Médicaments à avoir ...
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Re: Médicaments à avoir ...
Petite info : NEFOPAM
tchenophilo- Animateur
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Re: Médicaments à avoir ...
Le Nefopam à l'air d'être un produit à injecter, et pas des plus simple à gérer: il se présente sous forme d'ampoule injectable et demande une injection lente !
Ici on parle de voie orale, mais sans précision...
De ce que j'ai vu, seulement ici il propose de la mettre sur un sucre...
Ici on parle de voie orale, mais sans précision...
De ce que j'ai vu, seulement ici il propose de la mettre sur un sucre...
nemesys- Membre
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Re: Médicaments à avoir ...
Donc, a eviter et je trouve que c'est meme tres dangereux de parler de ces medocs.
tchenophilo- Animateur
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Re: Médicaments à avoir ...
je ne pense pas que ça soit plus dangereux que de parler de couteaux...faut juste savoir comment ça s'utilise...et ça par contre, il y a bien moins de personnes que pour le couteau !!
nemesys- Membre
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Savachié aime ce message
Re: Médicaments à avoir ...
C'est effectivement sur un sucre que le patient lambda peut s'administrer le NEFOPAM.
@ tchenophilo, EN K2KK, ce qui est dangereux, ce de ne pas être en état et si par malheur on doit se déplacer avec une blessure, un abcès dentaire ou je ne sais quoi d'autre, un bon anti-douleur peut nous sauvez.
Surtout qu'il me semble avoir écrit :
HS on (mais pas tant que ça)
Soyons clair, quand ça sent mauvais, c'est pour longtemps.
Il n'y a aucun droit à survivre, c'est un truc qu'il faut aller chercher à l'arraché, ça fait mal et il faut oublier jusqu'à la notion de confort, d'hygiène et tout le toutim.
Il faut compter sur soi pour faire le boulot, il est hors de question de déléguer sa survie sinon la sanction ne se fait pas attendre (Darwin nous attend).
HS off
Serge
@ tchenophilo, EN K2KK, ce qui est dangereux, ce de ne pas être en état et si par malheur on doit se déplacer avec une blessure, un abcès dentaire ou je ne sais quoi d'autre, un bon anti-douleur peut nous sauvez.
Surtout qu'il me semble avoir écrit :
PRENDRE CONSEIL AUPRÈS DE VOTRE MEDECIN
ATTENTION, CE N'EST PAS UN PRODUIT ANODIN
HS on (mais pas tant que ça)
Soyons clair, quand ça sent mauvais, c'est pour longtemps.
Il n'y a aucun droit à survivre, c'est un truc qu'il faut aller chercher à l'arraché, ça fait mal et il faut oublier jusqu'à la notion de confort, d'hygiène et tout le toutim.
Il faut compter sur soi pour faire le boulot, il est hors de question de déléguer sa survie sinon la sanction ne se fait pas attendre (Darwin nous attend).
HS off
Serge
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SergeV- Membre
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Date d'inscription : 24/02/2012
Re: Médicaments à avoir ...
En cas de crise/rage de dent, le Nefopam n'est pas vraiment indiqué sauf si vous n'avez que ça sous la main et qu'il n'y a pas d'autres possibilités. Comme indiqué plus haut, il soulage temporairement et au vu de sa puissance, efficacement la douleur.
Aux urgences, je prend du sucre de canne en poudre dans une cuillère, le Nefopam dans une seringue sans aiguille je fais avaler le sucre d'abord, puis avec la seringue j'injecte le médicament dans la bouche, le patient avale et je lui donne un verre d'eau à boire.
Cette technique à l'avantage de ne pas provoquer les nausées (1/2) et vomissements (1/10) habituels de ce médicament lorsqu'il est administré lentement (30min mais c'est pluot 1 heure) dans un pochon (100ml) par perfusion.
A noter que sur un autre sujet nous avons parlé de ce produit et que certains intervenants nous ont signalé certaines difficultés rencontré avec le nefopam. Pour finir avec ce médicament, il est utile de précisé qu'il peut faire délirer même si c'est un effet secondaire que je n'ai pu voir qu'une fois en 10 ans de carrière.
