Montée du niveau des océans
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Re: Montée du niveau des océans
http://flood.firetree.net/
Perso, je ne m'en lasse pas ; une carte interactive où l'on peut zoomer, se déplacer et faire varier le niveau des océans jusqu'à 14 mètres. Instructif.
Les populations les plus exposées à la montée du niveau des mers et aux phénomènes extrêmes
DotClear 2
Adaptation de Blue Silence par HW )
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Attention aux inondations
Voici une carte Google Map nous permettant de régler le niveau de montée des eaux de la Mer. Cette carte est basée sur les éléments de recherche de la NASA et mise en application par Alex Tingle.
C’est effrayant ! Pour la petite info, les experts prévoient une montée des eaux de la mer et des océans d’environ 5 à 6 mètres dans les prochaines décennies, si la situation actuelle se poursuit.
L'Angleterre sous 6 mètres d'eau :
Les niveaux des mers et des océans pourraient augmenter plus vite que prévu
Carte interractive très sympa où l'on peu faire jouer le niveau des océans à l'infini (vers le haut ou vers le bas)....pour mémoire, au pire, les océans pourraient monter vers 78 mètres et sont déja descendus vers - 100 mètres au moins.
http://merkel.zoneo.net/Topo/Applet/index.php?lang=fr
http://merkel.zoneo.net/Topo/Apple [...] ile=mondeB
(à noter qu'on peut rentrer des valeurs négatives).
Une très belle carte intégrant des valeurs de moin 100 mètres (maximum possible) : (attention elle est très grande.)
La même avec plus 80 mètres - en plus sobre
La manche : + 80 mètres.
http://www.worlddreambank.org/D/DUBIA.HTM
A TOUR OF DUBIA
Perso, je ne m'en lasse pas ; une carte interactive où l'on peut zoomer, se déplacer et faire varier le niveau des océans jusqu'à 14 mètres. Instructif.
Les populations les plus exposées à la montée du niveau des mers et aux phénomènes extrêmes
La première étude à identifier les populations encourant les plus grands risques en raison de l’augmentation du niveau de la mer et de l’intensité accrue des cyclones, sous l’effet du changement climatique, sera publiée le mois prochain dans la revue «Environment and Urbanization». Les recherches montrent que 634 millions de personnes, soit un dixième de la population mondiale, sont installées, en zone côtière, à 10 mètres ou moins au-dessus du niveau de la mer.
Les résultats de l’étude sont plus précisément les suivants :
- près des deux tiers des zones urbaines dont la population dépasse les 5 millions de personnes, sont, au moins partiellement, dans la zone critique des 0 à 10 mètres ;
- 14 % des habitants des pays les moins développés vivent dans cette zone, contre 10% dans les pays de l’OCDE;
- 21% de la population urbaine des pays les moins développés se trouvent dans cette zone, contre 11% dans les pays de l’OCDE;
- environ 75% des personnes qui se trouvent dans cette zone sont en Asie ;
- les pays ayant plus de la moitié de leur population à l’intérieur de cette zone sont au nombre de 21, parmi lesquels 16 sont de petits états insulaires;
- les pays pauvres, et les communautés pauvres à l’intérieur de ceux-ci, sont les plus exposés.
Les dix pays présentant le plus grand nombre de personnes vivant dans la zone de moins de 10 mètres au dessus du niveau de la mer sont :
- la Chine (143 888 000),
- l’Inde (63 188 000),
- le Bangladesh (62 524 000),
- le Vietnam (43 051 000),
- l’Indonésie (41 610 000),
- le Japon (30 477 000),
- l’Egypte (25 655 000),
- les Etats-Unis (22 859 000),
- la Thaïlande (16 468 000)
- les Philippines (13 329 000).
Les dix pays dont la proportion de la population vivant dans cette zone est la plus élevée sont :
- les Bahamas (88%),
- le Suriname (76%),
- les Pays-Bas (74%),
- le Vietnam (55%),
- la Guyane (55%),
- le Bangladesh (46%),
- Djibouti (41%),
- le Belize (40%),
- l’Egypte (38%)
- la Gambie (38%).
[/quote]Un membre de la Google Earth Community a mis en ligne une animation qui simule la montée des eaux à Manhattan... @ télécharger ICIL’étude a été menée par Gordon McGranahan, de l’International Institute for Environment and Development (Royaume-Uni) et ses collègues, Deborah Balk et Bridget Anderson, de la City University of New York et de la Columbia University.
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Attention aux inondations
Voici une carte Google Map nous permettant de régler le niveau de montée des eaux de la Mer. Cette carte est basée sur les éléments de recherche de la NASA et mise en application par Alex Tingle.
C’est effrayant ! Pour la petite info, les experts prévoient une montée des eaux de la mer et des océans d’environ 5 à 6 mètres dans les prochaines décennies, si la situation actuelle se poursuit.
L'Angleterre sous 6 mètres d'eau :
Les niveaux des mers et des océans pourraient augmenter plus vite que prévu
Selon une étude récente réalisée par une équipe internationale de scientifiques financée par l'UE, les augmentations à venir des niveaux de l'eau des mers et des océans pourraient être deux fois plus élevées que les dernières estimations exposées par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC).
Carte interractive très sympa où l'on peu faire jouer le niveau des océans à l'infini (vers le haut ou vers le bas)....pour mémoire, au pire, les océans pourraient monter vers 78 mètres et sont déja descendus vers - 100 mètres au moins.
http://merkel.zoneo.net/Topo/Applet/index.php?lang=fr
http://merkel.zoneo.net/Topo/Apple [...] ile=mondeB
(à noter qu'on peut rentrer des valeurs négatives).
Une très belle carte intégrant des valeurs de moin 100 mètres (maximum possible) : (attention elle est très grande.)
La même avec plus 80 mètres - en plus sobre
La manche : + 80 mètres.
