Isoler avec de la mousse (bryophytes)?

Bonjour,

J'ai vu, dans un documentaire sur les bryophytes (mousses), qu'elles étaient autrefois utilisées pour assurer l'isolation vivante de maisons (notamment dans les Ardennes), que les Romains utilisaient leur pouvoir absorbant pour étanchéifier des canalisations de bois, et qu'on les a aussi utilisées pour colmater les espaces entre les planches des coques de certains bateaux.

Je croyais qu'elles étaient au contraire le signe de la décomposition du bois (lorsque celui-ci est mort) et qu'elles l'accéléraient. Savez-vous s'il y aurait toujours aujourd'hui un intérêt à les cultiver pour fabriquer un isolant biologique, et si cela se fait actuellement ?

un lien vers le documentaire serait bienvenu.
j'amerais bien voir de quelles canalisations romaines en bois dont il sagit...



les mousses ne décomposent pas le bois à proprement parlé, mais elles offrent une protection aux insectes xylophages dont elles utilisent les mucus et excréments comme nutriments. C'est en cela qu'elles accélère la décomposition du bois.

A priori, pour le colmatage des interstices des bateaux les mousses sont sèches au depart, et ensuite elles sont sous l'eau, donc ne décomposent pas le bois, puisqu'il n'y a pas d'insectes xylophages sous l'eau.

en Islande il était de tradition d'isoler les toits avec de la mousse et divers végétations.


http://www.bertrandlemaire.com/galerie-photos/singapore/galleries/20090720_islande/294_cabane-toit-vegetal.jpg

C'est ce qui à inspiré l'architecture du village de Hobbit dans Lord of the Ring...et c'est une technique qui revient doucement mais surement à la mode.

Voici l'adresse du documentaire:
https://www.youtube.com/watch?v=_ewCjbrLMuk
On n'y dit cependant rien d'autre que j'en ai dit, sur le sujet du post.

Les canalisations gallo-romaines en bois étaient réalisées en chaâtaigner, on peut en voir au musée d'Argenton sur Creuse, mais les raccords étaient métalliques sur ceux vus par moi.

Aussi, on trouve quelques fois bien que rarement d'autres canalisations, mais en terre cuite, colmatées à l'argile, jamais vu de mousse, mais peut-être...

j'ai pas été voir le lien du reportage, mais je sais que :
la mousse était utilisée pour colmater les interstices entre deux rondins dans les maisons en fustes
J'ai vu une maison en fuste construites en France il y a 2 ans par des lituaniens, ils utilisaient de la chènevotte, ce qui est à mon avis bcp plus simple pour les constructeurs à trouver et à mettre en œuvre.

Bonjour,
Comme isolant thermique, ça ne doit rien valoir, tellement ça pompe d'eau. Un bon isolant doit être sec, alors dans ce cas, autant faire avec des feuilles mortes ou du chaume.
Après, une isolation dans le sens couper le passage de l'eau ou de l'air, pourquoi pas, les mousses formeront une sorte de barrière. Tassées à sec, elles gonflent à l'humidité et font bouchon.

Mellyann a écrit:Comme isolant thermique, ça ne doit rien valoir, tellement ça pompe d'eau.

 Salut le costaud

 Je reviens sur cette maladroite parole étant donné que la majorité des isolants sont hydrophiles...
Laine de verre, de roche, de cellulose, etc... Théoriquement, un isolant doit rester sec, sinon, on prend de la laine de mouton, du feutre ou du liège ou des composés comme le polystyrène ou le polyurétane.

y'a pas mal de maison ancienne qui était construite sans gouttière.
Les maisons briardes notamment.
En hiver, saison humide, il plet et l'eau ruisselle sur les murs car y'a pas de gouttière.
Le mur se charge d'humidité.
En été, saison sèche, le vent chaud souffle sur les murs et fait évaporer l'humidité.

L'évaporation refroidit. En été la maison était tempéré, pour peu que les murs était un peu humide.
En hiver, un architecte me disait que ça faisait l'effet inverse.

Tout ça pour dire qu'il y a différente manière d'isoler.
- l'une est de créer des lames d'air qui forme des barrières successives au passage de la température
- une autre est d'avoir une masse tellement grosse que son inertie lui confère une stabilité de température (donc les variations de températures ne la traversent pas facilement)

Dans un cas, il faut un truc plutôt sec mais dans l'autre, l'humidité importe peu je pense...

Conclusion, l'humidité change la nature de l'isolant. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'est plus isolant du tout si son degré d'humidité varie, ça peut aussi vouloir dire que sa fonction isolante n'est plus appropriée à la situation, mais pourrait encore l'être dans une autre situation...

enfin je complique pour pas grand chose.
dans une maison en fuste, les murs doivent être protégé de la pluie, donc l'isolant a peu de chance de capter l'humidité... surtout si c'est chauffer à l'intérieur.

humidité=sensation de froid= pas bien! c'est pas pour rien que l'on met des gouttieres aux maisons! en plus de moins pourrir les facades avec les projections, ca protege les fondation d'un trop plein d'eau ( qui a eu une maison sur terre argileuse comprendra!) sinon autant vive dans une grotte ( et la, tu aura de la fraicheur en eté! et des problemes respiratoire du aux spores ...).
un isolant DOIT etre sec, l'humidité est conductrice et anihile l'efficacité de l'isolation.

Arf, dans l'histoire, il y a eu des dizaines de façons de construire et de tempérer une habitation, ce que rapporte moilamain n'est pas complètement idiot, loin de là, il manque juste à expliquer que les murs avaient un fruit important et étaient creux au milieu, donc que l'humidité ne pouvait pas passer, ou peu, et que les murs étaient ainsi à la fois respirants et assez isolés. Le problème a presque toujours été sur les menuiseries, qui laissaient passer l'air, étaient humides, ou sinon le système de chauffage à rendement négatif (aspire plus d'air froid que ne chauffe vraiment)...

 Du reste, une maison sur l'argile, ce n'est qu'avec la pression démographique ou pour un besoin précis qu'on faisait des conneries pareilles, certainement une maison 1900 ou plus récente encore... Une maison doit être sur un sol drainant, enfin, traditionnellement, maintenant, avec un vide sanitaire on peut faire n'importe quoi. (même si un hypocauste était aussi un vide sanitaire )