Notes et repères sur la survie
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Notes et repères sur la survie
Hello!
Je débarque, c'est mon premier post et je n'ai pas encore eu le temps de lire toutes les pages de ce forum.
D'abord, en guise de suite à la présentation en 22 points qu'on nous invite à faire ici, j'aimerai écrire une sorte de manifeste pour essayer de montrer dans quelles sortes de dispositions je suis et dans quel esprit je me propose de participer à ce forum.
Comment faire? Je pense que le plus simple, c'est de commencer à essayer de définir ce que pour moi signifie le mot "survie" et ses corollaires.
[Ca a été d'ailleurs un de mes premiers étonnements en arrivant ici: Un mot aussi fatigué, galvaudé parfois, un concept aussi vaste que "la survie" mérite peut être qu'on s'y attarde un peu pour comprendre de quoi on parle ensuite. Or, le forum -en tout cas dans ce que j'ai lu- ne s'attarde pas sur cette question et bondit directement à un exercice type "étude de cas".]
Donc, pour moi:
1)La survie; c'est un résultat.
2)C'est le fait de se trouver dans l'état "vivant" après être passé à l'épreuve d'une situation hostile (à l'issue de laquelle j'aurai aussi bien pu me trouver dans l'état "mort"). Ex: "J'ai survécu à un accident de voiture."
3) Les actions humaines qui s'appliquent à la survie: "Survivre" n'est donc pas une action humaine, comme manger, boire, rire... Ce qu'on peut faire dans des situation hostiles en vue de survivre c'est "chercher à augmenter ses chances de survie".
4) Le "survivaliste", c'est donc l'individu qui cherchera à aquérir des compétences qui lui permettront, dans l'éventualité où il se trouverait dans une situation hostile, d'augmenter ses chances de survie.
Une fois cela dit, j'ai besoin de m'attarder sur ce qu'est une "situation hostile".
Background 1: Besoins fondamentaux de l'être humain: N'importe qui ayant travaillé avec des enfants dans une collectivité connaît cette obligation première de l'adulte envers eux: assurer leur sécurité physique, morale et affective. Pour n'oublier personne, je postule donc ici que les besoins fondamendaux de l'être humain sont la sécurité physique morale et affective. Mon intégrité en tant qu'individu est directement liée à l'intégrité de ces 3 niveaux (à envisager comme un ensemble, on est en fait un "composite" des trois).
1) Une situation hostile est donc tout élément qui constitue une menace grave et à court terme, pour un individu donné, de son intégrité physique morale et affective.
Pourquoi je ne suis pas un survivaliste:
Mettons qu'on puisse se trouver au choix dans trois types de situations: situation normale, situation "border-line" ou critique, et situation hostile. Quand je dis dans ma présentation que je ne me suis jamais trouvé dans une situation de survie, c'est que mon premier soin consiste à éviter les situations hostiles -et le cas échéant à les quitter dans la minute-.
A quoi ça sert de dire tout ça?
1) Essayer de mettre quelques repères. Quand je lis, ici ou sur la toile toute la tripotée d\'article sur les Bug-Out-Bags, les trucs "de survie" ou les récits d'aventuriers qui ont "survécu" à une nuit de camping , je me dis que la question est vraiment traitée à la légère.
2) Essayer de mettre au clair ma méthodologie de prise de décision. Dans mes prochains posts, je compte m'appuyer sur ces définitions/repères pour expliciter le pourquoi du choix du sujet traité, de telle ou telle technique/matériel/attitude ou autre...
Est-ce que ce premier post à sa place sur le forum d'Olduvaï?
Je crois que oui, j'attend maintenant quelques posts/remarques avant de continuer.
Cam'
Je débarque, c'est mon premier post et je n'ai pas encore eu le temps de lire toutes les pages de ce forum.
D'abord, en guise de suite à la présentation en 22 points qu'on nous invite à faire ici, j'aimerai écrire une sorte de manifeste pour essayer de montrer dans quelles sortes de dispositions je suis et dans quel esprit je me propose de participer à ce forum.
Comment faire? Je pense que le plus simple, c'est de commencer à essayer de définir ce que pour moi signifie le mot "survie" et ses corollaires.
[Ca a été d'ailleurs un de mes premiers étonnements en arrivant ici: Un mot aussi fatigué, galvaudé parfois, un concept aussi vaste que "la survie" mérite peut être qu'on s'y attarde un peu pour comprendre de quoi on parle ensuite. Or, le forum -en tout cas dans ce que j'ai lu- ne s'attarde pas sur cette question et bondit directement à un exercice type "étude de cas".]
Donc, pour moi:
1)La survie; c'est un résultat.
