[Littérature scientifique] Le Petit livre des grandes épidémies.
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[Littérature scientifique] Le Petit livre des grandes épidémies.
Salut à tous !
J’ai lu un petit bouquin qui je suis sûr en intéressera plus d’un ici
editions-belin.com
L’écriture est à cheval entre un polar et un mémo d’infectiologie.
Voici le sommaire :
Mon point de vue perso :
Tout d'abord, le concept est intéressant car il aborde le thème sous un angle "pratique" et non comme un simple cours d'infectiologie, dont le thème devient assez vite rasoir dans les listes énumératives.
Ainsi, le sommaire est relativement bien pensé avec un découpage par familles de maladies plutôt que par famille d'agent pathogènes.
La structure de chaque article me semble bien pensée :
On peut ainsi lire le nom usuel de la maladie, l'agent pathogène, l'éventuel vecteur/animal réservoir, la répartition géographique sur un planisphère.
Il est très rare d'avoir cette vue d'ensemble du problème d'une maladie dans le cadre de la vulgarisation (la peste en est un triste exemple). Un petit graphique en barre indique ensuite les différents niveaux d'infectivité de l'agent pathogène, de gravité de la maladie, le risque de mortalité si atteint et la potentielle utilisation en tant qu'arme biologique.
L'article propose ensuite en général un combo historique/origine/symptômes et l'éventuel traitement, le tout en agrémentant l'ensemble d'un cliché de l'agent au microscope électronique :
Ainsi qu'une localisation schématique des principales manifestations cliniques :
Le livre est également intéressant car plusieurs conseils sont donnés aux voyageurs qui souhaiteraient se rendre dans certains pays touchés par les différents fléaux.
Maintenant, les points critiques :
Sur le site web de l'éditeur, on peut lire "Tout ce que vous devez savoir pour vous protéger".
Il y a effectivement de nombreux conseils qui parlent du lavage des mains et des geste d'hygiène élémentaire. Mais il aurait été intéressant d'ajouter une partie dédiée de quelques pages, afin d'aborder sérieusement la prophylaxie.
Le traitement n'est jamais détaillé (les articles ne parleront que "d'antibiotiques" ou "d'antiviraux"). Même s'il est compliqué de le décrire succinctement, donner le nom des molécules ou leurs familles aurait donné une petite teneur à la fois médicale mais aussi historique.
L'auteur fait quelques petites fautes, comme par exemple p 20 sur l'Anthrax : "Attraper la maladie en inhalant le virus...".
Bacillus anthracis est une bactérie; mais cela pourrait être dû à une erreur de traduction.
J'ai l'impression que l'auteur, Peter Moore (journaliste médical), ne maîtrise pas vraiment la partie concernant les armes biologiques et reste extrêmement vague. Alors qu'il y aurait beaucoup à écrire.
Il est fait mention de l'utilisation par de potentiels terroristes, mais le vrai danger de ces agents EST la militarisation, d'origine étatique.
Même si ce sujet est jonché de conjectures, on évoque régulièrement la possibilité de développement de souches multi-résistantes et à tropisme cellulaire modifié, ce qui bouleverserait complètement l'ensemble des protocoles connus de prise en charge. Un passage sur le plan biotox (ou assimilé dans d'autres pays) aurait trouvé sa place en conclusion.
Malgré tout, l'ouvrage est ingénieux tant sur le fond que la forme et je le conseille aux intéressés de la thématique.
Vous pourrez feuilleter quelques pages de l'ouvrage sur le site web Pour la Science
Bonne lecture à tous !
J’ai lu un petit bouquin qui je suis sûr en intéressera plus d’un ici
editions-belin.com
Quels sont les trois plus grands tueurs de l'histoire de l'humanité ? La guerre ? La famine ? Les catastrophes naturelles ? Non, il s'agit de la grippe, de la peste et du sida. Si aujourd'hui on peut raisonnablement espérer un recul du sida dans le monde, de nouvelles menaces surgissent, tel le virus Eboba ou la grippe aviaire, tandis que d'autres maladies, comme la tuberculose ou le choléra, restent en embuscade. Certes, nous en savons beaucoup plus qu'au temps de la grande peste, et pourtant la seule maladie que nous ayons réussi à vaincre à ce jour est la variole. Surtout, notre monde moderne favorise la prolifération des maladies, voire l'émergence de nouvelles maladies, en raison de la multiplication des transports à travers la planète, de la surpopulation, de la pauvreté ou encore de la surexploitation des milieux naturels.