Un artiste a imaginé l'a venir de la terre (mars et venus) selon divers scénarios possible (âge glaciaire, basculement de l'axe, montée des eaux de 100 mètres, etc.) ; le résultat est surprenant et en 3 dimensions...une oeuvre très interessante.Les grandes cités menacées par la montée des eaux
lundi 10 décembre</SPAN>
Bombay, New York, Hô Chi Minh-Ville, Calcutta, Shanghai, Miami, Lagos, Abidjan, Djakarta, Alexandrie... Grandes villes, gros problèmes avec le climat et la hausse future du niveau des océans. Pas moins de 150 millions de personnes concernées et 9 % du PIB mondial menacé si l’on ne bâtit pas des protections à la hauteur de la menace. C’est la démonstration infligée aux imprévoyants par une étude de l’OCDE. (...)
Lire sur Libération
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Dernière édition par KrAvEuNn le Ven 18 Mar 2011 - 11:06, édité 1 fois
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Aussi audacieux soit-il d'explorer l'inconnu, il l'est plus encore de remettre le connu en question ! (Kaspar) - In Shadow, A Modern Odyssey - Ozymandias - La grande implosion/Rapport sur l'effondrement de l'Occident (Pierre Thuillier) - Mon scénario - Echoes
Re: Montée du niveau des océans
$50 millions, c'est pas mal surtout en rapport avec son PIB de $12, 2 millions (en 2000).En 2000, Tuvalu a négocié un contrat de crédit-bail de son nom de domaine internet .tv pour $50 millions de redevances au cours de la douzaine d'années à venir.
Nom de domaine .tv dont la valeur découle surtout de la demande des chaines de télévision...
Si on considère la télévision comme symbole de la société de consomation et l'évacuation de Tuvalu comme le départ des futurs exodes climatiques, on peut dire que l'histoire ne manque pas d'une certaine ironie.
Atom- Membre
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Re: Montée du niveau des océans
Prendre la mesure de la montée potentielle des eaux.
Les eaux pourraient monter rapidement et par paliers brutaux, de plus de 70 mètres, si toutes les glaces fondaient (ce qu'elles sont en train de faire) : lien
Les eaux pourraient monter rapidement et par paliers brutaux, de plus de 70 mètres, si toutes les glaces fondaient (ce qu'elles sont en train de faire) : lien
Armageddon974- Membre
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Carte interactive de montée des eaux ?
Bonsoir,
Je viens de regarder le sujet comportant différentes carte de la france (nucléaire, termite, massif forestier...).
J'aurais souhaité savoir si vous connaissiez une carte interactive de la France (mais aussi au niveau européen et mondial) dans laquelle ont peux indiqué un niveau d’élèvement des océans (genre voir ce qui serait inondé si on indique 10 mètres ou 150 mètres...
Bon si vous avez juste une carte "fixe" je suis preneur, mais l'interactive serait beaucoup plus sympa.
Merci
Je viens de regarder le sujet comportant différentes carte de la france (nucléaire, termite, massif forestier...).
J'aurais souhaité savoir si vous connaissiez une carte interactive de la France (mais aussi au niveau européen et mondial) dans laquelle ont peux indiqué un niveau d’élèvement des océans (genre voir ce qui serait inondé si on indique 10 mètres ou 150 mètres...
Bon si vous avez juste une carte "fixe" je suis preneur, mais l'interactive serait beaucoup plus sympa.
Merci
Natombi- Membre Premium
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Date d'inscription : 09/09/2010
Re: Montée du niveau des océans
voilà jeune homme !
http://menaceclimatique.free.fr/anim_carte_monde.php
edit : autant pour moi c'est une carte du monde....mais interressante quand même
il y a celle ci, mais la montée est limitée à 60 m....
http://mondedurable.science-et-vie.com/quand-la-mer-monte/
http://menaceclimatique.free.fr/anim_carte_monde.php
edit : autant pour moi c'est une carte du monde....mais interressante quand même
il y a celle ci, mais la montée est limitée à 60 m....
http://mondedurable.science-et-vie.com/quand-la-mer-monte/
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Re: Montée du niveau des océans
Grand merci, je dois vraiment être nul dans mes recherche.
Bon je cherche que dans la première page de résultat...
En tout cas, rien que celle du monde est superbe. Et c'est effrayant de se dire que si on se retrouvait avec le niveau d'il y a à peine 95millions d'années on serait tout simplement fini si on reste en France.
Bon je cherche que dans la première page de résultat...
En tout cas, rien que celle du monde est superbe. Et c'est effrayant de se dire que si on se retrouvait avec le niveau d'il y a à peine 95millions d'années on serait tout simplement fini si on reste en France.
Natombi- Membre Premium
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Date d'inscription : 09/09/2010
Re: Montée du niveau des océans
Salut !
Montée du niveau des océans ; bonnes simulations.Natombi a écrit:J'aurais souhaité savoir si vous connaissiez une carte interactive de la France (mais aussi au niveau européen et mondial) dans laquelle ont peux indiqué un niveau d’élèvement des océans (genre voir ce qui serait inondé si on indique 10 mètres ou 150 mètres..
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Aussi audacieux soit-il d'explorer l'inconnu, il l'est plus encore de remettre le connu en question ! (Kaspar) - In Shadow, A Modern Odyssey - Ozymandias - La grande implosion/Rapport sur l'effondrement de l'Occident (Pierre Thuillier) - Mon scénario - Echoes
Re: Montée du niveau des océans
Ne pas oublier au passage le risque d'inondation lié aux fleuves.
Pour info, ou mémoire, les crues sont "calibrées" en fonction de risques de survenance. Les hydrologues généralisent ce classement d'importance des crues et parlent de crues "n-ennales" (dont les débits ont une probabilité d'être atteints ou dépassés selon la période de temps considérée)
On parle usuellement de crues annuelles, biennales, triennales, quinquennales, décennales, centennales, millénales.. En dessous de dix ans, le risque d'inondation est relativement intégré dans les politiques d'urbanisme (=ta maison n'est pas inondée). Au-delà, le risque est peu intégré dans l'urbanisme (= ta maison risque d'être inondée).
Certains lotissements situés dans le lit centenal de la Loire ont du souci à se faire. Pour Paris, le risque est moindre car l'Etat inondera en amont ou en aval afin de préserver la capitale...
