[livre] Après l'accident atomique
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[livre] Après l'accident atomique
Bonjour
Je viens de lire ce livre édité par le BELRAD (institut indépendnat de Biélorussie dédié a la radioprotection et qui est a l'origine de l'association "les enfants de Tchernoby"l) qui ont d'ailleurs une base documentaire interressante : là
Il était évoqué ICI. (je n'ai pas trouvé d’autres traces sur le forum)
Edité en Russe, il n'a été traduit en japonais qu'en 2011 (après FUKUSHIMA) et en Français qu'en 2012...
On y trouve un rappel de base sur le atomes, les demi vies, les conditions de contamination et les aliments les plus a risque (gibier, champignons, lait et myrtilles).
Ils indiquent aussi que pour mesurer la radioactivité du corps humain, un compteur Geiger ne serait pas efficace, mais qu'il faudrait un SRH (Spectromètre de rayonnement humain). nota :avis aux spécialistes
Ils donnent ensuite des solutions pour limiter l’absorption de radionucléides, ce qui d'après leurs étude serait la cause de 90% des irradiations sur la zone de Tchernobyl.
- ôter les feuilles extérieures et la peau des légumes après les avoir brossés et lavé a grandes eaux
- conserver les légumes par lactofermentation en jetant la salaison
- transformer le lait en fromage ou en beurre (et détruire le petit lait qui concentre les particules radioactives)
- faire tremper la viande dans une eau chargée a 2% de sel et du vinaigre pendant 12h minimum (en changeant plusieurs fois la saumure) et ensuite bouillir la viande (jeter le bouillon et la saumure) : a éviter avec le gibier
- ne pas consommer de myrtilles ou de champignons si la zone est contaminée, surtout les bolets qui sont des éponges a radionucléides. Les pleurotes en revanches seraient peu chargées. Les champignons seront ensuite traités comme la viande avant consommation.
(note perso : on remarque le pragmatisme slave)
En cas de contamination, faire une cure de Pectine (1 cac 2/jour pour les enfants, 2 cac 3/jours pour les adultes, dilué dans un quart d'eau ou e thé), pendant 3 semaines, 2 à 3 fois par an. Il semble a les lire que la pectine aide a évacuer les radionucléides (surtout le Ce137) hors du corps plus rapidement.
Ils utiliseraient pour cela une poudre appelé VITAPECT a base de poudre de pomme et de vitamines et oligo éléments.
Enfin, ils recommandent d'amender la terre des potager en calcium et potassium, sans quoi le Sr90 et le Ce137 pourraient se retrouver absorbés par les légumes.
Ils basent leurs travaux sur des retours d'expériences de plusieurs années, je pense qu'il est intéressant d'en tenir compte.
Je viens de lire ce livre édité par le BELRAD (institut indépendnat de Biélorussie dédié a la radioprotection et qui est a l'origine de l'association "les enfants de Tchernoby"l) qui ont d'ailleurs une base documentaire interressante : là
Il était évoqué ICI. (je n'ai pas trouvé d’autres traces sur le forum)
Edité en Russe, il n'a été traduit en japonais qu'en 2011 (après FUKUSHIMA) et en Français qu'en 2012...
On y trouve un rappel de base sur le atomes, les demi vies, les conditions de contamination et les aliments les plus a risque (gibier, champignons, lait et myrtilles).
Ils indiquent aussi que pour mesurer la radioactivité du corps humain, un compteur Geiger ne serait pas efficace, mais qu'il faudrait un SRH (Spectromètre de rayonnement humain). nota :avis aux spécialistes
Ils donnent ensuite des solutions pour limiter l’absorption de radionucléides, ce qui d'après leurs étude serait la cause de 90% des irradiations sur la zone de Tchernobyl.
- ôter les feuilles extérieures et la peau des légumes après les avoir brossés et lavé a grandes eaux
- conserver les légumes par lactofermentation en jetant la salaison
- transformer le lait en fromage ou en beurre (et détruire le petit lait qui concentre les particules radioactives)
- faire tremper la viande dans une eau chargée a 2% de sel et du vinaigre pendant 12h minimum (en changeant plusieurs fois la saumure) et ensuite bouillir la viande (jeter le bouillon et la saumure) : a éviter avec le gibier
- ne pas consommer de myrtilles ou de champignons si la zone est contaminée, surtout les bolets qui sont des éponges a radionucléides. Les pleurotes en revanches seraient peu chargées. Les champignons seront ensuite traités comme la viande avant consommation.
