EDC Réparation électronique : Liste de matériel pour un repair café / pour un atelier post-cata
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Olduvaï :: Faire face aux situations de crise (réservé aux membres s'étant présentés) :: Matériel, outils divers, vêtements & accessoires (les trouver, les fabriquer, les utiliser, etc) :: Matériel électronique & informatique
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EDC Réparation électronique : Liste de matériel pour un repair café / pour un atelier post-cata
Salut à tous !
Suite à la proposition faite dans le topic Mise en pratique et échanges autour de la réparation électronique : le Repair Café, je profite du dernier Repair Café auquel j'ai participé pour présenter l'outillage élémentaire qui vous permettra de faire de la petite réparation électronique.
J'envisage donc cette série de posts comme la description d'un petit EDC de la réparation...c'est à dire de quoi monter un petit atelier
Cela pourrait également être une source d'inspiration pour ceux qui souhaitent participer à un Repair café, vu qu'il y a assez peu d'infos à ce sujet sur le net.
La récup, la réparation et l'improvisation font amha partie intégrante d'une situation dégradée, post-apo ou quoi que ce soit qui y ressemble. Pourtant, cela semble un aspect quasi absent de cet univers. Le sujet n'est même pas abordé dans le bouquin [Livre] À ouvrir en cas d’apocalypse, Lewis Dartnell, review & critique ni dans les livres pondus/plagiés par les gourous du net.
Alors que quelques compétences permettent de remettre en état un appareil qui peut se révéler important voire crucial dans nos thématiques, elles vous feront progresser bien plus vite en électronique.
La plupart des appareils/gadgets que j'ai eu à ressusciter présentaient une panne quasi-évidente et ne nécessitaient pas de gros moyens ni de compétences particulières...mais se sont montrés assez pénibles à démonter.
Même si l'appareil est complètement HS, vous aurez toujours acquis des notions supplémentaires : comment tel genre d'appareil est fabriqué, quelle était la partie défectueuse (ce qui va assez vite vous apparaître comme des constantes), et des composants de récup pour ce qui fonctionne encore.
Je vous propose donc voici le premier post de l'atelier, et qui vous permettra d'ouvrir la plupart des appareils.
Chapitre 1 : Les tournevis
Il y a amha trois types d'appareils :
- ceux faciles à ouvrir, avec la plupart du temps des vis cruciformes. C'est par souci d'économie en pièces et lors de l'assemblage, souvent manuel.
- ceux dont le constructeur ne souhaite pas vous donner l'accès à l'intérieur : les vis extérieures sont du torx, resistorx voire spanner.
Mais l'intérieur est du cruciforme. L'ouverture est pénible pour l'amateur, mais l'intérieur est rudement facile à démonter.
- ceux non prévus pour être réparés : typiquement les alimentations d'ordinateur potable. Aucune vis apparente, l'ensemble est thermo-soudé ou collé. Là on peut tenter de faire fondre la colle ou scier la coque, mais il y a de grandes chances pour qu'elle finisse en miettes.
Il vous faudra deux types de tournevis :
A) pour le "gros-oeuvre". De quoi ouvrir une carcasse avec de grosses vis bien serrées. Là, je vous conseille des outils avec manche en gomme, très pratiques à l'usage et qui ne glissent pas.
Il vous faudra en gros trois types d'empreintes :
- Cruciforme (et assimilés) :
une écrasante majorité des appareils est encore vissée avec ce type.
C'est facile à dé/re-visser, mais sur les vis de piètre qualité (elles sont légion), si on glisse une fois, on risque fortement d'endommager l'empreinte et donc de rendre impossible le démontage. Il faudra veiller à ce qu'il n'y ait pas de jeu avant de dévisser.
- Plate :
de plus en plus rare. La plupart des appareils qui en possèdent dateront sans doute d'avant les années 90.
C'est facile à dé/re-visser, mais ça glisse un peu. Elles avaient l'avantage évident d'être dévissable par à peu près n'importe quoi....
- Torx :
le principal argument d'utilisation est que ces vis glissent moins par rapport aux cruciformes, donc permettent un meilleur serrage sans abîmer la vis. De mon point de vue, cela a surtout introduit une complexité envers l'amateur, voire un moyen d'empêcher la réparation.
- Resistorx :
version encore plus pénible, avec un point au milieu (ici au centre), empêchant d'utiliser les clefs torx usuelles (à droite).
C'est à dire un moyen amélioré de rendre la réparation encore plus pénible.
Par exemple, dans le repair café de ce week end, toutes les vis extérieures de ce fer à repasser étaient en torx :
sauf une, qui maintenait la coque.... en résistorx.
Idem pour un grille-pain avec un mix cruciforme/resistorx
Le point positif et que ces vis ne sont présentes qu'en extérieur sur la carcasse. On peut au pire un peu casser la coque, ou les détruire avec une perceuse.
Ces empreintes s'étant généralisées à quasiment tous les appareils domestiques, un jeu de clefs resistorx sera donc un investissement nécessaire pour la petite réparation.
- hexagonale :
un outil pour VTT fera très bien l'affaire.
- les rares-mais-qui-se-démocratisent. Tout comme les torx, rares aux origines, ces empreintes commencent à apparaître sur de plus en plus d'appareils.
Personellement, je conseillerais d'acquérir les empreintes "spanner" et assimilées.
Idem ici, au précédent repair café, un autocuiseur était vissé au cruciforme...sauf une vis qui était en simili-spanner.
Voire un gaufrier :
Ou encore une petite alim :
Il est possible de meuler un tournevis plat pour avoir la même empreinte, mais cela fragilisera votre outil, et ne fonctionnera pas avec une vraie vis spanner.
Et meilleur pour la fin, une bouilloire vissée toute au cruciforme...sauf une vis en triangle :
C'est une espèce qui mine de rien se "démocratise". Ici par exemple avec une simple alimentation :
Il y a plusieurs astuces si vous n'avez pas l'empreinte :
- utiliser un tournevis plat en espérant trouver pile la bonne taille.
- utiliser un tournevis tri-wing:
- ou utiliser le bon embout hexagonal :
Je n'ai pas l'empreinte !
Pas de panique, car plusieurs solutions s'offrent à vous :
- casser la carcasse. C'est peu élégant, mais faute de mieux...
- détruire la tête de vis avec un foret de perceuse. Il suffira ensuite de retirer le corps de vis à la pince une fois démonté.
C'est également la seule solution lorsque l'ensemble est fermé à coups de rivets :
- retirer la vis avec un outil spécial : en général un extracteur de vis. Il y a différent modèles mais en général le principe reste le même. Il s'agit d'un foret dont le sens usuel de rotation est inversé. De cette manière, il fore la vis jusqu'à s'y bloquer. Le sens anti-horaire se charge ensuite de dévisser.
- tenter un dévissage avec une pince....si on y a accès. En général, il ne va pas s'adapter correctement au puits dans lequel se trouve la vis.
- fabriquer votre propre outil.
J'en ai déjà parlé ici; il existe une méthode en pur DIY assez élégante qui consiste à utiliser un corps transparent de stylo type b*c.
Il s'agit d'approcher une flamme, voire de cramer un peu le bout pour qu'il fonde le temps de le presser fortement contre la tête de vis.
On attend quelques dizaines de secondes le temps que le plastique refroidisse et se rigidifie. Puis on maintient l'outil pressé pour dévisser. C'est impressionnant et peut venir à bout des vis les plus exotiques au point qu'il s'est rapidement répandu chez les hackeurs de consoles.
B) Pour la réparation fine.
Là on entre dans le domaine de la précision. Tout ce qui est miniaturisé risque de requérir des tournevis un peu plus fins.
Personnellement, le cruciforme est quasiment toujours utilisé. Seuls les disque-durs sont fermés au torx.
Dans ce cas, j'utilise ce set comprenant un tournevis et une trentaine d'empreintes. Acheté à vil prix 4E en grande surface.
Il contient quasiment tout ce qui est nécessaire pour la quasi-totalité de ce que j'ai réparé : multiples empreintes cruciforme/plat/torx.
On peut échanger les tournevis gros/précision, au risque de flinguer soit la vis :
Soit le tournevis, car deux dédiés à la précision sont un peu limités au niveau du couple, et peuvent casser.
J'en ai fait les frais avec celui ci-dessus, mais cela me permet d'avoir en double un mini-kit avec ses empreintes qui tient dans un oeuf surprise :
Il est également possible d'acquérir des tournevis de précision pour chaque empreinte. Mon premier set date de mon enfance et se compose d'un kit en acier.
Après une vingtaine d'années ils sont toujours là, même avec une batterie de mauvais traitements.
Il faut cependant faire attention aux ersatz de ce kit, que l'on trouve à 1-2E, qui sont en aluminium et d'assez piètre qualité et se détruisent entre vos doigts :
Dans de rares cas, la vis se trouve au fond d'un puits profond dans lequel peu d'outils pourront aller.
A chaque fois, c'était du cruciforme, donc je garde toujours avec moi deux tournevis -un plat et un cruciforme- pour ces situations.
Moralité :
Mon impression est que les fabricants s'adaptent aux réparateurs amateurs, qui s'équipent progressivement. L'évolution cruciforme>torx>resistors>spanner est assez flagrante sur le petit ménager.
Le graal constructeur restant la "vis de sécurité" impossible à dévisser :
Fort heureusement, la plupart du temps, cela reste limité à des empreintes dont on peut s'approvisionner à peu de frais.
Mais globalement, l'utilisateur moyen qui n'aura la plupart du temps qu'un cruciforme au fond d'un tiroir, le choix va très vite s'orienter vers la benne puis rachat d'un appareil.
La quasi-totalité des appareils que j'ai pu réparer étaient à quelques centimes de redémarrer. Au pire un composant à changer...qui reste la plupart du temps un condensateur.
Amha, votre revanche est possible : avant achat, pensez à analyser comment l'appareil est fermé :
- thermo-soudé ou sans vis apparentes sera un très mauvais signe.
- les vis bizarroïdes signaleront sans doute une volonté que vous ne puissiez l'ouvrir. Intuitivement, j'aurais tendance à penser que la panne derrière restera relativement simple à réparer.
- le cruciforme si possible, pour faciliter la vie du réparateur...qui sera peut être vous !
