La survie de tous les Jours
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Olduvaï :: Survie & premiers secours (réservé aux membres s'étant présentés) :: Les bases de la survie
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La survie de tous les Jours
La Survie de tout les Jours.
Hier, soir, j’évoquai qans le fil « êtes vous survivaliste », qu’il existe en de nombreux points du globe des zones ou les populations sont en situations de survie 24 heures sur 24.
Pour être plus précis j’évoque, le fameux Bidonville de Dharavi qui se situe à Bombay, comme étant dors et déjà un lieu, comportant, à mon sens tout les critères d’une situation de type Post Crash…non que ce soit l’exact réplique de ce qui nous attend, mais plutôt un des nombreux lieu de « survie » ou hommes, femmes et enfants, passe leurs journées à survivre, en milieu Urbain.
Je part du principe, que avoir côtoyer quelque temps, les Favelas d’Amérique Latine, ou les Bidonvilles des mégapoles du Tiers monde, valait bien une des meilleurs initiation à la survie, et qu’il est possible dans tirer des enseignements…très utile tant en matière de débrouillardise qu’en possibilité de réalisé « In situ » ce que survivre veut dire.
Sans allez si loin, en France, à Paris, la population de SDF augmente de jour en jour, beaucoup élise domicile sous les bretelles d’accès du périphérique, dans des immeubles abandonnés, dans des campement sauvages le long des voies ferrées dans le 14éme arrondissement, dans des friches industriels…(je me rappelle avoir vu Porte de la Chapelle, un SDF qui logeai dans un ancien compteur électrique de la Sncf, il en possédai la « Clef » et sont logement faisait à peine 2 m2, sa « maison était aménagé, miroir, matelas étagères…surprenant le matin de le voir, ouvrir sa porte et se préparer sa popotes sur son « palier »..
Beaucoup, de ces hommes et femmes font preuves d’une grande ingéniosité pour survivre, même si nous en avons une image négative, ni à t’il pas dors et déjà quelque chose à apprendre de leurs situation de « vie ».
En périphérie de Ouagadougou au Burkina-Faso, il y a le quartier des Ferrailleurs, c’est une zones d’urbanisation sauvage, ou Forgeron, récupérateur de métaux, et mécanicien ont élu domicile…le quartier est « très pauvre », tous survie grâce à leurs débrouillardise, (Nos casse automobile ferai figure de Salon de l’Auto, vis-à-vis de l’amoncellement de carcasse qu’il y a la bas, tous se récupère, fil électrique, plomb des batteries, pneu 1000 fois réparer, on fait la bas une voiture neuve avec 10 carcasses.
Telimectar a écrit :
»Les plus grands bidonvilles de Bombay sont ils pertinents face à ce qui nous attends? Je crois que même là, ils peuvent chuter encore plus bas. Le manque d'eau potable ils y vivent, mais bientôt, ce sera un manque d'approvisionnement au regard duquel ils vivent bien...
même l'Inde dépend du pétrole, il n'y a que les campagnes reculées qui peuvent être instructives àmha... »
Oui et Non, plus bas que quoi ? SVP, est que quelqu’un sur le Forum a côtoyé les SLUM(bidonville), ?
Il faut s’avoir, que les bidonville sont des zones économiques « forte », ont y travaille, la vie y est organisé, autour de la survie…il ne faut pas confondre avec les camps de réfugiés.
La pollution, la malnutrition, le manque de tout si fait sentir…pour y palier, le Système D règne en maître mot.
Oui, tu as raison, Télimectar, dans le sens ou, pour beaucoup, leurs survie est lier aux déchets issu du pétrole…mais nous mène en situation Post Crash, n’aurions nous pas recours à la récupération ?
(Les zones rurales dans le Tiers monde, ne sont plus de l’Ordre du primitivisme (Krav), elles sont dors et déjà, un mixte de modernité et du monde ancestrale..Là je fais abstraction des bergers Peuls du mali..Par exemple…ceci dit les peul, possèdent des attributs de la modernité, lunette de soleil, briquet à gaz, ustensile de cuisine etc.…c’est objets les intéressent beaucoup pour le Troc...et pour les avantages qu'ils procure,t ((vis à vis de faire du feu par friction (bois contre bois) / briquet Bic))
Perso, cela m’a permis de « relativiser » la notion de Survie, car de facto, j’ai pu observer des gens vivant des situations d’extrémes précarité.
Nous sommes des « enfants » gatés (en France) vis-à-vis d’eux, nous avons cette chance, de vivre dans un pays d’abondance..je crois qu’il est utile de bien « réalisé » cela, afin de mieux se préparer.
Quelle est la proportion exacte de la population mondiale qui vit ainsi ? (chiffres ONGs)
A votre avis, qu’avons-nous à apprendre des populations qui sont dans cette situation ?
Qui peut témoigné, sur ce sujet, et apporter sa contribution à cette reflexion?
Amicalement à tous.
Bonne journée
Dernière édition par Sempervirens le Mar 3 Juin 2008 - 20:56, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: La survie de tous les Jours
Sur terre actuellement, près d'un citadin sur trois habite déjà dans un bidonville.
Donc prés d'un citadin sur trois pratique au quotidien la survie en milieu urbain.
Selon un rapport sur l’urbanisation mondiale durable, du Worldwatch institute (ONG, organisme de recherche indépendante), alors que la part de l'argent consacrée au logement ou au loyer ne cesse d'augmenter, plus de la moitié des 1,1 milliard de personnes censées s’ajouter à la population mondiale d’ici 2030 (environ 70 millions de terriens supplémentaires par an pour les années 2000) pourrait vivre dans des bidonvilles si l'on ne reconsidère pas les priorités de développement global.
