Le risque grec
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Re: Le risque grec
@ barnabé:
"- en négatif, pas un mot sur une éventuelle restructuration de la dette grecque, alors que c'était une demande forte de la Grèce."
_même si c'est "maigrichon" il y a bien une restructuration,un rééchelonnement,ou un "reprofilage" de la dette grecque:
infos du 13/07/2015:
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/df34b8aa-292d-11e5-8a84-afa5481f305f/En_continu_Ce_que_la_Gr%C3%A8ce_doit_%C3%A0_ses_cr%C3%A9anciers
"...La dette grecque devrait être restructurée une nouvelle fois, selon l’accord conclu cette nuit. Les membres de la zone euro sont prêts à de nouveaux sacrifices sur leurs créances, même si Berlin a insisté sur le fait qu’il ne serait question que d’un rééchelonnement, et non pas d’un effacement partiel..."
http://m.lesechos.fr/monde/direct-grece-le-gouvernement-devrait-prolonger-la-fermeture-des-banques-021203963074.htm
article du 13/07 | 08:08 | mis à jour à 15:14
"Dimanche 12/07/2015:
9H46 "Il y aura un "reprofilage" de la dette grecque qui passera par un allongement des échéances ", et qui portera également sur les "intérêts" a assuré François Hollande.
10H19 "La zone euro est d’accord pour un rééchelonnement de la dette grecque mais pas question de la réduire", a déclaré Angela Merkel selon l'agence AP. La chancelière a également affirmé qu'avec cet accord, les "avantages dépassaient largement les inconvénients"."
http://www.abcbourse.com/marches/cac-40-les-intervenants-soulages-apres-l-accord-grec_331906_PX1p.aspx
"...La négociation de ce troisième programme d'aide officiel a été rendue possible moyennant de 'sérieuses réformes' en Grèce. 'Les relais indiquent surtout d'énormes concessions consenties par l'ensemble de la zone euro', nuance toutefois XTB France, qui évoque 'un montant compris entre 82 et 86 milliards d'euros sur 3 ans'.
'Les conditions de ce troisième plan d'aide restent à définir (nature des réformes grecques, rééchelonnement ou réduction de la dette grecque etc.) et donc à approuver par les Parlements nationaux européens',..."
_pas toujours évident de s'y retrouver entre les tenants de telle ou telle ligne politique &/ou économique...
PS: si,si, c'est intéressant , même si ce n'est pas évident cette polka hélléno-germanique!!!
"- en négatif, pas un mot sur une éventuelle restructuration de la dette grecque, alors que c'était une demande forte de la Grèce."
_même si c'est "maigrichon" il y a bien une restructuration,un rééchelonnement,ou un "reprofilage" de la dette grecque:
infos du 13/07/2015:
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/df34b8aa-292d-11e5-8a84-afa5481f305f/En_continu_Ce_que_la_Gr%C3%A8ce_doit_%C3%A0_ses_cr%C3%A9anciers
"...La dette grecque devrait être restructurée une nouvelle fois, selon l’accord conclu cette nuit. Les membres de la zone euro sont prêts à de nouveaux sacrifices sur leurs créances, même si Berlin a insisté sur le fait qu’il ne serait question que d’un rééchelonnement, et non pas d’un effacement partiel..."
http://m.lesechos.fr/monde/direct-grece-le-gouvernement-devrait-prolonger-la-fermeture-des-banques-021203963074.htm
article du 13/07 | 08:08 | mis à jour à 15:14
"Dimanche 12/07/2015:
9H46 "Il y aura un "reprofilage" de la dette grecque qui passera par un allongement des échéances ", et qui portera également sur les "intérêts" a assuré François Hollande.
10H19 "La zone euro est d’accord pour un rééchelonnement de la dette grecque mais pas question de la réduire", a déclaré Angela Merkel selon l'agence AP. La chancelière a également affirmé qu'avec cet accord, les "avantages dépassaient largement les inconvénients"."
http://www.abcbourse.com/marches/cac-40-les-intervenants-soulages-apres-l-accord-grec_331906_PX1p.aspx
"...La négociation de ce troisième programme d'aide officiel a été rendue possible moyennant de 'sérieuses réformes' en Grèce. 'Les relais indiquent surtout d'énormes concessions consenties par l'ensemble de la zone euro', nuance toutefois XTB France, qui évoque 'un montant compris entre 82 et 86 milliards d'euros sur 3 ans'.
'Les conditions de ce troisième plan d'aide restent à définir (nature des réformes grecques, rééchelonnement ou réduction de la dette grecque etc.) et donc à approuver par les Parlements nationaux européens',..."
_pas toujours évident de s'y retrouver entre les tenants de telle ou telle ligne politique &/ou économique...
PS: si,si, c'est intéressant , même si ce n'est pas évident cette polka hélléno-germanique!!!
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Re: Le risque grec
Kerkallog a écrit:@ barnabé:
"- en négatif, pas un mot sur une éventuelle restructuration de la dette grecque, alors que c'était une demande forte de la Grèce."
_même si c'est "maigrichon" il y a bien une restructuration,un rééchelonnement,ou un "reprofilage" de la dette grecque:
Effectivement ; j'ai mis à jour mon post en prenant le temps de mieux lire le texte publié à l'issue du Sommet.
Barnabé- Membre Premium
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Re: Le risque grec
Bon, vous me permettez une petite analyse personnelle ? Sans faire de politique, sans essayer de deviner les motivations des uns et des autres, essayons de voir quels sont les risques :
1) Il y a un gros risque politique :
- le parlement grec ou l'un des parlements européens pourrait refuser l'accord.
- Les créanciers ont contraint Tsipras, d'extrême-gauche et anti-austérité, à appliquer une politique libérale de droite : c'est intenable sur le plan de la politique intérieure ! Il est assez probable qu'il y a ait des remaniements ministériels ou des élections en Grèce. Cette instabilité politique va encore ajouter des délais et de l'incertitude.
2) il y a un décalage entre l'urgence due au fait que les banques grecques n'ont plus un rond et le délai annoncé pour un accord : 2 à 4 semaines. D'une certaine façon, ça arrange le gouvernement grec en lui donnant une bonne excuse pour garder le contrôle des capitaux. Parce qu'il est de toute façon impossible de rouvrir les banques sans avoir d'abord obtenu l'accord de prêt. Il n'y a que cet accord qui peut rassurer un peu, et donc éviter un bank run et les faillites bancaires qui s'en suivent. Donc :
- Même s'il y avait un accord sur un prêt d'urgence, cela ne permettra pas de lever le contrôle des capitaux ; peut-être l'alléger un peu pour redonner un peu d'air aux entreprises, c'est tout.
- il est très probable que ce contrôle des capitaux reste en place à fort niveau le temps nécessaire à obtenir l'accord : 2 à 4 semaines. Et ensuite, un allègement progressif sur plusieurs mois.
3) Tsipras a, manifestement, beaucoup perdu à attendre. Les conditions des créanciers sont plus dures ; la confiance sera très difficile à rétablir. Qu'il s'agisse d'accepter les conditions d'un plan d'aide, ou au contraire de sortir de la zone euro, il aurait mieux fait d'agir plus tôt. Plus le temps passe, pire c'est, à tout point de vue. Tsipras manquait sans doute d'expérience de la politique à ce niveau de "requinerie".
3) Hypothèse d'un accord de prêt : le redémarrage de l'économie grecque est très mal parti. De nombreux Grecs, mais aussi les étrangers investis en Grèce vont, dès que possible, sortir tout ce qu'il sera possible de sortir de la Grèce. Les petits, les gros, les entreprises... ils ne garderont en Grèce que de quoi payer les dépenses courantes. Quant à l'exil pur et simple, il a commencé depuis plusieurs années et il va s'accentuer : jeunes diplômés, riches investisseurs, chefs d'entreprises, etc. Même les retraités risquent d'aller dépenser leur retraite (ou ce qu'il en reste) ailleurs !
