12 leçons de survie venant d’Ukraine
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12 leçons de survie venant d’Ukraine
12 leçons de survie venant d’Ukraine
Par Ferfal / http://ferfal.blogspot.com/2015/03/12-survival-lessons-from-ukraine.html
Traduction par Da
La guerre en Ukraine est un évènement tragique, mais il est de ceux dont nous pouvons tous apprendre quelque chose. Rien ne donne autant de leçons qu’une situation réelle, quand des gens ordinaires sont confrontés à des évènements extraordinaires. En fin de compte, la guerre en Ukraine nous donnent énormément d’exemples de ce qui marche, et ce qui ne marche pas, et bien que l’expérience personnelle soit importante, le sage apprend des erreurs des autres afin de ne pas les répéter lui-même.
Il y a de nombreux articles expliquant ce que traversent les gens en Ukraine de l’Est actuellement. Cet article du DailyMail ( http://www.dailymail.co.uk/news/article-2974786/Taking-shelter-underground-Boy-5-waits-lunch-bunker-family-living-nine-months-taking-shelter-Donetsk-comes-heavy-fire.html ) donne une bonne image de qu’ils peuvent endurer.
Il y a aussi un fil sur le forum survivalistboards (http://www.survivalistboards.com/showthread.php?t=383778&page=3 ), où un résident du Donbass du nom de Georges1980 a posté, partageant ses expériences. Je vous en recommande chaudement la lecture si vous avez le temps.
Utilisant ces informations, il y a 12 leçons importantes basées sur ce qui s’est passé si loin en Ukraine:
1) Artillerie et infanteries anéantissent les fantasmes du héros survivaliste. A CHAQUE FOIS !
La leçon la plus évidente à retenir est sans doute combien misérablement tous ces fantasmes à propos de la formations de groupes de survie, vivant dans une retraite tout en luttant contre d’impossible forces, seraient vouées à l’échec. Il n’y a simplement pas de survivant contre une force d’occupation quand on leur fait face individuellement ou en petit groupe.
Maisons, bourgades et même villes entières peuvent finalement être assiégés et maitrisés. Une maison seule ou un complexe représente une résistance risible pour une armée organisée, sans compter celle avec l’artillerie et le support aérien à leur disposition. Une fois que tirer sur votre position ne sera plus assez amusant, ils vous feront exploser. C’est aussi simple que cela.
Une refugiée reçoit de l’aide humanitaire à la « Station Kharkiv », centre d’aide bénévole à Krasnotkatska Str. Khakiv, Ukraine http://www.demotix.com/photo/6861132/station-kharkiv-volunteers-help-centre-krasnotkatska-str
2) Couvrez les basiques: Vivre, Eau, Abris et Médicaments
Dans diverses parties de l’Est Ukrainien, les gens souffrent du manque d’eau, d’électricité et de nourriture. Vous devez stocker de la nourriture, de la nourriture qui ne requiert pas de réfrigération, et peu ou pas de cuisson. Vous avez besoin d’eau, pas juste un filtre à eau (que vous devriez posséder aussi), mais biens des tonnes d’eau. Dans les vraies situations d’urgence et de survie, de même que vous ne pouvez avoir trop de nourriture, vous ne pouvez avoir trop d’eau. Ayez un puits, ayez une rivière, et si ce n’est pas possible, gardez l'œil sur les gros fûts en vente, et gardez-en certains remplis d’eau. Même les bidons pour transporter l’eau deviennent précieux.
Ayez un bon stock de médicaments : ibuprofène, traitement contre les nausées et la diarrhée, ibuprofène liquide pour les enfants, bandages, couches, lait infantile en poudre et antibiotiques. Les antibiotiques font la différence entre la vie et la mort quand vous en avez besoin. Ayez des lanternes, des lampes de poches. Procurez-vous une radio d’urgence à manivelle, un chargeur solaire pour vos téléphones et vos piles. Ayez une alternative de cuisson et de chauffage. Un poêle à bois peut faire l’affaire, mais soyez sûr de garder toujours un gros stock de bois de côté pour les urgences.
Peut-être serez-vous assez chanceux pour avoir toujours du courant, dans ce cas, cela peut-être mieux de l’utiliser, gardant les autres énergies pour quand le courant ne sera plus là. Gardez du carburant en stock pour votre véhicule, assez pour faire une potentielle évacuation vers votre point de chute au cas où vous devriez partir dans l’urgence. Ayez une tente, et des sacs de couchages. Ils peuvent être utilisés non seulement pour dormir sous la tente, mais aussi si vous vous retrouvez dans un camp de réfugiés pendant l’hiver, ou dans un appartement non meublé après l’évacuation, ou encore si vous restez avec des amis ou de la famille.
Dans une ville bombardée, les caves sont les seuls endroits sûrs pour vivre. Un vrai bunker serait idéal, mais les gens tentent de trouver un abri n’importe où sous la surface. Dans les immeubles, fenêtres et portes sont couverts de sacs de sables, et les gens dorment dans les pièces intérieures, éloignés des murs extérieurs et des fenêtres. Les fenêtres ne survivent jamais à un bombardement. Les vitres brisées rendent impossible de rester au chaud pendant l’hiver. Des bâches plastiques peuvent parfois être utilisées pour fermer tout en laissant passer de la lumière, mais c’est loin d’être une solution idéale et la perte de chaleur est substantielle.