D'où l'intérêt de consulter les atlas des zones inondables.
Pour info, ou mémoire, les crues sont "calibrées" en fonction de risques de survenance. Les hydrologues généralisent ce classement d'importance des crues et parlent de crues "n-ennales" (dont les débits ont une probabilité d'être atteints ou dépassés selon la période de temps considérée)
On parle usuellement de crues annuelles, biennales, triennales, quinquennales, décennales, centennales, millénales.. En dessous de dix ans, le risque d'inondation est relativement intégré dans les politiques d'urbanisme (=ta maison n'est pas inondée). Au-delà, le risque est peu intégré dans l'urbanisme (= ta maison risque d'être inondée).
Certains lotissements situés dans le lit centenal de la Loire ont du souci à se faire. Pour Paris, le risque est moindre car l'Etat inondera en amont ou en aval afin de préserver la capitale...
D'où l'intérêt de consulter les atlas des zones inondables.
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« Il y a trois sortes de tyrans. Les uns règnent par l’élection du peuple, les autres par la force des armes, les derniers par succession de race. » - Étienne de La Boétie (Discours de la servitude volontaire)
« Aucun homme n'est né avec une selle et des rênes sur le dos, et aucun non plus n'est né avec des bottes et des éperons pour le monter. » William Rumbolt
Si le climat était une banque, cela ferait longtemps qu'il serait sauvé.
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Re: Montée du niveau des océans
un article sur le sujet dans sud ouest :
http://www.sudouest.fr/2013/11/07/montee-des-eaux-adieu-bordeaux-la-rochelle-et-bayonne-1222913-2780.php
Montée des eaux en cas de fonte des glaces : adieu Bordeaux, La Rochelle et Bayonne.
pas de panique, c'est juste pour dans 5000 ans.....mais tout de même !
http://www.sudouest.fr/2013/11/07/montee-des-eaux-adieu-bordeaux-la-rochelle-et-bayonne-1222913-2780.php
Montée des eaux en cas de fonte des glaces : adieu Bordeaux, La Rochelle et Bayonne.
pas de panique, c'est juste pour dans 5000 ans.....mais tout de même !
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Re: Montée du niveau des océans
Un long article très bien documenté sur la montée/baisse des océans et qui relativise certaines données "grand public" actuelles ou récentes sans nier d'autres aspects préoccupants sur le climat:
https://www.climato-realistes.fr/elevation-niveau-mer-cycle-eau/
"Les progrès de la science des eaux souterraines et des nappes phréatiques vont-ils contraindre à expliquer la montée du niveau des mers selon un nouveau paradigme ?
15 mars 2018 / Usbek
Un essai de Jim Steele
Traduit par Camille Veyres
Ce texte est la traduction d’un article de Jim Steele initialement publié sur le site wattsupwiththat sous le titre « Will Advances in Groundwater Science Force a Paradigm Shift in Sea Level Rise Attribution? ».
Jim Steele est directeur émérite du campus hors murs de la Sierra Nevada, université de San Francisco, auteur du livre « Paysages et Cycles : comment un environnementaliste a-t-il cessé de croire au réchauffement climatique anthropique ? ».
Les références bibliographiques sont intégrées dans des liens intégrant leur URL et reportées en annexe. Des notes du traducteur (NdT) ont été placées en annexe....
Dans un article de 2002 souvent appelé « l’énigme de Munk », ce chercheur confirmé de la Scripps Institution of Oceanography déplorait que l’on ne sût pas bien expliquer les causes de la montée du niveau des mers : « Cette montée a commencé trop tôt, a une tendance linéaire trop constante, et est trop forte » [1]. Les premiers rapports du GIEC notaient que 25% de la montée du niveau des mers était inexpliqué. Et, en 2012, une équipe internationale de spécialistes du niveau des mers a publié un article « Croissance de la moyenne globale du niveau des mers : le tout est-il supérieur à la somme de ses parties ? » (Cet article Twentieth-Century Global-Mean Sea Level Rise: Is the Whole Greater than the Sum of the Parts? sera par la suite désigné par l’expression « Gregory 2012 »).
Ces auteurs ont essayé d’équilibrer le budget du niveau de la mer en réanalysant et en ajustant ses différentes contributions : fonte des glaciers et des calottes glaciaires, dilatation thermique de l’eau de mer, remplissage des barrages, pompage des nappes phréatiques. Mais l’effet d’un déséquilibre naturel entre la recharge et la décharge des nappes phréatiques n’avaient jamais été prises en compte ; pourtant le volume d’eau douce de ces nappes souterraines est, certes, moindre que celui de la calotte de glace de l’Antarctique, mais représente entre 3 et 8 fois le volume d’eau de la calotte de glace du Groenland.
Au risque de trop simplifier, disons que les effets du stockage souterrain sont différents pour les aquifères peu profonds qui modulent le niveau des mers à l’échelle de temps de l’année et de la décennie et pour les aquifères profonds qui contribuent aux tendances sur des siècles et des millénaires. Les chercheurs prennent progressivement conscience de la dynamique naturelle des eaux souterraines. Comme le note Reager (2016) dans son article « Une décennie de montée du niveau des mers ralentie par l’hydrologie liée au climat » (A Decade of Sea Level Rise Slowed by Climate-Driven Hydrology) l’eau de pluie retourne à l’océan avec un retard variable selon la saison, dont il résulte pendant l’année, une oscillation du niveau des mers de 17 cm ± 4 mm...
...<...>...
Dans l’article de Gregory (2012) Twentieth-Century Global-Mean Sea Level Rise: Is the Whole Greater than the Sum of the Parts? des chercheurs ont suggéré que le budget du niveau des mers pouvait être équilibré et la « contribution inconnue « » du GIEC expliquée en faisant cinq suppositions :
Une meilleure prise en compte de la décharge naturelle des aquifères est nécessaire pour réduire l’incertitude sur les contributions au niveau des mers suggérées par des auteurs tels que Gregory 2012.
Plus grande sera la contribution des aquifères, moindres seront les ajustements qui servent à amplifier les contributions de l’eau de fonte et de la dilatation thermique.
