Comment définir ses priorités dans une préparation ?
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Comment définir ses priorités dans une préparation ?
Hello,
voilà, je lance une réflexion sur "comment définir ses priorités dans une préparation ?"
1) Première question : à quoi est-ce que je veux me préparer ? Est-ce que c'est seulement aux risques "catastrophiques" : catastrophe chimique, nucléaire (civile ou bombe atomique), attaque terroriste, pandémie, tempête... Est-ce que c'est seulement à la survie "en pleine nature" ? Ou bien est-ce que je cherche plus globalement à "augmenter mes chances de survie" (de moi-même et de ma famille le cas échéant), y compris face à des dangers bien ordinaires tels que les accidents de la route, les arrêts cardiaques, etc.
De la réponse à cette question va dépendre la préparation !
2) Deuxième question (seulement après avoir répondu à la première) :
à quels risques suis-je exposé (moi, et le cas échéant ma famille) ?
- Risques de santé : trop sédentaire ? En surpoids ? Antécédents familiaux ? Exposé à des produits toxiques ? Tabagisme ? Alcoolisme ? Des soins nécessaires que j'ai négligés ? Un petit bilan de santé, avec au besoin consultation d'un médecin et analyse sanguine, peut permettre d'y voir plus clair... même si l'essentiel du questionnaire peut sans doute être mené tout seul !
- Risques routiers : je fais combien de trajets ? Je conduis comment ? Je fais souvent des accidents ? Est-ce que je conduis bourré ? Dans quel état est mon véhicule (freinage, éclairage, pneus, suspensions...) ? Est-ce que je considère que c'est de la faute des autres conducteurs qui n'ont qu'à faire attention, ou bien est-ce que je me dis que, la conduite des autres étant ce qu'elle est, c'est à moi de faire en sorte d'anticiper et de m'adapter même s'ils sont en tort ?
- Risques chimiques, nucléaires, industriels : quelle proximité de tels sites ? Quels risques ? Qu'est-ce qui est prévu par les autorités en cas de catastrophe ? Quels sont les vents dominants ? Où est captée mon eau potable ?
- risques naturels : zone exposée aux tempêtes ? aux tsunamis ? à la foudre ? Aux inondations ? Aux tremblements de terre ? Quelles ont été les fréquences et la gravité de tels événements par le passé, là où j'habite ?
- risques terroristes, guerre civile, etc. Est-ce que j'habite dans un pays instable, ou bien susceptibles d'être la cible de terroristes ? Est-ce que j'habite dans une des quelques plus grandes villes susceptibles d'être prises pour cibles ?
- risques sociétaux : risque de perdre mon emploi ? Est-ce que je m'en sortirais en cas de perte d'emploi ou de crise économique grave ? Est-ce que j'ai de quoi voir venir, ou au contraire pas un sou d'avance et des crédits sur le dos ? Est-ce que je retrouverai du boulot ?
- risques de violences interpersonnelles ou urbaines : BIIP la charte. Je n'en parlerais pas plus, cf. ouvrages adaptés, par exemple Protegor.
3) Troisième point : ces risques étant jaugés, envisager des scénarios (en différenciant leur degré de probabilité et leur degré de dangerosité).
Conscrètement, qu'est-ce qui peut se passer (pour moi et le cas échéant ma famille) ? Qu'est-ce qui réellement probable et dangereux pour moi, et quelle est la part du "romantisme catastrophiste" qui me fait mettre en avant les scénarios qui inspirent Hollywood ou le journal de 20h ?
4) Les réponses à ces trois questions étant établies, passons au quatrième point :
comment est-ce que je me prépare ? Et comme je ne peux pas tout faire d'un coup, comment est-ce que je définis mes priorités pour ma préparation ? Je vois les pistes suivantes :
a) des priorités ont dû se dégager des trois premières questions. Les souligner en rouge pour ne pas oublier de les traiter !
b) utiliser la règle des 3 (on trouve des rédactions légèrement différentes) :
" On survit 3 secondes sans bon sens (ou "sans prudence")
3 minutes sans oxygène (ou "sans air respirable")
3 heures sans régulation thermique (ou "sans abri")
3 jours sans eau
3 semaines sans nourriture
3 mois sans relation sociale."
Par exemple, quand on passe directement aux stocks de nourriture comme font un certain nombre de "preppers" américains, on oublie juste 4 besoins vitaux autrement plus impératifs, et qui ne pardonnent pas !!!
c) du matos mais aussi et surtout des compétences. Une formation de secourisme, un stage de survie, apprendre à s'orienter avec une carte et une boussole, bricoler, rechercher constamment à être plus autonome, plus débrouillard, mais aussi développer son réseau relationnel, apprendre une technique de self-défBIIP... tout cela est utile, même (et surtout) si on n'est "pas doué" dans ce domaine.
d) se faire plaisir dans la vie. Tout cela ne doit pas être envisagé sous l'angle de la contrainte, mais au contraire du plaisir. C'est particulièrement important avec une famille comportant des enfants : il faut leur faire passer des éléments de préparation sous forme de jeux, de loisirs, plutôt que leur faire la morale ou les "obliger à". En général les enfants adorent l'aventure, les cabanes, les histoires, etc. et tout (ou presque) peut passer par ce biais.
e) et au-delà : un des éléments qui comptent pour faire face à une difficulté quelle qu'elle soit, c'est son attitude face à la vie et face aux autres. Avoir confiance en soi, etc. Et même, tout bêtement, avoir l'envie de vivre : le suicide est dans les trois premières causes de décès dans presque toutes les tranches d'âge en Europe. Sur ce point, on touche vite à des questions intimes, et aux domaines du développement personnel, de la thérapie ou de la spiritualité, donc je n'en dirais pas beaucoup plus surtout que je prétends absolument pas avoir des leçons à donner dans ce domaine. Mais, par exemple, dans le bouquin de Cody Lundin "When all hell break loose : stuff you need to survive when disaster strikes", toute la première partie (80 pages quand même) est dédiée à ce sujet, et Lundin dit que c'est le plus important pour rester en vie. Ce qu'il dit là est particulièrement dérangeant et fait réfléchir, et pas qu'un peu.
Pour caricaturer, même Mc Gyver, symbole de la solution "technique", fait presque tout avec son simple couteau suisse ! Tout le reste est dans la tête, dans l'attitude !
f) ah oui, quand même un peu de matos. En application des points précédents, dégager le matos prioritaire, en commençant par les 3 secondes sans bon sens, puis 3 minutes sans air, puis 3 minutes sans eau, et seulement après, les stocks de bouffe...
---------------------------------------
Bon et maintenant, qu'est-ce que vous pensez de cette approche ? Quelle est celle que vous avez suivie ? Est-ce que vous vous êtes précipités sur le matos, ou est-ce que vous avez d'abord cherché à accumuler du savoir et des savoir-faires ?
Pour moi perso, je dois bien l'avouer, je suis loin d'avoir suivi cette approche que je n'arrive à formuler qu'a posteriori. Par exemple, le BOB m'a bien plu parce qu'il faisait écho à mes années scoutes, donc je me suis fait un BOB, et je me sers de temps en temps d'un truc qui est dedans, mais est-ce que j'aurais un jour réellement besoin du BOB ? Pas sûr. Est-ce que cette préparation est venue avant d'autres qui auraient été prioritaires en termes d'urgence vitale ? C'est clair ! Mais une compréhension croissante de l'intérêt de la règle des 3 me permet de "boucher les trous", de rattrapper progressivement des petits bouts de préparations aux tous premiers "3" que j'avais laissés de côté. Est-ce que j'ai fait passer l'acquisition matos avant l'acquisition de compétences ? Oui, mais j'ai commencé à me rattrapper sur ce point. Est-ce que j'aurais intérêt à faire plus d'exercice physique, mais j'ai un mode de vie et une certain flemme qui m'en éloignent ? Encore oui !
