Wild la course de survie sur M6

Personne n'a encore crée de fil de discussion ? Je me lance.

Le principe de l'émission : 7 experts de la survie au profil varié (ex-légionnaire, ex-chasseur alpin, sportive de l'extrême, randonneur de l'extrême, formatrice de survie...) doivent s'associer en binôme à l'un des 7 novices au profil également varié. Ils sont ensuite déposés sur le bord d'un cercle de rayon 80 km, et doivent rejoindre le centre du cercle en 3 jours et 2 nuits. Ils n'ont le droit de progresser que 8 heures par jour. Un GPS les guide vers le centre du cercle. Le premier binôme arrivé au centre est gagnant, les autres sont alors figés à leur position, et le classement est établi selon la distance. Chaque émission se passe dans un biotope différent, hostile évidemment (savane, désert, jungle). Les aventuriers partent avec un matos type randonnée mais sans eau et sans nourriture.

Déjà deux épisodes diffusés : la savane du Botswana et le désert du Kalahari.

Ce qui est intéressant :
- avant tout, soyons clair, c'est la relation expert/novice. C'est une très bonne idée d'avoir fait cela. Les caractères se révèlent, les capacités mentales et physiques aussi. Globalement les novices tiennent très bien le coup, ce n'était pas gagné d'avance vu leur profil. Dans la façon des experts de soutenir, rassurer et motiver leurs novices, il y a beaucoup de savoir-faire, des idées à retenir. L'un d'eux est plus caractériel et c'est clairement un point qui pose problème à son novice et affaiblit donc la performance du binôme. Au point que, vu que les experts sont tous compétents en survie avec des niveaux à peu près semblables, c'est leur capacité de "coach" qui devient prépondérante pour faire gagner leur binôme.
Globalement les experts sont plus endurants que les novices, mais ont leur faiblesses aussi : l'une est affaiblie par la diarrhée dans le premier épisode ; l'autre est handicapé dans le second épisode car il ne sait pas correctement utiliser le GPS, et un troisième est carrément (SPOILER) contraint à l'abandon dans le second épisode pour cause de sciatique hyper douloureuse qui l'immobilise sur place. Même un expert peut atteindre ses limites dans un tel milieu.

- les techniques de survie sont intéressantes. La recherche et la purification de l'eau sont bien montrées (même si un peu survolées parfois). Mais ces techniques sont parfois caricaturées, car on montre les choses les plus télégéniques, et on survole voire néglige complètement d'autres techniques de base mais essentielles (orientation, gestion de l'effort, établissement d'un bon bivouac...). 
Exemples de cette mise en avant des techniques les plus spectaculaires :
Dans ces deux premiers milieux très secs, on parle beaucoup de boire son urine (ou non).
L'un des experts presse de la bouse d'éléphant dans un foulard pour en extraire un jus qu'il fait couler dans une gourde, expliquant que c'est de l'humidité précieuse, certes pas consommable comme ça mais à purifier ultérieurement. Vu la très faible  quantité qu'il recueille et l'aspect hyper dégueulasse du truc, qu'il n'aura d'ailleurs pas l'occasion de purifier ensuite, je pense que c'est une mauvaise idée : du temps et de l'énergie perdus, une gourde souillée et un risque sanitaire car leurs mains sont contaminées par des excréments qui vont forcément finir dans leur bouche en l'absence de moyen de se nettoyer les mains. Cet expert est bon par ailleurs, mais sur ce point précis, il cède à la tentation de la technique de survie spectaculaire mais contreproductive, AMHA. Bear Grylls a encore frappé.

- il y a quelques commentaires d'un expert du milieu (un vrai broussard local) qui regarde à distance la progression avec le présentateur ; ces passages sont courts car pas très télégéniques ; dommage il y aurait à apprendre de cet expert qui est bien sûr d'un tout autre niveau de connaissance sur son milieu que les experts engagés dans la course qui sont des "généralistes".

En moins bien :
- C'est survolé, forcément : sur 3 jours x 7 binômes, il n' y a qu'une heure environ à montrer (si l'on enlève les coupures pub et tout l'"habillage" d'explications, présentations, résultats etc. au début et à la fin) ce qui ne laisse que très peu de temps avec chacun. La réalisation ne retient que les moments forts ; pour certains binômes, on ne les voit quasiment pas avant le 2e ou le 3e jour car leurs aventures ne devaient pas être assez télégéniques, ou redondantes par rapport aux autres.

- avec le GPS qui leur indique la direction du centre du cercle, qu'ils n'ont qu'à suivre aveuglément, on supprime complètement le problème de l'orientation. Or, dans une vraie situation de survie, on a rarement un GPS qui vous dit tout, et il faut savoir lire le paysage, repérer les signes qui vous orientent vers l'eau, les secours, la civilisation. Ce n'est pas dans cette émission qu'on apprendra à s'orienter puisque cet aspect est complètement gommé.

- C'est en fait une compétition de marche en milieu hostile ; ce qui est assez différent d'une vraie situation de survie en milieu hostile. 
Dans une vraie situation de survie en milieu hostile, logiquement on n'a pas fait exprès d'être là et l'on veut rejoindre les secours/la civilisation. Il aurait été facile de modifier à peine le jeu et le vocabulaire utilisé pour se placer dans ce contexte : on n'a pas fait exprès d'être là, on va mourir si on reste là, or on sait qu'il y a un point avec des secours/ des ressources à trois jours de marche, donc on s'y rend pour sauver sa peau. Dans Wild au contraire, ils marchent en milieu hostile mais sans signification réelle, sans transposition suggérée à une situation de survie réelle : s'ils marchent, c'est juste parce qu'en gagnant le point central les premiers, ils vont gagner le jeu. Certes, ça ne changerait pas grand chose de dire "c'est une évacuation" au lieu de "c'est un jeu où il faut rejoindre le centre du cercle" ; mais ça serait plus pédagogique sur ce qu'il convient de faire en situation de survie.
Inversement, s'il s'agit vraiment de survivre durablement dans un milieu donné, on n'a pas spécialement besoin d'aller d'un point A à un point B ; par contre on va chercher à établir les meilleures conditions pour durer : construction d'un abri, établissement d'un feu, recherche d'eau et de nourriture. De ce point de vue, l'émission "naked and afraid" est bien meilleure, car avec la nécessité de durer 21 jours, les candidats doivent implémenter l'ensemble des techniques de survie (abri, feu, eau, nourriture) pour établir les bases d'une survie durable (bien peu y arrivent d'ailleurs). Dans Wild, le contexte est bien différent : quand on sait qu'on a que 3 jours à tenir, on se permet de "tirer sur la ficelle", de ne pas satisfaire tous les besoins du corps humain.

Bref, l'émission reste tout de même très intéressante. Vous pouvez regarder les épisodes suivants le lundi soir ; et voir les épisodes précédents en replay.

Merci je vais tâcher de regarder cela un de ces prochain lundi :-)

Personnellement, je n'apprécie pas cette émission.

Quand on regarde bien, on s’aperçoit qu'il y a des aberrations dans le montage des scènes. Par exemple, dans la 2ième émission (Dans le dessert), Laura et sont coach cours vers le cercle d'arrivée. Le coach prends le sac de Laura, en plus du sien. Laura se défonce et menace de s’effondrer vers l'arrivée. Bizarrement, le coach arrive avant Laura et celle-ci n'est presque plus essoufflée !!!

Autre aberration, Tous les équipes, y compris les coachs sont en état de déshydratation avancée au soir du 2ième jour. Il pleut un peu dans la nuit et ils peuvent boire 2 gorgée chacun. Bizarrement, le lendemain, ils sont frais comme des gardons !!!

Pourquoi, les participants n'ont pas attrapé le serpent pour boire son sang (très peu je vous l'accorde) et manger sa chaire le soir ?

Je pense que toute l'émission est scénarisée. du coup, j'ai un peu regardé la 3ième dans la jungle (Jusqu'à ce que le célibataire se fasse piquer par les fourmis et ai envie de vomir et le suis aller faire des choses plus intéressantes.

