La diversité des abeilles & celle des fleurs sauvages dé
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Re: La diversité des abeilles & celle des fleurs sauvages dé
essaim tu peux t'en faire expédier sans problème au printemps, voire en trouver chez un apiculteur...
je me trompe ou bizarement (ruche sur les tréteaux) la planche d'envol n'est pas protégée de la pluie (toit trop court ne recouvrant pas) ?
(à moins que l'entrée des abeilles se fasse par un autre côté et que çà ne soit pas la planche d'envol - mais cet endroit se mouille s'il fait partie de la ruche ?)
si tu es en ville attention où tu mets ta ruche car il y a des règles et de préférence demander ton assurance aussi si elle te couvre.
je me trompe ou bizarement (ruche sur les tréteaux) la planche d'envol n'est pas protégée de la pluie (toit trop court ne recouvrant pas) ?
(à moins que l'entrée des abeilles se fasse par un autre côté et que çà ne soit pas la planche d'envol - mais cet endroit se mouille s'il fait partie de la ruche ?)
si tu es en ville attention où tu mets ta ruche car il y a des règles et de préférence demander ton assurance aussi si elle te couvre.
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Re: La diversité des abeilles & celle des fleurs sauvages dé
oui, j'ai vu ça sur internet, mais Kraveunn parlais de 600€ pour un essaimgeispe a écrit: Un essaim tu peux t'en faire expédier sans problème au printemps, voire en trouver chez un apiculteur...
ça fait un peu cher !
Effectivement, c'est une lacune.... Je vais "bidouiller" un truc !geispe a écrit:la planche d'envol n'est pas protégée de la pluie (toit trop court ne recouvrant pas) ?
C'est pas pour mettre chez moi, mais pour mon terrain...là bas, pas de problemesgeispe a écrit:si tu es en ville attention où tu mets ta ruche car il y a des règles et de préférence demander ton assurance aussi si elle te couvre
Capausoleil- Membre Premium
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Re: La diversité des abeilles & celle des fleurs sauvages dé
Non, 600 francs cap, c'est déja bien assez cher et chez un spécialiste de vente de matos apicole ; chez un paiculteur, tu t'en tirera pour moins cher, mais attention à ne pas te faire refourguer un mauvais essaim (le apiculteurs peux scrupuleux gardent les meilleurs et revendent les essaims de mauvaise qualité).Capausoleil a écrit:oui, j'ai vu ça sur internet, mais Kraveunn parlais de 600€ pour un essaim
ça fait un peu cher !
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Re: La diversité des abeilles & celle des fleurs sauvages dé
faut trouver un apiculteur sympa.
autres solutions : fréquenter des associations d'apiculteurs... mais sont pas toujours super-coopératifs ; peut-être encore demander aux pompiers du village qui récupèrent toujours des essaims au printemps...
enfin mettre de toute façon la ruche en place au printemps avec des cadres à l'intérieur : un essaim qui cherche logis peut venir s'y installer s'il passe par là.
J'ai pas eu cette chance cette année mais les années précédentes parfois oui et tous les apiculteurs de mon coin récupèrent ainsi tous les ans des essaims en plaçant des ruches vides par ci par là...
j'ai eu de la pub pour des essaims envoyés pour 72 euros...
ce que je trouve toujours cher... faut dire que le port et l'emballage c'est spécial...
autres solutions : fréquenter des associations d'apiculteurs... mais sont pas toujours super-coopératifs ; peut-être encore demander aux pompiers du village qui récupèrent toujours des essaims au printemps...
enfin mettre de toute façon la ruche en place au printemps avec des cadres à l'intérieur : un essaim qui cherche logis peut venir s'y installer s'il passe par là.
J'ai pas eu cette chance cette année mais les années précédentes parfois oui et tous les apiculteurs de mon coin récupèrent ainsi tous les ans des essaims en plaçant des ruches vides par ci par là...
j'ai eu de la pub pour des essaims envoyés pour 72 euros...
ce que je trouve toujours cher... faut dire que le port et l'emballage c'est spécial...
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Re: La diversité des abeilles & celle des fleurs sauvages dé
ha, ouais.....ça va beaucoup mieux làKrAvEuNn a écrit:Non, 600 francs cap, c'est déja bien assez cher
Alors là c'est parfait....Geispe a écrit:j'ai eu de la pub pour des essaims envoyés pour 72 euros...
Je suis rassuré là....C'est du domaine du possible !
Qui dit mieux ?
Serieusement, quand j'y repense....600€....Autant acheter 60 kilos de miel....T'es tranquille à vie !
Si vous avez des adresses avec les tarifs affichés, ce serait sympa de les "poster"
Mais de toute façons se serait pour le primtemps.
J'ai tout l'hiver pour finir de m'equiper....Chapeau, voile, gant, enfumoir, balayette, etc...
Capausoleil- Membre Premium
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Re: La diversité des abeilles & celle des fleurs sauvages dé
Concernant la piste d'envol, elle n'a pas besoin d'etre bidouillée si elle est plus basse que l'intérieur de la ruche ...
perso je suis plutot adepte de la ruche warré, ou l'entrée fait 12 cm de large sur 1,5 cm de haut, ouverture creusée dans le plateau, la piste d'envol étant fixée par en dessous, et faisant 7 cm de long...
Geipse tu recommanderais quoi comme bidouillage si la piste est au niveau intérieur du plateau?
Sinon Capausoleil, je sais pas si tu y a pensé, mais tu peux peindre la ruche avec une peinture naturelle à l'huile..., afin que le bois ne vieillisse pas trop vite...
perso je suis plutot adepte de la ruche warré, ou l'entrée fait 12 cm de large sur 1,5 cm de haut, ouverture creusée dans le plateau, la piste d'envol étant fixée par en dessous, et faisant 7 cm de long...
