[Roman] Florilége de romans & récits d'anticipation
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Re: [Roman] Florilége de romans & récits d'anticipation
Pour signaler un bouquin d'heroic fantaisie dont le thème est proche de la survie en milieu hostile :
actuellement, juste en anglais "Exile's return" :
http://www.amazon.fr/Exiles-Return-Raymond-E-Feist/dp/0380803275
une présentation générale en anglais de la série :
http://manecr.xooit.fr/t89-Raymond-E-Feist-un-ma%C3%AEtre-de-la-Fantasy-classique.htm#1055
En résumé dans le monde de Feist un magicien dément essaie de détruire la société et , entre autres, a corrompu un duc faisant de lui une sorte de nazi médiéval. Après pas mal d'aventures guerrière ce duc est arrêté puis exilé sur un autre continent dévasté après une guerre immense quelques dizaines d'années auparavant.
"exile's return" ( le retour de l'exilé ) est consacré à la prise de contact de ce duc , sans aucun moyen ni compréhension de la langue locale, avec son nouvel environnement et sa volonté de survivre après etre sorti des maléfices auxquels il etait soumis.
Rien que la scène de chasse aux grives vaut le coup.
La première partie de ce livre est du survivalisme à l'état pur. Après évidemment la migie tiens plus de place.
Si vous aimez l'heroic fantasie je vous recommande aussi "l'ombre d'une
reine noire" : C'est 50 ans plutot le debut de la guerre citée au-dessus, vécue par un condamné à mort ... :pirat: ... après son exécution
exile's return n'est pas pour l'instant traduit mais çà sera probablement pour l'automne.
Lien Amazon
actuellement, juste en anglais "Exile's return" :
http://www.amazon.fr/Exiles-Return-Raymond-E-Feist/dp/0380803275
une présentation générale en anglais de la série :
http://manecr.xooit.fr/t89-Raymond-E-Feist-un-ma%C3%AEtre-de-la-Fantasy-classique.htm#1055
En résumé dans le monde de Feist un magicien dément essaie de détruire la société et , entre autres, a corrompu un duc faisant de lui une sorte de nazi médiéval. Après pas mal d'aventures guerrière ce duc est arrêté puis exilé sur un autre continent dévasté après une guerre immense quelques dizaines d'années auparavant.
"exile's return" ( le retour de l'exilé ) est consacré à la prise de contact de ce duc , sans aucun moyen ni compréhension de la langue locale, avec son nouvel environnement et sa volonté de survivre après etre sorti des maléfices auxquels il etait soumis.
Rien que la scène de chasse aux grives vaut le coup.
La première partie de ce livre est du survivalisme à l'état pur. Après évidemment la migie tiens plus de place.
Si vous aimez l'heroic fantasie je vous recommande aussi "l'ombre d'une
reine noire" : C'est 50 ans plutot le debut de la guerre citée au-dessus, vécue par un condamné à mort ... :pirat: ... après son exécution
exile's return n'est pas pour l'instant traduit mais çà sera probablement pour l'automne.
Lien Amazon
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"J'arrêterais de faire de la politique le jour où ceux qui font de la politique arrêteront de faire les guignols....."
Coluche
P'tain dire que c'etait il y a 30 ans et que rien n'a changé en mieux depuis ....
transhuman- Membre Premium
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Date d'inscription : 07/01/2007
[Littérature] Malevil
Le résumé :
"Une guerre atomique dévaste la planète, et dans la France détruite un groupe de survivants s’organise en communauté sédentaire derrière les remparts d’une forteresse. Le groupe arrivera-t-il à surmonter les dangers qui naissent chaque jour de sa situation, de l’indiscipline de ses membres, de leurs différences idéologiques, et surtout des bandes armées qui convoitent leurs réserves et leur « nid crénelé » ?"
S’il ne fallait lire qu’un roman survivaliste - français de surcroît – ce serait
celui-là ! Robert Merle, avec ce pavé de 636 pages, livre un portrait sans
illusions et sans far de ce à quoi pourrait ressembler notre monde – et plus
précisément un coin de France - après un holocauste nucléaire : plus
d’infrastructures, des morts par millions, nature dévastée… Les survivants,
survivalistes qui s’ignorent pourvus surtout d’un solide bon sens paysan, doivent reconstruire un embryon de société, faire face à la disparition de leurs proches, trouver leur subsistance, affronter des bandes de pillards et de réfugiés faméliques s’attaquant à leurs cultures…
Ce roman ne se lit pas, il se dévore ! Et de toute urgence pour ceux qui ne
connaissent pas encore !
Un film a été tiré de ce roman dans les années 80, avec Jacques Villeret
notamment. J’étais enfant quand je l’ai vu, mais il ne m’a pas laissé un
souvenir impérissable.
Rammstein
"Une guerre atomique dévaste la planète, et dans la France détruite un groupe de survivants s’organise en communauté sédentaire derrière les remparts d’une forteresse. Le groupe arrivera-t-il à surmonter les dangers qui naissent chaque jour de sa situation, de l’indiscipline de ses membres, de leurs différences idéologiques, et surtout des bandes armées qui convoitent leurs réserves et leur « nid crénelé » ?"
S’il ne fallait lire qu’un roman survivaliste - français de surcroît – ce serait
celui-là ! Robert Merle, avec ce pavé de 636 pages, livre un portrait sans
illusions et sans far de ce à quoi pourrait ressembler notre monde – et plus
précisément un coin de France - après un holocauste nucléaire : plus
d’infrastructures, des morts par millions, nature dévastée… Les survivants,
survivalistes qui s’ignorent pourvus surtout d’un solide bon sens paysan, doivent reconstruire un embryon de société, faire face à la disparition de leurs proches, trouver leur subsistance, affronter des bandes de pillards et de réfugiés faméliques s’attaquant à leurs cultures…
Ce roman ne se lit pas, il se dévore ! Et de toute urgence pour ceux qui ne
connaissent pas encore !
Un film a été tiré de ce roman dans les années 80, avec Jacques Villeret
notamment. J’étais enfant quand je l’ai vu, mais il ne m’a pas laissé un
souvenir impérissable.
Rammstein
Rammstein- Membre fondateur
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Date d'inscription : 07/11/2006
Re: [Roman] Florilége de romans & récits d'anticipation
Le livre est sans comparaison avec le film...Un moment (doux oeuphémisme) que je n'ai pas remis le nez dedans tiens...Il faut que je le relsie avec des yeux d'adulte...
Blue
Blue
bluetansy- Membre
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Localisation : St Claude 39
Date d'inscription : 21/12/2006
Re: [Roman] Florilége de romans & récits d'anticipation
Personne ne mentionne Lights out? Je crois pourtant que c'est sur Olduvaï que je l'ai vu mentionné. Enfin puisque c'est le bon sujet :
EDIT : j'oublie le plus important : c'est en anglais.
Lights out, de Halffast/David Crawford, (téléchargeable ici : http://www.survivalmonkey.com/Lights%20Out.htm), prend place au Texas, après qu'une EMP (onde électro-magnétique? je suis pas sûre de la traduction) ait privé quasimment toute l'Amérique (entendez : le continent) d'électricité. Deux collègues de travail et leurs familles essaient d'assurer leur survie, devant choisir entre une communauté de survivaliste penchant très à droite, ou rester dans leur quartier où tous les voisins s'organisent... Sans rentrer dans les détails, c'est assez américain (ils aiment leurs armes), mais ça se lit bien, et ça soulève des questions de préparation auxquelles on pense pas forcément (rien qu'un exemple, les graines hybrides ne sont utilisables que pour une récolte, et j'avoue que je n'ai aucune idée de quel type sont celles que j'ai chez moi).
Et c'est assez controversif, je pense que ça peut créer des débats. (armes ou pas ? faut-il accepter des paiements de la part de ceux qu'on aide ? faut-il aider, tout simplement ?) En tout cas je trouve le côté "étude sociologique" assez poussé.
EDIT : j'oublie le plus important : c'est en anglais.
Lights out, de Halffast/David Crawford, (téléchargeable ici : http://www.survivalmonkey.com/Lights%20Out.htm), prend place au Texas, après qu'une EMP (onde électro-magnétique? je suis pas sûre de la traduction) ait privé quasimment toute l'Amérique (entendez : le continent) d'électricité. Deux collègues de travail et leurs familles essaient d'assurer leur survie, devant choisir entre une communauté de survivaliste penchant très à droite, ou rester dans leur quartier où tous les voisins s'organisent... Sans rentrer dans les détails, c'est assez américain (ils aiment leurs armes), mais ça se lit bien, et ça soulève des questions de préparation auxquelles on pense pas forcément (rien qu'un exemple, les graines hybrides ne sont utilisables que pour une récolte, et j'avoue que je n'ai aucune idée de quel type sont celles que j'ai chez moi).
Et c'est assez controversif, je pense que ça peut créer des débats. (armes ou pas ? faut-il accepter des paiements de la part de ceux qu'on aide ? faut-il aider, tout simplement ?) En tout cas je trouve le côté "étude sociologique" assez poussé.
Heodez- Membre
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Age : 38
Localisation : Mayotte
Date d'inscription : 23/05/2007
Re: [Roman] Florilége de romans & récits d'anticipation
J'ai fini de le lire dernièrement, c'est jusqu'ici le meilleur roman "amateur" que j'ai lu.
"Alas Babylon" est le premier (et sans doute le meilleur) roman survivaliste, écrit pas un spécialiste de ces questions (qui travaillait pour la défense civile) dans les anées 60.
Dans "Lights out", le problème est que le gars a vachement de bol, et il est tellement bien que malgré lui il devient le leader naturel de tout el Texas (ou peu s'en faut...)
"Alas Babylon" est le premier (et sans doute le meilleur) roman survivaliste, écrit pas un spécialiste de ces questions (qui travaillait pour la défense civile) dans les anées 60.
Dans "Lights out", le problème est que le gars a vachement de bol, et il est tellement bien que malgré lui il devient le leader naturel de tout el Texas (ou peu s'en faut...)
Andros- Membre fondateur
- Nombre de messages : 1138
Date d'inscription : 12/12/2006
Re: [Roman] Florilége de romans & récits d'anticipation
Heodez a écrit:(armes ou pas ? faut-il accepter des paiements de la part de ceux qu'on aide ? faut-il aider, tout simplement ?) En tout cas je trouve le côté "étude sociologique" assez poussé.
Ah pour les armes, nous ne le saurons jamais, sur ce forum. Mais ca peut pas faire de mal, par exemple contre les meutes de chiens redevenus sauvages, et les cochons sauvages etc. (Cf ce qui se passe dans le roman)
A mon avis dès qu'on sort de chez soi on commence à entrer dans les politiques de village. A voir au cas par cas...
A mon avis, l'aide ne doit porter que sur des trucs qu'il est normal d'avoir, mais pas sur ce qu'on a stocké, et les autres ne devront jamais savoir !
Andros- Membre fondateur
- Nombre de messages : 1138
Date d'inscription : 12/12/2006
Re: [Roman] Florilége de romans & récits d'anticipation
A propos de "Lights out" :
Je viens de m'en taper toute la lecture (sur écran) en quatre jours non stop (j'avais pourtant mieux à faire !)
Ca commence bien, problèmes d'organisation divers etc, mais ça finit vraiment trop comme un roman de guerre. On sent que l'auteur a voulu servir à ses lecteurs (rednecks) leurs fantasmes militaro-gun : un vrai catalogue d'armurier, des méchants très méchants qu'on a pas de scrupules à descendre... et évidemment les gentils (500 personnes) survivent tous pendant quatre+ mois et infligent des pertes énormes aux hordes surarmées qui les attaquent. Sans oubier un brin de conspirationnisme (rôle louche de l'Etat fédéral)
Seul point positif, l'intérêt de la création d'une communauté et le partage de compétences.
Je viens de m'en taper toute la lecture (sur écran) en quatre jours non stop (j'avais pourtant mieux à faire !)
Ca commence bien, problèmes d'organisation divers etc, mais ça finit vraiment trop comme un roman de guerre. On sent que l'auteur a voulu servir à ses lecteurs (rednecks) leurs fantasmes militaro-gun : un vrai catalogue d'armurier, des méchants très méchants qu'on a pas de scrupules à descendre... et évidemment les gentils (500 personnes) survivent tous pendant quatre+ mois et infligent des pertes énormes aux hordes surarmées qui les attaquent. Sans oubier un brin de conspirationnisme (rôle louche de l'Etat fédéral)
Seul point positif, l'intérêt de la création d'une communauté et le partage de compétences.
splotch- Membre
- Nombre de messages : 381
Localisation : 92
Date d'inscription : 23/06/2007
Re: [Roman] Florilége de romans & récits d'anticipation
Chronique des jours à venir - Ronald Wright - Actes Sud
Résumé du livre
Ayant pris place en 1999 à bord de la machine à remonter le temps de H.G. Wells, un archéologue se retrouve, un demi-millénaire plus tard, seul dans un monde dépeuplé, toute civilisation détruite. Qu'a-t-il pu se passer durant ces cinq cents ans ? Roman d'aventures, récit de voyage, questionnement 'écologique', méditation scientifique et philosophique, réflexion sur la religion et le temps, le livre de Ronald Wright embrasse de multiples genres.
«Le temps du lecteur bouscule celui de l'auteur : ce qui, aux yeux d'un George Orwell ou d'un Pierre Boulle, se situe encore dans le futur donne souvent au lecteur l'inconfortable impression de faire partie du présent. L'excursion de Ronald Wright dans un monde à venir que l'on découvre transformé par les folies de l'espèce humaine - réchauffement de la planète, extinctions d'espèces, altérations génétiques - semble dangereusement actuelle. Rien dans cette histoire ne paraît insensé ni impossible : connaissant les étés de plus en plus chauds du nouveau millénaire, les modifications climatiques, les orages meurtriers, la fonte des glaces de l'Arctique, le lecteur se sent désagréablement chez lui dans le sombre et pessimiste paysage de Wright.»
Alberto Manguel
(extrait de la postface)
Présentation de l'éditeur
Traduit de l'anglais (Canada) par Henri Theureau
Langue : français
Genre : Littérature étrangère
Prix: 23 €
Nombre de pages: 429
Date de parution: 07/2007
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Aussi audacieux soit-il d'explorer l'inconnu, il l'est plus encore de remettre le connu en question ! (Kaspar) - In Shadow, A Modern Odyssey - Ozymandias - La grande implosion/Rapport sur l'effondrement de l'Occident (Pierre Thuillier) - Mon scénario - Echoes
[Littérature] 2050 Rendez-vous à risques
2050 Rendez-vous à risques
Adolphe Nicolas, 2050 Rendez-vous à risques, Éd. Belin, juin 2004, coll. « Pour la science », 191 p. – 22,50 €.
Un peu de prospective n’a jamais fait de mal au citoyen
Adolphe Nicolas 2050 Rendez-vous à risques
Belin - bibliothèque scientifique 2004 / 3.44 € - 22.50 ffr. / 190 pages
ISBN : 2-7011-3859-0
FORMAT : 19x25 cm
L’auteur du compte rendu : Rémi Luglia, professeur agrégé d’Histoire et interrogateur en deuxième année dans une classe préparatoire commerciale, est doctorant à Sciences-Po Paris où il mène une recherche sur l’histoire de la protection de la nature en France de 1854 à nos jours à travers le mouvement associatif.
Imprimer
Dans cinquante ans, faudra-t-il renommer Aigues-Mortes ? Louis IX ne s’est pas posé de questions quand il lui a fallu y construire un port pour ses croisades. Depuis le XIIIe siècle, celui-ci s’est ensablé. Grâce à l’homme du XXe siècle, cet investissement aura peut-être une suite, quand la mer Méditerranée sera revenue clapoter au pied des remparts et des quais de pierre.
Certes, Adolphe Nicolas en convient, l’homme des XVIIIe et XIXe siècles, qui a véritablement lancé l’aventure industrielle et le «progrès» technique, n’avait pas pleinement conscience des modifications planétaires que son action pourrait engendrer. Encore que certains s’en étaient déjà émus dès les années 1890. Ceux qui doivent prendre leurs responsabilités sont les hommes actuels pour la simple raison qu’ils ont les moyens de se représenter les risques de leur conduite.
C’est véritablement le but de l’ouvrage d’Adolphe Nicolas : aider le lecteur non spécialiste à appréhender une échéance proche afin qu’il puisse, en conscience, construire son choix politique au sens large du terme. Un livre pour le citoyen donc.
L’exposé est remarquablement complet. En effet, l’auteur part du constat que l’anthropisation de notre monde progresse à grand pas en exerçant une pression de plus en plus insoutenable pour la planète. Il quitte ensuite la démographie et les tensions qui en découlent pour exposer le réchauffement climatique. Le texte est toujours précis, les sources sont citées, les thèses confrontées. Le plus souvent, les données sont présentées de manière claire et simple avec une infographie de qualité, qui enrichit véritablement le propos. La compréhension du profane en est facilitée. On ne peut toutefois pas nier que, parfois, l’auteur s’attarde dans des considérations un peu techniques mais c’est le plus souvent sous la forme d’encadrés qui viennent éclairer une notion ou un ensemble de données. Résumons abruptement les choses : la planète connaît actuellement un réchauffement et l’homme en est la cause.
