Exemple de vie en autarcie

Bonjour à tous

Je me permets de créer un nouveau sujet. En effet j'espérais trouver ici des exemples de personnes qui ont faits le choix ou qui ont ont du subir un isolement matériel et/ou économique.
Je voudrais donc pouvoir connaitre des gens qui ont ou vivent encore ce genres d'expériences et savoir les succés et échecs les regrets et autres qu' ils ont vécus. Tout quoi.............

Sinon voila un exemple que j'ai connu. Un voisin que j'ai eu vivait reclu chez lui apparemment depuis son retour de la guerre du Golfe ; celle de 91 sympa comme voisin mais pas causant
Il vit dans une petite maison qu' il chauffe au bois .Son bois il le fais dans du fréne qu' il taille en tétard. Son bois doit faire dans les 5000 métre carrés le potager autant.
Son jardin lui procure pomme de terre, choux, herbe haromatique, radis, salade, topinanbourg, soja à germer et blé.
Sinon il éléve des poules pondeuses et des poulets et des ........... cochons d'indes.
Je l'ai envoyé quelques fois faire les courses. C'est vite fait : de l huile, un tee shirt ou une paire de chaussette et du sel et pis a la caisse c'est chiant les supermarchés.
Pour l'eau, le puit. Pour la toilette l'eau chaude sur le poéle. Pour les commodité , la cabane au fond du jardin.

Perso je trouve rustique comme vie mais j'aimerais connaitre d'autre expériences tout aussi enrichissantes et j'espére plus élaborées.
Merci à tous

Je me rapproche autant que possible de ton ex-voisin en fait...C'est vrai que les supermarchés c'est chiant et pas que à la caisse, leurs publicités "lavage de cerveau" non stop...pfff

Le Celte

un ptit breton a écrit:Perso je trouve rustique comme vie mais j'aimerais connaitre d'autre expériences tout aussi enrichissantes et j'espére plus élaborées.

Tu rigoles....Petit breton.....t'es un sacré veinard de connaitre un mec comme ça.....Il peux survivre à tout ce qui peut (raisonnablement) nous arriver !
Prends exemple sur lui.....C'est pas du baratin de forum là !
Et s'il te plait....dis en nous plus sur....les cochons d'inde !
ça m'interesse
Merci pour les infos !

Vrai que 5000m carré de potager ça doit déjà pas mal faire pour une seule personne...

Le Celte

Et s'il te plait....dis en nous plus sur....les cochons d'inde !
ça m'interesse

Et bien je n' en ai jamais mangé avec lui mais il mange ces cochons d'inde. C'est super simple à élever et tous les ans 2 portées de 5 à 10 petits c'est rentable avec leur nourriture exclusivement à l'herbe et épluchures.
Sinon j'ai oublié qu'il achéte aussi son sucre au supermarché.
Pour ce qui est de lui c 'est clair qu' il m' appris pas mal de choses et c'est avec regret que je l ai quitter ; Surtout que c'est pour partir à la ville... merci madame

Non je m'explique mal . C'est 5000m carré verger ou vivent les vollailes comprises . Les légumes c' est 1000m carrés max

Mon frère fait 200m2 pour 2 ça ne couvre pas tout leurs besoins mais déjà une part non négligeable alors1000m2 pour un !
Par contre 1000m2 de jardin ça doit prendre un temps certain ! Pas de travail "salarié" j'imagine... D'où sort-y-il son argent pour ses "rares" achats?

Un exemple de vie autarcique est relaté dans l'ouvrage "Ermites dans la taiga".

Personnellement je pense que l'autarcie individuelle est un Graal inaccessible, et ne constitue donc pas un but à atteindre. De tout temps l'homme a vécu en société. Les rares exemples connus se sont tous soldés à terme par un échec : l'autarcique meurt d'une rage de dent ou d'une fracture mal soignée, et l'histoire s'arrête là.

Peu importe le nombre d'heures ou de jours que l'on passera à s'entrainer où à apprendre : aucun survivaliste ne sera un agriculture-éleveur-médecin-charpentier-maçon-cordonnier-caviste-guerrier-apiculteur... parfait. C'est sans espoir !

