Potager Urbain : Changement climatique et adaptation des cultures
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Olduvaï :: Faire face aux situations de crise (réservé aux membres s'étant présentés) :: Cueillette & agriculture :: Agriculture :: Cultures
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Potager Urbain : Changement climatique et adaptation des cultures
Hello,
[Aparté]
Juste pour situer le cadre de mon propos : je cultive beaucoup moins que les autres années, à peine quelques m2, faute de temps. Voire, je parle d'une culture sans beaucoup d'entretien, moins d'une heure par semaine en fractionné. Donc mon idée est de sélectionner le plus adapté et ne pas s’acharner avec des légumes/fruits/tubercules certes alléchants, mais épuisants et peu productifs.
Mon optique rejoint un peu celle développé par le bunker comestible (ici : Une ferme urbaine dans un bunker !), c'est à dire maximiser la plus-value face à une très faible surface de culture.
[Fin de l'aparté]
Alors, peut être que c'est spécifique à mon coin, mais la plupart des variétés que j'avais l’habitude de cultiver ces dernières années ont tendance à ne plus donner autant qu'auparavant et à subir assez sévèrement les aléas.
Cela me semble venir à la fois du changement de la météo ces dernières années, notamment en été, mais aussi une petite évolution des parasites (je traite très peu).
Pour résumer, du côté de l'Alsace, on a de grosses canicules en été, puis des semaines de douche, et pas mal de petites tempêtes par rafales.
Ces conditions un peu extrêmes sont propices au développement des tétranyques, qui suçotent les plants de courges, de haricots, de tomate, mais aussi de soja (je produit mon edamame...), mais cette année nous avons eu la venue des punaises diaboliques, qui n'ont aucun prédateur.
J'ai dû en zigouiller quelques centaines pour permettre aux plants survivants de se développer un minimum. La plupart des jeunes pousses démarrées en extérieur ne leur ont pas survécu.
Du coup, l'année prochaine, je pense réorienter les cultures avec ce qui a le mieux tenu en 2018.
Ce que j'abandonne :
- les courges : les besoins en eau sont trop importants en période d'absence.
- Le soja : cela me semblait un très bon apport alimentaire, mais ils se font dévaster par les tétranyques. Les feuilles tombent à la pelle pendant les canicules. Soit on asperge un peu, mais on expose aux maladies cryptogamiques.
- La cacahuète : comme le soja : la production pourrait être intéressante, mais à condition de trouver de quoi pulvériser les bestioles parasites.
A peine une dizaine de cosses par plant.
Ce que je garde :
- Les pommes de terre : je ne pensais pas avoir une si bonne production cette année avec les ratte, qui se sont fait un peu moins dévorer que les variétés classiques. Je pense que cela reste en tout temps une bonne culture.
- Les oignons/échalotes : Produit sans avoir à s'en soucier.
- Le sarrasin : a étonnamment bien donné, alors que je m'attendais à rien. Bon nombre d'insectes ont par ailleurs été attirés par les fleurs qui ont persisté jusqu'à la fin novembre.
Le palmarès :
- Le goji : il est atteint assez facilement par le mildiou, mais se régénère en permanence. Le plant a subi tous les aléas, mais continue à produire jusqu'au bout de l'hiver. Les dernières baies du 28 décembre en extérieur !
- Le Maté : Les anciens du forum savent que j'ai un projet de longue date concernant la culture de plantes caféinées. Il n'existe pas de plantes native en Europe produisant cette molécule... que l'on consomme pourtant abondamment.
Après avoir essayé de nombreuses plantes : Théier (problèmes d'eau, de chaleur et d'humidité), Cola (problèmes de chaleur), Café (problèmes d'eau et d'humidité), Cacaoyer (problèmes de chaleur et d'humidité), le maté s'en tire haut la main car mes plants semblent s'être adaptés sans souci au climat alsacien.
La canicule de plusieurs semaines ne l'a pas entamé, mais surtout, la caféine semble un puissant repoussoir pour les insectes : aucune feuille n'a été piquée ou mangée sur toute l'année, sans aucun produit phytosanitaire.
Cette plante me semble donc pouvoir s'acclimater en France, en tolérant les températures un peu négatives, mais surtout se cultiver relativement facilement sans nécessiter de gros moyen (pas de chauffage à 20°C min), ni de photopériode mini, ni de soins.