Les rats quitteront le navire !
Entre les mesures d'austérité, les conditions humiliantes de l'accord, la confiance impossible à reconstruire après un mois de juillet où l'économie a été très ralentie, plusieurs mois de contrôle des changes déjà annoncés, et peut-être quelques faillites de banques pour faire bonne mesure... Je pense qu'il y aura eu un seuil de franchi et que ça ne redémarrera pas. Or, il est impossible de satisfaire aux conditions des créanciers (notamment l'excédent primaire du budget de l'état) avec une économie atone. La Grèce s'enfoncera donc dans la crise.
Un gouvernement de droite, voire de technocrates, pourrait redonner un peu confiance aux acteurs économiques et augmenter un peu les chances de la reprise ; "manque de pot", ces derniers temps, les Grecs ne votent pas à droite !
5) Franchement, le Grexit m'apparaît comme la meilleure solution pour la Grèce. Le gouvernement imprime la néo-drachme, annonce qu'il ne remboursera pas la dette, et repart de très bas, mais avec les coudées franches. La néo-drachme dévalue fortement par rapport à l'euro, avec une valeur sans doute divisée par 4 ou 5, rendant les importations difficiles et le remboursement de la dette impossible, mais avec l'avantage de booster la demande intérieure, les exportations, le tourisme... Sur le modèle de l'Argentine en 2001. La Grèce devient un pays émergent non aligné. En trouvant au besoin les appuis nécessaires côté russe et chinois. Rejoindre peut-être les BRICS ? Mais, plus ils attendent pour le faire, plus ça sera violent et douloureux.
Et c'est bien évident que c'est la solution avec le plus conséquences négatives pour nous, les autres pays de la zone euro.
En bref,
- si accord de prêt : on a une Grèce humiliée, mise au pas, mais qui reste mauvaise élève de la reprise économique ; la crise économique risque de s'aggraver pendant des mois, voire des années, et les européens auront beau jeu de dire "malgré tout ce qu'on a fait pour eux !". Mais c'est sans doute la solution qui fait le moins de mal au reste de l'Europe, en tout cas à court et moyen terme.
- si Grexit : ça va faire très mal, la Grèce redevient un pays du tiers monde, mais ensuite elle s'en sortira, comme l'Argentine en son temps. Comme disait je ne sais plus quel analyste : "la Grèce s'en relèvera ; l'Europe ne s'en relèvera pas". C'est pour nous qu'il faut s'inquiéter dans ce cas.
Bref, pour moi, aucune des deux solutions n'est vraiment bonne, et dans tous les cas on se prépare "des nuits blanches, des migraines, des nervous breakdown comme on dit de nos jours".
Quand on voit que les marchés d'actions et le taux de change euro/dollar restent optimistes, il y a forcément quelqu'un qui se trompe : soit eux, soit moi ! On verra bien ce que la suite nous réserve.
1) Il y a un gros risque politique :
- le parlement grec ou l'un des parlements européens pourrait refuser l'accord.
- Les créanciers ont contraint Tsipras, d'extrême-gauche et anti-austérité, à appliquer une politique libérale de droite : c'est intenable sur le plan de la politique intérieure ! Il est assez probable qu'il y a ait des remaniements ministériels ou des élections en Grèce. Cette instabilité politique va encore ajouter des délais et de l'incertitude.
2) il y a un décalage entre l'urgence due au fait que les banques grecques n'ont plus un rond et le délai annoncé pour un accord : 2 à 4 semaines. D'une certaine façon, ça arrange le gouvernement grec en lui donnant une bonne excuse pour garder le contrôle des capitaux. Parce qu'il est de toute façon impossible de rouvrir les banques sans avoir d'abord obtenu l'accord de prêt. Il n'y a que cet accord qui peut rassurer un peu, et donc éviter un bank run et les faillites bancaires qui s'en suivent. Donc :
- Même s'il y avait un accord sur un prêt d'urgence, cela ne permettra pas de lever le contrôle des capitaux ; peut-être l'alléger un peu pour redonner un peu d'air aux entreprises, c'est tout.
- il est très probable que ce contrôle des capitaux reste en place à fort niveau le temps nécessaire à obtenir l'accord : 2 à 4 semaines. Et ensuite, un allègement progressif sur plusieurs mois.
3) Tsipras a, manifestement, beaucoup perdu à attendre. Les conditions des créanciers sont plus dures ; la confiance sera très difficile à rétablir. Qu'il s'agisse d'accepter les conditions d'un plan d'aide, ou au contraire de sortir de la zone euro, il aurait mieux fait d'agir plus tôt. Plus le temps passe, pire c'est, à tout point de vue. Tsipras manquait sans doute d'expérience de la politique à ce niveau de "requinerie".
3) Hypothèse d'un accord de prêt : le redémarrage de l'économie grecque est très mal parti. De nombreux Grecs, mais aussi les étrangers investis en Grèce vont, dès que possible, sortir tout ce qu'il sera possible de sortir de la Grèce. Les petits, les gros, les entreprises... ils ne garderont en Grèce que de quoi payer les dépenses courantes. Quant à l'exil pur et simple, il a commencé depuis plusieurs années et il va s'accentuer : jeunes diplômés, riches investisseurs, chefs d'entreprises, etc. Même les retraités risquent d'aller dépenser leur retraite (ou ce qu'il en reste) ailleurs !
Les rats quitteront le navire !
Entre les mesures d'austérité, les conditions humiliantes de l'accord, la confiance impossible à reconstruire après un mois de juillet où l'économie a été très ralentie, plusieurs mois de contrôle des changes déjà annoncés, et peut-être quelques faillites de banques pour faire bonne mesure... Je pense qu'il y aura eu un seuil de franchi et que ça ne redémarrera pas. Or, il est impossible de satisfaire aux conditions des créanciers (notamment l'excédent primaire du budget de l'état) avec une économie atone. La Grèce s'enfoncera donc dans la crise.
Un gouvernement de droite, voire de technocrates, pourrait redonner un peu confiance aux acteurs économiques et augmenter un peu les chances de la reprise ; "manque de pot", ces derniers temps, les Grecs ne votent pas à droite !
5) Franchement, le Grexit m'apparaît comme la meilleure solution pour la Grèce. Le gouvernement imprime la néo-drachme, annonce qu'il ne remboursera pas la dette, et repart de très bas, mais avec les coudées franches. La néo-drachme dévalue fortement par rapport à l'euro, avec une valeur sans doute divisée par 4 ou 5, rendant les importations difficiles et le remboursement de la dette impossible, mais avec l'avantage de booster la demande intérieure, les exportations, le tourisme... Sur le modèle de l'Argentine en 2001. La Grèce devient un pays émergent non aligné. En trouvant au besoin les appuis nécessaires côté russe et chinois. Rejoindre peut-être les BRICS ? Mais, plus ils attendent pour le faire, plus ça sera violent et douloureux.
Et c'est bien évident que c'est la solution avec le plus conséquences négatives pour nous, les autres pays de la zone euro.
En bref,
- si accord de prêt : on a une Grèce humiliée, mise au pas, mais qui reste mauvaise élève de la reprise économique ; la crise économique risque de s'aggraver pendant des mois, voire des années, et les européens auront beau jeu de dire "malgré tout ce qu'on a fait pour eux !". Mais c'est sans doute la solution qui fait le moins de mal au reste de l'Europe, en tout cas à court et moyen terme.
- si Grexit : ça va faire très mal, la Grèce redevient un pays du tiers monde, mais ensuite elle s'en sortira, comme l'Argentine en son temps. Comme disait je ne sais plus quel analyste : "la Grèce s'en relèvera ; l'Europe ne s'en relèvera pas". C'est pour nous qu'il faut s'inquiéter dans ce cas.
Bref, pour moi, aucune des deux solutions n'est vraiment bonne, et dans tous les cas on se prépare "des nuits blanches, des migraines, des nervous breakdown comme on dit de nos jours".