2)C'est le fait de se trouver dans l'état "vivant" après être passé à l'épreuve d'une situation hostile (à l'issue de laquelle j'aurai aussi bien pu me trouver dans l'état "mort"). Ex: "J'ai survécu à un accident de voiture."
3) Les actions humaines qui s'appliquent à la survie: "Survivre" n'est donc pas une action humaine, comme manger, boire, rire... Ce qu'on peut faire dans des situation hostiles en vue de survivre c'est "chercher à augmenter ses chances de survie".
4) Le "survivaliste", c'est donc l'individu qui cherchera à aquérir des compétences qui lui permettront, dans l'éventualité où il se trouverait dans une situation hostile, d'augmenter ses chances de survie.
Une fois cela dit, j'ai besoin de m'attarder sur ce qu'est une "situation hostile".
Background 1: Besoins fondamentaux de l'être humain: N'importe qui ayant travaillé avec des enfants dans une collectivité connaît cette obligation première de l'adulte envers eux: assurer leur sécurité physique, morale et affective. Pour n'oublier personne, je postule donc ici que les besoins fondamendaux de l'être humain sont la sécurité physique morale et affective. Mon intégrité en tant qu'individu est directement liée à l'intégrité de ces 3 niveaux (à envisager comme un ensemble, on est en fait un "composite" des trois).
1) Une situation hostile est donc tout élément qui constitue une menace grave et à court terme, pour un individu donné, de son intégrité physique morale et affective.
Pourquoi je ne suis pas un survivaliste:
Mettons qu'on puisse se trouver au choix dans trois types de situations: situation normale, situation "border-line" ou critique, et situation hostile. Quand je dis dans ma présentation que je ne me suis jamais trouvé dans une situation de survie, c'est que mon premier soin consiste à éviter les situations hostiles -et le cas échéant à les quitter dans la minute-.
A quoi ça sert de dire tout ça?
1) Essayer de mettre quelques repères. Quand je lis, ici ou sur la toile toute la tripotée d\'article sur les Bug-Out-Bags, les trucs "de survie" ou les récits d'aventuriers qui ont "survécu" à une nuit de camping , je me dis que la question est vraiment traitée à la légère.
2) Essayer de mettre au clair ma méthodologie de prise de décision. Dans mes prochains posts, je compte m'appuyer sur ces définitions/repères pour expliciter le pourquoi du choix du sujet traité, de telle ou telle technique/matériel/attitude ou autre...
Est-ce que ce premier post à sa place sur le forum d'Olduvaï?
Je crois que oui, j'attend maintenant quelques posts/remarques avant de continuer.
Cam'
Pichnouf- Membre
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Re: Notes et repères sur la survie
Je crois qu'il y a un problème dans le titre en grasPichnouf a écrit:
Pourquoi je ne suis pas un survivaliste:
(...)
c'est que mon premier soin consiste à éviter les situations hostiles -et le cas échéant à les quitter dans la minute-.
Au plaisir de te lire
Invité- Invité
Re: Notes et repères sur la survie
Pichnouf a écrit:Or, le forum -en tout cas dans ce que j'ai lu- ne s'attarde pas sur cette question et bondit directement à un exercice type "étude de cas".
Car ici, comme à beaucoup d'endroits, chacun a son opinion de ce que signifie la survie, donc les repères sont souvent ceux qu'on partage avec soi-même, voir avec quelques personnes ayant une opinion suffisamment proche ou compatible.1) Essayer de mettre quelques repères. Quand je lis, ici ou sur la toile toute la tripotée d\'article sur les Bug-Out-Bags, les trucs "de survie" ou les récits d'aventuriers qui ont "survécu" à une nuit de camping , je me dis que la question est vraiment traitée à la légère.
C'est libre, c'est à l'opposée de toute doctrine, mais pas très académique non plus (au sens "amateur").
Je ne peux que saluer ton intention de te préparer à la survie par une approche méthodique et rationnelle, puisses-tu nous inspirer.2) Essayer de mettre au clair ma méthodologie de prise de décision. Dans mes prochains posts, je compte m'appuyer sur ces définitions/repères pour expliciter le pourquoi du choix du sujet traité, de telle ou telle technique/matériel/attitude ou autre...
Dernière édition par Jocelyn le Mar 2 Fév 2010 - 22:07, édité 1 fois (Raison : conjug.)