Je n'en suis pas encore à la phase d'extension (je tente de créer quelques plants mères pour des boutures en série), mais j'envisage à terme une petite culture de production, moyennant au moins une serre froide en Alsace.
Et vous, avez-vous dû changer les variétés cultivées ces dernières années ? Pour des raisons climatiques ?
[Aparté]
Juste pour situer le cadre de mon propos : je cultive beaucoup moins que les autres années, à peine quelques m2, faute de temps. Voire, je parle d'une culture sans beaucoup d'entretien, moins d'une heure par semaine en fractionné. Donc mon idée est de sélectionner le plus adapté et ne pas s’acharner avec des légumes/fruits/tubercules certes alléchants, mais épuisants et peu productifs.
Mon optique rejoint un peu celle développé par le bunker comestible (ici : Une ferme urbaine dans un bunker !), c'est à dire maximiser la plus-value face à une très faible surface de culture.
[Fin de l'aparté]
Alors, peut être que c'est spécifique à mon coin, mais la plupart des variétés que j'avais l’habitude de cultiver ces dernières années ont tendance à ne plus donner autant qu'auparavant et à subir assez sévèrement les aléas.
Cela me semble venir à la fois du changement de la météo ces dernières années, notamment en été, mais aussi une petite évolution des parasites (je traite très peu).
Pour résumer, du côté de l'Alsace, on a de grosses canicules en été, puis des semaines de douche, et pas mal de petites tempêtes par rafales.
Ces conditions un peu extrêmes sont propices au développement des tétranyques, qui suçotent les plants de courges, de haricots, de tomate, mais aussi de soja (je produit mon edamame...), mais cette année nous avons eu la venue des punaises diaboliques, qui n'ont aucun prédateur.
J'ai dû en zigouiller quelques centaines pour permettre aux plants survivants de se développer un minimum. La plupart des jeunes pousses démarrées en extérieur ne leur ont pas survécu.
Du coup, l'année prochaine, je pense réorienter les cultures avec ce qui a le mieux tenu en 2018.
Ce que j'abandonne :
- les courges : les besoins en eau sont trop importants en période d'absence.
- Le soja : cela me semblait un très bon apport alimentaire, mais ils se font dévaster par les tétranyques. Les feuilles tombent à la pelle pendant les canicules. Soit on asperge un peu, mais on expose aux maladies cryptogamiques.
- La cacahuète : comme le soja : la production pourrait être intéressante, mais à condition de trouver de quoi pulvériser les bestioles parasites.
A peine une dizaine de cosses par plant.
Ce que je garde :
- Les pommes de terre : je ne pensais pas avoir une si bonne production cette année avec les ratte, qui se sont fait un peu moins dévorer que les variétés classiques. Je pense que cela reste en tout temps une bonne culture.
- Les oignons/échalotes : Produit sans avoir à s'en soucier.
- Le sarrasin : a étonnamment bien donné, alors que je m'attendais à rien. Bon nombre d'insectes ont par ailleurs été attirés par les fleurs qui ont persisté jusqu'à la fin novembre.
Le palmarès :
- Le goji : il est atteint assez facilement par le mildiou, mais se régénère en permanence. Le plant a subi tous les aléas, mais continue à produire jusqu'au bout de l'hiver. Les dernières baies du 28 décembre en extérieur !
- Le Maté : Les anciens du forum savent que j'ai un projet de longue date concernant la culture de plantes caféinées. Il n'existe pas de plantes native en Europe produisant cette molécule... que l'on consomme pourtant abondamment.
Après avoir essayé de nombreuses plantes : Théier (problèmes d'eau, de chaleur et d'humidité), Cola (problèmes de chaleur), Café (problèmes d'eau et d'humidité), Cacaoyer (problèmes de chaleur et d'humidité), le maté s'en tire haut la main car mes plants semblent s'être adaptés sans souci au climat alsacien.
La canicule de plusieurs semaines ne l'a pas entamé, mais surtout, la caféine semble un puissant repoussoir pour les insectes : aucune feuille n'a été piquée ou mangée sur toute l'année, sans aucun produit phytosanitaire.
Cette plante me semble donc pouvoir s'acclimater en France, en tolérant les températures un peu négatives, mais surtout se cultiver relativement facilement sans nécessiter de gros moyen (pas de chauffage à 20°C min), ni de photopériode mini, ni de soins.
