Le BOB de Tovi + utilité d'un BOB ?

Salut,

Et oui, le BOB n'est qu'un élément secondaire d'une bonne prépa ; une sorte de roue de secours, au cas où...ou bien un moyen de rejoindre sa retraite, mais certainement pas une fin en soit (un outil ayant peu de probabilités de servir un jour). C'est aussi, inconsciemment s'entend, un moyen pour se rassurer à bon compte, voir chez certains, peut être, une manière de ne pas s'investir plus (une manière d'acheter (dans le vrai sens du terme) une sensation de sécurité sans avoir à préparer un vrai plan (retraite)) ou une manière de gérer son stress quand aucun plan, justement, n'est possible). Ne pas sous-estimer le côté psy de ce choix.
Bref, on pourrait analyser longuement le pourquoi du comment (privilégier ou pas l'acquisition d'un bob), mais nous en avons déja parlé sur d'autres fils ; toutefois, c'est vrai : le bob et tous les autres outils de survie prêts à l'emploi, prennent, ici, de plus en plus de place par rapport à l'essentiel (l'autonomie et non pas forcément l'autarcie et l'acquisition de compétences).
C'est à vous de nourrir ce forum, c'est donc à vous de communiquer plus sur l'essentiel ; mais si vous n'y arrivez pas, nous (les modos) pouvons animer olduvaï en ce sens (nous avons les moyens pour se faire )

PS : Attention au grosbillisme

Bonjour à tous,

Je rejoints la ( sainte ) parole du maitre ( vénéré ), je n'ai en tout et pour tout qu'un couteau suisse un peu d'eau et des barres de céréales sur moi quand je suis en déplacement, ça m'a toujours rendu de fiers services, notamment en cas de grêves de transport.
100 % de mes capacités physiques et mentales ( hormis un job à temps partiel bassement alimentaire ) sont consacrés à achever les aménagements de mon point de chute pour le rendre habitable et confortable, isolation en terre et paille, en liège, chauffage au bois, jardin etc...
Pour moi l'urgence absolue est la désintégration du modèle énergétique,économique, social, écologique, qui semblait immuable encore peu.
J'ai connu en 36 ans une seule situation ou un Bob aurait pu servir : un incendie dans une usine chimique près de Nantes en 1987 ( j'étais cependant encore un lycéen foufou ) qui a conduit à l'évacuation d'une partie de la population.
Oui avoir sur soi une trousse de secours basique, un peu de bouffe, une carte peut permettre de rejoindre en 2 jours un lieu plus sur dans ce type de situation, a condition de ne pas avoir de gamins en bas âge, un truc pour les célibataires sportifs.
Mais je concidère que à part ce type d'accident imprévissible et à notre échelle aléatoire,tout comme les tempêtes, les canicules, le "bruit de fond" nous obligent à être prévoyant sur un projet à moyen terme, pour aller plus loin que 2-3 jours de chaos.

Captain'Jo

J'ai toujours sur moi un petit canif, fort plat, à deux lames dont la plus petite (25mm) est très affutée. Utile un nombre incalculable de fois. Mes collègues ont mémorisé que j'ai toujours cet accessoire et ne manquent pas de me l'empruntrer parfois.

Rahan a écrit:Il faut bien reconnaître que la majorité des posts concernant la preparation tourne autour du BOB.....Au detriment de l'autarcie qui je le repete inutilement car tout le monde le sait (inconsciemment) est "THE" solution aux problemes à venir !
Si tout le monde est d'accord pour dire que le BOB sert à rejoindre un point de chute, pourquoi ne parle t'on pas de ce point de chute ?

EHEHEH
Mais parce que le point de chute c'est top secret bien sûr !

Le survivaliste se doit d'être autonome (dans la limite du raisonnable hein). Je te suis sur cette idée que le point de chute est important, mais il semblerait que beaucoup d'entre nous n'ont pas de points de chute vraiment bien organisés qui vaillent la peine d'être décrit ou encore nous en gardons les détails secrets par saine paranoïa.

