Etes vous passé par l'armée ?
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Re: Etes vous passé par l'armée ?
Bonjour,
Bon, c'est à moi ?
Ah ! Le passage par la grande muette ; que de souvenirs virils, que de nostalgie (snif ! Escusez moi, j‘essuies une larme), que de parts de bonheur évanouies trop tôt.
La vie (promiscuité) entre mecs (« no woman no cry ! »), ça peut avoir du bon (chacun ses fantasmes après tout).
Au fond, l’armée c’est comme le reste : il y a ceux qui s’y retrouvent et les autres.
Second degré mis à part ; je retiens quoi de ces 10 mois passés sous les drapeaux ? hormis le souvenir de rangers moyennement confortables et des ampoules douloureuses qui vont avec - les week end de gardes (plus que de raison dans mon cas ) « festives » entre mecs avec plateau-télé - les détournements (pardon : les disparitions inexpliquées) de matos et de fringues par les galonnés (pardon : par des individus non identifiés) - le matos ultra perfectionné qui fonctionne du feu de dieu…sur le papier (des VAB pas très étanches (plutôt c*n pour des véhicules blindés amphibies), des tourelles de chars qui ne tournent pas (un peu gênant aux entournures lors des combats), etc…toujours une guerre de retard ) - l’habillement hyper fashion (des surplux de la guerre d’Algérie ?) - des sacs à dos qui ne savent pas se faire oublier - la bouffe 4 étoiles - les tarifs militaires et civils (« un vis vaut 4 fois plus cher à l’armée que dans le civil » …enfin c’est-ce qui ce disait et au vu du prix du famas, ça ne m’étonne guère) - les footings joyeux à 7 heures du mat, sitôt le petit déj’ avalé - les séances de tir à l’arrache et par tout temps, quand on avait le temps - les ragots de « bonnes femmes » qui couraient dans le camp - l’alcoolique en chef (vieille baderne ratatinée (et lobotomisée) par le mauvais vin) dont je dépendait, bourré 24/24 heures, plus ou moins maqué (il y avait d’autres prétendants) à une péripatéticienne au QI de mollusque (il y avait un bar à hôtesses dans le coin) et qui maniait la tronçonneuse sans grande dextérité, mais qui tournait au rouge avec dextérité (le bonhomme, pas la tronçonneuse…véridique… il venait sur les chantiers avec son subi de 5 litres pour de longues poses alcoolisées…tonton qu‘on l‘appelait) - les appelés des cuisines qui pissaient dans la bouffe destinée à l’infirmerie pour se venger d’un appelé qu’ils ne pouvaient pas piffrer (il est vrai que c‘était un sacré c*n) - le capitaine de l’infirmerie dont le diplôme avait été payé par l’armée et qui y végétait pépère pénard en attente d‘avoir fait son temps - les soldats belges (navré, mais ça ne s’invente pas) qui s’étaient intoxiqués à l’omelette de vers de terre (pas comestible il semblerait), lors de stages de survie - les petits trafics (drogues douces et échange de bouffe et d’alcools du mess contres paquets de clopes) entre appelés - les serveuses louches (pousses à la conso) introduites en douce dans les pioles par certains « échaudés » dans l‘espoir, toujours déçus, de vains ébats, etc. - le chef de camp (colonel), issu de st syr et bombardé, bon gré mal gré, responsable du lieu (traditionnellement offert au dernier de la promo…. C‘est dire le prestige du lieu) - etc., et par-dessus tout la paye de ministre dont nous disposions.
Non, sérieux, s’était vraiment folklo (et encore j’en oublie)… en bref : ça laisse quand même des souvenirs.
Disons que je retiens donc de mon service environ 20% de temps utile, 10 % de bitures et 70 % de perte de temps (excepté pour les gradés qui ont dû passablement regretter (et sentir durement) le passage à la professionnalisation).
