[risque sanitaire] La fin des antibiotiques
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[risque sanitaire] La fin des antibiotiques
Bonjour à tous,
Je lance ce sujet car il me semble qu'il est pas ou peu traité sur le forum.
Ce n'est pas une nouvelle, cela fait plus de 15 ans que l'on en parle, l'usage plus qu'abusif des antibiotiques en médecine humaine et animale, depuis l'avènement des théories de Pasteur et l'industrialisation de l'élevage, à perturbé et modifié l'évolution et la coévolution (évolution conjointe entre nous et les bactéries, les bactéries entre elles etc.) des bactéries et autres organismes du genre qui composent notre environnement... et qui nous composent.
Nous n'avions pas assez d'infos et avons refusé de voir longtemps que la majorité de ces organismes nous sont nécessaires pour notre survie sur cette planète. Nous vivons avec elles, et nos ancêtres avant, depuis des millions d'années, toutes perturbations majeures dans ce micromonde nous affecte directement (et inversement).
On assiste à un glissement théorique et un changement de paradigme concernant notre approche des maladies et la lutte contre elle, en y intégrant notamment l'écosystème et l'environnement, et les organismes qui vivent avec nous (la plupart pour notre plus grand bien) seulement c'est très lent à ce mettre en place pour passer des labos et des scientifiques à la pratique médicale et au grand public, surtout si l'on y intègre la donnée financière des bénéfices des actionnaires de laboratoires pharmaceutiques et agroalimentaires...
Je propose de mettre ici infos, questions, réponses et autres sur ce sujet complexe mais passionnant qui finalement nous concerne tous.
En gros résumé :
- l'usage des antibiotiques rend les bactéries résistantes en réaction, voire - de plus en plus - multirésistantes (résistantes à plusieurs catégories d'antibiotiques). La résistance se transmets très facilement de bactéries à bactéries, d'individus à individus (par exemple, moi qui ne prend jamais d'antibiotiques - sauf si il n'y aucune autre solution efficace et sûre - je possède très certainement des populations de bactéries résistantes, par le simple fait que je suis en contact avec des personnes qui "véhiculent" ces bactéries), .
- le nombre d'antibiotique est limité. Depuis la découverte des premiers antibiotiques, nous en avons découverts un certains nombres, mais de moins en moins. La plupart sont trop toxiques pour l'homme ou l'animal. Ils peuvent alors être utilisés dans des produits (et impacter l'environnement) mais pas en médecine. Ceux que nous utilisons en médecine et qui sont relativement sécuritaires sont pour la plupart issus du monde des champignons (par exemple la pénicilline) ou des bactéries. Ces derniers utilisent ces molécules... pour leur propre défense contre d'autres bactéries.
- L'usage généralisé de ces armes a donc favorisé, et continu de le faire, certaines populations de bactéries au détriment d'autres. Les phénomènes de résistances également.
- Nous allons finir par nous retrouver vraiment démuni face aux maladies infectieuses, alors que nous avions des solutions très efficaces et qui auraient pu le rester longtemps si elles n'avaient été utilisées n'importe comment et surtout de manière généralisée.
- la recherche se tourne vers les armes d'autres organismes (plantes comme les huiles essentielles, animales et autres), mais le financement n'est pas forcément là...
Quelques actus récentes
La multirésistance
Le rôle de la chaîne alimentaire
Les antibiotiques sont des médicaments, donc par définition ont des effets secondaires dont celui de perturber parfois gravement les populations de bactéries qui nous habitent et qui nous aident à vivre
La problématique de la recherche sur les antibio... difficile, peu rentable mais qui représente tout de même un gros "marché"
Conclusion de l'UE dans son récent plan d'action contre la résistance
Documentation
Article de synthèse de la recherche
Halte à la résistance, sauvons les antibiotiques
Livre La fin des antibiotiques, le triomphe des bactéries
Je lance ce sujet car il me semble qu'il est pas ou peu traité sur le forum.
Ce n'est pas une nouvelle, cela fait plus de 15 ans que l'on en parle, l'usage plus qu'abusif des antibiotiques en médecine humaine et animale, depuis l'avènement des théories de Pasteur et l'industrialisation de l'élevage, à perturbé et modifié l'évolution et la coévolution (évolution conjointe entre nous et les bactéries, les bactéries entre elles etc.) des bactéries et autres organismes du genre qui composent notre environnement... et qui nous composent.
Nous n'avions pas assez d'infos et avons refusé de voir longtemps que la majorité de ces organismes nous sont nécessaires pour notre survie sur cette planète. Nous vivons avec elles, et nos ancêtres avant, depuis des millions d'années, toutes perturbations majeures dans ce micromonde nous affecte directement (et inversement).
On assiste à un glissement théorique et un changement de paradigme concernant notre approche des maladies et la lutte contre elle, en y intégrant notamment l'écosystème et l'environnement, et les organismes qui vivent avec nous (la plupart pour notre plus grand bien) seulement c'est très lent à ce mettre en place pour passer des labos et des scientifiques à la pratique médicale et au grand public, surtout si l'on y intègre la donnée financière des bénéfices des actionnaires de laboratoires pharmaceutiques et agroalimentaires...
Je propose de mettre ici infos, questions, réponses et autres sur ce sujet complexe mais passionnant qui finalement nous concerne tous.
En gros résumé :
- l'usage des antibiotiques rend les bactéries résistantes en réaction, voire - de plus en plus - multirésistantes (résistantes à plusieurs catégories d'antibiotiques). La résistance se transmets très facilement de bactéries à bactéries, d'individus à individus (par exemple, moi qui ne prend jamais d'antibiotiques - sauf si il n'y aucune autre solution efficace et sûre - je possède très certainement des populations de bactéries résistantes, par le simple fait que je suis en contact avec des personnes qui "véhiculent" ces bactéries), .