Alors, à vos claviers : "Bon et maintenant, qu'est-ce que vous pensez de cette approche ? Quelle est celle que vous avez suivie ?". L'avis de toutes et tous est demandé, et notamment des newbies qui ont peut-être un souvenir plus récent de pourquoi et comment ils se sont lancés dans la "préparation aux risques" (et c'est pourquoi je poste dans un forum accessible aux newbies) !!!
voilà, je lance une réflexion sur "comment définir ses priorités dans une préparation ?"
1) Première question : à quoi est-ce que je veux me préparer ? Est-ce que c'est seulement aux risques "catastrophiques" : catastrophe chimique, nucléaire (civile ou bombe atomique), attaque terroriste, pandémie, tempête... Est-ce que c'est seulement à la survie "en pleine nature" ? Ou bien est-ce que je cherche plus globalement à "augmenter mes chances de survie" (de moi-même et de ma famille le cas échéant), y compris face à des dangers bien ordinaires tels que les accidents de la route, les arrêts cardiaques, etc.
De la réponse à cette question va dépendre la préparation !
2) Deuxième question (seulement après avoir répondu à la première) :
à quels risques suis-je exposé (moi, et le cas échéant ma famille) ?
- Risques de santé : trop sédentaire ? En surpoids ? Antécédents familiaux ? Exposé à des produits toxiques ? Tabagisme ? Alcoolisme ? Des soins nécessaires que j'ai négligés ? Un petit bilan de santé, avec au besoin consultation d'un médecin et analyse sanguine, peut permettre d'y voir plus clair... même si l'essentiel du questionnaire peut sans doute être mené tout seul !
- Risques routiers : je fais combien de trajets ? Je conduis comment ? Je fais souvent des accidents ? Est-ce que je conduis bourré ? Dans quel état est mon véhicule (freinage, éclairage, pneus, suspensions...) ? Est-ce que je considère que c'est de la faute des autres conducteurs qui n'ont qu'à faire attention, ou bien est-ce que je me dis que, la conduite des autres étant ce qu'elle est, c'est à moi de faire en sorte d'anticiper et de m'adapter même s'ils sont en tort ?
- Risques chimiques, nucléaires, industriels : quelle proximité de tels sites ? Quels risques ? Qu'est-ce qui est prévu par les autorités en cas de catastrophe ? Quels sont les vents dominants ? Où est captée mon eau potable ?
- risques naturels : zone exposée aux tempêtes ? aux tsunamis ? à la foudre ? Aux inondations ? Aux tremblements de terre ? Quelles ont été les fréquences et la gravité de tels événements par le passé, là où j'habite ?
- risques terroristes, guerre civile, etc. Est-ce que j'habite dans un pays instable, ou bien susceptibles d'être la cible de terroristes ? Est-ce que j'habite dans une des quelques plus grandes villes susceptibles d'être prises pour cibles ?
- risques sociétaux : risque de perdre mon emploi ? Est-ce que je m'en sortirais en cas de perte d'emploi ou de crise économique grave ? Est-ce que j'ai de quoi voir venir, ou au contraire pas un sou d'avance et des crédits sur le dos ? Est-ce que je retrouverai du boulot ?
- risques de violences interpersonnelles ou urbaines : BIIP la charte. Je n'en parlerais pas plus, cf. ouvrages adaptés, par exemple Protegor.
3) Troisième point : ces risques étant jaugés, envisager des scénarios (en différenciant leur degré de probabilité et leur degré de dangerosité).
Conscrètement, qu'est-ce qui peut se passer (pour moi et le cas échéant ma famille) ? Qu'est-ce qui réellement probable et dangereux pour moi, et quelle est la part du "romantisme catastrophiste" qui me fait mettre en avant les scénarios qui inspirent Hollywood ou le journal de 20h ?
4) Les réponses à ces trois questions étant établies, passons au quatrième point :
comment est-ce que je me prépare ? Et comme je ne peux pas tout faire d'un coup, comment est-ce que je définis mes priorités pour ma préparation ? Je vois les pistes suivantes :
a) des priorités ont dû se dégager des trois premières questions. Les souligner en rouge pour ne pas oublier de les traiter !
b) utiliser la règle des 3 (on trouve des rédactions légèrement différentes) :
" On survit 3 secondes sans bon sens (ou "sans prudence")
3 minutes sans oxygène (ou "sans air respirable")
3 heures sans régulation thermique (ou "sans abri")
3 jours sans eau
3 semaines sans nourriture
3 mois sans relation sociale."
Par exemple, quand on passe directement aux stocks de nourriture comme font un certain nombre de "preppers" américains, on oublie juste 4 besoins vitaux autrement plus impératifs, et qui ne pardonnent pas !!!
c) du matos mais aussi et surtout des compétences. Une formation de secourisme, un stage de survie, apprendre à s'orienter avec une carte et une boussole, bricoler, rechercher constamment à être plus autonome, plus débrouillard, mais aussi développer son réseau relationnel, apprendre une technique de self-défBIIP... tout cela est utile, même (et surtout) si on n'est "pas doué" dans ce domaine.
d) se faire plaisir dans la vie. Tout cela ne doit pas être envisagé sous l'angle de la contrainte, mais au contraire du plaisir. C'est particulièrement important avec une famille comportant des enfants : il faut leur faire passer des éléments de préparation sous forme de jeux, de loisirs, plutôt que leur faire la morale ou les "obliger à". En général les enfants adorent l'aventure, les cabanes, les histoires, etc. et tout (ou presque) peut passer par ce biais.
e) et au-delà : un des éléments qui comptent pour faire face à une difficulté quelle qu'elle soit, c'est son attitude face à la vie et face aux autres. Avoir confiance en soi, etc. Et même, tout bêtement, avoir l'envie de vivre : le suicide est dans les trois premières causes de décès dans presque toutes les tranches d'âge en Europe. Sur ce point, on touche vite à des questions intimes, et aux domaines du développement personnel, de la thérapie ou de la spiritualité, donc je n'en dirais pas beaucoup plus surtout que je prétends absolument pas avoir des leçons à donner dans ce domaine. Mais, par exemple, dans le bouquin de Cody Lundin "When all hell break loose : stuff you need to survive when disaster strikes", toute la première partie (80 pages quand même) est dédiée à ce sujet, et Lundin dit que c'est le plus important pour rester en vie. Ce qu'il dit là est particulièrement dérangeant et fait réfléchir, et pas qu'un peu.
Pour caricaturer, même Mc Gyver, symbole de la solution "technique", fait presque tout avec son simple couteau suisse ! Tout le reste est dans la tête, dans l'attitude !
f) ah oui, quand même un peu de matos. En application des points précédents, dégager le matos prioritaire, en commençant par les 3 secondes sans bon sens, puis 3 minutes sans air, puis 3 minutes sans eau, et seulement après, les stocks de bouffe...
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Bon et maintenant, qu'est-ce que vous pensez de cette approche ? Quelle est celle que vous avez suivie ? Est-ce que vous vous êtes précipités sur le matos, ou est-ce que vous avez d'abord cherché à accumuler du savoir et des savoir-faires ?
Pour moi perso, je dois bien l'avouer, je suis loin d'avoir suivi cette approche que je n'arrive à formuler qu'a posteriori. Par exemple, le BOB m'a bien plu parce qu'il faisait écho à mes années scoutes, donc je me suis fait un BOB, et je me sers de temps en temps d'un truc qui est dedans, mais est-ce que j'aurais un jour réellement besoin du BOB ? Pas sûr. Est-ce que cette préparation est venue avant d'autres qui auraient été prioritaires en termes d'urgence vitale ? C'est clair ! Mais une compréhension croissante de l'intérêt de la règle des 3 me permet de "boucher les trous", de rattrapper progressivement des petits bouts de préparations aux tous premiers "3" que j'avais laissés de côté. Est-ce que j'ai fait passer l'acquisition matos avant l'acquisition de compétences ? Oui, mais j'ai commencé à me rattrapper sur ce point. Est-ce que j'aurais intérêt à faire plus d'exercice physique, mais j'ai un mode de vie et une certain flemme qui m'en éloignent ? Encore oui !
