[Revue] Brodequins militaires suédois M59
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[Revue] Brodequins militaires suédois M59
Pour changer des sampiternelles rangers de l'Armée Française, je vous présente des souliers sympatoches en provenance de Scandinavie, particulièrement adaptés au climat froid et humide qui caractérise la saison hivernale et l'intersaison en Europe du Nord. Ces chaussures ont équipés le trouffion suédois pendant des décennies, et on les retrouve en abondance sur le net et dans les (bons) magasins de surplus. Elles sont fabriquées depuis les années 50 par Tretorn, un fabriquant historique de chaussures de qualité en Suède.
L'essentiel de la construction est en cuir marron très souple.
L'empeigne est étanche et constituée de toile imprégnée, doublée de cuir. Ce modèle M59 est du 3e type, les 2 précédents se distinguant par une empeigne exclusivement en cuir réputée moins étanche et nécessitant un entretien régulier et soigné.
La semelle est en caoutchouc. Son profil n'est pas très aggressif, et facilite au contraire l'enlèvement de la boue et de la neige. En forêt et sur terrain meuble c'est parfait. Sur la rocaille par contre on doit s'attendre à un manque d'adhérence certain. Au pire un ressemelage reste toujours possible si l'on souhaite changer le profil de la semelle.
Cette chaussure à bout carré et talon nervuré accepte les fixations de ski de l'époque. A moins que vous ne soyez un adepte du retro-skiing, ces caractéristiques sont de peu d'utilité de nos jours.
En terme de port, cette chaussure est taillée large et accepte sans problème une semelle intérieure. Elle est dépourvue d'isolation, et donc idéalement il faudra porter une seconde paire de chaussettes bien épaisse, en laine natürlich. Le choix de la pointure n'est pas compliqué : c'est peu ou prou la même que pour une paire de rangers françaises.
Pour la petite histoire, lors de la guerre des Malouines en 1982, les troupes britanniques ne disposaient en dotation que de brodequins en cuir DMS - Direct Molded Sole - éminement médiocres et perméables. Avant leur départ pour les terres australes, les trouffions britanniques se sont donc rués dans les surplus et magasins de camping afin de s'équiper correctement (une pratique autorisée chez les militaires d'Outre-Manche, où les sacro-saints TTA français sont inconnus). C'est ainsi que ces souliers suédois ont vu le combat aux pieds de plusieurs membres du SAS. Ces chaussures n'ont, semble-t-il, pas démérité pendant l'approche à marche forcée sur Port Stanley et les rudes combats sur l'île, les rosbifs ne tarissant par d'éloges à leur sujet à l'issue du conflit, au point de les affubler du surnom de "Volvo shoes".
Les malheureux combattants pourvus de brodequins DMS ont quant à eux subi les affres du froid et de l'humidité, beaucoup étant mis hors de combat par le pied de tranchée. Certains utliseront les bottes de protection en caoutchouc de leur tenue NBC pour se protéger des rigeurs du climat malouin, à l'instar de ce sniper des Royal Marines :
Malheureusement, le beau temps de ces dernières semaines ne m'a pas permis de tester pleinement ces souliers. Il faudra donc patienter jusqu'à l'hiver prochain pour le retour d'expérience issu du terrain...
Cette paire de souliers d'occasion m'a coûté moins de 9€ (sans le port) sur la baie. Pour le prix, l'état est très bon. La semelle intérieure en cuir a été arasée afin de lui donner une seconde jeunesse. Pour 6€ de plus, on a des chaussures neuves issues de stock. Pour le confort, il faut systématiquement prévoir 2 paires de chaussettes.
En guise de conclusion, si vous cherchez des souliers indestructibles, bon marché, rustiques et à l'allure résolument rétro pour la mauvaise saison, alors les brodequins M59 de Tretorn sont faits pour vous !
Rammstein
L'essentiel de la construction est en cuir marron très souple.
L'empeigne est étanche et constituée de toile imprégnée, doublée de cuir. Ce modèle M59 est du 3e type, les 2 précédents se distinguant par une empeigne exclusivement en cuir réputée moins étanche et nécessitant un entretien régulier et soigné.
La semelle est en caoutchouc. Son profil n'est pas très aggressif, et facilite au contraire l'enlèvement de la boue et de la neige. En forêt et sur terrain meuble c'est parfait. Sur la rocaille par contre on doit s'attendre à un manque d'adhérence certain. Au pire un ressemelage reste toujours possible si l'on souhaite changer le profil de la semelle.
Cette chaussure à bout carré et talon nervuré accepte les fixations de ski de l'époque. A moins que vous ne soyez un adepte du retro-skiing, ces caractéristiques sont de peu d'utilité de nos jours.
En terme de port, cette chaussure est taillée large et accepte sans problème une semelle intérieure. Elle est dépourvue d'isolation, et donc idéalement il faudra porter une seconde paire de chaussettes bien épaisse, en laine natürlich. Le choix de la pointure n'est pas compliqué : c'est peu ou prou la même que pour une paire de rangers françaises.
Pour la petite histoire, lors de la guerre des Malouines en 1982, les troupes britanniques ne disposaient en dotation que de brodequins en cuir DMS - Direct Molded Sole - éminement médiocres et perméables. Avant leur départ pour les terres australes, les trouffions britanniques se sont donc rués dans les surplus et magasins de camping afin de s'équiper correctement (une pratique autorisée chez les militaires d'Outre-Manche, où les sacro-saints TTA français sont inconnus). C'est ainsi que ces souliers suédois ont vu le combat aux pieds de plusieurs membres du SAS. Ces chaussures n'ont, semble-t-il, pas démérité pendant l'approche à marche forcée sur Port Stanley et les rudes combats sur l'île, les rosbifs ne tarissant par d'éloges à leur sujet à l'issue du conflit, au point de les affubler du surnom de "Volvo shoes".
Les malheureux combattants pourvus de brodequins DMS ont quant à eux subi les affres du froid et de l'humidité, beaucoup étant mis hors de combat par le pied de tranchée. Certains utliseront les bottes de protection en caoutchouc de leur tenue NBC pour se protéger des rigeurs du climat malouin, à l'instar de ce sniper des Royal Marines :
Malheureusement, le beau temps de ces dernières semaines ne m'a pas permis de tester pleinement ces souliers. Il faudra donc patienter jusqu'à l'hiver prochain pour le retour d'expérience issu du terrain...
Cette paire de souliers d'occasion m'a coûté moins de 9€ (sans le port) sur la baie. Pour le prix, l'état est très bon. La semelle intérieure en cuir a été arasée afin de lui donner une seconde jeunesse. Pour 6€ de plus, on a des chaussures neuves issues de stock. Pour le confort, il faut systématiquement prévoir 2 paires de chaussettes.
En guise de conclusion, si vous cherchez des souliers indestructibles, bon marché, rustiques et à l'allure résolument rétro pour la mauvaise saison, alors les brodequins M59 de Tretorn sont faits pour vous !
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