- le nombre d'antibiotique est limité. Depuis la découverte des premiers antibiotiques, nous en avons découverts un certains nombres, mais de moins en moins. La plupart sont trop toxiques pour l'homme ou l'animal. Ils peuvent alors être utilisés dans des produits (et impacter l'environnement) mais pas en médecine. Ceux que nous utilisons en médecine et qui sont relativement sécuritaires sont pour la plupart issus du monde des champignons (par exemple la pénicilline) ou des bactéries. Ces derniers utilisent ces molécules... pour leur propre défense contre d'autres bactéries.
- L'usage généralisé de ces armes a donc favorisé, et continu de le faire, certaines populations de bactéries au détriment d'autres. Les phénomènes de résistances également.
- Nous allons finir par nous retrouver vraiment démuni face aux maladies infectieuses, alors que nous avions des solutions très efficaces et qui auraient pu le rester longtemps si elles n'avaient été utilisées n'importe comment et surtout de manière généralisée.
- la recherche se tourne vers les armes d'autres organismes (plantes comme les huiles essentielles, animales et autres), mais le financement n'est pas forcément là...
Quelques actus récentes
La multirésistance
"Après plusieurs décennies d'une utilisation souvent débridée des antibiotiques, nous entrons dans une période de risque et de pénurie, avec l'apparition de bactéries extrêmement résistantes à ces médicaments, voire à tous les antibiotiques, alors que très peu de nouveaux produits sont attendus dans les dix prochaines années", constate ce document. Le coordinateur de l'Alliance, Jean Carlet, met en cause un mauvais usage des antibiotiques. Et en premier lieu, leur surconsommation.
Chez l'homme, "peut-être la moitié des antibiotiques prescrits le sont alors qu'il ne s'agit pas de bactéries, mais de maladies virales ou autres, pour lesquelles ces traitements n'ont pas lieu d'être", déplore le médecin. Autre utilisation nuisible : un dosage trop faible qui ne tue pas toute la population bactérienne, laissant les micro-organismes les plus résistants survivre et se multiplier. C'est de cette façon, parallèlement aux mutations, que les bactéries développent des capacités de résistance.[...]
En cause également, le manque d'innovation dans ce domaine : si les bactéries sont de plus en plus résistantes, c'est qu'elles ont le temps d'évoluer face à des produits qui, eux, ne changent pas ou peu. Du coup, les solutions de rechange sont également réduites pour remplacer un produit devenu obsolète. "En pratique, les médecins sont déjà confrontés à des infections susceptibles de menacer le pronostic vital des patients par manque d'antibiotiques efficaces", souligne l'Afssaps.[...] à long terme, les antibiotiques seront toujours rattrapés par l'adaptation, inévitable, de ces organismes vivants.
source
Le rôle de la chaîne alimentaire
D'importantes quantités d'anti-microbiens appartenant aux mêmes catégories que ceux utilisés chez les humains sont régulièrement administrées à des animaux d'élevage, pas seulement à des fins thérapeutiques mais aussi pour doper leur croissance et empêcher qu'ils soient malades, a expliqué la Dr Awa Aidara-Kane, microbiologiste et coordinatrice du groupe de surveillance de résistance antimicrobienne à l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Cette pratique favorise l'émergence de bactéries résistantes aux antibiotiques pouvant se propager parmi les humains par la consommation de nourriture contaminée, des contacts directs avec les animaux ou par la dissémination de ces pathogènes dans l'environnement, a-t-elle poursuivi
dans une présentation à la 51e conférence annuelle de l'ICAAC (Interscience Conference on Antimicrobial Agents and Chemotherapy/ICAAC) réunie ce week-end à Chicago (Illinois, nord).
De plus, des gènes codant la résistance aux antibiotiques chez des bactéries colonisant des animaux peuvent aussi être transmis à des pathogènes infectant les humains, insiste cette responsable de l'OMS.
Source
Les antibiotiques sont des médicaments, donc par définition ont des effets secondaires dont celui de perturber parfois gravement les populations de bactéries qui nous habitent et qui nous aident à vivre
L’”autre” risque d’une sur-utilisation, au delà de l'augmentation du risque de développement de la résistance aux antibiotiques est l’augmentation spectaculaire d’un certain nombre de maladies comme diabète de type 1, les maladies intestinales inflammatoires, les allergies. Pourquoi? En raison de la destruction des bonnes bactéries, celles qui protègent notre corps.
source
La problématique de la recherche sur les antibio... difficile, peu rentable mais qui représente tout de même un gros "marché"
Pour les seuls traitements antibiotiques, le marché mondial est estimé à 42 milliards de dollars dont 15 milliards pour le soin des maladies nosocomiales. Encore s'agit-il d'un marché en déclin depuis quelques années, qui repart tout juste à la hausse.
source : la recherche sur les antibiotiques peine à décoller
Conclusion de l'UE dans son récent plan d'action contre la résistance
Le besoin en nouveaux antibiotiques se fait de plus en plus sentir alors que la résistance se répand dans les pays d’Europe. Celle-ci rend d’ailleurs les infections telles que celles de la circulation sanguine très difficiles à traiter. Par exemple, un nombre croissant de bactéries sont porteuses d’un gène qui leur permet de produire une enzyme appelée New Delhi métallo-ß-lactamase-1 (NDM-1) qui les rend résistantes à une large gamme d’antibiotiques, dont les carbapénèmes, les antibiotiques de dernier recours contre de nombreuses infections bactériennes graves. Un nombre limité de nouveaux antibiotiques est actuellement en cours de développement afin de lutter contre les bactéries résistantes, et la propagation de graves gènes de résistance au niveau mondial est jugée cauchemardesque. En outre, la tuberculose multirésistante, particulièrement importante dans la partie orientale de la Région, continue de se propager et menace la vie d’un grand nombre de populations.
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Pour explorer le champ des possibles, le bricolage est la méthode la plus efficace. H. Reeves
La connaissance s'acquiert par l'expérience, tout le reste n'est que de l'information. A. Einstein
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Raffa- Modérateur à temps partiel
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Re: [risque sanitaire] La fin des antibiotiques
Merci Raffa de cette info dont je me doutai quand même pas mal auparavant mais qui vient se confirmer petit à petit...
