L'état d'esprit et l'attention comme facteurs de réussite

Celà part du jardinage mais je pense que celà peut être appliqué à tout plein de situations alors je le met dans la rubrique discussion.

J'ai un petit jardin potager : quelques fraisiers, un pied de courge , deux ou trois rangs de radis et une quinzaine de pieds de tomates.
J'entretien çà tranquillou avec un coup de binette deux ou trois fois le mois ...
C'est sympa, surtout avec les brochettes ou les salades d'été... , les tomates ou les radis accompagnent bien le petit rosé... et les fraises n'sont pas gachées avec un bon cidre .

Bon ces jours ci j'ai fait un exercice de survie autour de ce potager :
J'ai essayé de l'entretenir comme si c'etait devenu notre seule source de nourriture fraiche, par exemple en complément d'une soupe populaire.
Donc je me suis forcé de faire attention au moindre détail, de donner toute sa chance au moindre radis et de veiller sur chaque fraise comme sur un trésor précieux :
Plus question de laisser des feuilles mortes autour qui attirent toutes sortes d'insectes, plus question de laisser le persil poussé comme il peut ou bien d'attendre le week end suivant pour finir d'élaguer les feuilles de pieds des tomates....

Conclusion : c'est pas drole du tout; j'suis mort et j'apprécie beaucoup plus ma superette !!

Sérieusement je comprend mieux la mentalité très stricte d'autrefois ( de mes grands parents dans les années 70 pour situer ). Lorsque l'on est , même en partie dépendant pour sa nourriture de ce que l'on produit, on ne rigole pas du tout sur le moindre détail : depuis la préparation du terrain jusqu'à l'entretien des outils; tout simplement parce que l'on sait qu'au final celà peut signifier un ou deux kilos de patates ou de courgettes en plus ... ou en moins ...

Le coté positif du truc est que j'arrive à améliorer un petit peu mon jardin.
Le coté négatif du truc est que je ne vois pas comment j'arriverais à faire un travail aussi complexe que le mien tout en jardinant le soir...
Surtout qu'en cas de grosse crise l'une de mes premieres actions serait de convertir l'ensemble du jardin en potager....bonsoir le dos !!

Voilà c'etait mon quart d'heure philosophie expérimentale

Et pas seulement au niveau du potager, il existe aussi les risques professionnels...

Lorsqu'on se dit qu'il faudrait plusieurs heures avant qu'un médecin de campagne n'arrive et qu'en plus il a un matériel limité... On apprend à faire attention, on peut travailler en charpente les pieds bandés plutôt qu'en chaussures de sécurité, à force évidemment de faire très attention.

Il existe à ce niveau un risque d'accident considérable, l'insouciance, de même que sur la route, je suis assuré (ou mutualisé), j'ai un samu ou une ambulance, pompiers, un tribunal pour demander des dommages et intérêts au fautif, etc... donc, je ne fais plus attention aux dangers.

On comprend vite pourquoi nos vieux aimaient souvent les bons outils qui coupent bien et n'éclatent pas, pourquoi ils étaient toujours craintifs vis-à-vis des autos, etc... On redeviendra peut-être identiques, je le crains.