Jocelyn- Membre Premium
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Re: Notes et repères sur la survie
moi il me plait bien le bougre
il est tres direct et vise juste
pas de langue de bois que du bonheur
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SD- Membre
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Re: Notes et repères sur la survie
Du moment que l'on est en vie, on peut dire que l'on a survécu. Notre mère n'a pas fait de fausse couche, nous n'avons pas attrapé de maladie mortelle ou nous en avons été protégés grâce à des vaccins, nous avons eu de l'eau et de la nourriture en quantité suffisante, nous n'avons pas raté une marche, nous n'avons pas eu d'accident mortel & the list goes on and on. Survivrons-nous aux prochaines 24h ? Scout toujours... prêt !
Roger that !Pichnouf a écrit:4) Le "survivaliste", c'est donc l'individu qui cherchera à aquérir des compétences qui lui permettront, dans l'éventualité où il se trouverait dans une situation hostile, d'augmenter ses chances de survie.
Tiens, tiens, je me sens visé ...Quand je lis, ici ou sur la toile toute la tripotée d\'article sur les Bug-Out-Bags, les trucs "de survie" ou les récits d'aventuriers qui ont "survécu" à une nuit de camping , je me dis que la question est vraiment traitée à la légère.
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~~~~~ MANUEL DE SURVIE URBAINE (by FerFAL) ~~~~~
Re: Notes et repères sur la survie
1) Essayer de mettre quelques repères. Quand je lis, ici ou sur la
toile toute la tripotée d\'article sur les Bug-Out-Bags, les trucs "de
survie" ou les récits d'aventuriers qui ont "survécu" à une nuit de
camping , je me dis que la question est vraiment traitée à la légère.
À la légère évidemment, homo sum, si tu veux le travailler en profondeur, ce n'est pas du survivalisme, c'est de la politique, du militantisme, ou ce que tu voudras... Le BOB s'inscrit dans une démarche globale de prévention des risques personnels, c'est un des points facultatifs de cette visée. Presque tout ce qui est fait ici est dans une visée spéculative, on se met des protections à des risques imaginaires ou probables (qui arrivent quand même parfois), vouloir faire de la réelle survie pour tester réellement son équipement est un brin mazo à mon sens, enfin, ce n'est que mon idée.
Sinon, une remise en question de temps en temps, ça fait du bien!
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...N'est pas mort ce qui à jamais dort et au cours des ères peut mourir même la Mort... Briarée-Erèbe
Ash- Membre Premium
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Re: Notes et repères sur la survie
@ Lab
Peut être...
Ou alors c'est peut-être moi qui ait un problème avec ce mot...
C'est en fait l'idée même du survivalisme que je ne comprend pas très bien. J'ai pourtant lu le "Glossaire-petit dictionnaire du jargon utilisé sur ce forum".
Ce que j'essaie de dire avec ces définitions c'est que ce que je sais faire, pour moi ne relève pas d'actions de survie.
Comment dire... Comme je me le représente, le survivaliste est le spécialiste des situations hostiles (condition d'émergeance de la survie: la situation hostile).
Maintenant, je cherche -dans ce que je connais- des activités qui ressembleraient au survivalisme. Je tombe sur 3 cas:
-Les secouristes de haute montagne (de la sécurité civile, du PGHM...)
-Les gars des patouilles de recherche et d'extraction -qui sont les types de l'armée de terre qui vont récupérer les Hussards en OPEX quand c'est le foutoir- (j'étais au 2e RH, par saint Georges! )
-Les scientifiques qui vont se mettre dans les trous qui fument et qui pètent ou aux pôles pour comprendre comment ça marche.
Dans les trois cas, on a bien trois sortes de types qui agissent dans des situations franchement hostiles et qui, grâce à une préparation très spécifique, en général s'en sortent.
Note: Si on ne les appelle pas des survivalistes, c'est parce que leurs actions sont motivés par une mission et qu'ils sont définis par elle. Je pense (et pour un cas, je suis certain) que sans cette mission, ces gens ont bien trop de respect pour la vie pour aller déconner dans des endroits très pourris "à vide".
Bref, c'est ce que je trouve de plus approchant.
Donc si je dis dans le titre en gras que je ne suis pas survivaliste, c'est que les situations hostiles ne sont pas mon affaire, je ne veux pas (ou en tout cas je cherche absolument à ne pas) y mettre les pieds. Si je vais jusqu'au bout du raisonnement avec ce que j'en ai compris, je dirais: un survivaliste, c'est un gars qui, en imaginant une situation hostile à venir, aurait comme question "une fois dedans; comment je vais m'y prendre". En pareil cas, ma question serait "qu'est-ce que je vais faire pour ne jamais être pris dedans".
Olduvaï se positionne comme un
Site consacré à l'anticipation et à la gestion des risques majeurs
Très bien, ça m'intéresse. Je dis juste que dans ce que je pourrai raconter, j'aurai une approche de la gestion du risque différente de celle des survivalistes.