Selon un rapport des Nations unies de juin 2006, près d'un citadin sur trois habite déjà dans un bidonville. En Afrique, la croissance de ces quartiers précaires atteint 4,5 % par an. Dans les pays développés, 6,4 % de la population totale vit dans des bidonvilles ou des taudis.
La majeure partie des bidonvilles, en tous cas à leur début, sont dépourvus de toute infrastructure (électrification, écoulement des eaux usées, ramassage des ordures… mais aussi écoles, postes de santé,...). La pauvreté, la promiscuité, le manque d'hygiène et la présence de bouillon de culture réunissent les conditions de développement de foyers infectieux, pouvant être source de pandémies futures.
Dans la majeure partie des pays du monde, la « résorption des bidonvilles » a consisté à repousser toujours plus loin du centre-ville les familles et groupes habitant ces bidonvilles. En dispersant ainsi les personnes, les réseaux de survie, fondés sur les relations entre les gens, se trouvent cassés, rendant plus aléatoire encore la possibilité de se sortir de cette situation.
Dans les pays en développement, la plupart des bidonvilles sont situés en périphérie, mais les habitants cherchent cependant à se rapprocher le plus possible de lieux où ils pourraient trouver du travail.
Situation actuelle
Proportion de la population urbaine de chaque pays vivant dans des bidonvilles, d'après les définitions et les recherches de l'UN-Habitat[10] :
Donc prés d'un citadin sur trois pratique au quotidien la survie en milieu urbain.
Selon un rapport sur l’urbanisation mondiale durable, du Worldwatch institute (ONG, organisme de recherche indépendante), alors que la part de l'argent consacrée au logement ou au loyer ne cesse d'augmenter, plus de la moitié des 1,1 milliard de personnes censées s’ajouter à la population mondiale d’ici 2030 (environ 70 millions de terriens supplémentaires par an pour les années 2000) pourrait vivre dans des bidonvilles si l'on ne reconsidère pas les priorités de développement global.
Selon un rapport des Nations unies de juin 2006, près d'un citadin sur trois habite déjà dans un bidonville. En Afrique, la croissance de ces quartiers précaires atteint 4,5 % par an. Dans les pays développés, 6,4 % de la population totale vit dans des bidonvilles ou des taudis.
La majeure partie des bidonvilles, en tous cas à leur début, sont dépourvus de toute infrastructure (électrification, écoulement des eaux usées, ramassage des ordures… mais aussi écoles, postes de santé,...). La pauvreté, la promiscuité, le manque d'hygiène et la présence de bouillon de culture réunissent les conditions de développement de foyers infectieux, pouvant être source de pandémies futures.
Dans la majeure partie des pays du monde, la « résorption des bidonvilles » a consisté à repousser toujours plus loin du centre-ville les familles et groupes habitant ces bidonvilles. En dispersant ainsi les personnes, les réseaux de survie, fondés sur les relations entre les gens, se trouvent cassés, rendant plus aléatoire encore la possibilité de se sortir de cette situation.
Dans les pays en développement, la plupart des bidonvilles sont situés en périphérie, mais les habitants cherchent cependant à se rapprocher le plus possible de lieux où ils pourraient trouver du travail.
Situation actuelle
Proportion de la population urbaine de chaque pays vivant dans des bidonvilles, d'après les définitions et les recherches de l'UN-Habitat[10] :
██ 0-10% ██ 10-20% ██ 20-30% ██ 30-40% | ██ 40-50% ██ 50-60% ██ 60-70% ██ 70-80% | ██ 80-90% ██ 90-100% ██ Pas de données |
Invité- Invité
Re: La survie de tous les Jours
Article:
LAGOS, La Capitale du SYSTEME D.
La seule mégapole d’Afrique noire vit depuis des lustres dans une quasi-anarchie. Mais les Lagotiens font preuve d’une incroyable ingéniosité pour s’en sortir.
Autour du stade de Lagos, où le Nigeria vient de perdre un match de football, règne une grande effervescence: des flots de jeunes spectateurs déferlent en laissant éclater leur rage d’avoir perdu; les gens se précipitent vers des minibus jaunes cabossés. Une douzaine de personnes s’entassent dans l’un d’eux, le chauffeur enclenche la première et accélère à fond pour gagner quelques centimètres sur les autres minibus. Des fillettes se faufilent en plein trafic pour vendre l’eau qu’elles portent sur leur tête. Des garçons proposent des ciseaux, du poisson fumé, des mouchoirs, des ballons gonflables et même un volant de véhicule, en plein trafic. Bienvenue à Lagos, une ville qui fonce, miraculeusement, envers et contre tout.
Des billets aux policiers
Difficile de trouver le centre, sans parler de la logique, de cette ville réputée la plus dangereuse d’Afrique. Trois ponts relient environ 3 500 km2 de lagons, d’îles, de marécages et le continent, où de larges artères non éclairées parcourent des canyons de détritus fumants. Elles finissent en rues sales, qui serpentent à travers quelque 200 bidonvilles, dont les égouts se mêlent à divers déchets.
Personne ne connaît avec certitude la population de Lagos: officiellement 6 millions, mais la plupart des experts l’estiment à 10 millions. Même flou pour le nombre de meurtres, sans parler de la prévalence du virus VIH ou des quantités de drogue qui transitent par le port d’Apapa. La corruption est endémique à tous les niveaux. Les chauffeurs de bus ne ralentissent même pas lorsqu’ils glissent dans la main d’un policier les quelques billets qui leur autorisent le passage. Les riches se barricadent dans deux îles-forteresses, à bonne distance d’une métropole où, d’après les estimations, les deux tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté.
