[Jardinage] Culture en bacs et Hügelkultur
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Thibo
LEROUX
Rammstein
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Olduvaï :: Faire face aux situations de crise (réservé aux membres s'étant présentés) :: Cueillette & agriculture :: Agriculture :: Cultures
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[Jardinage] Culture en bacs et Hügelkultur
Prologue
Centre d'Information sur le Vivant
Schwaben-City
Greta-Thunberg-Strasse 28
12 septembre 2032
- Euh... Bbb..bonjour... Je m'appppelle Rammstein...
- BON-JOUR RAMM-STEIN !
- J'ai décidé de rejoindre votre groupe, car j'ai besoin de conseils.
- Tu es le bienvenu parmi nous, Rammstein. Assieds-toi et allons droit au but : fais-tu secrêtement pousser des fleurs dans ta cellule de vie ?
- Euh... Non... enfin oui, mais plutôt des herbes arômatiques, et pas que... Mais ce n'est pas tout...
- Oooh !?! Te sens-tu assez fort pour nous en parler, Rammstein ?
- Je ne sais pas... Je vais essayer...
- Nous sommes tous de beaux flocons de neige uniques et spéciaux ! Nous ne sommes pas là pour te juger mais t'aider. Si tu te sens offensé et si tu en éprouves le besoin, tu peux t'isoler quelques minutes dans la salle de passivation émotionnelle.
- Cela devrait aller... J'ai bu un smoothie concombre-aubergine avant de venir, afin de me donner du courage !
- C'est bien Rammstein ! Ouvre tes chakras, libère ta parole et raconte-nous ton expérience !
- C'est une pensée malsaine qui me trottait dans la tête depuis longtemps... Faire pousser des plantes, les manger...
- Cette fonction incombe exclusivement aux Régies Alimentaires depuis la Grande Révolution Végane et l'adoption de la Déclaration Universelle des Droits du Vivant ! Et donc tes pensées impures se sont concrétisées en actes ?
- Oui... J'ai d'abord commencé avec quelques plantes en pot... Et c'est à ce moment que j'ai entendu l'appel du Montana sur le Darknet.
- Mort à la Résistance ! Il est plus que temps de faire taire les factieux qui, du fond de leur garage, propagent haine et intolérance et piétinent le très-bien-vivre-ensemble !
- ... et donc j'ai entrepris la réalisation d'un petit jardin potager dans un espace naturel protégé. J'ai aussi fait illégalement du feu, tué des végétaux sans défense, consommé de la chair animale achetée au marché sombre, bu de l'alco...
- Tu en as assez dit, Rammstein. Nul ne peut ignorer la Loi. Notre Gouvernance Citoyenne Globale ne peut tolérer de tels actes contraires à la Déclaration Universelle des Droits du Vivant. Ton comportement irresponsable met en péril la survie de notre écosystème face à l'Apocalypse Climatique qui vient. Nous allons travailler ensemble à te remettre sur le chemin de la Vertu Verte. Mais tout d'abord encourageons Rammstein dans cette terrible épreuve !
- ... en fait j'espérais surtout des conseils sur l'élimination des lima...
- Par Lucifer, oublie ces inepties !!! Jean-Charline va t'appliquer l'accolade de bienvenue sur le Chemin de la Rédemption, et ensuite X AE A-XII - la personne transgenre racisée et non-binaire aux cheveux bleus sur ta gauche - t'interprêtera le slam de Réconciliation avec le Vivant !
- [et m€rde...]
Introduction
Histoire de rompre avec l'actualité anxiogène du moment, je vous propose un petit témoignage sans prétention, si ce n'est de vous motiver à vous lancer dans le jardinage. Comme beaucoup j'ai souvent reporté l'aménagement d'un petit jardin potager. A quoi bon en effet se casser la tête puisque tout peut s'acheter ? L'actualité, mais surtout Elvis Presley, m'ont heureusement convaincu de passer à l'action !
Voilà un moment que j'envisage de transformer mon petit jardin de 400m² en potager. Les lieux sont plutôt destinés à un usage récréatif, mais rien n'empêche d'y faire pousser des fruits et légumes. C'est ce que je vais vous décrire sur ce fil de discussion. Vu la surface réduite de la parcelle, viser l'autonomie alimentaire me paraît difficile, d'autant que j'ai une famille nombreuse à nourir. La production de ce jardin sera donc simplement un complément, pour commencer.
La réalisation d'un potager est relativement simple, dès lors qu'on sait ce qu'on veut y faire pousser et comment. Comme mon jardin comporte également des arbres fruitiers, un coin grillade, un stand de tir et un espace fleuri pour Madame Rammstein, j'ai mis de coté l'idée de me lancer dans un gros projet genre permaculture, pour privilégier dans un premier temps une culture en bacs, sur une petite portion du terrain.
L'objectif premier est de créer 4 bacs de 4m² afin de cultiver les quelques légumes essentiels à mes yeux : pommes de terre, topinambours, oignons, ail. Par la suite, l'éventail des fruits et légumes cultivés pourra s'élargir, selon la place disponible et les résultats obtenus.
Petite précision : j'ai effectué tous ces travaux pendant ma période de convalescence. J'avais dans l'idée de construire des bacs un peu mieux élaborés, mais l'actualité COVID du moment, la fatigue chronique et le manque de matière première m'ont contraint à accélérer les choses et à simplifier au maximum mes bacs. J'ai utilisé le bois le moins cher du bricomachin local : du résineux non traité, facile à travailler et disponible dans des dimensions standards, que j'avais mis à sêcher depuis 2 ans. Pour le matériel, une hachette, une scie, une pioche, une pelle, une perceuse/visseuse, un bon stock de vis à bois et quelques litres d'huile de coude suffisent.
