Épidémie/pandémie de Coronavirus/Covid 19 (1)

Selon les épidémiologistes, il est désormais possible de savoir si la vague épidémique actuelle est ou non annonciatrice d'une autre, autrement plus importante.
Mais Pékin garde le silence.

Cet infléchissement des courbes épidémiologiques chinoises doit-il être interprété comme l'amorce d'un prochain reflux général?
Faut-il au contraire redouter une deuxième vague, plus ample que la précédente?
Celle observée depuis le mois de décembre n'est-elle qu'une vague annonciatrice de la principale, comme on l'observe pour les tsunamis?
Ce sont là des questions essentielles auxquelles il devrait bientôt être possible de répondre.

Doutes sur le taux d'attaque
Officiellement, on recense aujourd'hui en Chine continentale un peu plus de 80.000 cas confirmés de Covid-19.
Le pays compte 1,4 milliard d'habitant·es.
Les premiers taux d'attaque calculés par les modèles mathématiques laissaient prévoir qu'entre 50% et 60% de la population serait à terme infectée par le nouveau coronavirus, appelé SARS-CoV-2, car la population semble être immunologiquement naïve.

Prenons l'exemple du désormais tristement célèbre bateau de croisière Diamond Princess.
Le taux d'attaque observé est resté d'environ 20% (705 personnes infectées par le coronavirus sur 4.061 passagèr·es et membres d'équipage).
Abandonnons donc les hypothèses théoriques de 50%-60% et postulons que nous serions ici dans une fourchette basse.
Mais 20% de la population chinoise représente tout de même 280 millions de personnes!

Comment imaginer un instant que 280 millions de citoyen·nes chinois·es auraient déjà contracté le nouveau coronavirus et que seuls 80.000 cas auraient été rapportés par les autorités de Pékin?
Nous ne pouvons pas raisonnablement le penser, quand bien même y aurait-il un certain degré de sous-notification dans les données officielles transmises.

Nous avons aussi appris du Diamond Princess que presque la moitié des cas (322 sur les 705) étaient restés totalement asymptomatiques.
En Chine, durant l'épidémie des mois de janvier et février 2020, une bonne partie de ces infections asymptomatiques sont peut-être passées inaperçues et n'auraient pas été rapportées par le système de surveillance.
Peut-être, mais en réalité, nous n'en savons rien.

La question est de taille, car à supposer qu'il y ait eu en deux mois 80.000, 160.000 ou 800.000 cas d'infections, nous sommes encore très loin des taux d'attaque expérimentalement observés à bord du Diamond Princess qui, extrapolés à la Chine, laissent envisager 280 millions de Chinois·es atteint·es –sans même évoquer des prévisions de modèles mathématiques beaucoup plus catastrophistes..

.....
La Chine vient-elle de vivre une vague annonciatrice, pour reprendre une terminologie empruntée à ceux qui étudient les tsunamis, et la grande vague est-elle encore à venir?
Les enquêtes sérologiques peuvent aider à répondre précisément à ces questions.
Pour effectuer une enquête sérologique, l'épidémie impliquerait de tester des sérums d'échantillons de sang provenant de l'échantillon le plus représentatif de la population à l'épicentre de l'épidémie, Wuhan.
Une analyse sérologique avec des anticorps neutralisants sur 1 000 personnes pourrait permettre d'estimer le taux d'infections au SRAS-CoV-2 avec une bonne précision.
Ce taux pourrait être extrapolé à l'ensemble de la population de la ville et indiquer ainsi plus précisément si le taux d'attaque provisoire durant cette période était de quelques cas pour mille ou peut-être touché 1 à 2% de la population, 20% ou plus....

phyvette a écrit:Une employée de la RATP travaillant sur la ligne 6 du métro parisien est hospitalisée pour cause de Covid-19.
D'ici a ce que le Métro ferme prochainement, y a pas des kilomètres.

Une agent de la RATP, qui travaille sur la ligne 6 du métro parisien a été testée positive au coronavirus Covid-19. D’après les informations de RTL, l’employée a été contaminée à l’occasion d’un séjour privé, lors de ses congés. Cette contamination a eu lieu une semaine avant son retour sur son lieu de travail. "Il s'agit d'une agent de station qui informe les voyageurs, vend des billets et peut amener à être mobile dans la station", précise la RATP au Figaro.
Pour l’heure, la RATP n’est pas en mesure d’indiquer au contact de combien d’agents son employée a été. L’entreprise a en revanche confirmé au quotidien qu’une "information est en cours dans l'environnement de travail de la salariée et auprès des partenaires sociaux". L’agent de la 6 a occupé son poste du mercredi 26 au vendredi 28 février dernier. La RATP n’a pas encore communiqué sur d’éventuels contacts avec les usagers de la ligne 6.

Kyraly a écrit:

Sibeth Ndiaye a concédé ce mercredi qu'il était "peu probable" que la France échappe au "stade 3" de l'épidémie, qui correspond à une large circulation du virus sur le territoire. Alors que le pays compte désormais 257 cas de coronavirus, les mesures de restriction décidées le weekend dernier restent cependant inchangées pour l'instant.