3) Ne pas prendre parti
D’un point de vue « survie », la meilleure façon de se sortir des conflits qui peuvent dégénérer de façon violente est de ne pas être impliqué en premier lieu. Évitez les manifestations et autres protestations. C’est spécialement vrai dans des cas comme l’Ukraine, où les gens ont été vus d’un côté ou de l’autre pendant les manifestations et les émeutes, et souvent filmés. Quelque chose d’aussi simple qu’un rival se souvenant de votre tête pendant les rassemblements peut vous faire atterrir en prison, ou pire. Dans ce type de situation, ce sont même les voisins, les anciens amis ou les collègues de travail qui peuvent se souvenir de vos affinités politiques. Ils peuvent finir par mentionner votre nom aux nouvelles autorités qui viendront après vous.
4) Attitudes, vêtements et équipements peuvent vous faire tuer ou arrêter
Et c’est là que l’approche du « grey man » rentre en jeux. Soyez aussi neutre que possible, non seulement concernant vos actions et votre comportement, mais aussi par rapport à vos insignes, vos vêtements, et votre l’équipement. Même les barbes ou autre style capillaire caractéristique peuvent vous attirer des ennuis.
D’après George1980 « Il y a eu une situation vraiment déplaisante qui s’est produit à un checkpoint ukrainien, quand un soldat voulait m’arrêter comme étant un séparatiste. Heureusement, ma femme et mes filles étaient avec moi, et il ne m’a finalement pas arrêté. Le problème était que j’étais barbu, et mon visage était « vraiment suspect ». Le soldat m’a dit ça… »
Les checkpoints en Ukraine sont là pour une raison : trouver les ennemis. Avoir une arme peut vous plonger dans les ennuis, mais des simples choses comme des cartes, un GPS, de la littérature politique, des radios (émetteurs), tout ça peut être considéré comme matériel d’espionnage. Les aventuriers voyageant autour du monde ont souvent mentionné comment ils ont été arrêtés dans des zones de guerre à cause de leurs appareils photos et de leurs ordinateurs portables. Vous n’êtes pas du coin, vous avez des appareils électroniques pouvant être utilisés pour communiquer, vous êtes donc suspect jusqu’à ce que l’on prouve le contraire.
Beaucoup de gens ont des GPS, des radios (émetteurs) ou des cartes dans leur BOB (sac d’évacuation). Soyez juste sûr d’être malin avec ça, et comprenez que dans certains cas, lorsqu’il s’agit de factions qui se disputent le pouvoir, ça peut vous causer des ennuis, et il vaut mieux se débarrasser d'une partie de ce matériel avant d’atteindre un checkpoint.
5) Apprenez à composer avec les checkpoints
Dans un checkpoint, les femmes et les enfants sont moins méticuleusement fouillés que les hommes. Les véhicules privés sont inspectés plus en profondeur que les transports publics.
Peut-être feriez-vous mieux de prendre le bus ou le train. C’est important de voyager léger, d’être en bonne santé, et habillé de façon à pouvoir marcher de longues distances si cela est nécessaire. Des pots de vin peuvent être nécessaires, donc prévoyez du cash. Une arme cachée peut vous faire tuer ou arrêter. Cela vaut il le risque de cacher une arme de poing dans vous affaires pendant une évacuation? Probablement pas, mais vous devrez décider par vous-même selon votre propre situation.
Les objets de valeurs comme les bijoux, le cash ou même le matériel électronique peuvent être « confisqués » ou carrément volés par les soldats. Cachez-les le mieux possible. Le cash et les pièces d’or peuvent être cachés dans les semelles de chaussures, à l’intérieur des jouets d’enfants ou dans les couches sales du sac à couche d'un nouveau-né. Les pièces peuvent être cousues derrière les patchs de manteaux, les insignes, sous les boutons. Des femmes se sont débrouillées pour cacher des petits rouleaux de billets en elle, comme si elles portaient un tampon hygiénique. Des réfugiés ont ingéré des petites pièces d’or ou des bijoux pour les récupérer plus tard. A situations désespérées, mesures désespérées.
Quand vient le temps de l’or contre l’argent, l’or est plus compact et plus facile à dissimuler. Je ne voudrais pas avoir à avaler 1000$ ou plus en pièces d’argent !
6) Les armes peuvent vous sauver, mais aussi vous faire tuer
D’après George1980 « Les séparatistes ont vraiment peur des saboteurs ukrainiens sur leur territoire, et essayent d’arrêter tout homme avec une arme qui n’est pas de leur « armée ». »
Est-ce que vous vous battez du côté d’une des factions opposées?
Si ce n’est pas le cas, soyez sûr de ne pas être confondu avec l’un d’eux.
Si vous voulez juste rester tranquille, ne portez pas ouvertement une arme. Une arme visible peut vous identifier comme un combattant, de n’importe quel bord du conflit. Même si vous n’êtes d’aucun camps, LES DEUX peuvent vous prendre pour un ennemi
En fin de compte, une arme peut vous sauver la vie, mais dans un monde où les réponses ne sont pas aussi simples que "blanc" ou "noir", une arme peut aussi vous faire tuer. Gardez vos armes cachées, et soyez prêts à les enterrer, les vendre, ou les cacher suivant la situation où vous vous trouvez.
Être bien armé n’est pas la seule et unique réponse à tous les problèmes.
Je suis sûr que je voudrais être armé si j’étais toujours en Argentine aujourd’hui. Si j’avais des ennuis, 1000 billets achèteraient certainement le silence de n’importe quel flic. Mais en même temps, dans les années 70 pendant la junte militaire et le terrorisme d’état, se balader armé en Argentine n’était pas une bonne idée si vous vouliez éviter les ennuis. Si vous étiez arrêté et trouvé armé, les forces de sécurité vous considéraient immédiatement comme un Montonero, un terroriste d’extrême-gauche, et vous étiez torturé, exécuté, et présumé « disparu ».