Geipse tu recommanderais quoi comme bidouillage si la piste est au niveau intérieur du plateau?
Sinon Capausoleil, je sais pas si tu y a pensé, mais tu peux peindre la ruche avec une peinture naturelle à l'huile..., afin que le bois ne vieillisse pas trop vite...
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J'ai beaucoup étudié les philosophes et les chats. La sagesse des chats est infiniment supérieure.
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Re: La diversité des abeilles & celle des fleurs sauvages dé
pour que la planche d'envol soit au sec je rallongerais simplement le toit à cet endroit.
non seulement le bois en question ne se mouille pas tout le temps, mais aussi j'avais le cas chez moi et les abeilles sont obligées d'atterrir parfois dans l'eau s'il pleut...
ensuite l'eau peut couler à l'intérieur par grosse pluie et apporter de l'humidité (chez moi en tous cas, dans un endroit humide déjà comme çà çà peut faire des moisissures, même avec un plancher partiellement grillagé)...
non seulement le bois en question ne se mouille pas tout le temps, mais aussi j'avais le cas chez moi et les abeilles sont obligées d'atterrir parfois dans l'eau s'il pleut...
ensuite l'eau peut couler à l'intérieur par grosse pluie et apporter de l'humidité (chez moi en tous cas, dans un endroit humide déjà comme çà çà peut faire des moisissures, même avec un plancher partiellement grillagé)...
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Re: La diversité des abeilles & celle des fleurs sauvages dé
Oui, je suis absolument d'accord avec toi sur le choix de la ruche Warré (elle est vraiment bien conçue) mais malheureusement on le la trouve pas dans le commerce (ou bien, je suis passé à coté) et le temps me manque actuellement car je "bosse" dans mon terrain....J'aurais pu la fabriquer plus tard, mais vu ce qui ce passe sur les marchés financiers (ça sent le sapin comme dirait l'autre...) je prefere aller à l'essentiel pour l'instantTelimectar a écrit:perso je suis plutot adepte de la ruche warré...
Telimectar a écrit:Sinon Capausoleil, je sais pas si tu y a pensé, mais tu peux peindre la ruche avec une peinture naturelle à l'huile..., afin que le bois ne vieillisse pas trop vite...
Oui, tu as raison aussi pour ça...J'ai prevu une peinture à l'eau microporeuse de couleur verte
Mais j'attends un peu car je me tâte pour faire des ouverture vitrée à l'arriere du corps et de la hausse...Je pense que pour un debutant comme moi, ça pourrait être "sympa" de voir ce qui s'y passe !
Pour la pluie, je vais rajouter un toit à 45° juste au dessus de l'entrée (je mettrai des photos apres realisation)geispe a écrit:pour que la planche d'envol soit au sec je rallongerais simplement le toit à cet endroit.
Merci pour les conseils !
Capausoleil- Membre Premium
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Re: La diversité des abeilles & celle des fleurs sauvages dé
ce qui est inquiétant c'est que les abeilles et autres hyménoptères sauvages disparaissent.
l'abeille domestique est fragilisée car aussi transformée et industrialisée qu'un poulet de batterie ou qu'une vache Holstein, donc pas étonnant qu'elle finisse par avoir des problèmes avec les traitements qu'on lui inflige...
l'abeille domestique est fragilisée car aussi transformée et industrialisée qu'un poulet de batterie ou qu'une vache Holstein, donc pas étonnant qu'elle finisse par avoir des problèmes avec les traitements qu'on lui inflige...
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ça fout le bourdon...
Le pollen de la discorde...
De la "chimère fonctionnelle" (OGM) jusque dans le miel/pollen...
Pour le bénéfice de quelques-uns, on détruit le vivant. Une fois de plus... VIDEO
De la "chimère fonctionnelle" (OGM) jusque dans le miel/pollen...
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Tagada Jones- Membre
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Re: La diversité des abeilles & celle des fleurs sauvages dé
Bon, alors quelques nouvelles de ma ruche apres modif...
D'abord une p'tite photo :
Vous pouvez voir le nouveau toit rajouté au dessus de l'entrée.
Une petite reduction laterale de l'entrée des abeilles."
Les trappes de visites sur les côtés du "corps" et de la "hausse" de la ruche.
Et la belle peinture verte
Une deuxieme photo :
On vois bien l'interieur de la ruche pour suivre l'avancée des "travaux".
Pour l'instant il n'y a qu'un cadre de corps et de hausse mais je vais finir de l'equiper avant le printemps...
Si vous voulez des details...Y qu'a demander !
D'abord une p'tite photo :
Vous pouvez voir le nouveau toit rajouté au dessus de l'entrée.
Une petite reduction laterale de l'entrée des abeilles."
Les trappes de visites sur les côtés du "corps" et de la "hausse" de la ruche.
Et la belle peinture verte
Une deuxieme photo :
On vois bien l'interieur de la ruche pour suivre l'avancée des "travaux".
Pour l'instant il n'y a qu'un cadre de corps et de hausse mais je vais finir de l'equiper avant le printemps...
Si vous voulez des details...Y qu'a demander !
Capausoleil- Membre Premium
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Re: La diversité des abeilles & celle des fleurs sauvages dé
Elle en jette ta ruche capo ...la peinture, c'est à l'eau ?
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Aussi audacieux soit-il d'explorer l'inconnu, il l'est plus encore de remettre le connu en question ! (Kaspar) - In Shadow, A Modern Odyssey - Ozymandias - La grande implosion/Rapport sur l'effondrement de l'Occident (Pierre Thuillier) - Mon scénario - Echoes
Re: La diversité des abeilles & celle des fleurs sauvages dé
KrAvEuNn a écrit:Elle en jette ta ruche capo ...la peinture, c'est à l'eau ?
Oui, oui...Bien sur....Aquastop de V33 !
