Le non savoir source de compétence
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Catharing
MonteRosso
ghp
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Le non savoir source de compétence
Salut,
Je vous invite à lire cet intéressant article : " Le Non Savoir source de compétence " ( clic ).
" Le non-savoir, source de compétence ? Comment est-ce possible ? On peut même évoquer le corollaire : le savoir peut être source d’incompétence.
Le problème, c’est quand le savoir ferme l’esprit. Je vois régulièrement cela quand je forme des soignants : Quand ils disposent d’un dossier qui leur permet de connaître un malade, ils oublient souvent de l’écouter.
N’imaginez surtout pas qu’il s’agisse là de soignants indifférents ou négligents. La caricature serait maladroite et déplacée. Non je parle de personnel dévoué et souhaitant faire pour le mieux. Vous trouvez cela exagéré ? Notez cet exemple :
Une personne souffre d’un cancer des os avec métastases. Cette maladie grave amène l’équipe soignante à être particulièrement attentionnée pour cette patiente. Celle-ci se plaint d’une douleur importante à la cuisse, au niveau du fémur. "Sachant" sa pathologie, le médecin répond à cette douleur par un antalgique adapté… Or un autre médecin, peut être "sachant moins a priori", ayant moins de certitudes, découvre en l’examinant avec plus de précisions que sa douleur ne vient pas directement de son cancer des os…mais d’une fracture. Le soin chirurgical adapté à cette fracture a fait cessé la douleur… qui résistait aux antalgiques. Ici le savoir a produit de l’incompétence alors que l’acceptation de ne pas savoir a produit de la compétence. "
Je vous invite à lire cet intéressant article : " Le Non Savoir source de compétence " ( clic ).
" Le non-savoir, source de compétence ? Comment est-ce possible ? On peut même évoquer le corollaire : le savoir peut être source d’incompétence.
Le problème, c’est quand le savoir ferme l’esprit. Je vois régulièrement cela quand je forme des soignants : Quand ils disposent d’un dossier qui leur permet de connaître un malade, ils oublient souvent de l’écouter.
N’imaginez surtout pas qu’il s’agisse là de soignants indifférents ou négligents. La caricature serait maladroite et déplacée. Non je parle de personnel dévoué et souhaitant faire pour le mieux. Vous trouvez cela exagéré ? Notez cet exemple :
Une personne souffre d’un cancer des os avec métastases. Cette maladie grave amène l’équipe soignante à être particulièrement attentionnée pour cette patiente. Celle-ci se plaint d’une douleur importante à la cuisse, au niveau du fémur. "Sachant" sa pathologie, le médecin répond à cette douleur par un antalgique adapté… Or un autre médecin, peut être "sachant moins a priori", ayant moins de certitudes, découvre en l’examinant avec plus de précisions que sa douleur ne vient pas directement de son cancer des os…mais d’une fracture. Le soin chirurgical adapté à cette fracture a fait cessé la douleur… qui résistait aux antalgiques. Ici le savoir a produit de l’incompétence alors que l’acceptation de ne pas savoir a produit de la compétence. "
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« Il y a trois sortes de tyrans. Les uns règnent par l’élection du peuple, les autres par la force des armes, les derniers par succession de race. » - Étienne de La Boétie (Discours de la servitude volontaire)
« Aucun homme n'est né avec une selle et des rênes sur le dos, et aucun non plus n'est né avec des bottes et des éperons pour le monter. » William Rumbolt
Si le climat était une banque, cela ferait longtemps qu'il serait sauvé.
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Re: Le non savoir source de compétence
de mon point de vue (sans avoir encore lu ton lien) je parlerai de :
- remise en cause permanente malgré le confort de la certitude
- d'ouverture d'esprit
que je caricature souvent en disant que "lorsqu'on est au fond d'une marmite, il est dur d'en voir les poignées..."
Un train peut toujours en cacher un autre.
- remise en cause permanente malgré le confort de la certitude
- d'ouverture d'esprit
que je caricature souvent en disant que "lorsqu'on est au fond d'une marmite, il est dur d'en voir les poignées..."