Je n'en suis pas encore à la phase d'extension (je tente de créer quelques plants mères pour des boutures en série), mais j'envisage à terme une petite culture de production, moyennant au moins une serre froide en Alsace.
Et vous, avez-vous dû changer les variétés cultivées ces dernières années ? Pour des raisons climatiques ?
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L'expérience est une lumière qui n'éclaire que ceux qu'elle a déjà brûlés. Cédric Dassas
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tarsonis- Administrateur
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Re: Potager Urbain : Changement climatique et adaptation des cultures
Salut
Merci de cette synthèse, j'essayerais bien le maté, a l'occasion...
Pour ma part, j'ai limité les tomates a quelques plants (soit dit en passant, les tomates cerises sont plus productives) et je vais essayer quelques espèces en utilisant la théorie de Pascal POOT (ce fil de discussion) afin de voir si ca peut fonctionner.
Je vais tenter en // de mon petit jardin ouvrier, un petit potager de balcon. Je suis en train de lire un petit document sur le sujet de l'Agrotech Paris.
J'ai laissé tombé les haricots et les salades, trop de présence necessaire.
Par contre je vais continuer les courges, et essayer le Quinoa.
Kyraly
Merci de cette synthèse, j'essayerais bien le maté, a l'occasion...
Pour ma part, j'ai limité les tomates a quelques plants (soit dit en passant, les tomates cerises sont plus productives) et je vais essayer quelques espèces en utilisant la théorie de Pascal POOT (ce fil de discussion) afin de voir si ca peut fonctionner.
Je vais tenter en // de mon petit jardin ouvrier, un petit potager de balcon. Je suis en train de lire un petit document sur le sujet de l'Agrotech Paris.
J'ai laissé tombé les haricots et les salades, trop de présence necessaire.
Par contre je vais continuer les courges, et essayer le Quinoa.
Kyraly
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« La guerre, c'est la paix. » : L Tolstoi (je crois)
« La liberté, c'est l’esclavage. » : Spartacus (pas sur)
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Kyraly- Membre
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Re: Potager Urbain : Changement climatique et adaptation des cultures
Salut les amis,
depuis 2 ans je mets en place un "verger/rucher permaculturel" sur 600m² environ, en plaine.
Le terrain est éloigné de mon domicile donc je m'y rends peu souvent, l'idée est d'avoir des cultures qui demandent peu de présence et un terrain prêt à recevoir un potager complet au besoin.
Il y a de chaque côté une haie d'arbustes fruitiers, il y a ensuite des arbres fruitiers demi tige et quelques autres vivaces, l'espace entre chaque est pour le moment occupé par de la moutarde et de la phacélie.
Succès:
-les arbres ont bien pris en général, ils commencent à donner un peu
-les groseilliers donnent bien
-le carré de pomme de terre a bien donné
-le bambou Phyllostachys viridiglaucescens a bien pris
Échecs:
-les myrtilliers, framboisiers et kiwis ont cramé et sont morts l'été dernier
-les baies de mai ont pris un coup de chaud et ne sont presque pas reparties
-la seule ruche a essaimé sans qu'on le voie venir entre deux visites espacées d'une semaine
Doutes:
-les goji, argousiers et amélanchiers ont bien poussé mais n'ont rien donné
-les pommiers non traités ont subi une assez forte invasion de chenilles au printemps
-les moutardes et phacélies n'ont peut-être pas suffisamment pris le dessus sur les autres plantes, il faudra probablement que j'y mette le nez
En cours et à venir:
-replantation des myrtilliers, framboisiers et kiwis fait en novembre, sur une partie plus ombragée, ajout de kiwaïs
-installation d'un eleagnus fait en novembre pour voir à quel point il profite aux voisins avec la fixation d'azote et l’hébergement d'auxiliaires
-essai de milpa
-plantation de vivaces(apios americana, oignon rocambole, topinambour, chou dobenton)
depuis 2 ans je mets en place un "verger/rucher permaculturel" sur 600m² environ, en plaine.
Le terrain est éloigné de mon domicile donc je m'y rends peu souvent, l'idée est d'avoir des cultures qui demandent peu de présence et un terrain prêt à recevoir un potager complet au besoin.
Il y a de chaque côté une haie d'arbustes fruitiers, il y a ensuite des arbres fruitiers demi tige et quelques autres vivaces, l'espace entre chaque est pour le moment occupé par de la moutarde et de la phacélie.