Fabrication des bacs
Les bacs sont de grosses caisses sans fond de quelques décimètres de haut, en bois, accueillant la terre. Vous pouvez évidemment les acheter prêts à l'emploi en jardinerie au prix fort, toutefois leur fabrication n'a rien de sorcier et devrait être privilégiée. La seule contrainte est qu'il faut les protéger de l'humidité si l'on souhaite les utiliser plusieurs années de suite. Les professionnels du jardinage utilisent à cet effet des films en plastique afin d'isoler le bois de la terre. Comme le plastique n'est pas trop mon truc, j'ai privilégié une vieille technique viking, que l'on retrouve également au Japon : le feu !
Histoire de ne pas faire comme tout le monde, j'ai d'abord assemblé complètement les bacs avant de les mettre en terre ! Pour chaque bac j'ai utilisé une poutre de 5x5x250 et 12 planches de 2x15x200. Dans la poutre j'ai taillé 4 pieux, et sur chaque pieu j'ai vissé mes planches. J'obtiens ainsi 4 panneaux.
Les 4 panneaux sont ensuite assemblés, pieux dirigés vers le haut. Le bac est maintenant prêt.
A ce stade, le Flammenwerfer entre en action ! Il s'agit d'un simple désherbeur thermique à gaz. L'investissement est minime (environ 20 euros hors gaz). Et si vous vous préparez sérieusement vous devriez avoir de toute façon quelques bouteilles de gaz en réserve. J'ai d'abord traité la partie inférieure des bacs. La technique est simple : il suffit de carboniser le bois sur toute sa surface. Plus c'est noir, mieux c'est ! Idéalement le jet de gaz est dirigé du bas vers le haut. Enfin, mieux vaut effectuer 2 passages pour un effet optimal.
Une fois la partie inférieure traitée, le bac est retourné et mis en place à coups de masse.
Ne reste plus alors qu'à finir de traiter à la flamme la partie supérieure du bac.
Ce traitement à la flamme n'est pas indispensable, mais présente à mes yeux plusieurs avantages. Tout d'abord le bois est préservé durablement de l'humidité et d'éventuels parasites. Enfin cette technique permet de modifier rapidement et radicalement la teinte du bois, ce qui rend les bacs ainsi plus discrets et permet de mieux les intégrer visuellement dans l'environnement.
Remplissage des bacs
Le remplissage des bacs est bien souvent le gros défi auquel le jardinier du dimanche est confronté. Un rapide calcul permet d'évaluer le besoin en terre à 4 x 0,5 = 2m³ de terre par bac. Remplir mes 4 bacs nécessite donc 8m³ de terre, ce qui est conséquent, et peut s'avérer onéreux si l'on décide de n'utiliser que du terreau provenant de la jardinerie.
Comme je souhaite limiter mes dépenses au maximum, j'ai cherché un moyen de tricher et suis tombé sur une technique inspirée de la permaculture : la Hügelkultur, ou encore culture sur butte. Cette idée en provenance d'Allemagne consiste à reconstituer la biomasse forestière, qui offre la terre la plus riche. D'ailleurs, les paysans qui crament des hectares de forêt amazonienne pour y faire pousser le soja des bobos végans ne s'y trompent pas ! On peut faire cela directement sur le sol (je crois d'ailleurs que l'ami Volwest a adopté ce système), mais aussi en bac.
Comment reconstituer un sol forestier ? C'est simple : il faut des végétaux en quantité. Bien évidemment du bois, des branches, du feuillage, de l'herbe, des feuilles... Si vous avez quelques arbres et un peu de gazon dans votre jardin, ce n'est pas ce qui manque. Sinon, pensez à la récupération, que ce soit à la déchèterie ou en forêt ! L'agencement de tous ces matériaux se fait suivant la fameuse technique du grat' dauph' : par strates, comme nous allons le voir plus loin.
Quel est l'intérêt d'un tel travail ? La Hügelkultur reproduit un sol forestier, et est donc très riche en nutriments de toutes sortes, utiles à la croissance de vos fruits et légumes. Les végétaux présents dans le sol se décomposent, agissent comme des éponges et retiennent l'eau : cela peut être un bon moyen de limiter l'impact d'une canicule sur vos cultures. La Hügelkultur contient en outre tous les intrants nécessaires à la croissance de vos végétaux, il n'y a donc nul besoin d'engrais.
La culture en bac présente quant à elle ses avantages. D'une part, il faut moins se baisser pour travailler la terre ! Enfin, les parois du bac constituent un obstacle mécanique difficilement franchissable pour de nombreux animaux ravageurs.
Avant de remplir le bac, on commence par creuser le sol sur 10-15cm de profondeur. La terre ainsi prélevée sera utile à la fin du remplissage. Afin d'éviter de saloper le gazon, j'ai utilisé une bâche pour stocker la terre le temps du remplissage.
Au fond du trou, on place donc les grosses branches et les billes de bois. C'est d'autant mieux si ce bois a déjà passé quelques saisons sous les intempéries, car sa décomposition est dès-lors engagée. Le bois que vous voyez sur les photos ci-dessous provient de la taille de divers cerisiers, pommiers et pruniers, et a passé plus d'un an dehors en prévision de cette utilisation.
J'avais également laissé des bûches dans un baril ouvert et rempli d'eau de pluie, dans lequel un écureuil a eu la mauvaise idée d'y cacher ses noix et noisettes ! Tout est utilisé pour remplir les bacs.