Au niveau du dévissage, j'utilise tout simplement une plaque de polystyrène ou de mousse sur laquelle je dessine le schéma de l'appareil, et plante la vis à son emplacement :
Ou pour aller plus vite, une boite dans laquelle un aimant sera collé au fond....très pratique si cela se casse la figure. Attention car les vis et les embouts risquent d'être ensuite un peu aimantés, donc il faut faire un peu attention avec les disques durs ou les anciennes têtes de lecture des lecteurs cassette.
L'éclairage :
Bien entendu, votre atelier est toujours éclairé, mais une source supplémentaire pourra bien aider.
Depuis sa présentation ici : Lampe 100 Lumens chez Bricomachin j'utilisais ce modèle, notamment pour voir dans les puits de vis...
Jusqu'à l'achat d'une lampe à éclairage latéral (90°), avec embase magnétique (4,5E chanz Bricotruc) : C'est très pratique, surtout dans les endroits inaccessibles ou pour éclairer un dessous de caisse.
Un autre outil qui pourrait être très pratique et très bon marché : la lampe LED flexible : elle permettra de se glisser dans la plupart des appareils pour éclairer les zones problématiques.
Qui se branchera sur n'importe quelle batterie de recharge USB :
La sécurité :
Il est très fortement recommandé aux débutants de ne pas toucher aux appareils fonctionnant sur secteur pour se focaliser sur la petite réparation.
En gros, rien au dessus de 25V (prenant en compte les cas avec humidité et les spécificités de chacun, sans savoir si c'est du CC ou CA).
Par défaut, tout appareil est débranché du secteur, et les piles sont retirées. Cela peut paraître évident, mais c'est passé par dessus la tête d'un des réparateurs l'année dernière qui trimballait sont tournevis dans des circuits encore branchés...
Seules les charges stockées dans des condensateurs peuvent persister : en gros, tout ce qui est une alimentation sur courant domestique, mais aussi les lampes fluo-compactes (condo 400V), et surtout les tv cathodiques et les micro-ondes, qui contiennent des condos HT potentiellement mortels.
Les appareils récents présentent en général des résistances de décharge, qui devraient vider les condos au bout de quelques minutes. Il est très sage d'attendre, et de laisser tout ce qui est haute tension aux plus expérimentés.
J'utilise personnellement un "tournevis testeur", qui permet de détecter la phase du courant domestique, et plus largement la présence de courant >75V. Son usage n'est plus vraiment recommandé, même s'il est très pratique.
il faut faire cependant très attention à l'achat car deux modèles complètement différents se côtoient :
Un rapide coup d'oeil peut les confondre car la cartouche "fusible est très similaire au démontage :
Mais si on regarde bien le témoin lumineux :
- celui du haut est composé d'un tube au néon est d'une grande résistance : il permet de vérifier la présence d'une phase.
- celui du bas est composé d'une simple lampe à incandescence : il ne sert qu'à tester le 12C d'une batterie !
Donc si on utilise le testeur 12V sur une prise 230V, il y a de fortes chances de finir électrocuté.
Donc pour résumer, voici le kit de tournevis qui me permet actuellement de désosser quasiment tous les appareils qui tombent entre mes mains et dans les repair café :
- l'actuel, qui fait un peu "tout en un", composé des empreintes larges (détaillées dans le post précédent) et de précision, plus quelques bricoles :
Coût total : 15E les embouts (+5E le tournevis supplémentaire avec ses empreintes en double) + 4E le tournevis de précision + 1E le tournevis d'électricien +1E la lampe LED flexible +1E les deux tournevis longs.
Soit 27E. C'est un budget mais cela permettra d'à peu près tout démonter dans le cadre de l'atelier de la réparation post-cata.
- l'ancien, composé d'une multitude d'outils acquis avec le temps :
Auquel il faut ajouter les tournevis (prêtés lors de la rédaction de ce post) :
Le prix doit sans doute être plus élevé, notamment avec les clefs resistorx.
Les plus attentifs auront remarqué le Multitool, dont nous parlions en 2010 ici : Mini multitool pas cher
Donc sommairement, le kit "gros" a été remplacé par le set d'embouts en promo début Mars. De ce que j'ai dévissé, avec un bon couple de serrage, me laisse penser que les empreintes seront durables. Donc ok au niveau qualitatif.
Prochain post : analyse des pannes simples.
Bons bidouillages à tous !
Suite à la proposition faite dans le topic Mise en pratique et échanges autour de la réparation électronique : le Repair Café, je profite du dernier Repair Café auquel j'ai participé pour présenter l'outillage élémentaire qui vous permettra de faire de la petite réparation électronique.
J'envisage donc cette série de posts comme la description d'un petit EDC de la réparation...c'est à dire de quoi monter un petit atelier
Cela pourrait également être une source d'inspiration pour ceux qui souhaitent participer à un Repair café, vu qu'il y a assez peu d'infos à ce sujet sur le net.
La récup, la réparation et l'improvisation font amha partie intégrante d'une situation dégradée, post-apo ou quoi que ce soit qui y ressemble. Pourtant, cela semble un aspect quasi absent de cet univers. Le sujet n'est même pas abordé dans le bouquin [Livre] À ouvrir en cas d’apocalypse, Lewis Dartnell, review & critique ni dans les livres pondus/plagiés par les gourous du net.
Alors que quelques compétences permettent de remettre en état un appareil qui peut se révéler important voire crucial dans nos thématiques, elles vous feront progresser bien plus vite en électronique.
La plupart des appareils/gadgets que j'ai eu à ressusciter présentaient une panne quasi-évidente et ne nécessitaient pas de gros moyens ni de compétences particulières...mais se sont montrés assez pénibles à démonter.
Même si l'appareil est complètement HS, vous aurez toujours acquis des notions supplémentaires : comment tel genre d'appareil est fabriqué, quelle était la partie défectueuse (ce qui va assez vite vous apparaître comme des constantes), et des composants de récup pour ce qui fonctionne encore.
Je vous propose donc voici le premier post de l'atelier, et qui vous permettra d'ouvrir la plupart des appareils.
Chapitre 1 : Les tournevis
Il y a amha trois types d'appareils :
- ceux faciles à ouvrir, avec la plupart du temps des vis cruciformes. C'est par souci d'économie en pièces et lors de l'assemblage, souvent manuel.
- ceux dont le constructeur ne souhaite pas vous donner l'accès à l'intérieur : les vis extérieures sont du torx, resistorx voire spanner.
Mais l'intérieur est du cruciforme. L'ouverture est pénible pour l'amateur, mais l'intérieur est rudement facile à démonter.
- ceux non prévus pour être réparés : typiquement les alimentations d'ordinateur potable. Aucune vis apparente, l'ensemble est thermo-soudé ou collé. Là on peut tenter de faire fondre la colle ou scier la coque, mais il y a de grandes chances pour qu'elle finisse en miettes.
Il vous faudra deux types de tournevis :
A) pour le "gros-oeuvre". De quoi ouvrir une carcasse avec de grosses vis bien serrées. Là, je vous conseille des outils avec manche en gomme, très pratiques à l'usage et qui ne glissent pas.
Il vous faudra en gros trois types d'empreintes :
- Cruciforme (et assimilés) :
une écrasante majorité des appareils est encore vissée avec ce type.
C'est facile à dé/re-visser, mais sur les vis de piètre qualité (elles sont légion), si on glisse une fois, on risque fortement d'endommager l'empreinte et donc de rendre impossible le démontage. Il faudra veiller à ce qu'il n'y ait pas de jeu avant de dévisser.
- Plate :
de plus en plus rare. La plupart des appareils qui en possèdent dateront sans doute d'avant les années 90.
C'est facile à dé/re-visser, mais ça glisse un peu. Elles avaient l'avantage évident d'être dévissable par à peu près n'importe quoi....
- Torx :
le principal argument d'utilisation est que ces vis glissent moins par rapport aux cruciformes, donc permettent un meilleur serrage sans abîmer la vis. De mon point de vue, cela a surtout introduit une complexité envers l'amateur, voire un moyen d'empêcher la réparation.
- Resistorx :
version encore plus pénible, avec un point au milieu (ici au centre), empêchant d'utiliser les clefs torx usuelles (à droite).
C'est à dire un moyen amélioré de rendre la réparation encore plus pénible.
Par exemple, dans le repair café de ce week end, toutes les vis extérieures de ce fer à repasser étaient en torx :
sauf une, qui maintenait la coque.... en résistorx.
Idem pour un grille-pain avec un mix cruciforme/resistorx
Le point positif et que ces vis ne sont présentes qu'en extérieur sur la carcasse. On peut au pire un peu casser la coque, ou les détruire avec une perceuse.
Ces empreintes s'étant généralisées à quasiment tous les appareils domestiques, un jeu de clefs resistorx sera donc un investissement nécessaire pour la petite réparation.
- hexagonale :
un outil pour VTT fera très bien l'affaire.
- les rares-mais-qui-se-démocratisent. Tout comme les torx, rares aux origines, ces empreintes commencent à apparaître sur de plus en plus d'appareils.
Personellement, je conseillerais d'acquérir les empreintes "spanner" et assimilées.
Idem ici, au précédent repair café, un autocuiseur était vissé au cruciforme...sauf une vis qui était en simili-spanner.
Voire un gaufrier :
Ou encore une petite alim :
Il est possible de meuler un tournevis plat pour avoir la même empreinte, mais cela fragilisera votre outil, et ne fonctionnera pas avec une vraie vis spanner.
Et meilleur pour la fin, une bouilloire vissée toute au cruciforme...sauf une vis en triangle :
C'est une espèce qui mine de rien se "démocratise". Ici par exemple avec une simple alimentation :
Il y a plusieurs astuces si vous n'avez pas l'empreinte :
- utiliser un tournevis plat en espérant trouver pile la bonne taille.
- utiliser un tournevis tri-wing:
- ou utiliser le bon embout hexagonal :
Je n'ai pas l'empreinte !
Pas de panique, car plusieurs solutions s'offrent à vous :
- casser la carcasse. C'est peu élégant, mais faute de mieux...
- détruire la tête de vis avec un foret de perceuse. Il suffira ensuite de retirer le corps de vis à la pince une fois démonté.
C'est également la seule solution lorsque l'ensemble est fermé à coups de rivets :
- retirer la vis avec un outil spécial : en général un extracteur de vis. Il y a différent modèles mais en général le principe reste le même. Il s'agit d'un foret dont le sens usuel de rotation est inversé. De cette manière, il fore la vis jusqu'à s'y bloquer. Le sens anti-horaire se charge ensuite de dévisser.