Pendant ces séances de torture, les gens innocents mentionnent souvent les noms d’autres gens innocents, juste pour faire cesser les tortures. Être juste sur le mauvais répertoire téléphonique d’un collègue de travail ou d’un ancien élève peut être assez pour que les forces de sécurité se payent une visite chez vous.
7) Ayez un glock 9mm et un arme longue avec crosse pliante
Comme expliqué avant, vous voulez être capable de cacher vos armes. Finalement, vous pourriez être amené à laisser votre arme longue derrière vous, et même votre arme de poing. Vous ne vous embarqueriez certainement pas dans un plan d’évacuation avec une. Que faire pour traverser les points de contrôles? Est-ce que ça vaut le coup d’être tué ou arrêté? Peut-être feriez-vous mieux de vendre vos armes à quelqu’un qui reste derrière, choppant un peu argent liquide supplémentaires, juste quand vous embarquez dans un bus ou un train en quittant la zone de conflit ?
Vous voulez donc une arme courante, qui tire un calibre courant, et qui a bonne réputation.
Fondamentalement, vous voulez une arme qui fonctionne bien pour vous, mais vous voulez aussi une arme qui est aussi éventuellement facile à vendre. Conflit ou pas, Glock et Kalash sont le duo gagnant.
8) Passeport et pièces d’identité sont cruciaux
Quand vous évacuez des zones de conflit en Ukraine, vous faîtes mieux d’avoir votre carte d’identité. Les soldats aux checkpoints voudront des passeports, des permis de conduire ou toutes autres preuves d’identité. Ils ne vous les demanderont peut-être pas tout le temps, mais s’ils le font, vous feriez mieux de les avoir. Ils voudront en savoir autant que possible sur vous.
Si vous voulez avoir une chance quitter le pays, vous feriez bien d’avoir un passeport à jour. Les autres pays commencent déjà à refuser l’asile aux réfugiés. C’est ici qu’une seconde nationalité est sans prix. Bien que les autres se voient refuser l’entrée, avoir un passeport de l’UE veut dire que vous pouvez juste prendre un vol et recommencer à zéro quelque-part tandis que les autres se voient totalement refoulés, ou devoir aller là où on veut bien d’eux. A cause de cela, avoir des documents à jours est vraiment important.
Beaucoup d’américains échouent misérablement sur ce point, et ne comprennent juste pas combien c’est important. Mes parents ont grandis dans l’Argentine des années 70. Même des années après la fin de la dictature, je me souviens bien leur tête quand ils avaient oublié leur portefeuille en sortant. Ils étaient terrifiés. En ce temps-là, être stoppé par la police et être attrapé sans vos « documentos » signifiait que vous ne seriez pas de retour à la maison ce soir. Si vous ne pouviez pas prouver votre identité, vous étiez considéré comme un ennemi, un extrémiste ou un espion. Le triple A (Alliance Anticommuniste d’Argentine) était constamment à la recherche d’activiste d’extrême-gauche. Des gens ont été arrêtés et torturés uniquement parce qu’ils avaient les cheveux longs, ou étaient habillés comme des hippies. Vous vouliez être aussi "gris" que possible, littéralement neutre, afin d’éviter d’être embarqué dans une des fameuses "Ford Falcon" vertes olive des Triples A, et disparaître à jamais…
9) L’argent liquide est roi
La nourriture était toujours disponible à Donetsk, mais les gens n’avaient tout simplement plus assez de cash pour se la payer. Avec une inflation à quasiment 30% par mois, le prix des vivres a explosé, donc vous étiez mieux mis avec des dollars ou des euros qu’avec la monnaie locale. Ils peuvent parfois être refusés dans les magasins, mais vous pouvez toujours les échanger dans les banques ou dans les rues au cours officiel, protégeant vos économies de l’inflation et ne faisant le change pour de la monnaie locale uniquement quand cela est nécessaire.
A un moment, George1980 a dit « Ainsi ma conclusion est : l’argent liquide est l’outil principal du survivor ». Je ne saurai être plus d’accord.
10) Travaillez votre EDC
« Les réfugiés les plus pauvres arrivent par train ou par bus, tandis que ceux avec un peu plus de moyen arrivent en voiture. Quand les bombes commencèrent à tomber tout près de l’habitation d’une vieille femme, près de l’aéroport de Lougansk, la grand-mère eu juste le temps d’attraper sa petite fille, de sauter dans un train et d’arriver ici avec juste les vêtements sur leur dos » dit Shapoval.
http://www.usatoday.com/story/news/world/2014/07/02/ukraine-war-refugees/11927955/
Un jour, c’est vous qui pourriez être confronté à cette situation. George1980 a déjà mentionné combien un bon multitool était important, que c’était le seul outil qu’il avait quand il quitta le Donbass et déménagea dans un appartement vide.
C’est en vérité un point très important. J’ai toujours pensé mon EDC dans ces termes. Et si la lampe que j’ai actuellement dans ma poche était la seule et unique que j’aurais et que je devrais utiliser pour les années à venir? Laquelle préférais-je avoir ? Si mon couteau pliant devait être le seul pour me défendre, forcer une fenêtre ou une porte après qu’un bombardement ait frappé ma maison, préparer à manger, quel sorte de couteau voudrais-je avoir ? Et que diriez-vous de devoir vendre ce couteau pour avoir un peu plus d’argent liquide indispensable, ou de l’utiliser pour corrompre un soldat Russe ou Ukrainien à un checkpoint, quel couteau ou multitool voudrais-je avoir pour marchander? Et quoi si je devais partir avec rien d’autre que mes vêtement sur mon dos, j’évacue à pied avec ma famille, tout le monde est trempée, puis-je allumer un feu? Et au fait, ai-je même assez d’argent pour acheter des billets de train ou de bus pour tout le monde?