Je sais bien, ça a l'air d'être du pinaillage, ça prend beaucoup de mots, mais j'ai besoin de ça pour être clair.
Peut être...
Ou alors c'est peut-être moi qui ait un problème avec ce mot...
C'est en fait l'idée même du survivalisme que je ne comprend pas très bien. J'ai pourtant lu le "Glossaire-petit dictionnaire du jargon utilisé sur ce forum".
Ce que j'essaie de dire avec ces définitions c'est que ce que je sais faire, pour moi ne relève pas d'actions de survie.
Comment dire... Comme je me le représente, le survivaliste est le spécialiste des situations hostiles (condition d'émergeance de la survie: la situation hostile).
Maintenant, je cherche -dans ce que je connais- des activités qui ressembleraient au survivalisme. Je tombe sur 3 cas:
-Les secouristes de haute montagne (de la sécurité civile, du PGHM...)
-Les gars des patouilles de recherche et d'extraction -qui sont les types de l'armée de terre qui vont récupérer les Hussards en OPEX quand c'est le foutoir- (j'étais au 2e RH, par saint Georges! )
-Les scientifiques qui vont se mettre dans les trous qui fument et qui pètent ou aux pôles pour comprendre comment ça marche.
Dans les trois cas, on a bien trois sortes de types qui agissent dans des situations franchement hostiles et qui, grâce à une préparation très spécifique, en général s'en sortent.
Note: Si on ne les appelle pas des survivalistes, c'est parce que leurs actions sont motivés par une mission et qu'ils sont définis par elle. Je pense (et pour un cas, je suis certain) que sans cette mission, ces gens ont bien trop de respect pour la vie pour aller déconner dans des endroits très pourris "à vide".
Bref, c'est ce que je trouve de plus approchant.
Donc si je dis dans le titre en gras que je ne suis pas survivaliste, c'est que les situations hostiles ne sont pas mon affaire, je ne veux pas (ou en tout cas je cherche absolument à ne pas) y mettre les pieds. Si je vais jusqu'au bout du raisonnement avec ce que j'en ai compris, je dirais: un survivaliste, c'est un gars qui, en imaginant une situation hostile à venir, aurait comme question "une fois dedans; comment je vais m'y prendre". En pareil cas, ma question serait "qu'est-ce que je vais faire pour ne jamais être pris dedans".
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Très bien, ça m'intéresse. Je dis juste que dans ce que je pourrai raconter, j'aurai une approche de la gestion du risque différente de celle des survivalistes.
Je sais bien, ça a l'air d'être du pinaillage, ça prend beaucoup de mots, mais j'ai besoin de ça pour être clair.
Pichnouf- Membre
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Re: Notes et repères sur la survie
@ Jocelyn, Canis Lupus, Johann
Ok, je viens de vous lire et finalement, je vois que je suis à côté de la plaque par rapport à ce que je pensais du survivalisme en général.
C'est qu'en fait, quand on me parle de survie, j'ai tout de suite à l'esprit des exemple de gars qui jouent en catégorie pro, du genre de ceux que je mentionne plus haut. Si c'est dans un esprit plus global et général de prudence/méfiance/prévoyance, je comprend mieux.
Je continue d'éplucher le forum.
Je vois bien cette histoire comme le sujet d'un prochain post.
Cam'
Ok, je viens de vous lire et finalement, je vois que je suis à côté de la plaque par rapport à ce que je pensais du survivalisme en général.
C'est qu'en fait, quand on me parle de survie, j'ai tout de suite à l'esprit des exemple de gars qui jouent en catégorie pro, du genre de ceux que je mentionne plus haut. Si c'est dans un esprit plus global et général de prudence/méfiance/prévoyance, je comprend mieux.
Je continue d'éplucher le forum.
Je vois bien cette histoire comme le sujet d'un prochain post.
Cam'
Pichnouf- Membre
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Re: Notes et repères sur la survie
Amha, un survivaliste s'intéresse au deux, qui sont complémentaires.Pichnouf a écrit:Si je vais jusqu'au bout du raisonnement avec ce que j'en ai compris, je dirais: un survivaliste, c'est un gars qui, en imaginant une situation hostile à venir, aurait comme question "une fois dedans; comment je vais m'y prendre". En pareil cas, ma question serait "qu'est-ce que je vais faire pour ne jamais être pris dedans".
- prévention: que faire pour le risque ne se produise pas (minimiser le risque)
- préparation: que faire si finalement le risque se produit quand même (résoudre la situation avérée)
Comme en voiture, tu évites de rouler là où tu pourrais crever, mais si jamais tu crèves tu as quand même ta roue de secours. S'intéresser seulement à la prévention, ça serait dire "je n'ai pas besoin de roue de secours car je vais faire attention à ne jamais crever", ce qui est un brin audacieux quand même.
