Roman: « Un jour, ça va arriver »…fiction de catastrophe nucléaire
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Roman: « Un jour, ça va arriver »…fiction de catastrophe nucléaire
Vu mais pas lu:
_la fiction aborde plusieurs des thèmes évoqués dans le forum.
« Un jour, ça va arriver »… La Bretagne au cœur d’une fiction de catastrophe nucléaire
LITTERATURE Le journaliste Geoffrey Le Guilcher publie l’ouvrage « La Pierre Jaune » où il évoque la résistance d’un groupe marginal après un attentat terroriste sur l’usine de la Hague
Publié le 11/02/21 à 07h05 — Mis à jour le 11/02/21 à 10h47
Le journaliste Geoffrey Le Guilcher livre un roman fiction autour d'une catastrophe nucléaire en Bretagne. — Goutte d'Or
C’est un scénario digne d’un blockbuster. Nous sommes en 2024 et la catastrophe que beaucoup craignaient se produit. Comme en septembre 2001, deux avions pilotés par des fanatiques islamistes viennent s’écraser sur une cible de choix. Après les tours jumelles à New York, c’est l’usine nucléaire de La Hague, dans le Cotentin, qui est visée.
Un nuage toxique vient irradier une bonne partie de l’ouest de la France et toute la population est invitée à décamper. Mais dans la communauté d’activistes de La Pierre Jaune, certains décident de rester sur place et de tenter de survivre au beau milieu de ce chaos. Ce scénario catastrophe né dans l’esprit du journaliste Geoffrey Le Guilcher constitue l’intrigue de son roman fiction La Pierre Jaune, qui se déroule dans la petite commune de Saint-Gildas-de-Rhuys, dans le golfe du Morbihan.
« Quand on étudie les catastrophes nucléaires, c’est comme de la science-fiction. Toute la réalité change, tout le monde doit suivre. On ne sait plus si on a le droit de sortir, comment s’habiller, comment manger, on ne peut plus boire l’eau du robinet… C’est ça qui me fascine », explique Geoffrey Le Guilcher.
https://www.20minutes.fr/arts-stars/livres/2974227-20210211-jour-ca-va-arriver-bretagne-ur-fiction-catastrophe-nucleaire
:
https://www.le-projet-olduvai.com/t4157-comment-se-nourrir-en-milieu-contamine-par-la-radioactivite
https://www.le-projet-olduvai.com/t10662-stock-fabrication-bleu-de-prusse-risque-nucleaire-cesium-et-comprimes
_la fiction aborde plusieurs des thèmes évoqués dans le forum.
« Un jour, ça va arriver »… La Bretagne au cœur d’une fiction de catastrophe nucléaire
LITTERATURE Le journaliste Geoffrey Le Guilcher publie l’ouvrage « La Pierre Jaune » où il évoque la résistance d’un groupe marginal après un attentat terroriste sur l’usine de la Hague
Publié le 11/02/21 à 07h05 — Mis à jour le 11/02/21 à 10h47
Le journaliste Geoffrey Le Guilcher livre un roman fiction autour d'une catastrophe nucléaire en Bretagne. — Goutte d'Or
- Le journaliste Geoffrey Le Guilcher publie La Pierre Jaune, un roman fiction où il évoque un attentat sur l’usine nucléaire de La Hague (Manche).
- Le site du Cotentin sert au stockage des matières nucléaires françaises. D’après un scientifique, un attentat dans l’une de ses piscines serait bien pire que Tchernobyl.
- Le journaliste a imaginé l’intrigue dans le golfe du Morbihan, un coin qu’il connaît très bien.
C’est un scénario digne d’un blockbuster. Nous sommes en 2024 et la catastrophe que beaucoup craignaient se produit. Comme en septembre 2001, deux avions pilotés par des fanatiques islamistes viennent s’écraser sur une cible de choix. Après les tours jumelles à New York, c’est l’usine nucléaire de La Hague, dans le Cotentin, qui est visée.
Un nuage toxique vient irradier une bonne partie de l’ouest de la France et toute la population est invitée à décamper. Mais dans la communauté d’activistes de La Pierre Jaune, certains décident de rester sur place et de tenter de survivre au beau milieu de ce chaos. Ce scénario catastrophe né dans l’esprit du journaliste Geoffrey Le Guilcher constitue l’intrigue de son roman fiction La Pierre Jaune, qui se déroule dans la petite commune de Saint-Gildas-de-Rhuys, dans le golfe du Morbihan.
« Quand on étudie les catastrophes nucléaires, c’est comme de la science-fiction »
L’idée de cet ouvrage a germé dans l’esprit de ce jeune auteur quand il s’est penché sur des documents classés, découverts dans l’ordinateur d’Oussama Ben Laden. Le terroriste y cachait les travaux très sérieux d’un scientifique allemand, qui estime que les émissions radioactives d’un attentat dans l’une des piscines d’entreposage de l’usine de La Hague seraient 66,7 fois supérieures à celles de Tchernobyl.« Quand on étudie les catastrophes nucléaires, c’est comme de la science-fiction. Toute la réalité change, tout le monde doit suivre. On ne sait plus si on a le droit de sortir, comment s’habiller, comment manger, on ne peut plus boire l’eau du robinet… C’est ça qui me fascine », explique Geoffrey Le Guilcher.