Hum... on attend quoi? que tout parte en vrille?

We're concerned that in some countries the level of political commitment & the actions that demonstrate that commitment don't match the level of the threat we all face. This is
NOT a drill
NOT the time to give up
NOT a time for excuses
This is a time for pulling out all the stops

"Nous sommes préoccupés par le fait que dans certains pays, le niveau d'engagement politique et les actions qui démontrent que cet engagement ne correspond pas au niveau de la menace à laquelle nous sommes tous confrontés. C'est
PAS un exercice
PAS le temps d'abandonner
PAS un temps pour des excuses
C'est le moment de sortir tous les arrêts"

Un fonctionnaire de police de la Direction départementale de la sécurité publique du Bas-Rhin a été testé positif au coronavirus ce jeudi. Basé au commissariat central de Strasbourg, il est en congé maladie ordinaire pour encore au moins sept jours.
Son état n’inspirerait pas d’inquiétude.Deux fonctionnaires de police strasbourgeois qui ont été en contact avec l’agent contaminé sont également en arrêt maladie. L’un d’eux présente des symptômes d’état grippal.
Trois autres policiers susceptibles d’avoir été en contact avec le fonctionnaire positif au Covid-19 en raison de la proximité de leurs bureaux ont été placés en isolement à domicile pour quatorze jours.

Kyraly a écrit:Si cela se répendais sur les édiles du palais bourbon, quid du fonctionnement étatique??

Côté Bercy, la secrétaire générale des ministères de l’Economie et des Finances, Marie-Anne Barbat-Layani reconnaît que des lots de masques, comprenant à la fois des masques chirurgicaux et des FFP2 ont récemment été livrés au ministère. «Au sein des ministères de l’Economie et des Finances, on a toujours des stocks de masques car des personnels en ont besoin. Il s’agit des douaniers, des personnels de sécurité du ministère, des médecins de prévention. Dans ce cadre, nous avons reçu deux commandes récentes. Fin novembre, 8 000 masques chirurgicaux ont été commandés et livrés le 27 décembre. De la même manière, 200 masques FFP2 ont été commandés le 19 février et livrés le 24. Ils viennent s’ajouter à un stock déjà existant à la centrale de Bercy, le portant à 590 masques FFP2. Enfin, pour les douaniers, aux besoins particuliers, nous disposons de 11 500 masques FFP2.» 

 «Nous sommes à disposition des autorités. Nous avons bien compris que la priorité est de fournir des masques aux personnels de santé», ajoute la secrétaire générale.

Le 23 février, le ministre de la Santé, Olivier Véran, avait annoncé la commande de dizaines de millions de masques FFP2. Mais ces derniers ne seront disponibles que dans quatre semaines environ.

À l’Assemblée nationale, lors d’une question au gouvernement posée le 3 mars dernier par le député LR et cardiologue Jean-Pierre Door, le ministre de la Santé a affirmé qu’à la suite d’une « grande concertation » post H1N1, la France aurait cessé de renouveler ses stocks de masques FFP2 depuis 2011. 

En 2011, c’est Xavier Bertrand le ministre de la Santé. Il succède alors à Roselyne Bachelot qui avait dû gérer l’épidémie de grippe H1N1 en 2009-2010 pour laquelle la réponse de l’État s’était révélée surdimensionnée notamment en ce qui concerne l’acquisition de vaccins.
Selon Olivier Véran, c’est dans ce contexte qu’aurait été prise la décision de ne pas renouveler les stocks de masques FFP2 arrivant à expiration. Les autorités auraient justifié cette décision par « la plus grande disponibilité de certains produits et de leur commercialisation en officine de ville ».

Cette affirmation interroge d’autant plus que ni les média, ni les syndicats de médecins n’étaient visiblement au courant et que cette décision a été prise en dépit des recommandations du HCSP qui datent de 2011 ainsi que de celles de la Société Française d’Hygiène Hospitalière publiées en 2009 justement après l’épidémie de H1N1.

« Ce qui n’a peut-être pas été anticipé en 2011, et c’est sans aucune polémique, c’est que parfois des crises sanitaires peuvent entraîner des crises industrielles » plaide Olivier Veran dans sa réponse à Jean-Pierre Door.

Ce n’est probablement pas la seule chose qui n’a pas été assez anticipée, puisque ce n’est que fin février qu’une commande de 35 millions de masques FFP2 par mois aurait été passée par M. Véran, fraichement nommé en remplacement de Mme Buzyn.
Or les industriels annoncent entre 4 et 6 semaines de délais.
« La réaction a été tardive. Depuis janvier, nos carnets de commandes se remplissent pour des semaines, voire des mois. » explique Laurent Suissa, le directeur général d’un des principaux acteurs du secteur à Libération. « Ça fait six semaines qu’on leur dit qu’il va y avoir un problème ».