Salut,
Merci Barnabé pour le topo, cela me donne l'envie d'aller zyeuter ça

Barnabé a écrit:
En moins bien :

- avec le GPS qui leur indique la direction du centre du cercle, qu'ils n'ont qu'à suivre aveuglément, on supprime complètement le problème de l'orientation. Or, dans une vraie situation de survie, on a rarement un GPS qui vous dit tout, et il faut savoir lire le paysage, repérer les signes qui vous orientent vers l'eau, les secours, la civilisation. Ce n'est pas dans cette émission qu'on apprendra à s'orienter puisque cet aspect est complètement gommé.

J'aurais tendance à croire que l'orientation est LE problème le plus critique car cela va pondérer les réserves et les efforts.
Si on est perdu, ne pas savoir où on va peut drastiquement diminuer les chances de survie, mais cela détruit très rapidement le mental de l'équipe.
Voire, cela va exacerber toutes les réactions et le ressenti. Si on ajoute à cela les pépins usuels, c'est un combo explosif qui peut détruire la cohésion du groupe.

"Mais pourtant t'avais dit qu'on devait arriver au refuge avant la nuit !" ou encore "Ça fait deux heures qu'on marche sous la pluie, j'en ai marre, passe moi la carte !"


Quoi de pire que d'annoncer que l'on a mal interprété les points de repère et que l'on se trouve sur la mauvaise falaise et que cela va nécessiter une rallonge ?

Dans mes treks, je me suis parfois planté (balisage erroné/changé, point de repère absent, massif enneigé, etc.), ce qui a pu occasionner des rallonges de quelques km. Si ça arrive en fin de journée, quand tout le monde est HS, l'un a mal aux chevilles et l'autre a faim, c'est vite devenu critique et il faut prendre sur soi (littéralement...) pour surmonter les excès de caractère.
Dans le parc de la Vanoise, j'étais descendu 500m trop bas (cairns sous la neige), du coup, il a fallu remonter et on m'a tiré la tronche plusieurs heures.

Alors si on ajoute par dessus une "situation" de survie...

Quand je tombe sur cette émission, à chaque fois je me demande ce qu'ils mettent dans leur sac. Sachant qu'ils n'ont ni eau ni nourriture.

Effectivement, suis assez déçu par la fin de the Wild sur M6 qui laisse la place à la chance, mais surtout par le concept de l'émission M 6 qui est scénarisée et où l'on relève des incohérences. C'est une émission que je qualifie de "m'as-tu-vu" et de racoleuse à 500 %. Juste qu'il y avait un mec très démotivant, négatif et carrément c... parmi les coach, je me souvient plus de son nom... celui-là n'avait rien à faire dans le truc. En revanche je salue tout de même la performance physique et intellectuelle des participants et les 3 dernières équipes étaient toutes sympas et avaient chacune des côtés et atouts qui les rendaient intéressantes dans cet exercice de survie.

Il s'agit d'une course sur 2 ou 3 jours alors je ne comprend pas quelques trucs. Pourquoi perdre du temps à chercher à manger et pourquoi perdre de l’énergie à faire un feu alors qu'ils ont des sacs de couchage? Cahier des charges de la production?
Idem je ne comprend pas le poids des sacs qui ont l'air hyper lourds et sont systématiquement débordants de trucs qui bringuebalent. Faut qu'ils aillent voir sur RL... :p
Autrement pas mal de gens sympathiques sauf "l'expert désagréable".

Aaaaaaaah leurs sacs ... oui ils "choquent" un peu (1° on se demande ce qu'ils peuvent bien contenir au vu de leur volume 2° pourquoi ils ont choisi des merdasses de type "tactikeul 3days" avec plein plein de "popoches MOLLE" qui ballottent  en tous sens - tous les pros détestent ça, sans compter qui si on veut jouer au petit Poucet c'est idéal - 3° pourquoi diable sont-ils aussi mal équilibrés et mal portés ... à plusieurs reprises j'ai vu des sangles mal ajustées, la sternale ouverte, etc.).
Ce "show" est parfaitement naze (maintenant c'est du "M6" donc fatalement ... racoleur et sans aucun niveau ...).