France: centre d'alerte aux tsunamis Méditerranée et Atlantique nord-est
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France: centre d'alerte aux tsunamis Méditerranée et Atlantique nord-est
"La France va se doter d'un centre d'alerte aux tsunamis pour la Méditerranée et l'Atlantique nord-est
Le dispositif, dont la mise en chantier est imminente, devrait être opérationnel fin 2011.
Par Stéphane Foucart Publié le 03 juillet 2009 à 15h09 - Mis à jour le 04 juillet 2009 à 08h54
Fin 2011, la France devrait disposer d'un centre régional d'alerte aux tsunamis qui sera opérationnel sur toutes les côtes exposées. Le dispositif, qui a reçu pour nom de baptême le curieux acronyme de Cratanem (Centre régional d'alerte aux tsunamis dans l'Atlantique du nord-est et la Méditerranée), devrait être officiellement mis en chantier début juillet, dès la signature de la convention liant ses deux bailleurs de fonds - les ministères de l'intérieur et de l'environnement. La responsabilité opérationnelle du centre sera confiée au Commissariat à l'énergie atomique (CEA).
"En cas de séisme au large des côtes nord-africaines, on peut disposer d'une heure, voire de deux heures maximum, pour alerter les populations exposées sur les côtes françaises, explique François Schindelé, spécialiste de l'aléa tsunami au CEA. En revanche, si un séisme survient en mer Ligure (au nord de la Corse), on peut n'avoir qu'un quart d'heure avant que la vague ne touche les mêmes côtes."
Quinze minutes : c'est donc la durée de temps maximale qui devra s'écouler entre la survenue d'un séisme sous-marin en Méditerranée ou dans l'Atlantique du nord-est, et l'évaluation du risque de tsunami par le Cratanem.
Le budget de 14 millions d'euros alloué au projet pour les cinq prochaines années devra permettre la mise à niveau des stations sismographiques du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et du CEA dispersées sur les deux bassins. De même, les stations marégraphiques du service hydrographique et océanographique de la marine (SHOM) devront être adaptées pour pouvoir suivre en temps réel - et non ponctuellement, à intervalles de temps réguliers - les variations du niveau de la mer et les communiquer au Cratanem. Des stations de mesures italiennes, allemandes ou portugaises seront également utilisées.
Derrière un cahier des charges en apparence simple se cachent des questions scientifiques pointues. En fonction des divers paramètres mesurés (magnitude du séisme, zone sismique en cause, variations consécutives - positives ou négatives - du niveau de la mer dans certaines zones, etc.), le système d'alerte devra calculer en temps réel l'intensité du risque et les zones les plus exposées. "Nous n'aurons pas de certitude absolue sur la nature de la vague, mais nous pourrons donner une idée - par exemple sur une échelle de type "vert, orange, rouge" - du risque que présente l'événement", explique M. Schindelé.
En cas de séisme, le Cratanem devra fournir, dans le quart d'heure suivant l'événement, son analyse de la situation aux acteurs de la protection civile, mais aussi aux autorités ad hoc dans les pays riverains. Dans le cadre d'accords conclus sous l'égide de l'Unesco début 2005, la France est en effet investie d'une responsabilité régionale dans la surveillance de la Méditerranée occidentale - l'Italie l'étant sur l'Adriatique, le Portugal sur l'Atlantique du nord-est, la Grèce et la Turquie sur la mer Egée.
Une fois donnée cette alerte dite "montante", un système d'alerte dit "descendant" - des autorités vers les populations - devra être activé. En France, la direction de la sécurité civile est chargée d'imaginer ces procédures qui devront permettre, en fonction de la hauteur attendue de la vague et de la nature des littoraux - les plages et les zones portuaires étant les plus vulnérables -, de prévenir au plus vite les populations.
Cette phase d'"ingénierie sociale" est critique : elle nécessite la sensibilisation du public au risque, la collaboration des collectivités locales, ainsi que la mise en place de matériels (sirènes, etc.) et de procédures destinées à n'être activées que très rarement.
C'est en particulier la défaillance de cette alerte "descendant" qui avait rendu inopérant, en juillet 2006, face à un raz-de-marée menaçant l'île indonésienne de Java, le système d'alerte mis en place dans l'océan Indien après les 300 000 morts du tsunami de décembre 2004. Le bilan avait été de près de 700 victimes.
Stéphane Foucart"
Le dispositif, dont la mise en chantier est imminente, devrait être opérationnel fin 2011.