Entre le 30 janvier et fin février, pendant 4 longues semaines, et en dépit de l’absence de stocks d’État, de la ruée sur les stocks officinaux, aucune commande de masques FFP2 n’aurait donc été passée par les services de Mme Buzyn afin de fournir la protection alors recommandée pour tous les professionnels de santé libéraux susceptibles d’être exposés au virus en cas d’épidémie. Pourquoi un tel manque d’anticipation ?

Pour le directeur général de la Santé, J. Salomon, « Il y a une équivalence stricte des masques chirurgicaux avec les masques FFP2 pour les virus transmis par voie gouttelettes ».
Pour justifier son propos, il se base sur une étude publiée dans le JAMA en 2019 qui montre qu’il n’y a pas de différences significatives en termes d’incidence de la grippe entre des professionnels de santé qui auraient porté des masques FFP2 vs FFP1.

Se baser sur une étude portant sur la grippe pour étayer des recommandations sur le coronavirus peut paraitre d’autant plus léger que cette étude est largement critiquée et que les recommandations en vigueur en France du HSCP et de la SFHH, ainsi que celles en vigueur aux États-Unis et en Chine sont unanimes pour promouvoir l’usage du FFP2 pour les professionnels de santé.

Catharing a écrit:Salut,

"Nous sommes préoccupés par le fait que dans certains pays, le niveau d'engagement politique et les actions qui démontrent que cet engagement ne correspond pas au niveau de la menace à laquelle nous sommes tous confrontés. C'est
PAS un exercice
PAS le temps d'abandonner
PAS un temps pour des excuses
C'est le moment de sortir tous les arrêts"

Pourquoi l’OMS ne parle-t-elle toujours pas de pandémie ?

Catharing a écrit:Salut,
Le point positif dans tout ce merdier?
Tous ceux qui sont confrontés à « l’autisme » de leur entourage quant à une éventuelle préparation et à un minimum d’anticipation’de prévoyance peuvent se servir de ce cas d’école.
Ce n’est pas un événement hypothétique c’est du concret.
Plutôt que de se moquer ou de critiquer les « preppers/survivalistes « ,certains feraient mieux d’en prendre de la graine, mais bon...

Catharing a écrit:Salut,
Le point positif dans tout ce merdier?
Tous ceux qui sont confrontés à « l’autisme » de leur entourage quant à une éventuelle préparation et à un minimum d’anticipation’de prévoyance peuvent se servir de ce cas d’école.
Ce n’est pas un événement hypothétique c’est du concret.
Plutôt que de se moquer ou de critiquer les « preppers/survivalistes « ,certains feraient mieux d’en prendre de la graine, mais bon...

La situation est de plus en plus délicate dans le Haut-Rhin. Lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 6 mars, le préfet Laurent Touvet a annoncé que le nombre de cas de coronavirus détectés avait été multiplié par 8 en l’espace de 48 heures. L’ARS en a dénombré 81 cas avérés. Hier, l’Assemblée nationale a confirmé que le député LR du département, Jean-Luc Reitzer, avait été contaminé et qu’il était hospitalisé en “réanimation”.
“Il y a deux jours, nous étions à 10 cas avérés dans le Haut-Rhin, en 48 heures, ce nombre a été multiplié par huit”, a expliqué Laurent Touvet, ajoutant que le département était considéré comme un “cluster” tout en appelant à “ne pas céder à la psychose”.
En conséquence, la préfecture a décidé de mettre en place plusieurs mesures, plus drastiques, interdisant notamment les rassemblements de plus de 50 personnes dans un milieu confiné. “Il y a des exceptions qui concernent les commerces, les entreprises, les bars et les restaurants, les transports publics, et les cérémonies familiales que sont les mariages ou les obsèques”, a-t-il détaillé.
En revanche, l’interdiction concerne les réunions publiques et les rassemblements cultuels. “Nous savons que la diffusion de la maladie est partie d’un rassemblement cultuel”, a ajouté le préfet faisait référence à un rassemblement évangéliste qui s’est tenu à Mulhouse fin février et qui a été identifié comme l’origine de nombreuses contaminations.

Les rassemblements de tout le département sont également interdits sauf à se tenir à huis clos. Les piscines sont également fermées au public.

Outre l’interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes, le préfet a annoncé d’autres mesures visant à protéger les plus vulnérables et les enfants. Les mineurs auront ainsi “interdiction de rendre visite dans un établissement de santé public ou privé, ainsi que dans tous les établissements qui hébergent des personnes âgées ou des personnes handicapées”. 
Pour justifier cette dernière mesure, Laurent Touvet a expliqué que “les mineurs sont moins disciplinés” et que”souvent ils sont porteurs de la maladie sans en avoir les symptômes” et qu’ils transmettent donc inconsciemment la maladie.
Enfin près d’une centaine d’établissements scolaires vont fermer dès samedi dans le département. Sont concernés les lieux où un professeur ou un élève a été contaminé ou présente une forte présomption de contamination, ainsi que les établissements accueillant des enfants ayant participé au rassemblement de fin février à Mulhouse. Cela concerne près de 40.000 élèves.