Et les surviveuses enceintes?

Un truc curieux ici: le survivaliste ,mâle la plupart du temps, n'envisage que de survivre seul sauf orgnisation autarcique à la campagne.
Bien mais dans ce cas, personne, ici ne semble évoquer le cas 'd'un accouchement hors de toute structure. Le sujet est vaste, et mettre un petit sujet là dessus est plus long que sur la suture des plaies, j'y réfléchis.

Bien vu Philippe13 !

AMHA, quand on a accouché une fois, on peut gérer l'assistance à une primipare. Mais il est vrai que pour vous messieurs c'est plus compliqué à imaginer...

Cependant, je dois préciser que si je n'avais pas accouché à l'hôpital, je serais probablement morte en couches.

luxferrrare a écrit:Bien vu Philippe13 !

AMHA, quand on a accouché une fois, on peut gérer l'assistance à une primipare. Mais il est vrai que pour vous messieurs c'est plus compliqué à imaginer...

Vingt ans de vie commune avec une sage-femme qui parle boulot quant elle reçoit ses copines d'études à la maison, assisté aux deux accouchements, lu ses cours de première année en guise de préparation, assisté au vélage d'une vache:g:

L'accouchement n'est pas une maladie. Avant tout, il faut ne pas perturber les processus physiologiques. On peut lire ou relire "Votre bébé est le plus beau des mammifères", par Michel Odent.

Idem pour l'allaitement.

Ne pas intervenir, dans certains cas, c'est accepter une perte de vies humaines (l'enfant et/ou la mère).
Ce n'est pas une maladie, mais ce n'est pas non plus un évènement exempt de risques.

Bon, je vais poser la question d'une manière simple : une femme enceinte va accoucher, je suis seul, pas d'infirmier(ère), pas de sage-femme, pas de médecin.QUE FAIRE ET COMMENT LE FAIRE ?Une liste des tâches qui permettent d'aider au mieux le déroulement de l'accouchement, incluant le grand verre de n'importe quoi une fois que le bébé est là... Merci pour les réponses. Cela peut nous aider dans le cas où l'on se trouve confronté à cette réalité.

Tout d'abord se dire que les risques sont non négligeables pour la mère et l'enfant, voir la mortalité natale en Afrique.
Je vais répondre dans une logique secouriste et non survivaliste (train bloqué en rese campagne)!!
LA sage-femme et le médecin ne sont pas immédiatement disponible. Questionner la parturiente si la grossesse est à terme ou prématurée, l'existence d'une pathologie (diabète...) là t'es mal si c'est oui, demander la fréquence des contractions: tant qu'on reste au dessus d'une minute il n'y a pas le feu on peu préparer lieu et matériel.

Accouchement sur un lit: position semi relevée, toile cirée ou plastique sous le drap car en plus de ce qu'on imagine, pipi, caca tout part (eh oui bonjours la poésie). Donc matériel pour éponger abondamment. Préparer de quoi se désinfecter les mains sérieusement, préparer de quoi ligaturer et couper le cordon ombilical avec du matériel stérilisé, préparer de quoi nettoyer succinctement mais accueillir et réchauffer le bébé.

A suivre

Dans un bouquin de secourisme sans matériel l'article sur l'accouchement fait plusieurs pages... Je vais essayer de vous en dire plus ce soir.

J'ai le même problème: trop vaste

personne, ici ne semble évoquer le cas 'd'un accouchement hors de toute structure.

dans des conditions redevenues "sans structures" comme çà a été le cas depuis des millions d'années, on continuera d'accoucher ... avec les risques que çà comporte.
d'après wikipédia la première césarienne remonte à 1500 mais je me demande si on ne la pratiquait pas déjà depuis très longtemps chez les chinois...
le problèmes pourrait être qu'en cas de crash et d'après crash il nous faudra d'abord passer par une "sélection naturelle" qui risque de coûter des vies le temps de l'adaptation.

Si on revient à un système sans structure on aura je pense un retour au sages femmes de villages.
Je n'ai jamais assisté à un accouchement (du moins participé) mais j'ai déjà assisté à 3 accouchements à domicile (sans me compter) car ma mère nous à eu à la maison. 2 fois sans assistance car la sage femme n'a pas eu le temps d'arriver donc, mon père et ma grand mère ont réalisé l'accouchement.
Je dirais que cela dépend de tellement de paramètres (taille du bébé, position, morphologie de la mère, environnement (ostile ou non) etc).
Mais je suis bien intérressé par ce sujet si vous avez des témoignages à apporter.

un site pas mal fait,qui regroupe beaucoup d'informations sur l'accouchement ici

sinon il n'y a malheureusement que la pratique ou la participation qui peuvent permettre de moins appréhender un accouchement,et encore...

seth

un .doc (téléchargeable après inscription) là (forum de secouristes)
et d'autre en .pdf dans la même bibliothèque virtuelle.

ici aussi il y en a un.

Miracle! j'étais déjà inscrit sur ce site, celà date de quand j'avais passé les diplômes de secourisme pour encadre un club sportif (PSC1)

trollinet a écrit:Dans un bouquin de secourisme sans matériel l'article sur l'accouchement fait plusieurs pages... Je vais essayer de vous en dire plus ce soir.

Je vois que des plus qualifiés que moi ont répondu. Je vous conseille, à tous et pas que pour les accouchements, tout de même le bouquin suivant " Les gestes de médecine d'urgence sans matériel"

Message de Mellyan qui pas encore Vip me demande de poster à sa place.