Voici un livre simple et concis qui présente 50 maladies infectieuses parmi les plus virulentes au monde. Mieux connaître ces menaces invisibles et les prendre au sérieux sont notre meilleure chance de rester en bonne santé.
L’écriture est à cheval entre un polar et un mémo d’infectiologie.
Voici le sommaire :
Introduction Partie 1. Quelques épidémies et pandémies Grippe Grippe aviaire H5N1 SARM (Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline) Varicelle Anthrax Méningite purulente Lèpre Variole Ebola Streptocoque hémolytique du groupe A (SGA) Clostridium difficile Helicobacter pylori Hépatite C Rotavirus SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère) | Partie 2. Maladies transmissibles par voie aérienne Coqueluche Coryza Grippe porcine H1N1 Rougeole Tuberculose (TB) Légionellose | Partie 3. Infections sexuellement transmissibles Chlamydiose VIH (sida) Herpès Syphilis Blennorragie (gonorrhée) Hépatite B |
Partie 4. Maladies d'origine alimentaire et hydrique Salmonellose Choléra Poliomyélite Encéphalopathies spongiformes transmissibles Hépatite A Botulisme E. coli 0157:H7 Giardiase Listeriose Virus de Norwalk | Partie 5. Maladies d'origine animale (épizooties) Peste Fièvre jaune Typhus Leptospirose Maladie de Lyme Dengue Paludisme (malaria) Rage Fièvre de la vallée du Rift Virus du Nil occidental Fièvre pourprée des montagnes Rocheuses Fièvre de Lassa | Sources Glossaire Index |
Tout d'abord, le concept est intéressant car il aborde le thème sous un angle "pratique" et non comme un simple cours d'infectiologie, dont le thème devient assez vite rasoir dans les listes énumératives.
Ainsi, le sommaire est relativement bien pensé avec un découpage par familles de maladies plutôt que par famille d'agent pathogènes.
La structure de chaque article me semble bien pensée :
On peut ainsi lire le nom usuel de la maladie, l'agent pathogène, l'éventuel vecteur/animal réservoir, la répartition géographique sur un planisphère.
Il est très rare d'avoir cette vue d'ensemble du problème d'une maladie dans le cadre de la vulgarisation (la peste en est un triste exemple). Un petit graphique en barre indique ensuite les différents niveaux d'infectivité de l'agent pathogène, de gravité de la maladie, le risque de mortalité si atteint et la potentielle utilisation en tant qu'arme biologique.
L'article propose ensuite en général un combo historique/origine/symptômes et l'éventuel traitement, le tout en agrémentant l'ensemble d'un cliché de l'agent au microscope électronique :
Ainsi qu'une localisation schématique des principales manifestations cliniques :
Le livre est également intéressant car plusieurs conseils sont donnés aux voyageurs qui souhaiteraient se rendre dans certains pays touchés par les différents fléaux.
Maintenant, les points critiques :
Sur le site web de l'éditeur, on peut lire "Tout ce que vous devez savoir pour vous protéger".
Il y a effectivement de nombreux conseils qui parlent du lavage des mains et des geste d'hygiène élémentaire. Mais il aurait été intéressant d'ajouter une partie dédiée de quelques pages, afin d'aborder sérieusement la prophylaxie.
Le traitement n'est jamais détaillé (les articles ne parleront que "d'antibiotiques" ou "d'antiviraux"). Même s'il est compliqué de le décrire succinctement, donner le nom des molécules ou leurs familles aurait donné une petite teneur à la fois médicale mais aussi historique.
L'auteur fait quelques petites fautes, comme par exemple p 20 sur l'Anthrax : "Attraper la maladie en inhalant le virus...".
Bacillus anthracis est une bactérie; mais cela pourrait être dû à une erreur de traduction.
J'ai l'impression que l'auteur, Peter Moore (journaliste médical), ne maîtrise pas vraiment la partie concernant les armes biologiques et reste extrêmement vague. Alors qu'il y aurait beaucoup à écrire.
Il est fait mention de l'utilisation par de potentiels terroristes, mais le vrai danger de ces agents EST la militarisation, d'origine étatique.
