Combien de temps pour produire de la nourriture
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Olduvaï :: Faire face aux situations de crise (réservé aux membres s'étant présentés) :: Cueillette & agriculture :: Agriculture :: La vie du potager
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Re: Combien de temps pour produire de la nourriture
Moi j'aurais tendance à dire que nous sommes tous (à quelques rares exceptions près) de gros PIPOTEURS ... (humour ...)
A l'image de Mr. Jourdain il y a en France des milliers de personnes qui "de fait" sont des survivalistes ... (simplement ils n'en sont pas conscients). Je compte d'ailleurs beaucoup sur ma prochaine immersion en milieu 100% rural pour rattraper le temps perdu (il est vrai que comme je bosse à domicile ça me facilitera les choses ...).
En revanche je n'inclue pas dans les "survivalistes véritables" les "alters", les "anti-machinchose ...", les adeptes de la "décroisance" et autres fumeurs de moquette qui se pointent dans la cambrousse, plantent une yourte, élèvent deux trois chèvres ou moutons et qui, en attendant leur RMI, vivent des déchets des autres ...
Pour moi être "survivaliste" consiste à se prendre en main et à ne rien attendre d'autrui (bref à conserver sa dignité en TRAVAILLANT et pas simplement en "survivant" / comprenez à "vivoter" tel un SDF des campagnes ...).
Je pense que par rapport au message véhiculé actuellement par les médias c'est un détail d'importance ...
A l'image de Mr. Jourdain il y a en France des milliers de personnes qui "de fait" sont des survivalistes ... (simplement ils n'en sont pas conscients). Je compte d'ailleurs beaucoup sur ma prochaine immersion en milieu 100% rural pour rattraper le temps perdu (il est vrai que comme je bosse à domicile ça me facilitera les choses ...).
En revanche je n'inclue pas dans les "survivalistes véritables" les "alters", les "anti-machinchose ...", les adeptes de la "décroisance" et autres fumeurs de moquette qui se pointent dans la cambrousse, plantent une yourte, élèvent deux trois chèvres ou moutons et qui, en attendant leur RMI, vivent des déchets des autres ...
Pour moi être "survivaliste" consiste à se prendre en main et à ne rien attendre d'autrui (bref à conserver sa dignité en TRAVAILLANT et pas simplement en "survivant" / comprenez à "vivoter" tel un SDF des campagnes ...).
Je pense que par rapport au message véhiculé actuellement par les médias c'est un détail d'importance ...
Wasicun- Membre Premium
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Re: Combien de temps pour produire de la nourriture
Comme dit le dicton....."C'est au pied du mur qu'on voit le maçon !"Wasicun a écrit:Moi j'aurais tendance à dire que nous sommes tous (à quelques rares exceptions près) de gros PIPOTEURS ... (humour ...)...
Effectivement, personne ne sait quelles conditions difficiles nous serions capables d'endurer avant de...Renoncer !
Pourtant nous sommes tous des survivalistes...
90% de nos actions ont pour but d'assurer notre maintien en vie....Meme quand on va aux toilettes.....Essaye de ne plus y aller pour voir !
Le mec qui prends sa voiture pour aller faire son ravitaillement à l'hyper au bout de sa rue est un survivaliste !
S'il le fait pas...Ben il meurt !
C'est ce qu'on appelle la "relativité" !
Tant que le systeme existe, le gros citadin au volant de son 4X4 et couvert de crédits "survit" comme des millions d'autres occidentaux dans un systeme donné : notre civilisation moderne, technologique, et dependante du pétrole !
Quand le "referentiel" changera, ses capacités d'adaptations seront dépassées (non pas qu'il n'en ait pas un peu, mais elles seront insuffisantes) et il disparaîtra d'une façon ou d'une autre pour laisser la place à d'autres qui auront simplement anticipé les changements !
Il ne s'agit pas d'être des suvivors-de-la-mort-qui-tue !
Combien de "gros durs" se mettent à "chialer" quand ça tourne au vinaigre ?
Nos preparations ne sont rien d'autres que des anticipations sur les conditions futures....C'est là toute la difficulté d'ailleurs !
Beaucoup anticipent une degradation de la société style Union Soviétique et se preparent pour ce "referentiel" .
Peut -être que tu anticipes un effondrement de l'economie acompagné de graves problemes écologiques associé au peak-oïl.....
Tu peux donc penser qu'ils se trompent....mais pas qu'ils sont des pipoteurs !
Tout est relatif, mon ami...tout est relatif !
Capausoleil- Membre Premium
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Date d'inscription : 17/12/2006
Re: Combien de temps pour produire de la nourriture
Wasicun à écrit:
A l'image de Mr. Jourdain il y a en France des milliers de personnes qui "de fait" sont des survivalistes ... (simplement ils n'en sont pas conscients).
Oui, c'est exactement ca...
Vivant en milieux 100% rural, je confirme qu'ici le Sanglier ne se chasse pas a la "Guillaume Tell"...et qu'il y a du lard fumé pendu au clou pour les longs hivers...
Et que mes voisins sont trés bien préparé, depuis toujours...
Et qu'ils ne "Pipotent" pas sur "Ternet"...
(nous autres sommes des "bavares"...)
A pluche
A l'image de Mr. Jourdain il y a en France des milliers de personnes qui "de fait" sont des survivalistes ... (simplement ils n'en sont pas conscients).
Oui, c'est exactement ca...
Vivant en milieux 100% rural, je confirme qu'ici le Sanglier ne se chasse pas a la "Guillaume Tell"...et qu'il y a du lard fumé pendu au clou pour les longs hivers...
Et que mes voisins sont trés bien préparé, depuis toujours...
Et qu'ils ne "Pipotent" pas sur "Ternet"...
(nous autres sommes des "bavares"...)
A pluche
Invité- Invité
Re: Combien de temps pour produire de la nourriture
Capausoleil a écrit:
Beaucoup anticipent une degradation de la société style Union Soviétique et se preparent pour ce "referentiel"
C'est quand même le plus réaliste? Même si c'est moins excitant mentalement que de se préparer un bob et à la survie primitive dans les bois.
Acheter des vieux outils chez Emaüs pour apprendre à se passer d'artisans un jour, c'est sur, c'est moins sexy à 18 ans que de choisir une machette.