Alors, à vos claviers : "Bon et maintenant, qu'est-ce que vous pensez de cette approche ? Quelle est celle que vous avez suivie ?". L'avis de toutes et tous est demandé, et notamment des newbies qui ont peut-être un souvenir plus récent de pourquoi et comment ils se sont lancés dans la "préparation aux risques" (et c'est pourquoi je poste dans un forum accessible aux newbies) !!!
Barnabé- Membre Premium
- Nombre de messages : 5313
Localisation : Massif Central
Date d'inscription : 28/04/2008
Re: Comment définir ses priorités dans une préparation ?
C'est quasiment mon approche, au détail prêt que je différencie une préparation de base généraliste, disons point 0), d'un approche spécifique: points 1) à 4) comme détaillé dans ton message ci-dessus.
0) Préparation généraliste en 4 axes
Sert de préparations généraliste aux risques imprévisibles, et de base pour la prépa 1) à 4).
a) santé (incluant préparation physique)
b) protection personnelle
c) approvisionnement (eau, nourriture , matériel...)
d) finances
Ce point 0) est volontairement redondant avec les point 1) à 4).
0) sert de base, et 1) à 4) approfondissent selon les besoins spécifiques.
Et c'est donc aussi dans 0) que j'inclus les formations de secourisme et de survie, ainsi que bob et edc, par exemple
Viennent donc ensuite les points 1) à 4) que tu détailles, et qui concernent la préparation à des risques spécifiques.
Quelques commentaires:
1) ...et aussi par exemple, crise économique, crise énergétique...
2) et 3) je différencie aussi risques (ex: incendie), et scenarios (ex: crise économique), mais je considère qu'ils nécessitent à l'égal une préparation spécifique.
Classification par "probabilité" et par "gravité", qui combinés donnent une "priorité" de préparaion.
4)
b) "la règle des 3" est effectivement très utile, considérer aussi la pyramide des besoins de Maslow
c "bis") facteur humain: contacts "médecin, avocat, garagiste...", intégration locale, bonne entente avec les voisins, les habitants de la commune...
f) idem c) non?
Reste la méthode de mise en pratique à développer.
0) Préparation généraliste en 4 axes
Sert de préparations généraliste aux risques imprévisibles, et de base pour la prépa 1) à 4).
a) santé (incluant préparation physique)
b) protection personnelle
c) approvisionnement (eau, nourriture , matériel...)
d) finances
Ce point 0) est volontairement redondant avec les point 1) à 4).
0) sert de base, et 1) à 4) approfondissent selon les besoins spécifiques.
Et c'est donc aussi dans 0) que j'inclus les formations de secourisme et de survie, ainsi que bob et edc, par exemple
Viennent donc ensuite les points 1) à 4) que tu détailles, et qui concernent la préparation à des risques spécifiques.
Quelques commentaires:
1) ...et aussi par exemple, crise économique, crise énergétique...
2) et 3) je différencie aussi risques (ex: incendie), et scenarios (ex: crise économique), mais je considère qu'ils nécessitent à l'égal une préparation spécifique.
Classification par "probabilité" et par "gravité", qui combinés donnent une "priorité" de préparaion.
4)
b) "la règle des 3" est effectivement très utile, considérer aussi la pyramide des besoins de Maslow
c "bis") facteur humain: contacts "médecin, avocat, garagiste...", intégration locale, bonne entente avec les voisins, les habitants de la commune...
f) idem c) non?
Reste la méthode de mise en pratique à développer.
Dernière édition par Jocelyn le Mar 23 Fév 2010 - 22:46, édité 1 fois
Jocelyn- Membre Premium
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Date d'inscription : 09/05/2008
Re: Comment définir ses priorités dans une préparation ?
Pour le 1 et 2, nous avons besoin de réfléchir, démêler expérience et imaginaire.
- ai-je peur de devoir évacuer suite à un incendie ? oui, ça m'est déjà arrivé.
- idem suite à un glissement de terrain ? un immeuble proche a plié.
- ai-je besoin de sécuriser mon lieu de vie ? oui, j'ai déjà été agressée
- ai-je peur des conséquences d'une tempête ? oui, j'en ai vécu 2
- ai-je des inquiétudes au sujet de pénuries éventuelles ? oui, on a vu les résultats quand le dépôt d'essence était bloqué et les magasins vidés en quelques heures...
je suis à 50 kms d'une centrale nucléaire, mais ça, ça me passe au dessus de la tête...
Les logiciels de gestion de risque distinguent les notions de :
- probabilité,
- fréquence d'exposition au risque,
- gravité des dommages.
- ai-je peur de devoir évacuer suite à un incendie ? oui, ça m'est déjà arrivé.
- idem suite à un glissement de terrain ? un immeuble proche a plié.
- ai-je besoin de sécuriser mon lieu de vie ? oui, j'ai déjà été agressée
- ai-je peur des conséquences d'une tempête ? oui, j'en ai vécu 2
- ai-je des inquiétudes au sujet de pénuries éventuelles ? oui, on a vu les résultats quand le dépôt d'essence était bloqué et les magasins vidés en quelques heures...
je suis à 50 kms d'une centrale nucléaire, mais ça, ça me passe au dessus de la tête...
Les logiciels de gestion de risque distinguent les notions de :
- probabilité,
- fréquence d'exposition au risque,
- gravité des dommages.
________________________________________________________
Il est un temps—court--pour tomber,
et un temps--très long--pour se relever.
.
BOB de Mado
mado- Modérateur
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Re: Comment définir ses priorités dans une préparation ?
Oui, c'est un point faible de cette méthode, l'évaluation des risques est très subjective.mado a écrit:Pour le 1 et 2, nous avons besoin de réfléchir, démêler expérience et imaginaire.
Dans le message de Barnabé, la probabilité (au point 3) inclue (dans l'idée) la fréquence d'exposition.Les logiciels de gestion de risque distinguent les notions de :
- probabilité,
- fréquence d'exposition au risque,
- gravité des dommages.
Mais il est peut être plus facile d'évaluer séparément la fréquence d'exposition et la probabilité du risque *lors* de l'exposition, plutôt que d'un seul bloc la probabilité générale liée au risque.
Par exemple, combien de fois par mois est-ce que j'effectue ce trajet en voiture et quel est ma probabilité d'accident *lorsque* j'effectue ce trajet (difficile à évaluer), plutôt que... de façon générale quel est ma probabilité d'accident *à cause* de ce trajet (très difficile à évaluer, basé uniquement sur un ressenti général).
Jocelyn- Membre Premium
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Date d'inscription : 09/05/2008
Re: Comment définir ses priorités dans une préparation ?
La meilleure solution pour bien gérer ses "priorités" (lorsque c'est possible) c'est de complètement changer de mode de vie et donc de déménager voir aussi de changer de "job" le cas échéant (tout simplement ;-)
C'est radical mais au moins tu peux retirer définitivement certains "problèmes" (potentiels) de ta liste ...
C'est radical mais au moins tu peux retirer définitivement certains "problèmes" (potentiels) de ta liste ...
Dernière édition par Wasicun le Mer 24 Fév 2010 - 1:53, édité 2 fois
Wasicun- Membre Premium
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Re: Comment définir ses priorités dans une préparation ?
Plus facile à dire qu'à faire ... mais bon ... si l'on a vraiment des convictions et que l'on veut cesser de "jouer à se faire peur" il n'y pas 36 solutions ...
(la survie en "appart" au milieu d'une ville d'1 million d'habitants je n'y crois pas ...).
(la survie en "appart" au milieu d'une ville d'1 million d'habitants je n'y crois pas ...).
Wasicun- Membre Premium
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Re: Comment définir ses priorités dans une préparation ?
Bonjour ,
Comment je me prépare ?
Hum d'abord qu'est ce que ce préparer ? La phrase de Wasicum ci dessus "la survie en appart" j'y crois pas .." montre bien que nos perceptions sont très variées selon nos situations.
Amha pour aborder le survivalisme sans prise de tete ni angoisse excessive il faut tenir compte de :
- Sa situation familiale ( celib, en couple, enfants, age des enfants, parents en perte d'autonomie que l'on ne peut pas laisser tomber, maladie grave/chronique des uns ou des autres ...)
