Conduite à tenir face à une inondation

En qualité de professionnel de gestion du risque inondation (et non pas gestionnaire de l'évênement inondation), le mieux est encore d'éviter de se mettre en situation de vulnérabilité, mais bon, parfois, faute d'information, on ne savait pas...

1) déterminer si on est dans une zone à risque (consulter la préfecture (service des risques), le plan communal de sauvegarde ou le DICRIM (document d'information communal sur les risques majeurs) ou encore le syndicat d'aménagement de bassin ou de rivière local (EPTB, syndicat mixte...).
2) déterminer la nature du risque : débordement de rivière, rupture de digues, ruissellement pluvial, coulée de boue....
3) si le risque est avéré (même si l'occurence est "exceptionnelle", il y a risque), il existe des moyens de réduire la vulnérabilité de l'habitation. Attention, ces techniques, comme tous les systèmes de protection contre les crues, ont leurs limites ! Ils sont aussi destinés à gagner un peu de temps pour se mettre en sécurité (si on peut !)

voir document ci-joint: http://demo.ovh.com/fr/989694c1eae0da54259b2a3761f6b4d0/
(je dispose du document en archive si besoin car le lien n'est actif que 5 jours)

1) déterminer si on est dans une zone à risque (consulter la préfecture (service des risques), le plan communal de sauvegarde ou le DICRIM (document d'information communal sur les risques majeurs) ou encore le syndicat d'aménagement de bassin ou de rivière local (EPTB, syndicat mixte...).
2) déterminer la nature du risque : débordement de rivière, rupture de digues, ruissellement pluvial, coulée de boue....
3) si le risque est avéré (même si l'occurrence est "exceptionnelle", il y a risque), il existe des moyens de réduire la vulnérabilité de l'habitation. Attention, ces techniques, comme tous les systèmes de protection contre les crues, ont leurs limites ! Ils sont aussi destinés à gagner un peu de temps pour se mettre en sécurité (si on peut !)

Au lendemain d'une violente coulée de boue qui s'est déversée dans le centre-ville de Givors, au sud de Lyon, les habitants recensent les dégâts...

D’immenses plaques de bitume gisent au milieu de la route, défoncée sur des centaines de mètres. Tout au long de la rue, une dizaine de voitures, embouties les unes dans les autres, sont restées prisonnières de la chaussée.

Ce lundi, les traces de la coulée de boue, qui s’est déversée dimanche soir dans le centre-ville de Givors, sont encore bien visibles. Une centaine de pompiers et fonctionnaires de la ville et du Grand Lyon sont encore mobilisés pour nettoyer et sécuriser la ville. Et les habitants de ce quartier de l’Etoile, situé à deux pas de l’hôtel de ville, regardent avec désolation cette scène de déluge.

35mm d’eau tombés en 20 minutes

Il était près de 19h lorsqu’à la suite d’un orage, très localisé, un ruisseau surplombant la ville a débordé et s’est déversé rue Saint-Gérald. « Il est tombé en 20 minutes près de 35 mm d’eau », indique le lieutenant colonel Lionel-Chabert, commandant des opérations de secours. Soit ce qui tombe en moyenne en un mois à Givors au printemps.

« Quand on a regardé par la fenêtre, on a vu de la boue descendre à toute vitesse. Puis très vite des plaques de goudron ont suivi », racontent Elodie et Aurélien, un jeune couple domicilié rue Saint-Gérald dont la voiture a été détruite dans le sinistre.

Des travaux déjà effectués après une crue en 1993
«On a eu une belle frayeur», ajoute l’un de leurs voisins, Lakhdar, 43 ans. «Mais au final, il n’y que des dégâts matériels. Vu la violence de la coulée de boue, cela aurait pu être beaucoup plus grave». Dans le sinistre, une centaine de voitures ont été endommagées, quelques maisons inondées et plusieurs rues dévastées. Mais personne n’a été blessé.