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Re: Le non savoir source de compétence
L'auteur de l'article cité en lien,Thierry Tournebise, est le fondateur de la "Maïeusthésie".
Il est psychosomaticien en 1977, psychothérapeute depuis 1979 et formateur auprès des personnels soignants depuis 1988.
Riche de ses 33 années de consultation et de ses 23 années de formateur, Thierry Tournebise est l’auteur de quatre ouvrages et laisse librement accès à ses publications et recherches sur son site : www.maieusthesie.com
La Maïeusthésie est une démarche de communication où l’attention est mise vers l’être, plutôt que sur l’histoire ou les évènements, dans une attitude d’ouverture.
Elle apprend ainsi à développer une attitude plus communicante.
Mieux se comprendre avec authenticité et chaleur humaine, c’est savoir-être à la fois distinct et proche de l’autre.
La Maïeusthésie est une proposition unique et intégrative à visée thérapeutique qui permet l’accueil de ce qu’il y a en nous de plus précieux, c'est-à-dire Soi.
Aux cours des entretiens, elle utilise les chemins du ressenti, car il s’agit plus de se rencontrer que de se raconter.
Elle a pour projet une meilleure individuation de soi dans une réalité intérieure apaisée.
Elle convient à tous ceux qui aspirent au mieux être.
http://gestiondustress-ressources.blogspot.fr/p/communication-therapeutique.html
Il est psychosomaticien en 1977, psychothérapeute depuis 1979 et formateur auprès des personnels soignants depuis 1988.
Riche de ses 33 années de consultation et de ses 23 années de formateur, Thierry Tournebise est l’auteur de quatre ouvrages et laisse librement accès à ses publications et recherches sur son site : www.maieusthesie.com
La Maïeusthésie est une démarche de communication où l’attention est mise vers l’être, plutôt que sur l’histoire ou les évènements, dans une attitude d’ouverture.
Elle apprend ainsi à développer une attitude plus communicante.
Mieux se comprendre avec authenticité et chaleur humaine, c’est savoir-être à la fois distinct et proche de l’autre.
La Maïeusthésie est une proposition unique et intégrative à visée thérapeutique qui permet l’accueil de ce qu’il y a en nous de plus précieux, c'est-à-dire Soi.
Aux cours des entretiens, elle utilise les chemins du ressenti, car il s’agit plus de se rencontrer que de se raconter.
Elle a pour projet une meilleure individuation de soi dans une réalité intérieure apaisée.
Elle convient à tous ceux qui aspirent au mieux être.
http://gestiondustress-ressources.blogspot.fr/p/communication-therapeutique.html
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"Le problème avec ce monde est que les personnes intelligentes sont pleines de doutes tandis que les personnes stupides sont pleines de confiance."
"Quand on se fait vieux, on se réveille chaque matin avec l'impression que le chauffage ne marche pas."
C'est ça le problème avec la gnôle, songeai-je en me servant un verre. S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier; s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose.
Re: Le non savoir source de compétence
L'étymologie est peut-être un peu maladroite, la maïeutique étant l'art d'amener à l'accouchement, physique, structurel ou philosophique (ex. platon).
C'est aussi ce qu'on appelle l'esprit enfant dans certaines traditions...
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Re: Le non savoir source de compétence
Johann a écrit:L'étymologie est peut-être un peu maladroite, la maïeutique étant l'art d'amener à l'accouchement, physique, structurel ou philosophique (ex. platon).
C'est aussi ce qu'on appelle l'esprit enfant dans certaines traditions...
Précision ...
Le mot Maïeusthésie s’inspire des mots grecs :
Maieutikê : art d’accoucher
Aisthanesthai : sensibilité, art de percevoir
Ces deux mots créent le néologisme Maïeusthésie qui signifie « l’art d’être sensible au processus d’accouchement et de naissance de soi ».
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Pour le fil "le non-savoir source de compétence", merci !
Bonjour
Dans l'exemple qui est donné des spécialistes du cancer et des simples infirmiers, l'approche ressemble à celle qui consiste, en entreprise, à faire collaborer des consultants généralistes (externes) avec des experts métiers (internes).