Donc quelques points positifs : notamment en ce qui concerne l’expérience du terrain : les manœuvres (vraiment le meilleur) et particulièrement tout ce qui avait trait au dépassement de ses propres limites (par exemple : les marches nocturnes (en plein bois très touffus et sans lune ; donc dans le noir complet) avec privation de sommeil (étrange sensation que celle de marcher, en file indienne et de se « réveiller » (revenir à soit) debout) - les douches froides à l’eau de source (pas en bouteille, mais à la source) : glacial et suffoquant - les séances de torture, pardon : de ciné (propagande) dès le retour de manœuvre (après privations de sommeil)… mortel ; d’autant plus qu’une « claque atomique », sur la base du crâne, sanctionnait tout malheureux qui se laissait surprendre par la sieste, dans un fauteuil capitonné et mœlleux, tout exprès taillé pour le sommeil - le parcourt du combattant (épuisant) - le bizutage des bleus (un parcourt « évasion » et « piéges » surprise, de nuit, balancé seul au fond des bois) - les nuits à la belle étoile, confortablement logés sous des bâches ou dans des trous de combat creusés à la va vite à même le sol, été comme hivers (dormir dans la neige, à O-12 à Lacourtine dans la Creuse (Rem et Johann comprendrons ) par un hivers rude, est une expérience touristique qui vaut le détour….on comprends mieux comment on peut mourir de froid dans son propre sommeil (on dors mal, pas longtemps, mais on se réveil gelé jusqu‘aux os)) - etc. et puis l’entraînement intensif à l'alcoolémie (au rosé (bonjour l‘haleine de chacal le lendemain), ou au gros rouge qui tâche, voir, oh luxe suprême ! à la kro).
Sur le sujet des exercices de tir, tout était, en général, très bien encadré (excepté sur le comptage et la distribution/récupération des munitions qui devenait une subtilisation de munitions) ; seul incident auquel j’ai pu assister (et j’ai assisté à beaucoup d’exercices, poste de ciblier oblige) : un bleu (pas très net) qui a pété les plombs en plein court de tir (s’est mis à crier et à se rouler par terre, complètement hystérique)… rien de sanglant donc.
Donc : les manœuvres, finalement, c’est tout ce que je retient de réellement positif de ce passage chez les alcoolos….pardon les troufions ; ça plus le taf (les différents postes) que j’ai effectué à l’armée (j’ai pas mal bougé en fait, eut égard à une « ascension sociale/hiérarchique » inversée ) : taf de bureau privilégié (PC et infirmerie) : paperasse confidentielle, conduite de véhicules officiels (berline, Renault 5, méhari, ambulance V.L. et fourgon)) ; taf de terrain : gestion de champs de tir (et maniement de diverses armes et observation (spectateur) d’opérations de déminage (munitions d‘exercice non explosées)), secours incendie (habilitation à l’extinction des feux de forêt uniquement (avec les fameux camions Brimont - 4 roues directrices) et enfin de manœuvre (maçon/bûcheron ayant pour vocation d’alimenter les doux foyers des gradés en bois (résineux merdiques) de chauffages). Donc, une expérience « professionnelle » variée (mais par « accident » seulement).
Bon, j’aurais été convenablement payé, je ne dits pas… mais au vu du salaire royal (450 francs/mois, si je me souviens bien) qui nous fut accordé, j’ai quand même le sentiment diffus qu’on s’est quand même un peu foutu de notre gueule.
En gros, en tant qu’appelé, j’ai peu appris à "défendre la patrie", mais beaucoup à servir (faire le sale boulot) et valoriser les engagés. Enfin, c’est mon constat perso et ceci n’engage que moi.
@+
Bon, c'est à moi ?
Ah ! Le passage par la grande muette ; que de souvenirs virils, que de nostalgie (snif ! Escusez moi, j‘essuies une larme), que de parts de bonheur évanouies trop tôt.
La vie (promiscuité) entre mecs (« no woman no cry ! »), ça peut avoir du bon (chacun ses fantasmes après tout).
Au fond, l’armée c’est comme le reste : il y a ceux qui s’y retrouvent et les autres.