Jusqu’à ce que l’on ait une comptabilité plus complète, nous devrons faire nôtres les sérieuses réserves de Munk. Comment pouvons-nous prédire la montée à venir du niveau des mers si nous ne comprenons pas complètement son passé et son présent ?..."
https://www.climato-realistes.fr/elevation-niveau-mer-cycle-eau/
"Les progrès de la science des eaux souterraines et des nappes phréatiques vont-ils contraindre à expliquer la montée du niveau des mers selon un nouveau paradigme ?
15 mars 2018 / Usbek
Un essai de Jim Steele
Traduit par Camille Veyres
Ce texte est la traduction d’un article de Jim Steele initialement publié sur le site wattsupwiththat sous le titre « Will Advances in Groundwater Science Force a Paradigm Shift in Sea Level Rise Attribution? ».
Jim Steele est directeur émérite du campus hors murs de la Sierra Nevada, université de San Francisco, auteur du livre « Paysages et Cycles : comment un environnementaliste a-t-il cessé de croire au réchauffement climatique anthropique ? ».
Les références bibliographiques sont intégrées dans des liens intégrant leur URL et reportées en annexe. Des notes du traducteur (NdT) ont été placées en annexe....
Dans un article de 2002 souvent appelé « l’énigme de Munk », ce chercheur confirmé de la Scripps Institution of Oceanography déplorait que l’on ne sût pas bien expliquer les causes de la montée du niveau des mers : « Cette montée a commencé trop tôt, a une tendance linéaire trop constante, et est trop forte » [1]. Les premiers rapports du GIEC notaient que 25% de la montée du niveau des mers était inexpliqué. Et, en 2012, une équipe internationale de spécialistes du niveau des mers a publié un article « Croissance de la moyenne globale du niveau des mers : le tout est-il supérieur à la somme de ses parties ? » (Cet article Twentieth-Century Global-Mean Sea Level Rise: Is the Whole Greater than the Sum of the Parts? sera par la suite désigné par l’expression « Gregory 2012 »).
Ces auteurs ont essayé d’équilibrer le budget du niveau de la mer en réanalysant et en ajustant ses différentes contributions : fonte des glaciers et des calottes glaciaires, dilatation thermique de l’eau de mer, remplissage des barrages, pompage des nappes phréatiques. Mais l’effet d’un déséquilibre naturel entre la recharge et la décharge des nappes phréatiques n’avaient jamais été prises en compte ; pourtant le volume d’eau douce de ces nappes souterraines est, certes, moindre que celui de la calotte de glace de l’Antarctique, mais représente entre 3 et 8 fois le volume d’eau de la calotte de glace du Groenland.
Au risque de trop simplifier, disons que les effets du stockage souterrain sont différents pour les aquifères peu profonds qui modulent le niveau des mers à l’échelle de temps de l’année et de la décennie et pour les aquifères profonds qui contribuent aux tendances sur des siècles et des millénaires. Les chercheurs prennent progressivement conscience de la dynamique naturelle des eaux souterraines. Comme le note Reager (2016) dans son article « Une décennie de montée du niveau des mers ralentie par l’hydrologie liée au climat » (A Decade of Sea Level Rise Slowed by Climate-Driven Hydrology) l’eau de pluie retourne à l’océan avec un retard variable selon la saison, dont il résulte pendant l’année, une oscillation du niveau des mers de 17 cm ± 4 mm...
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Dans l’article de Gregory (2012) Twentieth-Century Global-Mean Sea Level Rise: Is the Whole Greater than the Sum of the Parts? des chercheurs ont suggéré que le budget du niveau des mers pouvait être équilibré et la « contribution inconnue « » du GIEC expliquée en faisant cinq suppositions :
1) Supposons que la contribution de la fonte des glaciers est plus grande que ce qui était estimé auparavant
Mais des vitesses de fonte supérieures ont été observées dans les années 1930 et 1940 ; il est vraisemblable qu’une partie de cette eau de fonte est encore retenue dans des aquifères, ce qui suggère que la contribution de l’eau de fonte des glaciers a, en fait, été surestimée.2) Supposons une contribution accrue de la dilatation thermique
Mais les données Argo suggèrent que lacontribution de la dilatation thermique a été en décroissant, et stagne.3) Supposons que le Groenland a eu une contribution positive au niveau des mers tout au long du XXème siècle
Le Groenland a, sans aucun doute, contribué à des épisodes d’accélération et de décélération du changement du niveau des mers mais, au Groenland, le réchauffement le plus rapide a eu lieu dans les années 1920 et 1930. Des chercheurs avaient déjà suggéré que les glaciers du Groenland ont oscillé pendant le XXème siècle mais ont été stables entre les années 1960 et les années 1990. Malgré une fonte en surface accrue au XXIème siècle avec un record en 2012, ce débit de la fonte a, depuis, décru. Et selon le Danish Meteorological Institute le Groenland a gagné 50 milliards de tonnes de glace en 2017, ce qui aurait dû, en 2017, faire baisser le niveau des mers (NdT : de 0,2 mm environ). A l’évidence le Groenland ne peut expliquer la montée continue du niveau des mers au XXème siècle.4) Supposons que le stockage (NdT : accru) d’eau dans les barrages réservoirs a été égal au pompage des nappes phréatiques
Mais les contributions nettes, pompage des aquifères moins retenues d’eau et autres modifications du paysage, sont très incertaines. Pour la période 2002-2014 ces « modifications du paysage « » auraient fait baisser le niveau des mers de 0,4 mm/an, à comparer à une estimation du GIEC de +0,38 mm/an sur 1993-2010.5) Supposons que la contribution résiduelle et inconnue au niveau des mers soit assez pour être attribuée à la fonte de l’Antarctique
Hélas, la fonte de l’Antarctique sert trop souvent de « facteur d’ajustement bricolé » servant à tout pour expliquer l’inexplicable. De plus il n’y a pas de consensus dans la communauté de ceux qui étudient l’Antarctique sur l’existence -ou non- d’effets de l’homme sur le bilan des glaces en Antarctique. Certaines régions perdent de la glace, d’autres en gagnent. Des affirmations de pertes nettes de glace ont été contredites par des affirmations de gains nets par exemple par NASA 2015. De plus les données GRACE d’observation de la gravitation, non corrigées, suggèrent qu’il n’y a pas eu de perte de masse ; toutes les estimations de perte ou de gain de glace dépendent du choix d’un ajustement glacial isostatique par le modélisateur. Nous ne pouvons exclure qu’une décharge d’aquifère ignorée ait par erreur été attribuée à une fonte de l’Antarctique.Une meilleure prise en compte de la décharge naturelle des aquifères est nécessaire pour réduire l’incertitude sur les contributions au niveau des mers suggérées par des auteurs tels que Gregory 2012.
