Que faire en cas de dégradations récurrentes ?

Bonjour à toutes et à tous.

Je ne poste guère sur le forum ces dernières années mais je n'en suis pas moins le forum régulièrement.

Je me pose une question. Famille nombreuse à petits moyens, on peut dire que nous sommes préparés à faire face du mieux possible à de nombreuses situations. Mais ces derniers jours, installés depuis 6 mois dans notre nouvelle région, nous faisons face à des dégradations en série. Hier, on nous arrachait le bras d'essuie-glace arrière de ma voiture et on me détruisait définitivement (il était déjà abîmé) un des rétro avant de ma voiture, ce matin en partant bosser, mon mari constate qu'il n'a plus d'essuie glace arrière sur sa propre voiture et que les glaces de ses rétros ont disparu, la fin d'une longue liste. Bon on porte plainte. Mais après quoi ?

On peut se préparer à de nombreuses choses (incendie, accident, rupture de ci ou de ça, crises diverses et variées) mais là devant tant de bétise (ou de méchanceté gratuite ?), on fait quoi ? Pour le moment ce sont les voitures, ca reste matériel mais après ? On retrouve un de nos chats sur un croc de boucher ? Après on s'en prend à nos gosses ? T'as beau être aimable avec tout le monde, essayer de ne pas heurter les sensibilités (l'uniforme n'est pas tenu en odeur de sainteté ici), bref s'intégrer du mieux possible dans cette nouvelle région au final tu restes un étranger et on se permet de dégrader tes biens. Une idée de comment se protéger ?

Bonjour. 

Tout d'abord, courage ! Car même si les faits en eux-mêmes sont objectivement peu graves, l'impact psychologique peut être énorme !

Quelques conseils :

- tout d'abord, toujours porter plainte contre X, à chaque dégradation constatée, à la brigade ou commissariat territorialement compétent. Le gendarme/policier n'a pas le droit de refuser légalement, mais si vraiment il ne veut pas (il va proposer de déposer une main-courante), tu lui dis que tu vas porter plainte auprès du procureur de la république (pour les faits de dégradations), et que tu expliqueras au procureur que le gendarme/policier a refusé.
C'est une démarche très facile, pas besoin de se déplacer, un courrier type trouvable sur internet, avec accusé de réception bien sûr.

Cette démarche te permettra d'établir qu'il y a eu des précédents, et que la police/justice n'a rien fait pour toi, au cas où un jour, tu interpelles avec un peu d'énervement l'auteur des faits ... ça peut contribuer à des circonstances atténuantes.

Ensuite, si c'est possible, faire une enquête de voisinage pour savoir si quelqu'un a vu quelque chose, ou a subi la même chose. Ca permet en plus de tenter de tisser du lien social ...

Puis, malheureusement, faudrait prendre les auteurs en flag, tenter de déterminer quel est le créneau horaire où ils agissent, pour les surprendre.

Je suppose que tu n'as pas le choix de laisser vos véhicules dehors ...

Salut,

pas facile comme voisinage à vivre. C'est usant psychologiquement. Notre seule solution à une époque fut de déménager.

Habites tu dans un immeuble en copropriété ?

J'ai eu le cas une fois car mon bureau est situé dans un immeuble. Il y avait une personne seule, assez fragile psychologiquement qui faisait la même chose sur les véhicules. J'ai eu droit au même traitement, essuie-glace arraché. La nuit cette personne tapait même aux portes des résidents pour les réveiller.

Ce n'était pas jeune un délinquant, c'était une dame, la quarantaine, professeur d'anglais.

On savait qui c'était depuis longtemps et beaucoup de gens ont porté plainte mais impossible de faire bouger les forces de l'ordre. Jusqu'au jour ou une nuit quelqu'un a réussi à filmer cette personne en flagrant délit de dégradation. Là, par contre les choses se sont précipitées. les gendarmes l'on embarqué et tout cela s'est enfin arrêté.

Catalina a écrit:si c'est possible, faire une enquête de voisinage pour savoir si quelqu'un a vu quelque chose, ou a subi la même chose. Ca permet en plus de tenter de tisser du lien social ...

C'est un conseil judicieux à mon avis..