Le top du top
Capausoleil- Membre Premium
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La disparition des abeilles causée par les téléphones portab
La disparition des abeilles causée par les téléphones portables ?
Il se murmure que les abeilles disparaissent, annonçant une catastrophe écologique, et que la cause pourrait en être la multiplication des téléphones portables à cause de la pollution électromagnétique qu’ils provoquent (l’électrosmog).
Selon des chercheurs allemands de la Landau University la saturation des ondes désorienterait tellement les abeilles qu’elles ne pourraient plus rejoindre leur ruche, ce qui pourrait entraîner leur extermination en provoquant ce qu’on appelle en anglais Colony Collapse Disorder, et en français la "maladie de la disparition". Voilà ce qu’on pourrait prendre effectivement pour un signe annonciateur de notre propre disparition...
Non seulement on est bien face à un risque majeur, même si les ondes n’en sont probablement pas la véritable cause, mais on peut y voir aussi une fable sur l’inconscience avec laquelle nous travaillons à notre propre destruction en détruisant systématiquement nos conditions vitales, tout cela à cause d’une conception un peu trop myope de la productivité et d’une rentabilité immédiate. On verra que c’est une leçon écologique qui s’applique tout autant à l’économie cognitive et qu’il faudrait aussi en tirer les conséquences dans la préservation des milieux humains.
La disparition
La disparition des abeilles est un risque sérieux qu’il ne faut pas prendre à la légère. Une légende voudrait qu’Albert Einstein ait dit un jour : « Si les abeilles venaient à disparaître, l’homme n’aurait plus que quatre années devant lui. Sans abeilles, plus de pollinisation, plus de plantes, plus d’animaux, plus d’hommes ». C’est sans doute un peu exagéré mais en l’absence de pollinisation, la production agricole s’effondre effectivement déjà. Les abeilles sont les messagères des fleurs en plus d’être les sentinelles de la vie dont elles recueillent le miel. Elles servent de transporteurs pour l’information génétique de l’écosystème végétal, d’entremetteuses pour la fécondation sexuelle des plantes, c’est une fonction vitale pour de nombreuses espèces européennes.
En fait, les antennes-relais ne semblent pas pouvoir être la cause première de la disparition des abeilles, puisque celle-ci a commencé bien avant, mais cela pourrait du moins constituer le dernier des coups portés à leur environnement naturel, car, ce qui est sûr, c’est que les abeilles disparaissent dans une bonne partie des Etats-Unis...
D’abord les faits. Depuis 1971 la moitié des abeilles ont disparu progressivement des Etats-Unis à cause de l’urbanisation, des pesticides, des acariens (Varroa destructor), etc. mais depuis 2006 l’épidémie de CCD (Colony Collapse Disorder) a touché jusqu’à 75% des abeilles de Géorgie, d’Oklahoma, de Pennsylvanie, du Wisconsin ou de Californie :
<BLOCKQUOTE>
En 2007, les disparitions d’abeilles ont atteint un pic alarmant, qualifié de catastrophique par les spécialistes, menaçant la pollinisation de plusieurs cultures maraîchères. Les pommiers, mais aussi les amandiers, les avocatiers, les cerisiers, les oignons, les concombres, le coton, l’arachide, le melon, etc. dépendent de 90 % à 100 % des abeilles pour leur pollinisation. L’impact économique de ces disparitions est estimé à environ quinze milliards de dollars par an aux États-Unis.
</BLOCKQUOTE>
<BLOCKQUOTE>
Les disparitions d’ouvrières, bien que déjà observées par le passé, ont en 2007 de nouvelles caractéristiques qui sont estimées alarmantes : les abeilles ne reviennent pas à la ruche et "disparaissent" littéralement, ce qui est un comportement nouveau et très peu caractéristique de ces insectes ; les abeilles mortes ne s’accumulent pas dans la ruche mais disparaissent. Les autres caractéristiques de l’épidémie de 2007 sont que ces pertes sont rapides : en une nuit, une colonie entière disparaît, ne laissant à la ruche que la reine et quelques ouvrières
</BLOCKQUOTE>
<BLOCKQUOTE>
D’abord circonscrit aux États-Unis, le phénomène semble s’étendre à l’Europe où des cas similaires ont été décrits en Espagne, en Pologne, en Allemagne, au Portugal, en Italie, en Grèce et, peut-être, au Royaume-Uni
</BLOCKQUOTE>
La dégradation de l’environnement
La situation est donc bien inquiétante, au moins aux USA. Selon le Los Angeles Time du 27 avril 2007, l’agent responsable de ces disparitions d’abeilles serait probablement un champignon unicellulaire Nosema ceranae, mais c’est loin d’être sûr et contesté par certains car ce parasite est assez bien connu déjà. Ce serait surtout le signe d’une mauvaise santé des ruches, une immuno-déficience dont les causes peuvent être multiples (manque de diversité génétique à cause d’une sélection génétique intensive, utilisation d’antibiotiques, qualité de la végétation, pesticides, voire réchauffement climatique, virus etc.). Tout cela ne cadre pas tellement pourtant avec une disparition si rapide et qui se passerait à l’extérieur de la ruche.
Un article du 15 avril 2007 de The Independent a répandu l’hypothèse, reprise un peu partout, que les téléphones portables pourraient être la cause de la disparition des abeilles. La pollution électromagnétique (l’électrosmog) provoquée par les lignes à haute tension ou les antennes-relais désorienterait les abeilles suffisamment pour les empêcher de retrouver leur ruche, menaçant ainsi leur survie. La sensibilité des abeilles aux champs magnétiques semble bien établie et cela peut jouer autour des émetteurs, de là à provoquer la disparition de 75% des abeilles, il y a une marge qu’on ne peut franchir, et qui a d’ailleurs fait l’objet d’un démenti. C’est tout au plus une perturbation supplémentaire qui s’ajoute à bien d’autres car, malheureusement, ce n’est pas la seule menace qui pèse sur les abeilles : on n’a que l’embarras du choix dans les raisons possibles de leur extinction !
