création d'une foret nourrissiere a partir d'un bois/friche

l'idée d'un jardin d'eden me trotte dans la tete depuis un petit moment.
par jardin d'eden, je comprend un jardin où les plantes qui y poussent ont toutes une utilité pour l'homme, enfin surtout une utilité nourrissiere et medicinales, en eliminant les plantes toxiques (qui sont tres bien dans la foret du voisin XD ).
certain ont deja developpé le concept et le maitrise grandement.
historiquement, les peuples amerindien etaient deja au point:  https://lavoiedujardinier.fr/2018/01/28/amazonie-jardin-sauvage/   jusqu'a l'arrivée des europeens qui ont imposé leurs methodes de cultures.

personnellement, je me suis surtout basé sur les travaux de martin crawford  https://www.decitre.fr/livres/la-foret-jardin-9782841389216.html 
et les videos de damien dekarz http://www.permacultureetc.com/ 

a noter que sur cette page, vous pourrez telecharger un guide plutot complet sur la creation d'une foret fruitiere/ jardin foret/ foret nourrissiere: 
http://foretsnourricieres.greenfriends-europe.org/wakka.php?wiki=RessourceS

l'achat du terrain n'a pas été facile, la safer préemptant souvent, mais j'ai reussi a en trouver un de 6000m2, avec une petite prairie et des bois, en pente (mais pas trop!) et exposé nord ouest ( dans ma region, l'exposition sud n'est plus trop a rechercher...)
region plutot gatée niveau pluviometrie ( 750 mm/an )avec cependant une secheresse en juillet quasi systematique ( 42 mm en moyenne mais depuis 3 ans: nada....) les mois de mai et decembre sont quand à eux pluvieux avec 75mm.

en plus concret:


le terrain a un ruisseau actif de l'automne jusqu'en avril mais a sec en été. il court le long de la limite sud-ouest ( entre le bas du plan et le 2)
une zone  humide (même en été) en 2. sol argileux, riche en matiere organique, humus et vie souterraine.
et par contre en 1 une zone tres seche ( pas un desert mais le sol est en haut de pente tres drainant, un melange de gres desagrégé, tres peu de matiere organique
le bois en limite sud-ouest est bien doté en essence de zone fraiches ( ormes...)
quand a la prairie, elle est parsemée de bosquets de prunus spinosa (prunellier ) dont je vais garder quelques specimens (pour greffer , mais aussi car ses prunelles sont comestibles et utilisées pour faire une liqueur) et eradiquer une bonne partie car mal situé

Super projet ! Comptes-tu planter des fruitiers directement cet hiver ou comment ça se passe ?

j'ai commencé a planter quelques fruitiers que j'avais en reserve: arbutus unedo, chalef d'automne, goumi, neflier d'allemagne et argousiers.
je detaillerai tout ca dans une prochaine partie, je suis encore a rediger les arbres et arbustes existant avant mon defrichage ( qui est toujours en cours XD), mon pourquoi de choix de vegetal...etc
en ce qui concerne les fruitier purs, je fait des marcottes aeriennes  https://www.gerbeaud.com/jardin/fiches/marcottage-aerien,1782.html , technique que j'ai deja utiliser avec succés sur pommier et figuier ( bizarrement, mes boutures de figuier loupent systematiquement...

victor81 a écrit:... bizarrement, mes boutures de figuier loupent systematiquement...

chez moi, sur 4 bouturages, 5 ans après, un seul a survécu !
mais il a grandi très vite, il est plus grand que moi maintenant, et m'a donné ses premières figues (noires) cet année;
le problème, c'est que cultivé en seau, il a fini par passer ses racines par les trous, et s'est enraciné profond dans la terre, le déplacer va être une sacré paire de manches, je vais d'ailleurs peut-être le laisser où il est, au fond de mon potager;
si mes nouvelles tentatives de boutures aériennes fonctionnent, j'en aurais 2 nouveaux (des blanches celles-là), que je pourrais déplacer plus facilement, et planter où je le souhaite. 

Utilisation du terrain :
Dans un premier temps ( quelques années je pense ), je garderai la partie forêt en tant que telle et me contenterai de nettoyer et dégager certain arbres remarquables ; je compléterai également les espèces forestières presentes par des espece comestibles.
La partie prairie est défrichée avec conservation de certains plants pour faire des greffes.




Défrichage et utilisation des déchets de coupes :
comme je l’ai dit précédemment, le terrain est composé en partie de prunus spinosa, mais aussi de nombreux rejets d’arbres et arbuste, tout ceci formant des taillis plutôt infranchissables.
Pour des raisons pratiques, j’ai gardé une partie des prunus spinosa en haie défensive, sur une largeur de 2 mètres.
Les déchets de tailles m’ont aidé à clôturer la prairie en réalisant une haie morte https://fr.wikipedia.org/wiki/Haie_morte https://permafaune.com/2021/04/05/la-haie-seche/comment-page-1/

p { margin-bottom: 0.25cm; line-height: 115% }a:link { so-language: zxx }

Implantation des végétaux :
Je pensais au départ du projet faire une foret comestible dans le sens poétique du terme, en gros avec une plantation «naturelle»des végétaux ( un poirier par ci, un pommier par là, un argousier ici….), mais mon projet ayant à plus ou moins long terme un but nourricier et commercial ( production de plantes médicinales et aromatique), j’ai laissé le coté bucolique de coté pour en venir à un ensemble de haies , beaucoup plus pratiques à l’usage.
Je me suis ainsi inspiré des travaux de Stéfan SOBKOWIAK https://www.youtube.com/watch?v=ElWdUzETlYo . Juste que les pommiers et poiriers sont completés par d’autres fruitiers.