Une fois ceci établi, l’auteur envisage les conséquences possibles de ce réchauffement qui, conjugué à la pression anthropique, induirait un changement global. Ces scénarios, parfois catastrophistes, s’appuient sur l’étude des climats passés, de leurs variations et de leurs conséquences : glaciations, réchauffements «brutaux», extinctions massives d’espèces…
Le chapitre suivant constitue la clé de l’ouvrage. L’auteur y interroge en effet la notion de «développement durable» et la lie à la question de l’énergie. Ceci est déterminant car il en ressort que, d’une part, la planète étant finie, la croissance éternelle est un mythe dangereux ; que, d’autre part, le fond du problème est bien énergétique. Les énergies qui permirent et qui permettent toujours notre développement sont fortement productrices de gaz à effet de serre ; ce sont ces mêmes énergies dont les experts prévoient la pénurie à l’échéance de 2050. Assez classiquement, l’auteur présente les différentes formes d’énergies de remplacement possibles avec leurs avantages et leurs inconvénients. C’est un sujet où le dogmatisme l’emporte trop souvent sur la raison, mais chacun a ici de quoi se faire son opinion. Pour Adolphe Nicolas, qui sépare nettement ses explications et ses convictions, une solution énergétique semble être de coupler une bien meilleure efficacité (indispensable dans tous les scénarios mais qui implique une transformation de nos sociétés) avec un panachage d’énergies renouvelables et de nucléaire, en attendant la maîtrise de la fusion de l’hydrogène.
Enfin, en rassemblant tous les éléments exposés précédemment, l'auteur définit deux défis que l’humanité doit relever dans les cinquante prochaines années : «construire un monde équitable», «changer un mode de vie fondé sur la consommation et le gaspillage». On le constate, loin d’être exclusivement technique, les problèmes de notre planète sont avant tout politiques.
On peut sincèrement remercier l’auteur de son effort de vulgarisation sur un sujet où l’on entend tout et son contraire. Avec cet ouvrage, le citoyen a les moyens de se faire sa propre idée sur le sujet. Il sera alors plus à même d’en saisir l’enjeu prospectif.
Rémi Luglia
Adolphe Nicolas, 2050 Rendez-vous à risques, Éd. Belin, juin 2004, coll. « Pour la science », 191 p. – 22,50 €.
Un peu de prospective n’a jamais fait de mal au citoyen
Adolphe Nicolas 2050 Rendez-vous à risques
Belin - bibliothèque scientifique 2004 / 3.44 € - 22.50 ffr. / 190 pages
ISBN : 2-7011-3859-0
FORMAT : 19x25 cm
L’auteur du compte rendu : Rémi Luglia, professeur agrégé d’Histoire et interrogateur en deuxième année dans une classe préparatoire commerciale, est doctorant à Sciences-Po Paris où il mène une recherche sur l’histoire de la protection de la nature en France de 1854 à nos jours à travers le mouvement associatif.
Imprimer
Dans cinquante ans, faudra-t-il renommer Aigues-Mortes ? Louis IX ne s’est pas posé de questions quand il lui a fallu y construire un port pour ses croisades. Depuis le XIIIe siècle, celui-ci s’est ensablé. Grâce à l’homme du XXe siècle, cet investissement aura peut-être une suite, quand la mer Méditerranée sera revenue clapoter au pied des remparts et des quais de pierre.
Certes, Adolphe Nicolas en convient, l’homme des XVIIIe et XIXe siècles, qui a véritablement lancé l’aventure industrielle et le «progrès» technique, n’avait pas pleinement conscience des modifications planétaires que son action pourrait engendrer. Encore que certains s’en étaient déjà émus dès les années 1890. Ceux qui doivent prendre leurs responsabilités sont les hommes actuels pour la simple raison qu’ils ont les moyens de se représenter les risques de leur conduite.
C’est véritablement le but de l’ouvrage d’Adolphe Nicolas : aider le lecteur non spécialiste à appréhender une échéance proche afin qu’il puisse, en conscience, construire son choix politique au sens large du terme. Un livre pour le citoyen donc.
L’exposé est remarquablement complet. En effet, l’auteur part du constat que l’anthropisation de notre monde progresse à grand pas en exerçant une pression de plus en plus insoutenable pour la planète. Il quitte ensuite la démographie et les tensions qui en découlent pour exposer le réchauffement climatique. Le texte est toujours précis, les sources sont citées, les thèses confrontées. Le plus souvent, les données sont présentées de manière claire et simple avec une infographie de qualité, qui enrichit véritablement le propos. La compréhension du profane en est facilitée. On ne peut toutefois pas nier que, parfois, l’auteur s’attarde dans des considérations un peu techniques mais c’est le plus souvent sous la forme d’encadrés qui viennent éclairer une notion ou un ensemble de données. Résumons abruptement les choses : la planète connaît actuellement un réchauffement et l’homme en est la cause.
Une fois ceci établi, l’auteur envisage les conséquences possibles de ce réchauffement qui, conjugué à la pression anthropique, induirait un changement global. Ces scénarios, parfois catastrophistes, s’appuient sur l’étude des climats passés, de leurs variations et de leurs conséquences : glaciations, réchauffements «brutaux», extinctions massives d’espèces…
Le chapitre suivant constitue la clé de l’ouvrage. L’auteur y interroge en effet la notion de «développement durable» et la lie à la question de l’énergie. Ceci est déterminant car il en ressort que, d’une part, la planète étant finie, la croissance éternelle est un mythe dangereux ; que, d’autre part, le fond du problème est bien énergétique. Les énergies qui permirent et qui permettent toujours notre développement sont fortement productrices de gaz à effet de serre ; ce sont ces mêmes énergies dont les experts prévoient la pénurie à l’échéance de 2050. Assez classiquement, l’auteur présente les différentes formes d’énergies de remplacement possibles avec leurs avantages et leurs inconvénients. C’est un sujet où le dogmatisme l’emporte trop souvent sur la raison, mais chacun a ici de quoi se faire son opinion. Pour Adolphe Nicolas, qui sépare nettement ses explications et ses convictions, une solution énergétique semble être de coupler une bien meilleure efficacité (indispensable dans tous les scénarios mais qui implique une transformation de nos sociétés) avec un panachage d’énergies renouvelables et de nucléaire, en attendant la maîtrise de la fusion de l’hydrogène.
Enfin, en rassemblant tous les éléments exposés précédemment, l'auteur définit deux défis que l’humanité doit relever dans les cinquante prochaines années : «construire un monde équitable», «changer un mode de vie fondé sur la consommation et le gaspillage». On le constate, loin d’être exclusivement technique, les problèmes de notre planète sont avant tout politiques.
On peut sincèrement remercier l’auteur de son effort de vulgarisation sur un sujet où l’on entend tout et son contraire. Avec cet ouvrage, le citoyen a les moyens de se faire sa propre idée sur le sujet. Il sera alors plus à même d’en saisir l’enjeu prospectif.
Rémi Luglia
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Aussi audacieux soit-il d'explorer l'inconnu, il l'est plus encore de remettre le connu en question ! (Kaspar) - In Shadow, A Modern Odyssey - Ozymandias - La grande implosion/Rapport sur l'effondrement de l'Occident (Pierre Thuillier) - Mon scénario - Echoes
[littérature] Survol.
Keith Robert : Survol
Livre de poche nº 7158, juin 1993
Livre de poche nº 7158, juin 1993
Le XXe siècle s'est doté d'une apocalypse à sa dimension avec la perspective de l'holocauste nucléaire. Dès la fin de la seconde guerre mondiale qui en a fourni un avant-goût de cendres, toute une partie de la littérature de Science-Fiction s'est ingéniée à décrire les mondes d'après la bombe. Cette évocation n'est pas allée sans ambiguïté car au-delà de l'horreur du massacre, de la destruction de la civilisation, s'exprimait quelquefois la fascination de la table rase, de la seconde chance, de la renaissance. Une humanité purifiée et raréfiée pourrait repeupler une Terre nettoyée et en quelque sorte rendue à la virginité des origines par le cataclysme. Elle se garderait bien de tomber à nouveau dans le piège du technicisme qui avait conduit au feu atomique. Thème proprement réactionnaire qui fleurit outre-atlantique, mais que René Barjavel avait traité avec talent sans attendre la bombe dans Ravage puis repris autrement avec elle dans le Diable l'emporte.
Cette perspective outrée a même conduit aux États-Unis à l'apparition d'une tendance sinon d'un mouvement aux lisières du fondamentalisme religieux, de l'anarchisme de droite et de l'intégrisme écologique, sous le nom de survivalisme. Depuis des dizaines d'années une grosse poignée d'égarés souvent furieux se prépare au pire et à la survie dans un monde où tout homme sera devenu pour tout autre un fauve ou une proie, en s'entraînant, en s'équipant et surtout en s'armant. Il y eut ceux, aussi, superficiellement moins agressifs, qui se dotèrent d'abris antiatomiques au point pour les plus convaincus de choisir d'y élire durablement domicile.