Ont été mis en cause le Gaucho, le Régent, certains OGM, l’introduction d’une espèce d’abeille géante (abeille tueuse) importée d’Afrique au Brésil et qui a par la suite migré vers le Nord (Texas, Californie). Tous ces facteurs semblent jouer un rôle. On ne sait ce qui est le plus déterminant mais on s’acharnerait à les faire disparaître, qu’on ne ferait pas mieux ! Le pire, c’est qu’il se pourrait que la dissémination de ruches sur tout le territoire de l’épidémie pour reconstituer la pollinisation puisse avoir favorisé la contamination par un virus, le remède là aussi (antibiotiques, sélection, OGM) ne faisant qu’aggraver le mal (on a vu au mois d’avril qu’une trop grande uniformisation favorise les épidémies, une des fonctions des virus étant de préserver la biodiversité). Cela pourrait prendre les allures d’une catastrophe où tout ce qu’on fait se retourne contre nous, alors que tout s’écroule autour de nous...
On n’en est pas encore là, ne serait-ce que pour une raison fondamentale : les abeilles ne sont pas originaires des USA, leur disparition éventuelle ne menace donc pas l’écosystème local, seules les plantes importées et surtout les cultures industrielles peuvent en pâtir. Tant que le phénomène est circonscrit aux Amériques, ce n’est pas dramatique mais c’est bien ce qui n’est pas sûr et qu’il faut surveiller. C’est en Europe que le phénomène deviendrait catastrophique se répercutant sur toute la chaîne alimentaire, et il n’y a absolument rien d’impossible à ce que nous ayons déjà importé l’épidémie ! Les abeilles disparaissent aussi en France par exemple. C’est le Gaucho qui a été incriminé dans ce cas, mais ce n’est sûrement pas, là non plus, la seule cause. On l’a dit, les causes ne manquent pas, hélas ! (on en trouvera ici une liste ou sur Wikipédia mais en anglais). C’est peut-être parce que la cause réelle et unique n’est pas encore connue, mais tout de même, la liste a de quoi inquiéter.
Les abeilles pourraient bien être les sentinelles qui nous signalent la détérioration de notre environnement même si ce n’est pas vraiment la clé de voûte de tout l’écosystème. Leur extinction ne serait pas la fin de tout, mais ce serait un véritable désastre en Europe ! Malgré cela, on peut parier que, même si des ondes radio pouvaient en être la cause, il serait trop difficile de revenir en arrière et se passer des téléphones cellulaires qui ne sont pourtant pas si vieux ! On préférerait se passer des abeilles et de quelques fleurs ou de quelques fruits traditionnels. Heureusement, il ne semble pas que la pollution électromagnétique puisse être si grave, sauf à grande puissance. Toutefois, cela manifeste la difficulté d’appliquer le principe de précaution, aussi indispensable que problématique, exigence impossible à satisfaire, impossible à s’en passer... On est toujours limité à l’état des connaissances de son temps, sans pouvoir imaginer ce qui n’a pas encore été découvert ! De plus, il faudrait avoir des certitudes alors qu’en écologie il n’y a que des probabilités, des risques de réactions en chaîne et des interactions réciproques bien difficilement prévisibles. Il y a donc toutes les raisons de croire qu’on ne pourrait arrêter un tel enchaînement funeste. La seule façon d’éviter de jouer avec le feu serait d’arrêter de s’acharner contre notre environnement, arrêter de se conduire comme des brutes irresponsables et reconstituer plutôt, dans notre intérêt bien compris, les équilibres écologiques trop malmenés de notre milieu vital. Il nous faut cultiver notre jardin après l’avoir dévasté.
La fable des abeilles
Pour finir, on pourrait tirer de cette histoire une nouvelle "fable des abeilles" très instructive. On sait que la première "fable des abeilles" , celle de Mandeville (l’homme du diable !), et qui n’a pas tellement de rapport avec les véritables abeilles, a pu avoir une certaine importance à l’aube du capitalisme britannique, en 1714, réussissant la prouesse de fonder l’économie sur les intérêts les plus bas (l’envie, l’intempérance, le luxe, la friponnerie) au nom du paradoxe que l’appétit de consommation et les vices privés concourent au bien public ! Depuis Robinson Crusoé jusqu’à Malthus ou Spencer (plus que Nietzsche) c’est bien une inversion de toutes les valeurs qui s’est imposée, morale individualiste paradoxale mais toujours bien vivante comme morale de la réussite financière, de la concurrence et du marché.
La seconde "fable des abeilles", plus réaliste, nous dit tout autre chose sur ce qui nous relie aux autres espèces et sur notre dépendance du milieu, sur les limites des perturbations qu’on peut y apporter tout comme les limites de son exploitation au profit de notre intérêt immédiat ! C’est un renversement complet de perspective. Yann Moulier-Boutang donne en exemple l’activité de pollinisation des abeilles comme illustration de la nouvelle richesse sociale qui se constitue dans une société de la connaissance où ce n’est pas la production directe de miel qui est la plus importante mais la contribution des abeilles à la dissémination de l’information génétique, activité "gratuite" dont le coût (plus de 50 milliards) s’avère bien plus considérable, lorsque la pollinisation vient à manquer, que le montant assez ridicule comparativement (quelques centaines de millions) des ventes de miel.