Second degré mis à part ; je retiens quoi de ces 10 mois passés sous les drapeaux ? hormis le souvenir de rangers moyennement confortables et des ampoules douloureuses qui vont avec - les week end de gardes (plus que de raison dans mon cas ) « festives » entre mecs avec plateau-télé - les détournements (pardon : les disparitions inexpliquées) de matos et de fringues par les galonnés (pardon : par des individus non identifiés) - le matos ultra perfectionné qui fonctionne du feu de dieu…sur le papier (des VAB pas très étanches (plutôt c*n pour des véhicules blindés amphibies), des tourelles de chars qui ne tournent pas (un peu gênant aux entournures lors des combats), etc…toujours une guerre de retard ) - l’habillement hyper fashion (des surplux de la guerre d’Algérie ?) - des sacs à dos qui ne savent pas se faire oublier - la bouffe 4 étoiles - les tarifs militaires et civils (« un vis vaut 4 fois plus cher à l’armée que dans le civil » …enfin c’est-ce qui ce disait et au vu du prix du famas, ça ne m’étonne guère) - les footings joyeux à 7 heures du mat, sitôt le petit déj’ avalé - les séances de tir à l’arrache et par tout temps, quand on avait le temps - les ragots de « bonnes femmes » qui couraient dans le camp - l’alcoolique en chef (vieille baderne ratatinée (et lobotomisée) par le mauvais vin) dont je dépendait, bourré 24/24 heures, plus ou moins maqué (il y avait d’autres prétendants) à une péripatéticienne au QI de mollusque (il y avait un bar à hôtesses dans le coin) et qui maniait la tronçonneuse sans grande dextérité, mais qui tournait au rouge avec dextérité (le bonhomme, pas la tronçonneuse…véridique… il venait sur les chantiers avec son subi de 5 litres pour de longues poses alcoolisées…tonton qu‘on l‘appelait) - les appelés des cuisines qui pissaient dans la bouffe destinée à l’infirmerie pour se venger d’un appelé qu’ils ne pouvaient pas piffrer (il est vrai que c‘était un sacré c*n) - le capitaine de l’infirmerie dont le diplôme avait été payé par l’armée et qui y végétait pépère pénard en attente d‘avoir fait son temps - les soldats belges (navré, mais ça ne s’invente pas) qui s’étaient intoxiqués à l’omelette de vers de terre (pas comestible il semblerait), lors de stages de survie - les petits trafics (drogues douces et échange de bouffe et d’alcools du mess contres paquets de clopes) entre appelés - les serveuses louches (pousses à la conso) introduites en douce dans les pioles par certains « échaudés » dans l‘espoir, toujours déçus, de vains ébats, etc. - le chef de camp (colonel), issu de st syr et bombardé, bon gré mal gré, responsable du lieu (traditionnellement offert au dernier de la promo…. C‘est dire le prestige du lieu) - etc., et par-dessus tout la paye de ministre dont nous disposions.
Non, sérieux, s’était vraiment folklo (et encore j’en oublie)… en bref : ça laisse quand même des souvenirs.
Disons que je retiens donc de mon service environ 20% de temps utile, 10 % de bitures et 70 % de perte de temps (excepté pour les gradés qui ont dû passablement regretter (et sentir durement) le passage à la professionnalisation).
Donc quelques points positifs : notamment en ce qui concerne l’expérience du terrain : les manœuvres (vraiment le meilleur) et particulièrement tout ce qui avait trait au dépassement de ses propres limites (par exemple : les marches nocturnes (en plein bois très touffus et sans lune ; donc dans le noir complet) avec privation de sommeil (étrange sensation que celle de marcher, en file indienne et de se « réveiller » (revenir à soit) debout) - les douches froides à l’eau de source (pas en bouteille, mais à la source) : glacial et suffoquant - les séances de torture, pardon : de ciné (propagande) dès le retour de manœuvre (après privations de sommeil)… mortel ; d’autant plus qu’une « claque atomique », sur la base du crâne, sanctionnait tout malheureux qui se laissait surprendre par la sieste, dans un fauteuil capitonné et mœlleux, tout exprès taillé pour le sommeil - le parcourt du combattant (épuisant) - le bizutage des bleus (un parcourt « évasion » et « piéges » surprise, de nuit, balancé seul au fond des bois) - les nuits à la belle étoile, confortablement logés sous des bâches ou dans des trous de combat creusés à la va vite à même le sol, été comme hivers (dormir dans la neige, à O-12 à Lacourtine dans la Creuse (Rem et Johann comprendrons ) par un hivers rude, est une expérience touristique qui vaut le détour….on comprends mieux comment on peut mourir de froid dans son propre sommeil (on dors mal, pas longtemps, mais on se réveil gelé jusqu‘aux os)) - etc. et puis l’entraînement intensif à l'alcoolémie (au rosé (bonjour l‘haleine de chacal le lendemain), ou au gros rouge qui tâche, voir, oh luxe suprême ! à la kro).