- Sa situation géographique
- La nature de son travail et surtout de ses compétences ( en clair si je perd mon taf est ce que j'en retrouve ( employabilité, age ) et suffisamment payé pour nourrir ma famille ... )
- Sa santé ( qui détermine sa résistance physique ET l'énergie quotidienne disponible ...)
- La place disponible pour les préparatifs ( stockage mais aussi bricolage ... )
Bon ensuite viennent les risques dont on cherche à se protéger :
"survivre" ne peut pas, malheureusement, signifier survivre à tout . Perso j'habite un pavillon, en ville . Donc je ne peut pas espérer survivre vraiment à une chute totale de la civilisation. Vu mon taf je ne peut pas non plus déménager pour vivre d'une ferme en montagne j'en suis incapable financièrement et physiquement !
Ce qui ne signifie pas pour autant que je dois rester aussi peu préparé que la majorité de mes collègues ou voisins fasse à des pénuries ( grêves, PO , ... ) et/ou à une érosion de la qualité de la vie ( inflation, développement de la tracasserie administratives, faibles garanties des assurances ) ni rester sans rien faire fasse à la dégradation de l'environnement ( orages, inondations, gel ,...)
A partir de là on peut progresser et amha faut pas trop se prendre la tête sur l'ordre des préparatifs durant les premiers mois ( un an à peu près ).
Se préparer veut dire aussi modifier la routine quotidienne familiale ce qui doit donner lieu à discussion et explications ( sinon bonjour l'ambiance ! )
A quoi bon s'inquiéter de l'ordre d'achat entre l'extincteur et/ou la boite d'allumettes. De toute façon il vaut mieux avoir les deux.
Je crois qu'il faut bien comprendre que sauf situation perso très favorable ( maraicher, agriculteur en montagne .... ) une crise grave débouchant sur la chute de la civilisation signifierait pour la majorité des gens une vie de réfugiés en camp ou en bidonville ....
Lutter contre ce risque suppose des investissements ( argent , connaissances, relations ... ) énormes ( il n'y a qu'à multiplier le contenu de la liste d'achats préconisée par 4 ou 5 personnes sur 3 ans pour s'en rendre compte , tant en argent qu'en place de stockage ... )
Se rendre compte de cette énorme difficulté n'empêche pas de prendre des précautions contre les risques plus courants ( incendie, inondation, vandalisme , chomage ... ) .
Mais, amha, il ne sert à rien de chercher une solution trop parfaite. Rien que de rendre compatible un EDC avec une vie de citadin travaillant en bureau d'étude demande des grosses réflexions. C'est encore pire lorsque l'on réfléchit à une évacuation avec sac à dos pour son conjoint et les enfants. On frôle vite l'impossible...
Vivre en couple, élever une famille suppose faire des sacrifices et prendre un pari sur l'avenir. De ce point de vue la survie va à contrario de la vie affective et la vie professionnelle : installer une famille et la rendre heureuse impose des choix, ferme des possibilités engendre une énorme perte d'autonomie individuelle. Idem pour la progression professionnelle faut choisir un ou deux domaines de compétences et laisser le reste à d'autres; On ne peut pas être à la fois financier, chef de projet et spécialiste en informatique ou en robotique.
C'est pour tenter, tant bien que mal, de palier à cette perte d'autonomie que la société existe et fonctionne. Sans elle on ne va pas loin. Avec elle on nage souvent dans les ennuis mais on n'a pas encore trouvé mieux!
Pour terminer, il ne faut pas oublier le cout financier. On ne peut pas tout faire soi même, à moins d'etre rentier et d'avoir beaucoup de temps. .
Donc à un moment il faut choisir quoi acheter, dans quel ordre et pour quel but . Mais celà ne doit pas , amha, faire oublier qu'il faut aussi pouvoir financer les etudes des enfants ( même l'apprentissage coute cher ) et mettre de coté pour les aider ( caution premier appart, .... ) ainsi que pour son couple en cas de coup dur et pour ses vieux jours . Se préparer à la survie est intéressant mais ne doit pas faire passer la vie tout court au second plan.
Evidemment on peut choisir de tenter de vivre de façon la plus autonome possible loin des centres urbains . Mais je ne considère plus celà comme de la survie mais carrément comme un choix de vie fondamental. C'est tout à fait respectable mais celà n'est plus du tout dans la meme catégorie.
Comment je me prépare ?
Hum d'abord qu'est ce que ce préparer ? La phrase de Wasicum ci dessus "la survie en appart" j'y crois pas .." montre bien que nos perceptions sont très variées selon nos situations.
Amha pour aborder le survivalisme sans prise de tete ni angoisse excessive il faut tenir compte de :
- Sa situation familiale ( celib, en couple, enfants, age des enfants, parents en perte d'autonomie que l'on ne peut pas laisser tomber, maladie grave/chronique des uns ou des autres ...)
- Sa situation géographique
- La nature de son travail et surtout de ses compétences ( en clair si je perd mon taf est ce que j'en retrouve ( employabilité, age ) et suffisamment payé pour nourrir ma famille ... )
- Sa santé ( qui détermine sa résistance physique ET l'énergie quotidienne disponible ...)
- La place disponible pour les préparatifs ( stockage mais aussi bricolage ... )
Bon ensuite viennent les risques dont on cherche à se protéger :
"survivre" ne peut pas, malheureusement, signifier survivre à tout . Perso j'habite un pavillon, en ville . Donc je ne peut pas espérer survivre vraiment à une chute totale de la civilisation. Vu mon taf je ne peut pas non plus déménager pour vivre d'une ferme en montagne j'en suis incapable financièrement et physiquement !
Ce qui ne signifie pas pour autant que je dois rester aussi peu préparé que la majorité de mes collègues ou voisins fasse à des pénuries ( grêves, PO , ... ) et/ou à une érosion de la qualité de la vie ( inflation, développement de la tracasserie administratives, faibles garanties des assurances ) ni rester sans rien faire fasse à la dégradation de l'environnement ( orages, inondations, gel ,...)
A partir de là on peut progresser et amha faut pas trop se prendre la tête sur l'ordre des préparatifs durant les premiers mois ( un an à peu près ).
Se préparer veut dire aussi modifier la routine quotidienne familiale ce qui doit donner lieu à discussion et explications ( sinon bonjour l'ambiance ! )
A quoi bon s'inquiéter de l'ordre d'achat entre l'extincteur et/ou la boite d'allumettes. De toute façon il vaut mieux avoir les deux.
Je crois qu'il faut bien comprendre que sauf situation perso très favorable ( maraicher, agriculteur en montagne .... ) une crise grave débouchant sur la chute de la civilisation signifierait pour la majorité des gens une vie de réfugiés en camp ou en bidonville ....
Lutter contre ce risque suppose des investissements ( argent , connaissances, relations ... ) énormes ( il n'y a qu'à multiplier le contenu de la liste d'achats préconisée par 4 ou 5 personnes sur 3 ans pour s'en rendre compte , tant en argent qu'en place de stockage ... )
Se rendre compte de cette énorme difficulté n'empêche pas de prendre des précautions contre les risques plus courants ( incendie, inondation, vandalisme , chomage ... ) .
Mais, amha, il ne sert à rien de chercher une solution trop parfaite. Rien que de rendre compatible un EDC avec une vie de citadin travaillant en bureau d'étude demande des grosses réflexions. C'est encore pire lorsque l'on réfléchit à une évacuation avec sac à dos pour son conjoint et les enfants. On frôle vite l'impossible...
Vivre en couple, élever une famille suppose faire des sacrifices et prendre un pari sur l'avenir. De ce point de vue la survie va à contrario de la vie affective et la vie professionnelle : installer une famille et la rendre heureuse impose des choix, ferme des possibilités engendre une énorme perte d'autonomie individuelle. Idem pour la progression professionnelle faut choisir un ou deux domaines de compétences et laisser le reste à d'autres; On ne peut pas être à la fois financier, chef de projet et spécialiste en informatique ou en robotique.