Sur cette première couche de matière végétale sont déposées des branches de plus petit diamètre. Il s'agit essentiellement de noisetier fraîchement coupé pour l'occasion, sachant que cette espèce est invasive sur ma parcelle.
Viennent ensuite les déchets verts issus de la coupe et la taille des diverses plantes poussant sur la parcelle, des ronces en l'occurence.
Enfin, j'ai mélangé la terre issue du fond du bac à 200L de terreau. Le mélange est étalé sur la surface du bac et accueillera les cultures.
Quelques coups de pelle pour aplanir, et voilà : les bacs sont pleins ! Avec le temps la terre se tassera, et il faudra certainement en rajouter. A ce stade, vous pouvez laisser reposer vos bacs pendant une bonne saison, ou tenter directement vos premières plantations. En attendant de commencer la mise en culture, j'ai déversé dans les bacs le produit de la tonte du gazon.
Plantations
Rien de bien sorcier à ce niveau : j'ai mis en terre des pommes de terre mises à germer 2 semaines auparavant. Il convient toutefois d'identifier les variétés capables de pousser dans votre jardin. Ce travail préalable, je l'avais déjà réalisé l'année dernière, avec à la clé une belle surprise ! En gros j'avais mis en culture 2 morceaux de terrains de 4m² chacun. J'avais sélectionné pour l'occasion 3 variétés de pommes de terre : bio, locale, et industrielle. Les 3 ont poussé et fait des fleurs. Une fois les plantes fanées, j'ai fait ma récolte. A ma grande surprise, seule la variété industrielle a fait des tubercules. Les 2 autres sont restées stériles, ce qui me porte à croire qu'une variété peut être bio, éco-machin et sauver la planête, tout en étant sélectionnée ou génétiquement manipulée afin qu'elle demeure stérile. Bref...
Donc rebelote cette année avec la variété industrielle, mise en culture dans 2 bacs, soit 8m². Malgré la sêcheresse du printemps, les pommes de terre sont arrivées à maturité sans difficulté.
Résultat : 30kg de pommes de terre. Ce n'est pas Byzance, mais la récolte est correcte pour un début.
Les 2 autres bacs restants ont accueilli des topinambours. J'ai malheureusement fait mes plantations en avril, au tout début d'une sêcheresse de 6 semaines. Au final, 95% des tubercules n'ont rien donné. Les 5% restants ont poussé normalement, et la récolte est prévue début 2021.
Pour aller plus loin...
Vus les ravages provoqués cette année par les gastéropodes, une petite protection supplémentaire sera ajoutée, à savoir une bande de cuivre ceinturant entièrement le bac.
Je compte refaire de la pomme de terre et du topinambour l'année prochaine, mais à terme je me bornerai certainement à des plantes ne nécessitant que peu d'entretien et poussant toutes seules.
Tout ce qui a été présenté ci-dessus peut évidemment être reproduit à plus petite échelle sur une terrasse, un balcon, un toit, voire même dans un appartement. Mon épouse a ainsi repris cette technique pour faire pousser ses courgettes sur le balcon.
Conclusion
Ayant planté mes patates et topinambours au début d'une sécheresse printanière de 6 semaines, la récolte a été plutôt décevante. Je tablais sur 40-50 kilos de pommes de terre et n'en ai récolté que 30kg. Si je compare à ce qu'engrangeaient habituellement mes grands-parents (400kg de patates pour 2 personnes), au final c'est peu... Pour autant cette petite récolte est la bienvenue en complément. Surtout je compte réitérer l'expérience l'année prochaine dans de meilleures conditions et avec plus de succès. La culture des topinambours est quant à elle un échec, toutefois je devrais pouvoir récolter suffisamment de tubercules pour relancer une culture l'année prochaine.
Pour conclure : n'attendez pas pour vous lancer, faites selon vos moyens, pensez à la récupération, fixez-vous des objectifs atteignables facilement et rapidement, et ainsi vous augmenterez petit à petit votre résilience alimentaire !
Rammstein
Centre d'Information sur le Vivant
Schwaben-City
Greta-Thunberg-Strasse 28
12 septembre 2032
- Euh... Bbb..bonjour... Je m'appppelle Rammstein...
- BON-JOUR RAMM-STEIN !
- J'ai décidé de rejoindre votre groupe, car j'ai besoin de conseils.
- Tu es le bienvenu parmi nous, Rammstein. Assieds-toi et allons droit au but : fais-tu secrêtement pousser des fleurs dans ta cellule de vie ?
- Euh... Non... enfin oui, mais plutôt des herbes arômatiques, et pas que... Mais ce n'est pas tout...
- Oooh !?! Te sens-tu assez fort pour nous en parler, Rammstein ?
- Je ne sais pas... Je vais essayer...
- Nous sommes tous de beaux flocons de neige uniques et spéciaux ! Nous ne sommes pas là pour te juger mais t'aider. Si tu te sens offensé et si tu en éprouves le besoin, tu peux t'isoler quelques minutes dans la salle de passivation émotionnelle.
- Cela devrait aller... J'ai bu un smoothie concombre-aubergine avant de venir, afin de me donner du courage !
- C'est bien Rammstein ! Ouvre tes chakras, libère ta parole et raconte-nous ton expérience !
- C'est une pensée malsaine qui me trottait dans la tête depuis longtemps... Faire pousser des plantes, les manger...
- Cette fonction incombe exclusivement aux Régies Alimentaires depuis la Grande Révolution Végane et l'adoption de la Déclaration Universelle des Droits du Vivant ! Et donc tes pensées impures se sont concrétisées en actes ?