Cette littérature et ces comportements valent leur poids de symptômes. C'est au moins autant les tensions internes à la société que l'on redoute que les conflits internationaux. Cependant ces symptômes prennent d'autres formes lorsque la détente entre l'Est et l'Ouest se précise, si bien que le cataclysme nucléaire s'est raréfié depuis une dizaine d'années dans la littérature. L'étonnant roman de Keith Roberts, Survol, n'est sans doute pas le dernier mais lorsqu'il paraît en 1985, il fait presque figure d'étrangeté. Certes Greg Bear publie la même année Éon, qui met en scène un échange nucléaire catastrophique, mais son véritable sujet n'est pas là et il donne presque l'impression de satisfaire à une figure imposée du genre.
Keith Roberts a toujours cultivé avec talent l'anachronisme. Dans son fameux roman Pavane, il met en scène un univers parallèle où, l'Invincible Armada ayant triomphé de la flotte anglaise, l'île est redevenue catholique et toute l'histoire du progrès s'en est trouvée ralentie. Non pas du reste pour le pire, mais selon le vœu paradoxal de Keith Roberts pour un très approximatif meilleur. On en induira volontiers que les mondes de notre auteur sont des mondes fragiles et protégés d'une horreur technicienne.
C'est très exactement le cas dans Survol. Un fragment d'Angleterre, assez difficile à situer, a survécu au cataclysme nucléaire et à réussi à préserver un semblant d'ordre et de hiérarchie pendant des décennies, peut-être des siècles, grâce surtout aux veilleurs inutiles qui, juchés sur des cerfs-volants géants, observent sans relâche les frontières. Les terres maudites qui environnent le territoire relâchent parfois des bouffées empoisonnées de gaz radioactifs et recèlent des démons, pauvres diables de mutants qui viennent périr sur les défenses de la civilisation.
C'est tout un ordre social qui s'est édifié pour la préservation du territoire et la surveillance par les survols de ses frontières. Et c'est cet ordre qui se trouve menacé lorsqu'avec les décennies, peut-être les siècles, les choses se normalisent dans les terres maudites. La pression du désastre extérieur garantissait en somme la survie du territoire. Son relâchement introduit le trouble.
Voilà une métaphore surprenante de l'Angleterre qui vit le risque de l'invasion comme une occasion de vertu et de courage, mais qui ne résisterait pas au changement.
Mariner- Membre Premium
- Nombre de messages : 483
Date d'inscription : 17/02/2007
Re: [Roman] Florilége de romans & récits d'anticipation
http://www.culture-sf.com/litterature/sf/ouvrage.php?livre=91
La profondeur des tombes
Première parution : 2003
Editions : Le Bélial'
Couverture : Eikasia
« Qui sommes-nous pour vivre dans le noir ? Qui viendra fermer nos yeux, à l'heure de notre dernière nuit ? » Personne. Il n'y aura plus personne.
Capitale. Quelque-part en Europe, dans un futur indéterminé. Suie et poussières recouvrent tout et empoisonnent une atmosphère dont l'opacité peine sans cesse un peu plus à laisser passer la lumière du soleil, rendant les jours à peine plus lumineux que les nuits, oblitérant le rythme désormais révolu des saisons, à tel point que la froidure règne en maître l'année durant et que les nombreux démunis se retrouvent inlassablement, à la tombée de la nuit pleine, autour de maigres braseros. L'eau, saturée de particules délétères, se fait roussâtre et si rare que les jeux abrutissants diffusés sur le réseau local promettent désormais à leurs vainqueurs de précieux pichets d'eau épurée. La misère est maître d'un monde régenté par une obscurité quasi perpétuelle. Pourquoi ? Parce que sur l'ensemble de la planète les mines de charbon se remettent à fleurir pour compenser l'épuisement des derniers champs pétrolifères. Une multitude d'exploitations et d'industries tournant à plein régime qui depuis de nombreuses années polluent et souillent un environnement qui peine à nourrir ses enfants et qui a vu disparaître une faune désormais clonée à tour de bras pour le travail au cœur des profondes galeries, aux côtés de millions de gueules noires affamées.
Forrest Pennbaker, lui, est porion dans les mines de CorneyGround. Un travail pénible et éreintant, marqué par une chaleur insoutenable et une soif omniprésente, qu'il ne quitte au profit de son appartement miteux que pour retrouver CloseLip, le vieil automate synthétique dont les traits lui rappellent douloureusement Savanna Bay, sa fille, qu'il n'a pas eu la chance de voir grandir. Car Forrest Pennbaker est seul au monde, comme tant d'autres, si l'on excepte ce fantôme qui depuis son enfance le poursuit jusqu'à hanter jour après jour les galeries de CorneyGround. Un être sombre, un cadavre à la puanteur suffocante, aux yeux aussi noirs et profonds que des rivières de sang, et qui emprunte la voix de sa mère défunte pour lui demander, inlassablement, s'il connaît la profondeur des tombes... Un cauchemar qui va tourner à la folie pure avec la déchéance de CloseLip. Débute alors une cavale sanglante et hallucinée au cœur des vastes territoires de l'U-Zone, secteur de non-droit situé aux confins de CorneyGround, là où pulse depuis quelque temps un étrange soleil, tel un phare incongru échoué au milieu d'un océan d'obscurité. Un fanal qui lui permettra, peut-être, de retrouver Savanna Bay et sa mère Debbie, dusse pour cela le monde s'écrouler autour de lui. A moins, qu'importe, qu'il n'y découvre la profondeur des tombes...
« Je me suis arrêté un instant sur le bord de la vieille nationale, ai sorti CloseLip de sa valise. Puis, prenant son corps inanimé dans mes bras, j'ai escaladé un tertre coiffé d'herbes folles ; je me suis assis à même la terre cendreuse, ma fille morte calée entre mes jambes, son dos froid reposant contre ma poitrine. Je lui ai dit que tout serait bientôt fini. J'ai murmuré d'une voix douce que j'allais retrouver Savanna Bay ; ses yeux restaient clos. Elle dormait. Comme jamais je n'ai pu m'y résoudre. »
Que dire de ce roman aussi noir que le charbon et la suie dont il fait des éléments centraux, sinon que Thierry Di Rollo réussit à donner corps à la misère, à personnifier l'ineffable folie qui s'empare lentement de Pennbaker et du monde alentour ? La solitude, la misère affective, le désespoir, la détresse, l'oubli, la mort... autant d'éléments omniprésents dans ce roman, qui poussent à bout des personnages brisés, vagues silhouettes humaines qui ignorent pourquoi elles tentent encore et toujours de survivre dans l'indifférence et le mépris de chaque instant, de surmonter un présent absurde et cruel, sans espoir ni issue, qui ne leur donne rien et leur prend tout jusqu'à leur dignité d'être humain. Pas une page de «La profondeur des tombes» ne peut ainsi être tournée sans un sentiment de profond dégoût pour cet univers étouffant, inhumain et lâche, sans un arrière goût douceâtre et déplaisant au fond de la gorge, sans un sentiment de malaise face à la souffrance morale indicible qu'éprouve Pennbaker. Car «La profondeur des tombes» dérange, malmène un lecteur qui s'immisce dans l'intimité de ce personnage, découvre un passé annonciateur du cataclysme au travers de réminiscences savamment dosées avant de plonger, impuissant, dans le gouffre sans fond de la folie. Le style est efficace, la plume incisive, peut-être même exutoire, et l'on se dit que Thierry Di Rollo est un auteur qui compte au sein de la science-fiction française, en lui apportant une touche bien particulière. Alors, lorsqu'on lui demande pourquoi ses récits sont généralement noirs et désespérés et qu'il répond que c'est tout simplement parce qu'il ne sait rien faire d'autre (1), on se dit que c'est peut-être vrai. Mais aussi qu'il écrit avec le cœur et les tripes, et qu'il le fait à la perfection.[email]A.K.[/email]
(1) Se référer à ce sujet à l'entretien accordé par l'auteur à actusf.com en septembre 2002.
N'hésitez pas également à consulter le site de l'auteur : http://www.thierry-di-rollo.net
4ème de couverture :
Demain.
Le pétrole n'est plus qu'un souvenir. Reste le charbon, et avec lui ses mines titanesques et leurs millions de gueules noires, sa poussière grise et ses cieux asphyxiés. Un monde glacé où l'eau pure est la plus convoitée des denrées, où les animaux clonés en masse vont s'échouer au fond des filons, où le mot «jour» a été remplacé par «nuit claire».
Demain.
Pennbaker est porion, contre-maître à CorneyGround. Et il a contemplé la Mort dans les yeux, des yeux qui ressemblent étrangement à ceux de sa mère... La Mort qui lui a demandé s'il connaissait la profondeur des tombes... Et Pennbaker sait où chercher. Car au loin brillent les lumières de l'U-Zone, région de non-droit où réside Bartolbi; l'éleveur de hyènes. Débute ainsi la quête en compagnie de CloseLip, la fille chérie, son amour, sagement rangée dans sa valise...