Même si ce sujet est jonché de conjectures, on évoque régulièrement la possibilité de développement de souches multi-résistantes et à tropisme cellulaire modifié, ce qui bouleverserait complètement l'ensemble des protocoles connus de prise en charge. Un passage sur le plan biotox (ou assimilé dans d'autres pays) aurait trouvé sa place en conclusion.
Malgré tout, l'ouvrage est ingénieux tant sur le fond que la forme et je le conseille aux intéressés de la thématique.
Vous pourrez feuilleter quelques pages de l'ouvrage sur le site web Pour la Science
Bonne lecture à tous !
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L'expérience est une lumière qui n'éclaire que ceux qu'elle a déjà brûlés. Cédric Dassas
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Re: [Littérature scientifique] Le Petit livre des grandes épidémies.
12€; c'est un peu cher
c'est dommage, le thème étais intéressant, mais on est fauché, ou on ne l'est pas
(c'est surtout dommage qu'ils ne fassent pas relire par des correcteurs connaissant assez le domaine pour trouver les petites erreurs)
l’anthrax n'est elle pas une bactérie qui se planque dans des spores secs ? et capable d'y rester des décennies inactive avant de se réveiller au moindre signe d'humidité pour envieillir le premier corps venu (ça tombe bien, on respire la poussière, spores compris, les bronches, c'est humide, chaud, et saturé de sang)
c'est dommage, le thème étais intéressant, mais on est fauché, ou on ne l'est pas
(c'est surtout dommage qu'ils ne fassent pas relire par des correcteurs connaissant assez le domaine pour trouver les petites erreurs)
l’anthrax n'est elle pas une bactérie qui se planque dans des spores secs ? et capable d'y rester des décennies inactive avant de se réveiller au moindre signe d'humidité pour envieillir le premier corps venu (ça tombe bien, on respire la poussière, spores compris, les bronches, c'est humide, chaud, et saturé de sang)
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Re: [Littérature scientifique] Le Petit livre des grandes épidémies.
L’anthrax commence par envahir avant d'envieillir puis d'occire son hôte.Agralil a écrit:"pour envieillir le premier corps venu"
troisgriffes- Membre
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Re: [Littérature scientifique] Le Petit livre des grandes épidémies.
Salut !
L'anthrax est un bon exemple pour illustrer mon propos.
En France, l'anthrax désigne une infection staphylococcique qui a dégénéré en collection de plusieurs furoncles ("relativement bénigne " dans la plupart des cas) si bien qu'on peut l'entendre assez souvent en milieu hospitalier, sans que cela n'inquiète qui que ce soit....à part les patients !
Ce que les anglosaxons appellent anthrax est en France la maladie du charbon, à cause de l'escarre nécrotique formée sur la peau.
Ce que j'aurais ajouté à cet article :
Bacillus anthracis est une bactérie à plasmide. C'est uniquement ces derniers (pXO1 et pXO2) qui lui confèrent ses facteurs de virulence, sans quoi la bactérie est inoffensive.
En effet, ils lui ajoutent une capsule, la toxine oedématogène et la toxine létale (choc septique).
Ce combo crée la dangerosité du charbon.
Historiquement, c'est une maladie qui touchait principalement les travailleurs des laines et des peaux (forme cutanée et pulmonaire, selon la voie d'entrée des spores), et certains champs étaient "maudits" car les spores sont très résistantes aux conditions extérieures (théoriquement plusieurs dizaines d'années dans le sol).
Un exemple humain illustre l'ampleur du phénomène : l'île de Gruinard
C'est typiquement le germe qui a été militarisé, muté et vectorisé par les Etats avant d'arriver dans les mains de terroristes.
Au niveau du traitement, B anthracis est sensible à un large panel d'antibios : la famille des pénicillines, tétracyclines, macrolides mais généralement résistante aux céphalosporines et à certains sulfamides....dans le cadre de souches usuelles bien entendu !
Enfin, ce n'est pas une maladie contagieuse, un point important pour la prise en charge....
Tu peux aussi passer à la bibliothèque du coin.agralil a écrit:12€; c'est un peu cher
c'est dommage, le thème étais intéressant, mais on est fauché, ou on ne l'est pas
Je n'en ai pas relevé des masses; au vu du profil de l'auteur, je penche plutôt sur des erreurs de traductions.
(c'est surtout dommage qu'ils ne fassent pas relire par des correcteurs connaissant assez le domaine pour trouver les petites erreurs)
l’anthrax n'est elle pas une bactérie qui se planque dans des spores secs ? et capable d'y rester des décennies inactive avant de se réveiller au moindre signe d'humidité pour envieillir le premier corps venu (ça tombe bien, on respire la poussière, spores compris, les bronches, c'est humide, chaud, et saturé de sang)
L'anthrax est un bon exemple pour illustrer mon propos.
En France, l'anthrax désigne une infection staphylococcique qui a dégénéré en collection de plusieurs furoncles ("relativement bénigne " dans la plupart des cas) si bien qu'on peut l'entendre assez souvent en milieu hospitalier, sans que cela n'inquiète qui que ce soit....à part les patients !
Ce que les anglosaxons appellent anthrax est en France la maladie du charbon, à cause de l'escarre nécrotique formée sur la peau.
Ce que j'aurais ajouté à cet article :
Bacillus anthracis est une bactérie à plasmide. C'est uniquement ces derniers (pXO1 et pXO2) qui lui confèrent ses facteurs de virulence, sans quoi la bactérie est inoffensive.
En effet, ils lui ajoutent une capsule, la toxine oedématogène et la toxine létale (choc septique).
Ce combo crée la dangerosité du charbon.
Historiquement, c'est une maladie qui touchait principalement les travailleurs des laines et des peaux (forme cutanée et pulmonaire, selon la voie d'entrée des spores), et certains champs étaient "maudits" car les spores sont très résistantes aux conditions extérieures (théoriquement plusieurs dizaines d'années dans le sol).
Un exemple humain illustre l'ampleur du phénomène : l'île de Gruinard
L'île Gruinard est connue pour avoir servi de lieu de test grandeur nature pour la guerre bactériologique durant la Seconde Guerre mondiale. Une bombe contenant la maladie du charbon sous forme de spores y est larguée en 1942 et recouvre entièrement l'île, entraînant en trois jours les premiers morts chez les moutons qui y avaient été rassemblés pour la circonstance et tuant finalement tout le troupeau à la fin de l'expérience. Le test est alors jugé concluant et l'île est placée sous quarantaine pour éviter toute contamination du reste de l'Écosse.
En 1986, un chantier de décontamination qui coûtera 500 000 livres sterlings démarre. Il consiste à arroser l'île de formol (fabriqué avec 280 tonnes de gaz formaldéhyde solubilisé dans deux millions de litres d'eau de mer) et à prélever la terre de surface en certains endroits qui est stockée dans des conteneurs scellés. Afin de tester le nouveau caractère inoffensif de l'île, un troupeau de moutons y est relâché et placé en observation durant près de quatre ans. Finalement, le 25 avril 1990, Michael Neubert, le Secrétaire d'État à la Défense britannique, se rend sur l'île et dépose le dernier panneau prévenant de la quarantaine, rendant officiellement l'île accessible librement.
C'est typiquement le germe qui a été militarisé, muté et vectorisé par les Etats avant d'arriver dans les mains de terroristes.
Au niveau du traitement, B anthracis est sensible à un large panel d'antibios : la famille des pénicillines, tétracyclines, macrolides mais généralement résistante aux céphalosporines et à certains sulfamides....dans le cadre de souches usuelles bien entendu !
Enfin, ce n'est pas une maladie contagieuse, un point important pour la prise en charge....
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Re: [Littérature scientifique] Le Petit livre des grandes épidémies.
je me trompe ou pasteur a commencé sa carrière en réussissant à enrayer une épidémie de charbon, justement sur des moutons ?
du coup, si il a su développer un sérum à l'époque, est ce si dur à refaire de nos jours ?
(envahir/envieillir, parfois je maudit le correcteur et ma fainéantise qui fais que le lui fais confiance)
du coup, si il a su développer un sérum à l'époque, est ce si dur à refaire de nos jours ?
(envahir/envieillir, parfois je maudit le correcteur et ma fainéantise qui fais que le lui fais confiance)
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Re: [Littérature scientifique] Le Petit livre des grandes épidémies.
Salut !
Oui, nous avons bien des vaccins pour une maladie disparue, mais pas d'objectif de vaccination de la population (car ratio bénéfice/risque nécessairement défavorable).
Seuls les anciens (pré-1979/1984 pour rappels) ont été immunisés, donc une partie importante de la population ne l'est pas.