Les premiers interrogent les seconds, lesquels sont en quelque sorte "formatés" par leurs connaissances, tandis que le consultant, lui, ne "sait" rien des processus internes et des connaissances métiers.
Généralement, ce type de "confrontation" aboutit à des solutions innovantes et inédites (j'en ai vu !), ne serait-ce que par le fait que celui qui ne "sait pas" va oser proposer des choses que celui qui est confronté quotidiennement aux mêmes problèmes ne peut pas (du fait de son nez-dans-le-guidontisme) tenter ou même envisager.
Dans ce cas, c'est "l'œil neuf", nécessairement externe et "non-sachant" qui amène les autres à sortir du cadre et à envisager des solutions nouvelles.
Dans l'exemple qui est donné des spécialistes du cancer et des simples infirmiers, l'approche ressemble à celle qui consiste, en entreprise, à faire collaborer des consultants généralistes (externes) avec des experts métiers (internes).
Les premiers interrogent les seconds, lesquels sont en quelque sorte "formatés" par leurs connaissances, tandis que le consultant, lui, ne "sait" rien des processus internes et des connaissances métiers.
Généralement, ce type de "confrontation" aboutit à des solutions innovantes et inédites (j'en ai vu !), ne serait-ce que par le fait que celui qui ne "sait pas" va oser proposer des choses que celui qui est confronté quotidiennement aux mêmes problèmes ne peut pas (du fait de son nez-dans-le-guidontisme) tenter ou même envisager.
Dans ce cas, c'est "l'œil neuf", nécessairement externe et "non-sachant" qui amène les autres à sortir du cadre et à envisager des solutions nouvelles.
Invité- Invité
Re: Le non savoir source de compétence
Voici un article voisin sur le sujet de l'incompétence :
http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/64/51/35/PDF/org._productrices_d-incomp-tence_agrh.pdf
"...
Il n'est pas sûr que l'usage du GPS améliore la connaissance qu'a le conducteur de la géographie du secteur qu'il traverse. Au lieu de perfectionner son expérience, l'individu se repose entièrement sur un outil qui, s'il devient défaillant, le prive de toute possibilité d'action. Certaines formes d'usage d'outils technologiques créent des processus de "désapprentissage" de l'individu. C'est l'outil qui est censé capter la compétence opératoire, l'individu doit acquérir le savoir-faire d'utilisation de l'outil mais il a délégué en quelque sorte le contenu de son intervention à l'outil.
Un grand nombre de réponses organisationnelles sont fournies électroniquement (lancement d'une commande, production d'un diagnostic, mesure d'un phénomène, réponse à des clients…). Les individus sont incités à se reposer sur les logiciels et n'ont d'ailleurs pas le choix de faire autrement. C'est le système électronique qui est "compétent" et les opérateurs travaillent sur le système, non sur l'action elle-même. Les salariés peuvent se retrouver dépourvus de toute possibilité d'action quand le système électronique déraille ou tombe en panne, provoquant leurs réponses embarrassées face aux demandes des usagers ou des clients (excusez-nous, c'est un problème informatique… Votre cas n'est pas intégré dans notre système… Le système dit que… Je suis désolé mais je ne peux intervenir…). ."
http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/64/51/35/PDF/org._productrices_d-incomp-tence_agrh.pdf
"...
Il n'est pas sûr que l'usage du GPS améliore la connaissance qu'a le conducteur de la géographie du secteur qu'il traverse. Au lieu de perfectionner son expérience, l'individu se repose entièrement sur un outil qui, s'il devient défaillant, le prive de toute possibilité d'action. Certaines formes d'usage d'outils technologiques créent des processus de "désapprentissage" de l'individu. C'est l'outil qui est censé capter la compétence opératoire, l'individu doit acquérir le savoir-faire d'utilisation de l'outil mais il a délégué en quelque sorte le contenu de son intervention à l'outil.
