Un état américain propose de bannir le dollar et...

et de revenir a une monnaie en argent et en or, rien que ca!

l article complet en anglais

C'est un des grands sujets des libertaires de droite aux US. Les plus virulents affirment le caractère non constitutionnel des FRN (Federal Reserve Notes), et plus généralement de presque tout ce qui est fédéral : impôts, réglementation, administration, gouvernement, permis de conduire fédéral, FED...
Parmi les libertaires de droite, qui sont presque toujours pour la propriété individuelle, le libre échange, et le droit à l'armement individuel, on distingue les libertaires constitutionnalistes qui ne rejettent pas la constitution des USA, mais qui considèrent que les United States of America n'auraient jamais dû cesser d'être une simple fédération d'Etats souverains et indépendants. C'est à dire que, s'ils ne rejettent pas la constitution fédérale, ils rejettent en revanche une grande part de tout de ce qui a suivi : gouvernement fédéral, agences fédérales, lois fédérales, etc. Ils ne cessent de citer les anciens présidents et fondateurs des USA à l'appui de leurs propos. En gros, ils rêvent des USA constitués d'hommes libres, forts, indépendants, avec de fortes valeurs morales chrétiennes, qui organisent leur démocratie très localement : commune, canton, Etat au grand maximum. C'est une vision qui fait parfois penser à l'esprit idéalisé des pionniers de la conquête de l'Ouest... (en caricature : la petite maison dans la prairie).

Sur le sujet du dollar, ils sont très disserts sur le rôle de la FED et des grandes banques, sur le caractère prétendument inconstitutionnel des FRN (les dollars modernes), et pour dire qu'on devrait revenir aux pièces de dollars or et argent d'avant 1965.

Cette vision est très présente chez une bonne partie des survivalistes US "purs et durs", comme par exemple James Wesley Rawles. Pour le libertarisme de droite aux US en général, l'une des figures les plus connues est Ron Paul, candidat à la Présidentielle en 1988 et 2008.

Tout ça pour dire que cette proposition de loi d'un homme (et non d'un Etat) s'inscrit dans une histoire, une culture et même une idéologie bien particulière. Ce n'est certainement pas une idée nouvelle qui serait simplement un reflet d'une inquiétude face à l'emballement des dépenses publiques pour le renflouement de l'économie.

Je précise que, conformément à la charte, je décris de la façon la plus neutre et objective possible un contexte culturel et politique ; je ne prends absolument pas position pour ou contre ces idéologies politiques.