Mais, considérer Lagos comme l’archétype du cauchemar urbain serait passer à côté de l’essentiel. Centre du pouvoir économique, culturel et, jusqu’en 1991, politique du Nigeria, Lagos est, malgré tous ses défauts, un formidable pôle qui attire quelque 300 000 personnes supplémentaires chaque année. Les rues ne sont pas toutes asphaltées, encore moins pavées d’or, mais Lagos fait figure d’eldorado par rapport aux campagnes dévastées par la pauvreté: on peut espérer y trouver du travail et réaliser le rêve d’une vie meilleure. Joindre les deux bouts est pour beaucoup une lutte quotidienne. Mais on croit dur comme fer que ce rêve se matérialisera un jour: voilà ce qui fait vibrer cette cité.
Les Lagotiens disent que le secret de leur ville, c’est l’endurance. Pour certains, il s’agit plutôt d’une capacité à résister à la souffrance, ce qui contribue à expliquer en partie la montée en flèche de l’évangélisme. «Les gens cherchent des solutions spirituelles à leurs problèmes économiques», explique le pasteur Ebenezer Babajide. En 1998, il a ouvert son église dans l’annexe d’une école maternelle. Mais, au-delà de la volonté de survivre, une autre pulsion se manifeste.
«La quête agressive d’une vie meilleure au Nigeria ne se retrouve nulle part ailleurs en Afrique», estime Felix Morka, directeur du Centre d’action pour les droits économiques et sociaux, une ONG. Le boom pétrolier du début des années 70 a fait naître l’espoir d’une vie meilleure, auquel la population s’est accrochée, même après l’effondrement de l’économie dans les années 80, et malgré les difficultés nées des politiques d’ajustement structurel de la Banque mondiale. «C’est comme si les gens luttaient individuellement pour inverser la tendance générale à la baisse de l’économie, poursuit F. Morka. Chacun cherche des capitaux pour se lancer en affaires. Ce zèle est très nigérian mais la lutte est encore plus féroce à Lagos, avec une telle concentration de ressources et de population».
Brouettes à louer pour la nuit
Au lieu d’exploser, les Lagotiens ont exploité au maximum les structures informelles. F. Morka évoque «une incroyable ressource renouvelable, qui s’est avérée la meilleure alliée du gouvernement militaire». L’économie souterraine permet à au moins la moitié des habitants de s’en sortir et réduit les risques de soulèvement de la population.
Exemple typique, celui d’un professeur qui gagne environ 5 000 nairas par mois, l’équivalent de 55 dollars. Il a un deuxième, voire un troisième travail, dont une petite boutique d’alimentation, afin de payer la scolarité de sa fille (85 dollars par semestre). Sur l’immense marché noir, les fruits et légumes affluent du Bénin voisin; leur passage à la frontière est facilité par la corruption des douaniers, qui gagnent environ 55 dollars par mois. Lorsque le gouvernement réduit l’approvisionnement intérieur en carburant pour les besoins de l’exportation, le secteur informel remplit les réservoirs des taxis ou des bus. Dans ce monde de la débrouille, l’esprit d’initiative rejoint aussi l’énergie du désespoir: la nuit venue, des brouettes sont «empruntées» sur des chantiers puis louées 20 cents la nuit aux sans-abri en quête de lit. Lorsque la pluie transforme le marché en bourbier, les enfants prennent des seaux d’eau et proposent aux clients de leur laver les pieds pour quelques nairas.
Le secteur informel, c’est aussi un homme qui pousse une charrette de maison en maison pour enlever les ordures: 65 dollars par mois, sans compter les 55 autres dollars qu’il gagne en vendant les déchets récupérables. C’est encore un camion-citerne qui, moyennant 6 dollars, remplit un réservoir d’eau de 400 litres d’un propriétaire qui la revend à cinq cents le seau. C’est enfin le troc auquel se livre le boulanger lorsqu’il lui reste trop de pain le soir ou les motocyclettes attendant aux coins de rues où les bus ne s’arrêtent pas. Une même règle gouverne Lagos, du marché aux fruits et légumes animé jusqu’au port de pêche tranquille: le système D.
Un dédale de planches s’étire dans le lagon d’Ebute Metta, où près de 400 cabanes de bois sur pilotis semblent flotter, à l’écart de la crasse et du rythme fou de Lagos. Des enfants nus se balancent sur les planches, tandis que des femmes se baignent ou préparent le repas. «Nous avons construit cet endroit tout seuls», dit le chef Johnson Aibe, qui troque du poisson contre le bois d’une scierie voisine, pour construire maisons et pirogues. Personne n’a de titre de propriété. Un conseil des anciens décide qui peut construire une maison et à quel prix. Ces gens ont appris à leurs dépens que moins ils ont affaire à l’administration, mieux ils se portent. Ils vivaient de l’autre côté du lagon mais, en 1985, le gouvernement a décidé de démolir leurs maisons pour construire des lotissements qu’ils n’avaient pas les moyens de louer. Beaucoup d’entre eux ont tout perdu, sans recevoir un seul naira en guise de dédommagement. La seule solution était de reconstruire ailleurs, par leurs propres moyens.
A bien des égards, Ebute Metta rappelle le Lagos des années 50 et 60, lorsque les gens arrivaient massivement de la campagne et construisaient de petites communautés au cœur de la ville, se regroupant par ethnie ou par lieu d’origine. Le Lagos cosmopolite d’aujourd’hui est allé au-delà cette tradition. «Eko gbole o gbole»: en yorouba, l’une des 250 langues du pays, cette expression a une double signification: «Lagos est un creuset» et «tout est possible à Lagos». Les liens de la famille élargie continuent de souder cette ville. Les chambres d’amis sont rarement libres: il y a toujours un frère ou un cousin à héberger. Les congrégations religieuses jouent aussi un rôle important en rendant service à leurs membres dans le besoin. Comme dans n’importe quelle autre grande ville, les relations personnelles sont un facteur clé pour trouver un logement convenable ou un nouveau travail. A Lagos, elles sont tout aussi essentielles pour obtenir l’accès aux services de base comme l’eau et l’électricité. Les coupures de courant de plus de huit heures sont le lot quotidien. Seuls les riches peuvent se payer un générateur, mais les petits malins ne sont pas en reste pour pirater l’électricité d’un bâtiment gouvernemental voisin, par exemple.