Enfin, aux urgences pour une rage de dent, on donne habiutellement du paractémaol codeiné avec du .kétoprofène qui est un anti inflamatoire plus puissant que l'ibuprofène.
Dans 95 % des cas c'est suffisant pour pouvoir attendre un RDV avec le dentiste. Ca soulage et généralement ca fait même disparaître la douleur. Seulement la douleur
Aux urgences, je prend du sucre de canne en poudre dans une cuillère, le Nefopam dans une seringue sans aiguille je fais avaler le sucre d'abord, puis avec la seringue j'injecte le médicament dans la bouche, le patient avale et je lui donne un verre d'eau à boire.
Cette technique à l'avantage de ne pas provoquer les nausées (1/2) et vomissements (1/10) habituels de ce médicament lorsqu'il est administré lentement (30min mais c'est pluot 1 heure) dans un pochon (100ml) par perfusion.
A noter que sur un autre sujet nous avons parlé de ce produit et que certains intervenants nous ont signalé certaines difficultés rencontré avec le nefopam. Pour finir avec ce médicament, il est utile de précisé qu'il peut faire délirer même si c'est un effet secondaire que je n'ai pu voir qu'une fois en 10 ans de carrière.
Enfin, aux urgences pour une rage de dent, on donne habiutellement du paractémaol codeiné avec du .kétoprofène qui est un anti inflamatoire plus puissant que l'ibuprofène.
Dans 95 % des cas c'est suffisant pour pouvoir attendre un RDV avec le dentiste. Ca soulage et généralement ca fait même disparaître la douleur. Seulement la douleur
creol971- Membre Premium
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Re: Médicaments à avoir ...
Il reste la pince universelle et le rhum aussi, si on a rien d'autre...
tchenophilo- Animateur
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Date d'inscription : 31/12/2008
Re: Médicaments à avoir ...
Le NEFOPAM m'a été prescrit pour un abcès dentaire, dire qu'il n'est pas utile dans ce cas est un raccourci un peu facile.
Je vais poser la question différemment :
En cas de douleur handicapante, dans une zone sinistrée d'ou on peut s'extraire immédiatement à condition de ne pas manquer la seule fenêtre qui se présente : Que préconisez-vous ?
Serge
Je vais poser la question différemment :
En cas de douleur handicapante, dans une zone sinistrée d'ou on peut s'extraire immédiatement à condition de ne pas manquer la seule fenêtre qui se présente : Que préconisez-vous ?
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SergeV- Membre
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Re: Médicaments à avoir ...
Loin de moi l'idée de remettre en cause la prescription. C'est juste inhabituel, un peu comme si on vous donnait de la morphine pour une rage de dent.
Dans le film "seul au monde", le héros se retrouve justement dans cette situation. Le problème qui se pose est qu'il faut pouvoir le faire "proprement" pour éviter de se retrouver avec quelques petites bactéries qui finissent pas causer une infection puis une septicémie. Faudrait que je demande au dentiste du service comment faire dans ce genre de situation.
Dans le film "seul au monde", le héros se retrouve justement dans cette situation. Le problème qui se pose est qu'il faut pouvoir le faire "proprement" pour éviter de se retrouver avec quelques petites bactéries qui finissent pas causer une infection puis une septicémie. Faudrait que je demande au dentiste du service comment faire dans ce genre de situation.
creol971- Membre Premium
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Date d'inscription : 27/11/2011
Re: Médicaments à avoir ...
Oui avis médical et information / formation.
En rappelant qu'en K2KK, ne pas s'improviser préparateur de médicament et rappeler que tout n'est pas consommable dans la rhubarbe
En rappelant qu'en K2KK, ne pas s'improviser préparateur de médicament et rappeler que tout n'est pas consommable dans la rhubarbe
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Ce sont nos choix et non pas la chance, qui déterminent notre destinée. Remettons nos soucis à leur place : chassons-les de notre vie ! (Mottos for succes)
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Re: Médicaments à avoir ...
pour les dents douloureuses, le clou de girofle marche bien.
vous machonnez un clou de girofle et le posez sur la dent douloureuse, et le coincez là (en gardant la machoire serrée, hein, pas à coups de marteau).