L’homme a un goût pour les sujets qui fâchent. Après avoir infiltré un abattoir breton pendant quarante jours pour sortir le brûlant Steak Machine, le journaliste s’attaque cette fois au délicat sujet de l’énergie la plus controversée au monde. « Nous avons 58 sites nucléaires en France. Pour moi la question ce n’est pas de savoir si on va connaître une catastrophe mais plutôt de savoir quand. Un jour, ça va arriver ».La question ce n’est pas de savoir si on va connaître une catastrophe mais plutôt de savoir quand »
« J’aimerais que chacun réfléchisse à sa réaction face à une telle catastrophe »
Dans sa fiction, l’auteur a choisi de s’immiscer dans une communauté marginale d’activistes quelque peu inspirée de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Un choix délibéré. « C’est un milieu écolo, qui s’intéresse souvent à la collapsologie et suit de près ces sujets de catastrophe. J’avais envie de voir si cela pouvait servir d’être un peu documenté pour survivre dans une zone contaminée ». Dans son ouvrage, il évoque par exemple les « traitements » au bleu de Prusse, qui permettent de minimiser la portée toxique du césium ou encore la nécessité de se raser les cheveux et les sourcils pour limiter l’exposition aux radiations..."https://www.20minutes.fr/arts-stars/livres/2974227-20210211-jour-ca-va-arriver-bretagne-ur-fiction-catastrophe-nucleaire
:
https://www.le-projet-olduvai.com/t4157-comment-se-nourrir-en-milieu-contamine-par-la-radioactivite
https://www.le-projet-olduvai.com/t10662-stock-fabrication-bleu-de-prusse-risque-nucleaire-cesium-et-comprimes
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Catharing aime ce message
Re: Roman: « Un jour, ça va arriver »…fiction de catastrophe nucléaire
Slt; à relier avec :
https://www.le-projet-olduvai.com/t3615p250-nucleaire-en-france-des-news#202785
J'ai commencé à le lire, c'est clairement orienté anti nuke
https://www.le-projet-olduvai.com/t3615p250-nucleaire-en-france-des-news#202785
J'ai commencé à le lire, c'est clairement orienté anti nuke
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« La guerre, c'est la paix. » : L Tolstoi (je crois)
« La liberté, c'est l’esclavage. » : Spartacus (pas sur)
« L'ignorance, c'est la force. » : F Dostoïevski (a vérifier)
Kyraly- Membre
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Re: Roman: « Un jour, ça va arriver »…fiction de catastrophe nucléaire
Kyraly a écrit:Slt; à relier avec :
https://www.le-projet-olduvai.com/t3615p250-nucleaire-en-france-des-news#202785
J'ai commencé à le lire, c'est clairement orienté anti nuke
...ouahhhhh! Je lis la discussion depuis le début!!!
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Re: Roman: « Un jour, ça va arriver »…fiction de catastrophe nucléaire
Aouch, j'ai à peine commencé le chapitre 1, c'est blindé de caricatures.
Enfin bon, j'essaye de continuer...
Edit, pinaise, paragraphe suivant....
Depuis qu’il vit nuit et jour avec des défenseurs de la cause animale, il est aussi maigre et pâle qu’un crackeux.
Dans un coin, se tient Henry, l’homme dont la spécialité – infiltrer les black blocs – a déteint sur tous ses vêtements, il se sape uniquement en noir.
Enfin bon, j'essaye de continuer...
Edit, pinaise, paragraphe suivant....
Bozo est le seul mec de chez nous injecté dans l’autre bord. Le seul qui a le droit – le devoir, même – d’aller chez le coiffeur toutes les semaines. Il patauge chez les skins depuis un truc comme dix ans, je crois. Le mec est allé tellement loin qu’en plus d’avoir des symboles nazis et des aigles tatoués sur les bras et le dos, il s’est fait retourner le cerveau.
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Re: Roman: « Un jour, ça va arriver »…fiction de catastrophe nucléaire
"...Edit, pinaise, paragraphe suivant...."
Dommage pour la crédibilité médiocre du scénario.
HS:
...c'est une bretonne recette comme les crêpes!
...& avec beaucoup de beurre pour la glisse!!!
Bozo est le seul mec de chez nous injecté dans l’autre bord. Le seul qui a le droit – le devoir, même – d’aller chez le coiffeur toutes les semaines. Il patauge chez les skins depuis un truc comme dix ans, je crois. Le mec est allé tellement loin qu’en plus d’avoir des symboles nazis et des aigles tatoués sur les bras et le dos, il s’est fait retourner le cerveau.
Dommage pour la crédibilité médiocre du scénario.
HS:
...c'est une bretonne recette comme les crêpes!
...& avec beaucoup de beurre pour la glisse!!!
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un ptit breton aime ce message
Re: Roman: « Un jour, ça va arriver »…fiction de catastrophe nucléaire
C'est con, j'aurai trouvé marrant de lire un truc se passant pas loin de chez moi, mais bon, vu la tournure....