Succès:
-les arbres ont bien pris en général, ils commencent à donner un peu
-les groseilliers donnent bien
-le carré de pomme de terre a bien donné
-le bambou Phyllostachys viridiglaucescens a bien pris
Échecs:
-les myrtilliers, framboisiers et kiwis ont cramé et sont morts l'été dernier
-les baies de mai ont pris un coup de chaud et ne sont presque pas reparties
-la seule ruche a essaimé sans qu'on le voie venir entre deux visites espacées d'une semaine
Doutes:
-les goji, argousiers et amélanchiers ont bien poussé mais n'ont rien donné
-les pommiers non traités ont subi une assez forte invasion de chenilles au printemps
-les moutardes et phacélies n'ont peut-être pas suffisamment pris le dessus sur les autres plantes, il faudra probablement que j'y mette le nez
En cours et à venir:
-replantation des myrtilliers, framboisiers et kiwis fait en novembre, sur une partie plus ombragée, ajout de kiwaïs
-installation d'un eleagnus fait en novembre pour voir à quel point il profite aux voisins avec la fixation d'azote et l’hébergement d'auxiliaires
-essai de milpa
-plantation de vivaces(apios americana, oignon rocambole, topinambour, chou dobenton)
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Le matin du grand soir il y aura de la confiture de bisounours au petit déjeuner.
Nous avons deux souverains, Dame Physique et Sire Temps.
Nul ne réveille celui qui feint le sommeil.
merlin06- Membre Premium
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Localisation : Auvergne
Date d'inscription : 21/05/2012
Re: Potager Urbain : Changement climatique et adaptation des cultures
Hello,
petit up par rapport à l'année dernière.
Confirmation que les haricots et le soja ne sont plus adaptés face aux prédateurs (en bio, sans traitement car peu de temps dispo). Ceux de mes voisins se sont également fait bouffer par les tétranyques. La canicule n'a pas dû arranger les choses.
Succès phénoménal : sans entretien ni soins :
- des pommes de terre, dont la vitelotte.
- des carottes
- des oignons.
- le sarrasin
- le maté
- le goji
- la jiaogulan
- les radis
- le houblon
- l'orge
- quelques tomates anciennes
- le maïs : je pensais qu'il allait claquer à cause du manque d'arrosage, mais aucun souci.
- contrairement aux haricots, les fèves ont bien pris sans se faire dévorer.
- un peu de moutarde
J'ai ajouté l'Oca du Pérou. C'est une plante qui amha présente quelques avantages :
- quasi équivalent de la pomme de terre au niveau nutritionnel : attention, les kcal avancés sur les sites en français sont une erreur de conversion avec les kJ
- très peu de prédateurs connus.
- pas difficile à cultiver : perso j'ai balancé quelques tubercules dans des tours à patates, ça a colonisé l'ensemble tout seul.
- feuilles (comme les tubercules) peuvent se consommer crus, contrairement aux patates.
Bien entendu, il y a de l'acide oxalique dedans, déconseillé pour les goutteux. Divers traitement permettent de l'éliminer (cuisson, exposition au soleil, etc).
On verra ce que cela donne en automne, car j'ai démarré tardivement et cette plante a la réputation d'être lente pour former des tubercules.
Et enfin de la Lippia dulcis (verveine sucrée, ou herbe des aztèques) : ça pousse tout seul sans aucun entretien.
Assez curieusement, je n'ai quasiment pas vu de punaises diaboliques cette année, alors qu'en 2018 il y en avait partout à la tonne. Conditions climatiques ? Prédateurs ? Destruction systématique par les bipèdes ? Mystère...
Quelques changements dans mes techniques de culture :
En fait, le plus gros problème auquel je pense être exposé en Alsace, c'est l'augmentation du nombre de canicules, leur durée et le manque de précipitations sur plusieurs semaines.
L'année dernière, j'étais un peu moins préparé. Point principal : j'évite d'utiliser l'eau du robinet. D'une part parce que ce n'est normalement pas son but, mais surtout parce qu'elle est terriblement chlorée et calcaire.
Les arrosages répétés avec tuent rapidement les plants.
En 2018, taper dans les 40°C pendant plusieurs jours puis trois semaines à >28°C sans pluie ni réserve d'eau m'avait fait perdre pas mal de plants.