Le salut à mon avis passe par la spécialisation dans 2 ou 3 domaines (l'idéal étant d'avoir une profession "utile" et 1 ou 2 hobbies pouvant se décliner en activités professionnelles complémentaires), et la collaboration avec d'autre "spécialistes" au sein d'une "communauté" (voisinage, quartier, village...).

Beaucoup d'"autarciques" se focalisent sur l'indépendance alimentaire. Or sous nos latitudes cet objectif est quasiment hors de portée pour l'individu. A quoi cela sert-il de s'épuiser 12 heures par jour à faire pousser ses tomates et ses corn flakes, alors que tout ce temps pourrait être mis à contribution dans des activités plus lucratives ?

Nous sommes en période pré-crash : il est plus facile de se constituer 1 an de stock alimentaire MAINTENANT et d'entretenir un petit potager complémentaire que de cultiver 2 hectares paumés dans la pampa pour se sustenter au quotidien en ne consommant que sa production. 80% de la population française est urbaine, et ne peut de toute façon pas adopter un mode de vie rural...

Si tant est qu'un crash survienne, alors rien ne garantit que l'"autarcique" ait plus de chances de survie, pendant la période de transition, que le simple prévoyant, qui aura quelques mois de réserves dans sa cave. Entre les pillages (des agriculteurs en signalent déjà en Allemagne en raison de la crise) et les calamités naturelles ou humaines de toutes sortes (canicule, grêle, pollution...), le risque est grand que les efforts de l'"autarcique" soient réduits à néant.

Dans le monde post-crash, chacun aura de nouvelles cartes en main, et alors tout est possible. Mais l'histoire montre que le type qui produit l'alimentation est souvent en bas de l'échelle sociale, exploité par le seigneur local, ou un chef de guerre quelconque, ou un commissaire politique zélé. A contrario, le bonhomme qui répare les vélos, arrache les dents ou rafistole les outils trouve toujours un client et jouit d'une certaine indépendance.

Mon conseil sur le sujet est qu'il faut s'intégrer au mieux dans son environnement immédiat (voisinage, entreprise, quartier, village...), se faire un réseau d'amis d'horizons divers, cultiver un petit lopin de terre si possible et pour se faire la main, avoir quelques domaines d'excellence (plomberie, menuiserie...) en plus de son activité professionnelle, et surtout être prévoyant en se constituant un stock alimentaire / médical conséquent pour surmonter la période de transition.

Mes 2 kopecks...

Rammstein

Attention j' ai jamais dit qu' il vivait dans une optique survivaliste. Il a surtout un fort rejet de la société de consommation.
Sinon il vie bien comme ça et ça lui suffit.
Côté argent il touche une sorte de pension équivalente au rmi mais il doit dépenser moins de 50 euros dessus le reste il garde au cas ou. Il a la cmu alors pour le médecin il sait ou il ait même si je ne l 'ai jamais vu y aller.
Pour son jardin je confirme les 1000m carrés pour avoir le mien en face du sien et pouvoir comparer. Mais lui il avait un petit motoculteur et c 'est vrai 10 ou 15 litres de super à acheter tous les ans. Mais je ne vois pas bécher son autre terrain pour semer du blé.
Personnellement je préfére vivre sous climat tempéré au niveau maladie et petites bébétes pas gentilles c'est moins dangereux.
Par contre pour les derniers articles de ton post je suis bien d'accord avec toi. Mais pour moi un petit village post crash doit posséder un ou deux paysans un médecin si possible herboriste et des artisans sinon la survie n est pas possible au bout d'une à deux générations.

Le cochon d'inde est couramment consommé en Amérique du Sud.

Jonas

et je dirait que ça se reproduit encore plus vite, surtout si on garde une ou deux générations, on a des petits très très souvent (expérience personnelle ^^). Après il faut simplement passer la barrière de "manger un animal domestique", enfin, si tu dit qu'il les élèves que pour ça, ça doit pas être plus dur que de manger une poule ...

Last of the Mountain Men : l'histoire (authentique) d'un type plutôt solitaire, qui pour échapper au chômage endémique de la crise de 29 s'est réfugié dans les montagnes. Il y a vécu près de 40 ans en complète autarcie, jusqu'aux années 70. Il faisait tout lui même, allant jusqu'à extraire du minerai pour se fabriquer ses armes à silex et poudre noire !



