Présentation claude416

Je suis pensionné, 68 ans, belge, ancien technicien, radioamateur.  Je proviens d'un petit village d'Ardenne, et ai vu au fil des années, mon monde se modifier.  Quand j'étais gosse, il y avait des hirondelles, des moineaux ou autres par volées qui pouvaient cacher le soleil.  Il y avait certaines années, des masses de hannetons qui tapaient dans la voiture de nuit. J'ai marché 2 fois sur la queue d'une bécasse en marchant dans les sentiers envahis de hautes herbes.  50 ans plus tard, tout a disparu, les hirondelles, presque tous les moineaux, les hannetons, les bécasses, les lièvres et même les sentiers.  A cause de l'école, puis de ma profession, j'ai du me déplacer vers une petite ville, puis une moyenne ville, puis une grande ville.  J'ai vu à chaque fois, l'agressivité de mon entourage augmenter de manière inattendue.   J'ai donc inconsciemment établi un parallèle entre agressivité et densité de population.   Je constate que actuellement, il y a plusieurs troubles graves en cours sur le globe, et ça en permanence, mais je n'ai pas vraiment de repère qui me permettrait d'affirmer une évolution négative, dont je suis persuadé toutefois.

  Je devais avoir 10 ans quand la firme Liebig a fait une démonstration dans mon école.  Ils ont préparé, et ont distribué à tout le village de la soupe basée sur des sachets de "chicken soup" de leur fabrication.   Tout ce que je sais, c'est que tous les agriculteurs se sont mis l'année suivante à utiliser de l'engrais industriel.  Puis, l'été suivant, tous les terrains à culture ont dégagé une odeur très forte de mort.  J'ai appris qu'il s'agissait de la mort des vers de terre !    Dans les années suivantes, la terre s'est affaissée de 30 cm, et à pâli.    Je n'ai pas remarqué de réaction notable à cet état de fait pourtant préoccupant !

  Surtout au cours de ma vie professionnelle, j'ai été agressé régulièrement, aussi bien par des chefs, que collègues, que malfrats de rue, ou voisins.  Je me suis souvent défendu efficacement.   Je n'ai jamais été condamné pour ces faits, invoquant toujours la légitime défense.  Je ne suis ni grand, ni athlétique, et n'ai jamais agressé personne, même pas verbalement.   J'attribue ces faits à ma fatigue professionnelle chronique qui me faisait passer pour la victime idéale, et à l'agressivité ambiante bien souvent entretenue par le patron.

Je me suis logiquement intéressé à la densité de population, étudié quelques grands auteurs du sujet, et ai découvert la situation suivante :

- Au mois d'octobre 2012, nous avons passé le cap des 7 milliards d'âmes.
- La population du globe double tous les 30 ans.
- Les scientifiques ont (assez vaguement) établi que la population maximum du globe admissible est de 9 milliards d'individus.

Nous atteindrons ce chiffre de 9 milliards en 2024, donc dans 10 ans.            + 7 milliards en 30 ans donne pour arriver à 9 milliards (donc + 2 milliards)          7 / 30 = + 0,23 milliards par an   donc dans 10 ans on aura + 2,3 milliards.       Nous serons donc 7 + 2,3 = 9,3 milliards dans 10 ans  (en 2024).

  Mais j'ai le droit de critiquer ce chiffre de 9 milliards établi arbitrairement à priori.   Jai donc calculé la surface de terrain disponible par individu, actuellement, puis dans 10 ans.


  La surface d'une sphère est de pi * D2       Le tour du monde étant de 40.000 Km, son diamètre est de D = C / pi  =  40.000 / 3,14  =  12.732,4 km.

  La surface de la terre est donc de 12.732,4^2 * pi  =  509.295.818 Km2.   Mais les 3/4 de cette surface sont des mers, donc la surface de terre ferme n'est que de    127.323.954 km2  cette valeur est brute cependant, car les calottes glaciaires, les montagnes et les déserts sont difficilement praticables.

  Mais ce qui nous intéresse, nous survivalistes, c'est le terrain disponible par individu pour y faire pousser sa nourriture, et le bois des meubles et des charpentes.


   Actuellement, il est de :  127.323.954  / 7 milliards =  0,018 km2 par individu, soit 1,8 hectares.

   En 2024, il sera de :       127.323.924 / 9,3 milliards = 0,0137 km2 par individu, soit 1,37 hectares.

   On voit que nous courrons à la famine, même dans le cas où les scientifiques se seraient largement trompés !

   On constate déjà que des idées courent sur la limitation de la consommation de viande, et même sur la consommation d'insectes.   Mais, silence complet sur la limitation de la population.  De plus, le prix des terrains et des produits de consommation courante augmente.

   Il est parfaitement évident qu'une famine ne se passerait pas sans affrontement, et que des troubles et pillages se produiraient.  L'autorité serait mille fois dépassée.