Jocelyn- Membre Premium
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Re: Notes et repères sur la survie
Salut !
Il y a aussi une particularité sur ce forum : les membres sont de tous horizons, de tous pays. Certains se préparent plutôt à un ouragan, comme relaté aux US avec Katrina dans la traduction de Barnabé, d'autres à une crise économique, comme ferfal traduit par Rammstein, d'autres à des inondations, d'autres à des émeutes, etc...
Il est vrai que certains côté d'un BOB peuvent paraître démesurés, mais c'est en général précisé dans la présentation du BOB, spécifique à chaque membre et sa situation (qu'il ne peut (mal)heureusement pas 'simuler'). Personnellement, le mien me sert déjà, mais est prévu pour traverser 150km de forêt et semi-urbain, mais d'autres prévoient par exemple leur point de départ au centre de Paris...
Beaucoup de membres ont évalué les risques proches, ou très probables dans leur environnement immédiat, ce qui oriente radicalement les préparations perso...quelles seraient les tiens ?
Il y a aussi une particularité sur ce forum : les membres sont de tous horizons, de tous pays. Certains se préparent plutôt à un ouragan, comme relaté aux US avec Katrina dans la traduction de Barnabé, d'autres à une crise économique, comme ferfal traduit par Rammstein, d'autres à des inondations, d'autres à des émeutes, etc...
Il est vrai que certains côté d'un BOB peuvent paraître démesurés, mais c'est en général précisé dans la présentation du BOB, spécifique à chaque membre et sa situation (qu'il ne peut (mal)heureusement pas 'simuler'). Personnellement, le mien me sert déjà, mais est prévu pour traverser 150km de forêt et semi-urbain, mais d'autres prévoient par exemple leur point de départ au centre de Paris...
Beaucoup de membres ont évalué les risques proches, ou très probables dans leur environnement immédiat, ce qui oriente radicalement les préparations perso...quelles seraient les tiens ?
Dernière édition par tarsonis le Mer 3 Fév 2010 - 9:10, édité 1 fois (Raison : Erreur de forumactif, post sous forme XML réécrit, grrrr.....)
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Re: Notes et repères sur la survie
sinon il y a beaucoup de membres aussi (dont l'administrateur du site) qui non seulement ne se disent pas survivaliste mais en plus refuse qu'on leur accole cette "étiquette" et qu'elle soit rattachée à ce forum (ce qui semble difficile) La définition de survivaliste et survivalisme a déjà fait "couler beaucoup d'encre" (enfin comment pourrait on dire désormais ? ) sur ce forum. Chacun a un peu sa vision de l' "anticipation et la gestion des risques".
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Re: Notes et repères sur la survie
Salut les filles,
Selon la définition officielle du terme, le survivalisme est une doctrine. Donc, si l'on suit cette logique, est survivaliste celui qui adhère à la doctrine.
Mais c'est plus compliqué, puisque certains gus, qui se disent survivalistes, ne sont pas informés de l'existence de cette doctrine (surtout dispo sur le Web). Rajoute à cela la classification systématique de ceux qui ont une approche peu ou prou similaire aux survivalistes dans la catégorie survivalisme et tu as un beau merdier.
Cette définition théorisant que le survivalisme est une doctrine fait-elle consensus ?
Pendant des années on s'est évertués, ici, à savoir si l'on était ou pas survivalistes, comment nous démarquer d'eux et de la doctrine, comment distinguer survivaliste et survival/survivor. Au final, on a perdu notre temps ; le dilemme semble insoluble.
Nous avons mit un terme à ce débat en prenant des distances (radicales) avec la doctrine survivaliste et donc avec le mouvement.
Nous sommes un forum d'anticipation et de gestion des risques ; avons nous besoin d'en savoir plus sur ce que nous sommes supposés être pour autant ? Pour nous définir en tant que pratiquants de la gestion/anticipation des risques, perso, j'utilise le terme neutre et général de « surviveur » (francisation de survivor)...et voilà ! Pas besoin de s'enfermer dans une case stéréotypée et aseptisée et chacun y demeure libre d'anticiper et gérer sans ligne politique.
@+
Selon la définition officielle du terme, le survivalisme est une doctrine. Donc, si l'on suit cette logique, est survivaliste celui qui adhère à la doctrine.
Mais c'est plus compliqué, puisque certains gus, qui se disent survivalistes, ne sont pas informés de l'existence de cette doctrine (surtout dispo sur le Web). Rajoute à cela la classification systématique de ceux qui ont une approche peu ou prou similaire aux survivalistes dans la catégorie survivalisme et tu as un beau merdier.