En 1993 déjà, le ruisseau de Merdary était sorti de son lit et avait débordé rue Saint-Gérald. Les dégâts avaient alors été moins importants. A l’époque, la municipalité avait fait construire un collecteur des eaux de pluie. Mais vu l’intensité des précipitations, l’ouvrage n’a pas suffi dimanche à éviter la crue. «C’est un phénomène exceptionnel, qu’on ne pouvait pas prévoir», a indiqué la mairie, qui envisage toutefois de réaliser des travaux plus importants sur le site.

Une seule famille à reloger

«La plupart des Givordins ont pu regagner leur maison», précise la mairie, qui dès lundi a demandé le classement de la zone en catastrophe naturelle. Seuls un couple et leurs trois enfants, chez eux lorsque l’eau a fait irruption dans l’appartement, ont dû être relogés. «Ils ont tout perdu. Leurs papiers, leurs meubles, leurs photos», témoigne une de leurs voisines.

moustique 21 a écrit:Bonjour,

j'aime beaucoup l'adage : "c'est un évènement exceptionnel qu'on ne pouvait pas prévoir" ! ! !

c'est le discours politique démagogique par excellence ! les gens comme moi sont justement là pour mettre en garde les élus. Seulement voilà, nous sommes les empêcheurs de construire en rond (dans l'eau ).

La Directive Cadre Européenne sur les inondations (2007/60/CE) a été rédigée pour obliger les états membres à prendre enfin des mesures réglementaires pour mettre les élus au pied du mur (d'eau ), car souvent, ils savent (ben oui, puisque c'est nous qui leur avons dit !), mais font pression sur les administrations
ou encore passe outre les avis même du préfet pour faire passer les projets d'urbanisation. Seul but, minimiser le risque pour avoir moins de contrainte.

Bon à savoir: la directive cadre inondation demande aux états membres de cartographier les zones à risque selon 3 types d'occurences: aléas fréquents (tous les 1 à 10 ans), aléas de fréquence rare (100 ans) et extrême ! (la méthodologie de l'évaluation du risque extrême n'est pas encore arrêtée et fait l'objet de plusieurs études). Extrême, c'est plus qu'exceptionnel ! ! !

Bon courage, nos élus s'occupent de nous ! ! ! !

moustique 21 a écrit:pour info, ci-joint copie d'un message adressé à mes amis du forum 900 Diversion qui, pour certains, ont perdus un membre de leur famille lors de l'inondation en Vendée.

Jeepeeh a écrit:

Les élus préférant mettre du sable plutôt que des rochers, et que dire des promoteurs immobiliers qui font leurs lotissements en zone innondable en toutes connaissances de cause, ceux-là non plus n'auront pas de compte à rendre. C'est n'est peut-être pas l'endroit pour polémiquer mais j'en ai plein le c.l d'en voir certains mettrent consciemment la vie des autres en danger uniquement pour l'appât du gain et ça avec la bénédiction de nos chers élus. Jeepeeh, en colère

je te comprends d'autant plus que c'est mon boulot de les alerter pour limiter les con......face à certains risques (notamment inondations), mais dès qu'il y a une question financière...on passe pour des empêcheurs de construire en rond...etc...etc...

ben voilà !


Quand vous envisagez de vous installer quelques part, consultez la carte des risques naturels et le DICRIM de la commune (Document d'information communal sur les risques majeurs). Mais bon, ce n'est pas exhaustif, surtout en cas d'évènements à caractère exceptionnel...pis contre le vent...y'a pas grand chose à faire. Pour la mer, c'est un peu comme vivre au bord d'une rivière.

Cela dit, si les élus et autres autorités de l'état peuvent avoir des responsabilités, je suis bien placé pour savoir que parfois, c'est le particulier qui fait tout pour se mettre dans la mer.., parfois...contre vents et marées !


