[Nucléaire] - incidents & accidents

Le 27 janvier, l’AFP a publié une dépêche au sujet d’une étude américaine sur le comportement des verres dans lesquels sont conditionnés les déchets radioactifs de haute activité. D’après cette étude, la corrosion du verre ou de la céramique utilisés pour confiner ces déchets est "accélérée de façon significative" dans certaines conditions. Cette dépêche a fait l’objet de nombreuses reprises dans la presse et sur les réseaux sociaux. Mais les résultats de cette étude ne peuvent pas être transposés à Cigéo : Décryptage.  

Les autorités ukrainiennes ont signalé, dimanche 5 avril, une hausse de la radioactivité en raison d’un feu de forêt qui s’est déclaré la veille dans la zone d’exclusion entourant la centrale de Tchernobyl, où s’est produit en 1986 le pire accident nucléaire de l’histoire.

Sur cette base, les simulations de l’IRSN indiquent que les masses d’air provenant de la zone des incendies qui se sont produits les 5 et 6 avril ont pu atteindre la France dans la soirée du 7 avril 2020. Au 14 avril, ces masses d’air recouvraient encore la moitié du territoire (cf. Figure 2). Les niveaux de radioactivité attendus en France sont extrêmement faibles, en dessous de 1 µBq/m3 en césium 137. Les rejets survenus entre le 9 et le 11 avril 2020 sont les plus significatifs d’après la modélisation. Les conditions météorologiques qui ont prévalu jusqu’au 14 avril ont favorisé le transport des masses d’air provenant de la zone de ces rejets vers la Biélorussie, le sud de l’Ukraine, l’est de la Roumanie et de la Bulgarie. Elles ne sont pas parvenues jusqu’en France à ce jour. 

castel a écrit:ça permet de voir les fumées depuis le 8/4/2020 au dessus de Tchernobyl

Un nouveau dysfonctionnement pourrait fragiliser un peu plus les réacteurs nucléaires EPR, déjà décrédibilisés par des retards, malfaçons et surcoûts en série. La défaillance d’une soupape de sûreté du pressuriseur, équipement capital pour la sûreté du réacteur nucléaire, s’est produite lors d’un test sur le réacteur EPR en Finlande en mars dernier. Problème : la pièce défectueuse est aussi présente dans l’EPR en construction à Flamanville (France) et dans les deux EPR déjà mis en service à Taishan (Chine). Ce nouveau pépin pourrait-il provoquer un nouveau retard de l’EPR normand, lui qui accuse déjà plus de dix ans de retard sur le planning initial et un surcoût de 9 milliards d’euros ? L’autorité de sûreté nucléaire finlandaise (STUK) vient d’informer de l’anomalie les différentes autorités de sûreté nucléaire en charge des EPR dans le monde.

Radiation sensors in Stockholm have detected higher-than-usual but still harmless levels of isotopes produced by nuclear fission, probably from somewhere on or near the Baltic Sea, a body running a worldwide network of the sensors said on Friday.

One of its stations scanning the air for radionuclides - telltale radioactive particles that can be carried long distances by the wind - detected unusually high levels of three radionuclides earlier this week: caesium-134, caesium-137 and ruthenium-103.

“These are certainly nuclear fission products, most likely from a civil source,” a spokeswoman for the Vienna-based CTBTO said, referring to the atomic chain reaction that generates heat in a nuclear reactor.“We are able to indicate the likely region of the source, but it’s outside the CTBTO’s mandate to identify the exact origin,” she added

Kyraly a écrit:Encore une fuite chez les Russkof??

Rammstein a écrit:

Pour le coup, les centrales nucléaires suédoises, et dans une moindre mesure finnoises, sont majoritairement responsables de la pollution nucléaire de la Baltique. Cette mer ayant en outre très peu d'échanges avec l'océan, on assiste à un phénomène de concentration de la pollution.

Rammstein a écrit:
[i]Along the coasts of the Baltic Sea there are a great number of nuclear facilities, most of them in operation, some waiting for decommissioning – and more are being planned. Among all the reactors along the Baltic coasts, the Swedish reactors are responsible for the worst releases to populations around the Baltic Sea! (This is according to the most serious investigations, carried out by European Communities and experts from Riso Nuclear Research Laboratory – and it holds true for the whole period from 1970 to 2000! See reference 2, at the end of this text).