Cette définition théorisant que le survivalisme est une doctrine fait-elle consensus ?
Pendant des années on s'est évertués, ici, à savoir si l'on était ou pas survivalistes, comment nous démarquer d'eux et de la doctrine, comment distinguer survivaliste et survival/survivor. Au final, on a perdu notre temps ; le dilemme semble insoluble.
Nous avons mit un terme à ce débat en prenant des distances (radicales) avec la doctrine survivaliste et donc avec le mouvement.
Nous sommes un forum d'anticipation et de gestion des risques ; avons nous besoin d'en savoir plus sur ce que nous sommes supposés être pour autant ? Pour nous définir en tant que pratiquants de la gestion/anticipation des risques, perso, j'utilise le terme neutre et général de « surviveur » (francisation de survivor)...et voilà ! Pas besoin de s'enfermer dans une case stéréotypée et aseptisée et chacun y demeure libre d'anticiper et gérer sans ligne politique.
@+
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Aussi audacieux soit-il d'explorer l'inconnu, il l'est plus encore de remettre le connu en question ! (Kaspar) - In Shadow, A Modern Odyssey - Ozymandias - La grande implosion/Rapport sur l'effondrement de l'Occident (Pierre Thuillier) - Mon scénario - Echoes
Re: Notes et repères sur la survie
@Jocelyn
En fait je crois qu'on est sur la même longueur d'ondes.
C'est juste que dans mon esprit, ce que j'appelle "survie" se passe dans des situations qui dépassent vraiment les seuils de risques légitimement acceptés. C'est une histoire de seuil en fait.
Exemple de la voiture: si tu arrives à t'arrêter après une crevaison, ça va, la situation n'est plus hostile. Pour autant, pour empêcher qu'elle le devienne (pour rester en sécurité), il te faudra faire certaines choses comme sortir de la voiture, signaler, ranger la bagnole sur le coté si elle gène, passer un coup de fil, protéger tes passagers (...) avant de faire un plan (réparer et repartir/rester et attendre un dépannage/garer la caisse et partir à pied) selon le cas.
C'est certain que d'un côté, toutes ces choses peuvent s'appeller des gestes de survie puisqu'elles te permettent de rester en sécurité (éviter de tomber dans une situation hostile). Oui, je suis entrainé à changer une roue, oui, j'ai déjà déplié un triangle de signalisation et je sais détecter l'endroit le plus sûr pour planquer mes passagers. Ce que je dis, c'est que je ne suis pas entrainé aux situations hostiles. Je n'ai jamais suivi de stages de conduite avec pneu crevé, ni passé tout un week-end dans une voiture tonneau.
Le mot-clé dans ta remarque c'est "audacieux".
Dans mon esprit, le survivaliste tel que je me le représente est un type bien trop audacieux pour s'en sortir sur le long terme. Une telle préparation ne m'intéresse pas, je préfère mille fois développer des attitudes de prudence et d'évitement.
Est-ce que tu vois ce que je veux dire?
@tarsonis, Raffa, KrAvEuNn
Du coup je me sens plus à l'aise.
Mon départ par définitions visait -outre à me poser des repères pour mon propre compte, un peu comme réfléchir à voix haute- à me dégager aussi de toutes ces doctrines que je ne comprend pas/connais pas/auquelles je n'adhère pas forcément. Il faut voir que quand on aborde la question de la gestion des risques, on met les pieds dans un environnement déjà très chargé. Pour avoir déjà participé à quelques forums, je n'aime pas trop les mots en "-iste" de toute manière (à part humaniste). Je remarque que ca débouche plus souvent sur des querelles de clocher stériles plutôt qu'à un vrai échange intéressant sur le fond.
@Jocelyn
Pour répondre à ta question
J'habite à Lyon. Les risques majeurs qui pourraient se déclarer dans mon environnement sont
1) environnementaux:
-Une grande vague de froid
-un incident industriel (nombreux sites Ceveso, mon quartier est sous le vent de Feyzin)
pouvant amener à
-une pollution chimique
-une panne durable de courant
2) humains
-une grande détresse psychologique (émeutes de quartier, incendies)
Merci à tous pour vos réponses qui permettent de mieux situer le propos.
Cam'
En fait je crois qu'on est sur la même longueur d'ondes.
C'est juste que dans mon esprit, ce que j'appelle "survie" se passe dans des situations qui dépassent vraiment les seuils de risques légitimement acceptés. C'est une histoire de seuil en fait.
