Fabriquer son savon
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Olduvaï :: Faire face aux situations de crise (réservé aux membres s'étant présentés) :: Santé, hygiène (huiles essentielles, lessive, préparation physique, etc) :: Hygiène
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Fabriquer son savon
http://fr.ekopedia.org/Savon
Fabriquer du savon
La fabrication du savon ne relève pas de la sorcellerie. Avec un peu de patience et quelques erreurs, cela demeure à la portée de tous.
Les matériaux se trouvent dans la plupart de nos épiceries; La lessive (Q: LESSIVE OU LESSIE?), ingrédient de base s'y vend en petites quantités (ou se fabrique), et les huiles ou les graisses, se trouvent partout. Quant aux huiles essentielles, elles se trouvent chez les homéopathes, et certaines pharmacies en ont aussi en inventaire.
Les ingrédients
L'eau
L'eau est un ingrédient très important dans la fabrication du savon. En effet si votre eau est minéralisée (dure), la saponification se fera plus ou moins bien selon la quantité de minéraux contenus dans votre eau. La lessie utilisera une partie de son énergie à neutraliser ces minéraux, donc utilisez toujours la même eau, eau de pluie, eau distillée, eau déminéralisée ou la vôtre si vous croyez qu'elle peut convenir. L'ajout de borax peut aussi adoucir votre eau, mais si possible, toujours utiliser la même eau cela vous évitera un tas de problèmes.
La lessie
La lessie est un produit extrêmement dangereux, donc soyez toujours très prudent en la manipulant, gants et lunettes ne sont en aucun cas superflus et devraient être "la norme" chaque fois que vous manipulez ces produits. Les autres noms de la lessie sont: lessive (Q: LESSIVE OU LESSIE?, soude caustique, hydroxyde de sodium (NaOH).
La lessie peut être aussi fabriquée à partir de cendres; c'est alors l'hydroxyde de potassium qui est l'intervenant. Vous trouverez la recette ici.
Huile ou graisse
On peut utiliser n'importe quel corps gras pour la fabrication du savon. Vous obtiendrez différents résultants selon la matière grasse employée. Si vous aimez un savon qui fait beaucoup de mousse, vous devrez avoir environ 20% à 25% d'huile de noix de coco dans la composition de votre savon, mais cette dernière est assez difficile à trouver, essayez dans les magasins d'aliments naturels. Par contre, la mousse ne change absolument rien à la qualité de votre savon. Elle est un élément purement psychologique de l'hygiène.
Pour le reste, ce ne sont que des éléments facultatifs, mais qui sont destinés à donner un cachet différent au savon, huiles essentielles ou fragrances pour l'odeur, colorant pour l'oeil et différents produits, miel, cire, gruau, argiles, herbes et même du sable peut entrer dans sa composition.
Recettes
- Recette de base
- 450 grammes de graisse végétale
- 170 millilitres eau
- 60 grammes de lessie (eau de lessive)
</LI>
- Recette savon simple
- 450 grammes huile de noix de coco
- 700 grammes huile d'olive
- 450 grammes de graisse végétale
- 600 millilitres d'eau
- 223 grammes de lessie (eau de lessive)
</LI>
- Recette de savon au lait de chèvres
- 450 grammes huile de noix de coco
- 1 kilo huile d'olive
- 450 grammes huile de palme (ou autre graisse végétale)
- 88 millilitres lait de chèvre (à ajouter au moment du traçage)
- 624 millilitres eau
- 264 grammes lessie (eau de lessive)
</LI>
- Recette de savon au miel et cire d'abeilles
- 6.70 onces (200 ml) de lessie dans 17 onces (500 ml) d'eau.
- 10 onces (300 ml) d'huile de noix de coco
- 2 onces (60 ml) d'huile d'olive
- 33 onces (1 Litre) d'huile végétale
- À ajouter au moment du traçage:
- 1 once (30 ml) de cire d'abeilles.