(note perso : on remarque le pragmatisme slave)
En cas de contamination, faire une cure de Pectine (1 cac 2/jour pour les enfants, 2 cac 3/jours pour les adultes, dilué dans un quart d'eau ou e thé), pendant 3 semaines, 2 à 3 fois par an. Il semble a les lire que la pectine aide a évacuer les radionucléides (surtout le Ce137) hors du corps plus rapidement.
Ils utiliseraient pour cela une poudre appelé VITAPECT a base de poudre de pomme et de vitamines et oligo éléments.
Enfin, ils recommandent d'amender la terre des potager en calcium et potassium, sans quoi le Sr90 et le Ce137 pourraient se retrouver absorbés par les légumes.
Ils basent leurs travaux sur des retours d'expériences de plusieurs années, je pense qu'il est intéressant d'en tenir compte.
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« La guerre, c'est la paix. » : L Tolstoi (je crois)
« La liberté, c'est l’esclavage. » : Spartacus (pas sur)
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Kyraly- Membre
- Nombre de messages : 4970
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Date d'inscription : 08/02/2017
Re: [livre] Après l'accident atomique
Le site est vraiment très intéressant et très fourni en documents.
Si quelqu'un a visionné ce film un point de vue serait intéressant :
http://enfants-tchernobyl-belarus.org/doku.php?id=dossiers:tlma
Si quelqu'un a visionné ce film un point de vue serait intéressant :
http://enfants-tchernobyl-belarus.org/doku.php?id=dossiers:tlma
Kerkallog- Membre Premium - Participe à rendre le contenu de nos forums plus pertinent & pragmatique
- Nombre de messages : 3128
Date d'inscription : 19/05/2012
Re: [livre] Après l'accident atomique
Hello,
J'avais étudié leurs études et protocoles lorsque je planchais sur le tuto du Bleu de Prusse. Il y a amha énormément de biais et d'erreurs qui laissent croire que c'est "du double aveugle" certifié, mais en fait, on a beaucoup de mal à dégager les informations tangibles; on peut faire juste confiance sur la bonne fois du rédacteur. J'avais abandonné la mention dans le sujet.
Du coup, en reprenant un peu en détails ces points, il s'avère que l'IRSN a publié un document qui analyse et critique méthodiquement ces études, notamment concernant le Vitapect :
Evaluation de l’emploi de la pectine chez les enfants vivant sur les territoires contaminés par le césium
Tout d'abord, les effets de bord des pectines, expliquant l'ajout de vitamines dans le Vitapect :
Exemple d'analyse de l'étude sur les ECG:
Etc, le rapport entier vaut le détour, même pour les débutants, afin de comprendre quels peuvent être les écueils scientifiques d'une étude.
Sachant que les études réalisées avec des protocoles très carrés sur des rats ont plutôt tendance à montrer une inefficacité de la pectine de pomme :
Comparison of Prussian blue and apple-pectin efficacy on 137Cs decorporation in rats.
Enfin, un point que je ne comprends pas dans l'ensemble : pourquoi le Bleu de Prusse n'a jamais été utilisé par Belrad ? Au moins à titre de comparaison, car le produit était déjà largement fabriqué à l'époque et avait déjà fait ses preuves.
En cas de contamination, faire une cure de Pectine (1 cac 2/jour pour les enfants, 2 cac 3/jours pour les adultes, dilué dans un quart d'eau ou e thé), pendant 3 semaines, 2 à 3 fois par an. Il semble a les lire que la pectine aide a évacuer les radionucléides (surtout le Ce137) hors du corps plus rapidement.
Ils utiliseraient pour cela une poudre appelé VITAPECT a base de poudre de pomme et de vitamines et oligo éléments.
Ils basent leurs travaux sur des retours d'expériences de plusieurs années, je pense qu'il est intéressant d'en tenir compte.