11) Ouvrez un compte à l’étranger
Grèce, Ukraine, Islande, Argentine, peu importe où cela se passe, quand ça commence à sentir mauvais, que la monnaie commence à se dévaluer et que les banques ferment leurs portes, vous voudrez un compte à l’étranger. Peut-être l’utiliserez-vous pour sauver quelques économies. Peut-être ferez-vous un transfert, juste au cas où, quand vous entendrez quelques rumeurs alarmantes autour de vous. Les frais de transferts sont peu onéreux, et cela constitue une assurance à peu de frais. Une chose est sûre : de la même façon que vous ne pouvez pas acheter une arme au moment où des bandits tentent de forcer votre porte, vous ne pouvez ouvrir un compte à l’étranger quand l’économie locale devient un enfer. Vous devez faire ces choses auparavant. Un compte à l’étranger signifie que vous pouvez garder vos économies ailleurs, déplacer des fonds, bouger vers un autre lieu et garde votre argent à l’abri même si votre pays tout entier tombe en ruine. Les gens en Ukraine comprennent la valeur d’une telle précaution.
12) Soyez prêt à évacuer et sachez quand le faire
S’il y a une chose à retenir de la guerre en Ukraine, de même que pour n’importe quelle autre guerre ou conflit dans le monde, c’est que ne pas être dans les environs est la meilleure chose que vous puissiez faire pour assurer la survie et le bien-être de votre famille.
Ayez toujours un plan pour fuir à l’étranger, peut-importe qui vous êtes et où vous vivez. Pensez-juste à ça. Si vous deviez quitter votre pays aujourd’hui (ne pensez pas à toutes les raisons qui feraient que vous le partiriez pas, juste une seconde, pensez que vous n’avez simplement pas d’autres options), où iriez-vous ? Connaissez-vous quelqu’un là-bas qui pourrait vous aider?
Enfin, sachez quand il est temps de partir. C’est un sujet que j’aborde et souligne dans mon livre « Bugging out and Relocating » (« Evacuation et Relocalisation »). C’est à propos d’avoir un plan, et, surtout, de l’exécuter quand c’est le bon moment. Ceux qui hésitent, ceux qui choisissent le déni quand les signes sont évidents, pourraient le regretter amèrement. Un jour trop tard, une heure plus tard pourrait faire toute la différence dans ce monde.
Ferfal
Par Ferfal / http://ferfal.blogspot.com/2015/03/12-survival-lessons-from-ukraine.html
Traduction par Da
La guerre en Ukraine est un évènement tragique, mais il est de ceux dont nous pouvons tous apprendre quelque chose. Rien ne donne autant de leçons qu’une situation réelle, quand des gens ordinaires sont confrontés à des évènements extraordinaires. En fin de compte, la guerre en Ukraine nous donnent énormément d’exemples de ce qui marche, et ce qui ne marche pas, et bien que l’expérience personnelle soit importante, le sage apprend des erreurs des autres afin de ne pas les répéter lui-même.
Il y a de nombreux articles expliquant ce que traversent les gens en Ukraine de l’Est actuellement. Cet article du DailyMail ( http://www.dailymail.co.uk/news/article-2974786/Taking-shelter-underground-Boy-5-waits-lunch-bunker-family-living-nine-months-taking-shelter-Donetsk-comes-heavy-fire.html ) donne une bonne image de qu’ils peuvent endurer.
Il y a aussi un fil sur le forum survivalistboards (http://www.survivalistboards.com/showthread.php?t=383778&page=3 ), où un résident du Donbass du nom de Georges1980 a posté, partageant ses expériences. Je vous en recommande chaudement la lecture si vous avez le temps.
Utilisant ces informations, il y a 12 leçons importantes basées sur ce qui s’est passé si loin en Ukraine:
1) Artillerie et infanteries anéantissent les fantasmes du héros survivaliste. A CHAQUE FOIS !
La leçon la plus évidente à retenir est sans doute combien misérablement tous ces fantasmes à propos de la formations de groupes de survie, vivant dans une retraite tout en luttant contre d’impossible forces, seraient vouées à l’échec. Il n’y a simplement pas de survivant contre une force d’occupation quand on leur fait face individuellement ou en petit groupe.
Maisons, bourgades et même villes entières peuvent finalement être assiégés et maitrisés. Une maison seule ou un complexe représente une résistance risible pour une armée organisée, sans compter celle avec l’artillerie et le support aérien à leur disposition. Une fois que tirer sur votre position ne sera plus assez amusant, ils vous feront exploser. C’est aussi simple que cela.
Une refugiée reçoit de l’aide humanitaire à la « Station Kharkiv », centre d’aide bénévole à Krasnotkatska Str. Khakiv, Ukraine http://www.demotix.com/photo/6861132/station-kharkiv-volunteers-help-centre-krasnotkatska-str
2) Couvrez les basiques: Vivre, Eau, Abris et Médicaments
Dans diverses parties de l’Est Ukrainien, les gens souffrent du manque d’eau, d’électricité et de nourriture. Vous devez stocker de la nourriture, de la nourriture qui ne requiert pas de réfrigération, et peu ou pas de cuisson. Vous avez besoin d’eau, pas juste un filtre à eau (que vous devriez posséder aussi), mais biens des tonnes d’eau. Dans les vraies situations d’urgence et de survie, de même que vous ne pouvez avoir trop de nourriture, vous ne pouvez avoir trop d’eau. Ayez un puits, ayez une rivière, et si ce n’est pas possible, gardez l'œil sur les gros fûts en vente, et gardez-en certains remplis d’eau. Même les bidons pour transporter l’eau deviennent précieux.