PS: le ciré jaune, y a que les touristes qui en portent en dehors du bateau.
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Re: Roman: « Un jour, ça va arriver »…fiction de catastrophe nucléaire
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La prochaine révolution ne sera pas celle du travail !!!
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Re: Roman: « Un jour, ça va arriver »…fiction de catastrophe nucléaire
Une série d'article sur le blog de Tristan Kamin (bloggeur pro-nuke) sur le sujet :
https://doseequivalentbanana.home.blog/2021/02/15/la-pierre-jaune/
Pour info, l'article du monde de l'époque : https://www.lemonde.fr/archives/article/2001/09/16/un-avion-sur-la-hague-creerait-un-tchernobyl-selon-une-etude-pour-l-europe_4190739_1819218.html
https://doseequivalentbanana.home.blog/2021/02/15/la-pierre-jaune/
Pour info, l'article du monde de l'époque : https://www.lemonde.fr/archives/article/2001/09/16/un-avion-sur-la-hague-creerait-un-tchernobyl-selon-une-etude-pour-l-europe_4190739_1819218.html
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« La guerre, c'est la paix. » : L Tolstoi (je crois)
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Kyraly- Membre
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Re: Roman: « Un jour, ça va arriver »…fiction de catastrophe nucléaire
Je suis en cours de lecture :
Ca donne dans un sensationnalisme qui me parait quasi improbable en cas de rejets radioactifs :
Quand aux traitement suite aux expositions de sources contaminantes :
Je ne suis pas assez qualifié pour estimer l'efficacité de leur solution, mais j'ai un doute...
Ca donne dans un sensationnalisme qui me parait quasi improbable en cas de rejets radioactifs :
- Description des effets sur les habitants:
Ludo2009 », un adolescent, se trouvait à l’accueil des urgences de
Cherbourg pour une rage de dents, trois heures après l’attentat. Il a filmé et
posté ce qu’il convient d’appeler une invasion de morts-vivants. Une foule
sanguinolente et affolée a débarqué dans le hall de l’hôpital. Des hommes,
des femmes, des enfants pelés comme des clémentines. Certains s’assoient
au sol, apathiques. D’autres s’effondrent sur les sièges de la salle d’attente
et hurlent de douleur. Un homme, un peu moins atteint que les autres,
s’agrippe à un type en blouse blanche qui le repousse. L’homme a un
morceau de chair à vif à la place de l’œil gauche.
Nous échangeons tous un regard. Éléonore a les deux mains sur la
bouche, même la blonde a perdu son sourire. Ludo2009 accompagne sa
vidéo de trois hashtags : #Hardcore, #WalkingDead et #ZombieCherbourg.
Ce dernier hashtag devient immédiatement le centre de gravité de toutes les
images prises dans le secteur.
Une dizaine de grands médias publient bientôt un communiqué :
« Nous ne montrerons plus certaines images, par respect à la fois pour les
victimes et pour les téléspectateurs. » Décision qui achève de propulser
#ZombieCherbourg en tête de tous les hashtags sur tous les réseaux sociaux.
Devant nos pupilles hallucinées, des gens semblent brûler au contact de
l’air.
- Autre effet qui me semble encore plus improbable:
La pluie se met à résonner dans la caravane de Nicolas, nous levons les
yeux au plafond.
Aucune idée. Je me précipite dehors. À peine mon pied est-il posé sur
l’herbe qu’une décharge électrique me traverse la main.
– Reviens, putain ! Nicolas m’aboie dessus. Vite, bordel !
Je reçois une seconde décharge, sur la même main. Je comprends
aussitôt ma bêtise. Par chance, la capuche de mon K-Way me recouvre la
tête. Je plonge dans la caravane de Nicolas. Ma tête se cogne contre le
placard situé sous l’évier, une tasse chute et se brise sur le sol. Nicolas
envoie un coup de pied dans la porte et nous enferme. Le camarade
s’accroupit.
– Fais voir, murmure-t-il.
Il saisit ma main tremblante. J’ai juste une rougeur et pourtant, j’ai la
sensation que quelqu’un écrase deux clopes contre ma peau. Je lâche un râle
de douleur. Nicolas ouvre le robinet :
– Passe ta main sous l’eau, mais ne frotte pas, sinon ça va faire pénétrer ces
saloperies au lieu de les enlever.
Au moment où Nicolas s’apprête à lâcher un énième commentaire, la
porte de la caravane s’ouvre violemment. Une jambe couverte de boue
apparaît, puis une tête. Je me glace. Le visage face à moi a comme été lacéré de coups de cutter. Nicolas se lève et se fige.
L’homme lâche un
faible cri. Des cloques ont éclos à différents endroits de son visage. Seuls
ses yeux se détachent de la bouillie marron et rouge, deux billes dont le
blanc demeure intact. Le zombie tombe à genoux devant moi. Il cherche
quelque chose à tâtons. Je reconnais soudain le manteau kaki d’X-Sos.
C’est lui. En train de se décomposer.