La profondeur des tombes, celle qui nous traque, qu'on passe sa vie à éviter, mais qui, inexorable, nous rattrape...
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Aussi audacieux soit-il d'explorer l'inconnu, il l'est plus encore de remettre le connu en question ! (Kaspar) - In Shadow, A Modern Odyssey - Ozymandias - La grande implosion/Rapport sur l'effondrement de l'Occident (Pierre Thuillier) - Mon scénario - Echoes
Re: [Roman] Florilége de romans & récits d'anticipation
Mon top 5 (certains ne sont pas forcément survivalistes mais plus anticipateurs)
En 5 : Fight Club par Palahnuik, le bouquin est vraiment plus complet que le film, "tu escaladeras les lianes grimpantes montant à l'asseau de l'empire state building, tu feras sécher des tranches de bison sur les aires d'autouroute désaffectées et la nuit, tu t-enferemeras dans les cages du zoo pour échaper aux bêtes féroces qui rôdent dans la vile". Une référence pour moi.
En 4 : Retour au meilleur des mondes par Aldous Huxley, en fait il fait un parallèle entre le meilleur des mondes et la réalité, et l'explication de texte est parfois plus savoureuse que le texte lui même. A lire d'urgence pour ce qui pensent encore que l'homme est une créature bien pensante.
En 3 : Le principe de Lucifer par Howard Bloom, quand un écrivain ultra documenté parle de ce qui fait tourner le monde. La pensée sous jacente du livre c'est que le temps augmente le désordre et que le chaos gagne toujours, le genre de livre dont on ne sort pas indemne.
En 2 : A marche forcée par Slavomir Rawicz, alors si ça c'est pas de la survie pure. En fait c'est l'auto biographie d'un homme envoyé dans un goulag sibérien et qui s'en évade et tente de gagner l'Inde. Regardez sur une carte et vous comprendrez le truc. En fait à 6 ils vont parcourir 5000km et traverser les trois zones les plus inhospitalières de la planète : La sibérie (en grande partie en hiver), le désert de Gobi (sans aucune réserve d'eau), et l'himalaya...que dire de plus. A lire d'urgence.
Et le gagnant : Ravage par Barjavel, tout y est : le crash, le chaos, l'exode, la nouvelle "civilisation" écrit en 1942 c'est le premier roman de Barjavel. Ce livre là devrait être obligatoire au lycée, ça nous changerai de l'Assomoir.
Bien sûr il y en a d'autres, tous les Barjavel sans exception (sois mille fois béni grand prophète), 1984 par Orwell, L'île Mystèrieuse par Jules Vernes, Le syndrôme du titanic par Nicolas Hulot, Robinson Crusoé, ...
En 5 : Fight Club par Palahnuik, le bouquin est vraiment plus complet que le film, "tu escaladeras les lianes grimpantes montant à l'asseau de l'empire state building, tu feras sécher des tranches de bison sur les aires d'autouroute désaffectées et la nuit, tu t-enferemeras dans les cages du zoo pour échaper aux bêtes féroces qui rôdent dans la vile". Une référence pour moi.
En 4 : Retour au meilleur des mondes par Aldous Huxley, en fait il fait un parallèle entre le meilleur des mondes et la réalité, et l'explication de texte est parfois plus savoureuse que le texte lui même. A lire d'urgence pour ce qui pensent encore que l'homme est une créature bien pensante.
En 3 : Le principe de Lucifer par Howard Bloom, quand un écrivain ultra documenté parle de ce qui fait tourner le monde. La pensée sous jacente du livre c'est que le temps augmente le désordre et que le chaos gagne toujours, le genre de livre dont on ne sort pas indemne.
En 2 : A marche forcée par Slavomir Rawicz, alors si ça c'est pas de la survie pure. En fait c'est l'auto biographie d'un homme envoyé dans un goulag sibérien et qui s'en évade et tente de gagner l'Inde. Regardez sur une carte et vous comprendrez le truc. En fait à 6 ils vont parcourir 5000km et traverser les trois zones les plus inhospitalières de la planète : La sibérie (en grande partie en hiver), le désert de Gobi (sans aucune réserve d'eau), et l'himalaya...que dire de plus. A lire d'urgence.
Et le gagnant : Ravage par Barjavel, tout y est : le crash, le chaos, l'exode, la nouvelle "civilisation" écrit en 1942 c'est le premier roman de Barjavel. Ce livre là devrait être obligatoire au lycée, ça nous changerai de l'Assomoir.
Bien sûr il y en a d'autres, tous les Barjavel sans exception (sois mille fois béni grand prophète), 1984 par Orwell, L'île Mystèrieuse par Jules Vernes, Le syndrôme du titanic par Nicolas Hulot, Robinson Crusoé, ...
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L’exaltation de son orgueil le sauvait de l’épouvante. Le sommet atteint, après tant de noires batailles était si lumineux, si haut, que la chute serait un envol.
René BARJAVEL : Le diable l’emporte
[Littérature] La Route by Cormac Mac Carthy
Salut,
Bon, je suis pas un grand fan de roman. Surtout survivaliste. (mon esprit est suffisamment prolixe... ) Mais là, je me suis laissé tenter.
Alors j'attends avec impatience de le lire en VO. Le style est vraiment super "space", très dépouillé voir complètement.
Sinon, au niveau ambiance, Ben, c'est plutôt super bien fait!
A lire!
Petrus.
Bon, je suis pas un grand fan de roman. Surtout survivaliste. (mon esprit est suffisamment prolixe... ) Mais là, je me suis laissé tenter.
Alors j'attends avec impatience de le lire en VO. Le style est vraiment super "space", très dépouillé voir complètement.
Sinon, au niveau ambiance, Ben, c'est plutôt super bien fait!
A lire!
L'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres. Un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d'objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Ils sont sur leurs gardes car le danger peut surgir à tout moment. Ils affrontent la pluie, la neige, le froid. Et ce qui reste d'une humanité retourné retournée à la barbarie. Cormac Mac Carthy raconte leur odyssée dans ce récit dépouillé à l'extrême.
Petrus.
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"If you won't let us dream, we won't let you sleep."
Petrus16- Membre Premium
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Littérature post PO
Piqué chez oléocène :
Review: World Made by Hand by James Kunstler (Un monde fait à la main). Merci à geispe et à goupil666 pour la traduction.
Trailer for World Made by Hand novel by Kunstler
Review: World Made by Hand by James Kunstler (Un monde fait à la main). Merci à geispe et à goupil666 pour la traduction.
Robert Earle, le personnage principal du nouveau roman de J.H. Kunstler, Un monde fait à la main (ou fait à la force du poignet), est exemplaire de la dure vie des gens de son époque.
La femme de Robert est morte d'encéphalite, sa fille est morte de l'épidémie de grippe mexicaine qui a balayé la jeune génération de la ville. Son fils a quitté la maison pour parcourir le monde et on a plus entendu parler de lui.
[...]
Robert était directeur du marketing dans une société d'informatique (à l'époque où il y avait des directeurs de marketing et des sociétés informatiques)...
...le héros, Robert Earle, s'emploie à faire les charpentes des maisons
de la ville, à pêcher dans la crique pas loin, à jouer du violon lors de
fêtes religieuuses ; il rêve d'avoir un jour son propre cheval.
Le roman se déroule dans la ville de Union Grove, New York, dans le
futur, lorsque le prix vertigineux du pétrole mène à l'effondrement du
monde moderne, et donne une idée de ce qui pourrait arriver déjà dans
qqs années si le pétrole facile et bon marché venait à manquer.
Il ne s'agit pas de discuter du sujet du peak oil et de savoir si cela
mène au "dark age", l'auteur a déjà abordé ce thème dans son ouvrage
non fictif en 2005.
La première impression que nous aurons de Union Grove est celle d'une
ville fantôme, avec ses maisons abandonnées, ses rues sales et ses
ruines de centres commerciaux, qui ont été vidés de leur contenu lors
d'une mériode appelée "Great Collection" , Grande Collecte.
L'agriculture, la religion, les échanges commerciaux se font d'une
manière tout à fait nouvelle, et il y a quelques indications concernant
les températures, la météo et les saisons prenant des allures jamais
vues auparavant durant l'histoire humaine.
Robert Earle est notre guide dans ce monde nouveau et étrange.
L'histoire se déroule lors d'un été, à une date non précisée, un été
riche en événements. Robert est revenu à son métier de charpentier, vu
la demande relancée par les conditions... Robert est un personnage
compatissant débrouillard, sage, curieux de tout, il console volontiers
tout le monde, malgré les malheurs qui l'ont frappé ; il est le ciment
de cette nouvelle communauté qui se forme.