Sur le sujet des exercices de tir, tout était, en général, très bien encadré (excepté sur le comptage et la distribution/récupération des munitions qui devenait une subtilisation de munitions) ; seul incident auquel j’ai pu assister (et j’ai assisté à beaucoup d’exercices, poste de ciblier oblige) : un bleu (pas très net) qui a pété les plombs en plein court de tir (s’est mis à crier et à se rouler par terre, complètement hystérique)… rien de sanglant donc.
Donc : les manœuvres, finalement, c’est tout ce que je retient de réellement positif de ce passage chez les alcoolos….pardon les troufions ; ça plus le taf (les différents postes) que j’ai effectué à l’armée (j’ai pas mal bougé en fait, eut égard à une « ascension sociale/hiérarchique » inversée ) : taf de bureau privilégié (PC et infirmerie) : paperasse confidentielle, conduite de véhicules officiels (berline, Renault 5, méhari, ambulance V.L. et fourgon)) ; taf de terrain : gestion de champs de tir (et maniement de diverses armes et observation (spectateur) d’opérations de déminage (munitions d‘exercice non explosées)), secours incendie (habilitation à l’extinction des feux de forêt uniquement (avec les fameux camions Brimont - 4 roues directrices) et enfin de manœuvre (maçon/bûcheron ayant pour vocation d’alimenter les doux foyers des gradés en bois (résineux merdiques) de chauffages). Donc, une expérience « professionnelle » variée (mais par « accident » seulement).
Bon, j’aurais été convenablement payé, je ne dits pas… mais au vu du salaire royal (450 francs/mois, si je me souviens bien) qui nous fut accordé, j’ai quand même le sentiment diffus qu’on s’est quand même un peu foutu de notre gueule.
En gros, en tant qu’appelé, j’ai peu appris à "défendre la patrie", mais beaucoup à servir (faire le sale boulot) et valoriser les engagés. Enfin, c’est mon constat perso et ceci n’engage que moi.
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Aussi audacieux soit-il d'explorer l'inconnu, il l'est plus encore de remettre le connu en question ! (Kaspar) - In Shadow, A Modern Odyssey - Ozymandias - La grande implosion/Rapport sur l'effondrement de l'Occident (Pierre Thuillier) - Mon scénario - Echoes
Re: Etes vous passé par l'armée ?
Ben moi j'étais en gendarmerie.
Un seul moi de classe. Et là pas de bol . La compagnie avant nous avait inauguré la caserne toute neuve et résultat : des vitres cassées, des meubles en piéces détachés, du shit dans les armoires ( en gendarmerie ça fait désordre plus qu'ailleurs ) un mec interpelé sur place par d'autres gendarmes pour vol ( en gendarmerie ..... ) .
Résultat des gradés super chiants avec nous , avec ça un commandant d'école muté disciplinairement pour alcoolisme et sûrement d'autres choses .
Bref un mois à nous dire qu'on va se faire tirés dessus à longueur de journée ( un peu parano la mentalité ) et finalement à par FOMBEC et tir au mac 50 et mas G1 rien à retenir.
Par contre arrivé en unité : une petite brigade rurale ,resto 2 étoiles midi et soir c'était pas mal.
Pour anecdote c'est de la que venait mon commandant d'école du coup j'ai su l'histoire .