Conduites d’eau piratées
Chez les pauvres comme chez les riches, les cambriolages sont une des principales préoccupations: chaque foyer consacre approximativement 25 dollars par mois pour payer une patrouille chargée de la surveillance du quartier, qui peut aller jusqu’à fermer certaines routes la nuit.
«Stop au vandalisme! Arrêtez les voleurs qui vous privent d’eau», indique une annonce publique peinte sur une conduite d’eau. Mais, dans une ville où, selon les estimations, seuls 30% des foyers ont l’eau courante, trafiquer une conduite n’est pas vraiment un délit. Ce sens de l’initiative n’a pas encore amené les Lagotiens à organiser un mouvement pour la promotion de leurs droits économiques et sociaux. Plusieurs raisons expliquent pourquoi ils ne l’ont pas fait et, parmi elles, plus de 30 années de domination militaire et de violations des droits de l’homme. Comment réclamer le droit à l’eau à un régime qui bafoue lui-même la loi?
L’élection d’un nouveau gouvernement autorise un certain optimisme. Mais «les élections ne sont que la partie visible de l’iceberg», déclare le professeur Akin Mabogunje, l’un des géographes les plus connus du Nigeria. Pour que le bon sens l’emporte dans une ville comme Lagos, il faut que les gens soient impliqués dans les décisions concernant leurs propres quartiers», poursuit le professeur. C’est la seule façon pour qu’ils contribuent aux travaux publics et contrôlent aussi la façon dont leurs représentants dépensent leur argent». L’urbaniste M.O. Ajayi explique qu’au lieu de recevoir de l’aide du gouvernement pour résoudre les problèmes de base, Lagos n’a fait que recevoir des ordres émanant du sommet, qui ont souvent fait plus de mal que de bien .
Près de 300 000 personnes habitaient ce bidonville construit près d’une plage. Situé au-dessous du niveau de la mer, il était régulièrement inondé: des marées de boue et de déchets rendaient l’endroit insalubre et “disgracieux” aux yeux de la riche communauté voisine de Victoria Island. «La police a débarqué avec des bulldozers et nous a dit de partir, raconte Helen Omame, 50 ans, qui se remémore la destruction de sa maison, neuf années plus tôt. Des gens ont été tués et des enfants laissés à eux-mêmes». Aujourd’hui, elle vit avec son mari et leurs huit enfants, quelques kilomètres plus bas sur la côte, dans un nouveau Maroko, copie presque conforme de l’ancien, où les mieux lotis vivent dans des “bunkers” en béton construits par l’Etat. Comme beaucoup d’autres, Helen et les siens n’ont pas été dédommagés. La nuit, la famille Omane se disperse pour dormir dans des cabanes en bois du marché. «Ce sont les enfants qui nourrissent la famille, déclare Helen. Ils trouvent plus facilement des petits boulots, comme ramasser les ordures ou transporter des sacs de sable sur les chantiers».
Le nouveau Maroko est peut-être, ironie de la vie, la zone de Lagos appelée à se développer. «Les gens affluent de toute part», constate Ellen Kole dans la boutique de glaces qu’elle vient d’ouvrir. Des maisons blanches luxueuses émergent à l’horizon; les familles plus modestes comme la sienne viennent s’entasser dans de petits trois pièces, sans eau et sans électricité. «Le nouveau gouvernement va investir ici», annonce Ellen. En attendant, sa famille et les voisins se débrouilleront, tout en continuant de repousser les limites de la ville.
Lagos va de l’avant, sans aucun plan ou schéma directeur, mais avec une volonté hors du commun.
LAGOS, La Capitale du SYSTEME D.
La seule mégapole d’Afrique noire vit depuis des lustres dans une quasi-anarchie. Mais les Lagotiens font preuve d’une incroyable ingéniosité pour s’en sortir.
Autour du stade de Lagos, où le Nigeria vient de perdre un match de football, règne une grande effervescence: des flots de jeunes spectateurs déferlent en laissant éclater leur rage d’avoir perdu; les gens se précipitent vers des minibus jaunes cabossés. Une douzaine de personnes s’entassent dans l’un d’eux, le chauffeur enclenche la première et accélère à fond pour gagner quelques centimètres sur les autres minibus. Des fillettes se faufilent en plein trafic pour vendre l’eau qu’elles portent sur leur tête. Des garçons proposent des ciseaux, du poisson fumé, des mouchoirs, des ballons gonflables et même un volant de véhicule, en plein trafic. Bienvenue à Lagos, une ville qui fonce, miraculeusement, envers et contre tout.
Des billets aux policiers
Difficile de trouver le centre, sans parler de la logique, de cette ville réputée la plus dangereuse d’Afrique. Trois ponts relient environ 3 500 km2 de lagons, d’îles, de marécages et le continent, où de larges artères non éclairées parcourent des canyons de détritus fumants. Elles finissent en rues sales, qui serpentent à travers quelque 200 bidonvilles, dont les égouts se mêlent à divers déchets.