L'enjeu tourne autour de la prise en charge rapide des patients (non immunisés pour la plupart) et la vaccination du reste de la population...sur des stocks sans doute insuffisants.
Il ne s'agit pas de faire face à l'extinction de l'humanité, mais bien à un bilan humain très lourd avant d'avoir contenu l'épidémie.
Pour les intéressés :
Plan national de réponse à une menace de variole
Amha il faut envisager le problème dans l'autre sens. Pour l'illustrer, je prends le cas de la variole. Officiellement, il s'agit d'une maladie disparue de la surface de la planète (car spécifique à l'homme sans aucun cas déclaré depuis plusieurs années). Mais on sait très bien qu'il existe des stocks de virus encore actifs, voire éventuellement entre de mauvaises mains, expliquant la permanence des vaccins.agralil a écrit:je me trompe ou pasteur a commencé sa carrière en réussissant à enrayer une épidémie de charbon, justement sur des moutons ?
du coup, si il a su développer un sérum à l'époque, est ce si dur à refaire de nos jours ?
Oui, nous avons bien des vaccins pour une maladie disparue, mais pas d'objectif de vaccination de la population (car ratio bénéfice/risque nécessairement défavorable).
Seuls les anciens (pré-1979/1984 pour rappels) ont été immunisés, donc une partie importante de la population ne l'est pas.
L'enjeu tourne autour de la prise en charge rapide des patients (non immunisés pour la plupart) et la vaccination du reste de la population...sur des stocks sans doute insuffisants.
Il ne s'agit pas de faire face à l'extinction de l'humanité, mais bien à un bilan humain très lourd avant d'avoir contenu l'épidémie.
Pour les intéressés :
Plan national de réponse à une menace de variole
CONTEXTE
L’éradication totale de la variole a été officiellement déclarée par l’OMS lors de la 33ème Assemblée mondiale de la santé en 1980.
En France, la vaccination contre la variole était obligatoire jusqu’en 1979. A cette date, il a été décidé de ne plus imposer de primo vaccination contre la variole (Loi 79-520 du 2 juillet 1979) avant, finalement de totalement supprimer l’obligation de vaccination en 1984 (Loi 84-404 du 30 mai 1984) soit longtemps après la survenue du dernier cas de variole dans le monde (1977 en Somalie) et alors que tous les pays adhérant à l’OMS décidaient également d’arrêter de vacciner systématiquement contre cette maladie.
Pour achever ce processus d’éradication de la variole, les Etats ont été invités à détruire leurs stocks de virus de la variole et les stocks de virus restants ont été confiés à deux laboratoires de sécurité : le Centre for Disease Control (CDC) situé à Atlanta aux USA et le laboratoire de microbiologie de Kolstovo situé en Russie dans la région de Novossibirsk.
Il est cependant possible, bien qu’aucune information concrète ne vienne officiellement confirmer ce risque, que des virus aient été conservés ou obtenus de façon illégale. Il est également possible, dans cette éventualité, que les virus illégalement détenus puissent être disséminés volontairement dans un but terroriste.
Les conséquences d’une résurgence de cette maladie seraient dramatiques :
· une part importante de la population française (de même que la population mondiale) n'ayant pas été vaccinée n'est pas protégée. En ce qui concerne la part de la population vaccinée il y a plus de 20 ans désormais, le degré de protection est très incertain ;
· la grande mobilité de la population et l’importance des échanges entre les pays et du trafic aérien renforcent le risque de dissémination du virus et d’extension d’une épidémie (à cet égard, la survenue d’un cas de variole dans le monde, quel que soit l’endroit où se situerait ce cas représenterait une réelle menace pour l’ensemble de la communauté internationale) ;
· le diagnostic de la variole, maladie disparue depuis 25 ans, est un diagnostic « oublié » des médecins et, compte tenu de la contagiosité importante de cette maladie, tout retard au diagnostic serait à l’origine d’un nombre important de cas secondaires et d’une extension de l’épidémie.