Ayez un bon stock de médicaments : ibuprofène, traitement contre les nausées et la diarrhée, ibuprofène liquide pour les enfants, bandages, couches, lait infantile en poudre et antibiotiques. Les antibiotiques font la différence entre la vie et la mort quand vous en avez besoin. Ayez des lanternes, des lampes de poches. Procurez-vous une radio d’urgence à manivelle, un chargeur solaire pour vos téléphones et vos piles. Ayez une alternative de cuisson et de chauffage. Un poêle à bois peut faire l’affaire, mais soyez sûr de garder toujours un gros stock de bois de côté pour les urgences.
Peut-être serez-vous assez chanceux pour avoir toujours du courant, dans ce cas, cela peut-être mieux de l’utiliser, gardant les autres énergies pour quand le courant ne sera plus là. Gardez du carburant en stock pour votre véhicule, assez pour faire une potentielle évacuation vers votre point de chute au cas où vous devriez partir dans l’urgence. Ayez une tente, et des sacs de couchages. Ils peuvent être utilisés non seulement pour dormir sous la tente, mais aussi si vous vous retrouvez dans un camp de réfugiés pendant l’hiver, ou dans un appartement non meublé après l’évacuation, ou encore si vous restez avec des amis ou de la famille.
Dans une ville bombardée, les caves sont les seuls endroits sûrs pour vivre. Un vrai bunker serait idéal, mais les gens tentent de trouver un abri n’importe où sous la surface. Dans les immeubles, fenêtres et portes sont couverts de sacs de sables, et les gens dorment dans les pièces intérieures, éloignés des murs extérieurs et des fenêtres. Les fenêtres ne survivent jamais à un bombardement. Les vitres brisées rendent impossible de rester au chaud pendant l’hiver. Des bâches plastiques peuvent parfois être utilisées pour fermer tout en laissant passer de la lumière, mais c’est loin d’être une solution idéale et la perte de chaleur est substantielle.
3) Ne pas prendre parti
D’un point de vue « survie », la meilleure façon de se sortir des conflits qui peuvent dégénérer de façon violente est de ne pas être impliqué en premier lieu. Évitez les manifestations et autres protestations. C’est spécialement vrai dans des cas comme l’Ukraine, où les gens ont été vus d’un côté ou de l’autre pendant les manifestations et les émeutes, et souvent filmés. Quelque chose d’aussi simple qu’un rival se souvenant de votre tête pendant les rassemblements peut vous faire atterrir en prison, ou pire. Dans ce type de situation, ce sont même les voisins, les anciens amis ou les collègues de travail qui peuvent se souvenir de vos affinités politiques. Ils peuvent finir par mentionner votre nom aux nouvelles autorités qui viendront après vous.
4) Attitudes, vêtements et équipements peuvent vous faire tuer ou arrêter
Et c’est là que l’approche du « grey man » rentre en jeux. Soyez aussi neutre que possible, non seulement concernant vos actions et votre comportement, mais aussi par rapport à vos insignes, vos vêtements, et votre l’équipement. Même les barbes ou autre style capillaire caractéristique peuvent vous attirer des ennuis.
D’après George1980 « Il y a eu une situation vraiment déplaisante qui s’est produit à un checkpoint ukrainien, quand un soldat voulait m’arrêter comme étant un séparatiste. Heureusement, ma femme et mes filles étaient avec moi, et il ne m’a finalement pas arrêté. Le problème était que j’étais barbu, et mon visage était « vraiment suspect ». Le soldat m’a dit ça… »
Les checkpoints en Ukraine sont là pour une raison : trouver les ennemis. Avoir une arme peut vous plonger dans les ennuis, mais des simples choses comme des cartes, un GPS, de la littérature politique, des radios (émetteurs), tout ça peut être considéré comme matériel d’espionnage. Les aventuriers voyageant autour du monde ont souvent mentionné comment ils ont été arrêtés dans des zones de guerre à cause de leurs appareils photos et de leurs ordinateurs portables. Vous n’êtes pas du coin, vous avez des appareils électroniques pouvant être utilisés pour communiquer, vous êtes donc suspect jusqu’à ce que l’on prouve le contraire.
Beaucoup de gens ont des GPS, des radios (émetteurs) ou des cartes dans leur BOB (sac d’évacuation). Soyez juste sûr d’être malin avec ça, et comprenez que dans certains cas, lorsqu’il s’agit de factions qui se disputent le pouvoir, ça peut vous causer des ennuis, et il vaut mieux se débarrasser d'une partie de ce matériel avant d’atteindre un checkpoint.
5) Apprenez à composer avec les checkpoints
Dans un checkpoint, les femmes et les enfants sont moins méticuleusement fouillés que les hommes. Les véhicules privés sont inspectés plus en profondeur que les transports publics.
Peut-être feriez-vous mieux de prendre le bus ou le train. C’est important de voyager léger, d’être en bonne santé, et habillé de façon à pouvoir marcher de longues distances si cela est nécessaire. Des pots de vin peuvent être nécessaires, donc prévoyez du cash. Une arme cachée peut vous faire tuer ou arrêter. Cela vaut il le risque de cacher une arme de poing dans vous affaires pendant une évacuation? Probablement pas, mais vous devrez décider par vous-même selon votre propre situation.