Quand aux traitement suite aux expositions de sources contaminantes :
- traitements:
Ils nous ont prévenus ce matin, il n’y a pas trente-six
façons de se débarrasser de la contamination extérieure, il faut se couper les
cheveux et les poils. Nous avons tous potentiellement été exposés à de la
poussière et des particules, j’ai même été en contact direct avec la pluie qui
a tué X-Sos. Les scientifiques appellent ça « la contamination externe ».
Tous les poils qui ont pu être en contact avec des éléments radioactifs
stockent ensuite cette radioactivité. Il faut donc s’en séparer. « Cetteméthode toute bête élimine quatre-vingt-dix pour cent des radionucléides »,
a promis Ulan.
Patrick s’arrête un instant, laissant Ulan avec une bande de cheveux
rasés en plein milieu du crâne, il précise que nous allons aussi devoir nous
occuper d’une éventuelle contamination interne, dans notre organisme. En
gros, nous avons probablement avalé des éléments radioactifs le jour de la
pluie acide. Et si c’est le cas, ils se baladent toujours dans notre sang et nos
organes. Je trouve ça dingue. D’après Ulan, la contamination interne n’est
pas le plus dur à gérer. Tout dépend de ce que l’on a ingéré comme
poussières ou aliments radioactifs. Or, nous n’en savons rien. Nous ne
pouvons que faire de la prévention. Au cas où.
– Pour essayer de se protéger, on peut déjà s’occuper de trois trucs, dit
Patrick.
– C’est quoi encore, tes trucs ? demande Éléonore, méfiante.
Il faut dire qu’elle a vu tomber au sol tous ses beaux cheveux bouclés.
Les voir tous les trois rasés, c’est comme si les conséquences de la
catastrophe devenaient soudain visibles.
– Eh bien, en général, il y a de l’iode, du césium et du tritium. Pour l’iode,
c’est facile, il suffit de faire tous les jours ce que l’on fait depuis l’attentat :
avaler des comprimés d’iode sain et saturer notre thyroïde. Pour se
débarrasser du césium, poursuit Patrick heureux d’avoir l’attention
générale, disons que c’est moins conventionnel.
La méthode aurait plu à X-Sos : il faut juste chier. Nous devons avaler
une gélule de bleu de Prusse, plus exactement du Radiogardase 500 mg. Les
Jauniens, dans leur esprit survivaliste, en avaient stocké depuis un bout de
temps en quantité. Comme quoi leur paranoïa pré-attentat les a bien mieux
préparés que le pékin moyen. Le bleu de Prusse est un pigment bleu foncé
qui a la propriété de capturer le césium lors de son passage dans l’estomac.
Le corps peut ensuite le rejeter par voie naturelle. J’ai une autre raison de
retrouver le chemin des toilettes. C’est décidé, je vais accepter le laxatif
d’Ulan.
– De toute façon, on ne le savait pas au moment de Tchernobyl ou
d’Hiroshima, se désole Patrick, mais soit t’évacues, soit l’irradiation interne
continue de faire des dégâts.
Patrick a les yeux rougis par le manque de sommeil et sa trop grande
empathie pour le genre humain. Lui, l’homme aux traits parfaitementsymétriques, sait que la majorité des Français ignore tout ça. Et ça lui pèse.
Il affirme que, pour éviter la panique, les autorités ne recommandent pas
toutes ces mesures, car aucune pharmacie ne dispose de stocks suffisants.
– Pour le corps, poursuit Patrick, la radioactivité c’est un peu comme
comparer les dommages d’une cuite unique et d’un alcoolisme ancien : les
effets sont les mêmes, mais la durée les aggrave. Plus l’irradiation dure –
plusieurs heures, voire plusieurs jours – plus les cellules du corps sont
atteintes.
J’ai beau n’avoir aucune envie de ressembler à Bozo le skin, je
commence à faire confiance aux Jauniens en matière nucléaire. Je m’avance
vers Patrick :
– C’est bon, je prends mon tour.
– Ce n’est pas facile, mais c’est bien, me félicite Ulan. Au moins, t’auras
une chance qu’ils repoussent.
– En fait, poursuit Patrick à mon adresse, les préfets ne communiquent que
sur la méthode d’évacuation du tritium.
– Parce qu’elle est simple ? je demande.
– Parce qu’elle est accessible. Le tritium a une structure proche de celle de
l’eau. Du coup, il se comporte comme l’eau. On n’est donc pas très loin de
la méthode césium. Il suffit cette fois de boire un maximum pour pisser tout
autant.
Je m’assois sur la chaise des tondus et jette un œil par une fenêtre du
salon. Le ciel semble faire désormais un seul et même bloc avec l’océan, les
deux masses se confondent dans un gris uniforme et poisseux. Seule la
pelouse se détache du tableau, elle a roussi.
– Maintenant, il nous reste à espérer qu’on n’ait pas ingéré de strontium…
reprend Patrick.
– Pourquoi ?
– J’ai aucune combine pour nettoyer l’intérieur des os.
Je ne suis pas assez qualifié pour estimer l'efficacité de leur solution, mais j'ai un doute...