Et puis là j'ai appris à calmer des alcolos, des toxicos , des manouches bref la faune locale. Mais aprés on acquait un self controle impect ( et puis prendre en photo un suicidé , un pendu , un meurtre ça fais prendre la vie autrement )
Un seul moi de classe. Et là pas de bol . La compagnie avant nous avait inauguré la caserne toute neuve et résultat : des vitres cassées, des meubles en piéces détachés, du shit dans les armoires ( en gendarmerie ça fait désordre plus qu'ailleurs ) un mec interpelé sur place par d'autres gendarmes pour vol ( en gendarmerie ..... ) .
Résultat des gradés super chiants avec nous , avec ça un commandant d'école muté disciplinairement pour alcoolisme et sûrement d'autres choses .
Bref un mois à nous dire qu'on va se faire tirés dessus à longueur de journée ( un peu parano la mentalité ) et finalement à par FOMBEC et tir au mac 50 et mas G1 rien à retenir.
Par contre arrivé en unité : une petite brigade rurale ,resto 2 étoiles midi et soir c'était pas mal.
Pour anecdote c'est de la que venait mon commandant d'école du coup j'ai su l'histoire .
Et puis là j'ai appris à calmer des alcolos, des toxicos , des manouches bref la faune locale. Mais aprés on acquait un self controle impect ( et puis prendre en photo un suicidé , un pendu , un meurtre ça fais prendre la vie autrement )
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Les habitants ne croient plus en l'avenir. Pourtant notre civilisation est éternelle , nous sommes les élus. Nous avons la science et la vérité " dit le scribe à Pharaon. ( texte écrit sur un papyrus - 2500 av j.c.)
La prochaine révolution ne sera pas celle du travail !!!
un ptit breton- Modérateur
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Loisirs : lire le troll est parmi nous de D. Vincent et F. Mulder et appronfondir ma Tétracapilosectomie
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Re: Etes vous passé par l'armée ?
Bonsoir, pour ma part deux ans d'armée, infanterie de marine pendant 6 mois puis mutation en centre d'entrainement commando. J'ai du coup eu l'énorme avantage de faire deux stages commandos de 3 semaines, notre boisson énergisante préférée etait le guronsan dans du vin rouge... des intellos quoi.. J'ai aussi vu pas mal de mecs sportifs ou charismatique pêté des plombs sur des pistes ou lors de marches.. ne jamais se fié aux apparences..
Les stages co' c'est raide mais tres interressant, piste d'audace, corps a corps, interrogatoires, privations, humiliations, camouflage, franchissement vertical ou horizontal, etc...
Avantages d'une experience mili un peu musclée : on ne regarde plus jamais son lit de la meme maniere et le fait d'avoir deja vecu beaucoup de privations donne une bonne capacité à relativisé l'ensemble des "petits problemes" qui ponctue notre vie.
Sinon les trucs classiques de l'armée française, le ménage (pardon les TIG pour les affranchis), le tir dans des conditions peu réalistes, un temps incroyable passé à ne rien faire en attendant les ordres, l'alcool, les marches en ordre serré, les petites nanas en ville, les bagarres en boites, etc... la vie d'un troufion de 20 ans quoi !
En toute honnêteté on ne retient effectivement que les 5% de bons moments, mais je ne me suis jamais autant marré que sous les drapeaux. On rencontre des mecs de partout, ça fait du bien à tout le monde de sortir du cocon familial et d'apprendre à faire avec les autres. Sans doute l'une des meilleures époques de ma vie.
"Les commandos partent pour l'aventure, soleil couchant les salue
Chez l'ennemi la nuit sera très dure pour ceux qui pillent et qui tuent.."
Les stages co' c'est raide mais tres interressant, piste d'audace, corps a corps, interrogatoires, privations, humiliations, camouflage, franchissement vertical ou horizontal, etc...
Avantages d'une experience mili un peu musclée : on ne regarde plus jamais son lit de la meme maniere et le fait d'avoir deja vecu beaucoup de privations donne une bonne capacité à relativisé l'ensemble des "petits problemes" qui ponctue notre vie.
Sinon les trucs classiques de l'armée française, le ménage (pardon les TIG pour les affranchis), le tir dans des conditions peu réalistes, un temps incroyable passé à ne rien faire en attendant les ordres, l'alcool, les marches en ordre serré, les petites nanas en ville, les bagarres en boites, etc... la vie d'un troufion de 20 ans quoi !