- 1 once (30 ml) de miel
- 1/2 cuillère à thé d'huile de germe de blé
- une once (30 ml) d'huile essentielle (de votre choix)
</LI>
Préparation
Pour commencer, vous ajouterez toujours la lessie à l'eau et non l'eau à la lessie, sinon vous auriez une petite explosion sur les bras et comme la lessie est très corrosive vous risquez d'y laisser vos yeux et même des morceaux de peau; alors, s.v.p. ne prenez aucun risque. Il faut aussi toujours utiliser un contenant de verre ou de l'acier inoxydable sinon la chaleur (qui monte à environ 190°F, 90°C) ferait fondre les contenants en plastique. Utilisez aussi toujours des cuillères de bois pour mélanger la lessie!
Pour le reste, il existe plusieurs façons de faire du savon. Il faut tout d'abord que la température de la lessie redescende entre 95 et 105°F (35 et 40°C) et l'huile soit autour de 130°F (55°C). Versez l'huile dans un contenant de verre ou d'acier inoxydable et ajoutez-y lentement la lessie tout en brassant. À partir de là, on n'est jamais certain du temps que ça va prendre. J'ai déjà brassé jusqu'à 6 heures de temps, mais normalement ça dure entre 10 et 75 minutes jusqu'à ce que survienne le traçage et c'est ce qui est le plus compliqué à nos débuts de savoir à quel moment le savon est prêt.
Le traçage c'est quand vous sortez votre palette, les gouttes qui tombent laissent une marque à la surface du liquide. Il n'y a qu'un moyen de trouver l'instant exact: c'est de faire quelques essais. Quand vous aurez maîtrisé cette partie, le plus dur sera fait. Si vous désirez incorporer des additifs, c'est le moment. Cela devrait faire éclaircir le mélange pour quelques minutes, mais méfiez-vous quand même, le savon peut se mettre à durcir très vite.
C'est le moment de verser dans les moules que vous aurez préalablement graissés à la vaseline. Vous le recouvrez d'une serviette ou d'une guenille (torchon) et vous le laissez seul pendant 24 heures. Rappelez-vous que la saponification dure environ 24 heures, donc que le savon est encore corrosif alors si vous y toucher (ce que vous ferez sûrement malgré mes avertissements...) lavez-vous bien les mains à l'eau courante sinon ça risque de chauffer pas mal!
Précautions
- Il est très important de suivre scrupuleusement les quantités des ingrédients de la recette que vous aurez choisie sans ça vous aurez toujours des problèmes.
- Les composés basiques (potasse, soude et lessie) sont extrêmement corrosifs, peuvent être mortels et leur préparation dégage des vapeurs dangereuses! Éloignez donc vos animaux et surtout les enfants durant la première journée, car la saponification n'étant pas terminée, après ça tout danger est écarté.
- Ceci est un résumé très concis et est loin de couvrir tout le sujet, mais j'espère qu'il pourra aider un petit peu ceux qui seraient tentés d'essayer. Je vous encourage fortement à en faire l'essai, vous obtiendrez ainsi un savon de qualité très supérieure à n'importe quel savon commercial. Quand vous aurez réussi ce savon de base, seule votre imagination et vos goûts pourront vous limiter dans l'élaboration de recettes.
- Il est nécessaire de nettoyer le savon pour enlever l'excès de soude, sinon ça peut être dangereux.
________________________________________________________
Aussi audacieux soit-il d'explorer l'inconnu, il l'est plus encore de remettre le connu en question ! (Kaspar) - In Shadow, A Modern Odyssey - Ozymandias - La grande implosion/Rapport sur l'effondrement de l'Occident (Pierre Thuillier) - Mon scénario - Echoes
Re: Fabriquer son savon
J'ai trouvé hier soir d'autres recettes sur Wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fabriquer_du_savon
qui sont avec de la soude (la recette de base, on dirait…)
Ça se trouve où et comment, la soude ?
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fabriquer_du_savon
qui sont avec de la soude (la recette de base, on dirait…)
Ça se trouve où et comment, la soude ?
Invité- Invité
Re: Fabriquer son savon
De mémoire, je crois qu'on peut fabriquer de la soude solide en faisant se consummer de la craie (matériau calcaire)...
Y a-t-il un chimiste dans la salle ?
Rammstein
Y a-t-il un chimiste dans la salle ?
Rammstein
Rammstein- Membre fondateur
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Date d'inscription : 07/11/2006
Re: Fabriquer son savon
Ca a quand meme pas l'air simple et sans dangers. De l'eau avec de la cendre serait pas plus efficace?