Par Stéphane Foucart Publié le 03 juillet 2009 à 15h09 - Mis à jour le 04 juillet 2009 à 08h54
Fin 2011, la France devrait disposer d'un centre régional d'alerte aux tsunamis qui sera opérationnel sur toutes les côtes exposées. Le dispositif, qui a reçu pour nom de baptême le curieux acronyme de Cratanem (Centre régional d'alerte aux tsunamis dans l'Atlantique du nord-est et la Méditerranée), devrait être officiellement mis en chantier début juillet, dès la signature de la convention liant ses deux bailleurs de fonds - les ministères de l'intérieur et de l'environnement. La responsabilité opérationnelle du centre sera confiée au Commissariat à l'énergie atomique (CEA).
"En cas de séisme au large des côtes nord-africaines, on peut disposer d'une heure, voire de deux heures maximum, pour alerter les populations exposées sur les côtes françaises, explique François Schindelé, spécialiste de l'aléa tsunami au CEA. En revanche, si un séisme survient en mer Ligure (au nord de la Corse), on peut n'avoir qu'un quart d'heure avant que la vague ne touche les mêmes côtes."
Quinze minutes : c'est donc la durée de temps maximale qui devra s'écouler entre la survenue d'un séisme sous-marin en Méditerranée ou dans l'Atlantique du nord-est, et l'évaluation du risque de tsunami par le Cratanem.
Le budget de 14 millions d'euros alloué au projet pour les cinq prochaines années devra permettre la mise à niveau des stations sismographiques du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et du CEA dispersées sur les deux bassins. De même, les stations marégraphiques du service hydrographique et océanographique de la marine (SHOM) devront être adaptées pour pouvoir suivre en temps réel - et non ponctuellement, à intervalles de temps réguliers - les variations du niveau de la mer et les communiquer au Cratanem. Des stations de mesures italiennes, allemandes ou portugaises seront également utilisées.
Derrière un cahier des charges en apparence simple se cachent des questions scientifiques pointues. En fonction des divers paramètres mesurés (magnitude du séisme, zone sismique en cause, variations consécutives - positives ou négatives - du niveau de la mer dans certaines zones, etc.), le système d'alerte devra calculer en temps réel l'intensité du risque et les zones les plus exposées. "Nous n'aurons pas de certitude absolue sur la nature de la vague, mais nous pourrons donner une idée - par exemple sur une échelle de type "vert, orange, rouge" - du risque que présente l'événement", explique M. Schindelé.
En cas de séisme, le Cratanem devra fournir, dans le quart d'heure suivant l'événement, son analyse de la situation aux acteurs de la protection civile, mais aussi aux autorités ad hoc dans les pays riverains. Dans le cadre d'accords conclus sous l'égide de l'Unesco début 2005, la France est en effet investie d'une responsabilité régionale dans la surveillance de la Méditerranée occidentale - l'Italie l'étant sur l'Adriatique, le Portugal sur l'Atlantique du nord-est, la Grèce et la Turquie sur la mer Egée.
Une fois donnée cette alerte dite "montante", un système d'alerte dit "descendant" - des autorités vers les populations - devra être activé. En France, la direction de la sécurité civile est chargée d'imaginer ces procédures qui devront permettre, en fonction de la hauteur attendue de la vague et de la nature des littoraux - les plages et les zones portuaires étant les plus vulnérables -, de prévenir au plus vite les populations.
Cette phase d'"ingénierie sociale" est critique : elle nécessite la sensibilisation du public au risque, la collaboration des collectivités locales, ainsi que la mise en place de matériels (sirènes, etc.) et de procédures destinées à n'être activées que très rarement.
C'est en particulier la défaillance de cette alerte "descendant" qui avait rendu inopérant, en juillet 2006, face à un raz-de-marée menaçant l'île indonésienne de Java, le système d'alerte mis en place dans l'océan Indien après les 300 000 morts du tsunami de décembre 2004. Le bilan avait été de près de 700 victimes.
Stéphane Foucart"
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Re: France: centre d'alerte aux tsunamis Méditerranée et Atlantique nord-est
-CRATANEM complété par un nouveau projet dénommé Alerte Descendante (ALDES):
"Système d’alerte descendante aux tsunamis en Méditerranée occidentale
01.09.2013
En complément à la mise en place du Centre Régional d’Alerte aux Tsunamis pour l’Atlantique Nord-Est et la Méditerranée occidentale (CRATANEM), chargé de diffuser une alerte à la Sécurité Civile, le BRGM a été sollicité par la Direction de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises (DGSCGC) pour une participation à un nouveau projet dénommé Alerte Descendante (ALDES), relatif à la partie descendante du système d’alerte aux tsunamis.