ça soulage efficacement (même si temporairement seulement). c'est pour cela que c'est utilisé en dentisterie (c'est pour ça que ça sent la girofle chez les dentistes)
vous machonnez un clou de girofle et le posez sur la dent douloureuse, et le coincez là (en gardant la machoire serrée, hein, pas à coups de marteau).
ça soulage efficacement (même si temporairement seulement). c'est pour cela que c'est utilisé en dentisterie (c'est pour ça que ça sent la girofle chez les dentistes)
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La démocratie, c'est deux loups et un agneau qui votent pour choisir le menu du déjeuner. La liberté, c'est un agneau bien armé qui conteste le vote (Benjamin Franklin)
aldebarande- Membre Premium
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Re: Médicaments à avoir ...
D'accord avec toi, par exemple : un abcès dentaire est un foyer infectieux qu'il faut traité le plus vite possible avant que ça ne vire en catastrophe, les représentants du corps médical étant les mieux placés pour faire une prescription. Mais en K2KK, on ne les a pas toujours sous la main, et quand ils sont présents, ils n'ont pas forcément la pharmacopée adéquat. Ça vire à la loterie entre deux risques, le j'y vais, j'y vais pas.creol971 a écrit:Dans le film "seul au monde", le héros se retrouve justement dans cette situation. Le problème qui se pose est qu'il faut pouvoir le faire "proprement" pour éviter de se retrouver avec quelques petites bactéries qui finissent pas causer une infection puis une septicémie. Faudrait que je demande au dentiste du service comment faire dans ce genre de situation.
Un anti-douleur ne soigne rien, et il me semble l'avoir déjà écrit.
Par contre, il peut permettre de gérer une situation à hauts risques, arriver jusqu'au soins, sortir d'une zone de conflit ou beaucoup plus simplement, assurer la survie des siens en allant chercher la nuit ce qu'on a repérer quelques heures avant.
Je vais essayer de traduire ma pensée différemment : Je prends le risque de crever en y allant, ou je prend le risque de crever en ne faisant rien.
Quand j'ai douté, je pensais à cette phrase : Il vaut mieux avoir des remords que des regrets.
Après, c'est à chacun de faire ses choix, nous sommes tous différents avec des expériences différentes alors je ne me risque pas à donner l'exemple.
Serge
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« La vie est une aventure, elle doit être sans cesse disputée à la mort. » d' Albert Einstein
SergeV- Membre
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Date d'inscription : 24/02/2012
Re: Médicaments à avoir ...
Salut,
Mise au point sur le bon usage des médicaments en cas d’épisode de grand froid
(source AFFSAPS)
L’être humain se protège contre le froid grâce à des mécanismes physiologiques endogènes
thermorégulateurs mettant en jeu les systèmes nerveux, endocrinien, cardiaque et respiratoire. Des
effets néfastes pour la santé apparaissent si le système thermorégulateur est déficient ou si le stress
thermique est trop important.
En France métropolitaine, un épisode de grand froid peut entraîner des modifications
physiologiques et surtout une aggravation de pathologies pré-existantes. Des accidents aigus, comme
l’hypothermie et les engelures, surviennent plus exceptionnellement. L’hypothermie se caractérise par
une température corporelle centrale inférieure ou égale à 35°C. L’alcool (éthylisme aigu) est le premier
toxique responsable d’hypothermies en provoquant une vasodilatation périphérique.
Les principaux facteurs individuels ou situations à risque d’altération de l’adaptation de l’organisme au froid sont :
- l’âge extrême : les personnes âgées (par diminution de leur métabolisme basal, de leur
activité physique, de la performance de la réponse vasculaire et de la perception du froid) et
les nourrissons (leur régulation thermique est moins efficace que celle de l’adulte) ;
- les conditions de vie/travail : les sans-abris mal protégés du froid ou malnutris, les
travailleurs en plein air ;
- les pathologies chroniques et leur décompensation : patients souffrant d’affections
cardiovasculaires, respiratoires y compris l’asthme, d’hypothyroïdie ou de maladies
neuropsychiatriques ;
- certains médicaments dans le cadre du traitement des pathologies chroniques ;
- certaines pathologies aiguës : infections respiratoires ;
- les séquelles de certaines pathologies : AVC massifs ou touchant le tronc cérébral,
traumatisme cérébral ou médullaire, paralysies majeures.