C'est pour tenter, tant bien que mal, de palier à cette perte d'autonomie que la société existe et fonctionne. Sans elle on ne va pas loin. Avec elle on nage souvent dans les ennuis mais on n'a pas encore trouvé mieux!
Pour terminer, il ne faut pas oublier le cout financier. On ne peut pas tout faire soi même, à moins d'etre rentier et d'avoir beaucoup de temps. .
Donc à un moment il faut choisir quoi acheter, dans quel ordre et pour quel but . Mais celà ne doit pas , amha, faire oublier qu'il faut aussi pouvoir financer les etudes des enfants ( même l'apprentissage coute cher ) et mettre de coté pour les aider ( caution premier appart, .... ) ainsi que pour son couple en cas de coup dur et pour ses vieux jours . Se préparer à la survie est intéressant mais ne doit pas faire passer la vie tout court au second plan.
Evidemment on peut choisir de tenter de vivre de façon la plus autonome possible loin des centres urbains . Mais je ne considère plus celà comme de la survie mais carrément comme un choix de vie fondamental. C'est tout à fait respectable mais celà n'est plus du tout dans la meme catégorie.
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transhuman- Membre Premium
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Re: Comment définir ses priorités dans une préparation ?
ma première question, préalable à toute la suite, c'est POURQUOI ai-je envie de me préparer à survivre ?
Dans mon cas personnel, je ne m'occupe aucunement du scénario nucléaire, car je n'ai aucune envie de vivre dans un monde détruit où la radioactivité obligera les rares survivants à vivre sous terre. Plutot mourir avec les autres.
Je n'ai pas non plus vocation à repeupler la planète, et je suis déjà trop vieux pour bon nombre de projets. Voila qui relativise fortement le BESOIN de se préparer à tout. car si la planète doit retourner à la barbarie primitive, et si survivre après un gros clash signifie se battre (physiquement) en permanence, non merci.
Dans mon cas personnel, je ne m'occupe aucunement du scénario nucléaire, car je n'ai aucune envie de vivre dans un monde détruit où la radioactivité obligera les rares survivants à vivre sous terre. Plutot mourir avec les autres.
Je n'ai pas non plus vocation à repeupler la planète, et je suis déjà trop vieux pour bon nombre de projets. Voila qui relativise fortement le BESOIN de se préparer à tout. car si la planète doit retourner à la barbarie primitive, et si survivre après un gros clash signifie se battre (physiquement) en permanence, non merci.
grosminet- Membre Premium
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Re: Comment définir ses priorités dans une préparation ?
ma première question, préalable à toute la suite, c'est POURQUOI ai-je envie de me préparer à survivre ?
pour "VIVRE " tous simplement et venir en (aide) a tes proches
voila une bonne raison et c'est pourquoi je me prepare (enfin c'est mon avis)
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Re: Comment définir ses priorités dans une préparation ?
Essaie de te renseigner un peu à ce sujet, car un scénario nucléaire qui rende la surface de la Terre inhabitable, même avec tout l'arsenal nucléaire actuel, ça reste du domaine de la science-fiction (retombées inégales, et disparition de 90% de la radioactivité au bout d'une semaine). (Même si les conséquences seraient dramatiques au niveau des millions de victimes directes, du chaos, de l'espérance de vie, et de l'environnement.)grosminet a écrit:Dans mon cas personnel, je ne m'occupe aucunement du scénario nucléaire, car je n'ai aucune envie de vivre dans un monde détruit où la radioactivité obligera les rares survivants à vivre sous terre. Plutot mourir avec les autres.
Cela illustre bien la nature subjective de l'évaluation des risques.
Jocelyn- Membre Premium
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Re: Comment définir ses priorités dans une préparation ?
J'ai oublié de mentionner l'importance de l'expérience personnelle : lorsque l'on a déjà connu quelques difficultés dans sa vie personnelle (banqueroute, chômage, etc.) les priorités changent ... C'est parfois une bonne idée de se les remémorer lorsque la situation repasse "à la normale" / accessorement cela rend aussi certaines prises de décisions plus simple par la suite ...
Wasicun- Membre Premium
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Re: Comment définir ses priorités dans une préparation ?
Je crois que ces moments de changement ne s'oublient pas...
Avec le temps, nous pouvons en dégager les points positifs et nous appuyer sur nos réussites précédentes, analyser nos ratages pour améliorer nos performances.
Avec le temps, nous pouvons en dégager les points positifs et nous appuyer sur nos réussites précédentes, analyser nos ratages pour améliorer nos performances.
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Re: Comment définir ses priorités dans une préparation ?
Les besoins selon Maslow, c'est très bien pour dresser et classer une liste de choses à faire ou à acheter pour se préparer. Good stuff !
Au risque de me répéter (je n'ai pas trouvé trace de mon message concernant ce qui suit), FerFAL a donné sa propre méthode pour "prioritiser" les préparations dans son livre.
Page 51, "Risk Assessment"
Ma liste ressemblait à ça l'année dernière :
Du plus au moins probable : pas de diplôme, pas de travail, pas d'argent, problèmes de santé, accident nucléaire.
Du plus au moins dangereux : la liste inverse.
Ce qui devait arriver arriva, je n'ai pas eu le diplôme que j'espérais décrocher. Mais j'ai trouvé un job, j'ai toujours des sous, je suis à peu près en bonne santé et la centrale nucléaire du coin n'a pas lâché de pet foireux. Il y a de l'espoir !
Si je devais réactualiser mon risk assessment, je garderais toujours les quatre derniers risques, en rajoutant "finir célibataire" quelque part au milieu . Il est vrai que la gente féminine a tendance à ne pas se préoccuper de ce qui suit.
À quoi est-ce que je DOIS me préparer (si je veux vivre vieux et heureux - quand on est mort on ne peut plus être ni heureux ni malheureux) ? La raréfaction des ressources et la destruction des écosystèmes, ainsi que toutes les conséquences de ces deux évènements majeurs : misère, conflits, pénuries, dérèglement climatique etc. Si vous pensez que les ressources sont abondantes et que les écosystèmes se portent bien, alors achetez vous du collyre pour vous enlever les paquets de merde que vous avez dans les yeux. Et si vous pensez que ces deux faits ne vont pas engendrer un immense cataclysme socio-économique, achetez vous des bouquins d'histoire et de psychologie sociale pour saisir la dimension du problème.
Ceci étant dit, j'espère que le petit Jésus va permettre aux Humains de développer la fusion nucléaire et de patcher la Planète 1.0 comme ça mes arrière-petits enfants pourront encore avoir le plaisir de jouer à Fallout 3 tout en sirotant un jus de papaye bio ...
Au risque de me répéter (je n'ai pas trouvé trace de mon message concernant ce qui suit), FerFAL a donné sa propre méthode pour "prioritiser" les préparations dans son livre.
Page 51, "Risk Assessment"
FerFAL a écrit:This is your first step to seriously formulating an objective and down to earth preparedness plan.
[../..]
Grab a pencil and write down a list right now in the pages provided at the end of the book.
Write down in a column the top 5 threats, from most likely to most unlikely.
Right next to that column, write down the tops 5, but this time from most dangerous to less dangerous.
Tip : if health problems aren't included in your list, either you aren't human or you did your list wong. Being fired or unemployed should also be there somewhere unless you are Bill Gates.
You should prepare for all, but work your way from top to bottom if time and ressources are scarce, starting with the top of your two lists, the most likely threat and the most dangerous ones, and work your way down on both columns.
Brainstorm how you would react, how you would deal with each problem. The hardware and skills neede. What gear will you be needing and what training or family procedure will it require.
Ma liste ressemblait à ça l'année dernière :
Du plus au moins probable : pas de diplôme, pas de travail, pas d'argent, problèmes de santé, accident nucléaire.
Du plus au moins dangereux : la liste inverse.
Ce qui devait arriver arriva, je n'ai pas eu le diplôme que j'espérais décrocher. Mais j'ai trouvé un job, j'ai toujours des sous, je suis à peu près en bonne santé et la centrale nucléaire du coin n'a pas lâché de pet foireux. Il y a de l'espoir !
