De dystopies en utopies, la puissance émotionnelle de la science-fiction
2 participants
Page 1 sur 1
De dystopies en utopies, la puissance émotionnelle de la science-fiction
Lecture:
"Hors des décombres, typologie des lignes de fuite
Alain Bosser
26 mai 2019
De dystopies en utopies, la puissance émotionnelle de la science-fiction ne concerne pas que les galaxies lointaines mais aussi notre présent, comme passé d'un monde à venir. C'est cette pluralité que Yannick Rumpala nous invite à découvrir dans « Hors des décombres du monde - Écologie, science-fiction et éthique du futur ».
Temps de lecture : 10 minutes
À propos de Yannick Rumpala, Hors des décombres du monde. Écologie, science-fiction et éthique du futur, Champ vallon, 2018.
Imaginez un peu ! « Il s’appelait Gaal Dornick et c’était un bon provincial qui n’avait encore jamais vu Trantor » (incipit du roman Fondation d’Isaac Asimov). Ou encore : « J’ai vu des choses que vous, les hommes, ne croiriez pas. Des vaisseaux en flammes sur le baudrier d’Orion. J’ai vu des rayons cosmiques scintiller près de la porte de Tannhaüser. Tous ces instants seront perdus… dans le temps… comme les larmes…dans la pluie. Il est temps de mourir. » (Dernières paroles de Roy Batty, réplicant Nexus 6 dans Blade runner de Ridley Scott, tiré du roman Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? de Philip K. Dick).
Certaines œuvres de science-fiction bouleversent notre imaginaire au point que longtemps après les avoir découvertes, elles continuent de nous hanter. Cette puissance émotionnelle a longtemps été considérée comme l’apanage des chefs d’œuvre de la littérature classique et bien sûr, plus généralement, des beaux-arts, la science-fiction n’étant perçue, au mieux, que comme un aimable divertissement ne prêtant guère à conséquence. Et il est vrai que beaucoup de ses lecteurs n’y ont d’abord vu qu’une promesse d’évasion vers des galaxies lointaines et des civilisations exotiques. La menace d’un hiver nucléaire, puis celle d’un effondrement écosystémique, ont ensuite radicalement changé la donne. La science-fiction est devenue un outil d’exploration du large spectre des sociétés futures envisageables, des plus riantes utopies aux plus sinistres dystopies. Ce sont ces nouveaux mondes que Yannick Rumpala nous invite à découvrir dans Hors des décombres du monde – Écologie, science-fiction et éthique du futur, afin de nous aider à prendre conscience de la pluralité de nos avenirs possibles et à réfléchir aux outils qui nous permettront, ou non, d’en assurer l’habitabilité. La science-fiction, nous dit-il, « offre un réservoir cognitif et un support réflexif » afin de « (re)trouver des prises sur ce qui est en devenir et pourrait composer le futur ».
https://www.terrestres.org/2019/05/26/hors-des-decombres-typologie-des-lignes-de-fuite/?fbclid=IwAR2alPaPHk0DNOfS3evtDF5ZnUZPRBEuYZxhQMefPqE5uf7qxIYztN2XNew
"Hors des décombres, typologie des lignes de fuite
Alain Bosser
26 mai 2019
De dystopies en utopies, la puissance émotionnelle de la science-fiction ne concerne pas que les galaxies lointaines mais aussi notre présent, comme passé d'un monde à venir. C'est cette pluralité que Yannick Rumpala nous invite à découvrir dans « Hors des décombres du monde - Écologie, science-fiction et éthique du futur ».
Temps de lecture : 10 minutes
À propos de Yannick Rumpala, Hors des décombres du monde. Écologie, science-fiction et éthique du futur, Champ vallon, 2018.
Imaginez un peu ! « Il s’appelait Gaal Dornick et c’était un bon provincial qui n’avait encore jamais vu Trantor » (incipit du roman Fondation d’Isaac Asimov). Ou encore : « J’ai vu des choses que vous, les hommes, ne croiriez pas. Des vaisseaux en flammes sur le baudrier d’Orion. J’ai vu des rayons cosmiques scintiller près de la porte de Tannhaüser. Tous ces instants seront perdus… dans le temps… comme les larmes…dans la pluie. Il est temps de mourir. » (Dernières paroles de Roy Batty, réplicant Nexus 6 dans Blade runner de Ridley Scott, tiré du roman Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? de Philip K. Dick).
Certaines œuvres de science-fiction bouleversent notre imaginaire au point que longtemps après les avoir découvertes, elles continuent de nous hanter. Cette puissance émotionnelle a longtemps été considérée comme l’apanage des chefs d’œuvre de la littérature classique et bien sûr, plus généralement, des beaux-arts, la science-fiction n’étant perçue, au mieux, que comme un aimable divertissement ne prêtant guère à conséquence. Et il est vrai que beaucoup de ses lecteurs n’y ont d’abord vu qu’une promesse d’évasion vers des galaxies lointaines et des civilisations exotiques. La menace d’un hiver nucléaire, puis celle d’un effondrement écosystémique, ont ensuite radicalement changé la donne. La science-fiction est devenue un outil d’exploration du large spectre des sociétés futures envisageables, des plus riantes utopies aux plus sinistres dystopies. Ce sont ces nouveaux mondes que Yannick Rumpala nous invite à découvrir dans Hors des décombres du monde – Écologie, science-fiction et éthique du futur, afin de nous aider à prendre conscience de la pluralité de nos avenirs possibles et à réfléchir aux outils qui nous permettront, ou non, d’en assurer l’habitabilité. La science-fiction, nous dit-il, « offre un réservoir cognitif et un support réflexif » afin de « (re)trouver des prises sur ce qui est en devenir et pourrait composer le futur ».
Notre présent, passé d’un monde à venir
Dans leur livre Une autre fin du monde est possible, Pablo Servigne, Raphaël Stevens et Gauthier Chapelle indiquent qu’« écrire des romans d’anticipation sur l’effondrement qui ouvrent des possibles (…) serait passionnant et tout à fait bienvenu par ailleurs, car ils sont rares »..."https://www.terrestres.org/2019/05/26/hors-des-decombres-typologie-des-lignes-de-fuite/?fbclid=IwAR2alPaPHk0DNOfS3evtDF5ZnUZPRBEuYZxhQMefPqE5uf7qxIYztN2XNew
Kerkallog- Membre Premium - Participe à rendre le contenu de nos forums plus pertinent & pragmatique
- Nombre de messages : 3128
Date d'inscription : 19/05/2012
Re: De dystopies en utopies, la puissance émotionnelle de la science-fiction
Salut,
Déjà évoqué ici, ....mais pas encore lu...
Déjà évoqué ici, ....mais pas encore lu...
________________________________________________________
"Le problème avec ce monde est que les personnes intelligentes sont pleines de doutes tandis que les personnes stupides sont pleines de confiance."
"Quand on se fait vieux, on se réveille chaque matin avec l'impression que le chauffage ne marche pas."
C'est ça le problème avec la gnôle, songeai-je en me servant un verre. S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier; s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose.
Re: De dystopies en utopies, la puissance émotionnelle de la science-fiction
Catharing a écrit:Salut,
Déjà évoqué ici, ....mais pas encore lu...
_AAAhrgh! Krotum merdicae!
j'ai lu en surface mais le propos est accrocheur et paraît intéressant
Kerkallog- Membre Premium - Participe à rendre le contenu de nos forums plus pertinent & pragmatique
- Nombre de messages : 3128
Date d'inscription : 19/05/2012
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum