Investissements survivalistes

Je n'ai aucune certitude quand au futur, qu'il soit généreux ou ténébreux. Ainsi je me dis que les pires prévisions n'empêcheront pas certains de s'enrichir. L'idée est donc de placer nos petits sous de manière à qu'ils se reproduisent du mieux qu'ils peuvent, qu'il pleuve ou qu'il vente.

J'ai commencé ma quête d'information en tapant des mots-clés comme "investissement effondrement". Première lecture : Effondrement financier : Entre survivalisme patrimonial et transition vers l’après…

16 janvier 2019 a écrit:
Donc, dans la mesure où nous sommes encore en mesure de prévoir les choses, et de nous adapter, je vous propose de continuer à réfléchir à ce qui pourrait être réorganisé dans le domaine financier et patrimonial pour atteindre le double objectif suivant :
1 – être résilient, afin de pouvoir disposer de revenus le plus longtemps possible à travers les probables crises, crash, pénuries et troubles à venir ;
2 – être transitionnel, afin de concourir à la limitation de la perturbation environnementale et à la préparation des nouvelles conditions d’existence (plus frugales et solidaires).

Je pense qu'il faut songer à investir non pas pour s'enrichir mais pour simplement maintenir son niveau de vie, car notre pays s'enfonce lentement vers la déchéance.

Est-ce que certains d'entre vous ont investi dans de l'immobilier locatif ? Le foncier ?

Salut ! 

La source est intéressante car elle montre, une fois de plus, l'influence des nouvelles approches issues de la collapsologie sur les milieux des CSP+ : deux vidéos de Servigne, des liens vers Adrastia, l'institut Momentum, SOSMaires, collapsologie.fr....toutes choses qu'on a déjà largement évoquées ici-même. 

Les milieux plus aisés commencent à s'inquiéter. Ou ont été touchées par des idées qui passaient en dessous de leur radar il y a encore 6 mois. 

Personnellement, les seules choses que je partage avec ces analyses : 

investir dans la résilience de nos habitats (isolation thermique, auto-production d’énergie, sécurisation de la ressource en eau potable et en bois de chauffage, sécurisation alimentaire, solidarité locale) et peut-être aussi sa sécurité physique collective (car les pillards ont existé de tous temps)

Le reste, franchement, c'est de la flûte. Parce que le gars qui imagine investir dans le locatif et se faire payer ses loyers en nature, le tout mâtiné de montages en SCI familiales ou en investissements Pinel...c'est clairement le raisonnement de 99% des gens qui ont le cul entre deux chaises et qui n'ont pas encore compris qu'on ne peut pas raisonner en termes de "préparation à l'effondrement" comme on raisonne en termes de "diversification des investissements". 


Pareil, la question de "l'immobilier transitionnel" : 

plutôt en province, voire en zone rurale (pour pouvoir avoir accès à l’eau et à une surface cultivable) – donc pas en centre ville (à cause de la fragilité des réseaux de distribution, des conditions climatiques et de la pollution de l’air)

C'est-à-dire une BAD, en fait...


Pour ce qui nous concerne, la typologie d'investissement dépend des conséquences que chacun imagine suite à cet effondrement. 
Certains imaginent un "exode rural" dans la mesure où ils partent du principe que les grandes villes seront toujours approvisionnées et défendues, même en cas d'effondrement. 
D'autres imaginent un "exil urbain", une fuite vers les campagnes au départ de villes devenues invivables et dangereuses. 


Et là, ça reste la loterie parce que, franchement, personne n'est capable de définir les conséquences d'une situation future dont on ne sait même pas si elle va se barrer en saucisses.   


Perso, j'ai opté pour une stratégie d'indépendance : 


- professionnelle : je suis à mon compte avec un portefeuille de plus de 200 petits clients et quelques gros, sur deux activités différentes mais complémentaires ; Ma femme et moi sommes salariés de notre boîte et personne ne peut nous virer.


- financière : j'ai fait en sorte de ne plus avoir de crédits et d'être proprio ; 


- technique : quand c'est possible, je me paie via ma boîte des formations qui accroissent mes compétences annexes (vannerie, menuiserie, ânier...), et j'achète des outillages et des équipements qui favorisent mon indépendance en termes de production alimentaire, énergétique, d'eau potable...etc.  


- sociale : je me suis intégré dans un petit réseau local de gens du coin qui constituent mon "noyau dur". 


- énergétique : je mets en place des solutions "hors pétrole" pour un maximum de mes besoins (chauffage, déplacements...) 


Mais, encore une fois, ce n'est que mon approche personnelle. Pour ce qui concerne les investissements immobiliers, je fais un montage SCI avec ma boîte pour faire construire un petit bâtiment BBC, voire BEPOS que ma boite louera au prix du remboursement de l'emprunt réalisé par la SCI, et qui pourra être loué l'été aux touristes en complément.  

Salut

J'ai aussi eu cette réflexion d'investissement en cas de crise. Il y a un truc qui est certain dans tous les cas de figure c'est qu'il y aura toujours des riches qui chercheront des produits de luxe, quelle que soit la situation (on peut voir en Afrique, même en période de guerre, de sécheresse, de famine, il y a toujours des chefs de guerre qui, au milieu de la misère, mènent la grande vie). J'ai donc regardé ce que j'aimais et j'ai acheté des montres (Rolex) et des rhums. Rolex est une valeur sûre, les prix augmentent chaque année dans des proportions dingues. Les rhums haut de gamme, comme les beaux whiskies trouveront toujours preneur, surtout ceux de collection. Et au pire en cas de fin du monde, je pourrais me prendre une belle cuite :-)

En plus si rien n'arrive je me fais plaisir avec de belles montres et une belle collection de rhums qui de toute façon gardent leur valeur.

A côté de ça j'achète régulièrement de la munition. ça se conserve très bien et là aussi ça ne perd pas de valeur (au contraire). Et je me dis qu'en cas de gros problèmes ça peut être une denrée recherchée. Je stocke les calibres les plus courants (22lr, 12, 9para, .223, .308 et 7.62x39)

Sauf,erreur de ma part on en avait déjà parlé il fut un temps.

troisgriffes a écrit:Sauf,erreur de ma part on en avait déjà parlé il fut un temps.

Oui mais c'était il y a un moment déjà, certains ont pu faire évoluer leurs préparations. Je me rappelle même qu'on avait discuté le pour et le contre de l'endettement. Etait ce une bonne idée de s'endetter, si tout s'écroule, personne pour venir chercher les mensualités.....
Aujourd'hui, ma situation personnelle: je suis devenu propriétaire, le moins de crédit possible, j'achète utile: rien de valeur, rien de technologique, toujours la même voiture ( ma 205: 30 ans 460 000 kms !!!! ).
J'ai un grand terrain que je transforme en verger, un peu de bois de chauffage, un jardin et du coup une grande somme de connaissances acquises et encore plus à acquérir pour s'occuper de tout ça.
Une maison qui se finit d'être rénovée et un projet de gîte dans une annexe pour loger des touristes et pour loger la famille en cas de problème.
La constitution de stocks et voilà , mon budget est dépensé, je ne fais pas d'investissement purement locatif.

Tu as raison ptit breton.
Je pense que pas mal de membres doivent respecter ces principes de bases que l'on ne répétera jamais assez:
-crédits minimum(maison;autres) et surtout pas de crédit à la consommation.*
-Que des achats réellement réfléchi pour son utilité et surtout pas de l'impulsif/superficiel.**
-Éventuellement un peu d'or/d'argent mais pas trop même si ces deux métaux peuvent avoir plusieurs usages.***
-pas d'investissement en actions/obligations ou autres c*nneries du genres.***
-Etc...



* Par contre bien payer les traites en temps et en heures.
** Donc à moins de prévoir de faire de la revente une fois le ventilo lancé,pas besoin d'acheter cinquante couteaux même s'ils sont top moumoute.
*** Cf les topics ad hoc.

Salut,

3G a écrit: Que des achats réellement réfléchi pour son utilité et surtout pas de l'impulsif/superficiel.**
**Donc à moins de prévoir de faire de la revente une fois le ventilo lancé,pas besoin d'acheter cinquante couteaux même s'ils sont top moumoute.

Je ne suis pas certain 3G que l'achat de couteaux soit un achat impulsif/superficiel ..
A choisir je préfère collectionner lames et vieux outils que ça...

car sincèrement en cas de gros merdier,vas troquer une figurine de spiderman contre une plaquette d'antibio ou quelques litres d'essence..  

3G a écrit:pas d'investissement en actions/obligations ou autres c*nneries du genres.

"Conneries"...pas si évident que cela en fait,car ceux qui n'ont pas écouter les "prophètes" depuis 2008,on quand même réussi à faire de bonnes plus-values en 10 ans....   et ont pu réinvestir dans d'autres domaines

@Cath:
Là on est dans le fameux biais ou chacun s'exprime sur le forum en fonction de son angle de vue mais
sans le préciser toujours clairement.
Donc dans l'état des choses,tu as raison.
Ma réflexion concernait le pendant pas l'avant.