- tenter un dévissage avec une pince....si on y a accès. En général, il ne va pas s'adapter correctement au puits dans lequel se trouve la vis.
- fabriquer votre propre outil.
J'en ai déjà parlé ici; il existe une méthode en pur DIY assez élégante qui consiste à utiliser un corps transparent de stylo type b*c.
Il s'agit d'approcher une flamme, voire de cramer un peu le bout pour qu'il fonde le temps de le presser fortement contre la tête de vis.
On attend quelques dizaines de secondes le temps que le plastique refroidisse et se rigidifie. Puis on maintient l'outil pressé pour dévisser. C'est impressionnant et peut venir à bout des vis les plus exotiques au point qu'il s'est rapidement répandu chez les hackeurs de consoles.
B) Pour la réparation fine.
Là on entre dans le domaine de la précision. Tout ce qui est miniaturisé risque de requérir des tournevis un peu plus fins.
Personnellement, le cruciforme est quasiment toujours utilisé. Seuls les disque-durs sont fermés au torx.
Dans ce cas, j'utilise ce set comprenant un tournevis et une trentaine d'empreintes. Acheté à vil prix 4E en grande surface.
Il contient quasiment tout ce qui est nécessaire pour la quasi-totalité de ce que j'ai réparé : multiples empreintes cruciforme/plat/torx.
On peut échanger les tournevis gros/précision, au risque de flinguer soit la vis :
Soit le tournevis, car deux dédiés à la précision sont un peu limités au niveau du couple, et peuvent casser.
J'en ai fait les frais avec celui ci-dessus, mais cela me permet d'avoir en double un mini-kit avec ses empreintes qui tient dans un oeuf surprise :
Il est également possible d'acquérir des tournevis de précision pour chaque empreinte. Mon premier set date de mon enfance et se compose d'un kit en acier.
Après une vingtaine d'années ils sont toujours là, même avec une batterie de mauvais traitements.
Il faut cependant faire attention aux ersatz de ce kit, que l'on trouve à 1-2E, qui sont en aluminium et d'assez piètre qualité et se détruisent entre vos doigts :
Dans de rares cas, la vis se trouve au fond d'un puits profond dans lequel peu d'outils pourront aller.
A chaque fois, c'était du cruciforme, donc je garde toujours avec moi deux tournevis -un plat et un cruciforme- pour ces situations.
Moralité :
Mon impression est que les fabricants s'adaptent aux réparateurs amateurs, qui s'équipent progressivement. L'évolution cruciforme>torx>resistors>spanner est assez flagrante sur le petit ménager.
Le graal constructeur restant la "vis de sécurité" impossible à dévisser :
Fort heureusement, la plupart du temps, cela reste limité à des empreintes dont on peut s'approvisionner à peu de frais.
Mais globalement, l'utilisateur moyen qui n'aura la plupart du temps qu'un cruciforme au fond d'un tiroir, le choix va très vite s'orienter vers la benne puis rachat d'un appareil.
La quasi-totalité des appareils que j'ai pu réparer étaient à quelques centimes de redémarrer. Au pire un composant à changer...qui reste la plupart du temps un condensateur.
Amha, votre revanche est possible : avant achat, pensez à analyser comment l'appareil est fermé :
- thermo-soudé ou sans vis apparentes sera un très mauvais signe.
- les vis bizarroïdes signaleront sans doute une volonté que vous ne puissiez l'ouvrir. Intuitivement, j'aurais tendance à penser que la panne derrière restera relativement simple à réparer.
- le cruciforme si possible, pour faciliter la vie du réparateur...qui sera peut être vous !
Au niveau du dévissage, j'utilise tout simplement une plaque de polystyrène ou de mousse sur laquelle je dessine le schéma de l'appareil, et plante la vis à son emplacement :
Ou pour aller plus vite, une boite dans laquelle un aimant sera collé au fond....très pratique si cela se casse la figure. Attention car les vis et les embouts risquent d'être ensuite un peu aimantés, donc il faut faire un peu attention avec les disques durs ou les anciennes têtes de lecture des lecteurs cassette.
L'éclairage :
Bien entendu, votre atelier est toujours éclairé, mais une source supplémentaire pourra bien aider.
Depuis sa présentation ici : Lampe 100 Lumens chez Bricomachin j'utilisais ce modèle, notamment pour voir dans les puits de vis...
Jusqu'à l'achat d'une lampe à éclairage latéral (90°), avec embase magnétique (4,5E chanz Bricotruc) : C'est très pratique, surtout dans les endroits inaccessibles ou pour éclairer un dessous de caisse.
Un autre outil qui pourrait être très pratique et très bon marché : la lampe LED flexible : elle permettra de se glisser dans la plupart des appareils pour éclairer les zones problématiques.
Qui se branchera sur n'importe quelle batterie de recharge USB :
La sécurité :
Il est très fortement recommandé aux débutants de ne pas toucher aux appareils fonctionnant sur secteur pour se focaliser sur la petite réparation.
En gros, rien au dessus de 25V (prenant en compte les cas avec humidité et les spécificités de chacun, sans savoir si c'est du CC ou CA).
Par défaut, tout appareil est débranché du secteur, et les piles sont retirées. Cela peut paraître évident, mais c'est passé par dessus la tête d'un des réparateurs l'année dernière qui trimballait sont tournevis dans des circuits encore branchés...
Seules les charges stockées dans des condensateurs peuvent persister : en gros, tout ce qui est une alimentation sur courant domestique, mais aussi les lampes fluo-compactes (condo 400V), et surtout les tv cathodiques et les micro-ondes, qui contiennent des condos HT potentiellement mortels.
Les appareils récents présentent en général des résistances de décharge, qui devraient vider les condos au bout de quelques minutes. Il est très sage d'attendre, et de laisser tout ce qui est haute tension aux plus expérimentés.
J'utilise personnellement un "tournevis testeur", qui permet de détecter la phase du courant domestique, et plus largement la présence de courant >75V. Son usage n'est plus vraiment recommandé, même s'il est très pratique.
il faut faire cependant très attention à l'achat car deux modèles complètement différents se côtoient :
Un rapide coup d'oeil peut les confondre car la cartouche "fusible est très similaire au démontage :
Mais si on regarde bien le témoin lumineux :
- celui du haut est composé d'un tube au néon est d'une grande résistance : il permet de vérifier la présence d'une phase.
- celui du bas est composé d'une simple lampe à incandescence : il ne sert qu'à tester le 12C d'une batterie !
Donc si on utilise le testeur 12V sur une prise 230V, il y a de fortes chances de finir électrocuté.
Donc pour résumer, voici le kit de tournevis qui me permet actuellement de désosser quasiment tous les appareils qui tombent entre mes mains et dans les repair café :
- l'actuel, qui fait un peu "tout en un", composé des empreintes larges (détaillées dans le post précédent) et de précision, plus quelques bricoles :
Coût total : 15E les embouts (+5E le tournevis supplémentaire avec ses empreintes en double) + 4E le tournevis de précision + 1E le tournevis d'électricien +1E la lampe LED flexible +1E les deux tournevis longs.
Soit 27E. C'est un budget mais cela permettra d'à peu près tout démonter dans le cadre de l'atelier de la réparation post-cata.
- l'ancien, composé d'une multitude d'outils acquis avec le temps :
Auquel il faut ajouter les tournevis (prêtés lors de la rédaction de ce post) :
Le prix doit sans doute être plus élevé, notamment avec les clefs resistorx.
Les plus attentifs auront remarqué le Multitool, dont nous parlions en 2010 ici : Mini multitool pas cher
Donc sommairement, le kit "gros" a été remplacé par le set d'embouts en promo début Mars. De ce que j'ai dévissé, avec un bon couple de serrage, me laisse penser que les empreintes seront durables. Donc ok au niveau qualitatif.
Prochain post : analyse des pannes simples.
Bons bidouillages à tous !
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L'expérience est une lumière qui n'éclaire que ceux qu'elle a déjà brûlés. Cédric Dassas
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Loisirs : Trek, ethnobotanique, électronique DIY, nucléaire, médecine, post apo.
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Re: EDC Réparation électronique : Liste de matériel pour un repair café / pour un atelier post-cata
Merci tarsonis, c'est très complet et juste.
J'ai même appris 2-3 trucs.
Bon courage pour la suite car nous sommes tous impatients.
J'ai même appris 2-3 trucs.
Bon courage pour la suite car nous sommes tous impatients.
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"Ce n'est pas en améliorant une absurdité que l'on prouve une certaine intelligence, c'est en la supprimant !"
Maréchal de Lattre de Tassigny.
"Dieu a créé l'homme à son image, Samuel Colt les a rendu égaux"
https://www.youtube.com/watch?v=OO4ib5xC7Fk
Re: EDC Réparation électronique : Liste de matériel pour un repair café / pour un atelier post-cata
Merci Tarsonis.
Impatient de lire la suite.
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« La guerre, c'est la paix. » : L Tolstoi (je crois)
« La liberté, c'est l’esclavage. » : Spartacus (pas sur)
« L'ignorance, c'est la force. » : F Dostoïevski (a vérifier)
Kyraly- Membre
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Re: EDC Réparation électronique : Liste de matériel pour un repair café / pour un atelier post-cata
super ce petit tour d'horizon de l'outillage utile pour les réparations DIY,
mon set ressemble plus à ton tout premier kit en acier qu'à ton tout dernier,
et il me manque encore les resistorx,
pour les "in-dévissables", quand c'est accessible (tête saillante),
je "disque" la tête d'une raie transversale avec une mini-drill (outil disque à tronçonner le plus petit),
puis un tournevis plat classique pour dévisser.
sinon, à cette liste (exhaustive) pour le démontage, j'en ajouterais (en option) quelques uns
pour le remontage, comme, entre autre, des pinces brucelle ou autre pince à bec fin, droit et coudé,
perso, j'utilise assez souvent une pince-ciseaux de chirurgien, bien pratique pour maintenir en place
les toutes petites vis,
+ un outil aimanté pour aller chercher des fois des vis "fuyantes" (ou ressort, ou écrou, etc...)
tombées dans un espace où la main ne passe pas.
hâte de lire la suite,
mon set ressemble plus à ton tout premier kit en acier qu'à ton tout dernier,
et il me manque encore les resistorx,
pour les "in-dévissables", quand c'est accessible (tête saillante),
je "disque" la tête d'une raie transversale avec une mini-drill (outil disque à tronçonner le plus petit),
puis un tournevis plat classique pour dévisser.
sinon, à cette liste (exhaustive) pour le démontage, j'en ajouterais (en option) quelques uns
pour le remontage, comme, entre autre, des pinces brucelle ou autre pince à bec fin, droit et coudé,
perso, j'utilise assez souvent une pince-ciseaux de chirurgien, bien pratique pour maintenir en place
les toutes petites vis,
+ un outil aimanté pour aller chercher des fois des vis "fuyantes" (ou ressort, ou écrou, etc...)
tombées dans un espace où la main ne passe pas.
hâte de lire la suite,
BigBird- Membre Premium - Participe à rendre le contenu de nos forums plus pertinent & pragmatique
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Re: EDC Réparation électronique : Liste de matériel pour un repair café / pour un atelier post-cata
Salut à tous !