- Oui... J'ai d'abord commencé avec quelques plantes en pot... Et c'est à ce moment que j'ai entendu l'appel du Montana sur le Darknet.
- Mort à la Résistance ! Il est plus que temps de faire taire les factieux qui, du fond de leur garage, propagent haine et intolérance et piétinent le très-bien-vivre-ensemble !
- ... et donc j'ai entrepris la réalisation d'un petit jardin potager dans un espace naturel protégé. J'ai aussi fait illégalement du feu, tué des végétaux sans défense, consommé de la chair animale achetée au marché sombre, bu de l'alco...
- Tu en as assez dit, Rammstein. Nul ne peut ignorer la Loi. Notre Gouvernance Citoyenne Globale ne peut tolérer de tels actes contraires à la Déclaration Universelle des Droits du Vivant. Ton comportement irresponsable met en péril la survie de notre écosystème face à l'Apocalypse Climatique qui vient. Nous allons travailler ensemble à te remettre sur le chemin de la Vertu Verte. Mais tout d'abord encourageons Rammstein dans cette terrible épreuve !
- ... en fait j'espérais surtout des conseils sur l'élimination des lima...
- Par Lucifer, oublie ces inepties !!! Jean-Charline va t'appliquer l'accolade de bienvenue sur le Chemin de la Rédemption, et ensuite X AE A-XII - la personne transgenre racisée et non-binaire aux cheveux bleus sur ta gauche - t'interprêtera le slam de Réconciliation avec le Vivant !
- [et m€rde...]
Introduction
Histoire de rompre avec l'actualité anxiogène du moment, je vous propose un petit témoignage sans prétention, si ce n'est de vous motiver à vous lancer dans le jardinage. Comme beaucoup j'ai souvent reporté l'aménagement d'un petit jardin potager. A quoi bon en effet se casser la tête puisque tout peut s'acheter ? L'actualité, mais surtout Elvis Presley, m'ont heureusement convaincu de passer à l'action !
Voilà un moment que j'envisage de transformer mon petit jardin de 400m² en potager. Les lieux sont plutôt destinés à un usage récréatif, mais rien n'empêche d'y faire pousser des fruits et légumes. C'est ce que je vais vous décrire sur ce fil de discussion. Vu la surface réduite de la parcelle, viser l'autonomie alimentaire me paraît difficile, d'autant que j'ai une famille nombreuse à nourir. La production de ce jardin sera donc simplement un complément, pour commencer.
La réalisation d'un potager est relativement simple, dès lors qu'on sait ce qu'on veut y faire pousser et comment. Comme mon jardin comporte également des arbres fruitiers, un coin grillade, un stand de tir et un espace fleuri pour Madame Rammstein, j'ai mis de coté l'idée de me lancer dans un gros projet genre permaculture, pour privilégier dans un premier temps une culture en bacs, sur une petite portion du terrain.
L'objectif premier est de créer 4 bacs de 4m² afin de cultiver les quelques légumes essentiels à mes yeux : pommes de terre, topinambours, oignons, ail. Par la suite, l'éventail des fruits et légumes cultivés pourra s'élargir, selon la place disponible et les résultats obtenus.
Petite précision : j'ai effectué tous ces travaux pendant ma période de convalescence. J'avais dans l'idée de construire des bacs un peu mieux élaborés, mais l'actualité COVID du moment, la fatigue chronique et le manque de matière première m'ont contraint à accélérer les choses et à simplifier au maximum mes bacs. J'ai utilisé le bois le moins cher du bricomachin local : du résineux non traité, facile à travailler et disponible dans des dimensions standards, que j'avais mis à sêcher depuis 2 ans. Pour le matériel, une hachette, une scie, une pioche, une pelle, une perceuse/visseuse, un bon stock de vis à bois et quelques litres d'huile de coude suffisent.
Fabrication des bacs
Les bacs sont de grosses caisses sans fond de quelques décimètres de haut, en bois, accueillant la terre. Vous pouvez évidemment les acheter prêts à l'emploi en jardinerie au prix fort, toutefois leur fabrication n'a rien de sorcier et devrait être privilégiée. La seule contrainte est qu'il faut les protéger de l'humidité si l'on souhaite les utiliser plusieurs années de suite. Les professionnels du jardinage utilisent à cet effet des films en plastique afin d'isoler le bois de la terre. Comme le plastique n'est pas trop mon truc, j'ai privilégié une vieille technique viking, que l'on retrouve également au Japon : le feu !
Histoire de ne pas faire comme tout le monde, j'ai d'abord assemblé complètement les bacs avant de les mettre en terre ! Pour chaque bac j'ai utilisé une poutre de 5x5x250 et 12 planches de 2x15x200. Dans la poutre j'ai taillé 4 pieux, et sur chaque pieu j'ai vissé mes planches. J'obtiens ainsi 4 panneaux.
Les 4 panneaux sont ensuite assemblés, pieux dirigés vers le haut. Le bac est maintenant prêt.
A ce stade, le Flammenwerfer entre en action ! Il s'agit d'un simple désherbeur thermique à gaz. L'investissement est minime (environ 20 euros hors gaz). Et si vous vous préparez sérieusement vous devriez avoir de toute façon quelques bouteilles de gaz en réserve. J'ai d'abord traité la partie inférieure des bacs. La technique est simple : il suffit de carboniser le bois sur toute sa surface. Plus c'est noir, mieux c'est ! Idéalement le jet de gaz est dirigé du bas vers le haut. Enfin, mieux vaut effectuer 2 passages pour un effet optimal.
