Le lieu d’habitation des jeunes influe sur leurs choix d’études
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Le lieu d’habitation des jeunes influe sur leurs choix d’études
Salut,
Sujet de réflexion pour ceux qui veulent changer de vie et qui ont des ados (17-23 ans dans l'étude).
Jeunes citadins ou jeunes ruraux… Comment les origines géographiques pèsent sur les trajectoires étudiantes ?
Qui sont les jeunes ruraux ?
Sujet de réflexion pour ceux qui veulent changer de vie et qui ont des ados (17-23 ans dans l'étude).
Jeunes citadins ou jeunes ruraux… Comment les origines géographiques pèsent sur les trajectoires étudiantes ?
Les jeunes des zones rurales, des petites et moyennes villes sont confrontés à des obstacles dans leur processus d’orientation : une moindre information sur les filières et les métiers, moins de modèles professionnels auxquels se référer.
Ce qui les amène à réduire leurs options d’orientation et les empêche d’envisager des études à l’étranger.
Pour lutter contre ces inégalités, il faudrait notamment favoriser le mentorat des jeunes de la « France périphérique » par des professionnels de différents horizon
L'article
Qui sont les jeunes ruraux ?
La situation des jeunes qui vivent à la campagne est peu connue, et n’échappe aux clichés. Issus majoritairement de milieux populaires, les jeunes ruraux sont très vite confrontés à un choix : partir ou rester.
Dans le sens commun et aussi dans la recherche, les jeunes ruraux sont encore souvent considérés comme des « paysans ».
Mais en réalité, les effectifs agricoles ne représentent que 5,5 % de la population active dans les campagnes, et encore moins chez les jeunes.
Si certains territoires ruraux sont à dominante agricole, d’autres, où se concentrent les difficultés sociales, sont à dominante industrielle.
En effet, l’industrie reste importante dans ces territoires en comparaison de ce que l’on connaît en milieu urbain. Les jeunes ruraux deviennent surtout des ouvriers ou des employés. Ils travaillent beaucoup dans de petites structures, voire seuls, comme c’est le cas dans le secteur de l’aide à la personne, débouché important dans les territoires vieillissants.
Jeunes des villes, jeunes des champs
Un bon moyen de caractériser les jeunes ruraux est de les comparer avec leurs homologues des villes.
Comme ils sont davantage issus des classes populaires, les ruraux ont tendance à avoir des enfants plus jeunes, à moins voyager, à limiter leurs activités culturelles à la pratique sportive ainsi qu’aux médias et musiques les plus diffusés. Enfin, ils s’engagent moins dans les études supérieures et croient moins en l’efficacité des diplômes.
Pour comprendre cela, il faut avoir en tête que les ruraux ont dans leur entourage peu d’enfants des classes sociales supérieures qui, en ville, légitiment les études supérieures. De plus, ils n’ont pas d’université à côté de chez eux. Partir faire des études est donc synonyme de séparation d'avec la famille et de rupture progressive avec leur bande de copains.
« Ceux qui restent »
On constate des inégalités fortes entre « ceux qui restent » au bourg ou au village. Certains trouvent un premier travail grâce aux recommandations d’un ami des parents ou d’un copain du club de football par exemple.
Intégrés, reconnus par leurs pairs (avec du capital d’autochtonie), ils accèdent à la propriété très tôt et sont stabilisés sur les marchés professionnel et matrimonial.
Ils valorisent le fait de vivre à la campagne, alors que les jeunes sans emploi ou précaires critiquent un « coin paumé » et se disent souvent « grillés » parce qu’ils n’ont pas les ressources sociales pour partir et sont « mal vus » pour être embauchés.
Benoît Coquard, sociologue
L'article
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"Le problème avec ce monde est que les personnes intelligentes sont pleines de doutes tandis que les personnes stupides sont pleines de confiance."
"Quand on se fait vieux, on se réveille chaque matin avec l'impression que le chauffage ne marche pas."
C'est ça le problème avec la gnôle, songeai-je en me servant un verre. S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier; s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose.
