Détroit: survivalisme urbain collectif

Un survivalisme urbain collectif serait-il en train de naître dans des villes comme Détroit?
On décrit souvent cette ville comme une ville morte (faillites successives, immeubles, magasins et
entreprises abandonnés, maisons incendiées, supermarchés fermés, services publics minimaux ou inexistants, violence et chômage de masse...).
Il semble cependant s'y passer beaucoup de choses intéressantes actuellement, un « renouveau qui préfigure peut-être la société de demain : une économie locale post-industrielle basée sur la bidouille et le partage », et donc, ce qu'on pourrait qualifier de survivalisme urbain collectif.
Une association qui isole les maisons des résidents qui en ont le plus besoin a été mise sur pied, on construit des fermes urbaines sur des terrains abandonnés, on forme des ateliers vélo pour des gens qui ne se déplacent plus en auto, des soupes populaires - par exemple.
Extrait du texte suivant :
« Les habitants sont si fiers de participer au renouveau urbain qu’ils en parlent souvent comme s’il s’agissait d’une personne. Certains vont même jusqu’à se tatouer le plan de Downtown, ou la lettre « D » sur le corps, c’est dire l’esprit de (ré)invention qui poussent les « makers », ces hommes et femmes à ascendance activiste restés par dépit ou par choix pour faire de leur ville un terrain de tout les possibles ! »

http://detroitjetaime.com/fr/2012/07/20/detroit-you-love-it-or-you-leave-it-not-article-published-by-le-monde-english-translation/

Vous avez d'autres infos à ce sujet? Je viens aussi de découvrir les "villes de transition", qui semblent très intéressantes.

Salut !
Est-ce un message pour le topic [peak oil] transition town ?

Personnellement je dirais que non (mais merci pour le topic, que je n'avais pas vu), vu que les "transition towns" sont définies par rapport au pic pétrolier et aux changements climatiques en premier lieu, tandis que la situation de Détroit est davantage liée aux problèmes économiques (même si les considérations écologiques semblent importantes pour eux également). Il me paraîtrait donc intéressant de laisser les deux fils de discussion séparés, pour pouvoir nous concentrer, dans le fil actuel, sur les façons dont les gens qui affrontent en ce moment même une situation de crise économique grave parviennent à organiser individuellement et collectivement la survie immédiate.

Aussi l'expression "transition tows", tout à fait intéressante par ailleurs, est en quelque sorte un label officiel (si je ne me trompe pas Détroit ne s'en revendique pas), tandis que l'expression "survivalisme urbain collectif" est moins pointue et plus large, le mot survivalisme étant déjà utilisé autant pour le survivalisme en BAD que pour le survivalisme urbain, qui sont souvent décrits comme devant nécessairement passer par l'organisation de groupes ou de communautés plus ou moins étendues vu qu'un individu seul a peu de chances de survivre longtemps (de sorte que l'expression, sans correspondre à l'usage de façon tout à fait précise, correspond tout de même à l'usage, de façon plus générale).

Ce lien-ci est plus intéressant que le précédent (c'est lui que je voulais donner...)
http://owni.fr/2012/07/26/detroit-redemarre-en-mode-diy/

Deux autres liens intéressants sur Détroit:

http://www.bastamag.net/article3073.html
http://www.internetactu.net/2012/10/18/refaire-detroit/ (qui comprend de nombreux liens vers les sites des gens de la ville (regroupements de fermiers urbains, de "makers", etc.)