Personne ne connaît avec certitude la population de Lagos: officiellement 6 millions, mais la plupart des experts l’estiment à 10 millions. Même flou pour le nombre de meurtres, sans parler de la prévalence du virus VIH ou des quantités de drogue qui transitent par le port d’Apapa. La corruption est endémique à tous les niveaux. Les chauffeurs de bus ne ralentissent même pas lorsqu’ils glissent dans la main d’un policier les quelques billets qui leur autorisent le passage. Les riches se barricadent dans deux îles-forteresses, à bonne distance d’une métropole où, d’après les estimations, les deux tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté.
Mais, considérer Lagos comme l’archétype du cauchemar urbain serait passer à côté de l’essentiel. Centre du pouvoir économique, culturel et, jusqu’en 1991, politique du Nigeria, Lagos est, malgré tous ses défauts, un formidable pôle qui attire quelque 300 000 personnes supplémentaires chaque année. Les rues ne sont pas toutes asphaltées, encore moins pavées d’or, mais Lagos fait figure d’eldorado par rapport aux campagnes dévastées par la pauvreté: on peut espérer y trouver du travail et réaliser le rêve d’une vie meilleure. Joindre les deux bouts est pour beaucoup une lutte quotidienne. Mais on croit dur comme fer que ce rêve se matérialisera un jour: voilà ce qui fait vibrer cette cité.
Les Lagotiens disent que le secret de leur ville, c’est l’endurance. Pour certains, il s’agit plutôt d’une capacité à résister à la souffrance, ce qui contribue à expliquer en partie la montée en flèche de l’évangélisme. «Les gens cherchent des solutions spirituelles à leurs problèmes économiques», explique le pasteur Ebenezer Babajide. En 1998, il a ouvert son église dans l’annexe d’une école maternelle. Mais, au-delà de la volonté de survivre, une autre pulsion se manifeste.
«La quête agressive d’une vie meilleure au Nigeria ne se retrouve nulle part ailleurs en Afrique», estime Felix Morka, directeur du Centre d’action pour les droits économiques et sociaux, une ONG. Le boom pétrolier du début des années 70 a fait naître l’espoir d’une vie meilleure, auquel la population s’est accrochée, même après l’effondrement de l’économie dans les années 80, et malgré les difficultés nées des politiques d’ajustement structurel de la Banque mondiale. «C’est comme si les gens luttaient individuellement pour inverser la tendance générale à la baisse de l’économie, poursuit F. Morka. Chacun cherche des capitaux pour se lancer en affaires. Ce zèle est très nigérian mais la lutte est encore plus féroce à Lagos, avec une telle concentration de ressources et de population».
Brouettes à louer pour la nuit
Au lieu d’exploser, les Lagotiens ont exploité au maximum les structures informelles. F. Morka évoque «une incroyable ressource renouvelable, qui s’est avérée la meilleure alliée du gouvernement militaire». L’économie souterraine permet à au moins la moitié des habitants de s’en sortir et réduit les risques de soulèvement de la population.
Exemple typique, celui d’un professeur qui gagne environ 5 000 nairas par mois, l’équivalent de 55 dollars. Il a un deuxième, voire un troisième travail, dont une petite boutique d’alimentation, afin de payer la scolarité de sa fille (85 dollars par semestre). Sur l’immense marché noir, les fruits et légumes affluent du Bénin voisin; leur passage à la frontière est facilité par la corruption des douaniers, qui gagnent environ 55 dollars par mois. Lorsque le gouvernement réduit l’approvisionnement intérieur en carburant pour les besoins de l’exportation, le secteur informel remplit les réservoirs des taxis ou des bus. Dans ce monde de la débrouille, l’esprit d’initiative rejoint aussi l’énergie du désespoir: la nuit venue, des brouettes sont «empruntées» sur des chantiers puis louées 20 cents la nuit aux sans-abri en quête de lit. Lorsque la pluie transforme le marché en bourbier, les enfants prennent des seaux d’eau et proposent aux clients de leur laver les pieds pour quelques nairas.
Le secteur informel, c’est aussi un homme qui pousse une charrette de maison en maison pour enlever les ordures: 65 dollars par mois, sans compter les 55 autres dollars qu’il gagne en vendant les déchets récupérables. C’est encore un camion-citerne qui, moyennant 6 dollars, remplit un réservoir d’eau de 400 litres d’un propriétaire qui la revend à cinq cents le seau. C’est enfin le troc auquel se livre le boulanger lorsqu’il lui reste trop de pain le soir ou les motocyclettes attendant aux coins de rues où les bus ne s’arrêtent pas. Une même règle gouverne Lagos, du marché aux fruits et légumes animé jusqu’au port de pêche tranquille: le système D.
Un dédale de planches s’étire dans le lagon d’Ebute Metta, où près de 400 cabanes de bois sur pilotis semblent flotter, à l’écart de la crasse et du rythme fou de Lagos. Des enfants nus se balancent sur les planches, tandis que des femmes se baignent ou préparent le repas. «Nous avons construit cet endroit tout seuls», dit le chef Johnson Aibe, qui troque du poisson contre le bois d’une scierie voisine, pour construire maisons et pirogues. Personne n’a de titre de propriété. Un conseil des anciens décide qui peut construire une maison et à quel prix. Ces gens ont appris à leurs dépens que moins ils ont affaire à l’administration, mieux ils se portent. Ils vivaient de l’autre côté du lagon mais, en 1985, le gouvernement a décidé de démolir leurs maisons pour construire des lotissements qu’ils n’avaient pas les moyens de louer. Beaucoup d’entre eux ont tout perdu, sans recevoir un seul naira en guise de dédommagement. La seule solution était de reconstruire ailleurs, par leurs propres moyens.