Dernière édition par Kyraly le Lun 15 Fév 2021 - 20:07, édité 2 fois (Raison : correction / correction)
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Kyraly- Membre
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Re: Roman: « Un jour, ça va arriver »…fiction de catastrophe nucléaire
Kyraly a écrit:Je ne suis pas assez qualifié pour estimer l'efficacité de leur solution, mais j'ai un doute...
La phrase qui me gêne particulièrement est celle-là : "Tous les poils qui ont pu être en contact avec des éléments radioactifs stockent ensuite cette radioactivité."
C'est probablement le cas si l'on a absorbé des radionucléides après un lap de temps relativement long (phénomène d'accumulation dans les os, les dents, les organes, le système pileux, etc) et qu'on n'a pas encore perdu ses cheveux et ses poils (alopécie), mais en l'occurrence le problème qui semble évoqué dans le roman est en fait plus simple. Les cheveux et les poils sont de véritables pièges à poussières, sur lesquels viennent se fixer tout ce qui peut être en suspension dans l'air suite à une catastrophe nucléaire (bombardement ou accident, peu importe), y compris et surtout des particules radioactives. Et donc en toute logique le rasage fait partie des mesures de décontamination.
J'y ai échappé suite à une contamination aux particules alpha, je confirme que cela fai(sai)t partie des mesures de décontamination standard dans l'industrie nucléaire. Après c'est un peu la phase ultime, lorsque le lavage des extrémités et la douche sont sans effet. Surtout, cela ne permet de se débarrasser que de la contamination externe. Pour ce qui concerne les radionucléides ingérés par les voies respiratoires et/ou digestives, ou ayant souillé une plaie, le protocole de décorporation est complexe car il doit agir simultanément sur plusieurs radionucléides.
Ce qui est avancé dans le roman a l'air de tenir la route. Le protocole de décorporation du césium par le bleu de Prusse (on a un sujet sur le forum) est un classique. Idem pour l'iode (comprimés d'iodure de potassium). L'auteur aurait pu évoquer l'action de la pectine, qui agit sur le strontium avant qu'il ne se fixe définitivement sur les os. Pour ce qui concerne l'élimination du tritium, là je sèche...
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KrAvEn et Kyraly aiment ce message
Re: Roman: « Un jour, ça va arriver »…fiction de catastrophe nucléaire
Bon, livre fini.
A part les passages déjà cités et 2 billets pamphlétaires anti nucléaires qui grosso modo mettent en avant l'opacité de la filière (cause du relâchement de la sécurité et du déni du risque) et l'inconséquence des gouvernements, le reste ne parle pas vraiment de l'attentat.
C'est plutôt (en vrac) : une ode à la pseudo-liberté acquise par les zadistes, contre la méchante société (source de tous les maux), le pillage des maisons par les dit-zadistes pour survivre, le coming out du héros qui "ouvre les yeux" sur la véritable liberté, les méchants militaires, dépeints comme sadiques, violeurs et idiots, les méchants gouvernants que les zadistes font ployer en montrant à la face du monde leurs vicissitudes, la gentille chaman qui révèle la face cachée de chacun, la non violence qui amène la paix dans leur village alors que le monde sombre dans le chaos...
Bref, très engagé comme livre, très anti nuke, mais pas grand chose dedans
A part les passages déjà cités et 2 billets pamphlétaires anti nucléaires qui grosso modo mettent en avant l'opacité de la filière (cause du relâchement de la sécurité et du déni du risque) et l'inconséquence des gouvernements, le reste ne parle pas vraiment de l'attentat.
C'est plutôt (en vrac) : une ode à la pseudo-liberté acquise par les zadistes, contre la méchante société (source de tous les maux), le pillage des maisons par les dit-zadistes pour survivre, le coming out du héros qui "ouvre les yeux" sur la véritable liberté, les méchants militaires, dépeints comme sadiques, violeurs et idiots, les méchants gouvernants que les zadistes font ployer en montrant à la face du monde leurs vicissitudes, la gentille chaman qui révèle la face cachée de chacun, la non violence qui amène la paix dans leur village alors que le monde sombre dans le chaos...
Bref, très engagé comme livre, très anti nuke, mais pas grand chose dedans
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KrAvEn aime ce message
Re: Roman: « Un jour, ça va arriver »…fiction de catastrophe nucléaire
Hello,
merci Kyraly pour la review; comme je manque cruellement de temps pour le lire, je crois que tu m'as épargné plusieurs heures.
Tristan Kamin est pro-nuke, mais il a le mérite d'être Ingénieur en Sûreté nucléaire, donc il est assez crédible, et a un propos très argumenté avec une démarche scientifique. Quand on l'écoute, on retombe un peu sur Jancovici, en moins sombre en général.
Je jetterai un oeil sur sa review dès que je trouve un moment.
Yep, j'ai l'impression qu'il mélange un peu tous les syndromes, notamment les effets post-cata nuke type Tchernobyl et post-explosion.
D'ailleurs, dès la page 4 du bouquin on a juxtaposés un témoignage de Tchernobyl....et Hiroshima.