J'avais étudié leurs études et protocoles lorsque je planchais sur le tuto du Bleu de Prusse. Il y a amha énormément de biais et d'erreurs qui laissent croire que c'est "du double aveugle" certifié, mais en fait, on a beaucoup de mal à dégager les informations tangibles; on peut faire juste confiance sur la bonne fois du rédacteur. J'avais abandonné la mention dans le sujet.
Du coup, en reprenant un peu en détails ces points, il s'avère que l'IRSN a publié un document qui analyse et critique méthodiquement ces études, notamment concernant le Vitapect :
Evaluation de l’emploi de la pectine chez les enfants vivant sur les territoires contaminés par le césium
Tout d'abord, les effets de bord des pectines, expliquant l'ajout de vitamines dans le Vitapect :
1.2.2 Effets de la pectine sur la biodisponibilité en vitamines
Comme précisé précédemment, les effets de la pectine de pomme sont à moduler en fonction de la nature de cette pectine [19]. Néanmoins, les résultats de ces travaux vont dans le sens d’une diminution de la biodisponibilité en vitamines, ce qui peut conduire à des déficits importants dans le cas d’utilisation chronique de fibres alimentaires.
Enfin, il convient de souligner l’absence de publications scientifiques sur l’interaction fibres alimentaires et vitamines au cours des 15 dernières années. Il est probable que les effets délétères des fibres alimentaires sur la biodisponibilité en vitamines (et en minéraux) aient réduit l’intérêt de ces composants alimentaires en nutrition humaine. L’ensemble de ces données analysées quant aux effets de la pectine sur la biodisponibilité en vitamines est repris dans le tableau II.
La synthèse de ces travaux montre clairement une diminution de la biodisponibilité en vitamines pour l’organisme. Des déficits nutritionnels en vitamines pourraient donc s’observer à plus ou moins long terme en cas d’administration chronique de pectine. L’utilisation de pectine nécessiterait alors une supplémentation nutritionnelle, notamment en vitamines.
Exemple d'analyse de l'étude sur les ECG:
Analyse
Cette étude est destinée à évaluer les conséquences sur la santé, notamment en termes d’incidence de symptômes cardio-vasculaires, d’une administration de pectine pendant 2 semaines.
Des altérations des profils d’électrocardiogramme (ECG) sont observées chez la plupart des enfants, mais aucune information n’est fournie quant à la nature précise des altérations (troubles de la conduction, troubles du rythme auriculaire, troubles du rythme ventriculaire, etc.), les auteurs se contentant de parler de tracés pathologiques et de bruits cardiaques anormaux, sans que ces derniers ne soient précisément caractérisés.
Une amélioration de l’ECG semble être induite par la pectine chez les groupes d’enfants contaminés par le césium, avec une diminution de l’incidence de l’ordre de 15 %.
Il convient cependant de souligner que 50 % des enfants non contaminés présentent également un ECG altéré, incidence particulièrement élevée. Ces données ne permettent donc absolument pas de conclure sur l’éventuel lien de cause à effet entre la contamination par le césium 137 et les troubles du rythme cardiovasculaire. [NDT : Ce point pourra faire hurler la CRIIRAD, qui a repris en bloc l'étude]
Par ailleurs, il n’est fait état à aucun moment de la recherche d’autres étiologies de ces troubles. Il est donc indispensable, avant même de mettre en place une étude clinique visant à évaluer l’efficacité de la pectine chez ces enfants comme cela est proposé par les auteurs, de caractériser très précisément la nature des troubles cardiovasculaires et de rechercher toutes leurs origines possibles en pratiquant notamment des échographies cardiaques.
De plus, les auteurs indiquent dans leur article que plus les enfants présentent une contamination élevée par le césium 137, plus ils font état de douleurs thoraciques, de maux de tête, d’irritabilité, de saignements du nez, de fatigue et de syndrome dépressif. Cependant, les auteurs ne précisent pas les examens cliniques ayant permis d’affirmer la présence de telles pathologies et surtout, n’indiquent pas si ces troubles ont évolué au cours du traitement et ne recherchent pas leurs autres étiologies possibles, telles qu’un déficit nutritionnel, des conditions de vie insalubres, etc.
Enfin, s’agissant de l’efficacité de la pectine sur la diminution de la contamination par le césium 137, les auteurs ne fournissent aucune explication quant à une efficacité apparemment plus élevée chez les enfants modérément contaminés (- 39 %) que chez les enfants fortement contaminés (- 28 %).