Invité- Invité
Re: Fabriquer son savon
Il faut relire l'île mystérieuse de Jules Verne. Les recettes de la soude et du savon y sont données.
Rammstein
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Rammstein- Membre fondateur
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Date d'inscription : 07/11/2006
Re: Fabriquer son savon
La fabrication de savon solide nécessite impérativement de la soude austique, hydroxyde de sodium et celle de savon liquide de la potasse caustique ou hydroxyde de potassium.
A ma cinnaissance, on dit lessiVe de soude.
La soude fabriquée industriellement se trouve au rayon décapants des magasins de bricolage (en France, en général marque Spado). Il ne faut pas confondre cette soude caustique avec les cristaux de soude utilisés pour le ménage ou la lessive.
On peut obtenir de la soude en lavant des cendres mais selon le végétal brûlé, la solution n'aura pas la même concentration et il devient difficile de déterminer la quantité exacte de solution à utiliser pour que le savon obtenu en soit pas caustique, trop basique et qui attaque la peau.
Ceci étant, nos ancêtres n'avaient ni calculateur informatique (on en utilise un quand on élabore soi-même une recette de savon, en fonction des graisses dont on dispose ou qu'on choisit), ni papier PH, et bien souvent pas de balance et ils faisaient tout de même du savon...Bon, il risque d'y avoir quelques ratées et quelques irritations de peau avant d'obtenir une recette probant avec les myens du bord.
Il faut aussi en l'absence d'électricité disposer de combustible suffisant et de bons muscles...il faudra brasser, brasser longuement (alors qu'au mixer plongeant, c'est vite fait). Il serait préférable d'avoir un thermomètre (idélamenet 2)...mais je pense que le thermomètre devrait figurer dans le matérile de base, un très polyvalent...qui servira souvent avant qu'on se réapproprie la connaissance instinctive des justes températures.
La craie de contenant pas de sodium, je ne vois pas comment on peut produire de la soude avec...
Il me semble judicieux de prévoir quelques morceaux de savon en stock au moins pour les premiers temps...
Blue
A ma cinnaissance, on dit lessiVe de soude.
La soude fabriquée industriellement se trouve au rayon décapants des magasins de bricolage (en France, en général marque Spado). Il ne faut pas confondre cette soude caustique avec les cristaux de soude utilisés pour le ménage ou la lessive.
On peut obtenir de la soude en lavant des cendres mais selon le végétal brûlé, la solution n'aura pas la même concentration et il devient difficile de déterminer la quantité exacte de solution à utiliser pour que le savon obtenu en soit pas caustique, trop basique et qui attaque la peau.
Ceci étant, nos ancêtres n'avaient ni calculateur informatique (on en utilise un quand on élabore soi-même une recette de savon, en fonction des graisses dont on dispose ou qu'on choisit), ni papier PH, et bien souvent pas de balance et ils faisaient tout de même du savon...Bon, il risque d'y avoir quelques ratées et quelques irritations de peau avant d'obtenir une recette probant avec les myens du bord.
Il faut aussi en l'absence d'électricité disposer de combustible suffisant et de bons muscles...il faudra brasser, brasser longuement (alors qu'au mixer plongeant, c'est vite fait). Il serait préférable d'avoir un thermomètre (idélamenet 2)...mais je pense que le thermomètre devrait figurer dans le matérile de base, un très polyvalent...qui servira souvent avant qu'on se réapproprie la connaissance instinctive des justes températures.
La craie de contenant pas de sodium, je ne vois pas comment on peut produire de la soude avec...
Il me semble judicieux de prévoir quelques morceaux de savon en stock au moins pour les premiers temps...
Blue
bluetansy- Membre
- Nombre de messages : 392
Localisation : St Claude 39
Date d'inscription : 21/12/2006
Re: Fabriquer son savon
Effectivement, après réflexion, je crois qu'on obtient plutôt de la chaux, en brûlant de la craie...