Avec mon terrain en pente, il me fallait trouver un moyen de garder l’eau le plus longtemps possible pour qu’elle ait la possibilité de s’infiltrer avant d’arriver en bas de la pente ( en emportant avec elle les précieux oligo éléments qui se retrouverai dans la zone plate en bas du terrain, suffisamment riche et humide comme çà (présence d’un ruisselet).
Pour cela, un moyen simple et efficace est la réalisation de baissières https://www.permatheque.fr/2015/03/17/baissiere/



je me suis servi pour cela d’un niveau égyptien (il se sert également de cet instrument dans la vidéo du lien), suffisant pour cette tache.

ces baissières suivant les courbes de niveaux, je me retrouve avec les lignes idéales pour implanter mes plantes.



p { margin-bottom: 0.25cm; line-height: 115% }a:link { so-language: zxx }

p { margin-bottom: 0.25cm; line-height: 115% }a:link { so-language: zxx }
p { margin-bottom: 0.25cm; line-height: 115% }a:link { so-language: zxx }

Pour les préemptions, j'ai appris l'existence d'une "niche" permettant de les éviter :
trouver un terrain cadastré comme un terrain agricole, mais qui n'est pas cultivé depuis assez longtemps pour que des arbres y aient poussé.

Ainsi pour la SAFER c'est une forêt, et pour les autres c'est une terre agricole

J'en ai profité par pur hasard

Bonjour à tous

@Victor81
Pour commenter la reprise de boutures de figuier :
j'ai chez moi un figuier de 5m de haut environ qui m'a été donné il y a quelques années, 10 ou 15 peut-être, à l'état de bouture déjà un peu racinée comme expliqué plus bas
il est conduit en cépée, pas en arbre avec un tronc, mais on doit pouvoir faire pareil avec un tronc
j'avais reçu 4 plants un peu racinés, mis en groupe de 2, un seul a pris dans chaque groupe, en terrain très sableux et sec

et pour ma part,donc,  j'utilise plutôt les rejets qui poussent à la base du pied mère,
on  repère ceux qui sont plutôt un peu enterrés ou qui sortent un peu éloignés et qui ont déjà un peu de racines du fait qu'ils ont la base en terre
il faut fouiller au pied et les détacher du tronc du pied mère (ciseau à bois, barre à mine ou autre objet coupant un minimum proprement)
comme ils ont déjà des racines, il y a plus de chance qu'ils reprennent à leur mise en place qu'une bouture de branche
en les mettant directement à leur emplacement définitif ou dans un conteneur en attente

il m'en reste un que j'ai fait dans un conteneur en plastique de 10 litres qui fait environ 2 mètres et qui a donné une figue les 2 années passée, mais rien cette année à cause du gel
je cherche donc encore un emplacement protégé du vent et du gel dans mon jardin, c'est pour des années, il faut faire attention !
et qui ne m'obligerait pas à faire plus de détours pour le passage de la tondeuse ...

les boutures que je fais ou les récupérations de tout ce qui veut bien pousser là où ça gêne un peu,
pêchers, pommiers, cerisiers, poiriers, cognassiers pour greffe, etc
je les mets dans des conteneurs ou des seaux de 10l à 1€ que je perce de trous pour l'écoulement de l'eau en surplus
et je centralise pour mieux les surveiller en attente de mise en place ou de reprise

bean

bean41350 a écrit: mais rien cette année à cause du gel

Moi aussi, toutes mes figues de 5mm tombées suite au gel d'avril mais curieusement, ils en ont refait, je me dirige vers la meilleure récolte de figues depuis longtemps !?!
Quelqu'un a expérimenté la même chose ?

oui, le figuier est très généreux en fructification, sur une période assez longue, justement pour pouvoir se permettre d'en perdre une bonne partie suite au aléas météorologique,
que ce soit le gel (au printemps), ou la sècheresse en été,
je balaye en ce moment des quantités de figues immatures qui tombent au sol, abandonnées par l'arbre pour privilégier la bonne croissance des 15 ou 20% restantes qui iront à maturité (en fin d'été, début d'automne, selon les variétés);
c'est en quelque sorte le jeu de la sélection naturelle,
les arboriculteurs fruitiers connaissent bien ça, puisqu'ils aident souvent à la sélection en "éclaircissant" les bouquets de fruits (pour favoriser le calibre au nombre, la qualité à la quantité), le figuier fait le travail tout seul, de lui-même;

pour le bouturage, le figuier est assez "bon joueur", un jeune rameau (rejet de base) enterré sur une bonne partie du scion, fera en quelques mois racines, pour peu que la terre soit maintenue humide.

perso, je pratique le bouturage aérien : un bac en plastique percé suspendu, rempli de terreau, et traversé par une jeune pousse ... au bout de 6 mois, (au printemps), je coupe la branche à l'entrée du bac (je sépare de la Mère), et je transfère le bac avec le reste de la branche dans un grand seau,
après le trauma de la séparation, les feuilles les plus basses vont tomber, mais les racines vont prendre le relais et de nouvelles pousses de feuilles vont apparaitre.

sur 4 tentatives (en 2020), 4 ont réussi !  
j'en ai donné 2 à un neveu qui aménage un terrain nu récemment acquis dans le Gard,
et gardé les 2 autres pour moi, j'ai un emplacement de prévu, il faudra que j'en trouve un second.

les voici, l'un est parti sur 2 branches :


l'autre, plus petit, que je vais devoir rempoter (chaussure trop petite maintenant) :

Salut,

Teknikbaru a écrit:Quelqu'un a expérimenté la même chose ?

Oui changement de.pot effectué cette année ,posé sur un chariot afin de pouvoir le déplacer au besoin.



Et derrière des concombres en pot aussi,qui donnent malgré le temps pourri depuis début juillet .