Une fois la partie inférieure traitée, le bac est retourné et mis en place à coups de masse.
Ne reste plus alors qu'à finir de traiter à la flamme la partie supérieure du bac.
Ce traitement à la flamme n'est pas indispensable, mais présente à mes yeux plusieurs avantages. Tout d'abord le bois est préservé durablement de l'humidité et d'éventuels parasites. Enfin cette technique permet de modifier rapidement et radicalement la teinte du bois, ce qui rend les bacs ainsi plus discrets et permet de mieux les intégrer visuellement dans l'environnement.
Remplissage des bacs
Le remplissage des bacs est bien souvent le gros défi auquel le jardinier du dimanche est confronté. Un rapide calcul permet d'évaluer le besoin en terre à 4 x 0,5 = 2m³ de terre par bac. Remplir mes 4 bacs nécessite donc 8m³ de terre, ce qui est conséquent, et peut s'avérer onéreux si l'on décide de n'utiliser que du terreau provenant de la jardinerie.
Comme je souhaite limiter mes dépenses au maximum, j'ai cherché un moyen de tricher et suis tombé sur une technique inspirée de la permaculture : la Hügelkultur, ou encore culture sur butte. Cette idée en provenance d'Allemagne consiste à reconstituer la biomasse forestière, qui offre la terre la plus riche. D'ailleurs, les paysans qui crament des hectares de forêt amazonienne pour y faire pousser le soja des bobos végans ne s'y trompent pas ! On peut faire cela directement sur le sol (je crois d'ailleurs que l'ami Volwest a adopté ce système), mais aussi en bac.
Comment reconstituer un sol forestier ? C'est simple : il faut des végétaux en quantité. Bien évidemment du bois, des branches, du feuillage, de l'herbe, des feuilles... Si vous avez quelques arbres et un peu de gazon dans votre jardin, ce n'est pas ce qui manque. Sinon, pensez à la récupération, que ce soit à la déchèterie ou en forêt ! L'agencement de tous ces matériaux se fait suivant la fameuse technique du grat' dauph' : par strates, comme nous allons le voir plus loin.
Quel est l'intérêt d'un tel travail ? La Hügelkultur reproduit un sol forestier, et est donc très riche en nutriments de toutes sortes, utiles à la croissance de vos fruits et légumes. Les végétaux présents dans le sol se décomposent, agissent comme des éponges et retiennent l'eau : cela peut être un bon moyen de limiter l'impact d'une canicule sur vos cultures. La Hügelkultur contient en outre tous les intrants nécessaires à la croissance de vos végétaux, il n'y a donc nul besoin d'engrais.
La culture en bac présente quant à elle ses avantages. D'une part, il faut moins se baisser pour travailler la terre ! Enfin, les parois du bac constituent un obstacle mécanique difficilement franchissable pour de nombreux animaux ravageurs.
Avant de remplir le bac, on commence par creuser le sol sur 10-15cm de profondeur. La terre ainsi prélevée sera utile à la fin du remplissage. Afin d'éviter de saloper le gazon, j'ai utilisé une bâche pour stocker la terre le temps du remplissage.
Au fond du trou, on place donc les grosses branches et les billes de bois. C'est d'autant mieux si ce bois a déjà passé quelques saisons sous les intempéries, car sa décomposition est dès-lors engagée. Le bois que vous voyez sur les photos ci-dessous provient de la taille de divers cerisiers, pommiers et pruniers, et a passé plus d'un an dehors en prévision de cette utilisation.
J'avais également laissé des bûches dans un baril ouvert et rempli d'eau de pluie, dans lequel un écureuil a eu la mauvaise idée d'y cacher ses noix et noisettes ! Tout est utilisé pour remplir les bacs.
Sur cette première couche de matière végétale sont déposées des branches de plus petit diamètre. Il s'agit essentiellement de noisetier fraîchement coupé pour l'occasion, sachant que cette espèce est invasive sur ma parcelle.
Viennent ensuite les déchets verts issus de la coupe et la taille des diverses plantes poussant sur la parcelle, des ronces en l'occurence.
Enfin, j'ai mélangé la terre issue du fond du bac à 200L de terreau. Le mélange est étalé sur la surface du bac et accueillera les cultures.
Quelques coups de pelle pour aplanir, et voilà : les bacs sont pleins ! Avec le temps la terre se tassera, et il faudra certainement en rajouter. A ce stade, vous pouvez laisser reposer vos bacs pendant une bonne saison, ou tenter directement vos premières plantations. En attendant de commencer la mise en culture, j'ai déversé dans les bacs le produit de la tonte du gazon.
Plantations
Rien de bien sorcier à ce niveau : j'ai mis en terre des pommes de terre mises à germer 2 semaines auparavant. Il convient toutefois d'identifier les variétés capables de pousser dans votre jardin. Ce travail préalable, je l'avais déjà réalisé l'année dernière, avec à la clé une belle surprise ! En gros j'avais mis en culture 2 morceaux de terrains de 4m² chacun. J'avais sélectionné pour l'occasion 3 variétés de pommes de terre : bio, locale, et industrielle. Les 3 ont poussé et fait des fleurs. Une fois les plantes fanées, j'ai fait ma récolte. A ma grande surprise, seule la variété industrielle a fait des tubercules. Les 2 autres sont restées stériles, ce qui me porte à croire qu'une variété peut être bio, éco-machin et sauver la planête, tout en étant sélectionnée ou génétiquement manipulée afin qu'elle demeure stérile. Bref...
Donc rebelote cette année avec la variété industrielle, mise en culture dans 2 bacs, soit 8m². Malgré la sêcheresse du printemps, les pommes de terre sont arrivées à maturité sans difficulté.