Petite précision : le coffret d'embouts vert, c'est du Parkside (on le lit à l'envers sur le couvercle), en vente chez Lidl, j'en ai vu voila quelques semaines. Leurs outils sont pas mal du tout, et les promos tournent assez souvent, surveillez les catalogues pour vous équiper à bas prix et d'une qualité tout à fait valable, bien plus que les chinoiseries au métal mou comme du nougat.
(Non, j'ai pas d'actions chez eux... )
Petite précision : le coffret d'embouts vert, c'est du Parkside (on le lit à l'envers sur le couvercle), en vente chez Lidl, j'en ai vu voila quelques semaines. Leurs outils sont pas mal du tout, et les promos tournent assez souvent, surveillez les catalogues pour vous équiper à bas prix et d'une qualité tout à fait valable, bien plus que les chinoiseries au métal mou comme du nougat.
(Non, j'ai pas d'actions chez eux... )
Mellyann- Membre Premium
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Re: EDC Réparation électronique : Liste de matériel pour un repair café / pour un atelier post-cata
Merci de votre retour !
J'avais un peu parlé de cette promo dans le topic initiateur ici : Mise en pratique et échanges autour de la réparation électronique : le Repair Café
A noter qu'il y a encore des kits disponibles dans les rayons.
Enfin, une petite astuce que j'ai oubliée pour le dévissage :
Certaines vis peuvent être cachées, sous des autocollants (ex : les caractéristiques, tension & co, la marque, ou des témoins de garantie).
C'est typiquement le cas des disque-durs et des portables : on sent en général la petite dépression.
Ou, plus classiquement, sous les patins/gommes adhésifs :
Et que dans le cas ci-dessus, si j'avais ôté le mauvais en haut à gauche en premier, je n'aurais pas pensé que les autres cachaient des vis :
Donc il ne faut vraiment pas hésiter à tout vérifier
BigBird a écrit:
sinon, à cette liste (exhaustive) pour le démontage, j'en ajouterais (en option) quelques uns
pour le remontage, comme, entre autre, des pinces brucelle ou autre pince à bec fin, droit et coudé,
perso, j'utilise assez souvent une pince-ciseaux de chirurgien, bien pratique pour maintenir en place
les toutes petites vis,Pas de souci, c'est l'étape suivante
Oui, j'ai aussi plusieurs outils Parkside qui sont toujours en bon état, même après plusieurs années.Mellyann a écrit:Salut à tous !
Petite précision : le coffret d'embouts vert, c'est du Parkside (on le lit à l'envers sur le couvercle), en vente chez Lidl, j'en ai vu voila quelques semaines. Leurs outils sont pas mal du tout, et les promos tournent assez souvent, surveillez les catalogues pour vous équiper à bas prix et d'une qualité tout à fait valable, bien plus que les chinoiseries au métal mou comme du nougat.
J'avais un peu parlé de cette promo dans le topic initiateur ici : Mise en pratique et échanges autour de la réparation électronique : le Repair Café
A noter qu'il y a encore des kits disponibles dans les rayons.
Enfin, une petite astuce que j'ai oubliée pour le dévissage :
Certaines vis peuvent être cachées, sous des autocollants (ex : les caractéristiques, tension & co, la marque, ou des témoins de garantie).
C'est typiquement le cas des disque-durs et des portables : on sent en général la petite dépression.
Ou, plus classiquement, sous les patins/gommes adhésifs :
Et que dans le cas ci-dessus, si j'avais ôté le mauvais en haut à gauche en premier, je n'aurais pas pensé que les autres cachaient des vis :
Donc il ne faut vraiment pas hésiter à tout vérifier
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L'expérience est une lumière qui n'éclaire que ceux qu'elle a déjà brûlés. Cédric Dassas
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tarsonis- Administrateur
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Re: EDC Réparation électronique : Liste de matériel pour un repair café / pour un atelier post-cata
Salut
Je suis tombé sur ce type d'empreinte :
Je l'ai "négociée" avec délicatesse au Leatherman, mais j'ai du la remplacer après...
J'ai trouvé sur "l'a zone" un tournevis idoine a 2€ , du coup j'en ai pris un, ca peut tjs servir.
Je suis tombé sur ce type d'empreinte :
Je l'ai "négociée" avec délicatesse au Leatherman, mais j'ai du la remplacer après...
J'ai trouvé sur "l'a zone" un tournevis idoine a 2€ , du coup j'en ai pris un, ca peut tjs servir.
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« La guerre, c'est la paix. » : L Tolstoi (je crois)
« La liberté, c'est l’esclavage. » : Spartacus (pas sur)
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Kyraly- Membre
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Les fers à souder
Salut à tous,
petit post concernant le matériel qui gravite autour des fers à souder*.
Très sommairement, il y en a pour tous les goûts, depuis bidules régulés en température, aux stations orbitales complètes en passant par les fers 60W, etc.
Il sera difficile d'être exhaustif et absolu, donc je ne parlerai que de ce que j'utilise en électronique, et dans le cadre des repair cafés.
Amha, il y aura trois facteurs importants à prendre en compte :
La puissance en Watts, qui indique surtout quelle est l'inertie de la panne du fer. C'est à dire, qu'ils auront à peu près tous grosso modo la même température, mais que si vous souhaitez dessouder un énorme composant (radiateur, truc de puissance, câble), ce sera plus facile avec un fer plus puissant.
Je trouve que cela peut parfois nuire à certains circuits car cela peut également faire décoller les pistes en transférant plus de chaleur à la carte.
Personnellement, je suis toujours resté très simple; j'ai deux fers 230V, un 30W et un 25W, de ce type :
Le second point concerne les pannes de fer : c'est la point qui chauffe et qui sera en contact avec les composants.
Il faut les considérer un peu comme des consommables car sur une durée d'utilisation (et surtout de mauvaise utilisation) suffisamment longue, elles finissent par se dégrader.
Les plus classiques sont de simples tiges métalliques. Elles sont universelles et ne posent donc pas de problème particulier. En général à quelques euros pièce.
Certains fers un peu plus "pros" demandent d'autres types de pannes :
Et de manière générale, avant l'achat d'un fer, il faut toujours veiller à vérifier qu'il est possible d'acheter facilement des pannes de rechange.
C'est pour cela qu'à l'époque je n'avais pas acheté le fer sur batterie de L*dl car je n'avais pas trouvé de panne de rechange.
Dans le cadre des repair cafés (et des réparations "nomades"), je me suis intéressés aux fers portatifs, car d'une part il est déjà arrivé d'avoir des problèmes de courant.... par exemple quand un réparateur réalise un beau court-circuit en bidouillant un appareil...et fait sauter le disjoncteur général dans un local verrouillé...
Mais aussi le fait de migrer d'un endroit à un autre sans arrêt rend vite très pénible le gros câble 230V.... et la nécessité de se trouver à côté d'une prise de courant.
En première intention, j'ai utilisé un fer au gaz, à nouveau de chez P*rkside (L*dl), de mémoire à environ 15E.
Il répond à pas mal de besoins dans le cadre de ce topic :
- nomade
- pas besoin de courant
- pas de fil qui pendouille
mais il présente amha de gros inconvénients.
- il chauffe à plus de 450°C avec une énorme inertie : la brûlure n'est pas la même, surtout que l'on peut être tenté de le manipuler comme un stylo.
- la buse d'évacuation des gaz latérale crache un jet d'air chaud à plusieurs centaines de °C. J'ai déjà abîmé des composants, des circuits et des doigts en l'orientant du mauvais côté :
- l'autonomie n'est pas folichonne, limitée à quelques minutes avant la recharge de gaz...que je n'ai jamais réussie sans en répandre toujours un peu à côté avec ce modèle.
Du coup, le fer me semble plus intéressant pour braser de la tuyauterie que pour l’électronique.
Je suis tombé il y a quelques temps sur un petit fer à souder que je ne quitte plus depuis, et que je pense conseiller sur le forum aux les débutants.
Il semble se décliner chez différents fournisseurs, mais avec toujours les mêmes caractéristiques.
Un fer USB 8 Watts :
Il est fourni avec un peu d'étain, un petit support, un capuchon et un câble d'alimentation type USB/jack.
La puissance me faisait un peu peur au début, car elle risque de rendre le dessoudage assez compliqué.
Mais dans la pratique, je n'ai pas encore éprouvé de difficulté particulière, aussi bien pour la réparation (j'ai dessoudé du double-face à l'étain RoHS) que la conception (circuits classiques et CMS).
Avantages :
Investissement :
- le Prix : Acheté 7E ! J'avoue qu'au début je m'attendais à sacrifier cet argent dans un gadget pour l'expérimentation.
Utilisation :
- complètement nomade : il suffit d'avoir une powerbank débitant au moins 1,6A.
- Il chauffe très vite : entre 10 et 15s pour atteindre la bonne température, plutôt que les quelques minutes des fers classiques, qui poussent à les laisser branchés tout le temps de l'atelier. Là cela autorise les réparations très rapides.
- La petite puissance n'abîme pas les composants ni les circuits. Dans mon prototypage de Compteur Geiger, je me suis aperçu de petites erreurs de conception du schéma. Or, le dessoudage est souvent redouté avec les stripboards et la bakélite, car on risque d'endommager sévèrement les pistes.
- on peut réaliser des soudures de précision : j'ai fait du classique tout comme du CMS.
- très maniable : comme un stylo, mais dont on ne va pas saisir par inadvertance la pointe (ce qui m'est déjà arrivé avec celui au gaz).
- léger et compact : à peine plus de 50g pour 20cm. Ça se range facilement et se trimballe partout.