A bien des égards, Ebute Metta rappelle le Lagos des années 50 et 60, lorsque les gens arrivaient massivement de la campagne et construisaient de petites communautés au cœur de la ville, se regroupant par ethnie ou par lieu d’origine. Le Lagos cosmopolite d’aujourd’hui est allé au-delà cette tradition. «Eko gbole o gbole»: en yorouba, l’une des 250 langues du pays, cette expression a une double signification: «Lagos est un creuset» et «tout est possible à Lagos». Les liens de la famille élargie continuent de souder cette ville. Les chambres d’amis sont rarement libres: il y a toujours un frère ou un cousin à héberger. Les congrégations religieuses jouent aussi un rôle important en rendant service à leurs membres dans le besoin. Comme dans n’importe quelle autre grande ville, les relations personnelles sont un facteur clé pour trouver un logement convenable ou un nouveau travail. A Lagos, elles sont tout aussi essentielles pour obtenir l’accès aux services de base comme l’eau et l’électricité. Les coupures de courant de plus de huit heures sont le lot quotidien. Seuls les riches peuvent se payer un générateur, mais les petits malins ne sont pas en reste pour pirater l’électricité d’un bâtiment gouvernemental voisin, par exemple.
Conduites d’eau piratées
Chez les pauvres comme chez les riches, les cambriolages sont une des principales préoccupations: chaque foyer consacre approximativement 25 dollars par mois pour payer une patrouille chargée de la surveillance du quartier, qui peut aller jusqu’à fermer certaines routes la nuit.
«Stop au vandalisme! Arrêtez les voleurs qui vous privent d’eau», indique une annonce publique peinte sur une conduite d’eau. Mais, dans une ville où, selon les estimations, seuls 30% des foyers ont l’eau courante, trafiquer une conduite n’est pas vraiment un délit. Ce sens de l’initiative n’a pas encore amené les Lagotiens à organiser un mouvement pour la promotion de leurs droits économiques et sociaux. Plusieurs raisons expliquent pourquoi ils ne l’ont pas fait et, parmi elles, plus de 30 années de domination militaire et de violations des droits de l’homme. Comment réclamer le droit à l’eau à un régime qui bafoue lui-même la loi?
L’élection d’un nouveau gouvernement autorise un certain optimisme. Mais «les élections ne sont que la partie visible de l’iceberg», déclare le professeur Akin Mabogunje, l’un des géographes les plus connus du Nigeria. Pour que le bon sens l’emporte dans une ville comme Lagos, il faut que les gens soient impliqués dans les décisions concernant leurs propres quartiers», poursuit le professeur. C’est la seule façon pour qu’ils contribuent aux travaux publics et contrôlent aussi la façon dont leurs représentants dépensent leur argent». L’urbaniste M.O. Ajayi explique qu’au lieu de recevoir de l’aide du gouvernement pour résoudre les problèmes de base, Lagos n’a fait que recevoir des ordres émanant du sommet, qui ont souvent fait plus de mal que de bien .
Près de 300 000 personnes habitaient ce bidonville construit près d’une plage. Situé au-dessous du niveau de la mer, il était régulièrement inondé: des marées de boue et de déchets rendaient l’endroit insalubre et “disgracieux” aux yeux de la riche communauté voisine de Victoria Island. «La police a débarqué avec des bulldozers et nous a dit de partir, raconte Helen Omame, 50 ans, qui se remémore la destruction de sa maison, neuf années plus tôt. Des gens ont été tués et des enfants laissés à eux-mêmes». Aujourd’hui, elle vit avec son mari et leurs huit enfants, quelques kilomètres plus bas sur la côte, dans un nouveau Maroko, copie presque conforme de l’ancien, où les mieux lotis vivent dans des “bunkers” en béton construits par l’Etat. Comme beaucoup d’autres, Helen et les siens n’ont pas été dédommagés. La nuit, la famille Omane se disperse pour dormir dans des cabanes en bois du marché. «Ce sont les enfants qui nourrissent la famille, déclare Helen. Ils trouvent plus facilement des petits boulots, comme ramasser les ordures ou transporter des sacs de sable sur les chantiers».
Le nouveau Maroko est peut-être, ironie de la vie, la zone de Lagos appelée à se développer. «Les gens affluent de toute part», constate Ellen Kole dans la boutique de glaces qu’elle vient d’ouvrir. Des maisons blanches luxueuses émergent à l’horizon; les familles plus modestes comme la sienne viennent s’entasser dans de petits trois pièces, sans eau et sans électricité. «Le nouveau gouvernement va investir ici», annonce Ellen. En attendant, sa famille et les voisins se débrouilleront, tout en continuant de repousser les limites de la ville.
Lagos va de l’avant, sans aucun plan ou schéma directeur, mais avec une volonté hors du commun.
Invité- Invité
Re: La survie de tous les Jours
Ta démonstration est limpide, Semper...
Nous sommes "des enfants gatés" qui risquent de se "réveiller" avec une sacrée gueule de bois si la bise est aussi violente qu'on peut le craindre.
A la Réunion, il y a une certaine misère aussi... sans doute pas aussi "poussée" que les exemples ci-dessus... mais une misère quand même. Je connais des gens qui vivent sans électricité, ce qui implique : pas de réfrigérateur, pas de lumières, pas de TV etc... Cette situation n'est pas si exceptionnelle qu'on le croît, même dans un département français d'un pays dit "riche".
Je connais notemment une famille de 5 enfants qui a toujours vécue comme ça. Les enfants faisaient leurs devoirs à la bougie... ce qui n'a pas empêché 3 des 5 filles d'obtenir une licence bien méritée.
Bien sûr, ce n'est pas comparable aux situations décrites ci-dessus, mais ce qui est sans doute difficile à vivre pour ces gens là, c'est la différence très voyante des niveaux de vie.
