FerFAL : aperçu
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FerFAL : aperçu
J’ai pu m’intéresser récemment aux enseignements de Ferfal, en voici un aperçu.
Au travers de vidéos, d'un livre, d'un blog, ainsi que divers documents (un document audio de 45 minutes, des messages dans divers forums), Ferfal se livre à une description des changements survenus en Argentine depuis la crise économique déclenchée en 2001, et donne des conseils pour traverser les épreuves plus aisément. Tout cela forme un ensemble cohérent, qui décrit les conditions sociales, les problèmes d'emploi, d'approvisionnement, la hausse de criminalité, ainsi que divers éléments d'importance, au quotidien, pour l'habitant.
Tout d'abord, les éléments classiques sont abordés tels que les problèmes relatifs à l'eau, l'alimentation, l'air, l'électricité, l'essence, qui nécessitent des stocks, des moyens de remplacement, et de protection. Par exemple, Ferfal raconte comment pendant un mois l'air de Buenos Aires était pollué par les feux allumés par les manifestants aux bordures de la ville (la disponibilité d'un masque respiratoire jetable était dans ce cas appréciable). Ces thèmes sont abordés de façon classique, avec en supplément certains détails précieux, issus de l'expérience directe.
Un élément particulièrement caractéristique des propos de Ferfal est la place importante donnée au sujet de l'insécurité. Ferfal indique que suite à la crise économique, les problèmes de vol et de criminalité ont connu une croissance disproportionnée. La baisse du niveau de vie, souvent la misère, associées à une perte relative du contrôle de la situation par le gouvernement et le sentiment d'impunité consécutif, ont donné lieu à l'apparition de délits qui n'avaient jamais court auparavant. Ferfal cite les cambriolages en série, rackets, enlèvements d'enfants et de proches contre menue rançon, braquage de magasins, qui sont devenus monnaie courante.
Les habitants mettent des barreaux aux fenêtres, et les jardins voient les murs s'élever. Dans certains quartiers, et à certaines heures, les conducteurs préfèrent ne plus s'arrêter aux feux rouges. Les quartiers riches emploient des vigiles positionnés dans des guérites aux carrefours. (Comme filmé à Buenos Aires sur la première video de GTA Preparedness University, cours en vidéos donnés par Ferfal). Les enfants ne sont plus laissés à jouer côté rue des jardins.
Certains modes opératoires des malfaiteurs ont ainsi vu le jour, comme le racket aux feux rouges et aux stops avec bris de vitres et de pare-brise pour intimider, le cambriolage de bureaux ou d'appartement par étages entiers, le racket en enlevant la victime et lui faisant faire le tour des distributeurs d'argents, l'enlèvement "éclair" qui consiste à enlever un membre de la famille, le déplacer en voiture tout en demandant une rançon immédiate.
Ferfal remarque également la violence gratuite, insensée et parfois extrême telle que meurtres et viols, qui accompagne maintenant fréquemment même les menus larcins. Cela probablement en raison de la déstabilisation psychologique que peut provoquer l’effondrement des conditions de vie.
La situation de la criminalité est passée de celle d'un pays riche (criminalité quasi-inexistante, faisant exceptionnellement le 20h), à celle d'un pays où les instances officielles se trouvent débordées avec peu de moyens, et où cette situation fait maintenant partie du quotidien.
Les habitants ont du adapter leur mode de vie et leurs comportements en conséquence.
C'est à ce sujet que Ferfal développe la question de la protection personnelle et de la famille. Il s'agit bien sûr d'acquérir une prudence rationnelle, par des méthodes de précaution, mais aussi de rester discret en se noyant dans la masse, pour ne pas devenir une cible de choix pour des criminels. Il indique au passage que vouloir se réfugier dans une zone isolée à la campagne est suicidaire, car il s'agit du lieu de prédilection des bandes armées, qui peuvent agir à loisir, sans craindre être dérangés par l'extérieur. Et quels que soient les moyens de défenses des victimes, elles en viennent généralement à bout. (Dmitry Orlov, sur la crise historique survenue en URSS, confirme ce fait).
Dans un domaine plus sujet à polémique, Ferfal insiste également sur la défense active, c’est à dire être au mieux de sa condition physique et sportive, apprendre et pratiquer le self-défense, et aussi disposer d’une arme de point dans les situations les plus à risque (à utiliser évidemment en cas d'extrême nécessité, en connaissance de toute les conséquences, tant concernant les personnes qu’au niveau juridique).
C'est sur le sujet des armes à feu que Ferfal suscite probablement le plus la polémique, il le justifie par la situation.