Résultat : 30kg de pommes de terre. Ce n'est pas Byzance, mais la récolte est correcte pour un début.
Les 2 autres bacs restants ont accueilli des topinambours. J'ai malheureusement fait mes plantations en avril, au tout début d'une sêcheresse de 6 semaines. Au final, 95% des tubercules n'ont rien donné. Les 5% restants ont poussé normalement, et la récolte est prévue début 2021.
Pour aller plus loin...
Vus les ravages provoqués cette année par les gastéropodes, une petite protection supplémentaire sera ajoutée, à savoir une bande de cuivre ceinturant entièrement le bac.
Je compte refaire de la pomme de terre et du topinambour l'année prochaine, mais à terme je me bornerai certainement à des plantes ne nécessitant que peu d'entretien et poussant toutes seules.
Tout ce qui a été présenté ci-dessus peut évidemment être reproduit à plus petite échelle sur une terrasse, un balcon, un toit, voire même dans un appartement. Mon épouse a ainsi repris cette technique pour faire pousser ses courgettes sur le balcon.
Conclusion
Ayant planté mes patates et topinambours au début d'une sécheresse printanière de 6 semaines, la récolte a été plutôt décevante. Je tablais sur 40-50 kilos de pommes de terre et n'en ai récolté que 30kg. Si je compare à ce qu'engrangeaient habituellement mes grands-parents (400kg de patates pour 2 personnes), au final c'est peu... Pour autant cette petite récolte est la bienvenue en complément. Surtout je compte réitérer l'expérience l'année prochaine dans de meilleures conditions et avec plus de succès. La culture des topinambours est quant à elle un échec, toutefois je devrais pouvoir récolter suffisamment de tubercules pour relancer une culture l'année prochaine.
Pour conclure : n'attendez pas pour vous lancer, faites selon vos moyens, pensez à la récupération, fixez-vous des objectifs atteignables facilement et rapidement, et ainsi vous augmenterez petit à petit votre résilience alimentaire !
Rammstein
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Rammstein- Membre fondateur
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Date d'inscription : 07/11/2006
KrAvEn, victor81, Thibo, Inanna et stef230180 aiment ce message
Re: [Jardinage] Culture en bacs et Hügelkultur
bravo.
la simplicité de la fabrication et la simplicité du choix des cultures.
gaffe au topinambour qui peuvent s'avérer envahissantes, même un petit bout restant.
si j'ai bien compris la sécheresse a été un pb , cette année a été rude pour moi aussi mais j'ai fait le choix d'arroser et après mes réserves j'ai augmenter ma facture d'eau, mais c'était ca ou rien. tu a choisi de ne pas arroser ou tu as prévu des réserve d'eau?
la simplicité de la fabrication et la simplicité du choix des cultures.
gaffe au topinambour qui peuvent s'avérer envahissantes, même un petit bout restant.
si j'ai bien compris la sécheresse a été un pb , cette année a été rude pour moi aussi mais j'ai fait le choix d'arroser et après mes réserves j'ai augmenter ma facture d'eau, mais c'était ca ou rien. tu a choisi de ne pas arroser ou tu as prévu des réserve d'eau?
________________________________________________________
pouf pouf pouf
LEROUX- Membre Premium
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Date d'inscription : 23/11/2009
Re: [Jardinage] Culture en bacs et Hügelkultur
Je suis un homme simple : je vois des références à Elon Musk, Obertone et peut être Sanglier Sympa, j'aime. Ton intro me rappelle vraiment celle-ci d'ailleurs, je pense que ça te plaira si tu ne connais pas déjà
Sinon j'imagine que tu es déjà tombé sur les vidéos de ce gusse, mais je la rajoute pour l'édification des foules. Très bonne idée le désherbeur thermique en traitement de surface !
Le même youtubeur expose d'ailleurs son choix d'utiliser du compost de plate-forme pour garnir ses bacs, qui est plus ''propre'' qu'on pourrait le penser. Si tu as une remorque, ça peut être intéressant de ramener plusieurs m3 pour moins de 50€
Pour ce qui est des hügelkultur, j'ai aussi quelques essais à mon actif, et j'avoue que les tubercules ont toujours donnés des résultats très médiocres, en partie parce que le bois a eu des difficultés de décomposition et obstrue le sous-sol (noisetier envahissant comme toi, enterré il y a 2-3 ans tout de même)
Maintenant je ne le garde plus que pour les cultures de surface où ils remplissent à merveille leur rôle et donnent beaucoup (une parcelle de 1,5 m2 en particulier me donne 12 salades, 12kg de tomates, 6 céleris, 4kg de courgette et aromates divers, mais les betteraves continuent d'y avorter...)
Sinon j'imagine que tu es déjà tombé sur les vidéos de ce gusse, mais je la rajoute pour l'édification des foules. Très bonne idée le désherbeur thermique en traitement de surface !
Le même youtubeur expose d'ailleurs son choix d'utiliser du compost de plate-forme pour garnir ses bacs, qui est plus ''propre'' qu'on pourrait le penser. Si tu as une remorque, ça peut être intéressant de ramener plusieurs m3 pour moins de 50€
Pour ce qui est des hügelkultur, j'ai aussi quelques essais à mon actif, et j'avoue que les tubercules ont toujours donnés des résultats très médiocres, en partie parce que le bois a eu des difficultés de décomposition et obstrue le sous-sol (noisetier envahissant comme toi, enterré il y a 2-3 ans tout de même)
Maintenant je ne le garde plus que pour les cultures de surface où ils remplissent à merveille leur rôle et donnent beaucoup (une parcelle de 1,5 m2 en particulier me donne 12 salades, 12kg de tomates, 6 céleris, 4kg de courgette et aromates divers, mais les betteraves continuent d'y avorter...)