Perso, je comptes assembler sous peu une pile de bidules qui serait stockée dans une cantine métallique (c'est dans mes projets depuis deux ans mais voilà le temps passe vite) dans un de mes points de chute (ah oui faut avoir plusieurs points de chute éloignés les uns des autres, sinon on a pas le choix). Je serais très heureux d'en décrire le contenu, ainsi que le contexte du point de chute (assez vaguement pour éviter le repérage). A suivre !

KrAvEuNn a écrit: C'est aussi, inconsciemment s'entend, un moyen pour se rassurer à bon compte, voir chez certains, peut être, une manière de ne pas s'investir plus (une manière d'acheter (dans le vrai sens du terme) une sensation de sécurité sans avoir à préparer un vrai plan (retraite))

Tout est dit......Bravo pour l'analyse !

mado a écrit:Ceci n'est pas un BOB.

Tovi n'est pas un survivaliste au sens du terme défini sur ce forum.

Je suis d'accord avec ça.

Entendons nous bien : ceci n'est pas un BOB, donc il est faux de mettre BOB en titre ; par contre, à mon sens, on peut être survivaliste sans BOB, donc le BOB on s'en fout, en tant que tel. Ce qui compte c'est de connaître l'ordre des priorités en survie. Ce qui compte, c'est de prévoir de quoi faire face à des imprévus, à des difficultés.

Manifestement, Tovi pense que pendant une crise quelle qu'elle soit, les routes ne peuvent pas être bloquées, les GPS ne peuvent pas être HS, les terminaux de carte bleue ne tombent jamais en panne et tous les magasins prennent la carte bleue dès le premier euro, et surtout les motos ne tombent jamais en panne (les pneus ne crèvent jamais non plus) ! La météo ne change pas, la nuit ne tombe pas, et on trouve de l'eau potable à tous les coins de rue, et enfin, naturellement, une chute est totalement exclue.

Pour grossir le trait : s'il lui prend une envie de chier urgente sur une route déserte, il n'a même pas de quoi se torcher !

D'ailleurs, ce passage de ton message initial en dit long :

- un casque de moto (obligé)

Finalement, si tu n'étais pas obligé de prendre le casque et les papiers, tu partirais volontiers sur ta moto, en short et en T-shirt, avec seulement les DVD ?

Soit dit en passant, la moto comme moyen ultime d'évacuation, ça a ses limites. Par exemple, certains ont évoqué une évacuation avant ouragan ou tempête. Il est rare qu'avant ouragan ou tempête, on n'ait pas déjà un vent fort par rafales, avec ou sans pluie. Or, le vent à moto, c'est très casse-gueule.

C'est ce manque de prévision des difficultés potentielles, et d'un minimum de matos pour y faire face, qui est problématique et qui fait qu'on n'est pas dans une optique survivaliste.

Il n'est pourtant pas dur d'imaginer des façons dont l'évacuation se transforme d'une ballade tranquille en exercice de survie. Route encombrée, on décide de faire un détour pour éviter l'encombrement, on se perd, ou on chute, ou on crève dans un coin où ne passe personne. A moto on va très vite, les distances défilent, mais quand on se retrouve à pied avec un pneu crevé ou une jambe cassée dans un coin paumé, chaque kilomètre devient très très long, et la dernière maison passée, on aurait juré qu'elle n'était pas si loin, etc.

J'ai d'ailleurs testé recemment en VTT : parti sans rien car je comptais faire une mini-sortie de 2 km et de 10 minutes pour une simple vérification technique, j'ai crevé au point le plus éloigné, donc à 2 km de chez moi. Pneu arrière complètement à plat, donc j'ai porté l'arrière du vélo pour éviter d'abîmer la jante. Le retour a été long !

Par exemple, dans le cas de Tovi, (évacuation à moto en cas de crise) j'ajouterais, a minima :
- de quoi réparer la moto (au moins par rapport aux crevaisons)
- de l'eau + quelques barres énergétiques
- quelques vêtements chauds/protection par rapport au vent et à la pluie
- une petite lampe frontale
- une carte couvrant l'itinéraire, plus une boussole
- au moins 50 euros en cash.