Je n'ai pas encore lu le bouquin, mais il est sur ma liste !

Rammstein

Merci pour cette référence !!

Rammstein" a écrit :
Last of the Mountain Men

Voila le genre de livre que je cherche, mais bon lire en anglais dans le texte , avec un dico , sachant le peu de pétrole qu'il nous reste je le finirais à la bougie

Je suis passé voir le responsable d'un espace culturel d'un grand magasin près de chez moi .
Me disant étudiant en sociologie ( et oui le côté survivaliste je le laisse au connaissance , ça passe moins bien selon qui on a en face ) je cherchais des livres autobiographiques sur des gens qui auraient volontairement ou non étaient coupés de la société de consommation.
Sa réponse est sans appel : la population française n'est pas préte pour ce genre de livres "surtout avec la crise actuelle ".
Mais il m'a tout de même indiqué avoir eu à étudier un livre d'un écrivain qui s'était inspiré de la vie d'un village suisse coupé du monde suite à une avalanche qui avait réorganisé sa société et ce pendant plusieurs années.
Il s'était aussi inspiré d'histoire de naufragés et de son expérience personnelle ( de survivalisme justement ) pour faire un livre d'une société futuriste qui connaitrait une agonie face à la disparition des ressources minières et énergétiques et dans laquelle le sujet serait justement un village qui mettrait en oeuvre le survivalisme .
Perso c'est pas un livre de fiction mais le gars avait l'air d 'étre terre platiste.
Finalement le livre n'est pas "commercialisable" car trop en rupture avec notre société.
Conclusion ( personnelle ) :
1° ce livre existe j'éspére qu'il sera commercialisé.
2° vive la liberté d'expression

Je te recommande comme déjà cité sur le forum "les naufragés de la Taïga" publié chez Payot. Si ce n'est pas exactement ce que tu cherches ça s'en rapproche.

bsr,

Pour rebondir sur ce sujet, dans mon coin les gens vivent en partie comme ça.

Un ami élève des cochons d'inde avec ses lapins, il parait que ça les protège des maladies, et comme c'est prolifique, il les mange.

Un couple du hameau élève en gros 80/100 volailles, poules, dindes, oies, canard , ils en vendent une partie pour payer le blé et se faire un peu de blé

Ils font leur pain dans une cuisinière a bois, il est bon j'en ai mangé, du cidre avec les pommes de leurs pommiers, du vinaigre avec le cidre, achètent leurs fringues chez Emmaus de même que pas mal de trucs de la vie courante.

Ils n'ont pas de job, peut être le RMI.

Tous comme la quasi totalité des habitants du hameau ils se chauffent au bois.

Perso, je cultive deux terrains: un petit d'environ 700m² qui est le potager de proximité avec les salades, tomates, poivrons, betteraves etc...

Et ce qu'ici on nomme une "terre", c'est à dire un terrain ou l'on fait les grosses cultures: patates, choux, maïs, carottes, haricots, verdure d'hiver pour les lapins et la volaille, ce terrain fait 1500m².

Le gros du boulot est fait au motoculteur ou tracteur, consommation de carburant quasi nulle, en gros 5/6 heures de travail par an hors semis et désherbage qui est le plus fastidieux (avec la récolte des 300 pieds de patates)

Pour les légumes hors les trucs exotiques qui ne poussent pas chez moi, je suis quasi auto suffisant, idem pour la verdure des animaux de la basse cour (reste le grain à acheter).

Je chauffe au bois 150m² avec une cuisinière chauffage central et 9 radiateurs pour une consommation annuelle de 5/6 cordes soit 20/24 stères que je coupe l'hiver (l'an passé avec un ami nous en avons fait 95 stères pour lui et moi).

Ici le bois est envahissant et à terme générateur de soucis, les bords de routes ne sont pas dégagés et il y a deux ans suite a de grosses chutes de neige nous avons eu 1 semaine sans électricité pour cause de lignes rompues par les chutes d'arbres.
Actuellement je coupe sur 1 km de route, 15m en profondeurs tous les arbres qui posent problème, et pour parfaire le tout les services du département ont fait de même sur toutes les routes départementales.