Thibo- Membre
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Re: [Jardinage] Culture en bacs et Hügelkultur
Un grand merci, vieux, pour ce partage et sa fiction. Toujours au top le Rammstein.
De mon côté, j'ai réussis à perdre mes topinambours.
Sinon, seul petit bémol : perso je trouve que les potagers en carré donnent trop de taf (construction des carrés) ; bref, un investissement-retour pas assez positif. Sinon, c'est très joli, je trouve.
Quant à la permaculture, pour moi ça reste très philosophique.
Bref, bravo à toi et bienvenu chez les jardiniers aux souliers crottés qui mettent la main dans le cambouis.
Essaie les courgettes et les potirons, ça pousse tout seul.
De mon côté, j'ai réussis à perdre mes topinambours.
Sinon, seul petit bémol : perso je trouve que les potagers en carré donnent trop de taf (construction des carrés) ; bref, un investissement-retour pas assez positif. Sinon, c'est très joli, je trouve.
Quant à la permaculture, pour moi ça reste très philosophique.
Bref, bravo à toi et bienvenu chez les jardiniers aux souliers crottés qui mettent la main dans le cambouis.
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Aussi audacieux soit-il d'explorer l'inconnu, il l'est plus encore de remettre le connu en question ! (Kaspar) - In Shadow, A Modern Odyssey - Ozymandias - La grande implosion/Rapport sur l'effondrement de l'Occident (Pierre Thuillier) - Mon scénario - Echoes
Re: [Jardinage] Culture en bacs et Hügelkultur
super tuto, merci pour le temps investi pour le partage
perso, je cultive en pleine terre et en lignes,
je recouvre la terre régulièrement de broyat,
et au printemps, je désherbe et je décompacte à la grelinette;
la terre reste souple (et habitée) sur les 15 premiers cms,
ta technique est applicable en butte également, (sans parois de bois donc),
mais ça demande de bouger plus de terre.
sinon, et si la saison s'y prête, on peut mettre des feuilles mortes
entre la couche du petit branchage et les déchets verts (pour équilibrer les matières carbonées et celles azotées), après, c'est le temps (et les bébêtes) qui font le reste.
à noter que la nature du bois enfoui doit être la plus variée possible,
(certains bois se désagrégeant beaucoup plus vite que d'autres, cela va donner de la vie en sous-terre pour une longue période).
à part ça, je trouve la taille de ton bac un chouilla trop grand,
pour planter ou arracher au milieu du carré, il faut - soit avoir les bras très longs,
- soit monter dedans, et donc piétiner la culture et tasser la terre,
l'option à deux rectangles avec un petit passage entre les deux me semblerait plus pratique, (mais plus dispendieux en bois, certes).
en cultures pas très capricieuses, tu peux aussi essayer l'artichaut, le chou feuilles, les radis, le fenouil, ...
perso, je cultive en pleine terre et en lignes,
je recouvre la terre régulièrement de broyat,
et au printemps, je désherbe et je décompacte à la grelinette;
la terre reste souple (et habitée) sur les 15 premiers cms,
ta technique est applicable en butte également, (sans parois de bois donc),
mais ça demande de bouger plus de terre.
sinon, et si la saison s'y prête, on peut mettre des feuilles mortes
entre la couche du petit branchage et les déchets verts (pour équilibrer les matières carbonées et celles azotées), après, c'est le temps (et les bébêtes) qui font le reste.
à noter que la nature du bois enfoui doit être la plus variée possible,
(certains bois se désagrégeant beaucoup plus vite que d'autres, cela va donner de la vie en sous-terre pour une longue période).
à part ça, je trouve la taille de ton bac un chouilla trop grand,
pour planter ou arracher au milieu du carré, il faut - soit avoir les bras très longs,
- soit monter dedans, et donc piétiner la culture et tasser la terre,
l'option à deux rectangles avec un petit passage entre les deux me semblerait plus pratique, (mais plus dispendieux en bois, certes).
en cultures pas très capricieuses, tu peux aussi essayer l'artichaut, le chou feuilles, les radis, le fenouil, ...
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Wasicun aime ce message
Re: [Jardinage] Culture en bacs et Hügelkultur
Rammstein a écrit:Viennent ensuite les déchets verts issus de la coupe et la taille des diverses plantes poussant sur la parcelle, des ronces en l'occurence.
Aucune ronce n'a repris ? J'aurais hésité à les mettre, pensant qu'elles allaient s'enraciner et reprendre..
Rammstein a écrit:Vus les ravages provoqués cette année par les gastéropodes, une petite protection supplémentaire sera ajoutée, à savoir une bande de cuivre ceinturant entièrement le bac.
Certains ajoutent une batterie aux bandes de cuivre... radical !
https://hackaday.com/2020/12/19/protect-your-tomatoes-with-a-9v-battery/
Edit: et bien sur, merci pour le partage d'expérience
Inanna- Membre
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Catharing aime ce message
Re: [Jardinage] Culture en bacs et Hügelkultur
LEROUX a écrit:bravo.
la simplicité de la fabrication et la simplicité du choix des cultures.
gaffe au topinambour qui peuvent s'avérer envahissantes, même un petit bout restant.
C'est tout l'intérêt du topinambour. Cultivé en bac, j'espère qu'il y restera !