Les objets de valeurs comme les bijoux, le cash ou même le matériel électronique peuvent être « confisqués » ou carrément volés par les soldats. Cachez-les le mieux possible. Le cash et les pièces d’or peuvent être cachés dans les semelles de chaussures, à l’intérieur des jouets d’enfants ou dans les couches sales du sac à couche d'un nouveau-né. Les pièces peuvent être cousues derrière les patchs de manteaux, les insignes, sous les boutons. Des femmes se sont débrouillées pour cacher des petits rouleaux de billets en elle, comme si elles portaient un tampon hygiénique. Des réfugiés ont ingéré des petites pièces d’or ou des bijoux pour les récupérer plus tard. A situations désespérées, mesures désespérées.
Quand vient le temps de l’or contre l’argent, l’or est plus compact et plus facile à dissimuler. Je ne voudrais pas avoir à avaler 1000$ ou plus en pièces d’argent !
6) Les armes peuvent vous sauver, mais aussi vous faire tuer
D’après George1980 « Les séparatistes ont vraiment peur des saboteurs ukrainiens sur leur territoire, et essayent d’arrêter tout homme avec une arme qui n’est pas de leur « armée ». »
Est-ce que vous vous battez du côté d’une des factions opposées?
Si ce n’est pas le cas, soyez sûr de ne pas être confondu avec l’un d’eux.
Si vous voulez juste rester tranquille, ne portez pas ouvertement une arme. Une arme visible peut vous identifier comme un combattant, de n’importe quel bord du conflit. Même si vous n’êtes d’aucun camps, LES DEUX peuvent vous prendre pour un ennemi
En fin de compte, une arme peut vous sauver la vie, mais dans un monde où les réponses ne sont pas aussi simples que "blanc" ou "noir", une arme peut aussi vous faire tuer. Gardez vos armes cachées, et soyez prêts à les enterrer, les vendre, ou les cacher suivant la situation où vous vous trouvez.
Être bien armé n’est pas la seule et unique réponse à tous les problèmes.
Je suis sûr que je voudrais être armé si j’étais toujours en Argentine aujourd’hui. Si j’avais des ennuis, 1000 billets achèteraient certainement le silence de n’importe quel flic. Mais en même temps, dans les années 70 pendant la junte militaire et le terrorisme d’état, se balader armé en Argentine n’était pas une bonne idée si vous vouliez éviter les ennuis. Si vous étiez arrêté et trouvé armé, les forces de sécurité vous considéraient immédiatement comme un Montonero, un terroriste d’extrême-gauche, et vous étiez torturé, exécuté, et présumé « disparu ».
Pendant ces séances de torture, les gens innocents mentionnent souvent les noms d’autres gens innocents, juste pour faire cesser les tortures. Être juste sur le mauvais répertoire téléphonique d’un collègue de travail ou d’un ancien élève peut être assez pour que les forces de sécurité se payent une visite chez vous.
7) Ayez un glock 9mm et un arme longue avec crosse pliante
Comme expliqué avant, vous voulez être capable de cacher vos armes. Finalement, vous pourriez être amené à laisser votre arme longue derrière vous, et même votre arme de poing. Vous ne vous embarqueriez certainement pas dans un plan d’évacuation avec une. Que faire pour traverser les points de contrôles? Est-ce que ça vaut le coup d’être tué ou arrêté? Peut-être feriez-vous mieux de vendre vos armes à quelqu’un qui reste derrière, choppant un peu argent liquide supplémentaires, juste quand vous embarquez dans un bus ou un train en quittant la zone de conflit ?
Vous voulez donc une arme courante, qui tire un calibre courant, et qui a bonne réputation.
Fondamentalement, vous voulez une arme qui fonctionne bien pour vous, mais vous voulez aussi une arme qui est aussi éventuellement facile à vendre. Conflit ou pas, Glock et Kalash sont le duo gagnant.
8) Passeport et pièces d’identité sont cruciaux
Quand vous évacuez des zones de conflit en Ukraine, vous faîtes mieux d’avoir votre carte d’identité. Les soldats aux checkpoints voudront des passeports, des permis de conduire ou toutes autres preuves d’identité. Ils ne vous les demanderont peut-être pas tout le temps, mais s’ils le font, vous feriez mieux de les avoir. Ils voudront en savoir autant que possible sur vous.
Si vous voulez avoir une chance quitter le pays, vous feriez bien d’avoir un passeport à jour. Les autres pays commencent déjà à refuser l’asile aux réfugiés. C’est ici qu’une seconde nationalité est sans prix. Bien que les autres se voient refuser l’entrée, avoir un passeport de l’UE veut dire que vous pouvez juste prendre un vol et recommencer à zéro quelque-part tandis que les autres se voient totalement refoulés, ou devoir aller là où on veut bien d’eux. A cause de cela, avoir des documents à jours est vraiment important.