Exemple de la voiture: si tu arrives à t'arrêter après une crevaison, ça va, la situation n'est plus hostile. Pour autant, pour empêcher qu'elle le devienne (pour rester en sécurité), il te faudra faire certaines choses comme sortir de la voiture, signaler, ranger la bagnole sur le coté si elle gène, passer un coup de fil, protéger tes passagers (...) avant de faire un plan (réparer et repartir/rester et attendre un dépannage/garer la caisse et partir à pied) selon le cas.
C'est certain que d'un côté, toutes ces choses peuvent s'appeller des gestes de survie puisqu'elles te permettent de rester en sécurité (éviter de tomber dans une situation hostile). Oui, je suis entrainé à changer une roue, oui, j'ai déjà déplié un triangle de signalisation et je sais détecter l'endroit le plus sûr pour planquer mes passagers. Ce que je dis, c'est que je ne suis pas entrainé aux situations hostiles. Je n'ai jamais suivi de stages de conduite avec pneu crevé, ni passé tout un week-end dans une voiture tonneau.
Le mot-clé dans ta remarque c'est "audacieux".
Dans mon esprit, le survivaliste tel que je me le représente est un type bien trop audacieux pour s'en sortir sur le long terme. Une telle préparation ne m'intéresse pas, je préfère mille fois développer des attitudes de prudence et d'évitement.
Est-ce que tu vois ce que je veux dire?
@tarsonis, Raffa, KrAvEuNn
Du coup je me sens plus à l'aise.
Mon départ par définitions visait -outre à me poser des repères pour mon propre compte, un peu comme réfléchir à voix haute- à me dégager aussi de toutes ces doctrines que je ne comprend pas/connais pas/auquelles je n'adhère pas forcément. Il faut voir que quand on aborde la question de la gestion des risques, on met les pieds dans un environnement déjà très chargé. Pour avoir déjà participé à quelques forums, je n'aime pas trop les mots en "-iste" de toute manière (à part humaniste). Je remarque que ca débouche plus souvent sur des querelles de clocher stériles plutôt qu'à un vrai échange intéressant sur le fond.
@Jocelyn
Pour répondre à ta question
J'habite à Lyon. Les risques majeurs qui pourraient se déclarer dans mon environnement sont
1) environnementaux:
-Une grande vague de froid
-un incident industriel (nombreux sites Ceveso, mon quartier est sous le vent de Feyzin)
pouvant amener à
-une pollution chimique
-une panne durable de courant
2) humains
-une grande détresse psychologique (émeutes de quartier, incendies)
Merci à tous pour vos réponses qui permettent de mieux situer le propos.
Cam'
Pichnouf- Membre
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Re: Notes et repères sur la survie
Pichnouf a écrit:
J'habite à Lyon. Les risques majeurs qui pourraient se déclarer dans mon environnement sont
Salut !
N'oublies pas le laboratoire P4 de Lyon....
________________________________________________________
L'expérience est une lumière qui n'éclaire que ceux qu'elle a déjà brûlés. Cédric Dassas
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tarsonis- Administrateur
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Re: Notes et repères sur la survie
Je suis d'accord. Selon le Larousse, survivre c'est "Rester en vie après quelque chose (accident, catastrophe) susceptible d'entraîner la mort".Pichnouf a écrit:C'est juste que dans mon esprit, ce que j'appelle "survie" se passe dans des situations qui dépassent vraiment les seuils de risques légitimement acceptés. C'est une histoire de seuil en fait.
En partie.Le mot-clé dans ta remarque c'est "audacieux".
Dans mon esprit, le survivaliste tel que je me le représente est un type bien trop audacieux pour s'en sortir sur le long terme. Une telle préparation ne m'intéresse pas, je préfère mille fois développer des attitudes de prudence et d'évitement.
Est-ce que tu vois ce que je veux dire?
Il n'est pas absolument nécessaire de se mettre en danger pour apprendre des techniques de survie (c'est même déconseillé).
Apprendre une technique qui devra répondre à une situation périlleuse ne nécessite pas forcément de se mettre au préalable exactement dans cette même situation. Pense par exemple au self-defense, où tu ne fais évidemment pas appel à un réel agresseur pour pratiquer les techniques de défense. De même que pour apprendre à nager tu ne vas pas te jeter en haute mer.
C'est pour ça que je pense qu'on peut se préparer à la survie sans forcément avoir un tempérament audacieux.
Pour reprendre tes mots: "je préfère mille fois développer des attitudes de prudence et d'évitement", comment la prudence et l'évitement peuvent-ils s'appliquer à une panne durable d'électricité, par exemple?
Tu ne peux pas éviter que cela se produise, tu ne peux que gérer la situation. Et ce n'est pas forcément très téméraire avec le matériel adapté.