Energie :
- avec ma petite PB 5000mAh, j'ai une autonomie continue de plus de 2H (plusieurs centaines de soudures).
- comme la conso est faible, on peut envisager la recharge sur panneau solaire, donc une utilisation en milieu isolé et sur les installations basse tension sans besoin d'inverter.
- Je trouve intéressant que le fer soit séparé de la batterie. Là je peux choisir n'importe quelle powerbank, il fonctionnera. Tandis que les fers "sans-fil-tout-fait" vont tôt ou tard nécessiter le changement de l'accumulateur....ce qui n'est quasiment jamais prévu avec les modèles portatifs.
Sécurité :
- pas de 230V donc pas de risque avec le courant domestique.
- peu de risques de brûlures : la pointe est très fine et a peu d’inertie.
- Enfin, un gros avantage : le fer se coupe automatiquement au bout d'une vingtaine de secondes sans utilisation. Il y a en effet un petit contact interne qui détecte les mouvements et qui maintient la chauffe.
Si on pose le fer, il refroidit en quelques secondes. Celui-ci se désactive et donc rend la zone de travail plus sécurisée, par rapport à un fer à 400°C branché en permanence (et parfois oublié).
Du coup, je trouve que son utilisation est parfaite dans le cadre d'un Repair café, mais aussi pour débuter.
Amha, si on cherche un petit fer pour apprendre aux jeunes, c'est plus pratique et sécurisé qu'un fer 230V classique.
Inconvénients :
Comme tous les fers spécifiques, il y a un modèle de panne précis, car celle-ci contient la résistance de chauffage. Avec celui-ci, j'ai curieusement trouvé très facilement des pannes de rechanges, au prix de 3E la paire....c'est à dire moins cher qu'une panne ordinaire.
Comme au bout de 15h d'utilisation je n'ai pas encore changé de panne ni remarqué de signes d'usure; elle me semble tenir la route, donc à l'usage, je préciserai à quelle vitesse les pannes se dégradent.
D'aspect un peu fragile tout de même : on verra également à l'usage.
La soudure :
En premier lieu, la soudure 100% étain est censée remplacer progressivement la soudure 60% étain-40% plomb.
Mais dans la pratique, quasiment tout ce qui est vendu au particulier est de l'alliage au plomb.
Cela représente plus un souci environnemental (retraitement des circuits) que sanitaire pour l'utilisateur (cf source INRS ici).
Les principales fumées seront composées de la colophane vaporisée, donc identique entre alliage et étain pur.
La réelle différence sera que l'étain pur :
- demandera une température de chauffe plus élevée, avec les risques d'abîmer les circuits, voire certains composants. Les soudures et dessoudages sont en général un peu plus difficiles à réaliser.
- sera beaucoup plus corrosif pour les pannes des fers à souder, donc nécessitera un remplacement plus fréquent.
- sera en général un peu plus cher.
On comprend pourquoi les amateurs n'ont pas tous amorcé la transition.
Le 2e paramètre à prendre en compte est le diamètre de votre fil. En électronique, je conseillerais le diamètre le plus fin, afin de déposer juste la quantité nécessaire lors de l'opération.
Un plus gros calibre vaporisera plus de colophane (des fois on ne voit plus rien) et risque de déposer un gros pâté, qui pourra faire une jonction non voulue entre deux pistes : et cela devient assez galère à reprendre car il faudra en général de la tresse ou une pompe à dessouder.
Exemple ici avec deux types de bobines :
- La grosse 500g pour l'atelier
- La recharge pour un Repair café
On remarquera que la recharge à droite avec le fil plus épais était celle fournie avec le fer au gaz...
Dans une moindre mesure, il y a deux outils qu'il est possible d'ajouter :
- la tresse à dessouder : comme il s'agit d'un consommable qui part plus vite que la soudure, je n'en ai pas...
- la pompe à dessouder : qui demande un peu de pratique mais amha beaucoup plus efficace et économique à terme. En gros, quand l'étain a fondu, on appuie sur le bouton de la pompe, qui aspire d'un coup la soudure et la fait refroidir. On peut retirer une bonne quantité d'étain tout en libérant la patte du composant à récupérer.
Théoriquement, l'embout téflon est un consommable, mais perso je traîne celle avec du scotch depuis mes 10 ans sans souci avec le même embout, certes un peu fondu :
Enfin, une petite pince coupante pour raccourcir les pattes des composants après soudure.
Donc pour résumer, voici le matos "essentiel-soudure" que j'embarque maintenant dans les RepairCafés, et que j'utilise au jour le jour en électronique :
Enfin, je me permets de re-citer un PDF dont j'avais parlé dans le topic général sur l'électronique
Bons bidouillages à tous !
*Je sais que l'on "brase" plutôt que "soude" en électronique, mais pour rester clair, je parle de fer à souder
petit post concernant le matériel qui gravite autour des fers à souder*.
Très sommairement, il y en a pour tous les goûts, depuis bidules régulés en température, aux stations orbitales complètes en passant par les fers 60W, etc.
Il sera difficile d'être exhaustif et absolu, donc je ne parlerai que de ce que j'utilise en électronique, et dans le cadre des repair cafés.
Amha, il y aura trois facteurs importants à prendre en compte :
La puissance en Watts, qui indique surtout quelle est l'inertie de la panne du fer. C'est à dire, qu'ils auront à peu près tous grosso modo la même température, mais que si vous souhaitez dessouder un énorme composant (radiateur, truc de puissance, câble), ce sera plus facile avec un fer plus puissant.
Je trouve que cela peut parfois nuire à certains circuits car cela peut également faire décoller les pistes en transférant plus de chaleur à la carte.
Personnellement, je suis toujours resté très simple; j'ai deux fers 230V, un 30W et un 25W, de ce type :
Le second point concerne les pannes de fer : c'est la point qui chauffe et qui sera en contact avec les composants.
Il faut les considérer un peu comme des consommables car sur une durée d'utilisation (et surtout de mauvaise utilisation) suffisamment longue, elles finissent par se dégrader.
Les plus classiques sont de simples tiges métalliques. Elles sont universelles et ne posent donc pas de problème particulier. En général à quelques euros pièce.
Certains fers un peu plus "pros" demandent d'autres types de pannes :
Et de manière générale, avant l'achat d'un fer, il faut toujours veiller à vérifier qu'il est possible d'acheter facilement des pannes de rechange.
C'est pour cela qu'à l'époque je n'avais pas acheté le fer sur batterie de L*dl car je n'avais pas trouvé de panne de rechange.
Dans le cadre des repair cafés (et des réparations "nomades"), je me suis intéressés aux fers portatifs, car d'une part il est déjà arrivé d'avoir des problèmes de courant.... par exemple quand un réparateur réalise un beau court-circuit en bidouillant un appareil...et fait sauter le disjoncteur général dans un local verrouillé...
Mais aussi le fait de migrer d'un endroit à un autre sans arrêt rend vite très pénible le gros câble 230V.... et la nécessité de se trouver à côté d'une prise de courant.
En première intention, j'ai utilisé un fer au gaz, à nouveau de chez P*rkside (L*dl), de mémoire à environ 15E.
Il répond à pas mal de besoins dans le cadre de ce topic :
- nomade
- pas besoin de courant
- pas de fil qui pendouille
mais il présente amha de gros inconvénients.
- il chauffe à plus de 450°C avec une énorme inertie : la brûlure n'est pas la même, surtout que l'on peut être tenté de le manipuler comme un stylo.
- la buse d'évacuation des gaz latérale crache un jet d'air chaud à plusieurs centaines de °C. J'ai déjà abîmé des composants, des circuits et des doigts en l'orientant du mauvais côté :
- l'autonomie n'est pas folichonne, limitée à quelques minutes avant la recharge de gaz...que je n'ai jamais réussie sans en répandre toujours un peu à côté avec ce modèle.
Du coup, le fer me semble plus intéressant pour braser de la tuyauterie que pour l’électronique.
Je suis tombé il y a quelques temps sur un petit fer à souder que je ne quitte plus depuis, et que je pense conseiller sur le forum aux les débutants.
Il semble se décliner chez différents fournisseurs, mais avec toujours les mêmes caractéristiques.
Un fer USB 8 Watts :
Il est fourni avec un peu d'étain, un petit support, un capuchon et un câble d'alimentation type USB/jack.
La puissance me faisait un peu peur au début, car elle risque de rendre le dessoudage assez compliqué.
Mais dans la pratique, je n'ai pas encore éprouvé de difficulté particulière, aussi bien pour la réparation (j'ai dessoudé du double-face à l'étain RoHS) que la conception (circuits classiques et CMS).
Avantages :
Investissement :
- le Prix : Acheté 7E ! J'avoue qu'au début je m'attendais à sacrifier cet argent dans un gadget pour l'expérimentation.
Utilisation :
- complètement nomade : il suffit d'avoir une powerbank débitant au moins 1,6A.
- Il chauffe très vite : entre 10 et 15s pour atteindre la bonne température, plutôt que les quelques minutes des fers classiques, qui poussent à les laisser branchés tout le temps de l'atelier. Là cela autorise les réparations très rapides.
- La petite puissance n'abîme pas les composants ni les circuits. Dans mon prototypage de Compteur Geiger, je me suis aperçu de petites erreurs de conception du schéma. Or, le dessoudage est souvent redouté avec les stripboards et la bakélite, car on risque d'endommager sévèrement les pistes.
- on peut réaliser des soudures de précision : j'ai fait du classique tout comme du CMS.
- très maniable : comme un stylo, mais dont on ne va pas saisir par inadvertance la pointe (ce qui m'est déjà arrivé avec celui au gaz).
- léger et compact : à peine plus de 50g pour 20cm. Ça se range facilement et se trimballe partout.
Energie :
- avec ma petite PB 5000mAh, j'ai une autonomie continue de plus de 2H (plusieurs centaines de soudures).
- comme la conso est faible, on peut envisager la recharge sur panneau solaire, donc une utilisation en milieu isolé et sur les installations basse tension sans besoin d'inverter.
- Je trouve intéressant que le fer soit séparé de la batterie. Là je peux choisir n'importe quelle powerbank, il fonctionnera. Tandis que les fers "sans-fil-tout-fait" vont tôt ou tard nécessiter le changement de l'accumulateur....ce qui n'est quasiment jamais prévu avec les modèles portatifs.
Sécurité :
- pas de 230V donc pas de risque avec le courant domestique.
- peu de risques de brûlures : la pointe est très fine et a peu d’inertie.