En toute honnêteté on ne retient effectivement que les 5% de bons moments, mais je ne me suis jamais autant marré que sous les drapeaux. On rencontre des mecs de partout, ça fait du bien à tout le monde de sortir du cocon familial et d'apprendre à faire avec les autres. Sans doute l'une des meilleures époques de ma vie.
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Chez l'ennemi la nuit sera très dure pour ceux qui pillent et qui tuent.."
steve- Membre Premium
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Re: Etes vous passé par l'armée ?
"France ô ma France très belle (...)"
Mouais depuis ça un peu changé malheureusement ... (j'en connais qui doivent regretter la conscription ...).
:-(
PS : pour la route :
I. Les commandos partent pour l’aventure,
Soleil couchant les salue.
Chez l’ennemi la nuit sera très dure
Pour ceux qui pillent et qui tuent.
France, O ma France très belle,
Pour toi je ferai bataille
Je quitterai père et mère
Sans espoir de les revoir jamais…
Lalalala, lala, lala, lala, lala, lala, lala, lalalala
Lalalala, lala, lala, lala, lala, lala
II. Loin du biffin qui toujours les envie
Un Dakota les dépose
Loin de la fille qui pour eux toujours prie
Dans leur pépin ils reposent
Refrain.
III. En pagayant sur la mer toujours belle,
Ils songeront à leur vie.
Ils peuvent demain devenir éternels,
Ils tomberont dans l’oubli.
Refrain.
IV. Si d’aventure la mort les refuse,
Ils rentreront dans leur port.
Et ils boiront le champagne qui fuse
A la santé de leurs morts.
Refrain.
Mouais depuis ça un peu changé malheureusement ... (j'en connais qui doivent regretter la conscription ...).
:-(
PS : pour la route :
I. Les commandos partent pour l’aventure,
Soleil couchant les salue.
Chez l’ennemi la nuit sera très dure
Pour ceux qui pillent et qui tuent.
France, O ma France très belle,
Pour toi je ferai bataille
Je quitterai père et mère
Sans espoir de les revoir jamais…
Lalalala, lala, lala, lala, lala, lala, lala, lalalala
Lalalala, lala, lala, lala, lala, lala
II. Loin du biffin qui toujours les envie
Un Dakota les dépose
Loin de la fille qui pour eux toujours prie
Dans leur pépin ils reposent
Refrain.
III. En pagayant sur la mer toujours belle,
Ils songeront à leur vie.
Ils peuvent demain devenir éternels,
Ils tomberont dans l’oubli.
Refrain.
IV. Si d’aventure la mort les refuse,
Ils rentreront dans leur port.
Et ils boiront le champagne qui fuse
A la santé de leurs morts.
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Wasicun- Membre Premium
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Re: Etes vous passé par l'armée ?
Pour ceux qui comme moi on fait d'un coté un service militaire dans des unités pas destinées au combat (unité de soutien) et d'autre part ont pratiqué des loisirs "outdoor" un peu dur et durables l'armée n'apporte rien ou presque.
Socialement par contre c'est autre chose: vie en groupe avec des gens de tous horizons et qui ne se sont pas choisi ou n'ont pas un but commun contrairement aux stages sportifs. Accepter l'autre mais aussi se faire respecter, prise de conscience de certaines réalités sociales et la chance qu'on peut avoir soi-même.
Je l'ai ecrit par ailleurs, mes copains-copines de lycée technique c'était des enfants de maçons italiens et espagnols qui visaient une carrière d'employé de banque, pas trop d'argent chez eux, mais des familles carrées. Je vivais en HLM (propre et calme) avec ces gens même si mes parents étaient plus aisés, pour moi le "peuple" c'était ça.