Attention à l'utilisation des vidéos cependant car on ne peut pas faire ce que l'on veut :

L’article 9 alinéa 1 du Code civil dispose que :

« Chacun a droit au respect de sa vie privée ».

http://www.legavox.fr/blog/maitre-anthony-bem/droit-image-personne-fondements-sanctions-3904.htm

Conclusion, c'est vraiment difficile et long pour avoir gain de cause, il vaut mieux être nombreux à se plaindre et avoir du concret sinon ça bouge pas. Il faut dire que les gendarmes ont une quantité de plaintes d'hurluberlus à gérer. Je pense d'ailleurs qu'il en existe au moins un par copropriété.

malheureusement j'ai tendance à penser que c'est notre lot quotidien à tous et peu importe la région ! 

en 10 ans je me suis fait voler , 1 moto , 1 scooter , 1 débroussailleuse , ouvert 1 voiture , siphoné du gasoil , volé des pneus , brûlé une voiture (épave) , volé des salades , rayé ma caisse ... et j'en oublie . A chaque fois , plainte .... et les gendarmes généralement ça les embêtes de prendre la plainte .

Dans certains cas c'est de ma faute , pas assez de précautions , ça tente les voleurs . J'ai la mauvaise habitude de penser que l'on est entouré de bisounours et ça m'ennuie de tout mettre sous clef . J'aimerai vivre dans un monde sans serrures ni cadenas .

SERILYN : en 10 ans je me suis fait voler , 1 moto , 1 scooter , 1 débroussailleuse , ouvert 1 voiture , siphoné du gasoil , volé des pneus , brûlé une voiture (épave) , volé des salades , rayé ma caisse ...


Tu as choisi de vivre en appart dans une zone de non-droit alors que tu pouvais être peinard à la montagne ... assume !

ben justement j'ose même pas imaginer la banlieue de Montpellier ou de Lyon !!!

Bonjour, merci pour vos réponses.

La plainte a bien été déposée avec photos à l'appui. J'ai fait ma petite enquête ce matin et il y a eu des faits similaires il y a quelques années dans la localité mais aussi dans les petites localités alentours et des personnes ont été arrêtées. Depuis les actes ont cessé et tout le monde semble étonné que cela ait pu se reproduire. Ce qui est étonnant c'est que seules nos voitures ont été touchées, une cette nuit devant la maison (pas de garage) et l'autre à l'autre bout du bourg (certes pas bien grand) hier, pour ce qui est des voitures ces derniers jours.

Effectivement c'est peu de choses et je préfère que ce soit des biens matériels que des atteintes aux personnes, surtout dans le contexte actuel. Dans la commune, tout le monde sait où travaille mon mari et ça fait suffisement de gorges chaudes bien qu'il fasse toujours attention à sortir en civil.

Nous résidons en maison individuelle mais dans un petit bourg (Ô temps béni où nous résidions à la campagne sans voisin...)

Pour les voitures, si cela continue nous ne pourront malheureusement rien y faire mais nous allons être plus vigilants avec les enfants, nos chats et notre chez-nous (le prix de la Go**o bien de passer dans les réparations des dégradations).

Epistoliere a écrit:
Effectivement c'est peu de choses et je préfère que ce soit des biens matériels que des atteintes aux personnes, surtout dans le contexte actuel. 

Faut pas non plus dramatiser !  

peut être que ton Breton n'est pas assez "fluent"  


Je ne dis pas qu'il faut tolérer ce genre d'incivilité , mais faut vivre avec , et c'est de tous temps .

On peut malgré tout envisager ce que cela pourrait être sans les limites de notre société "civilisée" !!

Une petite question , qui peut avoir son importance dans les petits bourgs , tu te gare pas devant chez quelqu 'un , ça dérange parfois.

Salut
En cas de dégradation, on parle assez peu de la préparation psychologique qui serait nécessaire à supporter une agression ( et de la réparation qui s'ensuit). Ce type de vandalisme, c'est une forme d'agression sur les biens matériels, qui peu être vécue comme une agression morale forte (tu parles d'ailleurs de l'imaginaire que cela entraîne, les dérives sur tes animaux ou tes enfants, les angoisses et les fantasmes / peurs que cela implique. On retrouve cela aussi pour les personnes victimes de cambriolages qui, toutes proportions gardées, ont parfois associé cela à une forme de "viol" de la vie privée  (mon bien, mon univers que je pensais être inaccessible aux autres). 

Une fois passée la colère, le sentiment d'impuissance, le plus difficile est le retour à la normale. C'est pourtant nécessaire, à mon avis,  après un temps légitime de démarches, de colères, de mobilisation, pour ne pas laisser l'agresseur / l'agression diriger ta vie, tes choix.
S'il n'y a pas de reconnaissance de l'autorité de ton statut de victime, c'est toujours plus difficile. Mais tu fais allusion à un mari en uniforme / en civil, donc tu dois évoluer dans un milieu plus proche de l'ordre que du chaos. C'est aussi un appui psychologique de savoir qu'on est "du côté de ce qui va bien", de ce qui "tourne rond", du côté de ceux qui servent et accomplissent un devoir plutôt que du côté des paumés, des loosers ou des victimes aigries d'une société pas très cool, même si le salaire est souvent quasiment le même voir inférieur... (oups, débat glissant hs).