Un jour ne pas avoir besoin de choisir entre payer le plombier ou le supermarché grace à ses capacités manuellles a plus de chance de se produire que de descendre en rappel poursuivi pas des zombis. Mais quel adolescent ou post-ado raisonne comme ça?
Certaines techniques m'intéressent comme le Tarp mais dans une optique de randonnée légère, encore des vacances de presque pauvre!
Je suis fasciné par les bricolages et astuces des habitants de pays pauvres mais pas cataclysmiques pour se donner un certain confort à base de trois fois rien. Bricolages a base de temps avec des idées et de l'habileté pour remettre en route ou détourner un objet récupéré de son utilisation primitive.
Il faut aussi affuter son regard, un vieux fil électrique qui traîne c'est deux ou trois mètres de fil de cuivre qui permetrons de renforcer un manche d'outil fendu par enroulement*, etc, etc
*avec la technique marine de la surliure d'ou l'utilité d'un livre sur les noeuds marins. Savoir une dizaine de ces noeuds, pas plus et jamais oubliés, m'a rendu bien des services.
Invité- Invité
Re: Combien de temps pour produire de la nourriture
Citation:En revanche je n'inclue pas dans les "survivalistes véritables" les "alters", les "anti-machinchose ...", les adeptes de la "décroisance" et autres fumeurs de moquette qui se pointent dans la cambrousse, plantent une yourte, élèvent deux trois chèvres ou moutons et qui, en attendant leur RMI, vivent des déchets des autres ...
Wasicun,
Dans ceux là beaucoup me gonfle...mais il ne faut pas "généraliser", tous ne sont pas fainéants, j'en connait méme de trés courageux, et trés travailleurs...
Seul "hic", ils ne sont pas ou peu intégré à la population locale...trop décalés.
Attention aux "replis" identitaires.
Wasicun,
Dans ceux là beaucoup me gonfle...mais il ne faut pas "généraliser", tous ne sont pas fainéants, j'en connait méme de trés courageux, et trés travailleurs...
Seul "hic", ils ne sont pas ou peu intégré à la population locale...trop décalés.
Attention aux "replis" identitaires.
Invité- Invité
Re: Combien de temps pour produire de la nourriture
Restons dans le sujet, mille dioux !!
________________________________________________________
~~~~~ MANUEL DE SURVIE URBAINE (by FerFAL) ~~~~~
Re: Combien de temps pour produire de la nourriture
Philippe13 a écrit:C'est quand même le plus réaliste? Même si c'est moins excitant mentalement que de se préparer un bob et à la survie primitive dans les bois.
Plus realiste parce que moins catastrophique ?
Quand l'Union Sovietique s'est effondrée (1989 pour ceux qui n'etaient pas nés ) la planete n'etait pas encore "foutue" comme aujoud'hui, il y avait encore du poisson dans les oceans, la banquise n'avait fondue de moitié, les forets tropicales stockaient encore du carbone, les reserves de cereales etaient au plus haut, le petrole etait bon marché, l'economie mondiale etait florissante, ce n'etait qu'un seul etat qui s'ecroulait, les abeilles butinaient encore nos fleurs....Bref la situation etait bien differente d'aujourd'hui...
D'ailleurs la Russie s'en est tres bien remise !
Faire l'impasse sur ce qui se passe maintenant et penser que ce scenario pourrait se reproduire serait faire preuve de beaucoup d'optimiste....
Mais je respecte tout a fait ton point de vue qui vaut bien le mien ou celui d'un autre et d'ailleurs chaque point de vue sur ce sujet n'engage que leurs auteurs respectifs et leur familles propres !
Mais pour revenir dans le fil du sujet (avant de subir les foudres de la moderation) tu sais certainement, Philippe, que les Russes pour s'en sortir on eu recours massivement au jardinage.......
Peux tu nous en dire plus sur la façon dont tu envisages de produire ta nouriture si ton scenario se produit ?
(y a de l'animation en moment sur Olduvaî ! )
Capausoleil- Membre Premium
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Re: Combien de temps pour produire de la nourriture
En faisant du troc de plomberie et de velos de remontage!! Ce que je fais beaucoup mieux que le jardinage même de balcon.
Invité- Invité
Re: Combien de temps pour produire de la nourriture
Ce que tu dit Capausoleil est précisément ce qui m'inquiète le plus.
Toutes, les cultures vivrières pourraient être "invalidés" dû à l'effondrement de la biodiversité, des sécheresses sans précédent, du flux UV augmentant lier au "Shield" qui se détériore.
La liste est longue, concernant l’effet « Dominos », en cours…
Quand on s’informe sur ces sujets « environnementaux », on note que ces méme phénomènes s’accélèrent, et invalident les pires scénarios catastrophes du GIEC et co°.
Perso, j’ai perdu, toutes mes ruches cet hiver, j’abandonne, pour l’instant, et remise mon matériel apicole pour plus tard (ou jamais)..D’autre dossiers à traiter en ce moment.
Si les Apis viennent à disparaître….
Nous allons perdre nos repères, nos almanachs de jardiniers, calés depuis belles « lurette » sur un climat stable et des saisons régulières.
Il s’agirait de produire des «végétaux » malgré ces facteurs aggravants.
Je te sais très informé sur les sujets qui touche à la biosphère, et j’imagine que comme moi, tu te prépares à affronter « l’inconnu ».
Conf, Le plan B, de Lester Brown…et la multitudes de dépêches qui tombent au quotidien sur ces phénomènes d’effondrements.
Alors…les certitudes botaniques….
Combien de temps avant cela ???
Toutes, les cultures vivrières pourraient être "invalidés" dû à l'effondrement de la biodiversité, des sécheresses sans précédent, du flux UV augmentant lier au "Shield" qui se détériore.
La liste est longue, concernant l’effet « Dominos », en cours…
Quand on s’informe sur ces sujets « environnementaux », on note que ces méme phénomènes s’accélèrent, et invalident les pires scénarios catastrophes du GIEC et co°.
Perso, j’ai perdu, toutes mes ruches cet hiver, j’abandonne, pour l’instant, et remise mon matériel apicole pour plus tard (ou jamais)..D’autre dossiers à traiter en ce moment.
Si les Apis viennent à disparaître….
Nous allons perdre nos repères, nos almanachs de jardiniers, calés depuis belles « lurette » sur un climat stable et des saisons régulières.