Si je devais réactualiser mon risk assessment, je garderais toujours les quatre derniers risques, en rajoutant "finir célibataire" quelque part au milieu . Il est vrai que la gente féminine a tendance à ne pas se préoccuper de ce qui suit.
À quoi est-ce que je DOIS me préparer (si je veux vivre vieux et heureux - quand on est mort on ne peut plus être ni heureux ni malheureux) ? La raréfaction des ressources et la destruction des écosystèmes, ainsi que toutes les conséquences de ces deux évènements majeurs : misère, conflits, pénuries, dérèglement climatique etc. Si vous pensez que les ressources sont abondantes et que les écosystèmes se portent bien, alors achetez vous du collyre pour vous enlever les paquets de merde que vous avez dans les yeux. Et si vous pensez que ces deux faits ne vont pas engendrer un immense cataclysme socio-économique, achetez vous des bouquins d'histoire et de psychologie sociale pour saisir la dimension du problème.
Ceci étant dit, j'espère que le petit Jésus va permettre aux Humains de développer la fusion nucléaire et de patcher la Planète 1.0 comme ça mes arrière-petits enfants pourront encore avoir le plaisir de jouer à Fallout 3 tout en sirotant un jus de papaye bio ...
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Re: Comment définir ses priorités dans une préparation ?
Super post Barnabé !
Il est rare que l'on évoque les risques de société. D'ailleurs on peut consulter (mais ne pas suivreà la lettre) les statistiques de mortalités pour sa propre tranche d'âge (par cause), ainsi que le taux en fonction de la région.
Ce n'est pas du tout pour être morbide, mais bien pour rappeler comme l'a souligné Barnabé, qu'il est complètement débile de s'armer d'un bunker anti-atomique (comme dans les récents reportages US), si on a peu de chances de dépasser 35 ans tellement l'hygiène de vie est faible....
Il est rare que l'on évoque les risques de société. D'ailleurs on peut consulter (mais ne pas suivreà la lettre) les statistiques de mortalités pour sa propre tranche d'âge (par cause), ainsi que le taux en fonction de la région.
Ce n'est pas du tout pour être morbide, mais bien pour rappeler comme l'a souligné Barnabé, qu'il est complètement débile de s'armer d'un bunker anti-atomique (comme dans les récents reportages US), si on a peu de chances de dépasser 35 ans tellement l'hygiène de vie est faible....
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Re: Comment définir ses priorités dans une préparation ?
Bon, merci, je trouve vos réflexions super intéressantes ! Quelques remarques et réponses :
Oui, il peut y avoir une préparation généraliste de base, mais malgré tout, elle dépend du contexte et de la personne. Elle dépend aussi du temps et de l'argent qu'on est prêt à y investir, surtout si elle est censée rester "de base". Si tu listais ce que tu considères comme une préparation généraliste de base pour toi, et que je fasse de même de mon côté, on n'aboutirait pas aux mêmes résultats. (Tiens, c'est une idée, ça, non ? )
Donc, le fait d'être capable de définir sa préparation généraliste de base, c'est qu'on a déjà fait un bout d'analyse sur ses besoins, son contexte, les risques auxquels on est exposé, etc. C'est pas forcément conscient ; ça peut simplement résulter de son expérience personnelle, ou de ses lectures, mais il y a forcément un bon bout d'analyse sousjacente pour arriver à cette préparation généraliste de base.
Réciproquement, une personne qui n'aurait fait aucune analyse du contexte et de ses besoins, et qui devrait définir et mettre en oeuvre sa préparation de base, raterait forcément des trucs importants (exemple des preppers américains qui semblent très axés sur les stocks de bouffe en négligeant le reste).
Bien d'accord.
Très intéressant, merci pour cette info. Je distinguais seulement probabilité et gravité des dommages, parce que ces deux critères sont souvent l'objet d'une confusion. Comme on l'a déjà dit dans des discussions précédentes, on a tendance à mettre en avant des risques catastrophiques (explosion nucléaire, usine AZF, tremblement de terre, tempête) qui peuvent provoquer de gros dommages, mais qui sont peu probables, plutôt que de se préoccupper des risques cardiaques, par exemple. Ca vient probablement du fait qu'on remarque beaucoup plus une catastrophe, de par son ampleur et son caractère surprenant, alors que les risques "triviaux", ordinaires, sont minimisés. On remarque d'autant plus la catatrophe qu'elle semble "injuste" : les gens n'ont "pas mérité ça".
On peut dire que "l'homme s'habitue à tout", même aux risques et aux morts "ordinaires", mais qu'il remarque en revanche les risques et les morts extraordinaires.
Très juste : l'expérience a un rôle essentiel. Les gens qui se préparent ont, me semble-t-il, souvent été confrontés à des difficultés ou à des entraînements qui leur ont laissé cet "état d'esprit".
Mais si on reprend l'exemple de Mado :
...et si on repense à ce qu'on a dit sur le caractère subjectif de l'évaluation des risques... Le principal problème avec une préparation dictée par l'expérience, c'est qu'on peut avoir des peurs ou des sujets d'intérêt très focalisés, mais négliger tout le reste.
Par exemple, les gens qui ont déjà manqué de nourriture peuvent avoir un comportement compulsif de stockage de nourriture. Mais s'ils n'ont pas pensé à l'eau, ce stockage ne leur permettra pas de survivre.
Par exemple aussi, les gens qui ont déjà été confrontés à un incendie peuvent rester hyper vigilants sur ce point : le chaufage au bois, les bougies et la cigarette sont bannis de chez eux, on ne verra jamais une casserole non surveillée chez eux, l'installation éléctrique est hyper conforme, et dès qu'ils partent plus d'une journée ils coupent le disjoncteur principal.
Ce sont sans doute de bonnes précautions mais ils ne se préparent qu'à l'incendie. Et les autres risques ?
Toute la difficulité avec l'expérience c'est qu'elle peut nous orienter vers une préparation trop spécifique ou trop déséquilibrée... qu'on en soit conscient ou non ! Car ça peut jouer de façon inconsciente.
C'est sûr que si on a un job qui fait chier, qu'on est hyper-sédentaire et qu'on compense en picolant, on a sans doute intérêt, pour augmenter ses chances de passer 50 ans, de changer des choses dans sa vie...
Mais bon, c'est plus facile à dire qu'à faire, et puis changer ou choisir sa vie, ça relève du développement personnel (voire de la thérapie quand on est vraiment coincé dans des choix mortifères), donc c'est un peu plus vaste que la préparation aux risques !
Canis : merci de relater l'approche de Ferfal, je ne la connaissais pas. On retrouve ce que je disais sur la necessité de définir les risques de son contexte, et de distinguer la probabilité de la dangerosité. Cela dit, il propose seulement les 5 premiers dans chacune des deux catégories, en faisant uniquement confiance à la sagacité du lecteur... c'est un peu court.
Cette façon de définir les risques correspondait à mon 4 a) : les priorités issues de l'analyse personnelle des risques, à souligner en rouge , mais je pense que cette seule approche peut être trompeuse car trop subjective et limitée, et c'est pourquoi il me semble qu'il faut compléter par les points que j'ai évoqués :
- b) règles des 3
- c) ne pas oublier les compétences
- d) se faire plaisir
- e) attitude dans la vie
- f) du matos utile.
C'est très juste. J'ai tendance à les minimiser un peu dans mes interventions, car il me semble qu'une tendance fréquente est d'être obnubilé par ces risques et scénarios de changements à moyen terme (logique, une partie d'entre nous vient d'Oléocène), alors qu'on peut augmenter sa préparation aux risques et ses chances de survie à court terme avec des préparations simples et rapides.
En fait je ne minimise pas du tout la gravité de ce que tu évoques, ni la nécessité de s'y préparer ; je rappelle juste qu'il ne faut pas seulement se préparer à des changements drastiques à moyen terme, mais qu'il faut aussi se préparer "simplement" aux risques auxquels nous sommes couramment exposés. comme dit le proverbe chinois : "celui qui ne regarde que ses pieds se perd, mais celui qui ne regarde qu'au loin se casse la figure !"