On a souvent des solutions toutes faites sur le matériel, les caméras, la surveillance, le flag' des vandales en train de revenir chez vous. Mais le vrai boulot, je crois, c'est de bosser sur son mental quotidien, sur l'évacuation de ses angoisses, sur le remplacement de ses névroses par un retour à la normalité, un réseau d'amis, de soutien pour apaiser les tensions. Enfin les deux vont certainement de pair, je ne  vis pas dans le monde des bisounours non plus, et je ne serai pas mécontent que les vandales se fassent prendre... mais la vie aussi doit reprendre ! 

Bon courage en tous cas !

Cordialement
Fokeltok

tout à fait   Fokeltok  , faut se blinder face à ce type d'agression , c'est pas ça qui va me pourrir la vie et relire l'histoire de Martin Gray

Merci pour vos réponses. Il en faut plus pour entamer mon moral. J'ai deux enfants lourdement handicapés et qui m'ont beaucoup appris à relativiser ces dernières années.

Les voitures ne gênent personne, l'une est garée contre notre maison dans un coin qui fait partie de notre location et l'autre en face sur un parking public qui est suffisement grand pour qu'il y ait de la place toute l'année (les voisins font de même).

Nous avons eu énormément de remarques désobligeantes sur l'uniforme et notre arrivée dans la commune (petit bourg de montagne), certaines personnes se sont d'ailleurs un peu montées la tête voyant un rapport entre notre arrivée et des contrôles de police routiers (le métier de mon mari n'ayant strictement aucun rapport). Je suppose que cela fait partie du caractère local.

Ce qui est extrêmement déplaisant c'est d'être en mesure de pouvoir se préparer à beaucoup de chose pour au final se voir tributaire de ce type d'imbécilités sans qu'on ne puisse au final rien y faire.

P.S. Je précise quand même ma remarque sur le "contexte actuel". Bien qu'étant dans un petit bled de montagne, nous résidons non loin de personnes proches de celles qui se sont tristement illustrées ces dernières semaines et que le métier de mon mari est particulièrement sensible actuellement sur ce sujet. On nous a demandé d'être vigilants vis-à-vis de nos enfants et de nos biens. Sans psychose toutefois.

Sans chercher à minimisé le fait ou dire que c'est votre faute. Parce que c'est pas du tout le cas.

Mais comme tu semble dire que c'est un peut ruff dans le bled envers ton maris.

Prendre contact avec les voisins, les invités à un BBQ ou autre repas.  S'impliquer dans la vie sociale du village, bibliothèque, journal comunauté, organisation scolaire, fête du village ou autre activité atelier qui si donne.  Faire c'est course régulière à même le village.

Ça aide à s'intégrer, se faire des amis et quand on reste dans un village de 800 personnes, tout le monde fini par ce connaitre et par savoir....  Du coup la pression de ficher la paix au autre, vient rapidement et indirectement des autres personnes du village.  Bien plus que de la police ou autre.  Parce que les gens parle en bien de toi et déplore ce qui vous arrive, à l'épicerie du coin, à la rencontre de x club, ect...

Bref, s'intégrer rapidement et se faire des alliers de choix sur place.  Les voisins, le boulanger, l'épicier, les membres d'activité social et communautaire.

Bon des jeunes con qui veulent mal faire, y en aura quand même toujours et ça reste des cons.

A+

Oui, oui bien-sûr ça va de soi ! On va même au Quine en fin de mois...

Ca dédramatise l'uniforme de voir qu'il y a un gars en dessous même pour des montagnards, on les aura à l'usure. (Et puis scolariser tes trente gosses dans l'école en perdition du village, y a pas à dire ça aide aussi).

(Mais bon soit dit quand t'as l'habitude de vivre dans la grande campagne, c'est pas facile de revenir vivre en ville, même une ville où chacun à son poulailler et son potager)

Le dialogue,c'est important!
faut penser à entretenir ces relations avec le voisinage.



Suis plus là!

j'ai vécu cela il y a 18 ans en arrière, dans un petit village du sud ouest ou je suis resté un peu plus de 3 ans : boite aux lettres et poignée de porte vandalisées, rétros et essuies glaces des bagnoles cassés, ordures jetées dans mon jardin par dessus la clôture, mes chiens blessés, tapage nocturne sous mes fenêtres... il a fallu déménager.
Bon courage, Epistolière, ce n'est vraiment pas drôle à vivre.