Un grand nombre de réponses organisationnelles sont fournies électroniquement (lancement d'une commande, production d'un diagnostic, mesure d'un phénomène, réponse à des clients…). Les individus sont incités à se reposer sur les logiciels et n'ont d'ailleurs pas le choix de faire autrement. C'est le système électronique qui est "compétent" et les opérateurs travaillent sur le système, non sur l'action elle-même. Les salariés peuvent se retrouver dépourvus de toute possibilité d'action quand le système électronique déraille ou tombe en panne, provoquant leurs réponses embarrassées face aux demandes des usagers ou des clients (excusez-nous, c'est un problème informatique… Votre cas n'est pas intégré dans notre système… Le système dit que… Je suis désolé mais je ne peux intervenir…). ."
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Si le climat était une banque, cela ferait longtemps qu'il serait sauvé.
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Re: Le non savoir source de compétence
Le monde :
Un peu HS, mais en passant...
Est-ce que google nous rend idiot ?
Grâce à l'omniprésence du texte sur Internet, sans même parler de la popularité des textos sur les téléphones portables, nous lisons peut-être davantage aujourd'hui que dans les années 70 ou 80, lorsque la télévision était le média de choix. Mais il s'agit d'une façon différente de lire, qui cache une façon différente de penser, peut-être même un nouveau sens de l'identité. "Nous ne sommes pas seulement ce que nous lisons", dit Maryanne Wolf, psychologue du développement à l'université Tufts et l'auteur de Proust et le Calamar : l'histoire et la science du cerveau qui lit. "Nous sommes définis par notre façon de lire." Wolf s'inquiète que le style de lecture promu par le Net, un style qui place "l'efficacité" et "l'immédiateté" au-dessus de tout, puisse fragiliser notre capacité pour le style de lecture profonde qui a émergé avec une technologie plus ancienne, l'imprimerie, qui a permis de rendre banals les ouvrages longs et complexes. Lorsque nous lisons en ligne, dit-elle, nous avons tendance à devenir de "simples décodeurs de l'information". Notre capacité à interpréter le texte, à réaliser les riches connexions mentales qui se produisent lorsque nous lisons profondément et sans distraction, reste largement inutilisée.
Un peu HS, mais en passant...
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Re: Le non savoir source de compétence
Johann a écrit:
Un peu HS, mais en passant...
Ouais en passant ...article assez édifiant.merci J
"Dans les espaces de calme ouverts par la lecture soutenue et sans distraction d'un livre, ou d'ailleurs par n'importe quel autre acte de contemplation, nous faisons nos propres associations, construisons nos propres inférences et analogies, nourrissons nos propres idées.
La lecture profonde, comme le défend Maryanne Wolf, est indissociable de la pensée profonde."
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"Quand on se fait vieux, on se réveille chaque matin avec l'impression que le chauffage ne marche pas."
C'est ça le problème avec la gnôle, songeai-je en me servant un verre. S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier; s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose.
Re: Le non savoir source de compétence
de toute façon (si je peux continuer le HS, malgré tout suite du fil initial, donc pas si HS que cela...)
le problème de l'accès à l'information et au savoir via les accès "numériques" c'est la non mémorisation. Je caricature (encore) par :
à quoi bon mémoriser, je vais sur le net et j'ai l'info
Sauf que (métaphore personnelle) se planter debout devant sa bibliothèque et demander à haute voix : qui a écrit "le souvenir du bonheur n'est plus du bonheur... le souvenir de la douleur est de la douleur encore..." ne fera pas s'ouvrir, comme par magie, l'ouvrage des poésie de Lord Byron.
Le paradoxe actuel n'en est que plus intéressant s'il ne faisait des milliers de jeunes "victimes"...
le problème de l'accès à l'information et au savoir via les accès "numériques" c'est la non mémorisation. Je caricature (encore) par :
à quoi bon mémoriser, je vais sur le net et j'ai l'info
Sauf que (métaphore personnelle) se planter debout devant sa bibliothèque et demander à haute voix : qui a écrit "le souvenir du bonheur n'est plus du bonheur... le souvenir de la douleur est de la douleur encore..." ne fera pas s'ouvrir, comme par magie, l'ouvrage des poésie de Lord Byron.