Beaucoup d’américains échouent misérablement sur ce point, et ne comprennent juste pas combien c’est important. Mes parents ont grandis dans l’Argentine des années 70. Même des années après la fin de la dictature, je me souviens bien leur tête quand ils avaient oublié leur portefeuille en sortant. Ils étaient terrifiés. En ce temps-là, être stoppé par la police et être attrapé sans vos « documentos » signifiait que vous ne seriez pas de retour à la maison ce soir. Si vous ne pouviez pas prouver votre identité, vous étiez considéré comme un ennemi, un extrémiste ou un espion. Le triple A (Alliance Anticommuniste d’Argentine) était constamment à la recherche d’activiste d’extrême-gauche. Des gens ont été arrêtés et torturés uniquement parce qu’ils avaient les cheveux longs, ou étaient habillés comme des hippies. Vous vouliez être aussi "gris" que possible, littéralement neutre, afin d’éviter d’être embarqué dans une des fameuses "Ford Falcon" vertes olive des Triples A, et disparaître à jamais…
9) L’argent liquide est roi
La nourriture était toujours disponible à Donetsk, mais les gens n’avaient tout simplement plus assez de cash pour se la payer. Avec une inflation à quasiment 30% par mois, le prix des vivres a explosé, donc vous étiez mieux mis avec des dollars ou des euros qu’avec la monnaie locale. Ils peuvent parfois être refusés dans les magasins, mais vous pouvez toujours les échanger dans les banques ou dans les rues au cours officiel, protégeant vos économies de l’inflation et ne faisant le change pour de la monnaie locale uniquement quand cela est nécessaire.
A un moment, George1980 a dit « Ainsi ma conclusion est : l’argent liquide est l’outil principal du survivor ». Je ne saurai être plus d’accord.
10) Travaillez votre EDC
« Les réfugiés les plus pauvres arrivent par train ou par bus, tandis que ceux avec un peu plus de moyen arrivent en voiture. Quand les bombes commencèrent à tomber tout près de l’habitation d’une vieille femme, près de l’aéroport de Lougansk, la grand-mère eu juste le temps d’attraper sa petite fille, de sauter dans un train et d’arriver ici avec juste les vêtements sur leur dos » dit Shapoval.
http://www.usatoday.com/story/news/world/2014/07/02/ukraine-war-refugees/11927955/
Un jour, c’est vous qui pourriez être confronté à cette situation. George1980 a déjà mentionné combien un bon multitool était important, que c’était le seul outil qu’il avait quand il quitta le Donbass et déménagea dans un appartement vide.
C’est en vérité un point très important. J’ai toujours pensé mon EDC dans ces termes. Et si la lampe que j’ai actuellement dans ma poche était la seule et unique que j’aurais et que je devrais utiliser pour les années à venir? Laquelle préférais-je avoir ? Si mon couteau pliant devait être le seul pour me défendre, forcer une fenêtre ou une porte après qu’un bombardement ait frappé ma maison, préparer à manger, quel sorte de couteau voudrais-je avoir ? Et que diriez-vous de devoir vendre ce couteau pour avoir un peu plus d’argent liquide indispensable, ou de l’utiliser pour corrompre un soldat Russe ou Ukrainien à un checkpoint, quel couteau ou multitool voudrais-je avoir pour marchander? Et quoi si je devais partir avec rien d’autre que mes vêtement sur mon dos, j’évacue à pied avec ma famille, tout le monde est trempée, puis-je allumer un feu? Et au fait, ai-je même assez d’argent pour acheter des billets de train ou de bus pour tout le monde?
11) Ouvrez un compte à l’étranger
Grèce, Ukraine, Islande, Argentine, peu importe où cela se passe, quand ça commence à sentir mauvais, que la monnaie commence à se dévaluer et que les banques ferment leurs portes, vous voudrez un compte à l’étranger. Peut-être l’utiliserez-vous pour sauver quelques économies. Peut-être ferez-vous un transfert, juste au cas où, quand vous entendrez quelques rumeurs alarmantes autour de vous. Les frais de transferts sont peu onéreux, et cela constitue une assurance à peu de frais. Une chose est sûre : de la même façon que vous ne pouvez pas acheter une arme au moment où des bandits tentent de forcer votre porte, vous ne pouvez ouvrir un compte à l’étranger quand l’économie locale devient un enfer. Vous devez faire ces choses auparavant. Un compte à l’étranger signifie que vous pouvez garder vos économies ailleurs, déplacer des fonds, bouger vers un autre lieu et garde votre argent à l’abri même si votre pays tout entier tombe en ruine. Les gens en Ukraine comprennent la valeur d’une telle précaution.
12) Soyez prêt à évacuer et sachez quand le faire
S’il y a une chose à retenir de la guerre en Ukraine, de même que pour n’importe quelle autre guerre ou conflit dans le monde, c’est que ne pas être dans les environs est la meilleure chose que vous puissiez faire pour assurer la survie et le bien-être de votre famille.
Ayez toujours un plan pour fuir à l’étranger, peut-importe qui vous êtes et où vous vivez. Pensez-juste à ça. Si vous deviez quitter votre pays aujourd’hui (ne pensez pas à toutes les raisons qui feraient que vous le partiriez pas, juste une seconde, pensez que vous n’avez simplement pas d’autres options), où iriez-vous ? Connaissez-vous quelqu’un là-bas qui pourrait vous aider?
Enfin, sachez quand il est temps de partir. C’est un sujet que j’aborde et souligne dans mon livre « Bugging out and Relocating » (« Evacuation et Relocalisation »). C’est à propos d’avoir un plan, et, surtout, de l’exécuter quand c’est le bon moment. Ceux qui hésitent, ceux qui choisissent le déni quand les signes sont évidents, pourraient le regretter amèrement. Un jour trop tard, une heure plus tard pourrait faire toute la différence dans ce monde.