Ce projet englobe une étude de la menace tsunami le long du littoral méditerranéen, afin d’identifier les zones les plus exposées, l’analyse en détail et l’évaluation du risque sur trois sites pilotes (Antibes-Villeneuve-Loubet, Bandol-Sanary-sur-Mer-Six-Fours-les-Plages, Leucate-Barcarès-Torreilles et Sainte-Marie. Un démonstrateur a été mis en place sur le site de Bandol-Sanary-Six-Fours.
Scénario d’un tsunami généré par un glissement sous-marin type 1979 situé au large de Nice : hauteur de l’inondation à terre (en m) et niveau de sauvegarde des bâtiments atteints par l’inondation. BRGM
Le BRGM a été retenu dans le cadre du projet ALDES pour ses compétences concernant l’analyse de la vulnérabilité des enjeux face aux tsunamis, ses connaissances sur les évaluations de l’aléa tsunamis d’origine gravitaire ou sismique et ses développements de logiciels pour la simulation détaillée de tsunami.
https://www.brgm.fr/projet/systeme-alerte-descendante-tsunamis-mediterranee-occidentale
"Système d’alerte descendante aux tsunamis en Méditerranée occidentale
01.09.2013
En complément à la mise en place du Centre Régional d’Alerte aux Tsunamis pour l’Atlantique Nord-Est et la Méditerranée occidentale (CRATANEM), chargé de diffuser une alerte à la Sécurité Civile, le BRGM a été sollicité par la Direction de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises (DGSCGC) pour une participation à un nouveau projet dénommé Alerte Descendante (ALDES), relatif à la partie descendante du système d’alerte aux tsunamis.
Ce projet englobe une étude de la menace tsunami le long du littoral méditerranéen, afin d’identifier les zones les plus exposées, l’analyse en détail et l’évaluation du risque sur trois sites pilotes (Antibes-Villeneuve-Loubet, Bandol-Sanary-sur-Mer-Six-Fours-les-Plages, Leucate-Barcarès-Torreilles et Sainte-Marie. Un démonstrateur a été mis en place sur le site de Bandol-Sanary-Six-Fours.
Scénario d’un tsunami généré par un glissement sous-marin type 1979 situé au large de Nice : hauteur de l’inondation à terre (en m) et niveau de sauvegarde des bâtiments atteints par l’inondation. BRGM
Contexte
Sous l’impulsion de la Commission Océanographique Intergouvernementale de l’UNESCO, l’Europe et les pays nord-africains mettent en place un Centre d’Alerte aux Tsunamis (CENALT) pour l’Atlantique Nord-Est et la Méditerranée. Ce centre est chargé du déclenchement de l’alerte auprès des différents pays. Concernant la France, la Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises (DGSCGC) du ministère de l’Intérieur est chargée d’organiser l’alerte à terre. C’est dans ce cadre qu’a été mis en place le projet ALDES.Objectifs
Le projet ALDES consiste :- d’une façon générale, à identifier et à qualifier le risque (intensité du phénomène, évaluation des niveaux de dommages potentiels en cas de tsunami sur la côte méditerranéenne française) ;
- à réaliser des évaluations de risque détaillées (modélisation de tsunami, évaluations des préjudices humains et dommages structuraux) au niveau de 3 sites du littoral (Bandol/Var ; Antibes/Alpes maritimes ; Leucate /Hérault) ;
- à mettre en place des procédures d’alerte opérationnelles sur un des 3 sites, qualifié alors de « site démonstrateur ».
Le BRGM a été retenu dans le cadre du projet ALDES pour ses compétences concernant l’analyse de la vulnérabilité des enjeux face aux tsunamis, ses connaissances sur les évaluations de l’aléa tsunamis d’origine gravitaire ou sismique et ses développements de logiciels pour la simulation détaillée de tsunami.
Programme des travaux
La participation du BRGM à ALDES concerne en particulier :- l’évaluation régionale du risque tsunamis et l’identification des zones les plus menacées du littoral méditerranéen français ;
- la simulation de scénarios de tsunamis et de la submersion au niveau des 3 sites pilotes : évaluation de l’intensité du phénomène, évaluation des dommages et préjudices humains ;
- sa participation à la mise en place du « site démonstrateur » (identification des zones exposées ou d’abris potentiels, documents d’informations, etc.).