Le paradoxe actuel n'en est que plus intéressant s'il ne faisait des milliers de jeunes "victimes"...
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Re: Le non savoir source de compétence
Salut !
Cela devient comme FB et le téléphone portable....une technologie arrivée récemment qui "ne peut être contournée". Alors que lire les panneaux avec une simple carte 1/10 000 000 dans la boite à gants reste suffisant jusque dans mes trajets nationaux.
Bien plus que la simple inaction en cas de panne gps, j'ai constaté énormément de fautes graves imputables à son utilisation :
Changement de voie inopiné au dernier moment, vitesse inappropriée (insertion dès l'arrivée alors qu'il y a 150m), oubli d'angle mort, refus de priorité (une âme égarée a été sauvée in extremis la semaine dernière par mon pilage à hauteur d'un carrefour.....le conducteur regardait son écran au lieu de la route), etc...
Mon coin est particulièrement sujet à l'utilisation du GPS, même pour l'autochtone. On m'a déjà fait remarquer "comment peux-tu prendre le risque d'y aller sans gps ?"ghp a écrit:
"...
Il n'est pas sûr que l'usage du GPS améliore la connaissance qu'a le conducteur de la géographie du secteur qu'il traverse. Au lieu de perfectionner son expérience, l'individu se repose entièrement sur un outil qui, s'il devient défaillant, le prive de toute possibilité d'action. Certaines formes d'usage d'outils technologiques créent des processus de "désapprentissage" de l'individu.."
Cela devient comme FB et le téléphone portable....une technologie arrivée récemment qui "ne peut être contournée". Alors que lire les panneaux avec une simple carte 1/10 000 000 dans la boite à gants reste suffisant jusque dans mes trajets nationaux.
Bien plus que la simple inaction en cas de panne gps, j'ai constaté énormément de fautes graves imputables à son utilisation :
Changement de voie inopiné au dernier moment, vitesse inappropriée (insertion dès l'arrivée alors qu'il y a 150m), oubli d'angle mort, refus de priorité (une âme égarée a été sauvée in extremis la semaine dernière par mon pilage à hauteur d'un carrefour.....le conducteur regardait son écran au lieu de la route), etc...
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L'expérience est une lumière qui n'éclaire que ceux qu'elle a déjà brûlés. Cédric Dassas
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Re: Le non savoir source de compétence
Johann a écrit:Le monde :Est-ce que google nous rend idiot ?
Grâce à l'omniprésence du texte sur Internet, sans même parler de la popularité des textos sur les téléphones portables, nous lisons peut-être davantage aujourd'hui que dans les années 70 ou 80, lorsque la télévision était le média de choix. Mais il s'agit d'une façon différente de lire, qui cache une façon différente de penser, peut-être même un nouveau sens de l'identité. "Nous ne sommes pas seulement ce que nous lisons", dit Maryanne Wolf, psychologue du développement à l'université Tufts et l'auteur de Proust et le Calamar : l'histoire et la science du cerveau qui lit. "Nous sommes définis par notre façon de lire." Wolf s'inquiète que le style de lecture promu par le Net, un style qui place "l'efficacité" et "l'immédiateté" au-dessus de tout, puisse fragiliser notre capacité pour le style de lecture profonde qui a émergé avec une technologie plus ancienne, l'imprimerie, qui a permis de rendre banals les ouvrages longs et complexes. Lorsque nous lisons en ligne, dit-elle, nous avons tendance à devenir de "simples décodeurs de l'information". Notre capacité à interpréter le texte, à réaliser les riches connexions mentales qui se produisent lorsque nous lisons profondément et sans distraction, reste largement inutilisée.
Un peu HS, mais en passant...
Le sujet "google" est complexe. Son rôle est évoqué dans Sc&Vie 1138 de juillet 2012 : google le nouvel Einstein. Je cite le résumé :
" Et si la science se passait du génie humain... Il existe en effet un véritable génie qui pourrait bien y parvenir. A la fois généticien hors pair, au point de découvrir quatre gènes liés au cancer du foie, grand neurologue ayant ciblé une origine probable de la migraine, épidémiologiste, physicien mais aussi psycholinguiste, expert du plancton, as de l'astronomie, crack de la chimie...
