Hydrolat

Salut,

J'ai voulu faire de l'hydrolat avec les moyens du bord.

D’abord un petit résumé de ce que j’ai pu glaner comme info sur le net :

L’hydrolat est une eau aromatique qui contient des molécules d’huiles essentielles mais en très petite quantité.
C’est un résidu de distillation, la vapeur en traversant la plante se charge de son huile essentielle et redevient de l’eau après condensation. C’est à ce moment-là que l’huile essentielle, (essence pure), se sépare de l’eau, mais l’eau qui reste n’est plus tout à fait de l’eau, puisqu’elle a été chargée en molécules aromatiques.

En fait, les hydrolats ont les mêmes propriétés que leurs huiles essentielles mais leur action thérapeutique est plus faible et c’est pour cela qu’il n’y a pas de contre-indications.
L’hydrolat est un milieu aqueux et se conserve assez mal car il peut être contaminé par des bactéries. On considère qu’un hydrolat « frais » se conservera environ 1 an à l’abri de la lumière et de la chaleur.

A quoi sert l’hydrolat ?   

Cosmétique :
- Démaquillant.
- lotion tonique.
- Nettoyage du visage.
- Dans toutes les recettes d’émulsions (crème hydratante, lait corporel…), etc..

Santé :
- La peau (prurit, eczéma, psoriasis), si on prépare l’hydrolat avec de la camomille ou du romarin pour l’acné.
- Digestion ou désintoxiquant (Basilique, menthe poivrée)
- Effet tonique (hydrolat de cannelle)
- On en met dans les tisanes.

Cuisine :
On peut l'ajouter très facilement aux préparations liquides (ce qui évite le petit inconvénient des brins de thym ou de romarin frais ou séchés) : les soupes, les sauces et les crèmes-desserts.

Remarques :
J’ai lu aussi qu’on pouvait congeler des glaçons d’hydrolat et les mettre dans une boisson. (cocktails).
Notez qu’il n’existe pas d’hydrolat d’agrume puisque les essences d’agrumes ne sont pas distillées à la vapeur mais obtenues par pression. Il existe cependant de l’hydrolat de fleur d’oranger ou de feuille de citronnier ou d’oranger amer… à tester

Chaque plante possède ses propres vertus :
J’en cite quelques-unes,


L’achillée millefeuille
Apaisant, purifiant et cicatrisant, soin des peaux acnéiques et des peaux irritées ou abîmées.
Je compte en faire car on peut l’utiliser en après-rasage.
Basilique
Connu pour calmer les spasmes et le stress, prévenir le rhume des foins et autres allergies.
Cyprès
Réputé pour soulager les jambes lourdes et pour lutter contre les varices, les œdèmes et la couperose en application locale.
Lavande
Soin sur les coups de soleil, brûlures, piqûres d’insectes. Indiqué pour traiter les zones acnéiques ou grasses, il favorise la cicatrisation des boutons.
Menthe
Appréciée en cas de transpiration excessive et pour purifier l'haleine. En tant qu'actif cosmétique, il sert à la confection de déodorants ou de dentifrices
Pin Douglas
Respiratoire, antiseptique et tonique, il s'utilise en vaporisation pour assainir l'air, prévenir bronchites et toux, et accompagner un sevrage tabagique. Il s'utilise aussi comme produit ménager pour désinfecter les surfaces.

http://www.aroma-zone.com/aroma/eaux2.asp

Après ces petites infos sur l’utilité de l’hydrolat voici comment j’ai procédé pour fabriquer un hydrolat de lavande.
 
Ustensiles :
- Une cocotte-minute.
- Un tuyau alimentaire transparent. (1m minimum)
- Un pot en gré
- Un couvercle de tajines.
Et bien sûr un brûleur à gaz ou autre.


La mise en place est assez simple, il faut fixer le tuyau sur la sortie du couvercle de la cocotte-minute avec un anneau de serrage et placer l’autre bout dans le pot en gré. 




Je place ensuite un torchon qui va me servir de joint entre le couvercle et le pot pour compenser l’épaisseur de mon tuyau afin d’éviter que la vapeur ne s’échappe.
Je place un peu d’eau au fond de la cocotte-minute et je rajoute une bonne quantité  de lavande de mon jardin.