C’est un peu la même chose dans la production immatérielle à l’ère de l’information et des réseaux numériques, lorsque travail et revenus ne sont plus linéaires et ne se comptent plus en temps de travail, lorsqu’il n’y a plus de séparation nette entre le travail et la vie, entre temps de formation, d’information et de loisir, entre la personnalité et la profession, entre producteur et consommateur, lorsque toute avancée résulte de la coopération des savoirs et de l’environnement économique ou social, lorsque les intermittents du spectacle d’un festival culturel assurent la richesse touristique de la ville où ils se produisent ou lorsque bénéfices secondaires et produits dérivés sont plus importants que les recettes directes... Cette situation nouvelle devrait nous mener à l’abandon progressif de la prétention à tout mesurer comme à vouloir une individualisation toujours plus poussée, changement de cap qui paraît bien improbable quand évaluation et individualisme sont à leur paroxysme ! Effectivement pourtant, dans cette économie cognitive, la productivité est devenue largement globale, en grande partie déterminée par les "externalités positives" (infrastructures, niveau de formation, institutions, services publics, biens communs, qualité de la vie, sécurité, relations) de même qu’elle subit les contraintes des "externalités négatives" (pollutions, embouteillages, corruption, défiance, précarité, désorganisation, etc.). Dans ce contexte, il devient bien problématique de faire la part de chacun dans le résultat final, et plus on va vers une économie de l’innovation et de la relation, de créations culturelles et de services, plus le travail indirect ou "non-productif" devient essentiel, ce qu’on peut appeler la pollinisation de la société par toutes sortes d’activités gratuites ou hors travail (justifiant dès lors d’un "revenu garanti"). On voit que les bienfaits d’un développement humain et relationnel, dont nous récolterons tous les fruits, peuvent remplacer avantageusement, dans le modèle de la nouvelle économie cognitive, les bienfaits supposés de nos vices et du calcul égoïste dans l’économie marchande.
Si on ne veut pas tuer la poule aux oeufs d’or, il ne faut pas détruire le tissu social mais le nourrir au contraire et l’ensemencer, favoriser le développement humain et l’épanouissement de chacun au profit de tous ! Utopie ? Non, c’est de continuer à tout détruire qui serait complètement utopique ! C’est un peu comme les premiers paysans qui ont dû apprendre à enrichir la terre plutôt que de continuer la politique de la terre brûlée. Il faudra bien apprendre à prendre soin de nous comme de notre monde, ne pas épuiser nos ressources pour un profit immédiat mais gérer en bon père de famille notre capital naturel et culturel afin de préserver nos richesses pour nous comme pour les générations futures. Ne pas briser la chaîne de la vie mais la répandre à tous vents, de la fleur à l’abeille et de l’abeille au miel pour d’autres récoltes à venir. C’est du moins la morale qu’on peut tirer de cette fable sur la disparition des abeilles et de leur pollinisation, en restant vigilant sur les menaces bien réelles qui pèsent sur elles comme sur notre planète globalisée.
Source AgoraVox
Il se murmure que les abeilles disparaissent, annonçant une catastrophe écologique, et que la cause pourrait en être la multiplication des téléphones portables à cause de la pollution électromagnétique qu’ils provoquent (l’électrosmog).
Selon des chercheurs allemands de la Landau University la saturation des ondes désorienterait tellement les abeilles qu’elles ne pourraient plus rejoindre leur ruche, ce qui pourrait entraîner leur extermination en provoquant ce qu’on appelle en anglais Colony Collapse Disorder, et en français la "maladie de la disparition". Voilà ce qu’on pourrait prendre effectivement pour un signe annonciateur de notre propre disparition...
Non seulement on est bien face à un risque majeur, même si les ondes n’en sont probablement pas la véritable cause, mais on peut y voir aussi une fable sur l’inconscience avec laquelle nous travaillons à notre propre destruction en détruisant systématiquement nos conditions vitales, tout cela à cause d’une conception un peu trop myope de la productivité et d’une rentabilité immédiate. On verra que c’est une leçon écologique qui s’applique tout autant à l’économie cognitive et qu’il faudrait aussi en tirer les conséquences dans la préservation des milieux humains.
La disparition
La disparition des abeilles est un risque sérieux qu’il ne faut pas prendre à la légère. Une légende voudrait qu’Albert Einstein ait dit un jour : « Si les abeilles venaient à disparaître, l’homme n’aurait plus que quatre années devant lui. Sans abeilles, plus de pollinisation, plus de plantes, plus d’animaux, plus d’hommes ». C’est sans doute un peu exagéré mais en l’absence de pollinisation, la production agricole s’effondre effectivement déjà. Les abeilles sont les messagères des fleurs en plus d’être les sentinelles de la vie dont elles recueillent le miel. Elles servent de transporteurs pour l’information génétique de l’écosystème végétal, d’entremetteuses pour la fécondation sexuelle des plantes, c’est une fonction vitale pour de nombreuses espèces européennes.
En fait, les antennes-relais ne semblent pas pouvoir être la cause première de la disparition des abeilles, puisque celle-ci a commencé bien avant, mais cela pourrait du moins constituer le dernier des coups portés à leur environnement naturel, car, ce qui est sûr, c’est que les abeilles disparaissent dans une bonne partie des Etats-Unis...
D’abord les faits. Depuis 1971 la moitié des abeilles ont disparu progressivement des Etats-Unis à cause de l’urbanisation, des pesticides, des acariens (Varroa destructor), etc. mais depuis 2006 l’épidémie de CCD (Colony Collapse Disorder) a touché jusqu’à 75% des abeilles de Géorgie, d’Oklahoma, de Pennsylvanie, du Wisconsin ou de Californie :
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En 2007, les disparitions d’abeilles ont atteint un pic alarmant, qualifié de catastrophique par les spécialistes, menaçant la pollinisation de plusieurs cultures maraîchères. Les pommiers, mais aussi les amandiers, les avocatiers, les cerisiers, les oignons, les concombres, le coton, l’arachide, le melon, etc. dépendent de 90 % à 100 % des abeilles pour leur pollinisation. L’impact économique de ces disparitions est estimé à environ quinze milliards de dollars par an aux États-Unis.