Il y a là aussi son ami le Révérend Loren Holder, dont l'épouse Jane Ann
se charge de la scolarisation des enfants de la ville. Et Stephen
Bullock, propriétaire d'une plantation avec une légion de travailleurs
de type serfs ; et Wayne Karp, propriétaire des fournitures générales
de la ville - il semble avoir un passé douteux. Tous dans la ville ont
besoin de son "industrie", tuyaux, clous, récipients et autres objets
utilitaires, que ses équipes continuent inlassablement de déterrer avec
pelles et pics.
Bientôt entre en scène Frère Jobe, chef d'une église comptant 73 fidèles
; dans la tranquille communauté un peu poussive mais sérieuse de Union
Grove, Frère Jobe voit une bonne place pour réaliser une église dans sa
vision d'un " monde fait main... une pierre à la fois, un espoir à la
fois, une âme à la fois"...
Kaminski dit ne pas vouloir dévoiler toute l'intrigue du livre, mais il
décrit un passage qui lui semble particulièrement intéressant : le
voyage qu'entreprennent Robert et plusieurs des gens de Brother Jobe à
Albany, pour enquêter sur la mystérieuse disparition d'un navire de
commerce appartenant à Bullock.
Ce voyage à Albany donne à Kunstler une excellente occasion de nous
faire une description panoramique de la vie en-dehors de Union Grove.
Maintenant que les téléphones, le service postal, la télé sont des
choses du passé - les émissions sont rares, à l'occasion de petites
poussées d'électricité, et sont surtout de caractère religieux - le seul
moyen de savoir ce qui se passe ailleurs, est de s'y rendre.
Le voyage de 40 miles, qui prendrait actuellement moins d'une heure,
nécessite dans ce cas presqu'une semaine, à dos de cheval. Au cours du
périple, ils voient des taudis qui étaient jadis des villes florissantes
et ils parlent avec un homme plein de sagesse, qui les informe d' une
discorde raciale à Philadelphie, de New York City dévasté par les flots,
des Everglades inondés et d'un nouveau président des Etats-Unis, du nom
de Harvey Albright, qui semblerait vivre à Minneapolis.
Mais le futur imaginé dans cette nouvelle n'est pas qu'une vision de
désolation, Kunstler alterne le sombre et les descriptions de cadres
idylliques, de fêtes bucoliques, l'empathie et la compassion qui règne,
une romance qui débute, et fait preuve d'un humour drôle et même délirant.
Ce que Kaminski trouve particulièrement amusant, est une scène où les
"anciens" se souviennent avec nostalgie du bon vieux temps :"T'aurais dû
voir les années 1960, oh! là ! le carburant était à 25 cents et les
routes douces comme le derrière d'un bébé !"
Et bien que l'histoire soit située dans le futur, l'époque n'est pas
définie ; des effondrements de civilisations ont toujours eu lieu, des
Anasazi aux Mayas. Qu'est-ce qui immuniserait notre civilisation
moderne-silicone de ce processus élémentaire ? Rien, Kunstler insiste
là-dessus...
(Il est précisé que Frank Kaminski est un ardent "peak-oiler", qui
peut être contacté à /frank.kaminski AT gmail.com)/
Trailer for World Made by Hand novel by Kunstler
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Aussi audacieux soit-il d'explorer l'inconnu, il l'est plus encore de remettre le connu en question ! (Kaspar) - In Shadow, A Modern Odyssey - Ozymandias - La grande implosion/Rapport sur l'effondrement de l'Occident (Pierre Thuillier) - Mon scénario - Echoes
Re: [Roman] Florilége de romans & récits d'anticipation
Alors, les livres qui m'ont marqué, et qui sont liés de près ou de loin à la survie :
- les Jack London et les James Oliver Curwood. Je dévorai les vieilles bibliothèques vertes, avec leur traduction datée, leur absence d'explications, et les illustrations qui viennent dix pages avant ou après le texte !
- La science-fiction en général ;
- Ravage, de Barjavel. Ce bouquin est effectivement génial.
- Oh, il faut signaler La fièvre écarlate de Jack London. Court roman, sur un thème similaire à Ravage et Malevil. Un grand-père raconte à ses petits-enfants semi-sauvages comment la fièvre écarlate a décimé presque toute l'humanité et les a réduits à cet état de survie. Daté, pétri de l'obsession de London pour l'éducation, la culture et la science qui pourraient sauver le monde mais sont en butte à l'obscurantisme des hommes du peuple... Pas inoubliable mais ça se lit.
- tous les bouquins d'Ursula Le Guin. Elle nous invite à chaque fois à une réflexion très subtile sur la nature humaine, sur la culture et les traditions, sur la notion de progrès etc. Ca appelle à la réflexion, à des questionnements d'adultes. J'ai commencé étant ado par La main gauche de la nuit et Le nom du monde est forêt. Ca m'était largement passé au-dessus, je trouvais que c'était chiant et compliqué et que ça manquait d'action. Depuis, je les relis avec une délectation chaque fois croissante (surtout : Le nom du monde est forêt ! Le personnage de Davidson est d'ailleurs une parfaite illustration de l'impasse du survivalisme "dur".
C'est une auteure de science-fiction, oui, mais ne pas oublier que son père est l'anthropologue qui a recueilli Ishi, le dernier indien ! Elle a de qui tenir.
- 1984, Orwell. Eh oui, survivre, c'est aussi survivre dans un système, une machine, devenu inhumain-e. A ce sujet, il faut voire à tout prix Soleil Vert. Oh, et ça me fait penser à un téléfilm qui m'avait marqué, il y a 22 ans environ : la 3e guerre mondiale. Une guerre sale avec des sortes de mines posées dans les arbres et qui éclatent à l'approche des soldats. La guerre par sabotage aussi : le toubib perd son meilleur copain pendant qu'il l'opère d'une opération simple : les poches de médicaments étaient foireuses car sabotées. Le toubib est amoureux d'une fille qui s'appelle Harmony et qui est déchiqueté par une de ces mines. Le premier qui me dit les références du téléfilm, je l'embrasse
- Dune, de Franck Herbert. Il y a beaucoup à ruminer là dedans !
- Bilbo le hobbit et Le seigneur des annneaux. Assuéremment beaucoup de réflexions sur la vie sauvage et la survie là-dedans ! A savoir que ce n'est pas découplé de la réalité : Tolkien a commencé à écrire les histoires de la terre du milieu alors qu'il était jusqu'au cou dans une guerre sale : la guerre des Boers (si j'ai tout bien suivi).
- j'ai été marqué aussi par le livre Survivre avec les loups de Micha Defonseca. J'ai appris recemment que c'était une vaste supercherie.
- dans le même genre : Mes amis les loups, de Farley Mowat. Un peu décevant aussi, puisque j'ai appris plus tard que Farley Mowat n'a pas vécu un quart de ce qu'il raconte, c'est basé sur une expérience réelle mais hyper romancée.
- Les survivants (le livre). Il y a d'ailleurs eu récemment la diffusion d'une documentaire sur Arte, tourné en 2007, avec les témoignages des survivants 25 ans plus tard. Rien de bien nouveau, mais voir les vrais visages, 25 ans après, savoir comment ils ont survécu et ce que ça leur fait encore aujourd'hui, c'était vraiment intéressant.
- Tom Sawyer mais surtout Huckelberry Finn, les livres de Mark Twain. Qui n'aimerait pas vivre ainsi, en sauvageon, avec son île et sa cabane ?
- Sans famille et En famille de Hector Malot. De la survie au quotidien de gamins pauvres à la fin du XIXe...
- Le lion, de Kessel. Quelle belle histoire.
- Robinson crusöe, mais franchement ça ne m'a jamais fait délirer. Lu trop tard ?
- Laurence Ink, Il suffit d'y croire. La belle histoire d'une française tombée amoureuse du Bois québécois... bon de toutes façons les forêts québécoises ont été coupées (voir le documentaire L'horreur boréale).
- Oh oh, j'allais oublier Fatu Hiva de Thor Heyerdahl et Voyage sans cartes de Graham Greene. Deux bouquins pour bien voir que l'aventure peut être pleine de moustiques, de maladies, avec un but qui se dilue et aucune issue heureuse ou glorieuse.
Malevil. Bouh, que ce bouquin est plein de défauts. Merle s'écoute écrire, quitte à passer sur les invraissemblances (chaleur à crever sous 2 mètres de pierre, et pourtant il y a des survivants par dizaines dans le village voisin... parce que ça l'arrange bien pour l'intrigue). Le héros est dans une domination machiste très datée (livre écrit en 1972, mais par un homme né en 1908 !). Rôle hypertrophié de la religion qui paraît aujourd'hui terriblement obsolète. A bien des égards, Ravages, écrit en 1943, a moins vieilli que Malveil ! Néanmoins, ce bouquin est terriblement attachant, et je le lis et le relis.