Après :"réussi à faire de bonnes plus-values en 10 ans....   et ont pu réinvestir dans d'autres domaines "

Il y en aurait beaucoup à dire mais bon on est dimanche donc je me contenterai d'appeler à
réfléchir sur le principe actes/conséquences vs principes moraux...

Allez,A+

salut
c'est une question: est ce résilient de  "réussi à faire de bonnes plus-values en 10 ans…"?
je sais pas, est ce que ca ne participe pas a précipiter le merdier?

la reflection de trois griffes "réfléchir sur le principe actes/conséquences vs principes moraux…" me parle plus que la précédente en tout cas.

Salut,
@3G
Tes conseils sont pleins de bon sens  ceci étant dans la pratique et concernant les crédits,la vie ne te laisse pas forcément le choix ,de même pour les achats impulsifs,pas facile lorsque tu as une vie de m...de de résister parfois à l'envie de se lâcher,de ne pas succomber à cette petite voix qui te dit "on a qu'une vie ",je sais ce n'est pas bien et en général tu le payes cash..

Je comprends et je plussois ta réflexion : "réfléchir sur le principe actes/conséquences vs principes moraux…"
Ma réflexion sur "les plus values  faites en dix ans" n'avait pas pour but de choquer,ni de jouer au vilain petit capitaliste qui s'enrichit sur le dos des pov's travailleurs,non,mais simplement de montrer que comme souvent les conseilleurs ne sont pas les payeurs et que 10 ans après la mort annoncée du système,il est toujours bien présent et que ceux qui ne sont pas sensibiliser à nos problématiques ont continué leur chemin ..

Sinon,la notion de "principes moraux" dans le contexte de ce topic "investissements survivalistes",faut voir ou cela peut nous mener....
@+ Amigo.

J'ai une idée très simple de la question.
Tout ce qui rapporte à moyen terme sans risque majeur est bon à prendre, tout se qui se place en physique(outils de qualité, or/argent, formation, terrain/plantations) est meilleur encore, à condition de ne pas devenir un poids mort.
Le monde entier est en concurrence pour les ressources et continuera jusqu'à la fin, avec ou sans moi. Plus j'en consomme maintenant pour obtenir un avantage, mieux c'est.
Pragmatique à court terme, je favorise clairement le cercle restreint des gens que je connais, que j'estime et pour lequel je suis responsable.
Ça peut paraître immoral, je dirais que ça dépend du point de vue.

Edit: pour revenir sur la phrase précédente, je prends le temps de partager et former autour de moi pour un futur meilleur quand même hein...

- sociale : je me suis intégré dans un petit réseau local de gens du coin qui constituent mon "noyau dur". 

T'acceptes les doryphores dans ton noyau dur ? 

Sinon beau résumé de Résilient, j'pense que c'est un bon et bel exemple à suivre.

Tout ce qui tombe sous le bon sens a déjà été évoqué milles fois ici.
Tout investissement résilient est bon à prendre, à partir du moment ou : 
la chose achetée 
- est indispensable
- ne se déprécie pas ou peu
- est facilement réparable
- est difficile à obtenir
- est utile ou apporte un gros service rendu
...

Ensuite, selon ses moyens on fait au mieux.
Les 10 kilos de pâtes pour le moins à l'aise sont déjà un début.
La BAD / ferme autonome avec papillons / bunker antinucléaire (rayer les mentions inutiles selon votre sensibilité) est quand même le Graal selon moi.
Personnellement j'essaie de me faire une matrice entre le prix que ça coûte, le service rendu avant KK et après KK (une lampe de poche n'a pas besoin d'attendre l'effondrement pour être utile) et sa durée de vie (évaluée ou connue).
Je suis capable de dépenser une belle somme d'argent si j'estime que la chose aura un réel intérêt après KK et que ça se conserve longtemps même si ça servira peu avant (exemple j'ai acheté une batterie OPzV de 100 kW qui a une durée de vie de plus de 20 ans).
Après, c'est à jauger selon son propre environnement et ses propres compétences. J'ai de bonnes connaissances en électricité, en électrotechnique, en électronique, donc je saurai tirer avantage de cette batterie. Mais Madame Michu n'en aurait probablement aucune utilité.

Lectures sur ce thème :
How To Prepare For World War III: Survival And Money Advice

What Preppers Should Consider When Buying Gold and Silver for Survival

Why Personal Finance is Critical for Preppers and Tips on Money Management