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Les disparitions d’ouvrières, bien que déjà observées par le passé, ont en 2007 de nouvelles caractéristiques qui sont estimées alarmantes : les abeilles ne reviennent pas à la ruche et "disparaissent" littéralement, ce qui est un comportement nouveau et très peu caractéristique de ces insectes ; les abeilles mortes ne s’accumulent pas dans la ruche mais disparaissent. Les autres caractéristiques de l’épidémie de 2007 sont que ces pertes sont rapides : en une nuit, une colonie entière disparaît, ne laissant à la ruche que la reine et quelques ouvrières
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D’abord circonscrit aux États-Unis, le phénomène semble s’étendre à l’Europe où des cas similaires ont été décrits en Espagne, en Pologne, en Allemagne, au Portugal, en Italie, en Grèce et, peut-être, au Royaume-Uni
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La dégradation de l’environnement
La situation est donc bien inquiétante, au moins aux USA. Selon le Los Angeles Time du 27 avril 2007, l’agent responsable de ces disparitions d’abeilles serait probablement un champignon unicellulaire Nosema ceranae, mais c’est loin d’être sûr et contesté par certains car ce parasite est assez bien connu déjà. Ce serait surtout le signe d’une mauvaise santé des ruches, une immuno-déficience dont les causes peuvent être multiples (manque de diversité génétique à cause d’une sélection génétique intensive, utilisation d’antibiotiques, qualité de la végétation, pesticides, voire réchauffement climatique, virus etc.). Tout cela ne cadre pas tellement pourtant avec une disparition si rapide et qui se passerait à l’extérieur de la ruche.
Un article du 15 avril 2007 de The Independent a répandu l’hypothèse, reprise un peu partout, que les téléphones portables pourraient être la cause de la disparition des abeilles. La pollution électromagnétique (l’électrosmog) provoquée par les lignes à haute tension ou les antennes-relais désorienterait les abeilles suffisamment pour les empêcher de retrouver leur ruche, menaçant ainsi leur survie. La sensibilité des abeilles aux champs magnétiques semble bien établie et cela peut jouer autour des émetteurs, de là à provoquer la disparition de 75% des abeilles, il y a une marge qu’on ne peut franchir, et qui a d’ailleurs fait l’objet d’un démenti. C’est tout au plus une perturbation supplémentaire qui s’ajoute à bien d’autres car, malheureusement, ce n’est pas la seule menace qui pèse sur les abeilles : on n’a que l’embarras du choix dans les raisons possibles de leur extinction !
Ont été mis en cause le Gaucho, le Régent, certains OGM, l’introduction d’une espèce d’abeille géante (abeille tueuse) importée d’Afrique au Brésil et qui a par la suite migré vers le Nord (Texas, Californie). Tous ces facteurs semblent jouer un rôle. On ne sait ce qui est le plus déterminant mais on s’acharnerait à les faire disparaître, qu’on ne ferait pas mieux ! Le pire, c’est qu’il se pourrait que la dissémination de ruches sur tout le territoire de l’épidémie pour reconstituer la pollinisation puisse avoir favorisé la contamination par un virus, le remède là aussi (antibiotiques, sélection, OGM) ne faisant qu’aggraver le mal (on a vu au mois d’avril qu’une trop grande uniformisation favorise les épidémies, une des fonctions des virus étant de préserver la biodiversité). Cela pourrait prendre les allures d’une catastrophe où tout ce qu’on fait se retourne contre nous, alors que tout s’écroule autour de nous...
On n’en est pas encore là, ne serait-ce que pour une raison fondamentale : les abeilles ne sont pas originaires des USA, leur disparition éventuelle ne menace donc pas l’écosystème local, seules les plantes importées et surtout les cultures industrielles peuvent en pâtir. Tant que le phénomène est circonscrit aux Amériques, ce n’est pas dramatique mais c’est bien ce qui n’est pas sûr et qu’il faut surveiller. C’est en Europe que le phénomène deviendrait catastrophique se répercutant sur toute la chaîne alimentaire, et il n’y a absolument rien d’impossible à ce que nous ayons déjà importé l’épidémie ! Les abeilles disparaissent aussi en France par exemple. C’est le Gaucho qui a été incriminé dans ce cas, mais ce n’est sûrement pas, là non plus, la seule cause. On l’a dit, les causes ne manquent pas, hélas ! (on en trouvera ici une liste ou sur Wikipédia mais en anglais). C’est peut-être parce que la cause réelle et unique n’est pas encore connue, mais tout de même, la liste a de quoi inquiéter.
Les abeilles pourraient bien être les sentinelles qui nous signalent la détérioration de notre environnement même si ce n’est pas vraiment la clé de voûte de tout l’écosystème. Leur extinction ne serait pas la fin de tout, mais ce serait un véritable désastre en Europe ! Malgré cela, on peut parier que, même si des ondes radio pouvaient en être la cause, il serait trop difficile de revenir en arrière et se passer des téléphones cellulaires qui ne sont pourtant pas si vieux ! On préférerait se passer des abeilles et de quelques fleurs ou de quelques fruits traditionnels. Heureusement, il ne semble pas que la pollution électromagnétique puisse être si grave, sauf à grande puissance. Toutefois, cela manifeste la difficulté d’appliquer le principe de précaution, aussi indispensable que problématique, exigence impossible à satisfaire, impossible à s’en passer... On est toujours limité à l’état des connaissances de son temps, sans pouvoir imaginer ce qui n’a pas encore été découvert ! De plus, il faudrait avoir des certitudes alors qu’en écologie il n’y a que des probabilités, des risques de réactions en chaîne et des interactions réciproques bien difficilement prévisibles. Il y a donc toutes les raisons de croire qu’on ne pourrait arrêter un tel enchaînement funeste. La seule façon d’éviter de jouer avec le feu serait d’arrêter de s’acharner contre notre environnement, arrêter de se conduire comme des brutes irresponsables et reconstituer plutôt, dans notre intérêt bien compris, les équilibres écologiques trop malmenés de notre milieu vital. Il nous faut cultiver notre jardin après l’avoir dévasté.