On avait eu un sujet sur le NDM-1 que je ne retrouve pas qui dégrossissait déjà pas mal mais bon, en tant que maçonnier, je poserai une question 'du style comment s'y préparer ?'
Perso, j'ai de bonnes défenses je pense, mes seuls médocs relativement usuels sont le sommeil, l'argile et la liqueur d'absinthe...
Mais sait-on jamais, mieux vaut prévenir quand on ne peut pas guérir!
Merci
On avait eu un sujet sur le NDM-1 que je ne retrouve pas qui dégrossissait déjà pas mal mais bon, en tant que maçonnier, je poserai une question 'du style comment s'y préparer ?'
Perso, j'ai de bonnes défenses je pense, mes seuls médocs relativement usuels sont le sommeil, l'argile et la liqueur d'absinthe...
Mais sait-on jamais, mieux vaut prévenir quand on ne peut pas guérir!
Merci
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Ash- Membre Premium
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Re: [risque sanitaire] La fin des antibiotiques
Déjà on peux limiter sa participation en :
- évitant les antibiotiques inutiles (type dragées pour les gorges irritées, si virus etc)
- une fois un traitement commencé, le poursuivre jusqu'au bout même si on semble aller mieux (risque accru de survie des bactéries&co résiduelles qui ont été exposées et donc plus à même de développer des résistances), et pas plus longtemps non plus
- ne pas donner d'antibiotiques (ou intelligemment) à ses animaux
- évitant les antibiotiques inutiles (type dragées pour les gorges irritées, si virus etc)
- une fois un traitement commencé, le poursuivre jusqu'au bout même si on semble aller mieux (risque accru de survie des bactéries&co résiduelles qui ont été exposées et donc plus à même de développer des résistances), et pas plus longtemps non plus
- ne pas donner d'antibiotiques (ou intelligemment) à ses animaux
Invité- Invité
Re: [risque sanitaire] La fin des antibiotiques
Et encore en france l'utilisation des antibiotiques est encadrée.
En Asie non seulement ils sont tous en vente libre, mais les médecins en donnent en quantité ridicules pour tout et n'importe quoi, le plus souvent en injection et en cocktails!
En Asie non seulement ils sont tous en vente libre, mais les médecins en donnent en quantité ridicules pour tout et n'importe quoi, le plus souvent en injection et en cocktails!
Le_Celte- Membre Premium
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réponse à : [risque sanitaire] La fin des antibiotiques
http://www.ted.com/talks/paul_ewald_asks_can_we_domesticate_germs.html [sous-titres en français disponibles]
Une conférence TED qui aborde le sujet de la résistance aux antibiotiques et propose une solution à long terme, qui consiste à faire évoluer l'agent microbien vers moins de nocivité, en faisant notamment en sorte que l'agent ait plus de facilité à se reproduire quand le porteur est relativement en bonne santé (il peut se déplacer). L'usage des antibiotiques est alors censé devenir bien moins nécessaire.
Extraits décousus :
Et l'idée est très simple. Si vous avez un organisme nocif, une grande proportion de gens vont avoir les symptomes, une grande proportion de gens vont prendre des antibiotiques. Vous obtenez beaucoup de pression qui favorise la résistance aux antibiotiques, et alors vous vous trouvez avec une virulence accrue qui conduit à l'évolution d'une résistance accrue aux antibiotiques. Et une fois que vous avez une résistance accrue aux antibiotiques, les antibiotiques ne dégomment plus les souches nocives. Donc vous avez un niveau plus élevé de virulence.
Et vous êtes dans un cercle vicieux. Le but est de renverser cette situation. Si on pouvait provoquer une diminution évolutive de la virulence, en nettoyant les provisions d'eau, on devrait être en mesure d'obtenir une diminution évolutive de la résistance antibiotique.
[...]
Et nous savons que bien que ce soit formidable qu'on rende ces médicaments antipaludiques disponibles à bas coût et haute fréquence, nous savons que quand on les rend disponibles on va obtenir une résistance à ces médicaments. Et c'est donc une solution à court terme. Voici une solution à long terme.
Ce que je suggère ici est que nous pourrions faire que l'évolution travaille dans la direction où nous voulons qu'elle aille. plutôt que de toujours devoir nous battre avec l'évolution comme un problème qui contrecarre nos efforts de contrôle de l'agent pathogène, par exemple avec les médicaments antipaludiques.
[...]
Mais la clé est de comprendre comment la faire baisser, parce que si on l'abaisse on aura un changement évolutif du virus. Et les données montrent vraiment ceci: qu'en fait vous faites évoluer le virus vers une moindre nocivité. Et cela s'ajoutera à l'efficacité de nos efforts de contrôle. Donc l'autre chose que j'aime dans tout ça, outre le fait que ça amène une toute nouvelle dimension dans l'étude du contrôle des maladies, c'est que souvent les interventions que l'on veut, qui sont préconisées, sont celles que les gens veulent de toute façon.
Une conférence TED qui aborde le sujet de la résistance aux antibiotiques et propose une solution à long terme, qui consiste à faire évoluer l'agent microbien vers moins de nocivité, en faisant notamment en sorte que l'agent ait plus de facilité à se reproduire quand le porteur est relativement en bonne santé (il peut se déplacer). L'usage des antibiotiques est alors censé devenir bien moins nécessaire.
Extraits décousus :
Et l'idée est très simple. Si vous avez un organisme nocif, une grande proportion de gens vont avoir les symptomes, une grande proportion de gens vont prendre des antibiotiques. Vous obtenez beaucoup de pression qui favorise la résistance aux antibiotiques, et alors vous vous trouvez avec une virulence accrue qui conduit à l'évolution d'une résistance accrue aux antibiotiques. Et une fois que vous avez une résistance accrue aux antibiotiques, les antibiotiques ne dégomment plus les souches nocives. Donc vous avez un niveau plus élevé de virulence.
Et vous êtes dans un cercle vicieux. Le but est de renverser cette situation. Si on pouvait provoquer une diminution évolutive de la virulence, en nettoyant les provisions d'eau, on devrait être en mesure d'obtenir une diminution évolutive de la résistance antibiotique.