- Enfin, un gros avantage : le fer se coupe automatiquement au bout d'une vingtaine de secondes sans utilisation. Il y a en effet un petit contact interne qui détecte les mouvements et qui maintient la chauffe.
Si on pose le fer, il refroidit en quelques secondes. Celui-ci se désactive et donc rend la zone de travail plus sécurisée, par rapport à un fer à 400°C branché en permanence (et parfois oublié).
Du coup, je trouve que son utilisation est parfaite dans le cadre d'un Repair café, mais aussi pour débuter.
Amha, si on cherche un petit fer pour apprendre aux jeunes, c'est plus pratique et sécurisé qu'un fer 230V classique.
Inconvénients :
Comme tous les fers spécifiques, il y a un modèle de panne précis, car celle-ci contient la résistance de chauffage. Avec celui-ci, j'ai curieusement trouvé très facilement des pannes de rechanges, au prix de 3E la paire....c'est à dire moins cher qu'une panne ordinaire.
Comme au bout de 15h d'utilisation je n'ai pas encore changé de panne ni remarqué de signes d'usure; elle me semble tenir la route, donc à l'usage, je préciserai à quelle vitesse les pannes se dégradent.
D'aspect un peu fragile tout de même : on verra également à l'usage.
La soudure :
En premier lieu, la soudure 100% étain est censée remplacer progressivement la soudure 60% étain-40% plomb.
Mais dans la pratique, quasiment tout ce qui est vendu au particulier est de l'alliage au plomb.
Cela représente plus un souci environnemental (retraitement des circuits) que sanitaire pour l'utilisateur (cf source INRS ici).
Les principales fumées seront composées de la colophane vaporisée, donc identique entre alliage et étain pur.
La réelle différence sera que l'étain pur :
- demandera une température de chauffe plus élevée, avec les risques d'abîmer les circuits, voire certains composants. Les soudures et dessoudages sont en général un peu plus difficiles à réaliser.
- sera beaucoup plus corrosif pour les pannes des fers à souder, donc nécessitera un remplacement plus fréquent.
- sera en général un peu plus cher.
On comprend pourquoi les amateurs n'ont pas tous amorcé la transition.
Le 2e paramètre à prendre en compte est le diamètre de votre fil. En électronique, je conseillerais le diamètre le plus fin, afin de déposer juste la quantité nécessaire lors de l'opération.
Un plus gros calibre vaporisera plus de colophane (des fois on ne voit plus rien) et risque de déposer un gros pâté, qui pourra faire une jonction non voulue entre deux pistes : et cela devient assez galère à reprendre car il faudra en général de la tresse ou une pompe à dessouder.
Exemple ici avec deux types de bobines :
- La grosse 500g pour l'atelier
- La recharge pour un Repair café
On remarquera que la recharge à droite avec le fil plus épais était celle fournie avec le fer au gaz...
Dans une moindre mesure, il y a deux outils qu'il est possible d'ajouter :
- la tresse à dessouder : comme il s'agit d'un consommable qui part plus vite que la soudure, je n'en ai pas...
- la pompe à dessouder : qui demande un peu de pratique mais amha beaucoup plus efficace et économique à terme. En gros, quand l'étain a fondu, on appuie sur le bouton de la pompe, qui aspire d'un coup la soudure et la fait refroidir. On peut retirer une bonne quantité d'étain tout en libérant la patte du composant à récupérer.
Théoriquement, l'embout téflon est un consommable, mais perso je traîne celle avec du scotch depuis mes 10 ans sans souci avec le même embout, certes un peu fondu :
Enfin, une petite pince coupante pour raccourcir les pattes des composants après soudure.
Donc pour résumer, voici le matos "essentiel-soudure" que j'embarque maintenant dans les RepairCafés, et que j'utilise au jour le jour en électronique :
Enfin, je me permets de re-citer un PDF dont j'avais parlé dans le topic général sur l'électronique
Pour ceux qui souhaitent débuter en électronique, il existe un petit PDF (3,4Mo) libre de droits qui explique sur huit pages la soudure.
[url=http://mightyohm.com/files/soldercomic/translations/Souder c%27est facile_FR.pdf]Souder, c'est facile[/url], de Mitch Altman, Andie Nordgren et traduit par Snootlab.
Il détaille sous la forme d'une BD toutes les manips à savoir pour souder comme un pro et en toute sécurité.
Bons bidouillages à tous !
*Je sais que l'on "brase" plutôt que "soude" en électronique, mais pour rester clair, je parle de fer à souder
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L'expérience est une lumière qui n'éclaire que ceux qu'elle a déjà brûlés. Cédric Dassas
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Re: EDC Réparation électronique : Liste de matériel pour un repair café / pour un atelier post-cata
Hello,
trois mois plus tard, j'ai un peu plus de recul concernant le fer à souder USB.
Toujours la même panne, plusieurs dizaines de séances d'électronique, toujours aucun problème.
J'ai fini le proto du compteur geiger (pour bientôt), réparé pas mal de circuits et bidouillé des montages, dessoudé pas mal de composants.
Je confirme le côté très pratique.
J'avais peur :
- que la faible puissance soit un problème, mais la chaleur étant concentrée sur une pointe fine, cela convient à la plupart des circuits usuels.
- quant à la longévité de la panne, car je l'avais un peu maltraitée avec des gaines thermo, mais la pointe est toujours de première fraicheur.
Ici avec des fils ultra-fins de wire-wrapping :
Le condo permettant de brancher cette "lampe" led usb sur des Powerbank :
Le tout avec la coupure automatique au bout de 15s sans mouvement, très rassurant quand je me demande une fois sur deux si j'ai tout débranché.
Donc intéressant pour tous les bidouilleurs en électronique et amha idéal pour les débutants.
trois mois plus tard, j'ai un peu plus de recul concernant le fer à souder USB.
Toujours la même panne, plusieurs dizaines de séances d'électronique, toujours aucun problème.
J'ai fini le proto du compteur geiger (pour bientôt), réparé pas mal de circuits et bidouillé des montages, dessoudé pas mal de composants.
Je confirme le côté très pratique.
J'avais peur :
- que la faible puissance soit un problème, mais la chaleur étant concentrée sur une pointe fine, cela convient à la plupart des circuits usuels.
- quant à la longévité de la panne, car je l'avais un peu maltraitée avec des gaines thermo, mais la pointe est toujours de première fraicheur.
Ici avec des fils ultra-fins de wire-wrapping :
Le condo permettant de brancher cette "lampe" led usb sur des Powerbank :
Le tout avec la coupure automatique au bout de 15s sans mouvement, très rassurant quand je me demande une fois sur deux si j'ai tout débranché.
Donc intéressant pour tous les bidouilleurs en électronique et amha idéal pour les débutants.
Dernière édition par tarsonis le Sam 18 Avr 2020 - 13:55, édité 1 fois (Raison : orthographe)
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Re: EDC Réparation électronique : Liste de matériel pour un repair café / pour un atelier post-cata
Merci. C'est très intéressant, et j'ai constaté que j'avais pratiquement tous les éléments, sauf les fers à souder.
Pour info, voilà le lien qui marche pour "souder pour les nuls".
[url=http://mightyohm.com/files/soldercomic/translations/Souder c%27est facile_FR.pdf]http://mightyohm.com/files/soldercomic/translations/Souder%20c%27est%20facile_FR.pdf[/url]
Peut-on savoir où tu as trouvé ton petit fer à souder USB ? A 7€, ça me semble diablement intéressant.
Pour info, voilà le lien qui marche pour "souder pour les nuls".
[url=http://mightyohm.com/files/soldercomic/translations/Souder c%27est facile_FR.pdf]http://mightyohm.com/files/soldercomic/translations/Souder%20c%27est%20facile_FR.pdf[/url]
Peut-on savoir où tu as trouvé ton petit fer à souder USB ? A 7€, ça me semble diablement intéressant.
modl- Membre Premium
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Re: EDC Réparation électronique : Liste de matériel pour un repair café / pour un atelier post-cata
Hello,
chez Pearl :
https://www.pearl.fr/article/NX5376/fer-a-souder-usb-a-pointe-en-ceramique-450-degc-8-w
Les pannes de rechange sont à 4E la paire :
https://www.pearl.fr/article/NC6889/2-pannes-pour-fer-a-souder
J'en avais acheté 8 au cas où, vu l'aspect un peu gadget, mais je travaille toujours sur la première.
Au niveau du repair café, c'est adopté à 100%. On ne peut pas raccorder de gros câbles ou des cosses 230V, mais cela représente un pouillème des pannes, pour lesquelles je ressors un bon gros fer au gaz, cité plus haut. Donc globalement, tout est nomade voire off grid.
Concernant le pdf, il est également disponible sur le serveur Oldu :
http://oldu.fr/docs/1_Electricite/Souder.c.est.facile_par_Altman.Nordgren.pdf
chez Pearl :
https://www.pearl.fr/article/NX5376/fer-a-souder-usb-a-pointe-en-ceramique-450-degc-8-w
Les pannes de rechange sont à 4E la paire :
https://www.pearl.fr/article/NC6889/2-pannes-pour-fer-a-souder
J'en avais acheté 8 au cas où, vu l'aspect un peu gadget, mais je travaille toujours sur la première.
Au niveau du repair café, c'est adopté à 100%. On ne peut pas raccorder de gros câbles ou des cosses 230V, mais cela représente un pouillème des pannes, pour lesquelles je ressors un bon gros fer au gaz, cité plus haut. Donc globalement, tout est nomade voire off grid.
Concernant le pdf, il est également disponible sur le serveur Oldu :
http://oldu.fr/docs/1_Electricite/Souder.c.est.facile_par_Altman.Nordgren.pdf
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L'expérience est une lumière qui n'éclaire que ceux qu'elle a déjà brûlés. Cédric Dassas
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Re: EDC Réparation électronique : Liste de matériel pour un repair café / pour un atelier post-cata
Merci pour les infos. Dès que j'aurai du temps (ce qui me manque le plus, comme tout le monde...), j'essaie de m'y coller.
modl- Membre Premium
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Re: EDC Réparation électronique : Liste de matériel pour un repair café / pour un atelier post-cata
Pour les amateurs de fers portatifs, on m'a dit le plus grand bien du TS100, certes ce n'est pas le même budget mais on peut faire du CMS sans problème avec la bonne panne. S'alimente avec un connecteur DC plus ou moins standard. Exemple de boutique (néerlandaise) https://eleshop.fr/ts100.html
On peut même y mettre un firmware customisé si je me souviens bien.