Rammstein
Rammstein
Rammstein- Membre fondateur
- Nombre de messages : 8189
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Date d'inscription : 07/11/2006
Re: Fabriquer son savon
faites gaffe de ne pas faire de la nitro, vous êtes pas loin... (si vous avez fait votre propre savon, ne fumez pas sous la douche)
tyler- Membre
- Nombre de messages : 1
Date d'inscription : 18/01/2007
Re: Fabriquer son savon
Une astuce si ça peut aider :
Pour récuperer du savon dans de l'eau savoneuse : Verser de l'eau (proportion 1/10 de l'eau savoneuse) saturée en sel... le savon va se précipiter sous la forme d'un gros tas mou et gluant au fond du lavabo (facilement récupérable), et va aussi former une petite pellicule à la surface (à filtrer).
Je vient de récuperer les 3/4 du savon utilisé pour faire un brin de lessive, et en 5 minutes même pas. En plus l'eau salée si le savon a bien viré, est réutilisable.
Pour récuperer du savon dans de l'eau savoneuse : Verser de l'eau (proportion 1/10 de l'eau savoneuse) saturée en sel... le savon va se précipiter sous la forme d'un gros tas mou et gluant au fond du lavabo (facilement récupérable), et va aussi former une petite pellicule à la surface (à filtrer).
Je vient de récuperer les 3/4 du savon utilisé pour faire un brin de lessive, et en 5 minutes même pas. En plus l'eau salée si le savon a bien viré, est réutilisable.
Skeld- Membre Premium
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Emploi : Survivre
Loisirs : Rando, ordi, Musique, Lecture,
Date d'inscription : 24/12/2008
Re: Fabriquer son savon
Oui je confirme !! C'est notamment comme cela que l'on peut récupèrer le savon pour les stations d'épuration. A noter que cela fonctionne normalement avec du savon normal (soude ou potasse + gras) et pas avec des tensioactifs de synthèse, a priori enfin.
Par contre j'avais jamais tenté l'expérience, merci beaucoup pour ce retour Volga
Par contre j'avais jamais tenté l'expérience, merci beaucoup pour ce retour Volga
Raffa- Modérateur à temps partiel
- Nombre de messages : 1853
Date d'inscription : 12/01/2008
Fabrication du savon
Bonjour à tous,
Voici une ressource d'hygiène fondamentale dans une optique de survie longue: un pdf libre qui détaille très explicitement (et scientifiquement) la fabrication du savon. Si certains veulent archiver, voici le lien:
Fabrication du savon
Salut
Yoda
Voici une ressource d'hygiène fondamentale dans une optique de survie longue: un pdf libre qui détaille très explicitement (et scientifiquement) la fabrication du savon. Si certains veulent archiver, voici le lien:
Fabrication du savon
Salut
Yoda
Yoda- Membre
- Nombre de messages : 34
Localisation : entre France et Canada
Emploi : peu
Loisirs : Lecture et bricole
Date d'inscription : 19/04/2010
Re: Fabriquer son savon
Petit complément,
pensez à faire un tour sur le site d'origine de ce pdf, c'est une vrai bibliothèque numérique libre...
atol.be
pensez à faire un tour sur le site d'origine de ce pdf, c'est une vrai bibliothèque numérique libre...
atol.be
Yoda- Membre
- Nombre de messages : 34
Localisation : entre France et Canada
Emploi : peu
Loisirs : Lecture et bricole
Date d'inscription : 19/04/2010
Faire son savon soit même
Faire son savon à quelque chose de magique, on se prendrait presque pour un alchimiste en train de faire une potion à la maison.
Je vais commencer par détailler le matériel nécessaire pour réaliser du savon :
Une blouse, une paire de lunettes de protection et de bons gants en caoutchouc (la soude est très corrosive donc il faut bien se protéger).
Une balance électronique avec des graduations de 1 ou 2g.
Un grand saladier en verre, un récipient en verre pour faire son mélange soude caustique / eau distillée (pas déshydratée :p).
Un fouet ou un mixeur pour amener le mélange à la trace.
Du film alimentaire étirable et des moules (bois/terre cuite/verre/fexipan) pour vos savons.
Et enfin une spatule en plastique pour ne rien laisser dans le saladier.
Tout ceci est pour faire un savon à froid, si l’on souhait utiliser la technique ou l’on porte les huiles et l’eau de soude à 38°C il vous faudra un thermomètre. La recette que j’ai testée est ce qu’il y a de plus simple avec les matières premières qu’on trouve dans le commerce. Je compte tester sous peu une recette plus ancienne à base de cendres et de saindoux.