De plus en plus de découvertes scientifiques sont le fruit de logiciels inspirés de Google. En moissonnant à l'aveugle d'immenses bases de données, le moteur peut réaliser des liens statistiques inédits... Intéressant car face aux big data, notre cerveau semble bien dépassé. " La plupart des domaines scientifiques vont devoir analyser des volumes de données toujours plus grands ", explique David Weinberger, chercheur au centre Berkman sur Internet et la société, à Harvard.
Au vue des quantités vertigineuses d’informations désormais accessibles, la science s’y est également mise et elle a fait d’incroyables découvertes. En utilisant d’ingénieux algorithmes qui explorent des articles à la vitesse de la lumière, les scientifiques ont donc découvert des liens statistiques là où on ne les attendait pas… Tout porte à croire qu’à l’avenir, les plus belles découvertes jailliront, non plus des intuitions humaines, mais peut-être de l’examen minutieux de données stockées dans des disques durs. Un horaire de train, une séance de cinéma, une définition… vous pouvez tout demander à votre moteur de recherche !
Pour autant, tout n'est pas rose. " Ce qui peut effrayer dans une démarche à la Google, c'est l'idée d'une science qui prédirait sans expliquer ", déclare Jean Véronis, Professeur de linguistique et d'informatique, Université d'Aix-Marseille."
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Re: Le non savoir source de compétence
tarsonis a écrit:Salut !Mon coin est particulièrement sujet à l'utilisation du GPS, même pour l'autochtone. On m'a déjà fait remarquer "comment peux-tu prendre le risque d'y aller sans gps ?"ghp a écrit:
"...
Il n'est pas sûr que l'usage du GPS améliore la connaissance qu'a le conducteur de la géographie du secteur qu'il traverse. Au lieu de perfectionner son expérience, l'individu se repose entièrement sur un outil qui, s'il devient défaillant, le prive de toute possibilité d'action. Certaines formes d'usage d'outils technologiques créent des processus de "désapprentissage" de l'individu.."
Cela devient comme FB et le téléphone portable....une technologie arrivée récemment qui "ne peut être contournée". Alors que lire les panneaux avec une simple carte 1/10 000 000 dans la boite à gants reste suffisant jusque dans mes trajets nationaux.
Bien plus que la simple inaction en cas de panne gps, j'ai constaté énormément de fautes graves imputables à son utilisation :
Changement de voie inopiné au dernier moment, vitesse inappropriée (insertion dès l'arrivée alors qu'il y a 150m), oubli d'angle mort, refus de priorité (une âme égarée a été sauvée in extremis la semaine dernière par mon pilage à hauteur d'un carrefour.....le conducteur regardait son écran au lieu de la route), etc...
Malheureusement, c'est l'exemple type où la paresse amène à ne pas développer une compétence, voire à la perdre. Je maîtrise bien les cartes (formation en géographie). Le jour où le GPS est entré dans ma voiture, j'ai commencé à perdre un peu cette compétence....
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Re: Le non savoir source de compétence
ghp a écrit:
Malheureusement, c'est l'exemple type où la paresse amène à ne pas développer une compétence, voire à la perdre. Je maîtrise bien les cartes (formation en géographie). Le jour où le GPS est entré dans ma voiture, j'ai commencé à perdre un peu cette compétence....
Salut ghp,
Pas forcément de la paresse.
Quand tu es commercial sur un nouveau secteur géographique (6 départements ou plus)que tu ne connais pas et que tu as des rendez-vous programmés ,le GPS est un "compagnon" très utile
Moins de stress,moins de prise de risque sur la route .,(certains diront plus de productivité )
Le revers de la médaille c'est la traçabilité ,ça c'est moins sympa..
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C'est ça le problème avec la gnôle, songeai-je en me servant un verre. S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier; s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose.