- les Jack London et les James Oliver Curwood. Je dévorai les vieilles bibliothèques vertes, avec leur traduction datée, leur absence d'explications, et les illustrations qui viennent dix pages avant ou après le texte !
- La science-fiction en général ;
- Ravage, de Barjavel. Ce bouquin est effectivement génial.
- Oh, il faut signaler La fièvre écarlate de Jack London. Court roman, sur un thème similaire à Ravage et Malevil. Un grand-père raconte à ses petits-enfants semi-sauvages comment la fièvre écarlate a décimé presque toute l'humanité et les a réduits à cet état de survie. Daté, pétri de l'obsession de London pour l'éducation, la culture et la science qui pourraient sauver le monde mais sont en butte à l'obscurantisme des hommes du peuple... Pas inoubliable mais ça se lit.
- tous les bouquins d'Ursula Le Guin. Elle nous invite à chaque fois à une réflexion très subtile sur la nature humaine, sur la culture et les traditions, sur la notion de progrès etc. Ca appelle à la réflexion, à des questionnements d'adultes. J'ai commencé étant ado par La main gauche de la nuit et Le nom du monde est forêt. Ca m'était largement passé au-dessus, je trouvais que c'était chiant et compliqué et que ça manquait d'action. Depuis, je les relis avec une délectation chaque fois croissante (surtout : Le nom du monde est forêt ! Le personnage de Davidson est d'ailleurs une parfaite illustration de l'impasse du survivalisme "dur".
C'est une auteure de science-fiction, oui, mais ne pas oublier que son père est l'anthropologue qui a recueilli Ishi, le dernier indien ! Elle a de qui tenir.
- 1984, Orwell. Eh oui, survivre, c'est aussi survivre dans un système, une machine, devenu inhumain-e. A ce sujet, il faut voire à tout prix Soleil Vert. Oh, et ça me fait penser à un téléfilm qui m'avait marqué, il y a 22 ans environ : la 3e guerre mondiale. Une guerre sale avec des sortes de mines posées dans les arbres et qui éclatent à l'approche des soldats. La guerre par sabotage aussi : le toubib perd son meilleur copain pendant qu'il l'opère d'une opération simple : les poches de médicaments étaient foireuses car sabotées. Le toubib est amoureux d'une fille qui s'appelle Harmony et qui est déchiqueté par une de ces mines. Le premier qui me dit les références du téléfilm, je l'embrasse
- Dune, de Franck Herbert. Il y a beaucoup à ruminer là dedans !
- Bilbo le hobbit et Le seigneur des annneaux. Assuéremment beaucoup de réflexions sur la vie sauvage et la survie là-dedans ! A savoir que ce n'est pas découplé de la réalité : Tolkien a commencé à écrire les histoires de la terre du milieu alors qu'il était jusqu'au cou dans une guerre sale : la guerre des Boers (si j'ai tout bien suivi).
- j'ai été marqué aussi par le livre Survivre avec les loups de Micha Defonseca. J'ai appris recemment que c'était une vaste supercherie.
- dans le même genre : Mes amis les loups, de Farley Mowat. Un peu décevant aussi, puisque j'ai appris plus tard que Farley Mowat n'a pas vécu un quart de ce qu'il raconte, c'est basé sur une expérience réelle mais hyper romancée.
- Les survivants (le livre). Il y a d'ailleurs eu récemment la diffusion d'une documentaire sur Arte, tourné en 2007, avec les témoignages des survivants 25 ans plus tard. Rien de bien nouveau, mais voir les vrais visages, 25 ans après, savoir comment ils ont survécu et ce que ça leur fait encore aujourd'hui, c'était vraiment intéressant.
- Tom Sawyer mais surtout Huckelberry Finn, les livres de Mark Twain. Qui n'aimerait pas vivre ainsi, en sauvageon, avec son île et sa cabane ?
- Sans famille et En famille de Hector Malot. De la survie au quotidien de gamins pauvres à la fin du XIXe...
- Le lion, de Kessel. Quelle belle histoire.
- Robinson crusöe, mais franchement ça ne m'a jamais fait délirer. Lu trop tard ?
- Laurence Ink, Il suffit d'y croire. La belle histoire d'une française tombée amoureuse du Bois québécois... bon de toutes façons les forêts québécoises ont été coupées (voir le documentaire L'horreur boréale).
- Oh oh, j'allais oublier Fatu Hiva de Thor Heyerdahl et Voyage sans cartes de Graham Greene. Deux bouquins pour bien voir que l'aventure peut être pleine de moustiques, de maladies, avec un but qui se dilue et aucune issue heureuse ou glorieuse.
Malevil. Bouh, que ce bouquin est plein de défauts. Merle s'écoute écrire, quitte à passer sur les invraissemblances (chaleur à crever sous 2 mètres de pierre, et pourtant il y a des survivants par dizaines dans le village voisin... parce que ça l'arrange bien pour l'intrigue). Le héros est dans une domination machiste très datée (livre écrit en 1972, mais par un homme né en 1908 !). Rôle hypertrophié de la religion qui paraît aujourd'hui terriblement obsolète. A bien des égards, Ravages, écrit en 1943, a moins vieilli que Malveil ! Néanmoins, ce bouquin est terriblement attachant, et je le lis et le relis.
Barnabé- Membre Premium
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Re: [Roman] Florilége de romans & récits d'anticipation
Ca vient de sortir.
Alors là, l'auteur nous sort la totale : pénurie d'énergie, accident nucléaire, troisième guerre mondiale, chute de météorite, etc.
"Le Cantique de l’apocalypse joyeuse" de Arto Paasilinna :
Alors là, l'auteur nous sort la totale : pénurie d'énergie, accident nucléaire, troisième guerre mondiale, chute de météorite, etc.
"Le Cantique de l’apocalypse joyeuse" de Arto Paasilinna :
Planète Terre, XXIe siècle. La fin du monde approche, le chaos est partout. Alors que l'économie s'effondre, le pétrole vient à manquer, les communications sont coupées, les villes croulent sous les déchets et la famine s'étend, aggravée par l'explosion d'une centrale nucléaire russe. Des hordes de miséreux sillonnent les continents. La troisième guerre mondiale est sur le point d'éclater...
Pourtant, quelque part au fin fond des forêts du Kainuu, dans l'Est de la Finlande, un étrange havre de paix et de prospérité demeure. C'est là que, quelques années plus tôt, au seuil de la mort, un vieux communiste militant, grand bouffeur de curés, a chargé son petit-fils Eemeli Toropainen de construire sur ses terres, pour le rachat de son âme, une église en bois copiée sur un modèle du XVIIIe siècle. Autour d'elle, une communauté de joyeux et délirants Finlandais s'est peu à peu formée : ensemble ils revisitent les techniques de subsistance de leurs ancêtres et la vie en autarcie, loin d'un monde en déconfiture.
Avec l'humour qu'on lui connaît, Arto Paasilinna plaide pour un certain retour au bon sens paysan, à une vie plus simple et plus proche de la nature, loin des diktats de la société de consommation.
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Aussi audacieux soit-il d'explorer l'inconnu, il l'est plus encore de remettre le connu en question ! (Kaspar) - In Shadow, A Modern Odyssey - Ozymandias - La grande implosion/Rapport sur l'effondrement de l'Occident (Pierre Thuillier) - Mon scénario - Echoes
Re: [Roman] Florilége de romans & récits d'anticipation
Je viens (enfin) de lire Malevil, et je l'ai trouvé tout à fait intéressant, remettant en marche la machine à questions salutaires...(beaucoups d'aspects évoqués)
Alors cher Barnabé, n'en dis pas plus de mal que de bien lol
D'ailleur je pense que la place de la religion qui y est faite n'est pas du tout surfaite; éliminez une bonne partie de nos cadres et de nos normes sociales, et les gens regresseront très vite au stade "religieux", surtout avec l'extrêmisme triomphant de notre époque.
De même pour le machisme: j'ai ça en horreur mais je vois très bien les femmes revenir à une position XIXème: à savoir faire la popote et les affaires domestiques, faire des enfants, les éduquer, tandis que Monsieur s'occupe du "travail"...et de politique ou de religion...
Comme le soulevait Bat dans le sujet sur les chiens errants, on a besoin de normes, si les notres sombrent (j'entends l'Etat et son droit positif sur-élaboré), on s'en recréera certainement comme à l'ancienne (vous connaissez bien, cette pernicieuse nostalgie de "l'Age d'or"...).
Donc pour ceux qui ne l'ont pas encore fait: lisez Malvil de R. Merle lol
(d'ailleur vous avez remarqué? Ravage, de Barjavel, ressort un peu partout, je l'ai même vu bien en vue dans une fn@c )
Alors cher Barnabé, n'en dis pas plus de mal que de bien lol
D'ailleur je pense que la place de la religion qui y est faite n'est pas du tout surfaite; éliminez une bonne partie de nos cadres et de nos normes sociales, et les gens regresseront très vite au stade "religieux", surtout avec l'extrêmisme triomphant de notre époque.