- Cette année, j'ai monté un récupérateur d'eau avec une bâche de 3m2, et une petite citerne de 200L. L'année prochaine je pense intégrer une asso locale qui essaye de monter des cuves 1000L en série avec système automatisé de gestion; on verra...(surtout si c'est de l'Arduino)
Il faut savoir gérer l'état du stock. On a eu des périodes de sécheresse intense en Alsace ces derniers mois, quasiment pendant un mois d'affilée.
Puis, typiquement des pluies diluviennes. Début août, il est tombé plus de 5cm d'eau en quelques heures. Cela représente 50L d'eau par m2 de surface récoltante. Cela a rempli ma citerne d'un seul coup. Et sur l'été, je n'ai jamais manqué d'eau de pluie.
Amha on risque d'être exposés à de plus en plus de ce genre de phénomènes extrêmes qui vont pousser à monter des récupérateurs, qui éviterons à la précieuse eau de pluie de partir dans les égouts.
- Comme l'orge est arrivé à maturité très tôt cette année, j'ai réutilisé la paille pour couvrir les sols et éviter la déperdition d'eau par les fortes chaleurs.
Au niveau de l'ordonnancement des semis, commencer par l'orge pour produire de la bière au printemps et protéger les plants en été me semble une bonne technique pour les années à venir.
petit up par rapport à l'année dernière.
Confirmation que les haricots et le soja ne sont plus adaptés face aux prédateurs (en bio, sans traitement car peu de temps dispo). Ceux de mes voisins se sont également fait bouffer par les tétranyques. La canicule n'a pas dû arranger les choses.
Succès phénoménal : sans entretien ni soins :
- des pommes de terre, dont la vitelotte.
- des carottes
- des oignons.
- le sarrasin
- le maté
- le goji
- la jiaogulan
- les radis
- le houblon
- l'orge
- quelques tomates anciennes
- le maïs : je pensais qu'il allait claquer à cause du manque d'arrosage, mais aucun souci.
- contrairement aux haricots, les fèves ont bien pris sans se faire dévorer.
- un peu de moutarde
J'ai ajouté l'Oca du Pérou. C'est une plante qui amha présente quelques avantages :
- quasi équivalent de la pomme de terre au niveau nutritionnel : attention, les kcal avancés sur les sites en français sont une erreur de conversion avec les kJ
- très peu de prédateurs connus.
- pas difficile à cultiver : perso j'ai balancé quelques tubercules dans des tours à patates, ça a colonisé l'ensemble tout seul.
- feuilles (comme les tubercules) peuvent se consommer crus, contrairement aux patates.
Bien entendu, il y a de l'acide oxalique dedans, déconseillé pour les goutteux. Divers traitement permettent de l'éliminer (cuisson, exposition au soleil, etc).
On verra ce que cela donne en automne, car j'ai démarré tardivement et cette plante a la réputation d'être lente pour former des tubercules.
Et enfin de la Lippia dulcis (verveine sucrée, ou herbe des aztèques) : ça pousse tout seul sans aucun entretien.
Assez curieusement, je n'ai quasiment pas vu de punaises diaboliques cette année, alors qu'en 2018 il y en avait partout à la tonne. Conditions climatiques ? Prédateurs ? Destruction systématique par les bipèdes ? Mystère...
Quelques changements dans mes techniques de culture :
En fait, le plus gros problème auquel je pense être exposé en Alsace, c'est l'augmentation du nombre de canicules, leur durée et le manque de précipitations sur plusieurs semaines.
L'année dernière, j'étais un peu moins préparé. Point principal : j'évite d'utiliser l'eau du robinet. D'une part parce que ce n'est normalement pas son but, mais surtout parce qu'elle est terriblement chlorée et calcaire.
Les arrosages répétés avec tuent rapidement les plants.
En 2018, taper dans les 40°C pendant plusieurs jours puis trois semaines à >28°C sans pluie ni réserve d'eau m'avait fait perdre pas mal de plants.
- Cette année, j'ai monté un récupérateur d'eau avec une bâche de 3m2, et une petite citerne de 200L. L'année prochaine je pense intégrer une asso locale qui essaye de monter des cuves 1000L en série avec système automatisé de gestion; on verra...(surtout si c'est de l'Arduino)
Il faut savoir gérer l'état du stock. On a eu des périodes de sécheresse intense en Alsace ces derniers mois, quasiment pendant un mois d'affilée.