Quand on voit que les marchés d'actions et le taux de change euro/dollar restent optimistes, il y a forcément quelqu'un qui se trompe : soit eux, soit moi ! On verra bien ce que la suite nous réserve.
Barnabé- Membre Premium
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Re: Le risque grec
Barnabé a écrit:samedi 11 juillet
un peu anecdotique mais intéressant pour voir comment une photo peut manipuler l'opinion en prétendant montre "la réalité".
En réponse à un tweet du journal The Economist qui prétendait que les rayons des supermarchés grecs sont vides (et à des photos publiées montrant des rayons vides), un twitto envoie des photos d'un supermarché grec parfaitement approvisionné et dit au journal "d'arrêter de dire des choses fausses". Il parle de "shelfie", joli jeu de mot entre selfie, une photo qu'on prend de soi-même genre "j'y étais", et shelf qui veut dire rayon. Un "shelfie", c'est donc une photo de rayonnages de supermarchés prise pour montrer leur état du moment !
https://twitter.com/hashtag/TheSupermarketTheory?src=hash
Salut,
Confirmé par un correspondant de presse partie en Grèce pendant 2 ou 3 semaines. 2 à 3 fois semaines, il a fait le tour de 10 à 12 commerces d'alimentation et à chaque fois les rayons étaient pleins. Du moins à Athènes et environ, il a donnée quelques entrevu radio et une télé ou ils dénonçaient justement les médias qui avait colporté des fausses rumeurs. C’était jeudi ou vendredi de la semaine dernière.
A+
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On hérite pas de la terre de nos parents, on l'emprunte a nos enfants.
Un peuple qui est près a cédez un peu de libérer pour plus de sécurité, ne mérite n'y l'un, n'y l'autre et finira par perdre les deux. Thomas jefferson.
Pas capable est mort hier, il s'essaye est né ce matin.
argoth- Animateur
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Re: Le risque grec
Idem pour les pharmacies.
Quand Le Figaro utilise une photo de mars 2014 montrant une queue devant une pharmacie … pour un article de mars 2015 concernant la « pénurie de médicaments en Grèce » Source
Après la lecture de l'article en question (et surtout à la vision de la photo), ni une ni deux, je profite de faire des courses dans mon quartier d'Athènes pour voir si la rue est envahie de Grecs à la recherche de médicaments. Personne devant les pharmacies. Sentiment étrange, on m'aurait menti ?
......Et donc, la photo a été prise le 31 mars 2014, lors d'une grève des pharmaciens. Il y a donc presque un an. Et le contexte était bien différent de celui d'aujourd'hui :
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"Le problème avec ce monde est que les personnes intelligentes sont pleines de doutes tandis que les personnes stupides sont pleines de confiance."
"Quand on se fait vieux, on se réveille chaque matin avec l'impression que le chauffage ne marche pas."
C'est ça le problème avec la gnôle, songeai-je en me servant un verre. S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier; s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose.
Re: Le risque grec
Question intéressante: Ou est passé l'argent des prêts faits à la Grèce? (15 Janvier 2015)
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"Le problème avec ce monde est que les personnes intelligentes sont pleines de doutes tandis que les personnes stupides sont pleines de confiance."
"Quand on se fait vieux, on se réveille chaque matin avec l'impression que le chauffage ne marche pas."
C'est ça le problème avec la gnôle, songeai-je en me servant un verre. S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier; s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose.
Re: Le risque grec
Reportage datant de 2014 sur la vie des Grecs ( pas beaucoup changé depuis et surement pas en mieux)
On y apprend par exemple que si un Grec perd son job ,il perd aussi toute couverture médicale (maladie ,accident..)
On y apprend par exemple que si un Grec perd son job ,il perd aussi toute couverture médicale (maladie ,accident..)
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"Le problème avec ce monde est que les personnes intelligentes sont pleines de doutes tandis que les personnes stupides sont pleines de confiance."
"Quand on se fait vieux, on se réveille chaque matin avec l'impression que le chauffage ne marche pas."
C'est ça le problème avec la gnôle, songeai-je en me servant un verre. S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier; s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose.
Re: Le risque grec
Petite phrase assassine de Varoufakis, relevée par Jovanovic : "Based on months of negotiation, my conviction is that the German finance minister wants Greece to be pushed out of the single currency to put the fear of God into the French and have them accept his model of a disciplinarian eurozone".
Après les champignons à la grecque en entrée, aurons-nous droit au pigeon à la Française en plat de résistance ?
Rammstein
Après les champignons à la grecque en entrée, aurons-nous droit au pigeon à la Française en plat de résistance ?
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Rammstein- Membre fondateur
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Re: Le risque grec
C'est nouveau ça vient de sortir :
C'est fâcheux parce que la déclaration du Sommet de la zone euro exclut catégoriquement l'effacement partiel de la dette. Et si c'est exclu, c'est parce, d'après Schaüble notamment, les traités européens excluent catégoriquement d'aider directement un Etat, et que tout effacement partiel de la dette serait une aide à l'Etat grec.
La seule proposition du FMI, parmi les 3 ci-dessus, qui est compatible avec la déclaration du Sommet, c'est l'allongement du délai de grâce.
Cette déclaration du FMI peut sembler favorable à la Grèce puisque cet allègement de la dette est une demande forte de Tsipras... Une lecture simpliste est donc "le FMI soutient Tsipras". Sauf que le timing est malheureux :
- La discussion entre la Grèce et ses créanciers était déjà difficile ; l'accord entre les pays de la zone euro était déjà difficile... maintenant on a le FMI qui pose un "ultimatum" le lendemain de la déclaration (unanime) du Sommet européen, en contradiction avec cette déclaration européenne... Je suppose que le FMI a déjà fait valoir ces arguments lors de l'Eurogroupe et/ou du sommet, qu'il considère qu'ils ont été insuffisamment entendus, et donc en remet une couche. N'empêche que ça donne l'image de créanciers qui n'arrivent pas à accorder leur vision et leurs demandes !
- plusieurs parlements européens doivent se prononcer sur ce plan de prêt cette semaine. La déclaration du FMI juste maintenant pourrait apporter des arguments pour que l'un des parlements rejette le plan, par exemple : "le FMI dit que la dette grecque n'est pas viable, alors n'allons pas nous engager dans une cause perdue" ; "le FMI remet en cause les termes de la déclaration du sommet de la zone euro ; du coup, la déclaration du Sommet est une proposition morte-née qui n'est plus d'actualité". Ou encore "en fait, le FMI dit qu'il ne veut plus prêter à la Grèce ; nous non plus".
Bon, peut-être que les européens vont considérer que cet ultimatum du FMI reste compatible avec la déclaration du sommet, en retenant sa proposition "allongement du délai de grâce", la seule qui soit vraiment compatible avec la déclaration du sommet de la zone euro... Mais enfin, il faut bien dire que ces déclarations contradictoires entre créanciers à un jour d'écart seulement, ça rajoute encore un peu au b*rdel ambiant ! Et ça rend la perspective d'un accord sur un plan de sauvetage plus longue et compliquée ! Les 2 à 4 semaines annoncées ne seront pas de trop.
Sources :
http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/07/15/grece-pourquoi-le-fmi-hausse-le-ton-sur-la-dette_4683583_3234.html
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/07/15/20002-20150715ARTFIG00062-le-fmi-reclame-un-allegement-drastique-de-la-dette-grecque.php
autres infos du jour :
- en Grèce aujourd'hui, grève des fonctionnaires nationaux et locaux, fermeture des pharmacies.
- le parlement grec doit adopter aujourd'hui les mesures demandées en urgence (hausse de la TVA, réduction des retraites, etc.). Premier couperet auquel l'"accord" européen est soumis : si les textes ne sont pas adoptés, le principe de l'accord de prêt s'envole. Premier opposante à l'accord : la présidente (Syriza) du parlement ! Les textes devraient passer, mais avec les votes de l'opposition !