Je voulais suivre avec interêt ce fil, puisque ma femme était censée
accoucher mi-décembre. Or, je rentre à peine de la clinique où je l'ai
laissée pour au moins 15 jours. Motif : contractions, elle était à un
cheveu de commencer le travail, presque 3 semaines trop tôt. Nous
sommes allés à la clinique en pensant qu'elle avait une méchante
gastro, et finalement, c'est parti pour deux semaines
d'hospitalisation, je vous dis pas dans quel état de TROUILLE je suis.
Là où je voulais en venir, c'est que s'il n'y avait pas toute cette
infratructure, tous ces médeçins et sages-femmes, appareils de
controle, monitoring, perfusions et tout ça, ma femme serait morte, mon
bébé avec.
Jusqu'à quelques jours plus tôt, il se présentait de plus
par le siège, chose qu'on n'aurait pas pu voir sans échographie. Ma
femme est atteinte d'une maladie génétique qui lui fragilise le coeur
et qui en fait un terrain à risque pour une grossesse.
Bref, c'est pas un pompier, un secouriste ou une sage-femme qui auraient pu, avec tout le respect et l'admiration que j'ai pour eux, accoucher ma femme.
Nous n'avons jamais été séparés depuis que nous nous connaissons, et ce
soir, et les nuits suivantes, je vais me retrouver seul. Pourtant, je
préfère mille fois être seul ici avec la vaisselle et les poils du
chien et elle là-bas avec les soins adéquats que nous deux ensemble à
croire que ça va passer, que c'est juste une bonne gastro et qu'un
smecta fera du bien.
Alors ce que je vais dire va paraitre peut-être
extrême, mais dans un cas d'autarcie réelle, c'est soit capotes pour
tout le monde, soit être informé et accepter les risques que, dans nos
pays civilisés, nous ignorons un peu avant qu'ils ne nous tombent
dessus, surtout quand, comme pour moi, c'est le premier:affraid:

Salut Mellyan, tout d'abord je formule mes voeux pour que tout se passe bien pour ta femme et votre bébé. Tu soulèves un point crucial, si le monde change à ce point, il est évident que la sélection naturelle fera le reste. Seuls ceux / celles qui seront en bonne santé et apte à s'adapter rapidement à la nouvelle situation pourront survivre sur le long terme. Pas évident à accepter, mais c'est une réalité qu'il ne faut pas négliger, par contre n'oublions pas que dans 95% des accouchements normaux, presque aucun geste n'est nécessaire Lien

Tout ça me rappelle le fil où on essayait de trouver un moyen de continuer à avoir des rapports avec nos dulcinées sans pour autant les mettre en cloque.
Maintenant, si un bébé "voulu" ou "surprise" se pointe en situation autarcique, je vois pas comment faire autrement qu'en laissant faire la nature comme l'a suggéré SavageBeast. De toute façon, je pense qu'en 9 mois de délai, on aura à coeur de se préparer à l'événement et peut être bien de dénicher sage femme / toubib / infirmière / voir même un vétérinaire pour louer ses services au moment de vérité.

Le progrès qui reste au moins par rapport à la situation antérieur sera l'hygiène et l'aseptie.

Clin d' oeuil à Zapata: quand je faisait de la voile au Glénans de 1973 à 1985 il y avait une vétérinaire qui était un pilier du club, monitrice présente presque tout l'été, elle a assuré bien des consultations en première instance.

toutes mes pensees à toi et ta douce mellyan

seth

Mellyann : pas de panique ! Même si le bébé arrive cette nuit, il ne sera pas gros, mais il "fera du gras" ensuite.

N'empêche, ça nous prouve bien qu'on ne peut pas gérer la naissance d'un petit humain comme une fracture ouverte...

Mon père est né grand prématuré le 24 décembre 46. Ma grand-mère le mettait dans une boîte à chaussure remplie de coton et hop dans le four de la cuisinière à bois...

un autre monde...

Ayant travaillé dans le milieu médical plusieurs années, je ne pense pas que ce service aux populations s'arrêtera même en cas de crise grave. Nombreux son ceux pour qui ce métier est une vocation. Tant mieux non?

luxferrrare a écrit:Mon père est né grand prématuré le 24 décembre 46. Ma grand-mère le mettait dans une boîte à chaussure remplie de coton et hop dans le four de la cuisinière à bois...

un autre monde...

Ayant travaillé dans le milieu médical plusieurs années, je ne pense pas que ce service aux populations s'arrêtera même en cas de crise grave. Nombreux son ceux pour qui ce métier est une vocation. Tant mieux non?

Euh ? Maintenant avec les moyens modernes, ce serait le four micro-ondes... C'est pas adapté du tout !!!!  

SavageBeast a écrit: Nombreux son ceux pour qui ce métier est une vocation. Tant mieux non?

La vocation de sage-femme nait souvent d'un échec en PCEM1*! On est loin du mythe,

*très difficile concours de fin de première année de médecine permettant ou non de continuer, peut-être 10 % de réussite.

phm1903 a écrit:un .doc (téléchargeable après inscription) là (forum de secouristes)
ici aussi il y en a un.

J'ai fait lire ces textes à la sage-femme de service, pour elle le gros risque non maitrisable ce sont les hémorragies de l'utérus à peu près non maitrisables. Même en situation hospitalière le temps est compté dans ce cas pour un transfert en salle d'opération dans un autre service, tant c'est massif. Le process décris dans le secourisme dans ce cas est illusoire. Une fois l'hygiéne maitrisé à la fin du XIX siécle suite aux constatations de Semmelweis et aux travaux de Pasteur ce sera la principale cause de mortalité.