Composition :
Huile d’olive : 500g
Huile de coco : 200g (un peu de douceur dans ce monde de brutes).
Eau distillée: 210g
Soude caustique : 106g
INS : 152
Processus de fabrication :
Je travail toujours à froid pour plusieurs raisons, déjà c’est celle que je préfère (oui ça entre aussi en compte), elle permet d’avoir des savons bien lisses moins granuleux et moins friables qu’a chaud. Cela permet aussi de faire des savons marbrés ou avec des couches de couleur ce qui est plus compliqué à chaud vu que le mélange est plus épais. Par contre l’inconvénient est la durée de séchage et le fait qu’on ne peut l’utiliser 24h plus tard.
Pour commencer je vers mon eau dans un récipient en verre (je procède dans l’évier en cas de réaction j’ai de l’eau à portée) puis je verse la soude dans l'eau distillée en agitant avec la cuillère en inox, pour éviter que la soude se solidifie en un bloc dur et difficile à dissoudre (ça m’est arrivé une fois, j’ai du réchauffer le mélange au bain marie pour casser le bloc de soude). Je laisse descendre la température pour arriver à la température ambiante (si c’est trop lent je remplis l’évier d’eau froid).
Pendant ce temps la je mélange les huiles (la coco se trouve souvent en pain pour la friture type végétaline, il faudra la faire chauffer quelques minutes pour que le mélange se fasse avec les autres huiles, dans ce cas la je laisse aussi reposer pour arriver à la température ambiante).
Une fois les 2 mélanges à température ambiante, je verse l’eau de soude dans l’huile tout en mélangeant avec le fouet. Ensuite j’utilise le mixeur électrique (on peut continuer au fouet mais selon la température, et les mélanges réaliser on peut avoir jusqu'à 2h de travail devant soit, donc le mixeur raccourci de beaucoup le temps de travail) par petite séries de 30 secondes, sans jamais sortir la tête du mélange, c’est très corrosif à ce stade là. Le but c’est d’atteindre la trace (la trace est le moment ou lorsqu’on fait tomber une goutte elle reste visible quelques secondes à la surface).
Lorsque la trace est atteinte on vers la pâte dans le/les moule(s) que l’on recouvre du film plastique et que l’on va laisser reposer au moins 24h (cela dépend de la composition de la pâte et de la température extérieur). Il ne faut surtout pas succomber à la tentation, la saponification est en cours. On pourra démouler lorsque l’ensemble aura une bonne tenue (savon un peu mou).
Pour le démoulage on prendra les gants en caoutchouc, le savon à un PH assez élevé encore à ce moment la. Une fois démoulé on le mettra à sécher plusieurs semaines/mois avant de les utiliser. J’attends en général 4 mois pour avoir un PH neutre et ainsi n’avoir pas de mauvaise surprise.
J’ai fait plusieurs tests dont un savon au miel (mon préféré) qui ont des réactions totalement différentes au séchage. Il faut donc tester par sois même pour apprendre
En espérant que ce petit billet vous aura aidé et intéressé.
(à suivre faire sa lessive avec du savon fait maison)
Je vais commencer par détailler le matériel nécessaire pour réaliser du savon :
Une blouse, une paire de lunettes de protection et de bons gants en caoutchouc (la soude est très corrosive donc il faut bien se protéger).
Une balance électronique avec des graduations de 1 ou 2g.
Un grand saladier en verre, un récipient en verre pour faire son mélange soude caustique / eau distillée (pas déshydratée :p).
Un fouet ou un mixeur pour amener le mélange à la trace.
Du film alimentaire étirable et des moules (bois/terre cuite/verre/fexipan) pour vos savons.
Et enfin une spatule en plastique pour ne rien laisser dans le saladier.
Tout ceci est pour faire un savon à froid, si l’on souhait utiliser la technique ou l’on porte les huiles et l’eau de soude à 38°C il vous faudra un thermomètre. La recette que j’ai testée est ce qu’il y a de plus simple avec les matières premières qu’on trouve dans le commerce. Je compte tester sous peu une recette plus ancienne à base de cendres et de saindoux.
Composition :
Huile d’olive : 500g
Huile de coco : 200g (un peu de douceur dans ce monde de brutes).