- démission de la vice-ministre grecque des finances, à quelques heures du vote du parlement. Décidément, cet accord "austéritaire" provoque la fracture au sein de la classe politique grecque et de Syriza en particulier.
- début du round des parlements européens qui doivent adopter le principe de l'accord de prêt : l'Assemblée nationale française vote aujourd'hui. voir l'infographie de quels parlements votent et quels pays sont favorables, réticents ou hostiles : http://www.lemonde.fr/crise-de-l-euro/article/2015/07/13/infographie-l-accord-sur-la-grece-reste-soumis-au-vote-des-parlements_4681340_1656955.html (ça confirme ce que je disais : 3 votes délicats de parlements dans des pays globalement défavorables : Allemagne, Finlande et Slovaquie ; ce graphique rajoute la Slovénie à la liste).
- reste la question du "plan d'urgence" pour trouver des liquidités en attendant l'accord de prêt de 80 milliards et quelques : la Commission européenne a proposé au Conseil de garantir une assistance d'urgence à court-terme à la Grèce via le MESF : 7 milliard d'euros. Plusieurs pays sont réticents voire opposés ; notamment les pays qui font partie de l'UE mais pas de la zone euro et qui voient d'un mauvais oeil cette utilisation de leurs sous. La GB est contre, Allemagne et république tchèque sont très réticents.
Le Figaro a écrit:Le fonds estime que la dette d'Athènes, qui devrait atteindre 200% du PIB dans les deux prochaines années, est «totalement non-viable». Il conditionne sa participation au nouveau plan d'aide à un allégement voire un effacement d'une partie de cette dette.
(...)Le FMI propose trois pistes explosives aux créanciers européens. La première consiste à étendre de 10 à 30 ans le délai de grâce pendant lequel la Grèce n'aurait pas à rembourser sa dette aux Européens, y compris sur les nouveaux prêts. La seconde, consisterait, pour les États européens, à réaliser des «transferts annuels explicites» au budget de l'État grec. Enfin, la dernière -et la plus controversée- consisterait pour les créanciers à accepter de «sérieuses décotes» de la dette.
C'est fâcheux parce que la déclaration du Sommet de la zone euro exclut catégoriquement l'effacement partiel de la dette. Et si c'est exclu, c'est parce, d'après Schaüble notamment, les traités européens excluent catégoriquement d'aider directement un Etat, et que tout effacement partiel de la dette serait une aide à l'Etat grec.
La seule proposition du FMI, parmi les 3 ci-dessus, qui est compatible avec la déclaration du Sommet, c'est l'allongement du délai de grâce.
Cette déclaration du FMI peut sembler favorable à la Grèce puisque cet allègement de la dette est une demande forte de Tsipras... Une lecture simpliste est donc "le FMI soutient Tsipras". Sauf que le timing est malheureux :
- La discussion entre la Grèce et ses créanciers était déjà difficile ; l'accord entre les pays de la zone euro était déjà difficile... maintenant on a le FMI qui pose un "ultimatum" le lendemain de la déclaration (unanime) du Sommet européen, en contradiction avec cette déclaration européenne... Je suppose que le FMI a déjà fait valoir ces arguments lors de l'Eurogroupe et/ou du sommet, qu'il considère qu'ils ont été insuffisamment entendus, et donc en remet une couche. N'empêche que ça donne l'image de créanciers qui n'arrivent pas à accorder leur vision et leurs demandes !
- plusieurs parlements européens doivent se prononcer sur ce plan de prêt cette semaine. La déclaration du FMI juste maintenant pourrait apporter des arguments pour que l'un des parlements rejette le plan, par exemple : "le FMI dit que la dette grecque n'est pas viable, alors n'allons pas nous engager dans une cause perdue" ; "le FMI remet en cause les termes de la déclaration du sommet de la zone euro ; du coup, la déclaration du Sommet est une proposition morte-née qui n'est plus d'actualité". Ou encore "en fait, le FMI dit qu'il ne veut plus prêter à la Grèce ; nous non plus".
Bon, peut-être que les européens vont considérer que cet ultimatum du FMI reste compatible avec la déclaration du sommet, en retenant sa proposition "allongement du délai de grâce", la seule qui soit vraiment compatible avec la déclaration du sommet de la zone euro... Mais enfin, il faut bien dire que ces déclarations contradictoires entre créanciers à un jour d'écart seulement, ça rajoute encore un peu au b*rdel ambiant ! Et ça rend la perspective d'un accord sur un plan de sauvetage plus longue et compliquée ! Les 2 à 4 semaines annoncées ne seront pas de trop.
Sources :
http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/07/15/grece-pourquoi-le-fmi-hausse-le-ton-sur-la-dette_4683583_3234.html
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/07/15/20002-20150715ARTFIG00062-le-fmi-reclame-un-allegement-drastique-de-la-dette-grecque.php
autres infos du jour :
- en Grèce aujourd'hui, grève des fonctionnaires nationaux et locaux, fermeture des pharmacies.
- le parlement grec doit adopter aujourd'hui les mesures demandées en urgence (hausse de la TVA, réduction des retraites, etc.). Premier couperet auquel l'"accord" européen est soumis : si les textes ne sont pas adoptés, le principe de l'accord de prêt s'envole. Premier opposante à l'accord : la présidente (Syriza) du parlement ! Les textes devraient passer, mais avec les votes de l'opposition !
- démission de la vice-ministre grecque des finances, à quelques heures du vote du parlement. Décidément, cet accord "austéritaire" provoque la fracture au sein de la classe politique grecque et de Syriza en particulier.
- début du round des parlements européens qui doivent adopter le principe de l'accord de prêt : l'Assemblée nationale française vote aujourd'hui. voir l'infographie de quels parlements votent et quels pays sont favorables, réticents ou hostiles : http://www.lemonde.fr/crise-de-l-euro/article/2015/07/13/infographie-l-accord-sur-la-grece-reste-soumis-au-vote-des-parlements_4681340_1656955.html (ça confirme ce que je disais : 3 votes délicats de parlements dans des pays globalement défavorables : Allemagne, Finlande et Slovaquie ; ce graphique rajoute la Slovénie à la liste).
- reste la question du "plan d'urgence" pour trouver des liquidités en attendant l'accord de prêt de 80 milliards et quelques : la Commission européenne a proposé au Conseil de garantir une assistance d'urgence à court-terme à la Grèce via le MESF : 7 milliard d'euros. Plusieurs pays sont réticents voire opposés ; notamment les pays qui font partie de l'UE mais pas de la zone euro et qui voient d'un mauvais oeil cette utilisation de leurs sous. La GB est contre, Allemagne et république tchèque sont très réticents.
Dernière édition par Barnabé le Mer 15 Juil 2015 - 14:35, édité 3 fois
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Re: Le risque grec
...j'ai l'impression d'une grosse partie de poker menteur où beaucoup de joueurs veulent faire capoter la partie!!
Quant au "timing" de ces tractations, mesures, échéances, l'Eurogroupe, les représentants des états semblent s'en tamponner allègrement le bidule tant qu'ils mettent à distance ce prurit financier; ...que Tsipras se débrouille avec son merdier sans éclabousser les marchés & en plus gâcher nos vacances...!?