[...]
Et nous savons que bien que ce soit formidable qu'on rende ces médicaments antipaludiques disponibles à bas coût et haute fréquence, nous savons que quand on les rend disponibles on va obtenir une résistance à ces médicaments. Et c'est donc une solution à court terme. Voici une solution à long terme.
Ce que je suggère ici est que nous pourrions faire que l'évolution travaille dans la direction où nous voulons qu'elle aille. plutôt que de toujours devoir nous battre avec l'évolution comme un problème qui contrecarre nos efforts de contrôle de l'agent pathogène, par exemple avec les médicaments antipaludiques.
[...]
Mais la clé est de comprendre comment la faire baisser, parce que si on l'abaisse on aura un changement évolutif du virus. Et les données montrent vraiment ceci: qu'en fait vous faites évoluer le virus vers une moindre nocivité. Et cela s'ajoutera à l'efficacité de nos efforts de contrôle. Donc l'autre chose que j'aime dans tout ça, outre le fait que ça amène une toute nouvelle dimension dans l'étude du contrôle des maladies, c'est que souvent les interventions que l'on veut, qui sont préconisées, sont celles que les gens veulent de toute façon.
HZK- Membre
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Date d'inscription : 11/09/2011
Re: [risque sanitaire] La fin des antibiotiques
Une écorchure au genou d'un enfant pourrait bientôt redevenir mortelle. La pose d'une prothèse de la hanche, les transplantations d'organe, la chimiothérapie? Cela sera bien difficile à réussir, voire trop dangereux pour être tenté. Pareil pour le soin des prématurés. Une ère post-antibiotiques s'ouvre, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), et elle est effrayante. [...] Si les tendances actuelles ne s'infléchissent pas, l'avenir est facile à prédire, a-t-elle précisé. Selon certains experts, nous sommes en train de revenir à l'époque d'avant les antibiotiques.» Soit quand la tuberculose, la lèpre ou la syphilis n'étaient pas maîtrisées.[...]
Les solutions de rechange sont moins efficaces et plus chères. «La résistance aux antimicrobiens multiplie au moins par deux le coût du traitement d'une infection bactérienne», estime l'Agence de la santé publique du Canada. La mortalité, quant à elle, augmente d'environ 50%.
Et l'espoir de trouver de nouveaux médicaments miracles est faible. Les antibiotiques représentent moins de 5% des produits qui font actuellement l'objet de recherche et de développement, selon l'OMS. «La filière est pratiquement tarie, notamment pour les bactéries à Gram négatif (choléra, salmonelle, E. Coli, etc.), a précisé la Dre Chan, diplômée de l'Université Western Ontario. L'armoire est presque vide.» Autre problème: le secteur pharmaceutique craint que les nouveaux antimicrobiens ne deviennent inefficaces avant d'être rentabilisés.[...]
Les actions entreprises jusqu'à maintenant pour lutter contre l'antibiorésistance «sont bien insuffisantes», estime la Dre Chan. Une riposte «multisectorielle nationale et mondiale» est urgente pour éviter une nouvelle crise mondiale.
source
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Raffa- Modérateur à temps partiel
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Date d'inscription : 12/01/2008
Re: [risque sanitaire] La fin des antibiotiques
Ouaip, ben va falloir bricoler... Merci de l'info...Pour explorer le champ des possibles, le bricolage est la méthode la plus efficace. H. Reeves
Est-ce de l'abus que de se dire naïvement que si un corps est dans un bon état physiologique global, il y a quand même beaucoup moins de risques d'infection ?
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Ash- Membre Premium
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Date d'inscription : 02/10/2008
Re: [risque sanitaire] La fin des antibiotiques
si tes défenses immunitaires sont costaudes , tu risques moins , mais ça dépends de l'âge, de ton patrimoine génétique , de ton mode de vie ...
par exemple le staphylocoque doré est virulent chez les personnes immuno-déprimées et donc moins chez les autres .
Je vous souhaite cependant une longue vie, et quand on vieillit on est moins immunisé.
Perso , bientôt 50 ans , je travaille physiquement tous les jours , j'ai rarement pris d'antibiotiques , peut être 5 fois , et encore c'est parce que l'on me les avait prescrits , à l'époque je n'avais pas la même réflexion. Aujourd'hui je poserai des questions au toubib pour éviter d'en prendre.
Concrètement faut pas jeter le bb avec l'eau du bain , les antibiotiques sont des traitements efficaces , et j'ai plusieurs amis qui ne seraient plus là sans les antibiotiques ....
par exemple le staphylocoque doré est virulent chez les personnes immuno-déprimées et donc moins chez les autres .
Je vous souhaite cependant une longue vie, et quand on vieillit on est moins immunisé.
Perso , bientôt 50 ans , je travaille physiquement tous les jours , j'ai rarement pris d'antibiotiques , peut être 5 fois , et encore c'est parce que l'on me les avait prescrits , à l'époque je n'avais pas la même réflexion. Aujourd'hui je poserai des questions au toubib pour éviter d'en prendre.
Concrètement faut pas jeter le bb avec l'eau du bain , les antibiotiques sont des traitements efficaces , et j'ai plusieurs amis qui ne seraient plus là sans les antibiotiques ....
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serilynpayne- Animateur
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Date d'inscription : 16/11/2008
Re: [risque sanitaire] La fin des antibiotiques
les antibiotiques sont des traitements efficaces , et j'ai plusieurs amis qui ne seraient plus là sans les antibiotiques ....
Tout à fait, et je crois que c'est justement le but du sujet: les antibiotiques sont un formidables outils, et c'est pour le conserver qu'il faut en limiter la consommation courante.
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Re: [risque sanitaire] La fin des antibiotiques
..En fait ce n'est pas uniquement la consommation courante qui est en cause.. .
Facta,dans mon job,j'ai présenté pratiquement toutes les classes ATB aux médecins de ville et hôpital.