A la Réunion, la pauvreté côtoie une opulence écœurante...
Qu'est-ce qui justifie de voir des gens qui ne payent pas d'impôts (défiscalisation oblige) suffisamment riches pour rouler en 4x4 hummer made in US à 120.000 euros pièces parfaitement inutiles sur une ile de 50x50 km, et d'autres qui vivent avec moins de 5 euros par jour ?
Pour cette dernière catégorie, la survie de tous les jours implique forcément un bon degré de débrouillardise en cultivant un petit jardin, en mangeant des brèdes (sortes de plantes sauvages comestibles et souvent très bonnes). Par exemple, ma belle-mère prépare les feuilles de manioc ; le plat fini ressemble à des épinards finement hachés mélangés avec des lardons (pour les plus riches). Les feuilles poussent partout. Et c'est très bon.
Mais à la Réunion, il existe un problème grave qui "endors" la population... c'est le RMI... c'est une forme pernicieuse d'assistanat qui pousse à la mollesse... on touche "un revenu" sans contrepartie d'heures travaillées ; plus on a d'enfants et plus "le salaire" est fort... Ici, on parle "d'allocation braguette"... c'est tout dire.
Nous sommes "des enfants gatés" qui risquent de se "réveiller" avec une sacrée gueule de bois si la bise est aussi violente qu'on peut le craindre.
A la Réunion, il y a une certaine misère aussi... sans doute pas aussi "poussée" que les exemples ci-dessus... mais une misère quand même. Je connais des gens qui vivent sans électricité, ce qui implique : pas de réfrigérateur, pas de lumières, pas de TV etc... Cette situation n'est pas si exceptionnelle qu'on le croît, même dans un département français d'un pays dit "riche".
Je connais notemment une famille de 5 enfants qui a toujours vécue comme ça. Les enfants faisaient leurs devoirs à la bougie... ce qui n'a pas empêché 3 des 5 filles d'obtenir une licence bien méritée.
Bien sûr, ce n'est pas comparable aux situations décrites ci-dessus, mais ce qui est sans doute difficile à vivre pour ces gens là, c'est la différence très voyante des niveaux de vie.
A la Réunion, la pauvreté côtoie une opulence écœurante...
Qu'est-ce qui justifie de voir des gens qui ne payent pas d'impôts (défiscalisation oblige) suffisamment riches pour rouler en 4x4 hummer made in US à 120.000 euros pièces parfaitement inutiles sur une ile de 50x50 km, et d'autres qui vivent avec moins de 5 euros par jour ?
Pour cette dernière catégorie, la survie de tous les jours implique forcément un bon degré de débrouillardise en cultivant un petit jardin, en mangeant des brèdes (sortes de plantes sauvages comestibles et souvent très bonnes). Par exemple, ma belle-mère prépare les feuilles de manioc ; le plat fini ressemble à des épinards finement hachés mélangés avec des lardons (pour les plus riches). Les feuilles poussent partout. Et c'est très bon.
Mais à la Réunion, il existe un problème grave qui "endors" la population... c'est le RMI... c'est une forme pernicieuse d'assistanat qui pousse à la mollesse... on touche "un revenu" sans contrepartie d'heures travaillées ; plus on a d'enfants et plus "le salaire" est fort... Ici, on parle "d'allocation braguette"... c'est tout dire.
Armageddon974- Membre
- Nombre de messages : 416
Date d'inscription : 19/02/2008
Re: La survie de tous les Jours
J'ai eu la chance d'entendre une conversation ce soir entre des Allemands et des Roumains sur la situation telle qu'elle est ressentie actuellement. Il faut reconnaître que les mentalités sont très différentes.
En gros, les Allemands disaient qu'il est impossible de continuer ainsi, que nous sommes trop nombreux sur la planète, que les ressources s'épuisent très vite, et que cela va exploser. Qu'il faut absolument changer notre manière de vivre, et d'éliminer au plus vite la source d'énergie pétrole, en tablant sur d'autres énergies renouvelables. Ils admettaient aussi que la situation était difficile et qu'à prioris, les gouvernements en Europe ne savaient pas comment gérer la situation.
Les Roumains, eux, ne voyaient pas la nécessité de faire des efforts afin d'éviter une catastrophe, et en gros, cela ne les intéressait pas. L'attitude était du style "Dieu reconnaîtra les siens".
J'en reviens à ce que certains d'entre nous disaient sur le forum en entendant ce type de commentaires : Je m'occupe de moi d'abord, et après de ceux qui me sont proches.
Il faut rééduquer toute la planète si on veut éviter le clash.
En gros, les Allemands disaient qu'il est impossible de continuer ainsi, que nous sommes trop nombreux sur la planète, que les ressources s'épuisent très vite, et que cela va exploser. Qu'il faut absolument changer notre manière de vivre, et d'éliminer au plus vite la source d'énergie pétrole, en tablant sur d'autres énergies renouvelables. Ils admettaient aussi que la situation était difficile et qu'à prioris, les gouvernements en Europe ne savaient pas comment gérer la situation.
Les Roumains, eux, ne voyaient pas la nécessité de faire des efforts afin d'éviter une catastrophe, et en gros, cela ne les intéressait pas. L'attitude était du style "Dieu reconnaîtra les siens".
J'en reviens à ce que certains d'entre nous disaient sur le forum en entendant ce type de commentaires : Je m'occupe de moi d'abord, et après de ceux qui me sont proches.
Il faut rééduquer toute la planète si on veut éviter le clash.