A l'armée j'ai découvert des sacré cas sociaux, des trucs lourds, et pas si exceptionnels, la bêtise des masse, les croyances populaires ancrées (il faut trois blennoragies pour faire un homme, tapez souvent un homo vous en ferez un hétéro). Etc Etc
Socialement par contre c'est autre chose: vie en groupe avec des gens de tous horizons et qui ne se sont pas choisi ou n'ont pas un but commun contrairement aux stages sportifs. Accepter l'autre mais aussi se faire respecter, prise de conscience de certaines réalités sociales et la chance qu'on peut avoir soi-même.
Je l'ai ecrit par ailleurs, mes copains-copines de lycée technique c'était des enfants de maçons italiens et espagnols qui visaient une carrière d'employé de banque, pas trop d'argent chez eux, mais des familles carrées. Je vivais en HLM (propre et calme) avec ces gens même si mes parents étaient plus aisés, pour moi le "peuple" c'était ça.
A l'armée j'ai découvert des sacré cas sociaux, des trucs lourds, et pas si exceptionnels, la bêtise des masse, les croyances populaires ancrées (il faut trois blennoragies pour faire un homme, tapez souvent un homo vous en ferez un hétéro). Etc Etc
Invité- Invité
Re: Etes vous passé par l'armée ?
Moi je crois que j'ai quand même dégoté un "champion du monde" durant mon SN ...
A force de me prendre le choux avec les "huiles" (pour un méga pistonné faut quand même oser ...) je me suis retrouvé à faire de l'alphabétisation, du recrutement et même à monter des dossiers pour les cas sociaux ... Dans ce cadre j'ai rencontré un gars (on était en 1996) qui avait été incorporé en ... 1982 !!! Déserteur multi recidiviste il avait joué au chat et à la souris avec les autorités (la Gendarmerie en particulier) pendant 14 ans !!! Durant ce laps de temps il n'aura finalement été présent sous les drapeaux qu'une douzaine de semaines (en tôle en général) et de mémoire il aura été ramené de force à au moins une 1/2 douzaine de reprises !!! - Il aura vécu de petits boulots (pratiquement comme un SDF) et aura détruit tous ses papiers à plusieurs reprises ... Un beau cas d'insoumission mais aussi de mise à l'écart sociale (limite analphabète, sans aucune ressource et sans attache familiale ...). J'ai contribué à son dossier de réforme mais cela aura quand même pris pratiquement deux mois ... (alors que moi ayant trouvé un job je me suis fait réformé P4 en moins de 10 jours !!!).
En matière d'égalité sociale ... l'AF n'a jamais été très douée (les bac+4 dans les bureaux à glander ou à piccoler au mess / sans parler du logement en ville / et les niveau BEP à bosser comme des tarés 39 h/semaine pour moins de 500 balles et avec 45 minutes de pause à l'ordinaire à midi / + les chambrées décrépites du dimanche soir au vendredi matin ...).
;-) sacrés souvenirs
A force de me prendre le choux avec les "huiles" (pour un méga pistonné faut quand même oser ...) je me suis retrouvé à faire de l'alphabétisation, du recrutement et même à monter des dossiers pour les cas sociaux ... Dans ce cadre j'ai rencontré un gars (on était en 1996) qui avait été incorporé en ... 1982 !!! Déserteur multi recidiviste il avait joué au chat et à la souris avec les autorités (la Gendarmerie en particulier) pendant 14 ans !!! Durant ce laps de temps il n'aura finalement été présent sous les drapeaux qu'une douzaine de semaines (en tôle en général) et de mémoire il aura été ramené de force à au moins une 1/2 douzaine de reprises !!! - Il aura vécu de petits boulots (pratiquement comme un SDF) et aura détruit tous ses papiers à plusieurs reprises ... Un beau cas d'insoumission mais aussi de mise à l'écart sociale (limite analphabète, sans aucune ressource et sans attache familiale ...). J'ai contribué à son dossier de réforme mais cela aura quand même pris pratiquement deux mois ... (alors que moi ayant trouvé un job je me suis fait réformé P4 en moins de 10 jours !!!).
En matière d'égalité sociale ... l'AF n'a jamais été très douée (les bac+4 dans les bureaux à glander ou à piccoler au mess / sans parler du logement en ville / et les niveau BEP à bosser comme des tarés 39 h/semaine pour moins de 500 balles et avec 45 minutes de pause à l'ordinaire à midi / + les chambrées décrépites du dimanche soir au vendredi matin ...).