L’idéal serait que la lavande ne trempe pas dans l’eau mais plutôt maintenue juste au-dessus par un petit panier. Je n’en avais pas lors de mon expérience. Il faut savoir que les anciens pratiquaient de cette façon, ça marche aussi.



Le couvercle du tajine va me servir de réservoir pour y mettre de l’eau froide avec éventuellement des glaçons (si vous en avez) et cela, pour accentuer le choc thermique.



La vapeur d’eau qui se sera chargée en molécules de lavande en rencontrant une surface plus froide va se transformer en gouttelettes et de ce fait en hydrolat.
On met au début le feu assez fort jusqu’à ce que l’on voit la vapeur passer dans le tuyau et ensuite on baisse et on laisse chauffer doucement.


Au final, j’ai réussi à obtenir un hydrolat de lavande.
J’ai l’ai comparé avec un autre hydrolat du commerce et j’ai constaté que le mien sentait plus fort.
En ce qui me concerne, opération réussie. 

Attention cependant de ne pas utiliser des plantes sans vous renseigner et même si les hydrolats contrairement aux huiles essentielles ne présentent pas de danger ne faites rien sans vous renseigner de façon plus approfondie au préalable.

cordialement

https://www.labbox.com/fr/produits/F0400/x420/CSS3/
pour du travail serieux ,hygiénique et pas cher
j'ai pas tout compris le lien est copié 2fois

Bricolo a écrit:j'ai pas tout compris le lien est copié 2fois

Salut Bricolo,

J'ai rectifié pour le lien.
Pour les récipients, effectivement j'utilise d'anciennes petites bouteilles bleues d'hydrolat. Il faut le conditionner à l'abri de la lumière et de la chaleur comme je l'ai mentionné au début de mon post.
Merci pour l'info.

J'avais dit dans mon retex a écrit:J’ai l’ai comparé avec un autre hydrolat du commerce et j’ai constaté que le mien sentait plus fort.
En ce qui me concerne, opération réussie.

je rectifie, après avoir fait un nouveau test olfactif.
L'hydrolat du commerce, est quand même plus subtil car mieux dosé. Mais mon hydrolat est cependant très acceptable.

question bête, tu as obtenu de l'huile essentielle et de l'hydrolat, ou les deux mélangés (ce qui expliquerai qu'il sente plus fort)

je demande ça, parce-que tu ne parles nul part de l'huile essentielle qu'on est sensé obtenir avec ce procédé (ou alors j'ai mal lu et relu)

Agralil a écrit:question bête, tu as obtenu de l'huile essentielle et de l'hydrolat, ou les deux mélangés (ce qui expliquerai qu'il sente plus fort)

je demande ça, parce-que tu ne parles nul part de l'huile essentielle qu'on est sensé obtenir avec ce procédé (ou alors j'ai mal lu et relu)

Ta question n'est pas bête, car il doit y en avoir un peu mais en quantité infime.

Merci ! C'est très intéressant.

Pourrais-tu stp essayer de quantifier ?
cad combien de lavandes utilisées ? une grosse brassée ? (et si tu enlevais les tiges ?)
pour quel volume d'hydrolat au final ?
Pas besoin de mesures ultra-précises, c'est juste pour avoir une idée du rendement

Griffon a écrit:Pourrais-tu stp essayer de quantifier ?

Salut Griffon

Là tu touches un point sensible,  car j'ai rien quantifié. J'ai improvisé.
J'ai utilisé les tiges de lavande car je n'en ai pas beaucoup, si j'en avais eu plus, je n'aurais utilisé que les fleurs.
De plus pour la quantité d'eau dans la cocotte, pareil, j'ai mis au jugé.

Il me vient alors deux questions (les mêmes que les tiennes sûrement)

- Peut-on mettre les tiges d'une plante avec les fleurs quand on fait de l'hydrolat ?
- D'après vous quelle est le rapport eau /plante souhaitable ?

Si quelqu'un a des tuyaux ...

Salut,  

Aujourd’hui, j’ai fait de l’hydrolat d’achillée millefeuille et de menthe.
Mais j’ai un peu amélioré le système.

   

D’abord, j’ai torsadé un fil de fer, un peu comme un ressort et j’ai posé dessus une passoire métallique pour que mes herbes ne soient pas en contact avec l’eau dans la cocotte-minute. Ainsi, la vapeur va traverser les plantes.