Mon constat est clair ,l'utilisation de classe d'ATB de plus en plus puissante et de spectre de plus en plus large pour des pathologies "bénignes" sont aussi responsables de cette érosion d’efficacité.
Exemple: A une certaine époque les médecins de ville avaient à leur dispo Amox et C1G (céphalosporine de 1er génération) puis arrivèrent les C2G (Zinn^^,etc..)puis les C3G puis les Quinolones (je fais court..) et chaque fois le discours était le même,"traitez avec le dernier ATB sorti vous serez plus efficace.."
Je ne porte pas de jugement ,il s'agit d'un constat ,cette logique commerciale et de recherche de toujours plus d’efficacité est imputable à tous les acteurs de santé ,labos (mais c'est leur business..),médecins (mais avoir des médocs efficaces pour leurs clientèles), patients ( veulent avoir le meilleur,le plus efficace et le plus rapide des médicaments).
Concernant l’hôpital,le problème est un peu différent,ce qui cause problème ceux sont surtout les infections nosocomiales et leurs conséquences parfois dramatiques..
Dernier point le parallèle peut aussi être fait avec d'autres classes thérapeutiques pour d'autres pathologies (hypertension = IEC puis Sartans..)
Facta,dans mon job,j'ai présenté pratiquement toutes les classes ATB aux médecins de ville et hôpital.
Mon constat est clair ,l'utilisation de classe d'ATB de plus en plus puissante et de spectre de plus en plus large pour des pathologies "bénignes" sont aussi responsables de cette érosion d’efficacité.
Exemple: A une certaine époque les médecins de ville avaient à leur dispo Amox et C1G (céphalosporine de 1er génération) puis arrivèrent les C2G (Zinn^^,etc..)puis les C3G puis les Quinolones (je fais court..) et chaque fois le discours était le même,"traitez avec le dernier ATB sorti vous serez plus efficace.."
Je ne porte pas de jugement ,il s'agit d'un constat ,cette logique commerciale et de recherche de toujours plus d’efficacité est imputable à tous les acteurs de santé ,labos (mais c'est leur business..),médecins (mais avoir des médocs efficaces pour leurs clientèles), patients ( veulent avoir le meilleur,le plus efficace et le plus rapide des médicaments).
Concernant l’hôpital,le problème est un peu différent,ce qui cause problème ceux sont surtout les infections nosocomiales et leurs conséquences parfois dramatiques..
Dernier point le parallèle peut aussi être fait avec d'autres classes thérapeutiques pour d'autres pathologies (hypertension = IEC puis Sartans..)
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"Le problème avec ce monde est que les personnes intelligentes sont pleines de doutes tandis que les personnes stupides sont pleines de confiance."
"Quand on se fait vieux, on se réveille chaque matin avec l'impression que le chauffage ne marche pas."
C'est ça le problème avec la gnôle, songeai-je en me servant un verre. S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier; s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose.
Re: [risque sanitaire] La fin des antibiotiques
Dans le cas des antibio il faut aussi noter leurs usages généralisés dans l'élevage et pas forcément pour traiter, mais aussi pour prévenir (surpopulation carcérale oblige), pour améliorer la production etc etc. La majorité des antibio utilisés dans le monde le sont pour l'élevage. Et ce sont grosso modo les mêmes molécules que popur les humains. Même en limitant leur usage au niveau médical, il faudrait pour que ce soit efficace 1- que ce soit généralisé dans le monde (cf de nombreux pays du sud qui les distribuent ardi petit) et 2-surtout dans l'élevage. Dans les 2 cas, attendez vous à un processus très lent (trop lent à mon avis, mais l'homme me surprend toujours) pour éviter de nombreux désagréments à l'avenir.
Oui Johan, si ton système immunitaire est bon le risque non pas d'infection, mais de tomber malade, est largement moindre. Mais cela demande de l'entretien et de la prévention (et les moyens et connaissances pour), gaffe à l'alimentation notamment. Pour les alternatives aux antibio, efficaces dans de nombreux cas notons en particulier les huiles essentielles et la propolis. Leurs usages demandent aussi des connaissances et des moyens (je précise cela pour bien faire comprendre que c'est une stratégie de santé de... riches et d'instruits).
Devenir le plus possible son propre médecin (se connaître et apprendre à utiliser quelques moyens sûrs et peu coûteux) est important (et connaître les limites de ses connaissances en la matière).
Oui Johan, si ton système immunitaire est bon le risque non pas d'infection, mais de tomber malade, est largement moindre. Mais cela demande de l'entretien et de la prévention (et les moyens et connaissances pour), gaffe à l'alimentation notamment. Pour les alternatives aux antibio, efficaces dans de nombreux cas notons en particulier les huiles essentielles et la propolis. Leurs usages demandent aussi des connaissances et des moyens (je précise cela pour bien faire comprendre que c'est une stratégie de santé de... riches et d'instruits).
Devenir le plus possible son propre médecin (se connaître et apprendre à utiliser quelques moyens sûrs et peu coûteux) est important (et connaître les limites de ses connaissances en la matière).
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Raffa- Modérateur à temps partiel
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Re: [risque sanitaire] La fin des antibiotiques
Pardon, mais quand je dis "riches" ou "instruits" j'entends les personnes qui peuvent
1 - se procurer des produits de qualité, ou savoir comment se les fabriquer.
2- sans avoir besoin de se les faire rembourser (1€ par jour, c'est souvent tout ce dont dispose certains, faut-il le rappeler, quand ce n'est pas moins)
2- comprendre comment utiliser ces produits c'est à dire savoir - et avoir le temps de - lire, trouver et recouper ces infos, ne pas mal les interpréter, savoir faire des calculs (exemple en premières année d'unif, la règle de 3 est mal maîtrisée et je ne parle pas du français). Pour rappel, les produits de ce type sont considérés chez nous comme des compléments alimentaires et donc n'ont pas le droit d'avoir de notices d'utilisation ni de prétendre avoir des vertus médicinales. Or non seulement ils en ont, mais en plus ils peuvent parfois avoir des effets secondaires graves, voire dans le cas des huiles essentielles, mortels, notamment en cas de mauvais dosage (pour lequel la règle de 3 est fort utile).