On peut même y mettre un firmware customisé si je me souviens bien.
Le castor bricoleur- Membre Premium
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Re: EDC Réparation électronique : Liste de matériel pour un repair café / pour un atelier post-cata
Yep, c'est la version de luxe, là
Ceci dit, cela reste relativement abordable comparé aux stations pro, il faut juste voir le budget "panne" et si ces dernières sont à peu près polyvalentes sur plusieurs modèles de fer, afin d'en trouver encore d'ici quelques années.
Ceci dit, cela reste relativement abordable comparé aux stations pro, il faut juste voir le budget "panne" et si ces dernières sont à peu près polyvalentes sur plusieurs modèles de fer, afin d'en trouver encore d'ici quelques années.
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Re: EDC Réparation électronique : Liste de matériel pour un repair café / pour un atelier post-cata
Hello,
tout petit up.
Kyraly parlait du tournevis tri-wing, un peu plus haut.
Au détour de la réparation d'une manette Switch, je me suis rendu compte que la marque avait vissé tout l'extérieur avec ce type de vis, bien que l'intégralité de l'intérieur soit uniquement en cruciforme.
Les empreintes sont tellement petites qu'il est quasiment impossible de les dévisser proprement sans tournevis ad-hoc.
Cependant, la plupart des kits de pièces détachées (ici du joycon) offrent le tournevis qui correspond. C'est une étape décourageante, donc les fournisseurs de kit semblent tous avoir emboité le pas pour le contrecarrer.
Puisque la manip consiste à mettre un joystick neuf, je me suis amusé à désosser celui HS.
Vue de l'origine du fameux problème de "joycon drift" :
Je m'attendais à deux potentiomètres X/Y, mais il s'agit juste d'un levier métallique en prise directe sur une très mince piste de carbone. Je suis vraiment surpris que le problème n'apparaisse pas plus tôt avec les joueurs assidus.
Mais cela explique pourquoi la réparation sauvage avec de la WD40 (en relevant la lèvre d’étanchéité) pourrait fonctionner : un petit décapage des poussières de carbone avec amalgamage (il faut faire pas mal de tours) permettrait de corriger le souci; mais temporairement seulement, car le problème vient également de la piste en carbone creusée, donc provoquant des faux-contacts
Il est intéressant de noter qu'une manip "propre", consistant à tout démonter pour nettoyer, risque de ne pas fonctionner car les languettes de fermeture du joystick sont -amha- prévues pour casser définitivement, même avec une ouverture très soigneuse :
Il faudra sûrement ressouder le bout cassé, au risque de faire fondre un peu l'ensemble; et encore, ce capot métallique arrière n'est pas maintenu par autre chose que ces languettes, donc en jouant un peu, ça risque de casser rapidement
tout petit up.
Kyraly parlait du tournevis tri-wing, un peu plus haut.
Au détour de la réparation d'une manette Switch, je me suis rendu compte que la marque avait vissé tout l'extérieur avec ce type de vis, bien que l'intégralité de l'intérieur soit uniquement en cruciforme.
Les empreintes sont tellement petites qu'il est quasiment impossible de les dévisser proprement sans tournevis ad-hoc.
Cependant, la plupart des kits de pièces détachées (ici du joycon) offrent le tournevis qui correspond. C'est une étape décourageante, donc les fournisseurs de kit semblent tous avoir emboité le pas pour le contrecarrer.
Puisque la manip consiste à mettre un joystick neuf, je me suis amusé à désosser celui HS.
Vue de l'origine du fameux problème de "joycon drift" :
Je m'attendais à deux potentiomètres X/Y, mais il s'agit juste d'un levier métallique en prise directe sur une très mince piste de carbone. Je suis vraiment surpris que le problème n'apparaisse pas plus tôt avec les joueurs assidus.
Mais cela explique pourquoi la réparation sauvage avec de la WD40 (en relevant la lèvre d’étanchéité) pourrait fonctionner : un petit décapage des poussières de carbone avec amalgamage (il faut faire pas mal de tours) permettrait de corriger le souci; mais temporairement seulement, car le problème vient également de la piste en carbone creusée, donc provoquant des faux-contacts
Il est intéressant de noter qu'une manip "propre", consistant à tout démonter pour nettoyer, risque de ne pas fonctionner car les languettes de fermeture du joystick sont -amha- prévues pour casser définitivement, même avec une ouverture très soigneuse :
Il faudra sûrement ressouder le bout cassé, au risque de faire fondre un peu l'ensemble; et encore, ce capot métallique arrière n'est pas maintenu par autre chose que ces languettes, donc en jouant un peu, ça risque de casser rapidement
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Canis Lupus aime ce message
Re: EDC Réparation électronique : Liste de matériel pour un repair café / pour un atelier post-cata
Hello,
petites réparations en vrac.
- D'abord un panne d'alim hyper classique.... le condo HT d'une alim à découpage qui claque.
Même s'il avait l'air en parfait était (non bombé), j'ai eu la surprise de découvrir un genre de fuite en dendrite sur une des pattes, qui mérite donc une petite mention sur le topic.
Ensuite, une remise en forme d'une NES, qui présentait plein de micro-pannes :
- L'alim, seule partie qui a nécessité une empreinte spécifique :
Elle avait évidemment un des fils basse tension coupé à force de tirer dessus : on trouve la panne à l’ohmmètre (sur le primaire puis sur le secondaire), évidemment avec alim débranchée.
Attention, piège classique pour ceux qui testent les tensions : il s'agit d'un simple transformateur dans un boitier en plastique; il n'y a donc pas de redressement ni filtrage. On a donc une belle sinusoïde en sortie, donc un voltmètre en mode continu affichera 0V sur un bloc parfaitement fonctionnel.
-> Réglé en raccourcissant le câble + nouvelles soudures.
La NES est intégralement vissée au cruciforme, c'est étonnant. Mais cela a changé avec la SNES qui était au torx inversé, nécessitant un tournevis ad-hoc (à l'époque, le tournevis-bic s'est démocratisé).
- Panne archi-classique du connecteur 72 broches. Certaines pattes sont pliées ou oxydées. Il faut nettoyer et les redresser.
A noter que les connecteurs de la carte mère ont également souffert de l'oxydation, réalisant pas mal de faux-contacts. J'ai tout étamé.
Vue des broches usées, à droite de celles étamées.
- Enfin, panne assez usuelle pour ces consoles qui commencent à prendre de l'âge : les condensateurs électrochimiques ont commencé à montrer de la fatigue, notamment le module d'alimentation/sortie.
En gros, pas de son en sortie, image qui oscille, ondulation résiduelle 50Hz sur la plaque, etc.
Deux challenges :
- changer les 9 condos (ça c'est facile).
- dessouder le module d'alimentation de la NES. Ça c'est un peu plus compliqué car la carcasse est prévue pour dissiper la chaleur du régulateur (un simple 7805).... et se trouve reliée à une large bande de masse. Avec mon bête fer 60W, c'est un peu juste.
Mais c'est parti sans souci avec le fer au gaz portatif mentionné ici : Les fers à souder
On remarquera que les trois condensateurs principaux sont quasi-collés au régulateur, qui chauffe pas mal.... vieillissement prématuré assuré.
En effet, le fabricant de console annonce 9V en sortie de bloc d'alimentation. Mais ce sont en fait 11V efficaces alternatifs. Donc 15,5V max, soit presque 15V avec un pont redresseur Schottky...et donc sur notre gros condensateur. A charge, c'est un peu moins, aux alentours de 13V.
Ce qui donne en gros 8V à chuter sur notre régulateur, donc 8W, ce qui est tout de même énorme pour ce 7805.
On remarque ici que l'on préserve bien plus notre vieille console en lui affublant une alim 9V 1A continue, qui donne environ 8,5V sur la capa, donc juste 3,5V à chuter, donc environ 3,5W.... ça chauffera moins
petites réparations en vrac.
- D'abord un panne d'alim hyper classique.... le condo HT d'une alim à découpage qui claque.
Même s'il avait l'air en parfait était (non bombé), j'ai eu la surprise de découvrir un genre de fuite en dendrite sur une des pattes, qui mérite donc une petite mention sur le topic.
Ensuite, une remise en forme d'une NES, qui présentait plein de micro-pannes :
- L'alim, seule partie qui a nécessité une empreinte spécifique :
Elle avait évidemment un des fils basse tension coupé à force de tirer dessus : on trouve la panne à l’ohmmètre (sur le primaire puis sur le secondaire), évidemment avec alim débranchée.
Attention, piège classique pour ceux qui testent les tensions : il s'agit d'un simple transformateur dans un boitier en plastique; il n'y a donc pas de redressement ni filtrage. On a donc une belle sinusoïde en sortie, donc un voltmètre en mode continu affichera 0V sur un bloc parfaitement fonctionnel.
-> Réglé en raccourcissant le câble + nouvelles soudures.
La NES est intégralement vissée au cruciforme, c'est étonnant. Mais cela a changé avec la SNES qui était au torx inversé, nécessitant un tournevis ad-hoc (à l'époque, le tournevis-bic s'est démocratisé).
- Panne archi-classique du connecteur 72 broches. Certaines pattes sont pliées ou oxydées. Il faut nettoyer et les redresser.
A noter que les connecteurs de la carte mère ont également souffert de l'oxydation, réalisant pas mal de faux-contacts. J'ai tout étamé.
Vue des broches usées, à droite de celles étamées.
- Enfin, panne assez usuelle pour ces consoles qui commencent à prendre de l'âge : les condensateurs électrochimiques ont commencé à montrer de la fatigue, notamment le module d'alimentation/sortie.
En gros, pas de son en sortie, image qui oscille, ondulation résiduelle 50Hz sur la plaque, etc.
Deux challenges :
- changer les 9 condos (ça c'est facile).
- dessouder le module d'alimentation de la NES. Ça c'est un peu plus compliqué car la carcasse est prévue pour dissiper la chaleur du régulateur (un simple 7805).... et se trouve reliée à une large bande de masse. Avec mon bête fer 60W, c'est un peu juste.
Mais c'est parti sans souci avec le fer au gaz portatif mentionné ici : Les fers à souder
On remarquera que les trois condensateurs principaux sont quasi-collés au régulateur, qui chauffe pas mal.... vieillissement prématuré assuré.