Je cuisine en partie sur la cuisinière l'hiver, pour le reste c'est cuisine avec bouteille de gaz.

J'essaye de consommer le moins possible plus par conviction que par réelle nécessité mais aussi pour mettre en pratique et bien connaître les bons gestes car je pense que le moment venu il sera un peu tard pour expérimenter.

PS: quand je dis "je" c'est en fait "nous" puisque ma femme et moi partageons la même vision .

a+

J'habite en ville en appartement, quelquefois dans l'année, l'hiver, je fais du pain au four. Pain classique, pain aux olives et pain aux pois-chiches qui se mange grillé. J'ai aussi un emachine à pates manuelle avec laquelle je fais des plaques de pâte à pâtes pour faire des lasagnes maison. Très économiques les lasagnes maison avec les restes du Dimanche, un vrai plat de pauvre.

Moi aussi pendant un moment j'ai fait de la pâte notamment pour des lasagnes et aussi raviolis , spaghetti, ...etc c'est rentable et bien meilleur.

Philippe13 a écrit: J'ai aussi un emachine à pates manuelle avec laquelle je fais des plaques de pâte à pâtes pour faire des lasagnes maison. Très économiques les lasagnes maison avec les restes du Dimanche, un vrai plat de pauvre.

Moi aussi pendant un moment j'ai fait de la pâte
notamment pour des lasagnes et aussi raviolis , spaghetti, ...etc c'est
rentable et bien meilleur

Des recettes, des exemples!
Je me pose la question actuellement sur les pâtes "maison"...
Petrus.

bjr,

De la farine, du sel, des œufs, de la poigne, une machine ou simplement un rouleau à pâtisserie et un couteau aiguisé.
c'est la base pour la pâte (d'ailleurs avec la machine tu as des recettes)

Pour farcir les lasagnes ou raviolis c'est selon ce que tu as, de la viande hachée (des restes), des épinards, brocolis, choux, bref l'imagination.

Pour les pâtes faut juste les faire sécher séparées les unes des autres sinon c'est le magma assuré, un dossier de chaise, un fil tendu font l'affaire, pour les plus fortunés il existe un petit appareil qui permet d'en faire sécher un max dans un volume restreint.

a+

Les pâtes elles mêmes ne sont pas très rentables vu le cout assez modeste du produit, je n'en suis pas la point de vue économies, car cela prends du temps à faire.
Par contre les plaques de pâtes à lasagnes ou raviolis qui sont disponibles en magasin ne sont pas des bons produits, il faut une pâte fraiche et donc semi-mollle impérativement.
L'économie est alors dans le recyclage d'un reste de viande et de légumes dans un plat plus apétissant que de la viande froide dans une assiette.

Pétrus : les légumes farcis sont également un excellent moyen de recycler des restes de viande (boeuf, poulet...). Les 2 premiers jours tu consommes ton pot-au-feu, les 2 jours suivants les légumes farcis avec les restes.

Si tu connais un boucher, tu peux lui demander de te mettre de côté les os de porc ainsi que les abats invendables ou destinés aux chiens. Les os se font bouillir et on peut gratter les restes de viande. Les poumons quant à eux peuvent servir à la préparation d'un râgout.

Je ne vois plus de cervelles sur les étales, vache folle & Co obligent. Cependant, si tu as confiance dans ton boucher, tu peux lui demander de la cervelle d'agneau. C'est délicieux ! La recette est simple : rouler la cervelle dans la farine (après l'avoir rincée), et la faire revenir quelques minutes à la poelle. Puis déguster en arrosant de vinaigre.

Rammstein

Pour améliorer un pot au feu pauvre en viande on peut demander au boucher un tronçon de queue de boeuf, il n'y a quasiment rien à manger mais cela donne au bouillon bienplus de gout, et produit beaucoup de bouillon si peu de viande et beaucoup de légumes. Idem la couenne du lard que je ne mange pas mais fini dans la cuisson.

Et l'os à moelle, qui finit en tartine !

Rammstein