La possibilité d’une action malveillante utilisant le virus de la variole doit donc être envisagée et toutes les mesures qui, dans une telle éventualité, devraient impérativement être mises en oeuvre dans des délais les plus courts possible doivent avoir été prévues et organisées dès à présent. Ce plan recense l’ensemble de la problématique liée au risque de résurgence de la variole, indique les stratégies retenues et décline les actions prévues et déjà organisées en fonction du niveau de risque identifié. Il a été rédigé sur la base des décisions prises par les autorités sanitaires après avis du Conseil supérieur d’hygiène publique de France et du Comité technique des vaccinations, à partir du travail préliminaire réalisé par l’Institut de veille sanitaire « Utilisation du virus de la variole comme arme biologique : estimation de l’impact épidémiologique et place de la vaccination »,
document accessible à l’adresse suivante :
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MOOC tuberculose : Mycobacterium tuberculosis
Salut à tous !
Pour les intéressés, l'Institut Pasteur a ouvert un MOOC sur la tuberculose :
https://www.fun-mooc.fr/courses/course-v1:pasteur+96008+session01/about
Plusieurs choses à mentionner :
- le niveau est plutôt faux-débutant.
Quelques notions abordées par les enseignants pourront paraître un peu obscures au néophyte (ex simple : incidence vs prévalence), mais cela ne gênera amha pas la compréhension globale.
- le cours est avant tout à visée internationale. Il est composé de vidéos avec sous-titrage français, mais les tests finaux d'évaluation sont en anglais, bien que dans un langage relativement accessible.
Pour ma part, je me contente d'un travail de relecture et de correction de la VF...
Les inscriptions sont gratuites et ouvertes jusqu'au 29 mars.
Pour les intéressés, l'Institut Pasteur a ouvert un MOOC sur la tuberculose :
https://www.fun-mooc.fr/courses/course-v1:pasteur+96008+session01/about
L’Institut Pasteur a entrepris de réaliser ce MOOC pour faire le point sur la tuberculose et ses derniers développements. Ce MOOC couvrira pour les participants des sujets très variés, allant des connaissances de base jusqu’aux dernières découvertes sur les aspects cliniques, l’épidémiologie, la tuberculose infantile, les facteurs influant sur la susceptibilité à la maladie (infection par le VIH, diabète, facteurs génétiques), la réponse immune à l’infection, les vaccins, les méthodes de détection de la résistance et le développement de traitements efficaces contre la tuberculose (y compris multirésistante. Ce MOOC évoquera aussi les cas d’autres infections à mycobactéries (en dehors de la tuberculose), la manière de les détecter et de les traiter.
Ce MOOC présentera également les avancées récentes des techniques moléculaires de diagnostic et de test de sensibilité aux médicaments, y compris le séquençage du génome complet et les nouveaux traitements contre la tuberculose multirésistante.
Ce MOOC vise à apporter un panorama large sur la tuberculose, s’appuyant sur les dernières découvertes des laboratoires, aux professionnels de santé et de santé publique, aux microbiologistes, aux pharmaciens, aux chercheurs et aux étudiants en sciences de la vie.
Ce MOOC se propose également de servir de mise à jour pour les médecins, les infirmières et les travailleurs sociaux travaillant sur la tuberculose ou dans la prise en charge des malades, mais également d’introduction solide pour ceux qui ne sont pas familiarisés avec la maladie, souhaitent élargir leurs connaissances et améliorer leur compréhension.
Ce MOOC est composé de 6 semaines d’enseignement. Chaque semaine comporte 3 à 6 séquences. Chaque séquence se compose d’une vidéo d’environ 10 minutes et de deux QCM afin que les étudiants testent leurs connaissances.
Plusieurs choses à mentionner :
- le niveau est plutôt faux-débutant.
Ce MOOC s'adresse à tous ceux qui souhaitent mieux comprendre les données actuelles et les challenges futurs de la tuberculose : microbiologistes, chercheur en infectiologie, médecins internes et infectiologues, épidémiologistes, médecins de santé publique et responsables institutionnels.
Il est conseillé de disposer d’une licence de sciences, d’un diplôme dans le domaine de la sante ou plus généralement de connaissances en sciences pour suivre ce MOOC
Quelques notions abordées par les enseignants pourront paraître un peu obscures au néophyte (ex simple : incidence vs prévalence), mais cela ne gênera amha pas la compréhension globale.
- le cours est avant tout à visée internationale. Il est composé de vidéos avec sous-titrage français, mais les tests finaux d'évaluation sont en anglais, bien que dans un langage relativement accessible.
Pour ma part, je me contente d'un travail de relecture et de correction de la VF...
Les inscriptions sont gratuites et ouvertes jusqu'au 29 mars.
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