A radiological assessment has been carried out considering discharges of radioactivity to the Baltic Sea marine environment since 1950.
The sources of radioactivity that have been evaluated are atmospheric nuclear-weapons fallout, fallout from the Chernobyl accident in 1986, discharges of radionuclides from Sellafield and La Hague transported into the Baltic Sea, and discharges of radionuclides from nuclear installations located in the Baltic Sea area.

Dose rates from man-made radioactivity to individual members of the public (critical groups) have been calculated based on annual intake of seafood and beach occupancy time. The dose rates to individuals from the regions of the Bothnian Sea and Gulf of Finland are predicted to be larger than from any other area in the Baltic Sea due to the pattern of Chernobyl fallout.

The dose rates are predicted to have peaked in 1986 at a value of 0.2 mSv year-1. Collective committed doses to members of the public have been calculated based on fishery statistics and predicted concentrations of radionuclides in biota and coastal sediments.

The total collective dose from man-made radioactivity in the Baltic Sea is estimated at 2600 manSv, of which approximately two-thirds originate from Chernobyl fallout, approximately one-quarter from atmospheric nuclear-weapons fallout, approximately 8% from European reprocessing facilities, and approximately 0.04% from nuclear installations bordering the Baltic Sea area.

An assessment of small-scale dumping of low-level radioactive waste in the Baltic Sea in the 1960s by Sweden and the Soviet Union has showed that doses to man from these activities are negligible.

Dose rates and doses from natural radioactivity dominate except for the year 1986 where dose rates to individuals from Chernobyl fallout in some regions of the Baltic Sea approached those from natural radioactivity.

Les autorités de sûreté et de radioprotection des pays scandinaves ont rapporté une élévation de la radioactivité atmosphérique détectée au moyen de leurs stations de surveillance durant le mois de juin. Les niveaux enregistrés dans ces pays sont très faibles et ne présentent pas de risque pour la population ou l’environnement. A ce jour, les mesures disponibles du réseau OPERA de l’IRSN ne montrent aucune élévation anormale du niveau de radioactivité atmosphérique en France. L’origine du rejet n’est pas identifiée à ce stade. Aussi, en se basant sur les mesures disponibles, l’IRSN mène des investigations dont des simulations en vue de mieux cerner le lieu d’origine et les causes possibles de cette élévation de radioactivité.

Le 30 juin, lors d’opérations de démantèlement, un départ de feu a été détecté à 11h10 à l’intérieur de l’atelier de découpe du « petit bouchon tournant » de la partie supérieure de la cuve. Selon EDF, un projecteur de chantier serait tombé à proximité d’une gaine de ventilation et d’éléments en vinyle qui auraient alors chauffé. De premières actions d’extinction du départ de feu ont été entreprises par les équipes de l’exploitant.
A 11h17, les pompiers du SDIS de l’Isère ont été appelés par l’exploitant. Les pompiers ont relevé, à leur arrivée, des points chauds et une fumée opaque. EDF a alors déclenché son plan d’urgence interne (PUI) « toxique/radiologique ». Le départ de feu a été maîtrisé par les pompiers à 12h40.
EDF a mis fin au PUI à 13h35, en maintenant une surveillance de la zone concernée par l’événement. Selon EDF, la ventilation du bâtiment du réacteur, qui comprend notamment des dispositifs de filtration, est restée en permanence opérationnelle.

Deux opérateurs incommodés par les fumées ont été pris en charge par les services médicaux. Les mesures instantanées effectuées par EDF à la cheminée de l’installation et dans l’environnement du site n’ont montré aucun rejet radioactif dans l’environnement.

En complément des mesures réalisées par le réseau de surveillance radiologique d’EDF, l’IRSN a analysé les mesures issues de son propre réseau de surveillance. Il n’a pas été mis en évidence d’anomalie radiologique.

L'Autorité de radioprotection et de sûreté nucléaire (STUK) a reçu des informations le 10.12.2020 à 13h00 sur une grave perturbation opérationnelle qui a provoqué un arrêt rapide à la centrale électrique d'Olkiluoto 2. La centrale et STUK ont commencé leur organisation d'urgence.

Le dysfonctionnement de l'usine a commencé lorsque les systèmes de mesure du rayonnement ont mesuré des niveaux plus élevés dans l'usine. D'après les informations reçues par STUK, aucun rayonnement n'a été émis dans les environs par l'installation. La situation de rayonnement à proximité de l'usine est normale.