D'accord, il s'agit d'une bonne partie de la population de nos pays (et d'olduvaï), mais certainement pas la totalité (même si, pour moi, celui qui bénéficie des infrastructures et du système social de nos pays est qqn de "riche", quand bien même il gagnerait moins de 300€/mois), ni dans le monde.
Or les bactéries ne connaissent ni les frontières ni les classes sociales.
2 exemples
La première fois que j'ai fait de la teinture de propolis, j'ai été cherché, dans un *bon* livre d'herboristerie, non pas le mode opératoire, que je connaissais suite à ma formation en herboristerie, mais le dosage (combien de propolis brute dans combien d'alcool à combien de %) pour avoir une propolis efficace pour l'usage que je voulais en faire. L'indication exacte est [1:5, 95% alcohol] qu'il faut savoir interpréter.
En Belgique, l'alcool à 70° (a priori un peu faiblard pour extraire parfaitement tous les principes actifs voulus de propolis) en pharmacie est dénaturé (donc il serait toxique de boire une propolis réalisée avec cet alcool) et se procurer de l'alcool à 90 voire plus (96% dans mon cas) demande de savoir discuter, et convaincre, le pharmacien (et 14€)... Bien souvent ce n'est pas le degré alcoolique voulu pour telle ou telle teinture, il faut donc faire des dilutions et vive la règle de 3.
La première fois que ma mère a utilisé ma synergie d'huiles essentielles contre un bon gros rhume, malgré mes mises en garde et le mode d'emploi écrit sur le flacon, dans le coltar, elle a pris 15 gouttes par prise le premier jour, quand c'est max 2 à 3 par prises. Elle n'a rien eu, heureusement, mais son foie a certainement trinqué, et d'autres huiles essentielles auraient pu l'amocher bien plus que cela...
Or donc je maintiens, de l'argent et de l’instruction (et je n'ai pas abordé la question d'une certaine connaissance médicale de base, que j'appelle la "bobologie", ou de l'organisme humain et de son fonctionnement), certes un minimum "logique" pour certains mais un grand luxe pour beaucoup... Or pour ce problème, et bien d'autres, il est peu efficace de soigner les "riches éduqués" si les "pauvres cons" peuvent tjs les contaminer (c'est féroce mais c'est clairement à l'origine de la vaccination et l'antibiothérapie de masse, l'humanisme arrivant après).
Par ailleurs, la "massification" de l'utilisation des huiles essentielles ou de la propolis/du miel (ou d'autres) pose toujours l'épineux problème de l'abondance de la ressource (et du coup, son prix). Par exemple le cas du bois de rose à Madagascar (une huile essentielle très prisée, l'arbre pourrait disparaître dans 5 ans à cause de son exploitation abusive) ou le cas, dramatique, de l'effondrement mondial des ruches.
1 - se procurer des produits de qualité, ou savoir comment se les fabriquer.
2- sans avoir besoin de se les faire rembourser (1€ par jour, c'est souvent tout ce dont dispose certains, faut-il le rappeler, quand ce n'est pas moins)
2- comprendre comment utiliser ces produits c'est à dire savoir - et avoir le temps de - lire, trouver et recouper ces infos, ne pas mal les interpréter, savoir faire des calculs (exemple en premières année d'unif, la règle de 3 est mal maîtrisée et je ne parle pas du français). Pour rappel, les produits de ce type sont considérés chez nous comme des compléments alimentaires et donc n'ont pas le droit d'avoir de notices d'utilisation ni de prétendre avoir des vertus médicinales. Or non seulement ils en ont, mais en plus ils peuvent parfois avoir des effets secondaires graves, voire dans le cas des huiles essentielles, mortels, notamment en cas de mauvais dosage (pour lequel la règle de 3 est fort utile).
D'accord, il s'agit d'une bonne partie de la population de nos pays (et d'olduvaï), mais certainement pas la totalité (même si, pour moi, celui qui bénéficie des infrastructures et du système social de nos pays est qqn de "riche", quand bien même il gagnerait moins de 300€/mois), ni dans le monde.
Or les bactéries ne connaissent ni les frontières ni les classes sociales.
2 exemples
La première fois que j'ai fait de la teinture de propolis, j'ai été cherché, dans un *bon* livre d'herboristerie, non pas le mode opératoire, que je connaissais suite à ma formation en herboristerie, mais le dosage (combien de propolis brute dans combien d'alcool à combien de %) pour avoir une propolis efficace pour l'usage que je voulais en faire. L'indication exacte est [1:5, 95% alcohol] qu'il faut savoir interpréter.
En Belgique, l'alcool à 70° (a priori un peu faiblard pour extraire parfaitement tous les principes actifs voulus de propolis) en pharmacie est dénaturé (donc il serait toxique de boire une propolis réalisée avec cet alcool) et se procurer de l'alcool à 90 voire plus (96% dans mon cas) demande de savoir discuter, et convaincre, le pharmacien (et 14€)... Bien souvent ce n'est pas le degré alcoolique voulu pour telle ou telle teinture, il faut donc faire des dilutions et vive la règle de 3.
La première fois que ma mère a utilisé ma synergie d'huiles essentielles contre un bon gros rhume, malgré mes mises en garde et le mode d'emploi écrit sur le flacon, dans le coltar, elle a pris 15 gouttes par prise le premier jour, quand c'est max 2 à 3 par prises. Elle n'a rien eu, heureusement, mais son foie a certainement trinqué, et d'autres huiles essentielles auraient pu l'amocher bien plus que cela...
Or donc je maintiens, de l'argent et de l’instruction (et je n'ai pas abordé la question d'une certaine connaissance médicale de base, que j'appelle la "bobologie", ou de l'organisme humain et de son fonctionnement), certes un minimum "logique" pour certains mais un grand luxe pour beaucoup... Or pour ce problème, et bien d'autres, il est peu efficace de soigner les "riches éduqués" si les "pauvres cons" peuvent tjs les contaminer (c'est féroce mais c'est clairement à l'origine de la vaccination et l'antibiothérapie de masse, l'humanisme arrivant après).