Eau distillée: 210g
Soude caustique : 106g
INS : 152
Processus de fabrication :
Je travail toujours à froid pour plusieurs raisons, déjà c’est celle que je préfère (oui ça entre aussi en compte), elle permet d’avoir des savons bien lisses moins granuleux et moins friables qu’a chaud. Cela permet aussi de faire des savons marbrés ou avec des couches de couleur ce qui est plus compliqué à chaud vu que le mélange est plus épais. Par contre l’inconvénient est la durée de séchage et le fait qu’on ne peut l’utiliser 24h plus tard.
Pour commencer je vers mon eau dans un récipient en verre (je procède dans l’évier en cas de réaction j’ai de l’eau à portée) puis je verse la soude dans l'eau distillée en agitant avec la cuillère en inox, pour éviter que la soude se solidifie en un bloc dur et difficile à dissoudre (ça m’est arrivé une fois, j’ai du réchauffer le mélange au bain marie pour casser le bloc de soude). Je laisse descendre la température pour arriver à la température ambiante (si c’est trop lent je remplis l’évier d’eau froid).
Pendant ce temps la je mélange les huiles (la coco se trouve souvent en pain pour la friture type végétaline, il faudra la faire chauffer quelques minutes pour que le mélange se fasse avec les autres huiles, dans ce cas la je laisse aussi reposer pour arriver à la température ambiante).
Une fois les 2 mélanges à température ambiante, je verse l’eau de soude dans l’huile tout en mélangeant avec le fouet. Ensuite j’utilise le mixeur électrique (on peut continuer au fouet mais selon la température, et les mélanges réaliser on peut avoir jusqu'à 2h de travail devant soit, donc le mixeur raccourci de beaucoup le temps de travail) par petite séries de 30 secondes, sans jamais sortir la tête du mélange, c’est très corrosif à ce stade là. Le but c’est d’atteindre la trace (la trace est le moment ou lorsqu’on fait tomber une goutte elle reste visible quelques secondes à la surface).
Lorsque la trace est atteinte on vers la pâte dans le/les moule(s) que l’on recouvre du film plastique et que l’on va laisser reposer au moins 24h (cela dépend de la composition de la pâte et de la température extérieur). Il ne faut surtout pas succomber à la tentation, la saponification est en cours. On pourra démouler lorsque l’ensemble aura une bonne tenue (savon un peu mou).
Pour le démoulage on prendra les gants en caoutchouc, le savon à un PH assez élevé encore à ce moment la. Une fois démoulé on le mettra à sécher plusieurs semaines/mois avant de les utiliser. J’attends en général 4 mois pour avoir un PH neutre et ainsi n’avoir pas de mauvaise surprise.
J’ai fait plusieurs tests dont un savon au miel (mon préféré) qui ont des réactions totalement différentes au séchage. Il faut donc tester par sois même pour apprendre
En espérant que ce petit billet vous aura aidé et intéressé.
(à suivre faire sa lessive avec du savon fait maison)
Gabriel- Membre Premium
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Localisation : Sud Ouest
Emploi : Maraicher Bio
Loisirs : Jardinage - tir à l'arc - dessin - combat médievale - Apiculture
Date d'inscription : 16/05/2008
savons maison
impossible de mettre dans le bon topic : savons maison
http://www.medecine-et-navajo.fr/Herboristerie.html
les racines de yucca séchées, râpées et mises dans l'eau vous donnent un savon très doux pour faire du shampoing, et donc gel douche si on ajoute agar agar ou gomme de guar. test en cours à la maison.
une autre tambouilleuse l'a testé
http://leilanight.canalblog.com/tag/Yucca
et ça marche.
en fait, il faut essayer de retrouver les trucs connus avant que mos temples de consommation ne fassent perdre tout ce savoir sur les plantes et leurs vertus.
http://www.medecine-et-navajo.fr/Herboristerie.html
les racines de yucca séchées, râpées et mises dans l'eau vous donnent un savon très doux pour faire du shampoing, et donc gel douche si on ajoute agar agar ou gomme de guar. test en cours à la maison.
une autre tambouilleuse l'a testé
http://leilanight.canalblog.com/tag/Yucca
et ça marche.
en fait, il faut essayer de retrouver les trucs connus avant que mos temples de consommation ne fassent perdre tout ce savoir sur les plantes et leurs vertus.
ticaribou- Membre
- Nombre de messages : 6
Date d'inscription : 25/02/2012
Fabriquer son savon
Une petite vidéo sur la fabrication de savon maison, à chaud.