Yep, du Walking Dead quoi... pas crédible
Il n'y a pas d'iode radioactif à la Hague; c'est un élément produit par les centrales nuke au niveau du coeur, à très courte période. En gros, cela disparaît de moitié tous les 8 jours pour le 131. Donc pour du combustible entreposé à la Hague, il n'y en a plus.
L'iode 131 représente d'ailleurs une énorme part de la radioactivité rejetée par la centrale de Tchernobyl. Ceci sans prendre en compte que les réacteurs en question étaient avant tout destinés à produire du plutonium (le RBMK est un réacteur plutonigène), donc avec une architecture et un coeur à même d'expulser plein de merdes en cas d'explosion... d'où l'énorme différence avec la cata de Fukushima.
Par ailleurs, il se trompe lourdement sur le protocole de prise; on en a déjà parlé sur le forum, les idées reçues vont empirer avec ce bouquin : la première prise est la plus grande, mais elle est fortement réduite les jours suivants, si et seulement si les risques persistent.
Donc l'auteur :
- invente des rejets impossibles à la Hague,
- se plante sur le protocole
- oublie que les iodes radioactifs ont une période très courte, donc disparaissent très rapidement.
Ça fait beaucoup alors qu'il avance son bouquin comme un exercice d'anticipation.
Je ne serais pas surpris de le voir cité par les assos qui ont l'habitude d'user de telles démarches peu scrupuleuses (tant que ça va dans leur sens), comme Greenpeace pour pas les citer.
Alors sur ce point, l'auteur aurait pu creuser un peu son sujet et mettre en évidence un point qui aurait donné du crédit à son bouquin. Mais justement, son absence me fait penser qu'il a juste survolé 3-4 articles sur internet.
J'ai avancé dans le topic du césium que potentiellement, les stock de Radiogardase étaient largement insuffisants en France. On aurait de quoi traiter un accident très localisé, mais on serait très vite débordé pour un cas qui implique quelques milliers de personnes.
Cf le post Fabrication du Bleu de Prusse
où l'Eprus (Santé Publique France) m'envoie bouler.
Donc en gros, jusqu'à preuve du contraire il y a très peu de stock, et quasiment rien accessible au public (voire même au monde médical), donc le passage "dans leur esprit survivaliste, en avaient stocké depuis un bout de temps en quantité" démontre un manque complet de recherche sur le sujet.
Très mauvais exemple; on se sert justement de l'alcool pour montrer un peu la difficulté d'illustrer RLSS avec de la physio : si un individu s'encaisse un demi-litre de vodka en 10 minutes, il y a environ 50% de chances pour qu'il y reste (DL50). Si on lui dilue ce litre sur l'année, on donne 1,5mL par jour (1/3 de cuillère à café), alors la RLSS nous suggère qu'il a également 50% de chances d'y rester.
Cette relation est une mesure jugée plutôt conservatrice permettant de rester dans ALARA.
Justement, du point de vue des traitements en radiothérapie, le fractionnement de la dose permet d'atteindre des paliers plus élevés et suggère un effet d'hormésis.
L'auteur semble déjà être passé à côté de tellement d'autres notions scientifiques...
Enfin bon, je sens que cela va être de la pure loi de Brandolini : le bouquin aura une large audience, sera relayé sur les RS, les assos et la presse mainstream, tandis que les review construites auront peu de visibilité.
merci Kyraly pour la review; comme je manque cruellement de temps pour le lire, je crois que tu m'as épargné plusieurs heures.
Kyraly a écrit:Une série d'article sur le blog de Tristan Kamin (bloggeur pro-nuke) sur le sujet :
https://doseequivalentbanana.home.blog/2021/02/15/la-pierre-jaune/
Tristan Kamin est pro-nuke, mais il a le mérite d'être Ingénieur en Sûreté nucléaire, donc il est assez crédible, et a un propos très argumenté avec une démarche scientifique. Quand on l'écoute, on retombe un peu sur Jancovici, en moins sombre en général.
Je jetterai un oeil sur sa review dès que je trouve un moment.
Kyraly a écrit:
Ca donne dans un sensationnalisme qui me parait quasi improbable en cas de rejets radioactifs :
- Description des effets sur les habitants:
Ludo2009 », un adolescent, se trouvait à l’accueil des urgences de
Cherbourg pour une rage de dents, trois heures après l’attentat. Il a filmé et
posté ce qu’il convient d’appeler une invasion de morts-vivants. Une foule
sanguinolente et affolée a débarqué dans le hall de l’hôpital. Des hommes,
des femmes, des enfants pelés comme des clémentines. Certains s’assoient
au sol, apathiques. D’autres s’effondrent sur les sièges de la salle d’attente
et hurlent de douleur. Un homme, un peu moins atteint que les autres,
s’agrippe à un type en blouse blanche qui le repousse. L’homme a un
morceau de chair à vif à la place de l’œil gauche.
Nous échangeons tous un regard. Éléonore a les deux mains sur la
bouche, même la blonde a perdu son sourire. Ludo2009 accompagne sa
vidéo de trois hashtags : #Hardcore, #WalkingDead et #ZombieCherbourg.