Il s’agirait de produire des «végétaux » malgré ces facteurs aggravants.
Je te sais très informé sur les sujets qui touche à la biosphère, et j’imagine que comme moi, tu te prépares à affronter « l’inconnu ».
Conf, Le plan B, de Lester Brown…et la multitudes de dépêches qui tombent au quotidien sur ces phénomènes d’effondrements.
Alors…les certitudes botaniques….
Combien de temps avant cela ???
Invité- Invité
Re: Combien de temps pour produire de la nourriture
Jardinage et troc!
C'est sur qu'en ville, à moins d'avoir une parcelle, style jardin ouvrier, il sera impossible de tout produire pour ton alimentation! Reste à échanger ton savoir faire ou d'autres produits contre de la nourriture!
Et puis, il y aura toujours les marchés de producteurs locaux bio, les paniers bio AMAP, les jardins de cocagne, reste là aussi à développer les réseaux alternatifs locaux, mais tout dépend de toi, de tes actions actuelles en tant que consommateur!!
Plus ces réseaux seront développés, moins il y aura de risques élevés d'émeutes de la faim!
Reste qu'en ville, la seule perspective est d'avoir un mini jardin, alors tu peux survivre avec un tour à patates, des haricots et des fèves... enfin faut essayer...
Avis aux citadins, expérimentez une production intensive en pots et jardinières de patate et d'haricot vert!
C'est sur qu'en ville, à moins d'avoir une parcelle, style jardin ouvrier, il sera impossible de tout produire pour ton alimentation! Reste à échanger ton savoir faire ou d'autres produits contre de la nourriture!
Et puis, il y aura toujours les marchés de producteurs locaux bio, les paniers bio AMAP, les jardins de cocagne, reste là aussi à développer les réseaux alternatifs locaux, mais tout dépend de toi, de tes actions actuelles en tant que consommateur!!
Plus ces réseaux seront développés, moins il y aura de risques élevés d'émeutes de la faim!
Reste qu'en ville, la seule perspective est d'avoir un mini jardin, alors tu peux survivre avec un tour à patates, des haricots et des fèves... enfin faut essayer...
Avis aux citadins, expérimentez une production intensive en pots et jardinières de patate et d'haricot vert!
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Ce n'est pas quand les nuages s'en vont que la lune existe, elle a toujours été là, parfaitement claire. (proverbe chinois)
Bea- Membre Premium
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Emploi : Nomade
Loisirs : Nature
Date d'inscription : 17/03/2008
Re: Combien de temps pour produire de la nourriture
S'il y a plus d'abeilles, on pourra toujours manger des figues!!
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Ce n'est pas quand les nuages s'en vont que la lune existe, elle a toujours été là, parfaitement claire. (proverbe chinois)
Bea- Membre Premium
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Date d'inscription : 17/03/2008
Re: Combien de temps pour produire de la nourriture
en fait pour moi j'imagine le truc en plusieurs temps qui se mélangent plus ou moins, le scénario de Philippe pour le court terme, le début des très gros problèmes environnementaux à partir de 2012-2015, selon les régions où on vit, accompagné d'une évolution géopolitique, sociale, politique et économique qui ne s'annonce pas sous les meilleurs hospices (selon mes opinions).
Dans tous les cas, on sera tous dans la même galère, et je n'envisage pas la survie seule. A la limite même, cela m'intéresse plus de voir comment on va s'organiser pour faire face. Si je suis mieux préparée que d'autres ou que j'ai plus de connaissances dans certains domaines utiles, tant mieux, ce n'est pas pour leur survivre, je les aiderais s'ils le veulent, j'ai moi même besoin d'aide en matière de potager, de bricolage et de sécurité. Le troc je compte beacuoup dessus. Je suis convaincue que si l'on peut s'en sortir ce n'est pas seuls dans son coin, même si cela veut dire partager et manger des vaches maigres pendant des années (ce qui ne me changera pas des masses d'une part, ce à quoi il faut s'attendre dans tous les cas).
Je vis dans un quartier encore très vert, tout le monde dans mon quartier à un jardin ou quasi (1 jardin pour 2 à 5 habitants en gros, certains plus grands que d'autres, le mien est petit pour le quartier : 60m²), et tous les jardins sont regroupés à l'arrière des maisons faisant de grandes zones vertes contigües. Certains sont écolos d'autres moins et j'ai bon espoir de voir les pesticides disparaître petit à petit que les idées se diffusent. Nous avons un espace vert boisé avec une source (et une marre) assez riche à 2 pas et un grand bois "urbain" à 15 minutes. J'entends les coqs chanter le matin, un voisin à 2 pas avec un jardin disons le double du mien, à en effet quelques poules et coqs depuis 1 an ou 2. Il y a 2 grosses serres dans l'un des jardin pas loin du mien. Quelques panneaux solaires commencent à fleurir sur les toits.
Plusieurs quartiers de la ville, car s'en est une, sont sous la même configuration, qu'ils soient populaires ou plus huppés. Les tours d'immeubles existent mais ne sont pas aussi répandues (ni aussi hautes) que dans certaines villes françaises. Il pleut tous les 2 jours toute l'année et je pense que cela va pas s'arranger. Il y a encore des producteurs dans le coin. La plupart des villes et villages sont dans le cas.
Ce qui me tracasse le plus en matière de "survie" pour l'instant c'est pas l'alimentation, ni son prix (mais je fais quelques stocks en prévision de la chute mondiale de production alimentaire, même si je ne pense pas qu'elle m'impactera directement avant 2010-2012, surtout en tenant compte du fait que j'achète beaucoup de local), ni l'eau, mais l'évolution géopolitique mondiale et la fragilité politique de mon pays, par ailleurs dépendant à plein de niveau, notamment énergétique et qui risque de subir une contraction de son territoire à cause de la montée des eaux (sans parler de l'économique puisqu'il fait parti des pays européens pouvant faire faillite).
Mais sinon, pour ce qui est des problèmes environnementaux, en fait, pour tout dire, je ne suis pas sûre de tenir à survivre à tout prix selon les scénarios que j'envisage. Et si je pense que l'homme va survivre pas mal de temps avant son éventuelle extinction (que je ne vivrais pas), je pense ne pas vouloir savoir (enfin si mais pas le vivre) dans quelles conditions, dans quels systèmes (géo)politiques, avec quels acteurs majeurs, ni dans quel état de santé et avec quel degré d'artificialisation des écosystèmes (des pollinisateurs nano je l'envisage très sérieusement, l'agriculture nanobiotech aussi). 2010-2020 va être très critique. Au delà je ne préfère rien prévoir.