Je n'ai pas testé, mais ça peut s'avérer intéressant!
https://www.youtube.com/watch?v=hSROBzfxPGk&feature=player_embedded
Je n'ai pas testé, mais ça peut s'avérer intéressant!
https://www.youtube.com/watch?v=hSROBzfxPGk&feature=player_embedded
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La Cigale, ayant chanté tout l'été, se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue : Pas un seul petit morceau de mouche ou de vermisseau.
Elle alla crier famine chez la Fourmi sa voisine...
Kofein- Membre
- Nombre de messages : 75
Localisation : Zone urbaine
Date d'inscription : 30/09/2011
Re: Fabriquer son savon
Salut !
Juste du point de vue "chimie" (pour la recette voir plus haut ), quelques petits détails :
- On appelle "la chaux" la soude en France, ou hydroxyde de sodium pour les intimes.
- On ne verse jamais l'eau dans la soude (ni l'eau dans l'acide) mais bien l'inverse ! Il y a d'une part le facteur dilution, qui amoindrit une fausse manip (renversement), mais aussi le fait que la réaction est exothermique : la chaleur dégagée peut faire crépiter la solution (voire vapeurs dans la vidéo), et projeter des gouttes de soude concentrée partout (yeux, mains, etc...). Je me suis déjà brûlé les doigts à la soude, c'est assez désagréable de sentir sa peau fondre...
- A la fin, il est question de pH. Le mélange n'est pas acide mais basique, donc le pH est très élevé (le caméraman avait raison)
Juste du point de vue "chimie" (pour la recette voir plus haut ), quelques petits détails :
- On appelle "la chaux" la soude en France, ou hydroxyde de sodium pour les intimes.
- On ne verse jamais l'eau dans la soude (ni l'eau dans l'acide) mais bien l'inverse ! Il y a d'une part le facteur dilution, qui amoindrit une fausse manip (renversement), mais aussi le fait que la réaction est exothermique : la chaleur dégagée peut faire crépiter la solution (voire vapeurs dans la vidéo), et projeter des gouttes de soude concentrée partout (yeux, mains, etc...). Je me suis déjà brûlé les doigts à la soude, c'est assez désagréable de sentir sa peau fondre...
- A la fin, il est question de pH. Le mélange n'est pas acide mais basique, donc le pH est très élevé (le caméraman avait raison)
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L'expérience est une lumière qui n'éclaire que ceux qu'elle a déjà brûlés. Cédric Dassas
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Re: Fabriquer son savon
...déterrage après la lecture de cet article:
Articles originaux, Le monde littoral
À propos du brûlage de goémon : la soude ; du natron à la soude de varech
28 janvier 2011 Bernard Paillard 2 commentaires
Articles originaux, Le monde littoral
À propos du brûlage de goémon : la soude ; du natron à la soude de varech
28 janvier 2011 Bernard Paillard 2 commentaires
On se rappelle que les fours à goémon se sont éteints vers la fin des années cinquante (voir notre billet À propos du brûlage de goémon : de la soude à l’iode). Donc, plus de fabrication de ces fameux « pains de soude » (notre photo), même si, essentiellement pour la côte nord de la Bretagne, l’activité goémonière a trouvé un second souffle (fabrication des alginates et des carraghénanes, culture du wakamé, etc.). Il s’agit là des derniers développements du rapport de la Bretagne aux algues. Une histoire qui s’enracine dans le temps.
Selon Tristan Arbousse-Bastide, depuis longtemps les habitants des côtes bretonnes utilisaient les algues ; cela de plusieurs façons. La plus connue est, bien sûr, son emploi pour amender les terres de culture. Si cet usage n’a pas entièrement disparu, d’autres ont été abandonnés. Ainsi comme pour la « lande », on ne se sert plus des algues pour confectionner les litières des animaux. Elles ne leur servent plus de fourrage, même si durant la guerre 14-18 l’armée avait remis en vigueur cette consommation de période « vache maigre ». On a aussi oublié qu’en cas de famine les humains, eux-mêmes, se rabattaient sur ce type de végétal. Et, combien se rappellent que le goémon servait de combustible sur des côtes pauvres en bois, surtout dans les îles ? Avait-on, alors, trouvé quelques propriétés à ces cendres dont on pouvait tirer profit ?