Si possible, j'ajouterais :
- un couteau
- de la ficelle
- un briquet
- un paquet de mouchoirs en papier
- une mini trousse de secours.

Ca n'est pas forcément un BOB, ça peut être un "EDC moto", qui tient dans un petit sac à dos, une pochette ou un top-case.

Je précise encore à destination des gens qui pensent ou écrivent "le BOB et la survie dans les bois ce n'est pas mon truc" comme Philippe13 : le BOB et la survie dans les bois, ce n'est absolument pas un passage obligé de ce forum. Ce qui est un passage obligé, c'est de ne pas être une tête brûlée, c'est de ne pas aller à l'encontre des règles de sécurité et des précautions les plus élémentaires...

La réflexion est salutaire, ensuite chacun s'adapte à son objectif, à l'analyse de la situation qu'il a fait, et au choix du matériel qu'il va importer. IL FAUT ABSOLUMENT TESTER en condition réelles ce que l'on prend avec soi, et PAR TOUT TYPE DE TEMPS, afin de renforcer son mental, de rencontrer des problèmes, de les résoudre.Lors de mon test dans les forêts sur les berges du Danube, je ne m'attendais pas à une attaque de moustiques. On peut sourire, mais je doute qu'au bout de 2-3 nuits sans sommeil cela ne mette pas en péril notre évacuation. Résultat, moustiquaire de tête, boules "Quies". A ceux qui pensent qu'il y a un risque de type voleurs ou autres, je répond qu'en pleine nature, au milieu de nulle part, et en se camouflant bien, on ne se fait pas remarquer. Pas de feu, pas de fumée, pas de cigarettes. Une patrouille de gendarmerie est passée à 5m de l'endroit où je m'étais installé, (frontière Ukraine et République Moldave), j'avais la capuche de mon sac de couchage fermée, posé parmi des plantes, des feuilles disposées sur le sac, des branches... Ils ne m'ont pas vu.   

La meilleure préparation, sans tomber dans le stage spécialisé, ce sont les vacances un peu aventureuses. Autrefois le service militaire, sans même parler de régiment de choc, mais une unité ordinaire qui part en manœuvre à la mauvaise saison fait déjà voir quelques limites et qq possibilités insoupçonnées aussi*. L'aventure n'a pas à être loin: randonnée cycliste en autonomie, marche un peu chargé, stage de voile ou plongée dans des condition d'hébergement précaire. Je recommande les Glénans pour son absence d'électricité, son eau douce rationnée, l'intrensité des efforts demandés alors que vous avez retouvé au petit matin vêtements et combinaisons (inexistantes a mon époque) encore mouillés et qu'une journée de manoeuvres sous la pluie vous attends...

* 40 km sac au dos avec des rangers qui n'ont rien de chaussures de marche, un fusil (modèle 36 ), un lot de boîtes de conserves représentant le poids de munition qu'on aurait eu réelement, un casque qq vêtements, un sac de couchage et une bâche qui fait tente avec celle d'un partenaire. Séance de tir à l'arrivée pour que nous prenions conscience a quel point nos performances étaient dégradées. Allumer un feu (j'avais du meta moi...)
dodo sue le sol sans matelas mais avec sac de couchage: c'est dur le lendemain pendant 10 minutes mais on y arrive.

Bonsoir a tous,

Pour ma part le problème n'est pas de savoir si le BOB est utile mais de savoir si ce qu'il y a dans celui-ci est utile ou non et de ce faite je préfère m'intéresser sur l'utilité de mon matos a répondre au plus de scénario possible pour m'extraire jusqu'à mon point de repli et si celui-ci pourra me servir dans le cadre d'une survie au long terme une fois arrivé.

PS: je préfere sincerement avoir un BOB bien rempli en cas de crise majeure que de compter sur les pouvoirs public pour continuer a me fournir de l'eau potable, de la nouriturre et me fournir de quoi me chauffer.
De meme, je crois profondement avoir plus de chance de survivre avec un sac sur le dos contenant de quoi manger pour quelques jours, de quoi boire et de quoi morienter entre autre... que d'avoir une moto un casque ou un DVD....

$$$.