De même pour le machisme: j'ai ça en horreur mais je vois très bien les femmes revenir à une position XIXème: à savoir faire la popote et les affaires domestiques, faire des enfants, les éduquer, tandis que Monsieur s'occupe du "travail"...et de politique ou de religion...
Comme le soulevait Bat dans le sujet sur les chiens errants, on a besoin de normes, si les notres sombrent (j'entends l'Etat et son droit positif sur-élaboré), on s'en recréera certainement comme à l'ancienne (vous connaissez bien, cette pernicieuse nostalgie de "l'Age d'or"...).
Donc pour ceux qui ne l'ont pas encore fait: lisez Malvil de R. Merle lol
(d'ailleur vous avez remarqué? Ravage, de Barjavel, ressort un peu partout, je l'ai même vu bien en vue dans une fn@c )
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J'ai beaucoup étudié les philosophes et les chats. La sagesse des chats est infiniment supérieure.
Hippolyte Taine
[roman] Le fugitif de la Saint Jean
Le fugitif de la Saint Jean de Christian Bouchardy.
E&E, vie sauvage... Ce roman nous ballade dans une partie du massif centrale. Une mine d'information et d'idée tres ludique à lire. Le mien n'a pas tenu une nuit
Qui est Christian Bouchardy :
Sur les postes de radio, la musique militaire a remplacé les traditionnelles informations matinales.
A la télévision, la mire a chassé les programmes habituels. Sylvain
Lair n'ose comprendre. Dehors, un camion militaire s'arrête au pied de
son immeuble. Des soldats en sortent. Des soldats qui sont là pour
l'arrêter. Sylvain parvient à s'enfuir dans la forêt qui n'a aucun
secret pour lui. En effet, ce naturaliste de renom connaît toutes les
astuces pour survivre dans les milieux les plus inhospitaliers.
Mais pour combien de temps ?
E&E, vie sauvage... Ce roman nous ballade dans une partie du massif centrale. Une mine d'information et d'idée tres ludique à lire. Le mien n'a pas tenu une nuit
Qui est Christian Bouchardy :
Biographie
Christian
Bouchardy est écrivain et réalisateur, spécialiste de la faune sauvage
d’Europe et en particulier des mammifères aquatiques dont la loutre.
Depuis 40 ans, il parcourt la nature, une paire de jumelles, un carnet
de notes, un appareil photo ou une caméra à la main. Il collabore à
plusieurs revues nationales. Il réalise et présente des émissions de
télévision sur plusieurs chaînes. Il a écrit de nombreux ouvrages aux
éditions Privat, Bordas, Delachaux & Niestlé et Milan, où ses
livres des collections « Patte à patte », « Balades et Découvertes », «
L’Aventure nature » sont traduits en plusieurs langues.
Olcos- Membre Premium
- Nombre de messages : 394
Date d'inscription : 21/02/2007
Re: [Roman] Florilége de romans & récits d'anticipation
Dans cette liste de livre je pense que la serie neige peut étre un très bon exemple de l'organisation des hommes détruit suite à un accident d'un système de régulation du climat .
lien
edit corrigé
lien
edit corrigé
Dernière édition par kanor le Ven 20 Juin 2008 - 15:40, édité 2 fois
kanor- Membre
- Nombre de messages : 8
Date d'inscription : 29/05/2008
Re: [Roman] Florilége de romans & récits d'anticipation
J'ai commencé la lecture de Lights Outsur le conseil d'un collègue survivaliste, je trouve que ce roman est une bonne source d'inspiration pour nos prépas survivalistes. L'EMP est redoutable comme facteur de crises !
Dernière édition par Canis Lupus le Dim 21 Sep 2008 - 22:15, édité 2 fois
________________________________________________________
~~~~~ MANUEL DE SURVIE URBAINE (by FerFAL) ~~~~~
Re: [Roman] Florilége de romans & récits d'anticipation
Personne n'a lu "Les Robinsons d'un autre monde", de Sohl ? Ce n'est pas une histoire d'après apocalypse, mais des gars qui sont balancés sans rien sur une terre paralléle, et qui doivent reconstruire leur civilisation. Donc, avant tout, sur l'usage de ses connaissances plus que sur le matériel.
modl- Membre Premium
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Loisirs : tir à l'arc, bricolage...
Date d'inscription : 18/05/2008
Fondation
Je suis entrain de relire le cycle de fondation en ce moment, et me demandait qui l'avait lu (et les commentaires aussi d'un point de vue survivaliste). Chute prédit d'un monde, personne ne le croit, il décide de faire sa petite préparation tout seul ... enfin avec 100miliers de personne, mais une goutte d'eau face au reste.
Skeld- Membre Premium
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Emploi : Survivre
Loisirs : Rando, ordi, Musique, Lecture,
Date d'inscription : 24/12/2008
Re: [Roman] Florilége de romans & récits d'anticipation
Je ne connais pas. Tu peux en dire plus ?
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Il est un temps—court--pour tomber,
et un temps--très long--pour se relever.
.
BOB de Mado
mado- Modérateur
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Date d'inscription : 10/08/2008
Re: [Roman] Florilége de romans & récits d'anticipation
Je l'ai lu il y'a une dizaine d'années je crois...et je t'avoue ne pas avoir finit le cycle en entier
Mais j'en garde un bon souvenir (diffus cependant)
Mais j'en garde un bon souvenir (diffus cependant)
DeLaPerouse- Membre Premium
- Nombre de messages : 242
Localisation : 75
Emploi : Sécurité...
Date d'inscription : 16/06/2008
Re: [Roman] Florilége de romans & récits d'anticipation
En fait Hari Seldon prédit grâce à des calculs mathématiques (psycho-histoire) l"effondrement de l'empire galactique, mais personne ne le croit, et il se fait exiler (volontairement) sur une planète en bordure de la galaxie (terminus) pour commencer ce qui devrait réduire la période de chaos de 30k ans à 1000ans : l'encyclopédie galactique chargée de compiler le savoir de l'humanité. Le cycle dure sur 5 livres + une livre "intro" mais qui peut se lire détaché : Prélude à fondation.
l'auteur c'est Asimov (un scientifique à la base, donc ses romans, même si scifi sont très plausibles scientifiquement, pas de méga canon laser de la mort qui défonce tout et assimilé). Il a aussi écrit les robots (entre autre le livre sur lequel est basé le film "I, robot", ou aussi les 3 lois de la robotique...).
l'histoire de fondation ça raconte comment en s'éloignant de Trantor, la planète-ville-capitale, ils arrivent à minimiser les effets de la chute de l'empire (qui se produit sur une centaine d'année plus ou moins en douceur : d'abord les planètes en bordure de la galaxie proclament plus ou moins l'indépendance, l'empire perd de sa force, de son rayon d'action, pour finir par se collaber, et entrainer la mort de miliards d'êtres humains), et ensuite à renaitre pour former le prochain empire. Ca se lit en un mois ou deux (tout les livres du cycle), et franchement je ne peut en dire que du bien.
le coté survivaliste que je lui trouve c'est que si on compare le milion d'humains qui se sont exilés sur Terminus pour ne pas subir la chute de l'empire et pour refaire leur vie là haut ca ressemble bien au survivaliste qui part avec sa petite famille dans sa retreat à la campagne quand il sent la bise venir (mais que les autres personnes n'y pensent même pas une seconde).
l'auteur c'est Asimov (un scientifique à la base, donc ses romans, même si scifi sont très plausibles scientifiquement, pas de méga canon laser de la mort qui défonce tout et assimilé). Il a aussi écrit les robots (entre autre le livre sur lequel est basé le film "I, robot", ou aussi les 3 lois de la robotique...).
l'histoire de fondation ça raconte comment en s'éloignant de Trantor, la planète-ville-capitale, ils arrivent à minimiser les effets de la chute de l'empire (qui se produit sur une centaine d'année plus ou moins en douceur : d'abord les planètes en bordure de la galaxie proclament plus ou moins l'indépendance, l'empire perd de sa force, de son rayon d'action, pour finir par se collaber, et entrainer la mort de miliards d'êtres humains), et ensuite à renaitre pour former le prochain empire. Ca se lit en un mois ou deux (tout les livres du cycle), et franchement je ne peut en dire que du bien.
le coté survivaliste que je lui trouve c'est que si on compare le milion d'humains qui se sont exilés sur Terminus pour ne pas subir la chute de l'empire et pour refaire leur vie là haut ca ressemble bien au survivaliste qui part avec sa petite famille dans sa retreat à la campagne quand il sent la bise venir (mais que les autres personnes n'y pensent même pas une seconde).
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