Ce dernier hashtag devient immédiatement le centre de gravité de toutes les
images prises dans le secteur.
Une dizaine de grands médias publient bientôt un communiqué :
« Nous ne montrerons plus certaines images, par respect à la fois pour les
victimes et pour les téléspectateurs. » Décision qui achève de propulser
#ZombieCherbourg en tête de tous les hashtags sur tous les réseaux sociaux.
Devant nos pupilles hallucinées, des gens semblent brûler au contact de
l’air.
Yep, j'ai l'impression qu'il mélange un peu tous les syndromes, notamment les effets post-cata nuke type Tchernobyl et post-explosion.
D'ailleurs, dès la page 4 du bouquin on a juxtaposés un témoignage de Tchernobyl....et Hiroshima.
- Autre effet qui me semble encore plus improbable:
La pluie se met à résonner dans la caravane de Nicolas, nous levons les
yeux au plafond.
Aucune idée. Je me précipite dehors. À peine mon pied est-il posé sur
l’herbe qu’une décharge électrique me traverse la main.
– Reviens, putain ! Nicolas m’aboie dessus. Vite, bordel !
Je reçois une seconde décharge, sur la même main. Je comprends
aussitôt ma bêtise. Par chance, la capuche de mon K-Way me recouvre la
tête. Je plonge dans la caravane de Nicolas. Ma tête se cogne contre le
placard situé sous l’évier, une tasse chute et se brise sur le sol. Nicolas
envoie un coup de pied dans la porte et nous enferme. Le camarade
s’accroupit.
– Fais voir, murmure-t-il.
Il saisit ma main tremblante. J’ai juste une rougeur et pourtant, j’ai la
sensation que quelqu’un écrase deux clopes contre ma peau. Je lâche un râle
de douleur. Nicolas ouvre le robinet :
– Passe ta main sous l’eau, mais ne frotte pas, sinon ça va faire pénétrer ces
saloperies au lieu de les enlever.
Au moment où Nicolas s’apprête à lâcher un énième commentaire, la
porte de la caravane s’ouvre violemment. Une jambe couverte de boue
apparaît, puis une tête. Je me glace. Le visage face à moi a comme été lacéré de coups de cutter. Nicolas se lève et se fige.
L’homme lâche un
faible cri. Des cloques ont éclos à différents endroits de son visage. Seuls
ses yeux se détachent de la bouillie marron et rouge, deux billes dont le
blanc demeure intact. Le zombie tombe à genoux devant moi. Il cherche
quelque chose à tâtons. Je reconnais soudain le manteau kaki d’X-Sos.
C’est lui. En train de se décomposer.
Yep, du Walking Dead quoi... pas crédible
Euh, alors à partir de ce point, c'est un pamphlet anti-nuke où l'auteur est allé gratter tous les fonds de tiroir pour pondre son bouquin, quitte à ce que ce soit n'importe quoi.
Quand aux traitement suite aux expositions de sources contaminantes :
- traitements:
– Eh bien, en général, il y a de l’iode, du césium et du tritium. Pour l’iode,
c’est facile, il suffit de faire tous les jours ce que l’on fait depuis l’attentat :
avaler des comprimés d’iode sain et saturer notre thyroïde.
Il n'y a pas d'iode radioactif à la Hague; c'est un élément produit par les centrales nuke au niveau du coeur, à très courte période. En gros, cela disparaît de moitié tous les 8 jours pour le 131. Donc pour du combustible entreposé à la Hague, il n'y en a plus.
L'iode 131 représente d'ailleurs une énorme part de la radioactivité rejetée par la centrale de Tchernobyl. Ceci sans prendre en compte que les réacteurs en question étaient avant tout destinés à produire du plutonium (le RBMK est un réacteur plutonigène), donc avec une architecture et un coeur à même d'expulser plein de merdes en cas d'explosion... d'où l'énorme différence avec la cata de Fukushima.
Par ailleurs, il se trompe lourdement sur le protocole de prise; on en a déjà parlé sur le forum, les idées reçues vont empirer avec ce bouquin : la première prise est la plus grande, mais elle est fortement réduite les jours suivants, si et seulement si les risques persistent.
Donc l'auteur :
- invente des rejets impossibles à la Hague,
- se plante sur le protocole
- oublie que les iodes radioactifs ont une période très courte, donc disparaissent très rapidement.
Ça fait beaucoup alors qu'il avance son bouquin comme un exercice d'anticipation.
Je ne serais pas surpris de le voir cité par les assos qui ont l'habitude d'user de telles démarches peu scrupuleuses (tant que ça va dans leur sens), comme Greenpeace pour pas les citer.
Pour se débarrasser du césium, poursuit Patrick heureux d’avoir l’attention générale, disons que c’est moins conventionnel.
La méthode aurait plu à X-Sos : il faut juste chier. Nous devons avaler une gélule de bleu de Prusse, plus exactement du Radiogardase 500 mg. Les
Jauniens, dans leur esprit survivaliste, en avaient stocké depuis un bout de temps en quantité. Comme quoi leur paranoïa pré-attentat les a bien mieux préparés que le pékin moyen.