En l’absence d’étude épidémiologique sur le rôle des médicaments, on peut seulement
expliquer et prévoir, sur la base de leurs mécanismes d’actions, les effets potentiellement
délétères de certains médicaments sur l’adaptation de l’organisme au froid.
C’est la connaissance de l’ensemble des facteurs de risque, y compris le traitement
médicamenteux déjà en place, qui permettra de proposer les mesures de prévention et de suivi
adaptées à mettre en œuvre en cas d’épisode de grand froid, pour limiter les risques de survenue de
décompensation de pathologies chroniques ou d’accident aigu.
L’adaptation d’un traitement médicamenteux en cours doit être envisagée au cas par cas.
Toute diminution de la posologie ou tout arrêt d’un médicament, doit être un acte raisonné qui
doit prendre en compte la pathologie traitée, le risque de syndrome de sevrage et le risque
d’effet indésirable. Aucune règle générale et/ou systématique ne peut être proposée pour la
modification des schémas posologiques.
1 - LES RISQUES INDUITS PAR LES MÉDICAMENTS SUR L’ADAPTATION DE L’ORGANISME AU FROID :
Certains médicaments, du fait de leurs propriétés pharmacologiques, pourraient théoriquement
être responsables de la survenue ou de l’aggravation de symptômes liés au froid en interagissant avec
les mécanismes adaptatifs de l’organisme.
En effet, des médicaments peuvent contribuer à aggraver une hypothermie. De plus, certains
médicaments peuvent provoquer à eux seuls une hypothermie dans des conditions normales de
température. En outre, certains médicaments ont un profil pharmacocinétique qui peut être affecté par
la vasoconstriction survenant lors de l’exposition au froid. Enfin, des médicaments peuvent
indirectement aggraver les effets du froid.
Les médicaments susceptibles d’aggraver une hypothermie :
A) Les médicaments pouvant perturber la thermorégulation centrale (hypothalamus) :
o les neuroleptiques par inhibition du mécanisme du frissonnement au niveau central et
par action sur les centres thermorégulateurs ;
o les barbituriques, les benzodiazépines et apparentés, par dépression du système
nerveux central.
B) Les médicaments pouvant perturber la thermorégulation au niveau périphérique
(vaisseaux) par limitation de la réponse vasoconstrictrice :
o certains anti-hypertenseurs (alpha-bloquants, inhibiteurs calciques, inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine, antagonistes des récepteurs de
l’angiotensine II) ;
o les vasodilatateurs, notamment les dérivés nitrés.
Les médicaments pouvant induire une hypothermie :
La prise de neuroleptique est une situation connue pour favoriser les dysrégulations
thermiques, que ce soit dans des conditions normales de température ou en cas d’épisode de
grand froid.
Les médicaments ayant un profil pharmacocinétique pouvant être affecté par la vasoconstriction :
A) Les médicaments à faible marge thérapeutique (par modification de leur distribution ou de
leur élimination) notamment :
o les sels de lithium ;
o la digoxine ;
o certains anti-épileptiques (carbamazépine, acide valproïque, phénobarbital,
phénytoïne).
B) Les médicaments dont l'absorption peut être modifiée :
o les patchs, notamment ceux contenant des dérivés nitrés ou du fentanyl ;
o les médicaments administrés par voie sous-cutanée.
Les médicaments pouvant indirectement aggraver les effets du froid :
Les médicaments agissant sur la vigilance (sédatifs, benzodiazépines et apparentés) peuvent
altérer les capacités à lutter contre le froid.
2 - LES RECOMMANDATIONS
En cas de vague de froid, il est important de repérer les personnes à risque.