Ensuite j’ai changé de système, je n’utilise plus le couvercle du tajine, mais une bouteille en gré.



J’y plonge dedans mon tuyau et je trempe la bouteille dans un pot, en gré également. Je remplis d’eau froide le pot avec l'eau de mon puits qui est plus fraiche que l'eau du robinet et aussi plus économique.



Avec ce système, je peux à volonté changer l’eau à l’aide de mon arrosoir car celle-ci avec la vapeur se réchauffe très vite. Je préserve de la sorte le choc thermique qui permet à la vapeur de se transformer en eau.

J’ai d’ailleurs remarqué qu’avec ce procédé je produisais plus d’hydrolat qu’avant.

A+

Aristote a écrit:

Griffon a écrit:Pourrais-tu stp essayer de quantifier ?

Salut Griffon

Là tu touches un point sensible,  car j'ai rien quantifié. J'ai improvisé.

Bonne idée d'amélioration

Pour l'hydrolat obtenu avec la lavande, il s'agit juste d'avoir une idée : style j'ai obtenu une bouteille de 2L ou au final j'avais 7 précieuses gouttes


J'ai fait une petite recherche, à priori il est possible d'utiliser les tiges pour fabriquer de l'hydrolat (exemple : hydolat de Bambou ) mais la qualité est meilleure avec les fleurs.
Pour la lavande il faudrait donc prendre uniquement les "sommités fleuries" (descriptif d'un site de vente).

En observant les photos de fabrication de sites production "BIO", on voit la lavande coupées avec 1 à 2 cm de tige, cela semble un bon compromis qualité rendement.

NB : je ne me souviens plus où, mais concernant la lavande, un site parlait d'un rapport 1/1 entre l'eau et la lavande. Après est-ce le même rapport suivant la plante utilisée ?

NB : je ne me souviens plus où, mais concernant la lavande, un site parlait d'un rapport 1/1 entre l'eau et la lavande. Après est-ce le même rapport suivant la plante utilisée ?

Merci Griffon pour le lien  


Ma foi, pour les quantités, la logique veut que moins on met d'eau plus c'est concentré. il faut faire des essais pour vérifier le bon dosage.
J'ai testé l'hydrolat d'Achillée Millefeuille en après rasage c'est top. La sensation de brûlure du rasage disparait immédiatement.

Je n'ai pas retrouvé le site qui disait 1 d'eau / 1 litre de lavande;

J'ai trouvé une autre référence : "Il faut 1 kg de Lavande pour faire 1 litre d’hydrolat du même nom". (http://www.mycosmetik.fr/fr/hydrolat/50-hydrolat-de-lavande.html)

Une autre idée de distillateur potentiel pour l'hydrolat.
Pour cela il faudrait savoir faire de la poterie. Mais si c'est le cas, c'est potentiellement envisageable.












Ce qui serait intéressant, ce serait de reproduire ce système avec des accessoires usuels que l'on pourrait assembler. Si vous avez des idées avec des croquis je suis preneur.

phyvette a écrit: Dans l'idéal il faudrait de l'alcool éthylique non dénaturée, mais en trouver et plus difficile que de trouver de pétrole dans son jardin, on dirait que tout est fait pour ne pas en vendre (rapport à l'alcoolisme).

Tu peux en acheter uniquement après avoir eu une autorisation des douanes , donc en gros si tu n'es pas un industriel tu ne peux pas en acheter 

un ptit breton a écrit:

phyvette a écrit: Dans l'idéal il faudrait de l'alcool éthylique non dénaturée, mais en trouver et plus difficile que de trouver de pétrole dans son jardin, on dirait que tout est fait pour ne pas en vendre (rapport à l'alcoolisme).

Tu peux en acheter uniquement après avoir eu une autorisation des douanes , donc en gros si tu n'es pas un industriel tu ne peux pas en acheter 

Rapports aux taxes sur les alcools surtout.

phyvette a écrit:Dans l'idéale il faudrait de l'alcool éthylique non dénaturée, mais en trouver et plus dificile que de trouver de pétrole dans son jardin, on dirait que tout est fait pour ne pas en vendre (rapport à l'alcoolisme).

Dans les Hautes Alpes pour la fabrication du Genepi, les locaux se fournissent en Italie. (l'harmonisation européenne...)
Sinon, si tu as un pharmacien dans ton groupe circuit court, il a le pouvoir de te dépanner.