Le problème c'est que l'homme est une espèce capable de survivre longtemps dans des conditions que l'on penserait invivables. Reste à savoir si l'esprit, lui, y survit.
***
Pour revenir sur le sujet ne pas oublier l'algoculture qui peut produire très rapidement dans des conditions sommaires et mêmes en appartement. La spiruline procure 700gr de protéine par kilo sans parler du reste (c'est plus riche qu'un steack). Dans des conditions favorable elle augmente de 30% de croissance en poids par jour. La spiruline est un outil de lutte contre la malnutrition fondamental.
Autrement dit recyclez votre baignoire ou votre aquarium, ensemensez là avec de la spiruline et pissez dedans Bon ce n'est pas si simple et ça demande un peu de boulot quand même voici un manuel de production. Ce site entier est intéressant.
C'est un aliment particulier mais on s'y fait (faut du temps). J'en consomme depuis plusieurs années, je saupoudre sur les plats et les crudités. J'envisage aussi la culture, mais cela reste à l'état de projet pour l'instant.
On en parle déjà sur le forum ici
La spiruline n'est pas la seule algue intéressante.
Dans tous les cas, on sera tous dans la même galère, et je n'envisage pas la survie seule. A la limite même, cela m'intéresse plus de voir comment on va s'organiser pour faire face. Si je suis mieux préparée que d'autres ou que j'ai plus de connaissances dans certains domaines utiles, tant mieux, ce n'est pas pour leur survivre, je les aiderais s'ils le veulent, j'ai moi même besoin d'aide en matière de potager, de bricolage et de sécurité. Le troc je compte beacuoup dessus. Je suis convaincue que si l'on peut s'en sortir ce n'est pas seuls dans son coin, même si cela veut dire partager et manger des vaches maigres pendant des années (ce qui ne me changera pas des masses d'une part, ce à quoi il faut s'attendre dans tous les cas).
Je vis dans un quartier encore très vert, tout le monde dans mon quartier à un jardin ou quasi (1 jardin pour 2 à 5 habitants en gros, certains plus grands que d'autres, le mien est petit pour le quartier : 60m²), et tous les jardins sont regroupés à l'arrière des maisons faisant de grandes zones vertes contigües. Certains sont écolos d'autres moins et j'ai bon espoir de voir les pesticides disparaître petit à petit que les idées se diffusent. Nous avons un espace vert boisé avec une source (et une marre) assez riche à 2 pas et un grand bois "urbain" à 15 minutes. J'entends les coqs chanter le matin, un voisin à 2 pas avec un jardin disons le double du mien, à en effet quelques poules et coqs depuis 1 an ou 2. Il y a 2 grosses serres dans l'un des jardin pas loin du mien. Quelques panneaux solaires commencent à fleurir sur les toits.
Plusieurs quartiers de la ville, car s'en est une, sont sous la même configuration, qu'ils soient populaires ou plus huppés. Les tours d'immeubles existent mais ne sont pas aussi répandues (ni aussi hautes) que dans certaines villes françaises. Il pleut tous les 2 jours toute l'année et je pense que cela va pas s'arranger. Il y a encore des producteurs dans le coin. La plupart des villes et villages sont dans le cas.
Ce qui me tracasse le plus en matière de "survie" pour l'instant c'est pas l'alimentation, ni son prix (mais je fais quelques stocks en prévision de la chute mondiale de production alimentaire, même si je ne pense pas qu'elle m'impactera directement avant 2010-2012, surtout en tenant compte du fait que j'achète beaucoup de local), ni l'eau, mais l'évolution géopolitique mondiale et la fragilité politique de mon pays, par ailleurs dépendant à plein de niveau, notamment énergétique et qui risque de subir une contraction de son territoire à cause de la montée des eaux (sans parler de l'économique puisqu'il fait parti des pays européens pouvant faire faillite).
Mais sinon, pour ce qui est des problèmes environnementaux, en fait, pour tout dire, je ne suis pas sûre de tenir à survivre à tout prix selon les scénarios que j'envisage. Et si je pense que l'homme va survivre pas mal de temps avant son éventuelle extinction (que je ne vivrais pas), je pense ne pas vouloir savoir (enfin si mais pas le vivre) dans quelles conditions, dans quels systèmes (géo)politiques, avec quels acteurs majeurs, ni dans quel état de santé et avec quel degré d'artificialisation des écosystèmes (des pollinisateurs nano je l'envisage très sérieusement, l'agriculture nanobiotech aussi). 2010-2020 va être très critique. Au delà je ne préfère rien prévoir.
Le problème c'est que l'homme est une espèce capable de survivre longtemps dans des conditions que l'on penserait invivables. Reste à savoir si l'esprit, lui, y survit.
***
Pour revenir sur le sujet ne pas oublier l'algoculture qui peut produire très rapidement dans des conditions sommaires et mêmes en appartement. La spiruline procure 700gr de protéine par kilo sans parler du reste (c'est plus riche qu'un steack). Dans des conditions favorable elle augmente de 30% de croissance en poids par jour. La spiruline est un outil de lutte contre la malnutrition fondamental.
A partir d'un gramme de semence (exprimé en spiruline sèche), un taux de 20%/jour permet d'obtenir 20 m² de bassin de 15 cm de profondeur prête à la récolte en 40 jours, ou 120 m² en 50 jours.
Et si l'on n'a aucun produit chimique ?
Dans ce cas, ou si l'on veut produire une spiruline "100% biologique", utiliser des produits naturels. Par exemple on peut utiliser du bicarbonate naturel américain, la trona ou le natron ou de la lessive de cendres de bois, et tout le reste peut être remplacé par 4 ml d'urine par litre, plus le sel et, si nécessaire, du fer.
il y a encore une possibilité : les feuilles de végétaux comestibles bon marché (exemple l'ortie) qu'on met à tremper dans la lessive carbonatée et qui apportent tous les éléments y compris du carbone, mais ont tendance à salir le milieu. On peut aussi utiliser les "purins de feuilles", mais leur odeur est plutôt désagréable. A noter que l'eau de mer filtrée (à la rigueur le sel brut) est une bonne source de magnésium et de calcium.