Il est recommandé aux personnels de santé qui sont amenés à prendre en charge ces patients à
risque de :
• Surveiller l’état général des patients au plan clinique (température, pression artérielle,
pathologie chronique stable) ;
• Informer ces patients des risques d’hypothermie et des mesures préventives à mettre en place
pour se protéger du froid ;
• Inciter les patients à consulter leur médecin en cas d’aggravation d’une pathologie préexistante
à risque ;
• S’assurer de la dispensation des médicaments indispensables malgré des conditions
climatiques gênantes ;
• Dresser la liste des médicaments pris par le patient, qu’ils soient sur prescription ou en
automédication ;
• Identifier les médicaments pouvant altérer l’adaptation de l’organisme au froid, en consultant la
liste figurant sur le présent document et en se reportant avec attention aux mentions légales
des médicaments (RCP) qui comportent les informations nécessaires pour procéder à cette
évaluation ;
• Réévaluer l’intérêt de chacun des médicaments en termes de bénéfice-risque individuel et
supprimer tout médicament apparaissant inadapté ou non indispensable, en tenant compte de
la pathologie traitée, de l’état pathologique, du risque de syndrome de sevrage et d’effets
indésirables ;
• Recommander aux patients de ne prendre aucun médicament sans avis médical, y compris les
médicaments délivrés sans ordonnance.
C’est au terme de cette réévaluation qu’une adaptation du traitement, si elle est nécessaire,
peut être envisagée.
En aucun cas il n’est justifié d’envisager d’emblée et systématiquement une diminution ou un
arrêt des médicaments pouvant interagir avec l’adaptation de l’organisme au froid.
Mise au point sur le bon usage des médicaments en cas d’épisode de grand froid
(source AFFSAPS)
L’être humain se protège contre le froid grâce à des mécanismes physiologiques endogènes
thermorégulateurs mettant en jeu les systèmes nerveux, endocrinien, cardiaque et respiratoire. Des
effets néfastes pour la santé apparaissent si le système thermorégulateur est déficient ou si le stress
thermique est trop important.
En France métropolitaine, un épisode de grand froid peut entraîner des modifications
physiologiques et surtout une aggravation de pathologies pré-existantes. Des accidents aigus, comme
l’hypothermie et les engelures, surviennent plus exceptionnellement. L’hypothermie se caractérise par
une température corporelle centrale inférieure ou égale à 35°C. L’alcool (éthylisme aigu) est le premier
toxique responsable d’hypothermies en provoquant une vasodilatation périphérique.
Les principaux facteurs individuels ou situations à risque d’altération de l’adaptation de l’organisme au froid sont :
- l’âge extrême : les personnes âgées (par diminution de leur métabolisme basal, de leur
activité physique, de la performance de la réponse vasculaire et de la perception du froid) et
les nourrissons (leur régulation thermique est moins efficace que celle de l’adulte) ;
- les conditions de vie/travail : les sans-abris mal protégés du froid ou malnutris, les
travailleurs en plein air ;
- les pathologies chroniques et leur décompensation : patients souffrant d’affections
cardiovasculaires, respiratoires y compris l’asthme, d’hypothyroïdie ou de maladies
neuropsychiatriques ;
- certains médicaments dans le cadre du traitement des pathologies chroniques ;
- certaines pathologies aiguës : infections respiratoires ;
- les séquelles de certaines pathologies : AVC massifs ou touchant le tronc cérébral,
traumatisme cérébral ou médullaire, paralysies majeures.
En l’absence d’étude épidémiologique sur le rôle des médicaments, on peut seulement
expliquer et prévoir, sur la base de leurs mécanismes d’actions, les effets potentiellement
délétères de certains médicaments sur l’adaptation de l’organisme au froid.
C’est la connaissance de l’ensemble des facteurs de risque, y compris le traitement
médicamenteux déjà en place, qui permettra de proposer les mesures de prévention et de suivi
adaptées à mettre en œuvre en cas d’épisode de grand froid, pour limiter les risques de survenue de
décompensation de pathologies chroniques ou d’accident aigu.