   Ces certitudes m'amènent à fréquenter les survivalistes, probablement plus pratiques et visionnaires que la moyenne des "citoyens-zombies-esclaves-flambeurs".

   Je ne crois pas que mes propos méritent le qualificatif de subversifs, pourtant ils sont systématiquement rayés du forum Skynet !

  Grand merci, de mettre à ma portée vos réflexions et expériences.

  Je ne crois pas que je peux beaucoup approfondir les théories déjà établies depuis longtemps par des survivalistes, et par les armées.  J'ai pourtant appris récemment comment bâtir un bunker anti agression avec les moyens du bord.

  En prévision du centenaire de la guerre 14-18, j'ai visité des forts militaires de l'époque, et il sont construits comme suit :  Après pose de murets de fondation, on pose de la tôle ondulée cintrée faisant un angle entre les côtés gauche et droit de la voute ainsi créée, à la mode gothique.  On renforce tout ça à l'aide de bouts de tôles galvanisés, de vis à tôle, et de charpente intérieure jouant le rôle de coffrage.  Dans le but d'être très solide et très discret, ce bâtiment sera souterrain.   On rempli ensuite l'espace de béton en y incorporant une armature en acier.  Ne pas dépasser la capacité de charge du coffrage.  Attendre plutôt 1 mois la solidification d'une première couche de béton, qui participera ensuite au portage de la suite du blindage. Le béton sera couvert de plaques de PVC souple pour isoler l'abri de l'humidité du terrain. L'abri ne devrait pas être prévu pour l'impact direct d'une bombe atomique, peu probable en rase campagne.   La première idée qui vient à l'esprit dans une construction, est la couverture en hourdis, le seul problème est que je suis parfaitement incapable de déplacer un hourdi !

  Un autre point de vue dont je fais part, est la question énergie.  Je suis technicien en électricité, et me suis aperçu que peu de monde est au courant de ce qu'est, en fait, l'énergie.  Cette situation a d'ailleurs permis la mise en place d'une masse de panneaux photovoltaïques, pourtant peu rentables !   Ils coûtent cher, produisent peu d'électricité, la connexion au réseau est compliquée, et ils indisposent les sociétés de distribution d'électricité.   D'ailleurs, eux ils utilisent des éoliennes.

  Je propose une installation en 12 V continu.  Une éolienne à 1000 euro fournira 300 W en plein vent, c'est à dire pas souvent, et donc, on devra limiter grandement sa consommation d'énergie. Il faut savoir que actuellement, nous sommes encore incapables de stoker de grandes quantités d'électricité, et que le gros frais sera donc les batteries d'accumulateurs.  Je préconise l'usage des "antiques" accus au plomb, qui ont l'inconvénient d'être très lourds, mais parfaits et bon marché en installation fixe.  Le montage le plus simple est le suivant :  Depuis les accus, on part avec 2 fils pour constituer un bus "12 V".  Les générateurs seront chacun équipés d'une diode sur le fil + qui empêche le courant des accus d'y entrer.  Un circuit de "limitation de charge" et piloté par diodes Zener, dérivera le courant vers une résistance puissante si le + 12 V venait à dépasser + 13,8 V.

  La première utilisation de l'électricité est bien sûr l'éclairage (surtout en sous terrain)  On trouve actuellement des lampes d'aspect ordinaire à LEDs consommant 5 W pour un éclairage identique à une ampoule ordinaire à filament (5 W x 8 (pour un LED) = 40 W classique).    Pour l'éclairage confortable d'un local, toujours placer 2 points lumineux très écartés, ça limite les ombres.    Une chose très agréable et sans problème en survie, est un poste de radio.   Sa consommation est ridicule, et si on utilise des écouteurs, elle est pratiquement nulle.

  Le gros problème est la conservation de la nourriture, et la question salaisons et fermentation lactique (choucroute) mérite une attention particulière.   L'autre option est frigo et congélateur.  La consommation est formidable en survie, mais le problème mérite cependant d'être étudié.   Actuellement, on trouve en supermarché des frigobox alimentés en 12 V.  Ils sont basés sur un "élément peltier".   L'élément peltier est composé de 2 métaux différents soudés ensembles par le bout, on appelle ça un thermocouple.   Le thermocouple était utilisé classiquement comme sonde de thermomètre.  Si les 2 métaux sont soumis à des températures différentes, il y a production d'une tension électrique proportionnelle à la différence des températures.  On n'a plus qu'a brancher un voltmètre gradué en degrés centigrades !
  Inversement, si l'on fourni une tension électrique, l'un des métaux se refroidit, et l'autre s'échauffe.
  Les frigobox basés sur ce principe ont cependant un gros défaut, l'isolation thermique n'est pas fameuse (haro sur l'industrie).   J'ai démonté le mien, et ai complété tant bien que mal, l'isolation avec des bouts de frigolite et de la colle.      En fait, je veux montrer que l'exploitation de frigos et congélateurs en survie est au moins envisageable.