Par ailleurs, la "massification" de l'utilisation des huiles essentielles ou de la propolis/du miel (ou d'autres) pose toujours l'épineux problème de l'abondance de la ressource (et du coup, son prix). Par exemple le cas du bois de rose à Madagascar (une huile essentielle très prisée, l'arbre pourrait disparaître dans 5 ans à cause de son exploitation abusive) ou le cas, dramatique, de l'effondrement mondial des ruches.
Dernière édition par Raffa le Mar 17 Avr 2012, 20:23, édité 3 fois
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Re: [risque sanitaire] La fin des antibiotiques
Juste une précision (bien que HS par rapport au sujet initial), au cas où d'autres seraient inspirés.Raffa a écrit:Bien souvent ce n'est pas le degré alcoolique voulu pour telle ou telle teinture, il faut donc faire des dilutions et vive la règle de 3.
En chimie, on applique toujours la règle de trois sur des masses ou des nombres de moles, pas sur des volumes. Dans le cas du mélange eau/alcool, il n'y a justement pas conservation des volumes. Ainsi à titre d'exemple, si on prend un litre d'alcool (éthanol) à 90° et qu'on le mélange à un litre d'eau, on obtiendra un peu moins de deux litres d'alcool, à un peu plus de 50°...
Cf. par exemple ces pages.
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Re: [risque sanitaire] La fin des antibiotiques
Suite HS.
Voui , mais j'ai fait simple (HS ) et juste dit que la règle de trois était nécessaire pour préparer des produits en herboristerie (cela a d'ailleurs été l'objet des 2 premiers cours d'herbo pratiques avec moultes exercices pour "remettre" à niveau tout le monde). Une autre donnée indispensable est celle de la densité (la densité de l'eau n'est pas celle de l'alcool, de l'huile ou d'une huile essentielle). Ce qui veut dire que l'on travaille en masse volumique (edit, bon je veux dire par là que grâce à la densité on converti les volumes en masse et que donc on travaille en masse). Par ailleurs, on arrondit allègrement...
Voui , mais j'ai fait simple (HS ) et juste dit que la règle de trois était nécessaire pour préparer des produits en herboristerie (cela a d'ailleurs été l'objet des 2 premiers cours d'herbo pratiques avec moultes exercices pour "remettre" à niveau tout le monde). Une autre donnée indispensable est celle de la densité (la densité de l'eau n'est pas celle de l'alcool, de l'huile ou d'une huile essentielle). Ce qui veut dire que l'on travaille en masse volumique (edit, bon je veux dire par là que grâce à la densité on converti les volumes en masse et que donc on travaille en masse). Par ailleurs, on arrondit allègrement...
Dernière édition par Raffa le Mar 17 Avr 2012, 12:13, édité 1 fois
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Re: [risque sanitaire] La fin des antibiotiques
Re: [risque sanitaire] La fin des antibiotiques
et pour les huiles essentielles, vu la durée d'utilisation d'un flacon (un an dans une famille de 8 personnes avant épuisement du flacon de Tea Tree), le faible coût (de 2,9€ les 10ml de tea tree à 35€ les 5ml de rose de damas sur ce site par exemple), et la pléthore de bouquins bien faits disponibles, ça me paraît accessible à tous et pas réservé à des personnes riches et instruites.
et pour les huiles essentielles, vu la durée d'utilisation d'un flacon (un an dans une famille de 8 personnes avant épuisement du flacon de Tea Tree), le faible coût (de 2,9€ les 10ml de tea tree à 35€ les 5ml de rose de damas sur ce site par exemple), et la pléthore de bouquins bien faits disponibles, ça me paraît accessible à tous et pas réservé à des personnes riches et instruites.
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[risque sanitaire] La fin des antibiotiques
[risque sanitaire] La fin des antibiotiques
Juste une question pour revenir dans le fil du post.
Je résume pour voir si j'ai bien tout compris :
Soit une population microbienne virulente a qui nous administrons un antibio A qui en tue, disons, 99 %.
Les 1 % restants présentent une résistance naturelle à cette antibio et transmettent cette résistance à la génération suivante, que nous appellerons 2.
2 est donc résistante à l'antibio A, ce qui nous oblige à mettre au point l'antibio B. Mais si B élimine 99 % de 2, le 1% restant transmet sa résistance à la génération 3.
Donc 3 est résistante à B (vous suivez, hein ?), mais est-elle résistante à A, puisqu'elle n'a pas était en contact avec ?
En clair, pourquoi ne pas retester avec des antibios de première génération ? Qui sait, cela marcherait peut-être ?
Juste une question pour revenir dans le fil du post.
Je résume pour voir si j'ai bien tout compris :
Soit une population microbienne virulente a qui nous administrons un antibio A qui en tue, disons, 99 %.
Les 1 % restants présentent une résistance naturelle à cette antibio et transmettent cette résistance à la génération suivante, que nous appellerons 2.
2 est donc résistante à l'antibio A, ce qui nous oblige à mettre au point l'antibio B. Mais si B élimine 99 % de 2, le 1% restant transmet sa résistance à la génération 3.
Donc 3 est résistante à B (vous suivez, hein ?), mais est-elle résistante à A, puisqu'elle n'a pas était en contact avec ?
En clair, pourquoi ne pas retester avec des antibios de première génération ? Qui sait, cela marcherait peut-être ?
sgwenn- Membre Premium
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Re: [risque sanitaire] La fin des antibiotiques
Le 1% survivant à l'antibio B est issue de la souche résistante à l'antibio A. Il est donc résistante et à l'un et à l'autre... Non ?
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Re: [risque sanitaire] La fin des antibiotiques
Salut !