Sur ce sujet, Ferfal adopte une approche rationnelle, c'est à dire avant tout le respect de la législation, la connaissance et le respect des mesures de sécurité nécessaire au maniement des armes, l'utilisation de matériel qu'on sait utiliser, et dans des circonstances appropriées. Il détaille aussi quelle arme peut être utilisable par un novice, et quelle arme est recommandée pour une personne entrainée à leur utilisation (ce qu'il recommande). Il indique qu’ « avoir une arme est comme avoir un extincteur, on espère ne jamais avoir à s’en servir, mais cela peut nous sauver la vie. »
Le dernier sujet majeur abordé par Ferfal concerne l’aspect financier. Contrairement à certaines idées qui veulent qu’en situation d’hyperinflation l’argent ne valle plus rien, donc ne nécessite pas d’être économisé en préparation, il indique que même dans les circonstances d’hyperinflation, c’est celui qui en possède le plus qui s’en sort le mieux. Par contre pour conserver sa valeur il doit être investi, comme dans les exemples ci-dessous.
Ferfal confirme donc bien entendu l’utilisation des métaux précieux comme valeur refuge, mais ceux-ci ne doivent pas être échangés directement contre des biens (trop de perte de valeur), mais revendu à des professionnels dans la monnaie en cours, qui doit alors être utilisée immédiatement (à cause de l’inflation permanente).
Sur des grosses quantités, l’argent peut aussi être investi en biens, tels que l’immobilier, dont on reste propriétaire même en cas de crise financière (sachant par contre que toute habitation vide est squattée ou pillée très rapidement, et d’autant plus en zone isolée).
Le troc rencontre de gros problèmes de disponibilité des biens, car pour qu’il puisse y avoir échange, ce que recherchent deux personnes doivent correspondre, ce qui est souvent difficile. Les centres de trocs, apparus lors de la crise, mettent alors parfois en place leur monnaie, mais celle-ci étant peu fiable ils en viennent rapidement à la monnaie nationale en cours (se transformant de fait en marché noir).
Le chômage ayant pris une ampleur très importante, il faut savoir comment dégotter un job, le plus souvent obtenu de bouche à oreille (et cela bien plus qu’avant la crise). Les métiers les plus demandés sont ceux auxquels on peut s’attendre (sécurité, police, médical...). Mais attention à ne pas se faire piéger dans certains emplois qui payent parfois une misère, et relèvent plus de l’exploitation humaine.
Ferfal insiste aussi sur le fait d’entretenir de bonnes relations (si ce n’est même des relations privilégiés) avec des personnes de certains métiers clé (médecin, pharmacien, avocat, policier, garagiste, fournisseur de matériel...), et si possible, pour l’entraide, avec ses voisins (tout en faisant preuve de discernement).
Enfin Ferfal conclue généralement en disant que même dans ces situations, et malgré tous ces problèmes, de façon générale la vie continue. Rien ne s’arrête vraiment, mais rien ne marche vraiment bien non plus (approvisionnement, services, infrastructures...). Les gens s’adaptent, la vie est toujours là, mais différemment.
Au travers de vidéos, d'un livre, d'un blog, ainsi que divers documents (un document audio de 45 minutes, des messages dans divers forums), Ferfal se livre à une description des changements survenus en Argentine depuis la crise économique déclenchée en 2001, et donne des conseils pour traverser les épreuves plus aisément. Tout cela forme un ensemble cohérent, qui décrit les conditions sociales, les problèmes d'emploi, d'approvisionnement, la hausse de criminalité, ainsi que divers éléments d'importance, au quotidien, pour l'habitant.
Tout d'abord, les éléments classiques sont abordés tels que les problèmes relatifs à l'eau, l'alimentation, l'air, l'électricité, l'essence, qui nécessitent des stocks, des moyens de remplacement, et de protection. Par exemple, Ferfal raconte comment pendant un mois l'air de Buenos Aires était pollué par les feux allumés par les manifestants aux bordures de la ville (la disponibilité d'un masque respiratoire jetable était dans ce cas appréciable). Ces thèmes sont abordés de façon classique, avec en supplément certains détails précieux, issus de l'expérience directe.
Un élément particulièrement caractéristique des propos de Ferfal est la place importante donnée au sujet de l'insécurité. Ferfal indique que suite à la crise économique, les problèmes de vol et de criminalité ont connu une croissance disproportionnée. La baisse du niveau de vie, souvent la misère, associées à une perte relative du contrôle de la situation par le gouvernement et le sentiment d'impunité consécutif, ont donné lieu à l'apparition de délits qui n'avaient jamais court auparavant. Ferfal cite les cambriolages en série, rackets, enlèvements d'enfants et de proches contre menue rançon, braquage de magasins, qui sont devenus monnaie courante.
Les habitants mettent des barreaux aux fenêtres, et les jardins voient les murs s'élever. Dans certains quartiers, et à certaines heures, les conducteurs préfèrent ne plus s'arrêter aux feux rouges. Les quartiers riches emploient des vigiles positionnés dans des guérites aux carrefours. (Comme filmé à Buenos Aires sur la première video de GTA Preparedness University, cours en vidéos donnés par Ferfal). Les enfants ne sont plus laissés à jouer côté rue des jardins.
Certains modes opératoires des malfaiteurs ont ainsi vu le jour, comme le racket aux feux rouges et aux stops avec bris de vitres et de pare-brise pour intimider, le cambriolage de bureaux ou d'appartement par étages entiers, le racket en enlevant la victime et lui faisant faire le tour des distributeurs d'argents, l'enlèvement "éclair" qui consiste à enlever un membre de la famille, le déplacer en voiture tout en demandant une rançon immédiate.