Plus grande sera la contribution des aquifères, moindres seront les ajustements qui servent à amplifier les contributions de l’eau de fonte et de la dilatation thermique.
Jusqu’à ce que l’on ait une comptabilité plus complète, nous devrons faire nôtres les sérieuses réserves de Munk. Comment pouvons-nous prédire la montée à venir du niveau des mers si nous ne comprenons pas complètement son passé et son présent ?..."
Kerkallog- Membre Premium - Participe à rendre le contenu de nos forums plus pertinent & pragmatique
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Re: Montée du niveau des océans
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« L'ignorance, c'est la force. » : F Dostoïevski (a vérifier)
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Re: Montée du niveau des océans
_çà va moins mal!
"Les îles du Pacifique de faible altitude pourraient réagir au changement climatique en modifiant leur forme plutôt qu'en disparaissant sous les eaux, selon une nouvelle étude qui semble contredire les inquiétudes en vigueur:
Les Etats insulaires comme les Tuvalu, Tokelau et Kiribati ne dépassent le niveau de la mer que de quelques mètres. Ils sont considérés comme les plus vulnérables au réchauffement climatique de la planète et les populations craignent d'être chassées par la montée des eaux. Mais selon une étude réalisée par des scientifiques néo-zélandais, britanniques et canadiens, ces îles "réagissent de manière morphodynamique" à l'environnement car elle sont constituées par les squelettes de minuscules organismes coralliens, plutôt que par de la roche solide.
...
L'étude a été publiée cette semaine par la Geological Society of America. Les scientifiques ont crée une maquette à l'échelle 1/50 de l'île Fatato dans l'archipel des Tuvalu et un mécanisme de simulation des vagues afin de tester l'impact de la montée des eaux et des tempêtes causées par le changement climatique. Ils ont découvert que le point le plus haut de l'île gagnait en altitude tandis que la masse terrestre toute entière se déplaçait sur le récif corallien sousjacent. "Ces informations illustrent la nécessité urgente d'incorporer la dynamique morphologique insulaire dans les projections futures des risques liés aux inondations dans les îles coralliennes", écrivent les auteurs de l'étude.
...
La même équipe de chercheurs avait publié en 2018 une étude sur Tuvalu selon laquelle l'archipel était en fait en train d'accroître son territoire. Entre 1971 et 2014, la surface terrestre de ses neufs atolls et 101 îles a augmenté de 2,9%.
En 2017, le gouvernement de gauche en Nouvelle-Zélande était arrivé au pouvoir en évoquant la création d'un visa reconnaissant les réfugiés climatiques. Cette idée a cependant été remisée au placard, les intéressés ayant fait savoir qu'ils préféraient qu'on les aide à conserver leur maison plutôt que partir. Le Forum des îles Pacifique tiendra le mois prochain son sommet annuel aux Tuvalu et le changement climatique devrait figurer une nouvelle fois en tête de son ordre du jour..."
https://www.levif.be/actualite/environnement/certaines-iles-du-pacifique-resistent-au-changement-climatique/article-news-1166177.html?cookie_check=1563472856
"Les îles du Pacifique de faible altitude pourraient réagir au changement climatique en modifiant leur forme plutôt qu'en disparaissant sous les eaux, selon une nouvelle étude qui semble contredire les inquiétudes en vigueur:
Les Etats insulaires comme les Tuvalu, Tokelau et Kiribati ne dépassent le niveau de la mer que de quelques mètres. Ils sont considérés comme les plus vulnérables au réchauffement climatique de la planète et les populations craignent d'être chassées par la montée des eaux. Mais selon une étude réalisée par des scientifiques néo-zélandais, britanniques et canadiens, ces îles "réagissent de manière morphodynamique" à l'environnement car elle sont constituées par les squelettes de minuscules organismes coralliens, plutôt que par de la roche solide.
...
L'étude a été publiée cette semaine par la Geological Society of America. Les scientifiques ont crée une maquette à l'échelle 1/50 de l'île Fatato dans l'archipel des Tuvalu et un mécanisme de simulation des vagues afin de tester l'impact de la montée des eaux et des tempêtes causées par le changement climatique. Ils ont découvert que le point le plus haut de l'île gagnait en altitude tandis que la masse terrestre toute entière se déplaçait sur le récif corallien sousjacent. "Ces informations illustrent la nécessité urgente d'incorporer la dynamique morphologique insulaire dans les projections futures des risques liés aux inondations dans les îles coralliennes", écrivent les auteurs de l'étude.
...
La même équipe de chercheurs avait publié en 2018 une étude sur Tuvalu selon laquelle l'archipel était en fait en train d'accroître son territoire. Entre 1971 et 2014, la surface terrestre de ses neufs atolls et 101 îles a augmenté de 2,9%.