Par ailleurs, ce document fait état d’une augmentation de l’activité spécifique en 137Cs chez les enfants entre la 3ème et la 5ème mesure et entre la 6ème et la 7ème mesure et ce, malgré une nourriture radiologiquement « propre ». Cette tendance mise en évidence dans les deux groupes observés (groupe Vitapect® et groupe placebo) ne fait l’objet d’aucun commentaire par les auteurs.
Enfin, les auteurs n’apportent pas les preuves formelles que cette étude est bien réalisée en double aveugle : en effet, après avoir indiqué que les résultats de mesure anthroporadiamétrique sont transmis au médecin chef assistant, il est écrit que le directeur du département médical choisit de répartir les enfants sélectionnés dans le groupe pectine ou dans le groupe placebo en fonction des résultats disponibles, ce qui est contraire à toute démarche se voulant être en double aveugle.
S’agissant des études dites médicales, les effectifs relatifs entre le groupe d’enfants traités par la pectine et le groupe d’enfants recevant le placebo sont manifestement déséquilibrés et ce, en faveur du groupe pectine. Par ailleurs, les effectifs de chaque groupe diffèrent en fonction de l’examen pratiqué sans que les auteurs ne fournissent une quelconque explication. De plus, des incohérences, voire des contradictions, dans les résultats présentés mettent fortement en doute le sérieux de cette étude.
[...]
Au final, compte tenu des nombreuses imprécisions, incohérences et contradictions relevées dans cet article, aucun enseignement objectif ne peut être tiré de cette étude.
Ces articles présentent des résultats qui doivent impérativement être vérifiés dans le cadre de nouvelles études dont la méthodologie ne saurait être critiquable.En effet, ces documents soulèvent de nombreuses questions qui ne permettent pas en l’état de se prononcer clairement sur l’intérêt d’administrer de la pectine dans le but de décorporer le césium présent dans l’organisme. Ainsi, les travaux présentés ne permettent pas de conclure sur l’efficacité relative de la pectine par rapport aux autres constituants des mélanges administrés, sur l’efficacité de celle-ci en dehors de toute prise alimentaire, sur la relation entre les niveaux de contamination par le césium 137 et les troubles cardiovasculaires observés, ainsi que sur les différences d’accumulation constatées entre les différents organes.
Par ailleurs, la méthodologie mise en œuvre souffre de nombreuses imprécisions : ainsi, si les effectifs étudiés paraissent satisfaisants, l’exploitation statistique des résultats ne mentionne ni les incertitudes associées, ni les tests utilisés permettant de se prononcer sur leur significativité par rapport au groupe témoin
En conclusion, la question du rôle de la pectine sur la prise en charge des contaminations par le césium 137 demeure une question ouverte car les documents analysés ne permettent pas de confirmer ou d’infirmer son rôle dans une telle indication. En effet, les données présentées dans la littérature internationale sont insuffisantes ou de qualité scientifique contestable. Ainsi, une expertise ne portant que sur les données disponibles dans la littérature ne permet pas de statuer sur l’efficacité de la pectine dans la prise en charge des contaminations par le césium 137.
Etc, le rapport entier vaut le détour, même pour les débutants, afin de comprendre quels peuvent être les écueils scientifiques d'une étude.
Sachant que les études réalisées avec des protocoles très carrés sur des rats ont plutôt tendance à montrer une inefficacité de la pectine de pomme :
Comparison of Prussian blue and apple-pectin efficacy on 137Cs decorporation in rats.
In these conditions after treatment with Prussian blue a fivefold increase in fecal excretion of Cs was observed and was associated with a reduction in the radionuclide retention in the main organs measured.
In contrast, no significant differences were observed between untreated rats and rats treated with apple-pectin. These observations were discussed in terms of ability of pectins to bind Cs and compared to recently published results obtained after treatment of Cs-contaminated children with this chelate.
Enfin, un point que je ne comprends pas dans l'ensemble : pourquoi le Bleu de Prusse n'a jamais été utilisé par Belrad ? Au moins à titre de comparaison, car le produit était déjà largement fabriqué à l'époque et avait déjà fait ses preuves.
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