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Re: Etes vous passé par l'armée ?
Pour ma génération les bacs plus 4 étaient rarissimes, les bacs + 2 rares, seulement 20% d'une classe d'age au bac y compris technique et un faible poucentage en fac ou BTS 2 % je crois.
En gros ça se partageais entre BEP (le +) et bacs techniques (le-) 1 ou 2 BTS et 50 % de la troupe sans vrai métier. Beaucoup travaillaient à la ferme avec les parents sans vrai salaire et étaient de futures manutentionnaires. Ceux qui avaient un niveau lecture écriture acceptable profitaient du SM pour préparer les concours genre facteur de la poste.
En gros ça se partageais entre BEP (le +) et bacs techniques (le-) 1 ou 2 BTS et 50 % de la troupe sans vrai métier. Beaucoup travaillaient à la ferme avec les parents sans vrai salaire et étaient de futures manutentionnaires. Ceux qui avaient un niveau lecture écriture acceptable profitaient du SM pour préparer les concours genre facteur de la poste.
Invité- Invité
Re: Etes vous passé par l'armée ?
Moi j'ai eu la chance d'étre dans un peloton DOM TOM. C'était sympa avec des Guadeloupééns, Martiniquais, Guyanais, Neocalédoniens ( c'est comme ça qu'on dit je crois ) des Wallis , Réunionnais et bien sûr des Bretons et des gars du Nord Pas de Calais (l'outre mer quoi ) je sais pas si c'était comme ça dans toutes les armes.
Entre autre j'ai découvert que Guadeloupéens et Martiniquais s'aiment pas , qu'en Nouvelle Calédonie il y a noir, plus que noirs, gris foncé, gris clair bref un racisme pire qu'en métropole.
Sinon les seuls candidats pour servir outre mer: des Bretons . Comme quoi la génetique ça existe bien.
Perso j'ai fini à 100 km de chez moi , 1.5 heures de train, 4 jours de repos toutes les 2 semaines.
Niveau scolaire avec mon bac éco j'étais un des plus jeunes et des moins formés (sauf le wallis guériseur était sans diplôme)
Entre autre j'ai découvert que Guadeloupéens et Martiniquais s'aiment pas , qu'en Nouvelle Calédonie il y a noir, plus que noirs, gris foncé, gris clair bref un racisme pire qu'en métropole.
Sinon les seuls candidats pour servir outre mer: des Bretons . Comme quoi la génetique ça existe bien.
Perso j'ai fini à 100 km de chez moi , 1.5 heures de train, 4 jours de repos toutes les 2 semaines.
Niveau scolaire avec mon bac éco j'étais un des plus jeunes et des moins formés (sauf le wallis guériseur était sans diplôme)
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Les habitants ne croient plus en l'avenir. Pourtant notre civilisation est éternelle , nous sommes les élus. Nous avons la science et la vérité " dit le scribe à Pharaon. ( texte écrit sur un papyrus - 2500 av j.c.)
La prochaine révolution ne sera pas celle du travail !!!
un ptit breton- Modérateur
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Localisation : Dans la forêt de Brocéliande
Loisirs : lire le troll est parmi nous de D. Vincent et F. Mulder et appronfondir ma Tétracapilosectomie
Date d'inscription : 02/12/2008
Re: Etes vous passé par l'armée ?
Philippe13 a écrit :
Les chose ont du bien changer en 23 ans en effet
Tu l' a fais à 30 ans ?
Moi je l'ai fais à 20 ans sinon il partait sans moi
Les chose ont du bien changer en 23 ans en effet
Tu l' a fais à 30 ans ?
Moi je l'ai fais à 20 ans sinon il partait sans moi
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Les habitants ne croient plus en l'avenir. Pourtant notre civilisation est éternelle , nous sommes les élus. Nous avons la science et la vérité " dit le scribe à Pharaon. ( texte écrit sur un papyrus - 2500 av j.c.)
La prochaine révolution ne sera pas celle du travail !!!
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