Autrement dit recyclez votre baignoire ou votre aquarium, ensemensez là avec de la spiruline et pissez dedans Bon ce n'est pas si simple et ça demande un peu de boulot quand même voici un manuel de production. Ce site entier est intéressant.
C'est un aliment particulier mais on s'y fait (faut du temps). J'en consomme depuis plusieurs années, je saupoudre sur les plats et les crudités. J'envisage aussi la culture, mais cela reste à l'état de projet pour l'instant.
On en parle déjà sur le forum ici
La spiruline n'est pas la seule algue intéressante.
Dernière édition par Raffa le Sam 4 Avr 2009 - 17:20, édité 1 fois
Raffa- Modérateur à temps partiel
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Re: Combien de temps pour produire de la nourriture
Intéressante l'idée de la spiruline...Je viens tout de même de lire que la production s'élève à 0,5g par litre en moyenne donc demande beaucoup de place (et de main d'oeuvre, comme il est cité).
Pour les citadins, m'est avis qu'ils peuvent se convertir dans une production de "luxe" non permise par le temps et le travail que cela pourrait prendre en campagne : Kéfir, Kombucha, tabac, pain (levure et levain), bière, bref tout ce qui peut se transformer et qui offre une valeur ajoutée.
Pour les citadins, m'est avis qu'ils peuvent se convertir dans une production de "luxe" non permise par le temps et le travail que cela pourrait prendre en campagne : Kéfir, Kombucha, tabac, pain (levure et levain), bière, bref tout ce qui peut se transformer et qui offre une valeur ajoutée.
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L'expérience est une lumière qui n'éclaire que ceux qu'elle a déjà brûlés. Cédric Dassas
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Re: Combien de temps pour produire de la nourriture
Oui j'ai oublié de préciser que la spiruline est un complément alimentaire plus qu'un aliment. On en consomme au plus quelques grammes par jour mélangé à la nourriture (qui vire au bleu -vert ). Cela permet d'enrichir nettement une ration un peu trop light. Pas tant au niveau protéine (ce qui est déjà beaucoup) que vitamines diverses (notamment la B12), fer biodisponible, antioxydants et autres acides gras essentiels. Pas mal de ce qui manque dans une alimentation pauvre et peu diversifiée.
Plus d'info sur la spiruline : description chez passeportsanté, monographie de DrugDigest (le lien direct ne marche pas, indiquez spirulina dans le moteur de recherche à gauche, pendant que j'y suis c'est un site que je recommande), ici un essai de réhabilitation nutritionnelle à base de spiruline hyperdosée chez des enfants malnutris.
Plus d'info sur la spiruline : description chez passeportsanté, monographie de DrugDigest (le lien direct ne marche pas, indiquez spirulina dans le moteur de recherche à gauche, pendant que j'y suis c'est un site que je recommande), ici un essai de réhabilitation nutritionnelle à base de spiruline hyperdosée chez des enfants malnutris.
Raffa- Modérateur à temps partiel
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Re: Combien de temps pour produire de la nourriture
Bonjour,
Raffa tu envisages le meme genre d'evolution que moi.
Ce qui repond d'ailleurs à la question "Pourquoi produire sa nourriture si tu as un travail " ?
Parce que meme si je garde mon travail je ne suis pas sur :
1) que mon salaire soit toujours versé avec régularité
2) que les magasins soient approvisionnés.
Pour plus de détails voir la chute de l'URSS ....
Raffa tu envisages le meme genre d'evolution que moi.
Ce qui repond d'ailleurs à la question "Pourquoi produire sa nourriture si tu as un travail " ?
Parce que meme si je garde mon travail je ne suis pas sur :
1) que mon salaire soit toujours versé avec régularité
2) que les magasins soient approvisionnés.
Pour plus de détails voir la chute de l'URSS ....
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"J'arrêterais de faire de la politique le jour où ceux qui font de la politique arrêteront de faire les guignols....."
Coluche
P'tain dire que c'etait il y a 30 ans et que rien n'a changé en mieux depuis ....
transhuman- Membre Premium
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Re: Combien de temps pour produire de la nourriture
Est-ce que l'on se dirige vers un nouveau topic ?
Pour ma part, j'ai aperçu une espèce rare d'abeilles dans mon coin...
édit : voir ici
Pour ma part, j'ai aperçu une espèce rare d'abeilles dans mon coin...
édit : voir ici
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Re: Combien de temps pour produire de la nourriture
Un nouveau topic serai bien effectivement: sur la disparition des insectes.
Invité- Invité
Re: Combien de temps pour produire de la nourriture
des poissons, des mouches, des espèces de vache, cheval ... c'est pas un topic qu'il faut ...
va chercher des vairons dans les rivières ou même des goujons ?
va chercher des vairons dans les rivières ou même des goujons ?
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Cela aussi passera
serilynpayne- Animateur
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Re: Combien de temps pour produire de la nourriture
Comme disait quelqu'un, "c'est pas la SNCF, mais c'est déjà un beau b****l!" ce topic.
Actuellement en cours de déplacement, division, fusion....
Lorsque vous avez une idée fumante qui est hors-sujet, n'hésitez pas à en créer un nouveau. ça serait sympa pour la lisibilité (et ça ferait moins de boulot à la modération....)
édit : une partie de la discussion a été déplacée ici
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édit : une partie de la discussion a été déplacée ici
Petrus16- Membre Premium
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Re: Combien de temps pour produire de la nourriture
Pour répondre en partie au sujet, ma luzerne est arrivée à maturité cette semaine. Il faut donc en croissance accélérée à peu près un mois et dix jours pour obtenir une vingtaine gousses par pied !
Selon wiki, on peut obtenir jusqu'à six récoltes par an, espacées de cinq semaines. Je surveillerai donc ce fait.
La luzerne est intéressante sous forme germée : très riche en vitamines, minéraux et en protéines.
Étant une plante fixatrice d'azote, elle n'a pas besoin d'engrais !
Selon wiki, on peut obtenir jusqu'à six récoltes par an, espacées de cinq semaines. Je surveillerai donc ce fait.
La luzerne est intéressante sous forme germée : très riche en vitamines, minéraux et en protéines.