La fable des abeilles
Pour finir, on pourrait tirer de cette histoire une nouvelle "fable des abeilles" très instructive. On sait que la première "fable des abeilles" , celle de Mandeville (l’homme du diable !), et qui n’a pas tellement de rapport avec les véritables abeilles, a pu avoir une certaine importance à l’aube du capitalisme britannique, en 1714, réussissant la prouesse de fonder l’économie sur les intérêts les plus bas (l’envie, l’intempérance, le luxe, la friponnerie) au nom du paradoxe que l’appétit de consommation et les vices privés concourent au bien public ! Depuis Robinson Crusoé jusqu’à Malthus ou Spencer (plus que Nietzsche) c’est bien une inversion de toutes les valeurs qui s’est imposée, morale individualiste paradoxale mais toujours bien vivante comme morale de la réussite financière, de la concurrence et du marché.
La seconde "fable des abeilles", plus réaliste, nous dit tout autre chose sur ce qui nous relie aux autres espèces et sur notre dépendance du milieu, sur les limites des perturbations qu’on peut y apporter tout comme les limites de son exploitation au profit de notre intérêt immédiat ! C’est un renversement complet de perspective. Yann Moulier-Boutang donne en exemple l’activité de pollinisation des abeilles comme illustration de la nouvelle richesse sociale qui se constitue dans une société de la connaissance où ce n’est pas la production directe de miel qui est la plus importante mais la contribution des abeilles à la dissémination de l’information génétique, activité "gratuite" dont le coût (plus de 50 milliards) s’avère bien plus considérable, lorsque la pollinisation vient à manquer, que le montant assez ridicule comparativement (quelques centaines de millions) des ventes de miel.
C’est un peu la même chose dans la production immatérielle à l’ère de l’information et des réseaux numériques, lorsque travail et revenus ne sont plus linéaires et ne se comptent plus en temps de travail, lorsqu’il n’y a plus de séparation nette entre le travail et la vie, entre temps de formation, d’information et de loisir, entre la personnalité et la profession, entre producteur et consommateur, lorsque toute avancée résulte de la coopération des savoirs et de l’environnement économique ou social, lorsque les intermittents du spectacle d’un festival culturel assurent la richesse touristique de la ville où ils se produisent ou lorsque bénéfices secondaires et produits dérivés sont plus importants que les recettes directes... Cette situation nouvelle devrait nous mener à l’abandon progressif de la prétention à tout mesurer comme à vouloir une individualisation toujours plus poussée, changement de cap qui paraît bien improbable quand évaluation et individualisme sont à leur paroxysme ! Effectivement pourtant, dans cette économie cognitive, la productivité est devenue largement globale, en grande partie déterminée par les "externalités positives" (infrastructures, niveau de formation, institutions, services publics, biens communs, qualité de la vie, sécurité, relations) de même qu’elle subit les contraintes des "externalités négatives" (pollutions, embouteillages, corruption, défiance, précarité, désorganisation, etc.). Dans ce contexte, il devient bien problématique de faire la part de chacun dans le résultat final, et plus on va vers une économie de l’innovation et de la relation, de créations culturelles et de services, plus le travail indirect ou "non-productif" devient essentiel, ce qu’on peut appeler la pollinisation de la société par toutes sortes d’activités gratuites ou hors travail (justifiant dès lors d’un "revenu garanti"). On voit que les bienfaits d’un développement humain et relationnel, dont nous récolterons tous les fruits, peuvent remplacer avantageusement, dans le modèle de la nouvelle économie cognitive, les bienfaits supposés de nos vices et du calcul égoïste dans l’économie marchande.
Si on ne veut pas tuer la poule aux oeufs d’or, il ne faut pas détruire le tissu social mais le nourrir au contraire et l’ensemencer, favoriser le développement humain et l’épanouissement de chacun au profit de tous ! Utopie ? Non, c’est de continuer à tout détruire qui serait complètement utopique ! C’est un peu comme les premiers paysans qui ont dû apprendre à enrichir la terre plutôt que de continuer la politique de la terre brûlée. Il faudra bien apprendre à prendre soin de nous comme de notre monde, ne pas épuiser nos ressources pour un profit immédiat mais gérer en bon père de famille notre capital naturel et culturel afin de préserver nos richesses pour nous comme pour les générations futures. Ne pas briser la chaîne de la vie mais la répandre à tous vents, de la fleur à l’abeille et de l’abeille au miel pour d’autres récoltes à venir. C’est du moins la morale qu’on peut tirer de cette fable sur la disparition des abeilles et de leur pollinisation, en restant vigilant sur les menaces bien réelles qui pèsent sur elles comme sur notre planète globalisée.
Source AgoraVox
Eco.foxtrot- Membre
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Re: La diversité des abeilles & celle des fleurs sauvages dé
Ah, les abeilles !
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On remarquera la prestation déplorable de Petrus. Lamentable...
Pas la peine de me raccompagner, je sais où est la sortie...
Rammstein
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Rammstein- Membre fondateur
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Re: La diversité des abeilles & celle des fleurs sauvages dé
super belle cette ruche capau...
J'espère que tu va trouver ton essaim au printemps, par ce que je sens que tes abeilles seront chouchoutées
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J'ai beaucoup étudié les philosophes et les chats. La sagesse des chats est infiniment supérieure.
Hippolyte Taine
Re: La diversité des abeilles & celle des fleurs sauvages dé
euh... comment les abeilles seront au courant qu'elles peuvent squatter ta ruche Capausol?
tu kidnappes une abeille, et tu lui dit: "restes là d'dans!"