L’adaptation d’un traitement médicamenteux en cours doit être envisagée au cas par cas.
Toute diminution de la posologie ou tout arrêt d’un médicament, doit être un acte raisonné qui
doit prendre en compte la pathologie traitée, le risque de syndrome de sevrage et le risque
d’effet indésirable. Aucune règle générale et/ou systématique ne peut être proposée pour la
modification des schémas posologiques.
1 - LES RISQUES INDUITS PAR LES MÉDICAMENTS SUR L’ADAPTATION DE L’ORGANISME AU FROID :
Certains médicaments, du fait de leurs propriétés pharmacologiques, pourraient théoriquement
être responsables de la survenue ou de l’aggravation de symptômes liés au froid en interagissant avec
les mécanismes adaptatifs de l’organisme.
En effet, des médicaments peuvent contribuer à aggraver une hypothermie. De plus, certains
médicaments peuvent provoquer à eux seuls une hypothermie dans des conditions normales de
température. En outre, certains médicaments ont un profil pharmacocinétique qui peut être affecté par
la vasoconstriction survenant lors de l’exposition au froid. Enfin, des médicaments peuvent
indirectement aggraver les effets du froid.
Les médicaments susceptibles d’aggraver une hypothermie :
A) Les médicaments pouvant perturber la thermorégulation centrale (hypothalamus) :
o les neuroleptiques par inhibition du mécanisme du frissonnement au niveau central et
par action sur les centres thermorégulateurs ;
o les barbituriques, les benzodiazépines et apparentés, par dépression du système
nerveux central.
B) Les médicaments pouvant perturber la thermorégulation au niveau périphérique
(vaisseaux) par limitation de la réponse vasoconstrictrice :
o certains anti-hypertenseurs (alpha-bloquants, inhibiteurs calciques, inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine, antagonistes des récepteurs de
l’angiotensine II) ;
o les vasodilatateurs, notamment les dérivés nitrés.
Les médicaments pouvant induire une hypothermie :
La prise de neuroleptique est une situation connue pour favoriser les dysrégulations
thermiques, que ce soit dans des conditions normales de température ou en cas d’épisode de
grand froid.
Les médicaments ayant un profil pharmacocinétique pouvant être affecté par la vasoconstriction :
A) Les médicaments à faible marge thérapeutique (par modification de leur distribution ou de
leur élimination) notamment :
o les sels de lithium ;
o la digoxine ;
o certains anti-épileptiques (carbamazépine, acide valproïque, phénobarbital,
phénytoïne).
B) Les médicaments dont l'absorption peut être modifiée :
o les patchs, notamment ceux contenant des dérivés nitrés ou du fentanyl ;
o les médicaments administrés par voie sous-cutanée.
Les médicaments pouvant indirectement aggraver les effets du froid :
Les médicaments agissant sur la vigilance (sédatifs, benzodiazépines et apparentés) peuvent
altérer les capacités à lutter contre le froid.
2 - LES RECOMMANDATIONS
En cas de vague de froid, il est important de repérer les personnes à risque.
Il est recommandé aux personnels de santé qui sont amenés à prendre en charge ces patients à
risque de :
• Surveiller l’état général des patients au plan clinique (température, pression artérielle,
pathologie chronique stable) ;
• Informer ces patients des risques d’hypothermie et des mesures préventives à mettre en place
pour se protéger du froid ;
• Inciter les patients à consulter leur médecin en cas d’aggravation d’une pathologie préexistante
à risque ;
• S’assurer de la dispensation des médicaments indispensables malgré des conditions
climatiques gênantes ;
• Dresser la liste des médicaments pris par le patient, qu’ils soient sur prescription ou en
automédication ;
• Identifier les médicaments pouvant altérer l’adaptation de l’organisme au froid, en consultant la
liste figurant sur le présent document et en se reportant avec attention aux mentions légales
des médicaments (RCP) qui comportent les informations nécessaires pour procéder à cette
évaluation ;
• Réévaluer l’intérêt de chacun des médicaments en termes de bénéfice-risque individuel et
supprimer tout médicament apparaissant inadapté ou non indispensable, en tenant compte de
la pathologie traitée, de l’état pathologique, du risque de syndrome de sevrage et d’effets
indésirables ;
• Recommander aux patients de ne prendre aucun médicament sans avis médical, y compris les
médicaments délivrés sans ordonnance.