Re: Le lieu d’habitation des jeunes influe sur leurs choix d’études
Si je dois faire un bref récap' au sujet des études dont j'ai parlé avec du personnel de l'éduc'nat' et de deux filiales du supérieur. Il s'agit bien entendu d'un système de tri impitoyable. C'est volontairement très simplifié, on peut bien entendu imaginer des gradations entre chaque avec des variations très importantes dans les extrêmes(boarding schools d'un côté et la rue de l'autre).
-Originaire d'un milieu aisé(rural ou citadin), de l'argent et bonne connaissance des filières, le jeune part en école(ingé/commerce) ou dans une filière d'élite(médecine, administrations, politique...). Le réseau entretenu par la famille lui permettra d’accéder à des stages de qualité où il sera favorisé. Son éducation lui permet de faire valoir son appartenance au même groupe social que ses enseignants.
-Originaire de classe moyenne(rural ou citadin), argent limité mais une certaine connaissance des filières, soit il s'endette pour faire une école soit il va à l'université. Il profitera peut-être des connaissances de sa famille pour trouver de bons stages et un éventuel petit piston par-ci par là.
Il peut travailler à côté des cours ce qui hypothèque ses chances de succès.
-Originaire de classe populaire, pas d'argent, pas de connaissance du système. Si urbain peut faire un peu d'études locales en restant logé dans la maison familiale, mis de côté si rural. Peu de secours à attendre du manque de réseau de la famille.
Il peut travailler à côté des cours ce qui hypothèque ses chances de succès.
-Originaire d'un milieu aisé(rural ou citadin), de l'argent et bonne connaissance des filières, le jeune part en école(ingé/commerce) ou dans une filière d'élite(médecine, administrations, politique...). Le réseau entretenu par la famille lui permettra d’accéder à des stages de qualité où il sera favorisé. Son éducation lui permet de faire valoir son appartenance au même groupe social que ses enseignants.
-Originaire de classe moyenne(rural ou citadin), argent limité mais une certaine connaissance des filières, soit il s'endette pour faire une école soit il va à l'université. Il profitera peut-être des connaissances de sa famille pour trouver de bons stages et un éventuel petit piston par-ci par là.
Il peut travailler à côté des cours ce qui hypothèque ses chances de succès.
-Originaire de classe populaire, pas d'argent, pas de connaissance du système. Si urbain peut faire un peu d'études locales en restant logé dans la maison familiale, mis de côté si rural. Peu de secours à attendre du manque de réseau de la famille.
Il peut travailler à côté des cours ce qui hypothèque ses chances de succès.
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Le matin du grand soir il y aura de la confiture de bisounours au petit déjeuner.
Nous avons deux souverains, Dame Physique et Sire Temps.
Nul ne réveille celui qui feint le sommeil.
merlin06- Membre Premium
- Nombre de messages : 1299
Localisation : Auvergne
Date d'inscription : 21/05/2012
Re: Le lieu d’habitation des jeunes influe sur leurs choix d’études
- Le déterminisme social.
- Mais non voyons, ca n'existe pas ! Je connais un........
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Lab2- Membre
- Nombre de messages : 222
Date d'inscription : 09/10/2018
Re: Le lieu d’habitation des jeunes influe sur leurs choix d’études
Bien résumé ! tu peux également rajouter un phénomène récent (+ ou - une 20 aine d'années) : la toxicomanie dans les campagnes ... Jusqu'à la fin des années 90 les zones rurales étaient relativement épargnées - on y trouvait certes déjà du cannabis sous différentes formes, mais il n'y a avait pas de dealer sous chaque abribus. Depuis les drogues de synthèse sont apparues dans le sillage des "teufs" (début 2000) et dorénavant l'héroïne est partout et à bas prix (années 2010).
C'est un simple constat et c'est du vécu (et je peux vous affirmer que cela fait de très très gros dégâts et que cela se rajoute aux problèmes d'alcoolisme et/ou de désœuvrement chronique de certaines générations/territoires ...).
C'est un simple constat et c'est du vécu (et je peux vous affirmer que cela fait de très très gros dégâts et que cela se rajoute aux problèmes d'alcoolisme et/ou de désœuvrement chronique de certaines générations/territoires ...).
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"nemo propheta acceptus est in patria sua"
Wasicun- Membre Premium
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Emploi : Nihiliste (für immer)
Loisirs : Boit Sans Soif (und ewig)
Date d'inscription : 23/02/2007
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