SavageBeast- Membre
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Date d'inscription : 19/04/2008
Re: La survie de tous les Jours
La question que je me pose est d'imaginer comment les périphéries déshéritées des grandes mégalopoles du tiers-monde ou des PVD pourraient s'adapter dans le cas où un crash économique mondiale limiterait l'afflux des "restes du monde" et autres "déchets valorisables" ... J'ai le sentiment qu'étant "en bout de chaîne" ils seraient les premiers à faire les frais d'une politique d'économies généralisée (si on "coupe le robinet" en amont ou que l'on "réduit significativement le débit" ... en aval le "goutte-à-goutte" risque de devenir rapidement un vieux souvenir ...). "Vivotant" même en dehors de tout système établi ils n'en sont pas moins dépendants ...
Le retour dans les campagnes me semblerait dans ce cas la seule option possible ... les "lumières de la ville" sont de puissants aimants mais une fois l'électricité totalement coupée ???
Le retour dans les campagnes me semblerait dans ce cas la seule option possible ... les "lumières de la ville" sont de puissants aimants mais une fois l'électricité totalement coupée ???
Wasicun- Membre Premium
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Re: La survie de tous les Jours
Citation: Wasicun à écrit:
La question que je me pose est d'imaginer comment les périphéries déshéritées des grandes mégalopoles du tiers-monde ou des PVD pourraient s'adapter dans le cas où un crash économique mondiale limiterait l'afflux des "restes du monde" et autres "déchets valorisables"
Il est certain que dans peu de temps, (avec l'augmentation du prix de l'énergie), la population miséreuses Urbaine, va beaucoup souffrir...et par la méme les classes privilégiés...il va y avoir débordement.
Citation:Le retour dans les campagnes me semblerait dans ce cas la seule option possible ... les "lumières de la ville" sont de puissants aimants mais une fois l'électricité totalement coupée ???
N'en déplaise à certains, les mégapoles sont des piéges car trop dépendantes technologiquement, et Hors sol...à part si l'on espére que les choses iront croissantes.....toujours plus.
Quand on débarque dans un bidon ville, on se demande pourquoi, tous ces gens, sont venu, là..dans cet enfer.
Il ya d'une part les "lumiéres de la ville"...le systéme économique à détruit les équilibres "locaux" des zones rurales"....la surpopulation, les secheresses, la desertification, les conflits...ect ect pousse les gens vers le SLUM dans l'ultime espoir de trouver un travail.
La question que je me pose est d'imaginer comment les périphéries déshéritées des grandes mégalopoles du tiers-monde ou des PVD pourraient s'adapter dans le cas où un crash économique mondiale limiterait l'afflux des "restes du monde" et autres "déchets valorisables"
Il est certain que dans peu de temps, (avec l'augmentation du prix de l'énergie), la population miséreuses Urbaine, va beaucoup souffrir...et par la méme les classes privilégiés...il va y avoir débordement.
Citation:Le retour dans les campagnes me semblerait dans ce cas la seule option possible ... les "lumières de la ville" sont de puissants aimants mais une fois l'électricité totalement coupée ???
N'en déplaise à certains, les mégapoles sont des piéges car trop dépendantes technologiquement, et Hors sol...à part si l'on espére que les choses iront croissantes.....toujours plus.
Quand on débarque dans un bidon ville, on se demande pourquoi, tous ces gens, sont venu, là..dans cet enfer.
Il ya d'une part les "lumiéres de la ville"...le systéme économique à détruit les équilibres "locaux" des zones rurales"....la surpopulation, les secheresses, la desertification, les conflits...ect ect pousse les gens vers le SLUM dans l'ultime espoir de trouver un travail.
Invité- Invité
Re: La survie de tous les Jours
Bien sûr que les grandes zones urbaines seront des pièges mortels ... Il ya 50 ans on pouvait encore "évacuer" nos urbains et les envoyer planter des choux au plus profond des campagnes françaises (imaginez par exemple un peu la gueule des strasbourgeois lorsqu'ils on été évacués en 1944-1945 dans le Périgord ... les derniers "anciens" qui ont connu ça en sont encore traumatisés !!! / c'était un choc culturel et social mais ça a fonctionné). Aujourd'hui le problème c'est que le modèle social et économique urbain a conquis tout le pays ... Alors du coup ... ben on va les évacuer où nos sauvageons ??? en Lozère .. en Creuse ? (je sais pas si les derniers locaux et tous les "rescapés de 68", allemands ou hollandais et maintenant anglais vont apprécier le "cadeau" ...).
J'aimerais vraiment pas être dans une ville de plus de 250 000 habitants si le bateau coule ...
;-(
J'aimerais vraiment pas être dans une ville de plus de 250 000 habitants si le bateau coule ...
;-(
Wasicun- Membre Premium
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Date d'inscription : 22/02/2007
Re: La survie de tous les Jours
Désolé pour le dérangement Sempervirens . Sujet scindé : débauche de richesse !
________________________________________________________
~~~~~ MANUEL DE SURVIE URBAINE (by FerFAL) ~~~~~
Re: La survie de tous les Jours
Voila un documentaire, sur le sujet:
Résumé:Le 20 décembre 2005, il referme sur lui la porte de son domicile avec pour tout bagage un duvet, une couverture, une lampe de poche, une cagoule, quelques livres et 25 euros en poche. Deux équipes de journalistes reporters d'images l'accompagnent, qui travailleront la plupart du temps en caméra cachée. Dès lors, le téléspectateur plonge sans fioritures dans un univers .....
Résumé:Le 20 décembre 2005, il referme sur lui la porte de son domicile avec pour tout bagage un duvet, une couverture, une lampe de poche, une cagoule, quelques livres et 25 euros en poche. Deux équipes de journalistes reporters d'images l'accompagnent, qui travailleront la plupart du temps en caméra cachée. Dès lors, le téléspectateur plonge sans fioritures dans un univers .....
Invité- Invité
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