[Livre] (Récit, survie en montagne) "L'impossible sauvetage de Guy Labour" de Yves Ballu (2010)
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[Livre] (Récit, survie en montagne) "L'impossible sauvetage de Guy Labour" de Yves Ballu (2010)
Parmi les cadeaux de noel de la famille, je suis tombé ce weekend sur "L'impossible sauvetage de Guy Labour" offert au grand père.
J'ai pu le survoler et cette histoire vrai vaut le détour. C'est d'ailleurs celle qui a inspirée la Grande Crevasse de Frison Roche.
En soi, l'expérience de survie en elle même ne constitue que quelques pages du bouquin. Je vous fais donc un petit résumé de ce que j'ai trouvé le plus intéressant.
(a éviter de lire quand même si vous comptez acheter le bouquin)
Guy Labour (27 ans) part seul (en 1934) pour l'escalade d'un petit mont glacier sur une journée (aller-retour), il n'emporte donc qu'avec lui le minimum pour cette journée. De mémoire : 1 sac à dos, 1 corde, 1 piolet, 10 barres de céréales, quelques pruneaux, 1 quart, 1 bougie, 1 ou 2 sachets de thé, quelques allumettes dans une petite boite métallique, et c'est à peu près tout.
(photo du bonhomme durant une autre sortie)
Il n'arrive pas à atteindre le sommet et fait donc marche arrière en fin de journée. Sur la fin du chemin retour, il prend un chemin détourné (ce qui empéchera les sauveteurs de le trouver rapidement) et il tombe dans une crevasse du glacier, dans laquelle il restera bloqué durant 8 jours.
Les recherches sont lancées tardivement (au bout du 2ie ou 3ie jour je crois), suite à un concours de circonstances, car peu de gens étaient au courant de sa balade.
Au bout du 5 ou 6ie jour, les sauveteurs veulent abandonner les recherches estimant qu'il est impossible qu'il est survécu. Son père décide de payer 2 sauveteurs pour qu'ils continuent les recherches, et ils le retrouveront donc au bout de ce 8 jour. Ils cherchaient en fait son corps et ont été plus que surpris de le trouver en vie.
Le plus interessant est en partie la manière dont il s'est organisé pour réussir à survivre :
- Schéma de la crevasse où il est tombé, et le petit surplomb où il a passé ces 8 jours
(l'image de la cordelette pour le linge est imaginée à mon avis, enfin je ne l'ai pas vu dans le bouquin)
- Les 2 ou 3 premiers jours, il a essayé de remonter par lui même. Son piolet étant resté en haut, il tente de se creuser des marches avec un morceau de glace. Sans succés, la deuxième fois, il manque de tomber plus bas et abandonne donc.
- Durant les 6 premiers jours environ, il arrive à boire et à s'alimenter juste en : faisant chauffer de la neige dans son quart avec sa bougie, et en trempant dedans puis mangeant une barre de céréales par jour.
- Les 2 derniers jours, il est trop faible pour bouger, et réussi juste à s'hydrater un peu, par de la grêle qui tombe, en ouvrant la bouche.
- Durant ces 7 nuits, il se couche sur la corde qui l'isole un peu du sol, et se sert de son sac à dos comme mini sac de couchage.
- Il explique aussi que pour combattre le froid (intense à l'intérieur du glacier), il n'a pas arrêté de se répéter qu'il n'avait pas froid. Son corps était gelé mais son esprit n'avait apparement pas cédé à la panique de cette sensation.
- Il a aussi tenu constamment des notes dans un petit cahier. Les derniers jours c'était apparement le seul effort physique qu'il faisait : réussir à tenir le stylo, écrire comme il pouvait. Mais c'était un objectif motivant qui lui permettait de garder contact avec la réalité.
Enfin voilà .. Un petit bout de cette histoire assez incroyable, où il a donc apparement survécu en grande partie grâce à son mental, sa bonne condition physique, et son expérience.
Au final, il a été amputé de quelques phalanges aux pieds, mais celà ne l'a empêché de regrimper et faire d'autres sommets quelques mois après.
Quelques autres remarques que je me suis fait en lisant le bouquin :
- Nouvelle preuve de l'utilité d'un sifflet. Il a tenté de se signaler plusieurs fois lorsqu'il a entendu des groupes de recherches passés à proximité durant les 1ers jours, mais sa voie ne portait pas assez loin (atténuée par la crevasse).
Il a quand même sifflé avec sa bouche, mais malheureusement un groupe de randonneurs qui n'étaient pas au courant des recherches, ont pris ce bruit pour celui d'animaux.
- Utilité d'une bougie : Sans ce simple petit bout de bougie, il n'aurait tout simplement pas survécu. Ça lui a permis de boire tiède durant les 5-6 premiers jours, et de se réchauffer un peu les mains sur son quart.
- Toujours prévenir quand on part en rando, rester sur les chemins normaux pour faciliter les recherches.