Mon pharmacien prêtent que pour pouvoir vendre de l'alcool non dénaturée il doit s'acquitter d'une licence annuelle de 1000 Euros aux Douanes, ce qu'il ce refuse de faire.

Jusqu'en 2011, l'alcool à 90° était vendu en pharmacie dédouané de taxes d'accises (taxe sur l'alcool de bouche) en raison d'un usage final médical. Son prix défiait alors toute concurrence : environ 7€ le litre. 

Suite à plusieurs dossiers (frontaliers -notamment belges- arrêtés avec de grandes quantités d'alcool pur par les douanes, aniseries artisanales démantelées dans le sud est avec de l'alcool venant de pharmacies...), les douanes ont mis leur nez la dedans en 2011 et ont fait une interprétation différente de la loi: le pharmacien n'étant pas l'utilisateur final (et l'alcool ne servant pas à désinfecter les locaux et le matériel de la pharmacie dans la grande majorité des cas), il se devait de contrôler et d'enregistrer sur un registre de matières premières, les noms et la finalité médicale de l'alcool vendu au public. Sinon, le droit d'accise (environ 15€ par litre) aurait dû être facturé et reversé à l'administration.

Comme toutes les pharmacies s'approvisionnent chez le même fournisseur pour l'alcool, ils ont eu facile de récupérer les chiffres d'achats et d'aller visiter les grosses pharmacies au niveau des volumes d'achat... et là ca a fait mal.
"Bonjour nous sommes les douanes. Vous avez achetés et revendu 200l d'alcool. On estime que 50% n'avait pas de finalité médicale. Vous nous devez 100l x 15€ x 3 ans de retroactivité x 2 pour la pénalité d'amende = 9000€ d'amende. Merci, pharmacie suivante !"
Ca a un peu jeté un froid...

Les syndicats et l'ordre des pharmaciens s'en mêlant, l'état a du clarifier la loi en 2012... les pharmacies auraient droit à X litres par an, en fonction du chiffre d'affaires, selon un quota fixé par les douanes. Sauf que les douanes n'ont jamais fixé le quota...
En 2014, le gouvernement s'aperçoit qu'un contingentement n'est pas législativement possible, et abroge la loi de 2012. Bazar sans nom pour les pharmaciens condamnés entre 2011 et 2014, selon la juridiction et la date du procès. https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/actu/actualites/actus-socio-professionnelles/140611-vente-d-alcool-90-le-gouvernement-botte-en-touche.html

Au final, aujourd'hui, le pharmacien ne paie pas de taxes pour l'alcool dénaturé = alcool médical vendu aux patients. Je n'ai jamais entendu parler de licence, mais il faut faire une déclaration aux douanes "déclaration préalable de profession" pour obtenir un numéro d'identification qui permet ensuite d'acheter de l'alcool au fournisseur.
Le pharmacien ne paie pas de taxes pour l'alcool pur utilisé à usage professionnel dans la pharmacie (préparations, désinfections...); ainsi que la revente à d'autres professionnels de santé (médecins, et surtout dentistes qui ne peuvent pas utiliser de dénaturé). Il se doit, en revanche, de tenir une comptabilité matière pour éviter tout problème.

Enfin, et c'est là le point qui pose problème, il peut acheter de l'alcool pur en payant les taxes d'assises. Les douanes n'y rediront rien ils sont payés. Mais à ce moment là, où est le professionnel de santé si l'alcool est sciemment vendu dans un usage de bouche?

Ok, mais je tiens a préciser que l'eau de lavande n'est pas destiné à un usage de bouche. 
Mais la prochaine fois plutôt que de l'eau de vie, j'utiliserais de la Vodka, ce spiritueux n'a ni goût ni odeur.

Distillation a la cocotte minute,

Pour la condensation, j'avais façonné un tube de cuivre recuit dans un seau plastique de 10 litres rempli d'eau

La vapeur descendait en colimaçon et le tube remontait depuis le bas pour former un col de cygne en dehors du seau.

Au bout d'un moment l'eau a la surface du seau était chaude et j'en enlevais une casserole, et ensuite remplacée par de l'eau froide du robinet.
L'eau du fond ne chauffait pas.

Système simple, sans avoir une sortie basse comme dans un alambic classique.
 

Gé