Alors sur ce point, l'auteur aurait pu creuser un peu son sujet et mettre en évidence un point qui aurait donné du crédit à son bouquin. Mais justement, son absence me fait penser qu'il a juste survolé 3-4 articles sur internet.
J'ai avancé dans le topic du césium que potentiellement, les stock de Radiogardase étaient largement insuffisants en France. On aurait de quoi traiter un accident très localisé, mais on serait très vite débordé pour un cas qui implique quelques milliers de personnes.
Cf le post Fabrication du Bleu de Prusse
où l'Eprus (Santé Publique France) m'envoie bouler.
Donc en gros, jusqu'à preuve du contraire il y a très peu de stock, et quasiment rien accessible au public (voire même au monde médical), donc le passage "dans leur esprit survivaliste, en avaient stocké depuis un bout de temps en quantité" démontre un manque complet de recherche sur le sujet.
- Spoiler:
– Pour le corps, poursuit Patrick, la radioactivité c’est un peu comme
comparer les dommages d’une cuite unique et d’un alcoolisme ancien : les
effets sont les mêmes, mais la durée les aggrave. Plus l’irradiation dure –
plusieurs heures, voire plusieurs jours – plus les cellules du corps sont
atteintes.
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Cette relation est une mesure jugée plutôt conservatrice permettant de rester dans ALARA.
Justement, du point de vue des traitements en radiothérapie, le fractionnement de la dose permet d'atteindre des paliers plus élevés et suggère un effet d'hormésis.
L'auteur semble déjà être passé à côté de tellement d'autres notions scientifiques...
Enfin bon, je sens que cela va être de la pure loi de Brandolini : le bouquin aura une large audience, sera relayé sur les RS, les assos et la presse mainstream, tandis que les review construites auront peu de visibilité.
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Kyraly aime ce message
Re: Roman: « Un jour, ça va arriver »…fiction de catastrophe nucléaire
mais c'est déjà arrivé """ en 1974""""meme que le gouvernement vient juste de s'en apercevoir
Décret n° 2021-87 du 29 janvier 2021 modifiant le décret n° 2014-389 du 29 mars 2014 relatif à la médaille de la défense nationale
Dernière mise à jour des données de ce texte : 31 janvier 2021
NOR : ARMM2015703D
JORF n°0026 du 30 janvier 2021
suite à communication téléphonique du 15 février 2021, vous m’avez demandé la possibilité de postuler pour la médaille de la défense nationale, à titre exceptionnel, avec agrafe « Essais nucléaires » suite à la parution d’un nouveau décret.
Nous n’avions pas eu connaissance de ce nouveau texte. Nous avons reçu d’ailleurs, d’autres candidatures à ce sujet !
En effet, après recherches, l’agrafe « Essais nucléaires » a été ajoutée par décret n°2021-87 du 29.01.2021.
Afin de candidater pour ladite médaille, vous trouverez ci-dessous nos coordonnées :
baraa24501@ba102.net
ou
BARAA 24.501
DACCh/Chancellerie
BP 90102
21093 DIJON CEDEX 9
Je vous souhaite une bonne journée.
Respectueusement,
Décret n° 2021-87 du 29 janvier 2021 modifiant le décret n° 2014-389 du 29 mars 2014 relatif à la médaille de la défense nationale
Dernière mise à jour des données de ce texte : 31 janvier 2021
NOR : ARMM2015703D
JORF n°0026 du 30 janvier 2021
suite à communication téléphonique du 15 février 2021, vous m’avez demandé la possibilité de postuler pour la médaille de la défense nationale, à titre exceptionnel, avec agrafe « Essais nucléaires » suite à la parution d’un nouveau décret.
Nous n’avions pas eu connaissance de ce nouveau texte. Nous avons reçu d’ailleurs, d’autres candidatures à ce sujet !
En effet, après recherches, l’agrafe « Essais nucléaires » a été ajoutée par décret n°2021-87 du 29.01.2021.
Afin de candidater pour ladite médaille, vous trouverez ci-dessous nos coordonnées :
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Re: Roman: « Un jour, ça va arriver »…fiction de catastrophe nucléaire
C'est quand même un beau teaser...
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« La guerre, c'est la paix. » : L Tolstoi (je crois)
« La liberté, c'est l’esclavage. » : Spartacus (pas sur)
« L'ignorance, c'est la force. » : F Dostoïevski (a vérifier)
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KrAvEn aime ce message
Re: Roman: « Un jour, ça va arriver »…fiction de catastrophe nucléaire
Kyraly a écrit:
C'est quand même un beau teaser...
Il serait temps de mettre à jour les AMDEC et d'en tirer les conséquences qui s'imposent, "quoi qu'il en coûte !" ! (et je suis extrêmement sérieux !)
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Kyraly aime ce message
Re: Roman: « Un jour, ça va arriver »…fiction de catastrophe nucléaire
Les AMDEC, quand le GDO est trop élevé et que le faire descendre coute trop cher, ils sont souvent réévalués...
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