Le 10 décembre, une activité anormale a été détectée dans les lignes vapeur du circuit de

refroidissement du réacteur, provoquant son arrêt de façon automatique. Les actions automatiques

ont été réalisées, conformément à l’attendu. Les fonctions de sûreté sont restées assurées, permettant

de replier le réacteur dans un état stable. L’augmentation d’activité détectée dans l’installation a été

temporaire. Des analyses réalisées dans l’après-midi du 10 décembre ont permis d’écarter une

dégradation des assemblages combustibles. D’après les informations communiquées par l’autorité de

sûreté de finlandaise et l’exploitant TVO, l’augmentation d’activité serait liée à la dispersion, dans le

circuit de refroidissement du réacteur, de matériaux de filtration contaminés, de type résines,

consécutivement à une opération de maintenance. Le réacteur va être amené dans un état permettant

la poursuite des investigations et la réparation du système de purification du circuit de refroidissement.

Il n’y a pas eu de rejet à l’extérieur de l’installation, la contamination est restée contenue dans le circuit

de refroidissement du réacteur. Des mesures ont été réalisées sur le site pour confirmer l’absence de

rejets. Il n’y a donc pas eu de personnes exposées sur le site et ni d’impact radiologique sur le site et a

fortiori à l’extérieur.

Le plan d’urgence de la centrale a été déclenché et

l’autorité de sûreté finlandaise a activé son centre de

crise. Elle a classé cet incident au niveau 0 de l’échelle

internationale des événements nucléaires et

radiologiques (échelle INES).

C’est un événement peu banal mais une procédure classique. Les sapeurs-pompiers sont intervenus, ce mercredi 16 décembre, à l’usine de traitement des ordures ménagères de l’agglomération de Saint-Malo pour rechercher un déchet dont le taux de radioactivité dépasse le seuil d’alerte.

C’est un événement peu banal mais une procédure classique. Les sapeurs-pompiers sont intervenus, ce mercredi 16 décembre, à l’usine de traitement des ordures ménagères de l’agglomération de Saint-Malo pour rechercher un déchet dont le taux de radioactivité dépasse le seuil d’alerte.

Lundi 14 décembre, un camion benne, de retour d’une tournée de ramassage des déchets, a déclenché une alerte à l’arrivée sur le site de traitement de Château-Malo.

Le camion benne contenait entre 5 et 6 tonnes d’ordures ménagères.

Le camion benne contenait entre 5 et 6 tonnes d’ordures ménagères. | OUEST-FRANCE

La présence d’un déchet radioactif a été détectée à la borne d’entrée, équipée de capteurs. Les agents de Saint-Malo Agglo ont isolé le camion, par précaution et l’ont sorti de la tournée de collecte.

Le camion benne a été vidé petit à petit.

Le camion benne a été vidé petit à petit. | OUEST-FRANCE

Pas une grosse source radioactive

Pendant deux jours et demi, un contrôle régulier a été effectué pour constater l’évolution du taux de radioactivité qui n’a finalement pas baissé.

Les sapeurs-pompiers ont réalisé des prélèvements et ont pu localiser la source. « Ce n’est pas une grosse source. Elle n’émet pas suffisamment pour qu’on puisse s’inquiéter d’une éventuelle radiation dans les environs du camion. Elle se trouve, environ aux deux-tiers de la benne. La difficulté est que nous ne savons pas s’il est scellé. Il faut donc vider la quasi-totalité du camion pour la retrouver » , explique le chef des opérations.

Vêtus de combinaison de protection, ils ont sondé cet amas d’ordures ménagères issues des poubelles des particuliers, pendant plusieurs heures, jusque dans la soirée, à la recherche de la source radioactive. Une fois trouvé, ce déchet radioactif sera isolé et possiblement enlevé par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra)

tarsonis a écrit:Hello,
intéressant, je me demande ce qu'ils trouveront : déchet médical ? vieux réveil ? ou un parpaing de granit ?
De mémoire, les portiques sont vraiment sensibles et les périmètres de protection tapent dans des débits inférieurs au µSv/h.

La source radioactive se trouve donc dans les deux autres sacs plastiques. « Pour l’instant, nous ne pouvons pas les ouvrir, afin d’éviter toute contamination. Nous les avons donc isolés et mis en décroissance. Dans une vingtaine de jours, nous referons des mesures. Si la radioactivité a disparu, les sacs seront détruits dans le circuit classique de l’usine. Sinon, nous ferons des recherches plus approfondies. »

Le commandant souligne « que le risque est de toute façon très faible » et que des contrôles ont été effectués « pour vérifier que la zone n’était pas contaminée ».