La dette grecque est fortement sous-évaluée, d'après un rapport confidentiel du FMI
14 juil. 2015 14:03
"...Dans ce rapport, le Fonds Monétaire International (FMI) explique que «la détérioration dramatique de la dette [grecque] indique un besoin de renflouement bien plus important que celui pris en compte à ce jour – et que le MES a accepté de prendre en charge». En d'autres termes : le nouveau plan d'aide du Mécanisme Européen de Stabilité (MES) se base sur des chiffres obsolètes. La dette grecque, au cours de ces dernières semaines de négociations avec ses créanciers, s'est encore creusée, notamment à cause des conséquences des pourparlers. La fermeture des banques par exemple, et la détérioration des indices de la bourses à l'échelle mondiale, ont participé à l'aggravation de la situation d'Athènes. Le nouveau plan d'aide de la troïka (Union Européenne, Banque Centrale Européenne et Fonds Monétaire International), se baserait donc sur une analyse dépassée de la dette grecque..."
http://francais.rt.com/economie/4325-dette-grecque-est-fortement-sous-evaluee
interview post-ministère:
"...YV : Ce n’est pas que ça se passait mal – c’est qu’il y avait un refus catégorique de se livrer à des arguments économiques. Un refus catégorique… Vous avancez un argument sur lequel vous avez vraiment travaillé – pour vous assurer qu’il est logique et cohérent – et vous n’êtes confronté qu’à des regards vides. C’est comme si vous n’aviez rien dit. Ce que vous dites est indépendant de ce qu’ils disent. Vous pourriez tout aussi bien avoir chanté l’hymne national suédois – vous auriez eu la même réponse. Et c’est ce qui est étonnant, pour quelqu’un qui a l’habitude des débats académiques, dans lesquels l’autre côté répond toujours. Eh bien, il n’y avait pas le moindre échange. Ce n’était même pas de la contrariété, c’était comme si on n’avait rien dit.
HL : Quand vous êtes arrivé, début février, ce n’était quand même pas une position uniforme ?
YV : Eh bien, il y avait des gens qui étaient compréhensifs à un niveau personnel – oui, vous savez, derrière des portes closes, sur une base informelle, en particulier de la part du FMI. [HL : « Des plus hauts niveaux du FMI ? » YV :« Des plus hauts niveaux, des plus hauts niveaux. »] Mais ensuite, au sein de l’Eurogroupe, quelques mots gentils et c’est tout, on se replaçait derrière le parapet de la version officielle.
[Mais le Ministre des Finances allemand] Schäuble est resté cohérent jusqu’à la fin. Son point de vue était « Je ne discute pas du programme – il a été accepté par le gouvernement précédent et nous ne pouvons pas permettre à une élection de changer quoi que ce soit. Parce que nous avons des élections tout le temps, nous sommes 19 [pays], si à chaque fois qu’il y avait une élection on devait changer quelque chose, les contrats conclus entre nous ne vaudraient rien. »
Donc à ce moment j’ai dû me lever et dire : « Eh bien, peut-être que nous devrions tout simplement arrêter de tenir des élections dans les pays endettés », et il n’y a eu aucune réponse. La seule interprétation [de leur point de vue] que je peux donner est « Oui, ce serait une bonne idée, mais ce serait difficile à faire. Donc soit vous signez sur la ligne pointillée, soit vous sortez. »..."
-quant aux déclarations de Tsipras, elles confirment l'ambiance délétère de ces derniers mois & augurent de mauvais moments à venir pour les Grecs & les autres populations de l'UE:
"...le Premier ministre grec s'est exprimé sur la chaîne publique ERT, mardi 14 juillet. "J'assume mes responsabilités pour toute erreur que j'ai pu commettre, j'assume la responsabilité d'un texte auquel je ne crois pas, mais je le signe pour éviter tout désastre au pays"..."
http://www.francetvinfo.fr/monde/grece/alexis-tsipras-j-assume-la-responsabilite-d-un-texte-auquel-je-ne-crois-pas_998659.html
Quant au "timing" de ces tractations, mesures, échéances, l'Eurogroupe, les représentants des états semblent s'en tamponner allègrement le bidule tant qu'ils mettent à distance ce prurit financier; ...que Tsipras se débrouille avec son merdier sans éclabousser les marchés & en plus gâcher nos vacances...!?
La dette grecque est fortement sous-évaluée, d'après un rapport confidentiel du FMI
14 juil. 2015 14:03
"...Dans ce rapport, le Fonds Monétaire International (FMI) explique que «la détérioration dramatique de la dette [grecque] indique un besoin de renflouement bien plus important que celui pris en compte à ce jour – et que le MES a accepté de prendre en charge». En d'autres termes : le nouveau plan d'aide du Mécanisme Européen de Stabilité (MES) se base sur des chiffres obsolètes. La dette grecque, au cours de ces dernières semaines de négociations avec ses créanciers, s'est encore creusée, notamment à cause des conséquences des pourparlers. La fermeture des banques par exemple, et la détérioration des indices de la bourses à l'échelle mondiale, ont participé à l'aggravation de la situation d'Athènes. Le nouveau plan d'aide de la troïka (Union Européenne, Banque Centrale Européenne et Fonds Monétaire International), se baserait donc sur une analyse dépassée de la dette grecque..."
http://francais.rt.com/economie/4325-dette-grecque-est-fortement-sous-evaluee
interview post-ministère:
Interview de Yanis Varoufakis sur l’Eurogroupe et sur sa démission
"...YV : Ce n’est pas que ça se passait mal – c’est qu’il y avait un refus catégorique de se livrer à des arguments économiques. Un refus catégorique… Vous avancez un argument sur lequel vous avez vraiment travaillé – pour vous assurer qu’il est logique et cohérent – et vous n’êtes confronté qu’à des regards vides. C’est comme si vous n’aviez rien dit. Ce que vous dites est indépendant de ce qu’ils disent. Vous pourriez tout aussi bien avoir chanté l’hymne national suédois – vous auriez eu la même réponse. Et c’est ce qui est étonnant, pour quelqu’un qui a l’habitude des débats académiques, dans lesquels l’autre côté répond toujours. Eh bien, il n’y avait pas le moindre échange. Ce n’était même pas de la contrariété, c’était comme si on n’avait rien dit.
HL : Quand vous êtes arrivé, début février, ce n’était quand même pas une position uniforme ?
YV : Eh bien, il y avait des gens qui étaient compréhensifs à un niveau personnel – oui, vous savez, derrière des portes closes, sur une base informelle, en particulier de la part du FMI. [HL : « Des plus hauts niveaux du FMI ? » YV :« Des plus hauts niveaux, des plus hauts niveaux. »] Mais ensuite, au sein de l’Eurogroupe, quelques mots gentils et c’est tout, on se replaçait derrière le parapet de la version officielle.
[Mais le Ministre des Finances allemand] Schäuble est resté cohérent jusqu’à la fin. Son point de vue était « Je ne discute pas du programme – il a été accepté par le gouvernement précédent et nous ne pouvons pas permettre à une élection de changer quoi que ce soit. Parce que nous avons des élections tout le temps, nous sommes 19 [pays], si à chaque fois qu’il y avait une élection on devait changer quelque chose, les contrats conclus entre nous ne vaudraient rien. »
Donc à ce moment j’ai dû me lever et dire : « Eh bien, peut-être que nous devrions tout simplement arrêter de tenir des élections dans les pays endettés », et il n’y a eu aucune réponse. La seule interprétation [de leur point de vue] que je peux donner est « Oui, ce serait une bonne idée, mais ce serait difficile à faire. Donc soit vous signez sur la ligne pointillée, soit vous sortez. »..."
-quant aux déclarations de Tsipras, elles confirment l'ambiance délétère de ces derniers mois & augurent de mauvais moments à venir pour les Grecs & les autres populations de l'UE:
"...le Premier ministre grec s'est exprimé sur la chaîne publique ERT, mardi 14 juillet. "J'assume mes responsabilités pour toute erreur que j'ai pu commettre, j'assume la responsabilité d'un texte auquel je ne crois pas, mais je le signe pour éviter tout désastre au pays"..."
http://www.francetvinfo.fr/monde/grece/alexis-tsipras-j-assume-la-responsabilite-d-un-texte-auquel-je-ne-crois-pas_998659.html
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Re: Le risque grec
Dans la même interview, Tsipras dit aussi, pour exclure des éléctions anticipées :
Étonnamment, peu de médias ont repris cette expression pourtant on ne peut plus claire...