Étant une plante fixatrice d'azote, elle n'a pas besoin d'engrais !
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L'expérience est une lumière qui n'éclaire que ceux qu'elle a déjà brûlés. Cédric Dassas
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Re: Combien de temps pour produire de la nourriture
6 récoltes par an?? c'est 5 de plus que prévu ici quoique si j'en fait 3 ce sera bien déjà.
Skeld- Membre Premium
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Re: Combien de temps pour produire de la nourriture
En fait j'ai mal lu : c'est cinq à six coupes par ans, et non "floraison"....
Désolé d'avoir suscité tant d'espoirs ! Mais je garde un œil sur mes plants, car plusieurs fleurs apparaissent....
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Re: Combien de temps pour produire de la nourriture
salut à tous
concernant la luzerne ou alfalfa un topic spécifique a deja été traité ici
et je peux vous fournir des complements d'information si necessaire
seth
concernant la luzerne ou alfalfa un topic spécifique a deja été traité ici
et je peux vous fournir des complements d'information si necessaire
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Re: Combien de temps pour produire de la nourriture
serilynpayne a écrit:des poissons, des mouches, des espèces de vache, cheval ... c'est pas un topic qu'il faut ...
va chercher des vairons dans les rivières ou même des goujons ?
bsr,
Dans mon coin il en reste des vairons et les goujons sont revenus dans la Vienne, mais c'est vrai que ce ne sont pas les bancs qui existaient il y a seulement 20 ans.
Et mon coin c'est tout sauf un lieu d'agriculture intensive, élevage donc peu d'engrais chimique, les explications doivent être ailleurs.
a+
billebaude- Membre Premium
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Re: Combien de temps pour produire de la nourriture
Bon, finalement, pour essayer de répondre à la question de départ , à savoir produire rapidement de la nourriture à partir de zéro, je suis d'accord avec Rammstein et tarsonis, mais d'accord avec Capausoleil aussi, dans leurs opinions exprimées en première page. Je donne l'impression de vouloir donner raison à tout le monde, mais non.
D'accord avec Capausoleil pour dire qu'idéalement, il faut viser l'autarcie (tandis que le chasseur inuit vise l'autarie ), mais que ça ne s'improvise pas en une année. Donc, idéalement, il faut commencer un jardin dès maintenant pour être prêts dans 10 ans.
Par exemple : on a une villa avec 500 m² de gazon. On commence un jardin sur 50 m² pris sur la pelouse la première année, 100 m² la deuxième, etc. Il faut vraiment prendre le temps d'apprendre. Le jardinage ne s'improvise pas. Qui plus est, en bio on nourrit le sol et pas les plantes, donc il faut des années pour construire la fertilité. En permaculture c'est "pire", il faut des années pour construire un système productif, avec l'avantage qu'on n'aura plus ensuite qu'à l'"encadrer" (tailler, favoriser telle plante et défavoriser telle autre, apporter tel purin en pulvérisation folliaire, etc.).
Si on part d'un terrain abandonné avec ronces et orties, on galérera pour le remettre en culture, mais au moins la fertilité sera là d'emblée (ces plantes sont des signes d'un terrain riche et pas trop sec).
Pour autant, la question initiale du fil est bien : comment produire rapidement de la nourriture à partir de zéro jardin ? Et alors là, les solutions évoquées par rammstein et tarsonis et moi-même sont bien adaptées : graines germées, petit jardin si on a la place avec des cultures faciles et rapides, sinon jardinières/tour etc. Mais on aura énormément de mal à nourrir une famille avec ça, c'est clair. Ca risque d'être franchement hypocalorique ; la disette au lieu de la famine.
Il faut aussi bien voir que le jardinage, même bio, est généralement dépendant d'intrants extérieurs. Par exemple, les patates sont certes une culture très productive, qui semble bien adaptée pour produire la base d'un jardinage autarcique. Mais c'est aussi une culture :
- qui a besoin d'engrais organique (compost ou fumier : il va falloir rapidement produire le vôtre) ;
- elle démarre à partir de tubercules (pas possible de stocker des graines pendant 10 ans en prévision du jour où ; sinon essayez de demander à un paysan ou dans une jardinerie des "graines de PdT" : vos interlocuteurs devraient rigoler un moment) ;
- on risque de perdre sa récolte si on n'a pas cuivre et souffre pour lutter contre mildiou et oïdium ;
- et enfin on n'est pas sûr de pouvoir produire ses semences si on est à moins de 800 mètres d'altitude (risque de transmission de maladies).
A comparer, les topinambours et crosnes, même s'ils doivent aussi être démarrés à partir de tubercules, sont beaucoup plus résistants. Il faudra au contraire se protéger contre l'envahissement. Enfin, notez qu'on peut démarrer ces cultures de tubercules à partir d'une poignée achetée au magasin bio (pas trop tard au printemps sinon ils ont été égermés manuellement ce qui affaiblit le tubercule), alors que ceux du supermarché sont généralement traités au germicide (pour les pdT en tout cas, les topinambours et crosnes étant de toute façon rares au supermarché !).
Autres exemples de cultures où il peut y avoir un couac : parmi les cultures productives et faciles à réussir pour le débutant, il y a les tomates, les courgettes, les courges, les radis, et dans une moindre mesure certaines salades. Point commun : besoin de beaucoup d'eau. En cas de sécheresse, big problème. Relire Jean de Florette qui se tue littéralement à vouloir produire des courges sous le climat provencal !
Parmi les solutions intéressantes, il faut prendre en compte les plantes sauvages comestibles, améliorées ou pas, semées volontairement sur une terre fraîchement retournée : chénopode, pourpier, amaranthe, pissenlit, mâche, etc. Certes ça nourrit pas beaucoup, mais c'est très résistant aux maladies, sécheresses, etc. On peut facilement faire des graines d'une année sur l'autre, voire les laisser se ressemer seules.
A mon sens ces plantes annuelles sauvages ou semi-sauvages sont complémentaires d'une approche permaculture/jardin forestier où l'on va planter le maximum de plantes pérennes : arbres et arbustres fruitiers (variétés rustiques et résistantes aux maladies exclusivement), plantes aromatiques pérennes (thym laurier romarin, menthe), etc. Ne pas oublier les orties et la consoude de russie, plantes pérennes qui sont à la fois des engrais verts, des aliments, et j'en passe.