Résultats
En plus des rapports listés ci-dessous, à l’issue des travaux réalisés par le BRGM, le SIG des cartes de dommages et les films des simulations ont été communiqués au ministère de l’Intérieur et à la Préfecture du Var pour la réalisation de la dernière partie du projet relative à la préparation de la gestion de l’alerte et des secours au niveau du site démonstrateur de Bandol-Sanary-Six Fours."https://www.brgm.fr/projet/systeme-alerte-descendante-tsunamis-mediterranee-occidentale
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Re: France: centre d'alerte aux tsunamis Méditerranée et Atlantique nord-est
"Le Centre national d'alerte aux tsunamis - CENALT
Le projet comporte un volet marégraphique avec l'installation de 5 nouveaux marégraphes permanents en Méditerranée par le SHOM et la mise en place de la capacité de transmission des données en temps réel du réseau d'observation du niveau de la mer (RONIM) en métropole. Les cinq nouveau observatoires marégraphiques sont :
[*]
http://refmar.shom.fr/fr/applications_maregraphiques/alerte_aux_tsunamis/cenalt_centre_national_d_alerte_aux_tsunamis
Le Commissariat à l'Énergie Atomique (CEA), en partenariat avec le Service Océanographique et Hydrographique de la Marine (SHOM) et le Centre National de Recherche Scientifique (CNRS), a été chargé en 2009 par le ministère de l'Ecologie, de l'Energie du Développement Durable et de la Mer (MEEDDM) et le ministère de l'Intérieur de l'Outre-mer et des collectivités territoriales (MIOMCT) de créer et d'exploiter un centre national d'alerte aux tsunamis (CENALT) en France.
Les actions de mise en place du système sont conduites au travers du projet de centre régional d'alerte aux tsunamis en Atlantique nord-est et méditerranée occidentale : projet CRATANEM (sept. 2009 – déc. 2013).
Cinq nouveaux observatoires marégraphiques installés en Méditerranée
Le projet comporte un volet marégraphique avec l'installation de 5 nouveaux marégraphes permanents en Méditerranée par le SHOM et la mise en place de la capacité de transmission des données en temps réel du réseau d'observation du niveau de la mer (RONIM) en métropole. Les cinq nouveau observatoires marégraphiques sont :
- Port-Ferréol (mars 2012) ;
- Théoule-sur-Mer La Figueirette (mai 2011) ;
- Centuri, Corse (octobre 2010) ;
- Solenzara, Corse (octobre 2010) ;
- Ile Rousse, Corse (mai 2011).
Fonctionnement du CENALT
[*]
Références
- Roudil P., F. Schindelé, R. Bossu, N. Alabrune, P. Arnoul, P. Duperray, A. Gailler, J. Guilbert, H. Hébert, A. Loevenbruck (2013). The french tsunami warning center for the Mediterranean and northeast atlantic: CENALT. Journal of tsunami hazards, vol. 32, number 1, pp.1-7.
- Schindelé F., R. Bossu, N. Alabrune, P. Arnoul, P. Duperray, A. Gailler, J. Guilbert, H. Hébert, B. Hernandez, A. Loevenbruck, and P. Roudil (2012). The French Tsunami warning center for the Mediterranean and North-East Atlantic (CENtre d'ALerte aux Tsunamis, CENALT). EGU.
Pour en savoir plus
- info-tsunami.fr
- dossier de communication :
http://refmar.shom.fr/fr/applications_maregraphiques/alerte_aux_tsunamis/cenalt_centre_national_d_alerte_aux_tsunamis
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Re: France: centre d'alerte aux tsunamis Méditerranée et Atlantique nord-est
FORMATION DU TSUNAMI : La France est elle Menacée ? EXPLICATIONS - 2017
"...En Europe
Les derniers tsunamis vraiment importants de la période historique ont concerné la mer Méditerranée et datent de l'Antiquité19 : le premier récit historique d'un tsunami est fait par Hérodote dans son Enquête lors de la prise de la ville de Potidée par le général perse Artabaze en -479 lors des guerres médiques20. Ils peuvent aussi naître dans la mer du nord située au-dessus de ce qui a été la jonction de trois plaques tectoniques continentales dans la première période de l'ère paléozoïque (des mouvements et failles résiduels peuvent encore provoquer des tremblements de terre et les tsunamis de petite taille)21. Quelques petits tsunamis semblent avoir eu lieu durant les vingt derniers siècles dans le pas de Calais, notamment lors du tremblement de terre de 1580.
En France
La France Métropolitaine a connu des tsunamis de faible amplitude en 1564 et 1887 sur la côte d'Azur, en 1755 sur la façade ouest de la Corse et en Atlantique à la suite du séisme de Lisbonne, en 1846 sur la région de Marseille et en 1986 aux Saintes-Maries-de-la-Mer, le raz-de-marée des Saintes-Maries-de-la-Mer. En 1979, l'effondrement d'une partie du remblai de l'aéroport de Nice (construction d'un port de commerce) cause un tsunami local inondant les quartiers de la Garoupe et de La Salis à Antibes, atteignant à La Salis une altitude 3,5 m22. Plus récemment, le 21 mai 2003, le séisme de Boumerdès-Zemmouri (Algérie) a engendré un tsunami affectant les côtes françaises de la Méditerranée, entraînant la perte de plusieurs embarcations. Il a notamment affecté les ports du Lavandou, de Fréjus, de Saint-Raphaël, de la Figueirette, de Cannes, d'Antibes ou encore de Menton23.