- Et bien sûr l'importance avant tout du mental, qui a apparemment fait une sacré différence dans son cas, ainsi que sa très bonne condition physique.
PS : L'article de Frison Roche à l'époque
J'ai pu le survoler et cette histoire vrai vaut le détour. C'est d'ailleurs celle qui a inspirée la Grande Crevasse de Frison Roche.
En soi, l'expérience de survie en elle même ne constitue que quelques pages du bouquin. Je vous fais donc un petit résumé de ce que j'ai trouvé le plus intéressant.
(a éviter de lire quand même si vous comptez acheter le bouquin)
Guy Labour (27 ans) part seul (en 1934) pour l'escalade d'un petit mont glacier sur une journée (aller-retour), il n'emporte donc qu'avec lui le minimum pour cette journée. De mémoire : 1 sac à dos, 1 corde, 1 piolet, 10 barres de céréales, quelques pruneaux, 1 quart, 1 bougie, 1 ou 2 sachets de thé, quelques allumettes dans une petite boite métallique, et c'est à peu près tout.
(photo du bonhomme durant une autre sortie)
Il n'arrive pas à atteindre le sommet et fait donc marche arrière en fin de journée. Sur la fin du chemin retour, il prend un chemin détourné (ce qui empéchera les sauveteurs de le trouver rapidement) et il tombe dans une crevasse du glacier, dans laquelle il restera bloqué durant 8 jours.
Les recherches sont lancées tardivement (au bout du 2ie ou 3ie jour je crois), suite à un concours de circonstances, car peu de gens étaient au courant de sa balade.
Au bout du 5 ou 6ie jour, les sauveteurs veulent abandonner les recherches estimant qu'il est impossible qu'il est survécu. Son père décide de payer 2 sauveteurs pour qu'ils continuent les recherches, et ils le retrouveront donc au bout de ce 8 jour. Ils cherchaient en fait son corps et ont été plus que surpris de le trouver en vie.
Le plus interessant est en partie la manière dont il s'est organisé pour réussir à survivre :
- Schéma de la crevasse où il est tombé, et le petit surplomb où il a passé ces 8 jours
(l'image de la cordelette pour le linge est imaginée à mon avis, enfin je ne l'ai pas vu dans le bouquin)
- Les 2 ou 3 premiers jours, il a essayé de remonter par lui même. Son piolet étant resté en haut, il tente de se creuser des marches avec un morceau de glace. Sans succés, la deuxième fois, il manque de tomber plus bas et abandonne donc.
- Durant les 6 premiers jours environ, il arrive à boire et à s'alimenter juste en : faisant chauffer de la neige dans son quart avec sa bougie, et en trempant dedans puis mangeant une barre de céréales par jour.
- Les 2 derniers jours, il est trop faible pour bouger, et réussi juste à s'hydrater un peu, par de la grêle qui tombe, en ouvrant la bouche.
- Durant ces 7 nuits, il se couche sur la corde qui l'isole un peu du sol, et se sert de son sac à dos comme mini sac de couchage.
- Il explique aussi que pour combattre le froid (intense à l'intérieur du glacier), il n'a pas arrêté de se répéter qu'il n'avait pas froid. Son corps était gelé mais son esprit n'avait apparement pas cédé à la panique de cette sensation.
- Il a aussi tenu constamment des notes dans un petit cahier. Les derniers jours c'était apparement le seul effort physique qu'il faisait : réussir à tenir le stylo, écrire comme il pouvait. Mais c'était un objectif motivant qui lui permettait de garder contact avec la réalité.
Enfin voilà .. Un petit bout de cette histoire assez incroyable, où il a donc apparement survécu en grande partie grâce à son mental, sa bonne condition physique, et son expérience.
Au final, il a été amputé de quelques phalanges aux pieds, mais celà ne l'a empêché de regrimper et faire d'autres sommets quelques mois après.
Quelques autres remarques que je me suis fait en lisant le bouquin :
- Nouvelle preuve de l'utilité d'un sifflet. Il a tenté de se signaler plusieurs fois lorsqu'il a entendu des groupes de recherches passés à proximité durant les 1ers jours, mais sa voie ne portait pas assez loin (atténuée par la crevasse).
Il a quand même sifflé avec sa bouche, mais malheureusement un groupe de randonneurs qui n'étaient pas au courant des recherches, ont pris ce bruit pour celui d'animaux.
- Utilité d'une bougie : Sans ce simple petit bout de bougie, il n'aurait tout simplement pas survécu. Ça lui a permis de boire tiède durant les 5-6 premiers jours, et de se réchauffer un peu les mains sur son quart.
- Toujours prévenir quand on part en rando, rester sur les chemins normaux pour faciliter les recherches.
- Et bien sûr l'importance avant tout du mental, qui a apparemment fait une sacré différence dans son cas, ainsi que sa très bonne condition physique.
PS : L'article de Frison Roche à l'époque
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