Je rappelle en deux mots le principe du jardin forestier : il s'agit en fait de s'inspirer d'un écosystème type lisière de bois.
- Déjà, comme la photo de l'école, le sud étant l'appareil photo : les plus grands derrière (au nord), les plus petits devant (au sud), pour que chacun profite du soleil.
- Ensuite, on fait appel majoritairement aux plantes pérennes ou se resemant seules, et les plus rustiques/résistantes possibles. Les cultures annuelles, c'est pas ici, ou alors marginalement.
- Faire cohabiter toutes les couches : grands arbres (cerisier, pommier sur franc), petits arbres, arbustes (groseillers etc.), herbes et plantes, champigons, racines...
- Ensuite on essaie d'optimiser l'emplacement de chacun : la menthe dans le coin le plus humide et à l'ombre, au contraire le thym le romarin et la sauge dans le coin ensoleillé et sec, prévoir assez d'espace entre les futurs grands arbres, mais ne pas hésiter à occuper cet espace en attendant qu'ils atteignent leur extension, etc.
-Etc. On peut développer/affiner et améliorer le concept à l'infini.
Dans cette approche permaculture/jardin forestier, on ne devient pas gras (peu de féculents et protéines) et il faut quelques années pour le mettre en place, mais on a presque toujours quelque chose à se mettre sous la dent. Idéalement, ce jardin forestier est lui-même complémentaire d'un potager plus classique, où on produira justement les légumes plus habituels tels que pdT poireaux carottes salades courges etc., et une petite basse-cour.
Autrement dit, potager bio classique + plantes sauvages commestibles annuelles semées volontairement + basse cour + jardin forestier = une vraie base d'autarcie même sur une surface réduite, et avec relativement peu d'entretien. Ces quatres systèmes de production ne sont pas forcément des entités séparées mais se compléter voire se mêler sur le même endroit. Par exemple, la basse-cour produit de l'engrais, peut contribuer à assainir le jardin ("the duck patrol") etc.
La permaculture étant une méthode de design et non pas une technique de jardinage, l'approche "permaculture" peut justement aider à concevoir ce système autarcique : choisir où implanter les zones, l'articulation entre elles, fermer les cycles de matière et d'énergie (cesser de rejeter eau et matière organique pour les intégrer dans le cycle par le compostage et la pythoépuration). Mais même sans l'approche "permaculture", le bon sens fait très bien les choses.
Par contre, on est à l'inverse de la demande initiale : au lieu de pouvoir cultiver rapidement de quoi manger à partir de zéro, je préfère au contraire envisager de construire progressivement une base d'autarcie, même à petite échelle.
Mine de rien, je repense à des amies à Grenoble qui avaient un jardin en ville qui répondait assez bien à cela, sans pourtant l'avoir "théorisé" comme je le fais. Elles avaient un potager bio assez exhubérant, avec des plantes pérennes autour et sur les bords, surtout au nord pour pas bouffer le soleil : groseiller cassisier framboisiers et arbres fruitiers ; et les clapiers à lapin au fond. Une bonne base de subsistance sur environ 100 m². C'est assez important d'avoir cellier, cave, conserves, pour stocker toute cette production, sinon on est condamné à en regarder pourrir une partie. Le congélo, on a déjà parlé des avantages mais aussi des limites.
A noter enfin qu'en cas de bise, bien des personnes convoiteront le contenu de votre jardin. L'avantage de la tour de jardinières chez soi, malgré ses défauts et sa production limitée, c'est... qu'elle est chez soi . Votre jardin autarcique idéal, mais situé à plusieurs kilomètres de chez vous, risque bien de nourrir surtout les pillards, maraudeurs et opportunistes, mais vous, pas tellement.
Enfin, je tempère tout cela en disant que l'intérêt d'une telle production dépend du type de crise auquel nous aurons à faire face. Si c'est une pollution majeure chimique ou nucléaire, il est plus utile d'avoir une combinaison NBC, une réserve de nourriture et d'eau, et un passeport et de l'argent pour fuir dans une zone moins polluée dès que possible, plutôt que d'avoir un jardin autarcique. Eh oui. Cela dit, une préparation n'exclue pas l'autre !
D'accord avec Capausoleil pour dire qu'idéalement, il faut viser l'autarcie (tandis que le chasseur inuit vise l'autarie ), mais que ça ne s'improvise pas en une année. Donc, idéalement, il faut commencer un jardin dès maintenant pour être prêts dans 10 ans.
Par exemple : on a une villa avec 500 m² de gazon. On commence un jardin sur 50 m² pris sur la pelouse la première année, 100 m² la deuxième, etc. Il faut vraiment prendre le temps d'apprendre. Le jardinage ne s'improvise pas. Qui plus est, en bio on nourrit le sol et pas les plantes, donc il faut des années pour construire la fertilité. En permaculture c'est "pire", il faut des années pour construire un système productif, avec l'avantage qu'on n'aura plus ensuite qu'à l'"encadrer" (tailler, favoriser telle plante et défavoriser telle autre, apporter tel purin en pulvérisation folliaire, etc.).
Si on part d'un terrain abandonné avec ronces et orties, on galérera pour le remettre en culture, mais au moins la fertilité sera là d'emblée (ces plantes sont des signes d'un terrain riche et pas trop sec).
Pour autant, la question initiale du fil est bien : comment produire rapidement de la nourriture à partir de zéro jardin ? Et alors là, les solutions évoquées par rammstein et tarsonis et moi-même sont bien adaptées : graines germées, petit jardin si on a la place avec des cultures faciles et rapides, sinon jardinières/tour etc. Mais on aura énormément de mal à nourrir une famille avec ça, c'est clair. Ca risque d'être franchement hypocalorique ; la disette au lieu de la famine.
Il faut aussi bien voir que le jardinage, même bio, est généralement dépendant d'intrants extérieurs. Par exemple, les patates sont certes une culture très productive, qui semble bien adaptée pour produire la base d'un jardinage autarcique. Mais c'est aussi une culture :
- qui a besoin d'engrais organique (compost ou fumier : il va falloir rapidement produire le vôtre) ;
- elle démarre à partir de tubercules (pas possible de stocker des graines pendant 10 ans en prévision du jour où ; sinon essayez de demander à un paysan ou dans une jardinerie des "graines de PdT" : vos interlocuteurs devraient rigoler un moment) ;
- on risque de perdre sa récolte si on n'a pas cuivre et souffre pour lutter contre mildiou et oïdium ;
- et enfin on n'est pas sûr de pouvoir produire ses semences si on est à moins de 800 mètres d'altitude (risque de transmission de maladies).