  Un autre "générateur" d'énergie assez peu connu est le panneau solaire thermique.   Il s'agit seulement d'un panneau radiateur qui s'échauffe sous le soleil, et qui chauffe l'eau qui le traverse.   Une citerne placée dans le circuit d'eau peut récupérer énormément de chaleur pour la douche et le chauffage.

  Une autre technique extrême à connaitre, est la "spiruline".  La spiruline, ou algue bleue, est un végétal microscopique très ancien (cyanobactérie) qui se développe très rapidement sous le soleil.  Au Brésil, elle nourrit les pauvres.  Ici, elle est vendue en poudre comme complément alimentaire.

  Une autre technique que j'ai apprise d'un écrivain qui a connu les camps de concentration (ces gens n'avaient pas le loisir de chercher à se nourrir)  Est que presque toutes les herbes à nos pieds sont comestibles, on peut à l'usage choisir les moins désagréables.  Il faut seulement éviter l'ivraie (herbe courante ou les graines du bout sont serrées en quinconce de part et d'autre de la tige centrale pour donner un épi vert plat de 2 mm d'épaisseur, 6 de large, et 10 cm de haut.   L'ivraie donne une sorte d'ivresse.   Le dit écrivain a survécu de cette façon.

  Un autre gros problème est le stockage des semences.  Des firmes comme Monsanto forcent le marché à utiliser leurs semences, qui sont (comme par hasard) utilisables seulement une saison, car les plantes ainsi produites sont stériles !   Ils ont déjà réussi ainsi à faire disparaître la plupart des semences comestibles naturelles.
  De plus en plus de monde est conscient, et s'insurge de cette situation.  Les survivalistes ont de bonnes raisons de leur prêter main forte.

  Je vous souhaite de survivre à la prochaine famine.  Je pense avoir bien signalé que la densité locale de population, et le terrain sont les valeurs à bien prendre en compte.



  Grand merci à vous tous !

  le Glaude.

Salut claude416..  

Merci pour ton témoignage mais avant toute chose (et pour pouvoir continuer à partager) ,merci de bien vouloir te présenter et signer notre charte.
 Cliquer ici pour effectuer une présentation

Au plaisir

Salut et bienvenue !
Il me semble qu'il y a déjà pas mal de réponses; il te suffit de cliquer sur "éditer" pour ajouter les numéros, et compléter les quelques bouts manquants.

Le montage le plus simple est le suivant : Depuis les accus, on part avec 2 fils pour constituer un bus "12 V". Les générateurs seront chacun équipés d'une diode sur le fil + qui empêche le courant des accus d'y entrer. Un circuit de "limitation de charge" et piloté par diodes Zener,

Quel type de générateur utilises-tu ? Sur les alternateurs, il est peut être plus simple de réguler directement l'inducteur, qui permet d'adapter la tension à la vitesse de rotation.

dérivera le courant vers une résistance puissante si le + 12 V venait à dépasser + 13,8 V.

Si en revanche le pack est chargé, on peut utiliser une résistance chauffante pour drainer le surplus vers un chauffe eau

La première utilisation de l'électricité est bien sûr l'éclairage

Le gros problème est la conservation de la nourriture, et la question salaisons et fermentation lactique (choucroute) mérite une attention particulière.

L'autre option est frigo et congélateur.

L'élément peltier est composé de 2 métaux différents

Un autre "générateur" d'énergie assez peu connu est le panneau solaire thermique.

Une autre technique extrême à connaitre, est la "spiruline".

Est que presque toutes les herbes à nos pieds sont comestibles, on peut à l'usage choisir les moins désagréables.

Un autre gros problème est le stockage des semences.

Nous avons abordé tous ces thèmes sur le forum; via l'outil recherche (la recherche avancée utilise google), tu pourras les retrouver pour y discuter.

Quel générateur j'utilise ?   Justement, je n'élimine à priori aucun type de générateur (ça dépendra des circonstances) mais bien sûr, dans beaucoup de cas on utilisera un alternateur.  Et l'idée de piloter l'alternateur classiquement par l'alimentation de l'inducteur reste séduisante.  Je ne pense pas qu'elle soit incompatible avec la résistance de limitation de tension.  Il suffirait que le régulateur soit réglé juste un peu plus bas.   Mais le débat reste ouvert, je n'ai pas vraiment pratiqué cette technique.  Le problème est la prise au vent d'un côté, et la récupération d'énergie de l'autre côté.

Une erreur dans ma présentation.  Nous atteindrons 9,3 milliards d'âmes en 2022, et non 2024. Car mon calcul est basé sur l'année 2012 et non 2014.

Bonjour Claude, j'ai adoré ta présentation.

Je suis nouveau ici aussi.

Bonjour et bienvenue.