Eh oui, ce post est plus ou moins dans la suite de mon post "De quoi meurt-on ?". J'ai de la suite dans les idées, certains diraient même que je suis têtu et obstiné !
Continuez à apporter vos réflexions et votre approche personnelle du sujet !
Jocelyn a écrit:C'est quasiment mon approche, au détail prêt que je différencie une préparation de base généraliste, disons point 0), d'un approche spécifique: points 1) à 4) comme détaillé dans ton message ci-dessus.
0) Préparation généraliste en 4 axes
Sert de préparations généraliste aux risques imprévisibles, et de base pour la prépa 1) à 4).
a) santé (incluant préparation physique)
b) protection personnelle
c) approvisionnement (eau, nourriture , matériel...)
d) finances
Oui, il peut y avoir une préparation généraliste de base, mais malgré tout, elle dépend du contexte et de la personne. Elle dépend aussi du temps et de l'argent qu'on est prêt à y investir, surtout si elle est censée rester "de base". Si tu listais ce que tu considères comme une préparation généraliste de base pour toi, et que je fasse de même de mon côté, on n'aboutirait pas aux mêmes résultats. (Tiens, c'est une idée, ça, non ? )
Donc, le fait d'être capable de définir sa préparation généraliste de base, c'est qu'on a déjà fait un bout d'analyse sur ses besoins, son contexte, les risques auxquels on est exposé, etc. C'est pas forcément conscient ; ça peut simplement résulter de son expérience personnelle, ou de ses lectures, mais il y a forcément un bon bout d'analyse sousjacente pour arriver à cette préparation généraliste de base.
Réciproquement, une personne qui n'aurait fait aucune analyse du contexte et de ses besoins, et qui devrait définir et mettre en oeuvre sa préparation de base, raterait forcément des trucs importants (exemple des preppers américains qui semblent très axés sur les stocks de bouffe en négligeant le reste).
Jocelyn a écrit:Oui, c'est un point faible de cette méthode, l'évaluation des risques est très subjective.mado a écrit:Pour le 1 et 2, nous avons besoin de réfléchir, démêler expérience et imaginaire.
Bien d'accord.
mado a écrit:Les logiciels de gestion de risque distinguent les notions de :
- probabilité,
- fréquence d'exposition au risque,
- gravité des dommages.
Très intéressant, merci pour cette info. Je distinguais seulement probabilité et gravité des dommages, parce que ces deux critères sont souvent l'objet d'une confusion. Comme on l'a déjà dit dans des discussions précédentes, on a tendance à mettre en avant des risques catastrophiques (explosion nucléaire, usine AZF, tremblement de terre, tempête) qui peuvent provoquer de gros dommages, mais qui sont peu probables, plutôt que de se préoccupper des risques cardiaques, par exemple. Ca vient probablement du fait qu'on remarque beaucoup plus une catastrophe, de par son ampleur et son caractère surprenant, alors que les risques "triviaux", ordinaires, sont minimisés. On remarque d'autant plus la catatrophe qu'elle semble "injuste" : les gens n'ont "pas mérité ça".
On peut dire que "l'homme s'habitue à tout", même aux risques et aux morts "ordinaires", mais qu'il remarque en revanche les risques et les morts extraordinaires.
J'ai oublié de mentionner l'importance de l'expérience personnelle : lorsque l'on a déjà connu quelques difficultés dans sa vie personnelle (banqueroute, chômage, etc.) les priorités changent ... C'est parfois une bonne idée de se les remémorer lorsque la situation repasse "à la normale" / accessorement cela rend aussi certaines prises de décisions plus simple par la suite ...
Très juste : l'expérience a un rôle essentiel. Les gens qui se préparent ont, me semble-t-il, souvent été confrontés à des difficultés ou à des entraînements qui leur ont laissé cet "état d'esprit".
Mais si on reprend l'exemple de Mado :
ai-je peur de devoir évacuer suite à un incendie ? oui, ça m'est déjà arrivé.
- idem suite à un glissement de terrain ? un immeuble proche a plié.
- ai-je besoin de sécuriser mon lieu de vie ? oui, j'ai déjà été agressée
- ai-je peur des conséquences d'une tempête ? oui, j'en ai vécu 2
- ai-je des inquiétudes au sujet de pénuries éventuelles ? oui, on a vu les résultats quand le dépôt d'essence était bloqué et les magasins vidés en quelques heures...
je suis à 50 kms d'une centrale nucléaire, mais ça, ça me passe au dessus de la tête...
...et si on repense à ce qu'on a dit sur le caractère subjectif de l'évaluation des risques... Le principal problème avec une préparation dictée par l'expérience, c'est qu'on peut avoir des peurs ou des sujets d'intérêt très focalisés, mais négliger tout le reste.
Par exemple, les gens qui ont déjà manqué de nourriture peuvent avoir un comportement compulsif de stockage de nourriture. Mais s'ils n'ont pas pensé à l'eau, ce stockage ne leur permettra pas de survivre.
Par exemple aussi, les gens qui ont déjà été confrontés à un incendie peuvent rester hyper vigilants sur ce point : le chaufage au bois, les bougies et la cigarette sont bannis de chez eux, on ne verra jamais une casserole non surveillée chez eux, l'installation éléctrique est hyper conforme, et dès qu'ils partent plus d'une journée ils coupent le disjoncteur principal.
Ce sont sans doute de bonnes précautions mais ils ne se préparent qu'à l'incendie. Et les autres risques ?
Toute la difficulité avec l'expérience c'est qu'elle peut nous orienter vers une préparation trop spécifique ou trop déséquilibrée... qu'on en soit conscient ou non ! Car ça peut jouer de façon inconsciente.
La meilleure solution pour bien gérer ses "priorités" (lorsque c'est possible) c'est de complètement changer de mode de vie et donc de déménager voir aussi de changer de "job" le cas échéant (tout simplement ;-)
C'est sûr que si on a un job qui fait chier, qu'on est hyper-sédentaire et qu'on compense en picolant, on a sans doute intérêt, pour augmenter ses chances de passer 50 ans, de changer des choses dans sa vie...
Mais bon, c'est plus facile à dire qu'à faire, et puis changer ou choisir sa vie, ça relève du développement personnel (voire de la thérapie quand on est vraiment coincé dans des choix mortifères), donc c'est un peu plus vaste que la préparation aux risques !
Canis : merci de relater l'approche de Ferfal, je ne la connaissais pas. On retrouve ce que je disais sur la necessité de définir les risques de son contexte, et de distinguer la probabilité de la dangerosité. Cela dit, il propose seulement les 5 premiers dans chacune des deux catégories, en faisant uniquement confiance à la sagacité du lecteur... c'est un peu court.
Cette façon de définir les risques correspondait à mon 4 a) : les priorités issues de l'analyse personnelle des risques, à souligner en rouge , mais je pense que cette seule approche peut être trompeuse car trop subjective et limitée, et c'est pourquoi il me semble qu'il faut compléter par les points que j'ai évoqués :
- b) règles des 3
- c) ne pas oublier les compétences
- d) se faire plaisir
- e) attitude dans la vie
- f) du matos utile.
La raréfaction des ressources et la destruction des écosystèmes, ainsi que toutes les conséquences de ces deux évènements majeurs : misère, conflits, pénuries, dérèglement climatique etc.
C'est très juste. J'ai tendance à les minimiser un peu dans mes interventions, car il me semble qu'une tendance fréquente est d'être obnubilé par ces risques et scénarios de changements à moyen terme (logique, une partie d'entre nous vient d'Oléocène), alors qu'on peut augmenter sa préparation aux risques et ses chances de survie à court terme avec des préparations simples et rapides.