ça aurait pu être pire ! ->Document 1


et on le sait ! ->Document 2

le cas de la Faute sur mer est un cas d'école, d'un côté la mer, de l'autre côté le Lay. En stratégie militaire, c'est la technique de la tenaille...pour le moins efficace.

moustique 21 a écrit:merci !

a préciser, dans le document n°2, p. 19, la carte où la commune de la Faute-sur-mer, là ou il y a eu le plus de victimes, était classé rouge : risque avec enjeux humains ! ! ! !

pour les professionnels que nous sommes, nous attendons des sanctions exemplaires envers les responsables afin d'obtenir une jurisprudence qui donne à réfléchir aux élus et aux promoteurs...

allez ! bonne soirée !

bien cordialement

moustique 21 a écrit:
l'une de nos missions, et surement la plus difficile, est de faire admettre la réalité de l'histoire à nos interlocuteurs.
Les élus disent: " Dijon n'est pas inondable"...ah bon ! ben c'était quoi toute cette eau dans les rues en 1866, 1910, 1965, 1996, 1999, 2001, 2006 et les orages de 2007, 2008, 2009 ? (j'attends ceux de 2010 !)

bref...

Le Schéma Directeur de Gestion des Eaux du bassin Rhône-Méditerranée, la Directive Cadre inondations prévoient une obligation d'information et de culture du risque...
La culture du risque, elle tient 15 jours quand il y a des morts à la télé ! après, "ça n'arrive qu'aux autres !
Chez nous, ça n'arrivera jamais !" (ben voyons !)

la pose de repères de crues bien visibles relève du trouble à l'ordre public !

sans répéter encore ce qui a déjà été dit des milliers de fois (mais si peu écouté ou entendu):
1) un évènement n'est jamais le même qu'un autre
2) les raisons à cela c'est que d'une part nous dépendons de phénomènes naturels, d'autre part, nous modifions sans cesse notre environnement et pas toujours à bon escient...

tant qu'il n'y aura pas de jurisprudence exemplaire, ça continuera. De plus, dès que l'économie
faiblie un peu (dès que les dividendes des actionnaires du monde ne suivent pas la courbe des prévisions) tous les prétextes sont bons et les critères environnementaux sont les premiers à en faire les frais.

aller, dormons tranquille, nos élus veillent sur nous ! ! !

albertspetz a écrit:Aviez vous prévu ce risque ?

http://www.huffingtonpost.fr/2017/08/30/inondations-au-texas-apres-la-tempete-harvey-les-fourmis-de-feu-forment-de-dangereux-radeaux-vivants_a_23190322/?utm_hp_ref=fr-homepage&ncid=fcbklnkfrhpmg00000001

https://fr.sputniknews.com/societe/201708301032851859-usa-harvey-fourmis/
Dernière édition par albertspetz le Mer 30 Aoû 2017 - 21:25, édité 1 fois (Raison : Ajout 2ème source)

Les résidents du comté de Harris au Texas qui vivent dans un rayon de 2,4 kilomètres autour d'une usine chimique du groupe français Arkema ont été évacués par précaution, en raison des risques d'incendie ou d'explosion, ont annoncé mardi les autorités locales et les responsables d'Arkema.

"Il s'agit uniquement d'une mesure de précaution", a souligné dans un communiqué le chef des pompiers du comté

Arkema a prévenu le comté "de la possible réaction de certains des produits chimiques présents sur le site. Potentiellement la réaction chimique pourrait provoquer un incendie sur le site, ce qui pourrait produire une large quantité de fumée noire", précise le communiqué des autorités locales. Le site de Crosby fabrique des peroxydes organiques, un composé qui rentre dans la fabrication de plastiques.

Les produits chimiques stockés sur le site doivent être réfrigérés, mais l'électricité a été coupée par les pluies torrentielles et les générateurs de secours ont été noyés. Les produits dangereux ont été alors déplacés de leur hangars réfrigérés pour être mis dans des containers réfrigérés par des moteurs diesel, mais là encore la montée des eaux a coupé les moteurs, explique Arkema.

"Arkema ne peut pas faire grand chose en attendant que la tempête ne se calme", souligne le communiqué, ajoutant que la température des containers réfrigérés est surveillée à distance.