Puis, typiquement des pluies diluviennes. Début août, il est tombé plus de 5cm d'eau en quelques heures. Cela représente 50L d'eau par m2 de surface récoltante. Cela a rempli ma citerne d'un seul coup. Et sur l'été, je n'ai jamais manqué d'eau de pluie.
Amha on risque d'être exposés à de plus en plus de ce genre de phénomènes extrêmes qui vont pousser à monter des récupérateurs, qui éviterons à la précieuse eau de pluie de partir dans les égouts.
- Comme l'orge est arrivé à maturité très tôt cette année, j'ai réutilisé la paille pour couvrir les sols et éviter la déperdition d'eau par les fortes chaleurs.
Au niveau de l'ordonnancement des semis, commencer par l'orge pour produire de la bière au printemps et protéger les plants en été me semble une bonne technique pour les années à venir.
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tarsonis- Administrateur
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Re: Potager Urbain : Changement climatique et adaptation des cultures
Même constat. A tout casser une dizaine en terrasse depuis début juillet.tarsonis a écrit:
Assez curieusement, je n'ai quasiment pas vu de punaises diaboliques cette année, alors qu'en 2018 il y en avait partout à la tonne. Conditions climatiques ? Prédateurs ? Destruction systématique par les bipèdes ? Mystère...
Sauf sur les fruitiers où là j'en ramasse quotidiennement une poignée en train de vider les fruits de leur substance...
(exception faite des mirabelliers... va savoir pourquoi)
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« La guerre, c'est la paix. » : L Tolstoi (je crois)
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Kyraly- Membre
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Date d'inscription : 08/02/2017
Re: Potager Urbain : Changement climatique et adaptation des cultures
pour ma part, avec des canicules de plus en plus persistantes,
je teste des plantes thaï ou africaines ici dans le Var,
par exemple, c'est la 2ème année que je fais l'aubergine N'Drowa Issia ,
elle s'est parfaitement adaptée au climat provençal,
son seul inconvénient, elle prend son temps avant de produire,
il faut donc la démarrer assez tôt (février) pour espérer en croquer l'été,
sinon, ce sera plutôt pour le début d'automne.
je teste des plantes thaï ou africaines ici dans le Var,
par exemple, c'est la 2ème année que je fais l'aubergine N'Drowa Issia ,
elle s'est parfaitement adaptée au climat provençal,
son seul inconvénient, elle prend son temps avant de produire,
il faut donc la démarrer assez tôt (février) pour espérer en croquer l'été,
sinon, ce sera plutôt pour le début d'automne.
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Re: Potager Urbain : Changement climatique et adaptation des cultures
une autre plante africaine testée avec succès : la menthe Africaine,BigBird a écrit:pour ma part, avec des canicules de plus en plus persistantes,
je teste des plantes thaï ou africaines ici dans le Var ...
originaire d'Afrique du Sud,
son nom latin : Mentha longifolia L. ssp. Capensis
noms vernaculaires : menthe sauvage, menthe du Cap, menthe Karoo (Karoo Mint);
Mentha longifolia L., also known as wild mint, is a fast-growing aromatic perennial herb that is widespread throughout the Eastern Cape province of South Africa. It is widely used in herbal medicine and believed to be particularly beneficial in building the immune system and fighting secondary infections. The plant is used for the treatment of coughs, colds and influenza. Externally, wild mint is used to treat wounds and swollen glands (Van Wyk, Outdtshoorn, & Gericke, 1997). The essential oil of this plant is partly responsible for the decongestant, anti-spasmodic and antibiotic effects reported by some workers (Van Wyk & Gericke, 2000).
The leaves of M. longifolia have a wide range of culinary usage in South Africa and, because of their colour, aroma and flavour, they are used in food preparation to enhance taste and appearance.
extrait de [url=https://ir.unilag.edu.ng/bitstream/handle/123456789/4638/Effects of drying methods on the quality and quantity of the essential of mentha longifolia Lsubsp.]Effects of dryin methods on the quality and quantity of the essential of mentha longifolia Lsubsp. Capensis[/url]
apparemment, elle est assez rustique, chez moi, passé l'hiver, elle est repartie toute seule, elle encaisse bien les grosses chaleurs, même si comme toutes les menthes, elle affectionne les coins ombragés et humides,
d'autre part, elle est annoncée comme encaissant bien le froid également (jusqu'à -10°) !
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