A rapprocher peut-être de ce que disait un haut officiel de la réunion qui s'est tenue entre Merkel, Hollande, Tsipras et Tusk pendant l'interruption de séance du Sommet, dimanche entre 18h00 et 20h00. D'après le Guardian, c'est : "extensive mental waterboarding". Un journal français traduisait "noyade mentale", ce qui n'est pas la bonne traduction. Je m'étais abstenu de vouloir traduire, mais ça vaut peut-être la peine qu'on s'y penche :
Waterboarding, c'est la technique de torture qui consiste à simuler une noyade : si le torturé ne se noie pas vraiment, il en a l'impression et c'est terrible : les personnes qui subissent cette forme de torture sont brisées, et il n'est pas rare qu'elles se mettent à parler et à accepter tout ce qu'on leur propose, même si elles résistaient jusqu'alors.
Extensive veut dire : important, approfondi.
Donc, d'après ce haut responsable, la réunion susmentionnée a consisté en une "séance de torture mentale approfondie". Dans laquelle Tsipras était le torturé.
Son expression "couteau sous la gorge" n'est donc peut-être pas si imagée que cela.
Et à l'instant :
"Le comité central du parti d'Alexis Tsipras a rejeté l'accord signé à Bruxelles, rapporte Stathis Kouvelakis, membre du comité central de Syriza sur sa page Facebook. Il publie une déclaration rédigée par 108 des 201 membres du comité central de Syriza." (lu sur le Fig).
http://www.rfi.fr/europe/20150715-grece-journee-decisive-alexis-tsipras-reformes-syriza-gouvernement/Je veux faire en sorte que le choix que j'ai fait lundi avec un couteau sous la gorge soit mis en œuvre. Je n'ai aucune raison de vouloir des élections(...)
Étonnamment, peu de médias ont repris cette expression pourtant on ne peut plus claire...
A rapprocher peut-être de ce que disait un haut officiel de la réunion qui s'est tenue entre Merkel, Hollande, Tsipras et Tusk pendant l'interruption de séance du Sommet, dimanche entre 18h00 et 20h00. D'après le Guardian, c'est : "extensive mental waterboarding". Un journal français traduisait "noyade mentale", ce qui n'est pas la bonne traduction. Je m'étais abstenu de vouloir traduire, mais ça vaut peut-être la peine qu'on s'y penche :
Waterboarding, c'est la technique de torture qui consiste à simuler une noyade : si le torturé ne se noie pas vraiment, il en a l'impression et c'est terrible : les personnes qui subissent cette forme de torture sont brisées, et il n'est pas rare qu'elles se mettent à parler et à accepter tout ce qu'on leur propose, même si elles résistaient jusqu'alors.
Extensive veut dire : important, approfondi.
Donc, d'après ce haut responsable, la réunion susmentionnée a consisté en une "séance de torture mentale approfondie". Dans laquelle Tsipras était le torturé.
Son expression "couteau sous la gorge" n'est donc peut-être pas si imagée que cela.
Et à l'instant :
"Le comité central du parti d'Alexis Tsipras a rejeté l'accord signé à Bruxelles, rapporte Stathis Kouvelakis, membre du comité central de Syriza sur sa page Facebook. Il publie une déclaration rédigée par 108 des 201 membres du comité central de Syriza." (lu sur le Fig).
Barnabé- Membre Premium
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Re: Le risque grec
Au final de ce que je comprends
La Grèce tient un référendum sur les mesures demandées par les créanciers.
Le peuple vote non
Le premier ministre qui a demandé le référendum et qui a enjoint à voter non, signe quand même un accord presque identique à ce qui avait été refusé par référendum....
C’est ti pas beau rien qu’un peu la démocratie. Et encore des millions (pour le référendum) de gaspillés pour rien au final, puisque quelque soit le résultat du vote, le premier ministre n’avait pas l’intention d’en tenir compte.
La Grèce tient un référendum sur les mesures demandées par les créanciers.
Le peuple vote non
Le premier ministre qui a demandé le référendum et qui a enjoint à voter non, signe quand même un accord presque identique à ce qui avait été refusé par référendum....
C’est ti pas beau rien qu’un peu la démocratie. Et encore des millions (pour le référendum) de gaspillés pour rien au final, puisque quelque soit le résultat du vote, le premier ministre n’avait pas l’intention d’en tenir compte.
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Re: Le risque grec
L'avis sur la question du fameux mais immodéré Olivier Delamarche. Cette vidéo date du 13 juillet.
http://www.egaliteetreconciliation.fr/Grece-Combien-de-temps-on-va-jouer-aux-cons-comme-ca-33984.html
http://www.egaliteetreconciliation.fr/Grece-Combien-de-temps-on-va-jouer-aux-cons-comme-ca-33984.html
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Re: Le risque grec
Bah,c'est pas nouveau tu remplaces la Grèce par la France ,souvenir,souvenir..argoth a écrit:Au final de ce que je comprends
La Grèce tient un référendum sur les mesures demandées par les créanciers.
Le peuple vote non
Le premier ministre qui a demandé le référendum et qui a enjoint à voter non, signe quand même un accord presque identique à ce qui avait été refusé par référendum....
C’est ti pas beau rien qu’un peu la démocratie. Et encore des millions (pour le référendum) de gaspillés pour rien au final, puisque quelque soit le résultat du vote, le premier ministre n’avait pas l’intention d’en tenir compte.
Le 29 mai 2005 s'est déroulé le référendum français. Avec 69 % de participation, le traité fut rejeté par 55 % des électeurs,la France dit non au Traité Constitutionnel Européen..
Le 13 Décembre 2007,signature du Traité de Lisbonne par les 27 Chefs d'états
________________________________________________________
"Le problème avec ce monde est que les personnes intelligentes sont pleines de doutes tandis que les personnes stupides sont pleines de confiance."
"Quand on se fait vieux, on se réveille chaque matin avec l'impression que le chauffage ne marche pas."
C'est ça le problème avec la gnôle, songeai-je en me servant un verre. S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier; s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose.
Re: Le risque grec
Mes corrections soulignées ci-dessous
PS :
Pour ceux qui voudraient approfondir :
- la déclaration du sommet de la zone euro commentée point à point par Varoufakis (en anglais) : http://yanisvaroufakis.eu/2015/07/15/the-euro-summit-agreement-on-greece-annotated-by-yanis-varoufakis/ (mes commentaires : 1) ce sont assurément les commentaires d'un économiste compétent, même si, peut-être, avec un certain parti pris... 2) critique très acerbe, on se demande même comment il a tenu jusqu'à dimanche vu comme il en avait gros sur la patate et lisait clairement dans le jeu des créanciers ! 3) il écrit très bien en anglais, y compris l'utilisation d'expressions idiomatiques. C'est en tout cas très intéressant à lire.)
- un article d'un chercheur en sciences politiques "non, le plan de Merkel n'est pas injuste" : http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2015/07/15/31002-20150715ARTFIG00246-crise-grecque-non-le-plan-de-merkel-n-est-pas-injuste.php
A part ça, on attend le vote du parlement grec. Avant minuit si ils doivent respecter à la lettre le texte qui dit "au plus tard le 15 juillet" ; les créanciers auraient accordé jusqu'à 6 heures du mat pour s'adapter à la "tradition" du parlement grec de voter très tard dans la nuit.
argoth a écrit:
La Grèce tient un référendum sur les mesures demandées par les créanciers.
Le peuple vote non
Le premier ministre qui a demandé le référendum et qui a enjoint à voter non, signe quand même unaccord presque identique àune déclaration bien pire que ce qui avait été refusé par référendum.... acceptant ainsi une série de mesures qui ne sont pourtant que des conditions préalables à un accord futur et incertain sur un programme de prêts.
C’est ti pas beau rien qu’un peu la démocratie. Et encore des millions (pour le référendum) de gaspillés pour rien au final, puisque quelque soit le résultat du vote, le premier ministre n’avait pas l’intention d’en tenir compte.