En effet, le fabricant de console annonce 9V en sortie de bloc d'alimentation. Mais ce sont en fait 11V efficaces alternatifs. Donc 15,5V max, soit presque 15V avec un pont redresseur Schottky...et donc sur notre gros condensateur. A charge, c'est un peu moins, aux alentours de 13V.
Ce qui donne en gros 8V à chuter sur notre régulateur, donc 8W, ce qui est tout de même énorme pour ce 7805.
On remarque ici que l'on préserve bien plus notre vieille console en lui affublant une alim 9V 1A continue, qui donne environ 8,5V sur la capa, donc juste 3,5V à chuter, donc environ 3,5W.... ça chauffera moins
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L'expérience est une lumière qui n'éclaire que ceux qu'elle a déjà brûlés. Cédric Dassas
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Date d'inscription : 21/05/2008
Re: EDC Réparation électronique : Liste de matériel pour un repair café / pour un atelier post-cata
Salut à tous,
petite réparation, très simple mais juste pour mettre en évidence un bridage volontaire du fonctionnement d'un appareil quand on n'utilise pas des pièces détachées "constructeur"....et le petit hack pour le faire sauter.
On m'a apporté un casque sans fil, qui présentait un problème d'autonomie.
De ce côté, on s'oriente facilement vers les piles/accumulateurs, d'autant plus que l'appareil a déjà des années d’utilisation au compteur.
Le casque se démonte plutôt bien, et on accède aux compartiments des accus, qui sont de simples AAA NiMH.
Effectivement, l'un d'eux est parfaitement chargé (>1,2V), tandis que l'autre est un peu à plat, avec une tension de moins de 1V.
Plutôt bon point, vu que je me préparais déjà à sortir le fer à souder pour bricoler l'ensemble.
Je remplace par un jeu d'accus de mêmes caractéristiques.... et constate que la station entre en défaut lors de la recharge.
Bon, je vérifie rapidement l'ensemble, les deux accus sont préchargés. Il est probable que ce soit la raison du problème.
On attend un peu, et un second problème apparaît : l'autonomie semble ridicule avec un peu moins d'une heure. Le casque se met ensuite en défaut.
Je check rapidement sur internet, effectivement de nombreux casques souffrent du même problème au remplacement des accus.
Ouverture de l'appareil pour une analyse plus "fine" : on remarque alors le message de Phillips, qui avertit de n'utiliser que des accus de remplacement de la marque, avec un lien internet pour les acheter.... hum; ces accus seraient-ils intelligents au point d'avoir un moyen d'être reconnu par l'appareil ?
En démontant un peu plus, on remarque que le compartiment des accus n'a pas deux connecteurs, mais trois : deux pour les bornes et une "mâchoire" sur les côtés !
Oui, ce n'est donc pas une configuration standard.
Dans un schéma usuel avec des accus NiMH, on a un câblage plutôt de ce type :
Alors qu'ici, on a ceci :
En comparant, les accus sont un peu différents :
Un accu normal n'est pas connecté complètement et se trouve dans la configuration du 2e schéma.
Là où celui de Phillips réalise une connexion complète :
avec ce schéma :
On remarque au passage que le fil blanc est celui relié à la masse du chargeur (les bornes métalliques), le noir est relié au circuit de charge.
On récapitule :
1) Le bridage qui bloque la recharge des accus non-OEM :
Avec un accu normal, la connexion est incomplète. La masse de la borne de recharge n'est pas reliée, donc les accus ne sont pas chargés, d'où la mise en défaut de l'appareil en mode "recharge" sur le socle. Certains utilisateurs pourront démonter le casque pour les charger à part à chaque fois avec leur propre chargeur, mais ce n'est pas fini !
2) Le bridage qui limite l'autonomie des accus non-OEM :
Il y a en fait bien mieux, avec cette fameuse diode Schottky 1N5822 que l'on retrouve dans le schéma.
Si on analyse quelques secondes l'ensemble, on comprend qu'elle n'est utilisée qu'avec des accus normaux; elle est en court-circuit avec les accus de la marque.
Ici, cette diode sert tout simplement à limiter artificiellement l'autonomie de l'appareil, peu importe les accus utilisés !
En effet, la diode en question présente une chute de tension d'environ 0,3V pour un courant usuel (entre 100 et 300mA).
Cela signifie que la tension aux bornes des accus NiMh n'est pas de 2 x 1,2V, soit 2,4V lorsqu'ils sont chargés, mais de 2,1V. Ici, ce serait comme utiliser deux accus à 1,05V, donc presque entièrement déchargés !
On a donc l'explication à la fois de la faible autonomie et de l'impossibilité de recharger les accus avec la borne, avec une bidouille constructeur somme toute ultra simple.
Peut-on la contourner ? Évidemment !
En fait, la borne - de l'accu Phillips est plus grande car l'isolant plastique de descend pas jusqu'au bout.... là où la quasi-totalité des marques NiMH la recouvrent. Cela explique pourquoi, hors accu Phillips, aucun ne fonctionne.
On retire donc un peu d'isolant afin d'obtenir un simili-OEM : du coup, j’en profite pour mentionner le cutter dans la liste de l’outillage.
Les accus noirs de Phillips, le vert à gauche un accu ordinaire modifié, et le vert à droite celui d'origine :
On branche, et tout remarche !
Le hack est très simple, mais il faut avouer que l'astuce de Phillips pour brider son matériel l'est tout autant
Cependant, pour terminer, on pourra relever deux points :
- ces accus oem se font plutôt rares (il faut jongler avec les références); donc on ne peut plus remplacer facilement avec du matos officiel.
- on peut se demander si l’accu mort n’a pas été flingué à la longue via un faux-contact avec la broche supplémentaire...
petite réparation, très simple mais juste pour mettre en évidence un bridage volontaire du fonctionnement d'un appareil quand on n'utilise pas des pièces détachées "constructeur"....et le petit hack pour le faire sauter.
On m'a apporté un casque sans fil, qui présentait un problème d'autonomie.
De ce côté, on s'oriente facilement vers les piles/accumulateurs, d'autant plus que l'appareil a déjà des années d’utilisation au compteur.
Le casque se démonte plutôt bien, et on accède aux compartiments des accus, qui sont de simples AAA NiMH.
Effectivement, l'un d'eux est parfaitement chargé (>1,2V), tandis que l'autre est un peu à plat, avec une tension de moins de 1V.
Plutôt bon point, vu que je me préparais déjà à sortir le fer à souder pour bricoler l'ensemble.
Je remplace par un jeu d'accus de mêmes caractéristiques.... et constate que la station entre en défaut lors de la recharge.
Bon, je vérifie rapidement l'ensemble, les deux accus sont préchargés. Il est probable que ce soit la raison du problème.
On attend un peu, et un second problème apparaît : l'autonomie semble ridicule avec un peu moins d'une heure. Le casque se met ensuite en défaut.
Je check rapidement sur internet, effectivement de nombreux casques souffrent du même problème au remplacement des accus.
Ouverture de l'appareil pour une analyse plus "fine" : on remarque alors le message de Phillips, qui avertit de n'utiliser que des accus de remplacement de la marque, avec un lien internet pour les acheter.... hum; ces accus seraient-ils intelligents au point d'avoir un moyen d'être reconnu par l'appareil ?
En démontant un peu plus, on remarque que le compartiment des accus n'a pas deux connecteurs, mais trois : deux pour les bornes et une "mâchoire" sur les côtés !
Oui, ce n'est donc pas une configuration standard.
Dans un schéma usuel avec des accus NiMH, on a un câblage plutôt de ce type :
Alors qu'ici, on a ceci :
En comparant, les accus sont un peu différents :
Un accu normal n'est pas connecté complètement et se trouve dans la configuration du 2e schéma.
Là où celui de Phillips réalise une connexion complète :
avec ce schéma :
On remarque au passage que le fil blanc est celui relié à la masse du chargeur (les bornes métalliques), le noir est relié au circuit de charge.
On récapitule :
1) Le bridage qui bloque la recharge des accus non-OEM :
Avec un accu normal, la connexion est incomplète. La masse de la borne de recharge n'est pas reliée, donc les accus ne sont pas chargés, d'où la mise en défaut de l'appareil en mode "recharge" sur le socle. Certains utilisateurs pourront démonter le casque pour les charger à part à chaque fois avec leur propre chargeur, mais ce n'est pas fini !
2) Le bridage qui limite l'autonomie des accus non-OEM :
Il y a en fait bien mieux, avec cette fameuse diode Schottky 1N5822 que l'on retrouve dans le schéma.
Si on analyse quelques secondes l'ensemble, on comprend qu'elle n'est utilisée qu'avec des accus normaux; elle est en court-circuit avec les accus de la marque.
Ici, cette diode sert tout simplement à limiter artificiellement l'autonomie de l'appareil, peu importe les accus utilisés !
En effet, la diode en question présente une chute de tension d'environ 0,3V pour un courant usuel (entre 100 et 300mA).
Cela signifie que la tension aux bornes des accus NiMh n'est pas de 2 x 1,2V, soit 2,4V lorsqu'ils sont chargés, mais de 2,1V. Ici, ce serait comme utiliser deux accus à 1,05V, donc presque entièrement déchargés !
On a donc l'explication à la fois de la faible autonomie et de l'impossibilité de recharger les accus avec la borne, avec une bidouille constructeur somme toute ultra simple.
Peut-on la contourner ? Évidemment !
En fait, la borne - de l'accu Phillips est plus grande car l'isolant plastique de descend pas jusqu'au bout.... là où la quasi-totalité des marques NiMH la recouvrent. Cela explique pourquoi, hors accu Phillips, aucun ne fonctionne.
On retire donc un peu d'isolant afin d'obtenir un simili-OEM : du coup, j’en profite pour mentionner le cutter dans la liste de l’outillage.
Les accus noirs de Phillips, le vert à gauche un accu ordinaire modifié, et le vert à droite celui d'origine :
On branche, et tout remarche !
Le hack est très simple, mais il faut avouer que l'astuce de Phillips pour brider son matériel l'est tout autant
Cependant, pour terminer, on pourra relever deux points :
- ces accus oem se font plutôt rares (il faut jongler avec les références); donc on ne peut plus remplacer facilement avec du matos officiel.
- on peut se demander si l’accu mort n’a pas été flingué à la longue via un faux-contact avec la broche supplémentaire...
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L'expérience est une lumière qui n'éclaire que ceux qu'elle a déjà brûlés. Cédric Dassas
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