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En survie, il est parfois plus rentable de choisir une solution simplement « assez correcte » plutôt que de rechercher en y consacrant beaucoup d'énergie et de temps la meilleure solution.
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Re: La diversité des abeilles & celle des fleurs sauvages dé
Faut avoir une princesse fécondée, non ?
Mais les vitres ca na va pas les "génées" car c'est dans le noir en temps normal ..
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La faim est proche
Eco.foxtrot- Membre
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Re: La diversité des abeilles & celle des fleurs sauvages dé
différentes solutions pour avoir des abeilles dans une ruche vide :
acheter un essaim au printemps et l'installer en le versant dedans... sauf accident il y reste...
trouver un essaim échappé et qui cherche un logis, aussi au printemps, dans la nature, le récupérer et l'y installer
plus aléatoire attendre qu'un essaim s'installe tout seul : ceux qui essaiment au printemps cherchent des endroits où s'installer et n'en trouvent pas toujours facilement : il se peut alors qu'une éclaireuse trouve la ruche en s'exclamant "gé-nial !" puis court prévenir les copines accrochées dans un arbre en leur filant l'adresse, et tout le monde arrive pour s'installer dans le logis tout neuf :-)
acheter un essaim au printemps et l'installer en le versant dedans... sauf accident il y reste...
trouver un essaim échappé et qui cherche un logis, aussi au printemps, dans la nature, le récupérer et l'y installer
plus aléatoire attendre qu'un essaim s'installe tout seul : ceux qui essaiment au printemps cherchent des endroits où s'installer et n'en trouvent pas toujours facilement : il se peut alors qu'une éclaireuse trouve la ruche en s'exclamant "gé-nial !" puis court prévenir les copines accrochées dans un arbre en leur filant l'adresse, et tout le monde arrive pour s'installer dans le logis tout neuf :-)
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Re: La diversité des abeilles & celle des fleurs sauvages dé
Ben, la solution d'attendre un essain ou d'en trouver un en "attente" de logis me semble plus ou moins compromise par la rareté des abeilles aujourd'hui....
Je pense que j'en acheterai un, livré en ruchette. on peux se le faire livré sur 4 ou 5 cadres adaptés au modele de ruche, "Dadant" dans mon cas. Il n'y a qu'a placer les cadres dans la ruche et le plus dur est fait !
"Edité pour fautes d'orthographes...Inadmissibles"
Je pense que j'en acheterai un, livré en ruchette. on peux se le faire livré sur 4 ou 5 cadres adaptés au modele de ruche, "Dadant" dans mon cas. Il n'y a qu'a placer les cadres dans la ruche et le plus dur est fait !
"Edité pour fautes d'orthographes...Inadmissibles"
Dernière édition par le Mar 13 Nov 2007 - 18:55, édité 2 fois
Capausoleil- Membre Premium
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Re: La diversité des abeilles & celle des fleurs sauvages dé
Quelle horreur ! je n'avais pas vu ça !KrAvEuNn a écrit:Un automne sans pommes (VO)
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L'article rappelle que les abeilles n'existant pas en amérique avant l'arrivée des européens, les arbres indigènes n'ont pas besoin d'abeilles pour la pollinisation.
Je crois que je vais planter plus d' espèces américaines au cas où...
Re: La diversité des abeilles & celle des fleurs sauvages dé
Plus d'abeilles, plus d'oiseaux, plus de poissons.....Quand la goutte d'eau fera deborder le vase....Plus d'être humains !
Capausoleil- Membre Premium
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Date d'inscription : 17/12/2006
Re: La diversité des abeilles & celle des fleurs sauvages dé
effectivement... j'en suis au stade où d'un côté je me dis si çà ne s'arrête pas très vite on est tous morts... donc il faut absolument que tout çà çà s'arrête et le plus vite possible...
le problème c'est qu'à présent si çà s'arrête assez rapidement on ne sera (ouf) pas tous morts, mais presque tous...
joli pétrin...
vous préférez quoi ?
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Re: La diversité des abeilles & celle des fleurs sauvages dé
Les Abeilles....j'ai le Bourdon
En effet, selon l'IFEN, la consommation d'espace augmente plus vite que la population : de 1993 à 2003, ce sont plus de 60 000 hectares par an (l'équivalent de 86 000 terrains de football) de terres "naturelles" qui ont été consommé pour la construction de routes, de parkings, de bâtiments, de logements, de décharges, de carrières, de jardins (souvent très pauvres en biodiversité)...
Conséquence directe : la qualité des pollens est mauvaise et provoque l’effondrement des défenses immunitaires des abeilles.
Et on peut dès aujourd’hui constater des ruches mortes. Là encore, la situation est variable selon les régions et les ruchers. Les mortalités s’expriment particulièrement là où les abeilles subissent toutes ces contraintes. Dans certaines ruches, malgré des réserves de nourriture, on observe des disparitions complètes d’abeilles. Dans d’autres ruches, les abeilles meurent progressivement de froid. Le dépeuplement partiel de la ruche ne permet plus aux abeilles restantes de chauffer suffisamment la ruche et de faire face aux températures glaciales.
Face à cette situation, les apiculteurs du Réseau Biodiversité pour les Abeilles espèrent un hiver clément et court afin de limiter cette nouvelle hécatombe des ruchers.
Rappelons que les abeilles, témoins du bon état de notre environnement, disparaissent massivement depuis quelques années victimes du « phénomène de dépérissement des abeilles » (ou « Colony Collapse Disorder » aux USA) dont les causes semblent multiples..
Lien Article
PS: Je n'est pas encore visité mes ruches, verdict Fin Mars.....tout ca devient inquiétant, vraiment!
Invité- Invité
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