En fait je ne minimise pas du tout la gravité de ce que tu évoques, ni la nécessité de s'y préparer ; je rappelle juste qu'il ne faut pas seulement se préparer à des changements drastiques à moyen terme, mais qu'il faut aussi se préparer "simplement" aux risques auxquels nous sommes couramment exposés. comme dit le proverbe chinois : "celui qui ne regarde que ses pieds se perd, mais celui qui ne regarde qu'au loin se casse la figure !"
tarsonis a écrit:Il est rare que l'on évoque les risques de société. D'ailleurs on peut consulter (mais ne pas suivreà la lettre) les statistiques de mortalités pour sa propre tranche d'âge (par cause), ainsi que le taux en fonction de la région.
Eh oui, ce post est plus ou moins dans la suite de mon post "De quoi meurt-on ?". J'ai de la suite dans les idées, certains diraient même que je suis têtu et obstiné !
Continuez à apporter vos réflexions et votre approche personnelle du sujet !
Barnabé- Membre Premium
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Re: Comment définir ses priorités dans une préparation ?
Sounds pretty good !Jocelyn a écrit:a) santé (incluant préparation physique)
b) protection personnelle
c) approvisionnement (eau, nourriture , matériel...)
d) finances
Oeuf course, le bonhomme s'adresse à des Américains qui se prennent une dépression économique dans la tronche donc il va essayer de faire simple pour qu'ils se préparent aux risques les plus à même de les embêter. De plus il n'est pas un doomer comme peut l'être Matt Savinar donc la chute de la civilisation n'est pas dans son éventail de scénarios.Barnabé a écrit:Canis : merci de relater l'approche de Ferfal, je ne la connaissais pas. On retrouve ce que je disais sur la necessité de définir les risques de son contexte, et de distinguer la probabilité de la dangerosité. Cela dit, il propose seulement les 5 premiers dans chacune des deux catégories, en faisant uniquement confiance à la sagacité du lecteur... c'est un peu court.
C'est sûr qu'il faut d'abord penser à aujourd'hui avant de se préparer pour les évènements qui vont (ou ne vont pas) se passer dans la décennie à venir. D'où la constitution d'un kit 72H dans les deux premières quinzaines .Barnabé a écrit:C'est très juste. J'ai tendance à les minimiser un peu dans mes interventions, car il me semble qu'une tendance fréquente est d'être obnubilé par ces risques et scénarios de changements à moyen terme (logique, une partie d'entre nous vient d'Oléocène), alors qu'on peut augmenter sa préparation aux risques et ses chances de survie à court terme avec des préparations simples et rapides.
Je ne te visais pas du tout en postant des images de bisounours . Ce proverbe pourrait apparaître en tête des pages du forum, à la sauce survivaliste : "La perdition [ou autre mot, hédonisme...], non, mais la préparation, oui !" façon Bourvil bourré.En fait je ne minimise pas du tout la gravité de ce que tu évoques, ni la nécessité de s'y préparer ; je rappelle juste qu'il ne faut pas seulement se préparer à des changements drastiques à moyen terme, mais qu'il faut aussi se préparer "simplement" aux risques auxquels nous sommes couramment exposés. comme dit le proverbe chinois : "celui qui ne regarde que ses pieds se perd, mais celui qui ne regarde qu'au loin se casse la figure !"
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Re: Comment définir ses priorités dans une préparation ?
+ 1 Canis.....ça fait toujours du bien quand un vieux "briscard" du forum recadre un peu les problemes !Canis Lupus a écrit:Si vous pensez que les ressources sont abondantes et que les écosystèmes se portent bien, alors achetez vous du collyre pour vous enlever les paquets de merde que vous avez dans les yeux. Et si vous pensez que ces deux faits ne vont pas engendrer un immense cataclysme socio-économique, achetez vous des bouquins d'histoire et de psychologie sociale pour saisir la dimension du problème.
Rahan- Membre
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Re: Comment définir ses priorités dans une préparation ?
Encore une personne qui s'inspire de Maslow pour définir son plan de préparation : SpudFarmer on the Survival Pyramid.
Cela ressemble de très près à la pyramide des besoins selon Maslow, sauf qu'en haut de la pyramide le gars place l'état de préparation ultime (qui est à définir par chacun). Dans un climat tempéré froid, on aura en bas de la pyramide l'eau, la nourriture, le chauffage et l'habitation. À chacun d'établir une pyramide propre à sa situation.
L'objectif est de commencer par le plus important pour arriver à l'objectif : rester libre et en bonne santé.
Cela ressemble de très près à la pyramide des besoins selon Maslow, sauf qu'en haut de la pyramide le gars place l'état de préparation ultime (qui est à définir par chacun). Dans un climat tempéré froid, on aura en bas de la pyramide l'eau, la nourriture, le chauffage et l'habitation. À chacun d'établir une pyramide propre à sa situation.
L'objectif est de commencer par le plus important pour arriver à l'objectif : rester libre et en bonne santé.
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~~~~~ MANUEL DE SURVIE URBAINE (by FerFAL) ~~~~~
ma pyramide ( pas originale )
Quelques banalités , actuelles pour moi, donc :g:pouvant changer et pas générales.
SI la pyramide est , de bas en haut ( termes peut-être à affiner, préciser, exemplifier)
le mental/attitude
les connaissances/compétences
le physique ( la condition, le foncier , le cardio, la dextérité) et j'ajoute aussi l'expérience intégrée : résistance au froid, temps de récupération*.
le matos ne vient qu'en 4 = tout en haut
Il faudrait donc consacrer temps, pognon, engagement en proportion des importances !
* deux exemples
1) si je fais un sparring appuyé avec de l'impact et de l'intention, il FAUT terminer en moins de 1'30 ( testé en stage)
2) si je fatigue beaucoup sur un journée, il faut 2 fois plus de récupération ( idem)
ces valeurs peuvent se stabiliser un peu, pas diminuer ( entropie )
SI la pyramide est , de bas en haut ( termes peut-être à affiner, préciser, exemplifier)
le mental/attitude
les connaissances/compétences
le physique ( la condition, le foncier , le cardio, la dextérité) et j'ajoute aussi l'expérience intégrée : résistance au froid, temps de récupération*.
le matos ne vient qu'en 4 = tout en haut
Il faudrait donc consacrer temps, pognon, engagement en proportion des importances !
* deux exemples
1) si je fais un sparring appuyé avec de l'impact et de l'intention, il FAUT terminer en moins de 1'30 ( testé en stage)
2) si je fatigue beaucoup sur un journée, il faut 2 fois plus de récupération ( idem)
ces valeurs peuvent se stabiliser un peu, pas diminuer ( entropie )
Invité- Invité
Re: Comment définir ses priorités dans une préparation ?
J'ai prévu de me rendre à Efès (Ephèse) en Turquie en juin ou septembre prochain (juillet/aout trop chaud) avec un changement d'avion à Istanbul. Une relation a été bloquée 48 heures à l'aéroport lors de la tentative de coup d'état dans ce pays au mois de juillet. Son récit, abandonné par la compagnie dont le personnel avait disparu d'un coup sûrement suite à une consigne codée, m'a donné à penser.
La Turquie devient instable et une partie n'est plus accessible aux touristes. Ce n'est pas encore le cas de la cote méditerranéenne où se trouve Efès (Ephèse) par contre c'est un aéroport secondaire dont il faudra d'abord s'extraire (vers Athènes ou İstanbul) si les ennuis commencent là.
J'ai le temps, mais je réfléchi donc au contenu du bagage à main autorisé (pas de feu, pas de couteau) dans une telle perspective.
La Turquie devient instable et une partie n'est plus accessible aux touristes. Ce n'est pas encore le cas de la cote méditerranéenne où se trouve Efès (Ephèse) par contre c'est un aéroport secondaire dont il faudra d'abord s'extraire (vers Athènes ou İstanbul) si les ennuis commencent là.
J'ai le temps, mais je réfléchi donc au contenu du bagage à main autorisé (pas de feu, pas de couteau) dans une telle perspective.
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"Ne participez pas à l’économie sans nécessité. Achetez aussi peu que possible. Réutilisez autant que vous le pouvez. Réduisez vos besoins physiques. Établissez des plans pour les réduire davantage" (Dimitri Orlov)
Philippe-du-75013- Membre Premium - Participe à rendre le contenu de nos forums plus pertinent & pragmatique
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