Oui, il arrive qu'une souche devienne "multirésistante" :
Bactérie multirésistante
Et certaines le sont par résistance transmise au fil des générations, et d'autres sans être issues d'une lignée ayant été au contact de la molécule
Résistance aux antibiotiques
Oui, il arrive qu'une souche devienne "multirésistante" :
Bactérie multirésistante
Et certaines le sont par résistance transmise au fil des générations, et d'autres sans être issues d'une lignée ayant été au contact de la molécule
Résistance aux antibiotiques
Certaines bactéries stressées peuvent en outre spontanément échanger des gènes de résistances avec d'autres bactéries proches (échanges dits "horizontaux", car ne nécessitant pas de transmission descendante de mère à fille).
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Re: [risque sanitaire] La fin des antibiotiques
ça n'empêche pas que, vue le metabolisme rapide des bactéries, elles perdent leur résistance aquise au contact d'ancient antibiotique car c'est connu que les organismes vivant se débarassent des caractéristiques et organes qui n'ont plus d'utilité au fils des génération. Je ne suit pas spécialiste mais ça se tient non?
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Re: [risque sanitaire] La fin des antibiotiques
Pour le produit en croix, c'est là: Mathématiques
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Re: [risque sanitaire] La fin des antibiotiques
«Actuellement, une masse croissante de travaux médicaux montrent non seulement que le miel est un produit efficace et sûr pour soigner les plaies, mais aussi un moyen intéressant et bon marché de lutter contre les germes devenus résistants aux antibiotiques, un problème majeur de santé public[...]
«Une étude néerlandaise* a récemment fait état de la destruction de bactéries multirésistantes aux antibiotiques modernes, telles que Escherichia coli ou Staphylococcus aureus par l'ajout de 10 à 20% de miel à leur milieu de culture»[...]
En pansements normalisés ou étalé directement sur la plaie, le miel est utilisé actuellement dans plus de 20 centres hospitaliers français
Source
Plus d'info dans mon dossier de 2005 et ses sources Le miel cette petite merveille
Pour ce qui est de la cicatrisation, je l'ai déjà dit ailleurs, mais j'ai assisté à la guérison spectaculaire (rapide, peu de douleur, peu de gratouille de cicatrisation, belle cicatrice) d'un morceau de chair tranché (main) pour lequel il aurait fallut point de suture et traitement divers, avec du (vrai) miel (la personne possédait des ruches), en couche, renouvellée très souvent.
A voui et pendant qu'on y est... pensez à faire bon accueil à notre nouvel ami...
Les régions du nord de l'Europe risquent de devenir plus favorables à la propagation du moustique tigre, vecteur de nombreuses maladies infectieuses, Aedes albopictus, communément appelé "moustique tigre", véhicule la dengue ou le chikungunya, mais aussi la fièvre jaune ou encore le virus du Nil occidental, entre autres. Depuis quelques décennies, il est en forte expansion en zone non-tropicale.
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Raffa- Modérateur à temps partiel
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Re: [risque sanitaire] La fin des antibiotiques
Des retex vis à vis de l'huile de millepertuis ou d'autres systèmes face à ces problèmes ? Merci de l'info.
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Re: [risque sanitaire] La fin des antibiotiques
Juste parceque c'est en rapport avec ce que je dis dans le premier post et qu'on ne le dira jamais assez (ici on parle de virus mais les bactéries - et d'autres - nous sont indispensables itou).
Les humains sont apparentés aux virus
"la mauvaise réputation des virus s’est construite autour des effets – certes parfois dévastateurs – causés chez l’homme par une infime proportion de la totalité des virus présents sur notre planète. Moins d’une dizaine sont responsables des maladies virales les plus fréquentes dans nos régions, comme le rhume, la grippe, la varicelle, la rougeole. S’il est bien normal que ce petit nombre de virus nous préoccupe particulièrement, il faut savoir que l’écrasante majorité des virus non seulement ne peut pas infecter l’homme mais joue un rôle crucial dans son « écosystème » interne. Le corps d'un homme adulte sain abrite plus de trois mille milliards de virus, pour la plupart des bactériophages infectant les bactéries présentes dans le tractus intestinal et sur les muqueuses. L’impact de ces virus n’est pas encore complètement compris, mais on peut déjà parier qu’ils jouent un rôle important dans la régulation de la composition des communautés bactériennes vivant en symbiose avec l’homme.
Nos connaissances sur la diversité génétique et l’écologie des virus sont restées très limitées jusqu’au milieu des années 2000
[...]
On parle de virus endogènes pour décrire des génomes ou fragments de génomes viraux intégrés dans le génome de leurs espèces hôtes et transmis de manière héréditaire de génération en génération.[...]
Le résultat de ce long processus d’accumulation de séquences d’origine rétrovirale dans le génome des vertébrés est assez surprenant, voire troublant, puisqu’il apparaît que plus de 8 % du génome humain dérivent de rétrovirus. Autrement dit, étant donné que sur les 3,5 milliards de paires de base constituant notre génome, environ 300 millions sont d’origine virale, on peut dire que nous sommes d’une certaine manière apparentés aux virus !"
Lire la suite pour plus d'infos
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Raffa- Modérateur à temps partiel
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Re: [risque sanitaire] La fin des antibiotiques
Une interview (en anglais) avec un médecin du CDC: We’ve Reached “The End of Antibiotics, Period”
Cyrus_Smith- Membre Premium - Participe à rendre le contenu de nos forums plus pertinent & pragmatique
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Re: [risque sanitaire] La fin des antibiotiques
Arte a fait une émission sur le sujet :
https://www.arte.tv/fr/videos/072494-000-A/antibiotiques-la-fin-du-miracle/
https://www.arte.tv/fr/videos/072494-000-A/antibiotiques-la-fin-du-miracle/
Le XXIe siècle marquera-t-il la fin de l’ère des antibiotiques, ramenant la médecine deux cents ans en arrière ? Malgré leurs efforts, les États et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) restent impuissants à endiguer l'antibiorésistance.
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« La guerre, c'est la paix. » : L Tolstoi (je crois)
« La liberté, c'est l’esclavage. » : Spartacus (pas sur)
« L'ignorance, c'est la force. » : F Dostoïevski (a vérifier)
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