C’est au terme de cette réévaluation qu’une adaptation du traitement, si elle est nécessaire,
peut être envisagée.
En aucun cas il n’est justifié d’envisager d’emblée et systématiquement une diminution ou un
arrêt des médicaments pouvant interagir avec l’adaptation de l’organisme au froid.
Dernière édition par CATHARING le Lun 5 Mar 2012 - 13:23, édité 1 fois
________________________________________________________
"Le problème avec ce monde est que les personnes intelligentes sont pleines de doutes tandis que les personnes stupides sont pleines de confiance."
"Quand on se fait vieux, on se réveille chaque matin avec l'impression que le chauffage ne marche pas."
C'est ça le problème avec la gnôle, songeai-je en me servant un verre. S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier; s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose.
Re: Médicaments à avoir ...
Suite ...
Mise au point sur le bon usage des médicaments en cas d’épisode de grand froid
Mise au point sur la conservation des médicaments en cas d’épisode de grand froid
Informations sur les traitements médicamenteux en cas d’épisode de grand froid (questions / réponses)
Grand froid et lecteurs de glycémie
Grand froid et lecteurs de glycémie questions/réponses
Mise au point sur le bon usage des médicaments en cas d’épisode de grand froid
Mise au point sur la conservation des médicaments en cas d’épisode de grand froid
Informations sur les traitements médicamenteux en cas d’épisode de grand froid (questions / réponses)
Grand froid et lecteurs de glycémie
Grand froid et lecteurs de glycémie questions/réponses
Dernière édition par CATHARING le Lun 5 Mar 2012 - 13:24, édité 1 fois
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"Le problème avec ce monde est que les personnes intelligentes sont pleines de doutes tandis que les personnes stupides sont pleines de confiance."
"Quand on se fait vieux, on se réveille chaque matin avec l'impression que le chauffage ne marche pas."
C'est ça le problème avec la gnôle, songeai-je en me servant un verre. S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier; s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose.
Re: Médicaments à avoir ...
Mise au point sur le bon usage des médicaments en cas de vague de chaleur
(source AFSSAPS Canicule et produits de santé)
Extrait :
(source AFSSAPS Canicule et produits de santé)
Extrait :
Les médicaments susceptibles d’aggraver le syndrome d’épuisement-déshydratation et le coup de chaleur :
• Les médicaments provoquant des troubles de l’hydratation et/ou des troubles électrolytiques,
notamment :
o les diurétiques, en particulier les diurétiques de l’anse (furosémide = Lasilix et génériques)
• Les médicaments susceptibles d’altérer la fonction rénale, notamment :
o tous les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comprenant les AINS classiques
ou « conventionnels », les salicylés à des doses supérieures à 500 mg/j et les coxibs
o les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (Hypertension,pathologies cardiaques)
o les anti-aldostérones (diurétiques dans pathologies cardiaques)
o les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (sartans dans pathologies cardiaques , hta)
o certains antibiotiques (notamment les sulfamides)
o certains antiviraux (notamment l’ indinavir = Crixivan)
o et en règle générale tous les médicaments connus pour leur néphrotoxicité (par
exemple les aminosides, la ciclosporine, le tacrolimus, les produits de contraste
iodé...)