A comparer, les topinambours et crosnes, même s'ils doivent aussi être démarrés à partir de tubercules, sont beaucoup plus résistants. Il faudra au contraire se protéger contre l'envahissement. Enfin, notez qu'on peut démarrer ces cultures de tubercules à partir d'une poignée achetée au magasin bio (pas trop tard au printemps sinon ils ont été égermés manuellement ce qui affaiblit le tubercule), alors que ceux du supermarché sont généralement traités au germicide (pour les pdT en tout cas, les topinambours et crosnes étant de toute façon rares au supermarché !).
Autres exemples de cultures où il peut y avoir un couac : parmi les cultures productives et faciles à réussir pour le débutant, il y a les tomates, les courgettes, les courges, les radis, et dans une moindre mesure certaines salades. Point commun : besoin de beaucoup d'eau. En cas de sécheresse, big problème. Relire Jean de Florette qui se tue littéralement à vouloir produire des courges sous le climat provencal !
Parmi les solutions intéressantes, il faut prendre en compte les plantes sauvages comestibles, améliorées ou pas, semées volontairement sur une terre fraîchement retournée : chénopode, pourpier, amaranthe, pissenlit, mâche, etc. Certes ça nourrit pas beaucoup, mais c'est très résistant aux maladies, sécheresses, etc. On peut facilement faire des graines d'une année sur l'autre, voire les laisser se ressemer seules.
A mon sens ces plantes annuelles sauvages ou semi-sauvages sont complémentaires d'une approche permaculture/jardin forestier où l'on va planter le maximum de plantes pérennes : arbres et arbustres fruitiers (variétés rustiques et résistantes aux maladies exclusivement), plantes aromatiques pérennes (thym laurier romarin, menthe), etc. Ne pas oublier les orties et la consoude de russie, plantes pérennes qui sont à la fois des engrais verts, des aliments, et j'en passe.
Je rappelle en deux mots le principe du jardin forestier : il s'agit en fait de s'inspirer d'un écosystème type lisière de bois.
- Déjà, comme la photo de l'école, le sud étant l'appareil photo : les plus grands derrière (au nord), les plus petits devant (au sud), pour que chacun profite du soleil.
- Ensuite, on fait appel majoritairement aux plantes pérennes ou se resemant seules, et les plus rustiques/résistantes possibles. Les cultures annuelles, c'est pas ici, ou alors marginalement.
- Faire cohabiter toutes les couches : grands arbres (cerisier, pommier sur franc), petits arbres, arbustes (groseillers etc.), herbes et plantes, champigons, racines...
- Ensuite on essaie d'optimiser l'emplacement de chacun : la menthe dans le coin le plus humide et à l'ombre, au contraire le thym le romarin et la sauge dans le coin ensoleillé et sec, prévoir assez d'espace entre les futurs grands arbres, mais ne pas hésiter à occuper cet espace en attendant qu'ils atteignent leur extension, etc.
-Etc. On peut développer/affiner et améliorer le concept à l'infini.
Dans cette approche permaculture/jardin forestier, on ne devient pas gras (peu de féculents et protéines) et il faut quelques années pour le mettre en place, mais on a presque toujours quelque chose à se mettre sous la dent. Idéalement, ce jardin forestier est lui-même complémentaire d'un potager plus classique, où on produira justement les légumes plus habituels tels que pdT poireaux carottes salades courges etc., et une petite basse-cour.
Autrement dit, potager bio classique + plantes sauvages commestibles annuelles semées volontairement + basse cour + jardin forestier = une vraie base d'autarcie même sur une surface réduite, et avec relativement peu d'entretien. Ces quatres systèmes de production ne sont pas forcément des entités séparées mais se compléter voire se mêler sur le même endroit. Par exemple, la basse-cour produit de l'engrais, peut contribuer à assainir le jardin ("the duck patrol") etc.
La permaculture étant une méthode de design et non pas une technique de jardinage, l'approche "permaculture" peut justement aider à concevoir ce système autarcique : choisir où implanter les zones, l'articulation entre elles, fermer les cycles de matière et d'énergie (cesser de rejeter eau et matière organique pour les intégrer dans le cycle par le compostage et la pythoépuration). Mais même sans l'approche "permaculture", le bon sens fait très bien les choses.
Par contre, on est à l'inverse de la demande initiale : au lieu de pouvoir cultiver rapidement de quoi manger à partir de zéro, je préfère au contraire envisager de construire progressivement une base d'autarcie, même à petite échelle.
Mine de rien, je repense à des amies à Grenoble qui avaient un jardin en ville qui répondait assez bien à cela, sans pourtant l'avoir "théorisé" comme je le fais. Elles avaient un potager bio assez exhubérant, avec des plantes pérennes autour et sur les bords, surtout au nord pour pas bouffer le soleil : groseiller cassisier framboisiers et arbres fruitiers ; et les clapiers à lapin au fond. Une bonne base de subsistance sur environ 100 m². C'est assez important d'avoir cellier, cave, conserves, pour stocker toute cette production, sinon on est condamné à en regarder pourrir une partie. Le congélo, on a déjà parlé des avantages mais aussi des limites.
A noter enfin qu'en cas de bise, bien des personnes convoiteront le contenu de votre jardin. L'avantage de la tour de jardinières chez soi, malgré ses défauts et sa production limitée, c'est... qu'elle est chez soi . Votre jardin autarcique idéal, mais situé à plusieurs kilomètres de chez vous, risque bien de nourrir surtout les pillards, maraudeurs et opportunistes, mais vous, pas tellement.
Enfin, je tempère tout cela en disant que l'intérêt d'une telle production dépend du type de crise auquel nous aurons à faire face. Si c'est une pollution majeure chimique ou nucléaire, il est plus utile d'avoir une combinaison NBC, une réserve de nourriture et d'eau, et un passeport et de l'argent pour fuir dans une zone moins polluée dès que possible, plutôt que d'avoir un jardin autarcique. Eh oui. Cela dit, une préparation n'exclue pas l'autre !
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