En 2017, le gouvernement de gauche en Nouvelle-Zélande était arrivé au pouvoir en évoquant la création d'un visa reconnaissant les réfugiés climatiques. Cette idée a cependant été remisée au placard, les intéressés ayant fait savoir qu'ils préféraient qu'on les aide à conserver leur maison plutôt que partir. Le Forum des îles Pacifique tiendra le mois prochain son sommet annuel aux Tuvalu et le changement climatique devrait figurer une nouvelle fois en tête de son ordre du jour..."
https://www.levif.be/actualite/environnement/certaines-iles-du-pacifique-resistent-au-changement-climatique/article-news-1166177.html?cookie_check=1563472856
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Re: Montée du niveau des océans
"...«En Europe, la France fait partie des pays les plus menacés par la submersion marine»
Le littoral français bientôt sous l'eau ? Selon le ministère de la Transition écologique, 1,4 million de résidents, 850 000 emplois, 165 000 bâtiments et 864 communes sont menacés aujourd'hui par la submersion marine, tandis qu’un quart des côtes métropolitaines est affecté par l’érosion. Sous l’effet, notamment, de l’élévation du niveau de la mer, ces chiffres devraient encore gonfler dans les décennies à venir, explique un rapport de la Fabrique écologique. L’augmentation de la température, l’acidification et la désoxygénation des océans altèrent quant à elles les habitats de certaines espèces marines. L'auteure de cette étude, Jill Madelenat, revient sur ces risques et les difficultés d'adapt(at)ion dans les territoires concernés.
Comment le changement climatique impacte-t-il les littoraux français ?
On observe, au niveau global, une augmentation d’environ 1°C de la température de surface moyenne des océans. Les données au niveau local sont incomplètes, mais selon le groupement régional d’experts sur le climat Acclimaterra en 2018, la température de surface devrait augmenter de 2,2°C à 3,5°C d'ici 2100 en Nouvelle-Aquitaine. L’élévation du niveau de la mer s'accélère : elle est désormais de 3,2 millimètres par an en moyenne (pour la période 1994-2014), alors que pendant les trois derniers millénaires, le rythme d’élévation se situait autour de 0,5 millimètres par an. Ces phénomènes s’accompagnent d’une acidification et d’une désoxygénation des océans, causée à la fois par le changement climatique et la surcharge de nutriments provenant d'engrais agricoles, faisant proliférer les algues.
On sait que dans les années à venir, le changement climatique va renforcer le risque de submersion, mais il est encore un peu tôt pour affirmer qu’un événement isolé comme la tempête Xynthia est dû à la modification du climat. Il faudrait en observer plusieurs sur une courte période pour en être certain. Pour l’instant, les risques de submersion sont surtout liés à des épisodes exceptionnels, plutôt qu’à l’élévation générale du niveau de la mer.
Concernant l’érosion, l’impact du changement climatique est encore moins évident.
Jusqu’à aujourd’hui, c’est la raréfaction des sédiments qui en est le premier facteur explicatif (l’érosion naturelle des plages est normalement compensée par l’apport de sédiments charriés par les cours d’eau, or les barrages limitent leur arrivée sur les littoraux).
En Europe, la France fait partie des pays les plus menacés par la submersion marine avec la Belgique, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. La diversité des situations (risque d’érosion et de submersion, présence de côtes sableuses et de côtes rocheuses, d’un océan et d’une mer fermée…) fait sa spécificité.
A quoi peut-on s’attendre en 2050 ?
En Europe, 10 000 personnes sont concernées chaque année par la submersion marine. En 2050, ce chiffre devrait monter à 55 000. Les départements les plus exposés à ce risque sont la Charente-Maritime, la Vendée et le Nord.
Concernant l’élévation du niveau de la mer – due à la dilatation de l’océan causée par l’augmentation de sa température moyenne, mais aussi à la fonte des glaciers continentaux et des calottes du Groenland et de l’Antarctique –, le GIEC l’estimait en 2014 à moins d’un mètre à l’horizon 2100, mais depuis le début de l’année, toute une série de publications scientifiques ont montré que le phénomène s'accentuait beaucoup plus vite que prévu. En mai, l’Académie nationale des sciences aux Etats-Unis (PNAS) a réactualisé ces chiffres et agrandi la fourchette (entre 62 et 238 centimètres d’ici la fin du siècle). C’est l’un des messages clés de ce rapport : les politiques publiques en France se basent sur le scénario médian du GIEC (+60 centimètres d’ici 2100), ainsi l’enjeu de l’élévation du niveau de la mer est largement sous-évalué.
Quelles sont les principales pistes d'adaptation mises en place sur le littoral à l'heure actuelle ?
Les ouvrages de protection, comme les digues, constituent l'une des mesures principales, mais il existe aujourd'hui un consensus assez large, porté par les scientifiques et certains politiques, sur le fait qu’ils ne constituent pas une solution pérenne, notamment parce que s’ils limitent l'érosion localement, ils l'accentuent sur les plages voisines. Certaines régions ont fait le choix de ne plus participer à leur financement. Même l’Etat a affirmé en 2012 que le trait de côte était mobile et n’avait pas vocation à être fixé. ...
...Toutes les personnes menacées par la submersion ne doivent pas déménager : la plupart du temps, on peut très bien s’y adapter en améliorant les systèmes d’alerte et d’évacuation (temporaire) des personnes concernées. On peut aussi ajouter une zone de refuge à l’étage (lors de la tempête Xynthia, sur 41 personnes décédées, 32 vivaient dans des maisons de plain-pied), et éviter de construire, comme on l'a souvent fait, trop près des côtes. En revanche, l’érosion rend parfois la relocalisation inévitable : au bout d’un moment, si la plage recule, le bâtiment tombe à l’eau… Selon le Cerema, entre 5000 et 50 000 logements seront menacés par l’érosion d’ici 2100. Cela coûte très cher d’indemniser les propriétaires concernés.
Le problème est l'asymétrie dans le traitement de ces deux risques – submersion et érosion –, que l’Etat justifie par le caractère soudain de l’un et prévisible de l’autre. Les victimes de l’érosion contestent cette lecture pour une raison principale : dès qu’il y a la moindre tempête, cela va beaucoup plus vite que prévu. L’Observatoire de la Côte Aquitaine avait fait des prévisions sur le recul du trait de côte en 2030. En 2013, il y a eu les grandes tempêtes, et cette position avait déjà été atteinte.
Existe-t-il des solutions plus naturelles ?