PS :
Pour ceux qui voudraient approfondir :
- la déclaration du sommet de la zone euro commentée point à point par Varoufakis (en anglais) : http://yanisvaroufakis.eu/2015/07/15/the-euro-summit-agreement-on-greece-annotated-by-yanis-varoufakis/ (mes commentaires : 1) ce sont assurément les commentaires d'un économiste compétent, même si, peut-être, avec un certain parti pris... 2) critique très acerbe, on se demande même comment il a tenu jusqu'à dimanche vu comme il en avait gros sur la patate et lisait clairement dans le jeu des créanciers ! 3) il écrit très bien en anglais, y compris l'utilisation d'expressions idiomatiques. C'est en tout cas très intéressant à lire.)
- un article d'un chercheur en sciences politiques "non, le plan de Merkel n'est pas injuste" : http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2015/07/15/31002-20150715ARTFIG00246-crise-grecque-non-le-plan-de-merkel-n-est-pas-injuste.php
A part ça, on attend le vote du parlement grec. Avant minuit si ils doivent respecter à la lettre le texte qui dit "au plus tard le 15 juillet" ; les créanciers auraient accordé jusqu'à 6 heures du mat pour s'adapter à la "tradition" du parlement grec de voter très tard dans la nuit.
Dernière édition par Barnabé le Mer 15 Juil 2015 - 23:12, édité 1 fois
Barnabé- Membre Premium
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Re: Le risque grec
Ah,en plus de ne pouvoir retirer que 60 euros/jour en liquide,les grecs ne peuvent plus
accéder à leur coffre bancaire également.
http://or-argent.eu/les-grecs-nont-plus-acces-a-leur-coffre-en-agence-bancaire/
accéder à leur coffre bancaire également.
http://or-argent.eu/les-grecs-nont-plus-acces-a-leur-coffre-en-agence-bancaire/
troisgriffes- Membre
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Re: Le risque grec
Ce qui est assez logique vu que les banques sont fermées...troisgriffes a écrit:Ah,en plus de ne pouvoir retirer que 60 euros/jour en liquide,les grecs ne peuvent plus
accéder à leur coffre bancaire également.
En France en tout cas, le contenu du coffre continue à appartenir au client même en cas de fermeture des banques. Mais c'est sûr qu'il faut attendre leur réouverture pour y accéder à nouveau.
Dans cet article, la partie sur la confiscation du contenu des coffres me semble relèver de la fiction.
Après, l'article est loin d'être neutre : c'est un site de pub pour "Pièces d'or", un marchand de pièces d'or et argent.
Barnabé- Membre Premium
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Re: Le risque grec
Le parlement grec a adopté cette nuit les mesures demandées : hausse de la TVA, réforme des retraites, et réduction automatisée des dépenses en cas de déficit.
229 voix pour, tandis que 64 députés ont voté contre et 6 se sont abstenus.
Sous cette large majorité se cache la fracture de son propre parti : 39 députés Syriza ont fait de la résistance : 32 contre, dont Varoufakis et la présidente du Parlement Zoé Konstantopoulou, 6 abstentions et 1 absence.
Pendant ce temps, à l'extérieur du parlement, une manifestation qui avait rassemblé plus de 10 000 personnes a dégénéré en affrontements avec la police à coups de pierres et de cocktail Molotov.
Je me fais deux réflexions :
- le texte voté par le parlement grec aurait été rédigé en anglais. Vu l'urgence qui peut mener à des erreurs, vu l'utilisation d'une langue qui n'est pas la langue nationale, je ne serais qu'à moitié étonné que le texte soit attaqué au Conseil constitutionnel (si la Grèce a une instance similaire à la nôtre).
- cette volte-face d'un parti d'extrême-gauche qui accepte de boire jusqu'à la lie la coupe amère de l'austérité libérale, avec de plus l'humiliation de mesures imposées comme préalable à la discussion d'un nouvel accord de prêt ("vous allez faire tout ce qu'on vous dit et vous aurez peut-être les sous"), ça ne s'explique que d'une seule façon : ils ont une trouille bleue de sortir de l'Euro et de faire défaut sur leur dette.
C'est sans doute une trouille rationnelle. Sans doute que, chez leurs éminents économistes et fonctionnaires des ministères, le scénario "Grexit" a été étudié très attentivement, très précisément. Et ce qu'ils ont vu comme résultat de ce scénario ne devait pas être beau.
Quand quelqu'un qui a la phobie de l'eau accepte de traverser une rivière à gué, ça veut dire que ce qui le poursuit lui fait plus peur encore.
Mais ce n'est pas fini, car il y encore le vote de plusieurs parlements européens. Et pour le moment, ils votent seulement sur le principe. Lorsque l'accord sera écrit, il faudra probablement revoter cet accord-là. D'après l'institut Delors, ce n'est pas avant "l'automne". Ca va faire long.
229 voix pour, tandis que 64 députés ont voté contre et 6 se sont abstenus.
Sous cette large majorité se cache la fracture de son propre parti : 39 députés Syriza ont fait de la résistance : 32 contre, dont Varoufakis et la présidente du Parlement Zoé Konstantopoulou, 6 abstentions et 1 absence.
Pendant ce temps, à l'extérieur du parlement, une manifestation qui avait rassemblé plus de 10 000 personnes a dégénéré en affrontements avec la police à coups de pierres et de cocktail Molotov.
Je me fais deux réflexions :
- le texte voté par le parlement grec aurait été rédigé en anglais. Vu l'urgence qui peut mener à des erreurs, vu l'utilisation d'une langue qui n'est pas la langue nationale, je ne serais qu'à moitié étonné que le texte soit attaqué au Conseil constitutionnel (si la Grèce a une instance similaire à la nôtre).
- cette volte-face d'un parti d'extrême-gauche qui accepte de boire jusqu'à la lie la coupe amère de l'austérité libérale, avec de plus l'humiliation de mesures imposées comme préalable à la discussion d'un nouvel accord de prêt ("vous allez faire tout ce qu'on vous dit et vous aurez peut-être les sous"), ça ne s'explique que d'une seule façon : ils ont une trouille bleue de sortir de l'Euro et de faire défaut sur leur dette.
C'est sans doute une trouille rationnelle. Sans doute que, chez leurs éminents économistes et fonctionnaires des ministères, le scénario "Grexit" a été étudié très attentivement, très précisément. Et ce qu'ils ont vu comme résultat de ce scénario ne devait pas être beau.
Quand quelqu'un qui a la phobie de l'eau accepte de traverser une rivière à gué, ça veut dire que ce qui le poursuit lui fait plus peur encore.
Mais ce n'est pas fini, car il y encore le vote de plusieurs parlements européens. Et pour le moment, ils votent seulement sur le principe. Lorsque l'accord sera écrit, il faudra probablement revoter cet accord-là. D'après l'institut Delors, ce n'est pas avant "l'automne". Ca va faire long.
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Re: Le risque grec
Le tourisme c'est plus de 20% du PIB de la Grèce et cela représente des milliers d'emplois,peut -etre que ce n'est pas le bon moment pour un grexit de la part de Tsipras ,histoire de ne pas perdre cette mane incontournable et de ne surtout pas faire fuir les touristes .
Quant à avoir la trouille, pas sur que ce soit uniquement du côté des Grecs;)
Quant à avoir la trouille, pas sur que ce soit uniquement du côté des Grecs;)
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"Le problème avec ce monde est que les personnes intelligentes sont pleines de doutes tandis que les personnes stupides sont pleines de confiance."
"Quand on se fait vieux, on se réveille chaque matin avec l'impression que le chauffage ne marche pas."
C'est ça le problème avec la gnôle, songeai-je en me servant un verre. S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier; s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose.