Ferfal remarque également la violence gratuite, insensée et parfois extrême telle que meurtres et viols, qui accompagne maintenant fréquemment même les menus larcins. Cela probablement en raison de la déstabilisation psychologique que peut provoquer l’effondrement des conditions de vie.
La situation de la criminalité est passée de celle d'un pays riche (criminalité quasi-inexistante, faisant exceptionnellement le 20h), à celle d'un pays où les instances officielles se trouvent débordées avec peu de moyens, et où cette situation fait maintenant partie du quotidien.
Les habitants ont du adapter leur mode de vie et leurs comportements en conséquence.
C'est à ce sujet que Ferfal développe la question de la protection personnelle et de la famille. Il s'agit bien sûr d'acquérir une prudence rationnelle, par des méthodes de précaution, mais aussi de rester discret en se noyant dans la masse, pour ne pas devenir une cible de choix pour des criminels. Il indique au passage que vouloir se réfugier dans une zone isolée à la campagne est suicidaire, car il s'agit du lieu de prédilection des bandes armées, qui peuvent agir à loisir, sans craindre être dérangés par l'extérieur. Et quels que soient les moyens de défenses des victimes, elles en viennent généralement à bout. (Dmitry Orlov, sur la crise historique survenue en URSS, confirme ce fait).
Dans un domaine plus sujet à polémique, Ferfal insiste également sur la défense active, c’est à dire être au mieux de sa condition physique et sportive, apprendre et pratiquer le self-défense, et aussi disposer d’une arme de point dans les situations les plus à risque (à utiliser évidemment en cas d'extrême nécessité, en connaissance de toute les conséquences, tant concernant les personnes qu’au niveau juridique).
C'est sur le sujet des armes à feu que Ferfal suscite probablement le plus la polémique, il le justifie par la situation.
Sur ce sujet, Ferfal adopte une approche rationnelle, c'est à dire avant tout le respect de la législation, la connaissance et le respect des mesures de sécurité nécessaire au maniement des armes, l'utilisation de matériel qu'on sait utiliser, et dans des circonstances appropriées. Il détaille aussi quelle arme peut être utilisable par un novice, et quelle arme est recommandée pour une personne entrainée à leur utilisation (ce qu'il recommande). Il indique qu’ « avoir une arme est comme avoir un extincteur, on espère ne jamais avoir à s’en servir, mais cela peut nous sauver la vie. »
Le dernier sujet majeur abordé par Ferfal concerne l’aspect financier. Contrairement à certaines idées qui veulent qu’en situation d’hyperinflation l’argent ne valle plus rien, donc ne nécessite pas d’être économisé en préparation, il indique que même dans les circonstances d’hyperinflation, c’est celui qui en possède le plus qui s’en sort le mieux. Par contre pour conserver sa valeur il doit être investi, comme dans les exemples ci-dessous.
Ferfal confirme donc bien entendu l’utilisation des métaux précieux comme valeur refuge, mais ceux-ci ne doivent pas être échangés directement contre des biens (trop de perte de valeur), mais revendu à des professionnels dans la monnaie en cours, qui doit alors être utilisée immédiatement (à cause de l’inflation permanente).
Sur des grosses quantités, l’argent peut aussi être investi en biens, tels que l’immobilier, dont on reste propriétaire même en cas de crise financière (sachant par contre que toute habitation vide est squattée ou pillée très rapidement, et d’autant plus en zone isolée).
Le troc rencontre de gros problèmes de disponibilité des biens, car pour qu’il puisse y avoir échange, ce que recherchent deux personnes doivent correspondre, ce qui est souvent difficile. Les centres de trocs, apparus lors de la crise, mettent alors parfois en place leur monnaie, mais celle-ci étant peu fiable ils en viennent rapidement à la monnaie nationale en cours (se transformant de fait en marché noir).
Le chômage ayant pris une ampleur très importante, il faut savoir comment dégotter un job, le plus souvent obtenu de bouche à oreille (et cela bien plus qu’avant la crise). Les métiers les plus demandés sont ceux auxquels on peut s’attendre (sécurité, police, médical...). Mais attention à ne pas se faire piéger dans certains emplois qui payent parfois une misère, et relèvent plus de l’exploitation humaine.
Ferfal insiste aussi sur le fait d’entretenir de bonnes relations (si ce n’est même des relations privilégiés) avec des personnes de certains métiers clé (médecin, pharmacien, avocat, policier, garagiste, fournisseur de matériel...), et si possible, pour l’entraide, avec ses voisins (tout en faisant preuve de discernement).
Enfin Ferfal conclue généralement en disant que même dans ces situations, et malgré tous ces problèmes, de façon générale la vie continue. Rien ne s’arrête vraiment, mais rien ne marche vraiment bien non plus (approvisionnement, services, infrastructures...). Les gens s’adaptent, la vie est toujours là, mais différemment.
Jocelyn- Membre Premium
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Re: FerFAL : aperçu
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Re: FerFAL : aperçu
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