Re: Le non savoir source de compétence
je plussoie pour le GPS qui pousse à ne plus réfléchir.
Je n'en ai pas et on me demande souvent comment je fais. C'est simple, un peu de sens de l'orientation et de bon sens suffisent dans la plupart des cas. Et sinon, demander aux autochtones est toujours possible.
Idem pour le sujet du post.
Je bosse dans le bâtiment mais je n'ai pas de diplôme et j'ai appris le boulot sur le tas.
Eh bien ça m'arrive souvent de trouver des solutions pour régler des soucis justement parce que comme je n'ai pas acquis les connaissances, je suis ouvert à l'imagination pour envisager des solutions innovantes auxquelles les spécialistes ne pensent pas parce qu'ils ne les connaissent pas et ne pensent spontanément qu'à ce qu'ils connaissent.
Je n'en ai pas et on me demande souvent comment je fais. C'est simple, un peu de sens de l'orientation et de bon sens suffisent dans la plupart des cas. Et sinon, demander aux autochtones est toujours possible.
Idem pour le sujet du post.
Je bosse dans le bâtiment mais je n'ai pas de diplôme et j'ai appris le boulot sur le tas.
Eh bien ça m'arrive souvent de trouver des solutions pour régler des soucis justement parce que comme je n'ai pas acquis les connaissances, je suis ouvert à l'imagination pour envisager des solutions innovantes auxquelles les spécialistes ne pensent pas parce qu'ils ne les connaissent pas et ne pensent spontanément qu'à ce qu'ils connaissent.
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La démocratie, c'est deux loups et un agneau qui votent pour choisir le menu du déjeuner. La liberté, c'est un agneau bien armé qui conteste le vote (Benjamin Franklin)
aldebarande- Membre Premium
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Localisation : Bordeaux
Emploi : Conducteur de travaux
Loisirs : scoutisme, survie
Date d'inscription : 26/05/2009
Re: Le non savoir source de compétence
Ce sujet est intéressant car on peut le prendre par plusieurs côtés.
Par exemple, le "savoir source d'incompétence".
Je travaille dans le secteur de l'emploi/social et je rencontre pas mal de personnes qui savent et ne prennent plus le temps de rafraîchir leurs connaissances qui à force deviennent obsolètes.
De ma formation scientifique, j'ai appris qu'il est important de savoir reconnaître que l'on ne sait pas pour pouvoir aller à la recherche de l'information puis de la découverte.
Le non savoir est mon moteur. Savoir, savoir faire et surtout savoir faire faire car j'aime transmettre mes savoirs.
Ne pas savoir c'est aussi un espace de liberté car on est pas enfermé dans un carcan intellectuel qui permet la découverte. Ne pas savoir permet de chercher, d'expérimenter, bref de faire travailler sa tête, ses mains, son relationnel... Bref de développer ses compétences, enfin pour ceux pour qui la connaissance et le savoir sont des motivations...
Par exemple, le "savoir source d'incompétence".
Je travaille dans le secteur de l'emploi/social et je rencontre pas mal de personnes qui savent et ne prennent plus le temps de rafraîchir leurs connaissances qui à force deviennent obsolètes.
De ma formation scientifique, j'ai appris qu'il est important de savoir reconnaître que l'on ne sait pas pour pouvoir aller à la recherche de l'information puis de la découverte.
Le non savoir est mon moteur. Savoir, savoir faire et surtout savoir faire faire car j'aime transmettre mes savoirs.
Ne pas savoir c'est aussi un espace de liberté car on est pas enfermé dans un carcan intellectuel qui permet la découverte. Ne pas savoir permet de chercher, d'expérimenter, bref de faire travailler sa tête, ses mains, son relationnel... Bref de développer ses compétences, enfin pour ceux pour qui la connaissance et le savoir sont des motivations...
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Mon avatar ? Regardez le bien : Il y a 55 millions d'années il a fait ce qu'il fallait. Survivre et transmettre. C'est l'ancêtre des primates. Et nous ? Allons nous savoir survivre et surtout transmettre ?
gpjp- Membre Premium
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Date d'inscription : 12/05/2012
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