En fait le développement du brûlage des algues est directement lié à une demande en un produit nécessaire à certaines industries : la soude. D’où ce nom de « pains de soude », bien qu’ils furent essentiellement utilisés pour produire de l’iode. Mais, pourquoi l’industrie avait-elle besoin de soude ? L’histoire est ancienne ; elle commence en Égypte, peut-être même à Sumer, selon certains auteurs…
De l’usage de la soude
Du savon : une histoire qui renvoie au natron
La soude, ou carbonate de sodium (Na2CO3), est connue depuis la plus haute antiquité. Désignée sous le nom égyptien de ntri (qui donnera le nom latin natrum, puis natron, puis le symbole Na pour désigner le sodium), il s’agit d’un minéral que les Égyptiens tiraient d’un lac asséché de Basse Égypte, plus exactement du désert de Nitrie, à l’ouest du Caire. Ses propriétés déshydratantes étaient mises à profit pour préparer les momies. Mais, les Égyptiens lui trouvaient d’autres vertus, sans doute spirituelles, les prêtres se purifiant la bouche à l’eau de natron avant de réciter leurs prières ; et thérapeutiques, principalement pour les affections dermatologiques. D’où son utilisation en matière d’hygiène corporelle. On se frottait la peau avec un mélange de natron, de cendres, d’argile et d’huile, qui, les ingrédients étant dosés différemment, servait aussi de dentifrice. C’est de cette pâte primitive que dérivent le savon, comme d’ailleurs la lessive utilisée dans le blanchiment des toiles avant d’utiliser l’hypochlorite de sodium, à savoir l’eau de Javel. Un savon qui, en Europe du nord de la Méditerranée, n’était plus à base de natron, mais fabriqué avec de la soude ou de la potasse produites sur place.
Bicarbonate de soude - Myrcell / Flickr - Licence Creative Common (by-nc-sa 2.0) NatronLe carbonate de sodium (qui permet d’obtenir un savon dur) ou de potassium (avec lequel on obtient un savon mou, le savon noir) étaient tirés de la combustion complète des végétaux, ces cendres encore utilisées par nos arrière-grands-mères, et plus près de nous durant la seconde Guerre mondiale… Mais, la soude (carbonate de sodium) ne peut être tiré que des cendres de végétaux riches en sodium, une minorité de plantes, la majorité donnant de la potasse (de l’anglais pot ash – littéralement « cendre de pot »).
La technique nous vient des Arabes. Ceux-ci brûlaient un sous-arbrisseau poussant sur des terrains salés et qu’ils nommaient le (al) qâli (d’où le français alcalin pour désigner les éléments chimiques – métaux et sels – du même nom, aux propriétés recherchées pour leur grande réactivité). Or, l’al-quâli arabe (Salsola kali) était une plante connue sur les rivages français, entre autres, sous le nom de sode ; ce qui donnera le mot soude (pour l’étymologie française, voir le CNRTL).
Du verre : du natron à la soude
Fabriqués en Mésopotamie, en Syrie et en Égypte, les premiers verres utilisaient aussi le natron. Ce carbonate de sodium servait alors de fondant : il abaissait la température de fusion de la silice (SiO2), matière première vitrifiante du verre. Ce procédé perdura jusqu’au Moyen-Âge, période à partir de laquelle les verreries occidentales commencèrent à utiliser les cendres végétales. Et, selon leur localisation littorale ou continentale, les plantes utilisées donnaient soit plus de soude (plantes littorales), soit plus de potasse (plantes continentales). D’où des verres aux qualités physico-chimiques différentes. Les verres à base de potasse (verres potassiques), étant plus malléables, convenaient mieux aux verres soufflés, les verres à base de soude (verres sodiques) étaient plus demandés pour un usage courant. D’où, pour les verreries, comme pour les savonneries souhaitant produire du savon « dur »1, la nécessité de s’approvisionner en soude. Raison pour laquelle se développa la culture de plantes susceptibles de produire des cendres sodées...."
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