LEROUX a écrit:
si j'ai bien compris la sécheresse a été un pb , cette année a été rude pour moi aussi mais j'ai fait le choix d'arroser et après mes réserves j'ai augmenter ma facture d'eau, mais c'était ca ou rien. tu a choisi de ne pas arroser ou tu as prévu des réserve d'eau?
Dans mon coin on est passé de l'hiver à l'été sans transition. Normalement j'ai 3 cuves totalisant 900L d'eau sur la parcelle, que je vide et démonte en hiver pour les préserver du gel. Et là comme il n'est rien tombé et que la température flirtait déjà avec les 30°C en plein mois d'avril, c'était mort... Ceci-dit, un ruisseau coule à 500m de la parcelle. Si la mésaventure se répète, je jouerai à Jean de Florette !
BigBird a écrit:à part ça, je trouve la taille de ton bac un chouilla trop grand,
pour planter ou arracher au milieu du carré, il faut - soit avoir les bras très longs,
- soit monter dedans, et donc piétiner la culture et tasser la terre,
l'option à deux rectangles avec un petit passage entre les deux me semblerait plus pratique, (mais plus dispendieux en bois, certes).
C'était le plan initial, mais j'ai eu comme un coup de mou en début d'année... Je vais sans doute mettre une planche en travers pour venir travailler dans la partie centrale.
BigBird a écrit:en cultures pas très capricieuses, tu peux aussi essayer l'artichaut, le chou feuilles, les radis, le fenouil, ...
Merci pour tous les conseils ! Je vais tenter le chou-rave, un de ces légumes survivalistes particulièrement adapté à ma région. Tout se mange, aussi bien cru que cuit. Bizarrement je n'en ai jamais vu sur les étalages en France, alors que la moindre petite épicerie allemande le vend.
Lien wiki : https://fr.wikipedia.org/wiki/Chou-rave
Inanna a écrit:Aucune ronce n'a repris ? J'aurais hésité à les mettre, pensant qu'elles allaient s'enraciner et reprendre..
Si : il faut être vigilant et supprimer systématiquement les repousses. Après quelques semaines le problème est réglé.
Rammstein
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Re: [Jardinage] Culture en bacs et Hügelkultur
ah ... le chou rave ! excellent choix !!!
... et pour l'été, son collègue le concombre masqué !
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Re: [Jardinage] Culture en bacs et Hügelkultur
J'ai fait moi aussi un nouvel essai cette année : 1 premier bac de 150x100x70 cm. en bois de palettes (renforcé en doublant car le bois de palettes jetables est vraiment pas bien épais) et comme je suis maniaque j'ai bien "imbibé" de lasure bio (int. & ext.), utilisé de la visserie inox et doublé avec du "plastoc" alvéolé pour soubassements (pas du "bidim"). Conclusion : ça tient plutôt pas mal mais je ferais quand même les remarques suivantes : la visserie inox coute un bras (à acheter en gros en ligne et pas sur place au premier bricotruc du coin) - la partie au contact de la terre vieillit assez vite donc un petit coup de goudron ne ferait pas de mal (ou comme je l'ai fait avec mes bacs à compost le poser sur 2 appuis fenêtres en béton / j'ai 3 bacs en pin autoclavé de m...e qui avec mon traitement "especial" et cette méthode me durent depuis plus de 10 ans !!!) - la mise en œuvre du bois de palettes est long (découpe, ponçage, etc.) même avec des machines "kivonbien), désormais je vais opter pour de la planche de coffrage (que j'ai dégoté à un bon prix et que le vendeur me coupe aux longueurs désirées) - pour mes prochains bacs (4 de 150x100x80 cm.) j'ai réuni 2 stères d'un mélange de chêne, bouleau et érable bien pourri récupéré dans ma forêt (grosses branches et troncs de section d'une 10aine à une vingtaine de cm. fendues en 2) ainsi que 6 m. cube de compost issus des tontes, ramassages de feuilles et toilettes sèches de plus de 3 ans d'âge (ça se tasse très vite et il faut vraiment pas lésiner sur la quté.).
Je lorgne aussi du côté des bacs en galva. (genre petits abreuvoirs ou bacs à plantes d'ornements) mais les prix sont dissuasifs.
PS : depuis que je suis passé au bacs à compost en grillage galva. le processus est deux fois plus rapide (à ma station) que dans ceux en bois (et en plastoc qui sont de loin les plus minables ...).
RE-PS : question gastéropodes cette année c'était 0 !!! (pas d'escargots - rien de neuf - mais guère plus de limaces ... / étonnant par rapport à il y a 3 ou 4 ans où elles pullulaient en saison ...).
RERE : je n'épointe pas les poteaux (je n'en vois pas l'intérêt) en revanche je renforce en ext. à la verticale au milieu (pour rigidifier et éviter qu'éventuellement ça s'éventre sur le long terme).
Je lorgne aussi du côté des bacs en galva. (genre petits abreuvoirs ou bacs à plantes d'ornements) mais les prix sont dissuasifs.
PS : depuis que je suis passé au bacs à compost en grillage galva. le processus est deux fois plus rapide (à ma station) que dans ceux en bois (et en plastoc qui sont de loin les plus minables ...).
RE-PS : question gastéropodes cette année c'était 0 !!! (pas d'escargots - rien de neuf - mais guère plus de limaces ... / étonnant par rapport à il y a 3 ou 4 ans où elles pullulaient en saison ...).
RERE : je n'épointe pas les poteaux (je n'en vois pas l'intérêt) en revanche je renforce en ext. à la verticale au milieu (pour rigidifier et éviter qu'éventuellement ça s'éventre sur le long terme).
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