• Les médicaments ayant un profil cinétique pouvant être affecté par la déshydratation (par
modification de leur distribution ou de leur élimination), notamment :
o les sels de lithium
o les anti-arythmiques
o la digoxine
o les anti-épileptiques
o certains hypoglycémiants oraux (biguanides et sulfamides hypoglycémiants)
o les hypocholestérolémiants (statines et fibrates)
• Les médicaments pouvant empêcher la perte calorique de l’organisme par une action à
différents niveaux :
A) les médicaments pouvant perturber la thermorégulation centrale : neuroleptiques et
médicaments sérotoninergiques ;
B) les médicaments pouvant perturber la thermorégulation périphérique :
1) les médicaments à propriétés atropiniques par limitation de la sudation, notamment :
- les antidépresseurs imipraminiques
- les antihistaminiques H1 de première génération
- les antiparkinsoniens atropiniques (trihexyphénidyle, tropatépine,bipéridène…)
- certains antispasmodiques (tiémonium, dihexyvérine, scopolamine…), en particulier ceux à visée urinaire (oxybutinine, toltérodine, trospium …)
- les neuroleptiques, y compris les antipsychotiques dits atypiques
- le disopyramide (anti-arythmique)
- le pizotifène (antimigraineux)
- l’atropine
- certains bronchodilatateurs (salbutamol, tiotropium, …)
2) les vasoconstricteurs périphériques par limitation de la réponse vasodilatatrice,notamment :
- les agonistes « adrénergiques » et amines sympathomimétiques utilisés :
a)dans le traitement de la congestion nasale par voie systémique(pseudoéphédrine, néosynéphrine, phénylpropanolamine …)
b) dans le traitement de l’hypotension orthostatique (étiléfrine,heptaminol, midodrine …)
- certains antimigraineux (dérivés de l’ergot de seigle, triptans)
3) les médicaments pouvant limiter l’augmentation du débit cardiaque réactionnelle à une augmentation du débit sanguin cutané, notamment :
- par déplétion : les diurétiques,
- par dépression du myocarde : les bêta-bloquants.
- les hormones thyroïdiennes par augmentation du métabolisme basal induisant la production endogène de chaleur.
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Les médicaments pouvant induire une hyperthermie
Deux situations sont bien connues pour favoriser les dysrégulations thermiques, que ce soit
dans des conditions normales de température ou en période de canicule. A ce titre, l’utilisation des
produits suivants doit être intégrée dans l’analyse des facteurs de risque, bien qu’ils n’aient jamais été
retenus comme facteurs déclenchant de coup de chaleur en cas de vague de chaleur :
• le syndrome malin des neuroleptiques : tous les neuroleptiques sont concernés.
• le syndrome sérotoninergique :
Les agonistes sérotoninergiques et assimilés sont en particulier : les antidépresseurs
inhibiteurs de la recapture de la sérotonine ainsi que d’autres antidépresseurs (les
imipraminiques, les inhibiteurs de la monoamine oxydase, la venlafaxine, le minalcipran, la
duloxetine), les triptans et la buspirone. Le risque de syndrome sérotoninergique est lié le
plus souvent à l’association de ces produits.
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Les médicaments pouvant indirectement aggraver les effets de la chaleur
• Les médicaments pouvant abaisser la pression artérielle et donc induire une hypoperfusion de
certains organes (SNC), notamment tous les médicaments anti-hypertenseurs et les antiangineux.
• Tous les médicaments agissant sur la vigilance, pouvant altérer les facultés à se défendre
contre la chaleur.
Par ailleurs, l’usage de certaines drogues, en particulier les substances amphétaminiques et la
cocaïne, ainsi que l’alcoolisme chronique sont aussi des facteurs de risque pouvant aggraver les
conséquences de la chaleur.
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"Le problème avec ce monde est que les personnes intelligentes sont pleines de doutes tandis que les personnes stupides sont pleines de confiance."
"Quand on se fait vieux, on se réveille chaque matin avec l'impression que le chauffage ne marche pas."
C'est ça le problème avec la gnôle, songeai-je en me servant un verre. S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier; s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose.
Re: Médicaments à avoir ...
Suite..
Mise au point sur le bon usage des médicaments en cas de vague de chaleur
tableau récapitulatif
Tableau imprimable (et à plastifier..) reprenant le post précédant
Mise au point sur la conservation des médicaments en cas de vague de chaleur
Informations sur les traitements médicamenteux en cas de vague de chaleur (questions /réponses)
Bonne lecture
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C'est ça le problème avec la gnôle, songeai-je en me servant un verre. S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier; s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose.
Re: Médicaments à avoir ...
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