Oui, c’est ce que l’on appelle la «gestion souple du trait de côte». Au lieu de construire des ouvrages de protection, on va tenter de préserver des écosystèmes qui limitent naturellement l’érosion. Par exemple, les herbiers (de posidonie pour la Méditerranée et de zostère pour l’Atlantique) ralentissent le courant et freinent ainsi l’érosion. Le problème est qu'ils sont victimes de certaines menaces, comme le mouillage de bateaux de plaisance qui abîment les fonds marins. On peut aussi végétaliser les dunes pour les maintenir, au lieu de construire des digues, ou tout simplement accepter le recul du trait de côte en faisant de la dépoldérisation (qui consiste à abandonner une partie d'un polder, une étendue artificielle de terre gagnée sur l’eau). Mais il y a peu de financements dédiés, et ces actions sont souvent perçues comme une défaite..."
Un rapport publié par le think tank La Fabrique écologique le 15 juillet fait le point sur les effets du dérèglement climatique sur le littoral français et lance des pistes pour s’y adapter.
Le littoral français bientôt sous l'eau ? Selon le ministère de la Transition écologique, 1,4 million de résidents, 850 000 emplois, 165 000 bâtiments et 864 communes sont menacés aujourd'hui par la submersion marine, tandis qu’un quart des côtes métropolitaines est affecté par l’érosion. Sous l’effet, notamment, de l’élévation du niveau de la mer, ces chiffres devraient encore gonfler dans les décennies à venir, explique un rapport de la Fabrique écologique. L’augmentation de la température, l’acidification et la désoxygénation des océans altèrent quant à elles les habitats de certaines espèces marines. L'auteure de cette étude, Jill Madelenat, revient sur ces risques et les difficultés d'adapt(at)ion dans les territoires concernés.
Comment le changement climatique impacte-t-il les littoraux français ?
On observe, au niveau global, une augmentation d’environ 1°C de la température de surface moyenne des océans. Les données au niveau local sont incomplètes, mais selon le groupement régional d’experts sur le climat Acclimaterra en 2018, la température de surface devrait augmenter de 2,2°C à 3,5°C d'ici 2100 en Nouvelle-Aquitaine. L’élévation du niveau de la mer s'accélère : elle est désormais de 3,2 millimètres par an en moyenne (pour la période 1994-2014), alors que pendant les trois derniers millénaires, le rythme d’élévation se situait autour de 0,5 millimètres par an. Ces phénomènes s’accompagnent d’une acidification et d’une désoxygénation des océans, causée à la fois par le changement climatique et la surcharge de nutriments provenant d'engrais agricoles, faisant proliférer les algues.
On sait que dans les années à venir, le changement climatique va renforcer le risque de submersion, mais il est encore un peu tôt pour affirmer qu’un événement isolé comme la tempête Xynthia est dû à la modification du climat. Il faudrait en observer plusieurs sur une courte période pour en être certain. Pour l’instant, les risques de submersion sont surtout liés à des épisodes exceptionnels, plutôt qu’à l’élévation générale du niveau de la mer.
Concernant l’érosion, l’impact du changement climatique est encore moins évident.
Jusqu’à aujourd’hui, c’est la raréfaction des sédiments qui en est le premier facteur explicatif (l’érosion naturelle des plages est normalement compensée par l’apport de sédiments charriés par les cours d’eau, or les barrages limitent leur arrivée sur les littoraux).
En Europe, la France fait partie des pays les plus menacés par la submersion marine avec la Belgique, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. La diversité des situations (risque d’érosion et de submersion, présence de côtes sableuses et de côtes rocheuses, d’un océan et d’une mer fermée…) fait sa spécificité.
A quoi peut-on s’attendre en 2050 ?
En Europe, 10 000 personnes sont concernées chaque année par la submersion marine. En 2050, ce chiffre devrait monter à 55 000. Les départements les plus exposés à ce risque sont la Charente-Maritime, la Vendée et le Nord.
Concernant l’élévation du niveau de la mer – due à la dilatation de l’océan causée par l’augmentation de sa température moyenne, mais aussi à la fonte des glaciers continentaux et des calottes du Groenland et de l’Antarctique –, le GIEC l’estimait en 2014 à moins d’un mètre à l’horizon 2100, mais depuis le début de l’année, toute une série de publications scientifiques ont montré que le phénomène s'accentuait beaucoup plus vite que prévu. En mai, l’Académie nationale des sciences aux Etats-Unis (PNAS) a réactualisé ces chiffres et agrandi la fourchette (entre 62 et 238 centimètres d’ici la fin du siècle). C’est l’un des messages clés de ce rapport : les politiques publiques en France se basent sur le scénario médian du GIEC (+60 centimètres d’ici 2100), ainsi l’enjeu de l’élévation du niveau de la mer est largement sous-évalué.
Quelles sont les principales pistes d'adaptation mises en place sur le littoral à l'heure actuelle ?
Les ouvrages de protection, comme les digues, constituent l'une des mesures principales, mais il existe aujourd'hui un consensus assez large, porté par les scientifiques et certains politiques, sur le fait qu’ils ne constituent pas une solution pérenne, notamment parce que s’ils limitent l'érosion localement, ils l'accentuent sur les plages voisines. Certaines régions ont fait le choix de ne plus participer à leur financement. Même l’Etat a affirmé en 2012 que le trait de côte était mobile et n’avait pas vocation à être fixé. ...
...Toutes les personnes menacées par la submersion ne doivent pas déménager : la plupart du temps, on peut très bien s’y adapter en améliorant les systèmes d’alerte et d’évacuation (temporaire) des personnes concernées. On peut aussi ajouter une zone de refuge à l’étage (lors de la tempête Xynthia, sur 41 personnes décédées, 32 vivaient dans des maisons de plain-pied), et éviter de construire, comme on l'a souvent fait, trop près des côtes. En revanche, l’érosion rend parfois la relocalisation inévitable : au bout d’un moment, si la plage recule, le bâtiment tombe à l’eau… Selon le Cerema, entre 5000 et 50 000 logements seront menacés par l’érosion d’ici 2100. Cela coûte très cher d’indemniser les propriétaires concernés.