Ferfal
Dernière édition par Da le Jeu 5 Mar 2015 - 17:31, édité 4 fois
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Re: 12 leçons de survie venant d’Ukraine
Ferfal a depuis publié un complément à cet article, que je n'ai pas eu encore le temps de traduire. Si vous maitrisez la langue de Churchill (je suis bien incapable de comprendre du vrai Shakespeare ), je vous en recommande la lecture :
http://ferfal.blogspot.be/2015/03/more-great-real-world-survival-lessons.html
http://ferfal.blogspot.be/2015/03/more-great-real-world-survival-lessons.html
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Re: 12 leçons de survie venant d’Ukraine
Da a écrit:Ferfal a depuis publié un complément à cet article, que je n'ai pas eu encore le temps de traduire. Si vous maitrisez la langue de Churchill (je suis bien incapable de comprendre du vrai Shakespeare ), je vous en recommande la lecture :
http://ferfal.blogspot.be/2015/03/more-great-real-world-survival-lessons.html
La lecture de cet autre article est aussi très intéressante ...
On voit à nouveau, avec de nombreux exemples illustrés, que beaucoup de "croyances" survivalistes sont fausses en situation réelle. Ils témoignent par exemple de :
- l'importance de ne pas porter des vêtements type camo, même des fringues type chasse, en vert, qui peuvent vous causer de gros soucis. Avantage aux tenus outdoor type randonnée/montagne en noir ou gris.
- pareil pour ceux qui auraient avec eux des radios (type scanner), des jumelles sophistiquées, ou autres gadgets qui pourraient vous faire passer pour un espion. même les taxis avec des radios se font arrêtés et interrogés.
- on parle aussi des groupes électrogènes qui peuvent vous causer des gros soucis. préférence aux petits modèles (plus discrets, qui font moins de bruit). A utiliser de façon très courte pour charger des batteries de voiture, qui elles pourront charger silencieusement durant la journée les appareils nécessaires.
- l'importance d'avoir un téléphone clean : ils sont pris et analysés aux checkpoints : photos, ce qu'on a peut dire sur son compte facebook, etc. etc.
- par rapport à ce qu'on peut croire et dans certains cas, ceux qui vivaient en centre ville se sont sentis un peu moins en danger. Ceux en campagne, isolés, ont prit cher .. Ceux en périphériques des villes aussi .. Ceux dans les centres en ville s'en sont un peu mieux sorti (un peu plus d'ordre respecté, des fois encore un peu d'aide comme de l'eau potable délivré par les associations humanitaires).
- les belles maisons, bien équipés, ont souvent été réquisionnées, pareil pour les véhicules type 4x4.
- dans certains cas, c'est intéressant d'avoir sa maison squatté en son abscence, car ca éloigne les pillars si il y a des occupants, les occupants prennent soin de leur maison temporaire, etc..
- laisser ses clez à ses voisins (ou sa porte ouverte), car quand ils ont remis le courant ou le gaz dans certains immeubles, ils pétaient les portes des maisons vides, pour vérifier qu'il n'y avait de fuites de gaz ou d'eau, etc..
Enfin pas mal des trucs, des fois un peu surprenant, qu'il est intéressant de lire ..
Re: 12 leçons de survie venant d’Ukraine
@Da : au fait, est ce qu'on peut reprendre ta traduction pour la mettre sur le blog olduvai ?
Re: 12 leçons de survie venant d’Ukraine
Vous pouvez y aller .
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Re: 12 leçons de survie venant d’Ukraine
En complément, un article du UNHCR sur la survie en zone de guerre par un hiver glacial :
https://www.unhcr.org/fr/news/stories/2019/1/5c46d3c34/survivre-zone-guerre-hiver-glacial.html
"Depuis 2014, le conflit en Ukraine a forcé 1,5 million de personnes à fuir leur foyer. Pour les personnes affectées par la violence, l’hiver peut rendre la vie particulièrement difficile, avec des températures descendant jusqu’à moins 20 degrés. Après cinq ans de conflit, beaucoup de déplacés ont épuisé leurs ressources et sont souvent forcés de choisir entre acheter de la nourriture et des médicaments ou payer le chauffage.
[...] Après le bombardement de ma maison en 2015, j’ai déménagé au sous-sol parce que le toit et une grande partie de l’intérieur ont été détruits. Les voisins sont restés chez moi. La nuit, on entendait des bombardements et des explosions de conduites de gaz. Je me souviens d’avoir coupé des arbres dans le jardin pour se réchauffer.
[...] Il n’y avait ni pain, ni lumière, ni gaz. Nous mangions des pommes de terre que nous avions cultivées l’été et, si quelqu’un allait dehors, nous lui demandions où il allait, pour savoir où le trouver s’il était tué."
Rammstein
https://www.unhcr.org/fr/news/stories/2019/1/5c46d3c34/survivre-zone-guerre-hiver-glacial.html
"Depuis 2014, le conflit en Ukraine a forcé 1,5 million de personnes à fuir leur foyer. Pour les personnes affectées par la violence, l’hiver peut rendre la vie particulièrement difficile, avec des températures descendant jusqu’à moins 20 degrés. Après cinq ans de conflit, beaucoup de déplacés ont épuisé leurs ressources et sont souvent forcés de choisir entre acheter de la nourriture et des médicaments ou payer le chauffage.
[...] Après le bombardement de ma maison en 2015, j’ai déménagé au sous-sol parce que le toit et une grande partie de l’intérieur ont été détruits. Les voisins sont restés chez moi. La nuit, on entendait des bombardements et des explosions de conduites de gaz. Je me souviens d’avoir coupé des arbres dans le jardin pour se réchauffer.
[...] Il n’y avait ni pain, ni lumière, ni gaz. Nous mangions des pommes de terre que nous avions cultivées l’été et, si quelqu’un allait dehors, nous lui demandions où il allait, pour savoir où le trouver s’il était tué."
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