L'outre-mer est bien plus exposé à l'aléa tsunami que la France Métropolitaine de par la localisation de ses territoires et départements dans des bassins océaniques plus propices au déclenchement de tsunami par des séismes de forte magnitude, notamment dans les zones de subduction. De nombreux catalogues de ces tsunamis existent dans la littérature scientifique pour la Polynésie française24, la Guadeloupe25, la Martinique26 ou encore la Nouvelle-Calédonie27. À noter l'événement meurtrier du 28 mars 1875, tuant 25 personnes sur l'île de Lifou en Nouvelle-Calédonie..."
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tsunami
"...
Le dernier tsunami à avoir marqué les esprits en France remonte au 16 octobre 1979. Déclenché à la suite d’un glissement de terrain, il avait fait 9 morts sur le site de l’aéroport de Nice. Dans d’autres pays, le mot "tsunami" fait beaucoup plus peur. Comme au Japon, qui a été une nouvelle fois confronté, il y a quelques jours, à un séisme de magnitude 7,4 entraînant un mini tsunami. Le risque d’une catastrophe de ce genre existe-t-il en France ?
Emile Okal, expert français sur les tsunamis et professeur à Northwestern University aux Etats-Unis, nous donne son avis.
Planet : La France est-elle sous la menace d’un tsunami ?
Emile Okal : "Déjà, il faut mettre à part le cas des territoires d’outre-mer. Car il y a tout de même quatre ou cinq départements - dont la Martinique, la Guadeloupe et la Réunion - qui sont soumis à des risques de tsunamis.
Concernant la France métropole, il existe au large de la Côte d’Azur, un certain nombre de systèmes de petites failles. Des séismes de magnitude 6 seraient capables de déclencher des éboulements sous-marins qui, eux, pourraient engendrer des vagues conséquentes.
En 1887, l’Italie a été frappée par un séisme violent de magnitude 6, puis par un tsunami. Il a fait beaucoup de dégâts à Nice, où il y a peut-être eu des victimes. Selon des collègues italiens, il n’est pas impossible de penser que le scénario aurait pu basculer un petit peu plus vers l’Ouest. Au lieu d’attaquer la Ligurie en Italie, le tsunami aurait peut-être pu toucher Nice, Cannes ou Toulon.
Planet : La France peut-elle être touchée par un séisme dramatique comme celui qui avait frappé Lisbonne en 1755 (magnitude estimée entre 8,5 et 9 selon les sismologues)?
Emile Okal :
La France est relativement protégée par une plateforme continentale très développée, à partir de l’Aquitaine, jusqu’à la Vendée et la Bretagne. Cette plateforme a comme effet de protéger, dans une certaine mesure, les côtes françaises.
Néanmoins, comme on ne connaît pas très bien le mécanisme du séisme de Lisbonne (qui avait détruit la ville, tuant plus de 50 000 personnes, ndlr), s’il venait à se reproduire, il pourrait y avoir des changements de géométries assez subtils, qui pourraient diriger des vagues de tsunamis de façons différentes.
Est-ce qu’on a un risque en France d’être attaqué par des vagues de 40 mètres de haut ? La réponse est non. On pourrait retrouver un scénario avec des vagues qui atteignent plusieurs mètres, mais 40 mètres, c’est illusoire pour la France.
Planet : La France est-elle préparée en cas de tsunami ?
Emile Okal :
J’ai travaillé en collaboration avec des collègues du CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives), je dirais qu’il y a eu un effort considérable en France. Il y a un centre très sérieux, appelé le CENALT (Centre d’Alerte aux Tsunamis). Des gens sont là 24h/24 pour contacter les autorités en cas de détection d’un tsunami. A la suite de la catastrophe de Samatra en 2004 (tsunami dans l’océan Indien qui avait fait plus de 220 000 morts, ndlr), il y a eu une volonté gouvernementale de financer des centres et d'embaucher du personnel pour faire des veilles. La France est tout à fait prête, peut-être mieux d’ailleurs que des pays où le risque est plus fort, comme la Grèce et le Portugal..."
https://www.planet.fr/societe-la-france-peut-elle-etre-attaquee-par-un-tsunami.1243508.29336.html
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