Le problème est l'asymétrie dans le traitement de ces deux risques – submersion et érosion –, que l’Etat justifie par le caractère soudain de l’un et prévisible de l’autre. Les victimes de l’érosion contestent cette lecture pour une raison principale : dès qu’il y a la moindre tempête, cela va beaucoup plus vite que prévu. L’Observatoire de la Côte Aquitaine avait fait des prévisions sur le recul du trait de côte en 2030. En 2013, il y a eu les grandes tempêtes, et cette position avait déjà été atteinte.
Existe-t-il des solutions plus naturelles ?
Oui, c’est ce que l’on appelle la «gestion souple du trait de côte». Au lieu de construire des ouvrages de protection, on va tenter de préserver des écosystèmes qui limitent naturellement l’érosion. Par exemple, les herbiers (de posidonie pour la Méditerranée et de zostère pour l’Atlantique) ralentissent le courant et freinent ainsi l’érosion. Le problème est qu'ils sont victimes de certaines menaces, comme le mouillage de bateaux de plaisance qui abîment les fonds marins. On peut aussi végétaliser les dunes pour les maintenir, au lieu de construire des digues, ou tout simplement accepter le recul du trait de côte en faisant de la dépoldérisation (qui consiste à abandonner une partie d'un polder, une étendue artificielle de terre gagnée sur l’eau). Mais il y a peu de financements dédiés, et ces actions sont souvent perçues comme une défaite..."
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Re: Montée du niveau des océans
Le problème des digues de protection c'est quelles déplacent le problème de quelques kilomètres mais ne le résout pas.
J'ai crue lire que certaines communes avaient voulu limiter/interdire l'ancrage des plaisanciers mais que cela avait entrainé
des levées de bouclier.
J'ai crue lire que certaines communes avaient voulu limiter/interdire l'ancrage des plaisanciers mais que cela avait entrainé
des levées de bouclier.
troisgriffes- Membre
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Re: Montée du niveau des océans
troisgriffes a écrit:Le problème des digues de protection c'est quelles déplacent le problème de quelques kilomètres mais ne le résout pas.
J'ai crue lire que certaines communes avaient voulu limiter/interdire l'ancrage des plaisanciers mais que cela avait entrainé
des levées de bouclier.
_çà a été mis en place sur la Côte d'Azur et en Corse afin de protéger les posidonies:mise en place de bouées d'amarrage pour plusieurs bateaux afin de limiter les dégats et amendes assez salées
_en Bretagne les ancrages et les corps-morts sont de plus en plus surveillés et réglementés
_effectivement certaines digues déplacent le problème d'érosion, idem avec les prélèvements de sable coquillier
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Re: Montée du niveau des océans
ILLUSTRATION:
Protéger les herbiers de posidonies pour lutter contre l'érosion du littoral
Amarrage installé dans le golfe de Saint-Tropez pour protéger les herbiers de posidonie / France 3 Côte d'Azur
Le littoral varois n'échappe pas à l'érosion progressive de certaines parties de son rivage. Pour retarder ce phénomène, inévitable à long terme, les communes du golfe de Saint-Tropez se mobilisent pour protéger les plages. Première étape : sauver les herbiers de posidonies...
En méditerranée, les herbiers de posidonies ont une utilité qui n'est plus à démontrer : purification de l’eau, piégeage du carbone, nurserie pour de nombreuses espèces animales...
Ces plantes aquatiques servent également à protéger le littoral de l'érosion car laposidonie est une plante à fleur qui perd ses feuilles. Ces dernières s'entassent sur les plages. Ces tas empêchent alors l'érosion du sable par les vagues.
Dans le golfe de Saint-Tropez la posidonie est menacée par les plaisanciers. En effet, les ancres des bateaux labourent le sol et arrachent ces plantes. Résultat : depuis 2010, 145 hectares de posidonies ont disparu.
La baie du Rayol Canadel est touchée par ce phénomène. Pour la protéger, les scientifiques ont décidé d'ancrer 120 mouillages dans le sable afin de permettre aux plaisanciers de ne plus s'amarrer dans les herbiers.
Pour les trouver, rien de plus facile. Ces vis d'amarrage sont répertoriées, un point GPS avec une précision inférieure au mètre est établi...."
https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/var/saint-tropez/proteger-herbiers-posidonies-lutter-contre-erosion-du-littoral-1673755.html
https://www.afbiodiversite.fr/fr/actualites/pour-la-protection-des-herbiers-de-posidonie
Protéger les herbiers de posidonies pour lutter contre l'érosion du littoral
Amarrage installé dans le golfe de Saint-Tropez pour protéger les herbiers de posidonie / France 3 Côte d'Azur
Le littoral varois n'échappe pas à l'érosion progressive de certaines parties de son rivage. Pour retarder ce phénomène, inévitable à long terme, les communes du golfe de Saint-Tropez se mobilisent pour protéger les plages. Première étape : sauver les herbiers de posidonies...
En méditerranée, les herbiers de posidonies ont une utilité qui n'est plus à démontrer : purification de l’eau, piégeage du carbone, nurserie pour de nombreuses espèces animales...
Ces plantes aquatiques servent également à protéger le littoral de l'érosion car laposidonie est une plante à fleur qui perd ses feuilles. Ces dernières s'entassent sur les plages. Ces tas empêchent alors l'érosion du sable par les vagues.
Dans le golfe de Saint-Tropez la posidonie est menacée par les plaisanciers. En effet, les ancres des bateaux labourent le sol et arrachent ces plantes. Résultat : depuis 2010, 145 hectares de posidonies ont disparu.
La baie du Rayol Canadel est touchée par ce phénomène. Pour la protéger, les scientifiques ont décidé d'ancrer 120 mouillages dans le sable afin de permettre aux plaisanciers de ne plus s'amarrer dans les herbiers.
Pour les trouver, rien de plus facile. Ces vis d'amarrage sont répertoriées, un point GPS avec une précision inférieure au mètre est établi...."
https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/var/saint-tropez/proteger-herbiers-posidonies-lutter-contre-erosion-du-littoral-1673755.html
https://www.afbiodiversite.fr/fr/actualites/pour-la-protection-des-herbiers-de-posidonie
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