Re: Le risque grec
J'ai un compère de sport qui est hellénophone et passionné par ce pays, il y va chaque année. Il comprend et parle couramment le grec moderne, ce qui n'est pas fréquent en France. Voici ce qu'il dit à propos des informations et interview venus de Grèce
- Beaucoup sont traduite en français depuis une première traduction en anglais, cela devient passablement dégradé.
- Certaines sont carrément bidonnées et sans rapport avec ce qui est dit réellement.
- Beaucoup sont traduite en français depuis une première traduction en anglais, cela devient passablement dégradé.
- Certaines sont carrément bidonnées et sans rapport avec ce qui est dit réellement.
Dernière édition par Philippe-du-75013 le Jeu 16 Juil 2015 - 23:25, édité 1 fois
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"Ne participez pas à l’économie sans nécessité. Achetez aussi peu que possible. Réutilisez autant que vous le pouvez. Réduisez vos besoins physiques. Établissez des plans pour les réduire davantage" (Dimitri Orlov)
Philippe-du-75013- Membre Premium - Participe à rendre le contenu de nos forums plus pertinent & pragmatique
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Re: Le risque grec
_comment gérer les dettes:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dette_publique
"Dette publique et endettement intérieur total:
Une confusion commune consiste à confondre la dette publique avec la dette du pays. Or, l'État n'est qu'un des agents économiques et sa dette ne représente pas la dette du pays tout entier : les entreprises et les ménages s'endettent également. L'endettement intérieur total d'un pays est donc constitué de la somme des dettes des administrations publiques, des ménages et des entreprises.
Par exemple, en France, en 2007, l'endettement intérieur total était de 3 600 milliards d'euros, soit 190 % du PIB, et se répartissait ainsi :
Administrations publiques | 33,5 % | 63 % |
Entreprises | 41,5 % | 78 % |
Ménages | 25 % | 48 % |
Total | 100 % | 190 % |
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cavalerie_%28droit%29
"Cavalerie involontaire:
En crédit à la consommation, on parle de cavalerie lorsqu'un client prend un crédit à la consommation pour en rembourser un autre qu'il n'arrive plus à rembourser. En général, le nouveau crédit pris est plus cher que le premier, puisque plus facile à contracter (ex. : crédit permanent). Le client entre alors dans une spirale négative : le second crédit n'est pas mieux remboursé que le premier, et le client est alors tenté de poursuivre la cavalerie, en trouvant un nouveau crédit à la consommation pour éponger le second. Ce procédé peut entraîner la banqueroute du client (voir faillite civile)..."
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Date d'inscription : 19/05/2012
Re: Le risque grec
Après le vote des mesures d'austerité par le Parlement, ça se débloque un peu :
- l'Eurogroupe, la Commission Européenne se disent satisfaites
- l'Eurogroupe valide un prêt-relais de 7 milliards (enfin, le principe, les sous ne sont pas encore en Grèce)
- la BCE augmente l'ELA de 900 millions d'euros. Un ministre grec annonce la réouverture des banques pour lundi. Réouverture peut-être, mais avec un contrôle des capitaux pas ou peu allégé. En effet, 900 millions, c'était ce qui partait en une seule journée avant la fermeture des banques. Une réouverture sans contrôle verrait surement la sortie de plus d'1 milliard d'euros en un seul jour, et la précieuse rallonge partirait donc en fumée.
- la BCE dit que l'allégement de la dette est indispensable (mais se garde de dire selon quelle méthode)
- même le parlement finlandais a validé le principe d'ouvrir des négociations envers la Grèce en vue de cet accord de prêt.
- pour autant, la division de Syriza sur le vote de cette nuit rend le gouvernement fragile. Un ministre du gouvernement Tsipras juge "très probable" la tenue d'élections anticipées en octobre.
- l'Eurogroupe, la Commission Européenne se disent satisfaites
- l'Eurogroupe valide un prêt-relais de 7 milliards (enfin, le principe, les sous ne sont pas encore en Grèce)
- la BCE augmente l'ELA de 900 millions d'euros. Un ministre grec annonce la réouverture des banques pour lundi. Réouverture peut-être, mais avec un contrôle des capitaux pas ou peu allégé. En effet, 900 millions, c'était ce qui partait en une seule journée avant la fermeture des banques. Une réouverture sans contrôle verrait surement la sortie de plus d'1 milliard d'euros en un seul jour, et la précieuse rallonge partirait donc en fumée.
- la BCE dit que l'allégement de la dette est indispensable (mais se garde de dire selon quelle méthode)
- même le parlement finlandais a validé le principe d'ouvrir des négociations envers la Grèce en vue de cet accord de prêt.
- pour autant, la division de Syriza sur le vote de cette nuit rend le gouvernement fragile. Un ministre du gouvernement Tsipras juge "très probable" la tenue d'élections anticipées en octobre.
Barnabé- Membre Premium
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Date d'inscription : 28/04/2008
Re: Le risque grec
Effectivement,on peut s'en rendre compte aussi en consultant certains blocs qui (même si ils sont assez orientés politiquement pour certains),permettent d'en savoir un plus sur la vie réelle des Grecs ,leurs attentes,leurs préoccupations quotidiennes et leurs façons de faire face concrètement à cette crise qui perdure depuis de si nombreuses années.Philippe-du-75013 a écrit:J'ai un compère de sport qui hellénophone et passionné par ce pays, il y va chaque année. Il comprend et parle couramment le grec moderne, ce qui n'est pas fréquent en France. Voici ce qu'il dit à propos des informations et interview venus de Grèce
- Beaucoup sont traduite en français depuis une première traduction en anglais, cela devient passablement dégradé.
- Certaines sont carrément bidonnées et sans rapport avec ce qui est dit réellement.
Deux liens déjà évoqués ici ,si vous en avez d'autres..
http://www.okeanews.fr/
http://www.greekcrisis.fr/
________________________________________________________
"Le problème avec ce monde est que les personnes intelligentes sont pleines de doutes tandis que les personnes stupides sont pleines de confiance."
"Quand on se fait vieux, on se réveille chaque matin avec l'impression que le chauffage ne marche pas."
C'est ça le problème avec la gnôle, songeai-je en me servant un verre. S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier; s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose.
Re: Le risque grec
Vous avez sans doute suivi les nouvelles :
- le Bundestag a validé le principe d'un nouveau plan de prêts à la Grèce
-prêt relais de 7 milliards qui va être consommé presque entièrement pour rembourser les échéances de juin et juillet
- remaniement ministériel grec (ceux qui ont voté contre les mesures d'austérité sont virés)
- réouverture des banques mais maintien du contrôle des capitaux. Plafonnement des retraitsà 420 € par semaine au lieu des 60€ par jour : ça revient au même mais sans encombrer les guichets.
- le Bundestag a validé le principe d'un nouveau plan de prêts à la Grèce
-prêt relais de 7 milliards qui va être consommé presque entièrement pour rembourser les échéances de juin et juillet
- remaniement ministériel grec (ceux qui ont voté contre les mesures d'austérité sont virés)
- réouverture des banques mais maintien du contrôle des capitaux. Plafonnement des retraitsà 420 € par semaine au lieu des 60€ par jour : ça revient au même mais sans encombrer les guichets.
Barnabé- Membre Premium
- Nombre de messages : 5313
Localisation : Massif Central
Date d'inscription : 28/04/2008
Re: Le risque grec
Il est fort possible que le problème Grecque soit une goutte d'eau dans l'océan de la finance mondiale vérolée.
http://www.businessbourse.com/2015/07/19/martin-armstrong-prevoit-un-cataclysme-financier-pour-fin-septembre-debut-octobre-2015/#.Varu60SQqEQ.facebook
http://www.businessbourse.com/2015/07/19/martin-armstrong-prevoit-un-cataclysme-financier-pour-fin-septembre-debut-octobre-2015/#.Varu60SQqEQ.facebook
Piperyann- Membre Premium
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Localisation : Northern Ireland
Date d'inscription : 01/11/2013
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