Un peu de matériel et quelques connaissances devraient permettre de t'en tirer pour les risques en 1).Pour répondre à ta question
J'habite à Lyon. Les risques majeurs qui pourraient se déclarer dans mon environnement sont
1) environnementaux:
-Une grande vague de froid
-un incident industriel (nombreux sites Ceveso, mon quartier est sous le vent de Feyzin)
pouvant amener à
-une pollution chimique
-une panne durable de courant
2) humains
-une grande détresse psychologique (émeutes de quartier, incendies)
Merci à tous pour vos réponses qui permettent de mieux situer le propos.
Pour les risques en 2), s'être préparé au comportement à adopter facilite grandement les choses. C'est un vaste domaine. Être au courant de consignes (ou conseils) de sécurité, puis avoir visualisé ces situations, imaginer ce qu'on devrait faire en situation permet d'être plus à l'aise, avant et pendant. Je te conseille grandement le livre Protegor qui est une mine d'or concernant la protection personnelle, et en plus de préparer à nombre de situations, permet d'acquérir l'état d'esprit nécessaire dans les situations que tu évoques.
On a les réponses qu'on mérite.Merci à tous pour vos réponses qui permettent de mieux situer le propos.
Jocelyn- Membre Premium
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Date d'inscription : 09/05/2008
Re: Notes et repères sur la survie
Arf.
Vu la réponse de l'admin et donc du forum je suis à la masse.
Pas survivaliste donc, mais "surviveur".
J'ai presque envie de dire (comportement logique de) "bon père de famille" tout simplement.
Difficile de définir une "situation hostile" avant d'être vraiment le nez dans la m****. Sauf exceptions.
Comme dit l'autre "quand ca sent la merde, c'est qu'elle est pas loin".
Vu la réponse de l'admin et donc du forum je suis à la masse.
Pas survivaliste donc, mais "surviveur".
J'ai presque envie de dire (comportement logique de) "bon père de famille" tout simplement.
Certes, mais ou est la frontière ?
condition d'émergeance de la survie: la situation hostile
Difficile de définir une "situation hostile" avant d'être vraiment le nez dans la m****. Sauf exceptions.
Comme dit l'autre "quand ca sent la merde, c'est qu'elle est pas loin".
ma question serait "qu'est-ce que je vais faire pour ne jamais être pris dedans".
Invité- Invité
Re: Notes et repères sur la survie
@ Jocelyn
Remarque sur la protection personnelle
Je vais laisser glisser la question de la self-défense parce que la charte du site dissuade d'en parler. Avec raison.
Facta non verba: en outre du judo que j'ai longtemps pratiqué "dans le civil" (et qui n'est pas selon moi une activité à des fins combatives, au contraire) j'ai été entrainé au corps à corps défensif et offensif dans le cadre de mon passage dans l'armée.
Ce que je peux en dire c'est que
1) aucun entraînement n'est suffisant
2) personne de saint d'esprit ne souhaite utiliser ce genre de choses dans la vraie vie
A mon sens, pour toi et moi, simples citoyens, notre première ligne de protection personnelle est la faculté à saisir, analyser et réagir aux situations. Ce que je vais dire pourra paraître cruel mais dans une grande part des cas, un type qui se fait casser la gueule dans la rue est un type qui a réagi trop tard. Encore tout à l'heure, j'étais en ville, je regardais les gens. Et bien l'énorme majorité ne regarde pas à plus de 3-5 mètres devant eux. C'est à dire qu'ils ont un cercle de perception très réduit. Voilà ce qui fait la différence: c'est ton degré d'attention à ce qui t'entoure, et la largeur de ton champ perceptif. Un attroupement de gens qui se chamaillent, pas de problème, je j'ai vu à 30 mètres, j'ai le temps de voir ce que je fais. D'une manière générale; plus je détecte les choses tôt, plus j'ai d'options.
Théorie du "path of less resistance": dans la mesure du possible il s'agit d'essayer de réaliser son objectif en contournant tout point de résistance au lieu d'aller à sa rencontre (se cacher/attendre/faire le tour).
C'est un scénario auquel j'ai pas mal réfléchi déjà. Je crois d'ailleurs que c'est l'éventualité à laquelle je suis le mieux préparé.
Note: j'habite Lyon.
Même modèle: évaluation/plan/action. Première nuit, je monte dans un endroit haut pour voir jusqu'ou ça s'étend. Si je ne vois aucune lumière, la prudence me dicte d'éviter de me trouver au même endroit la deuxième et surtout la troisième nuit.
Je prépare calmement mon plan d'évac, je rassemble mon petit monde et on y va. Evidemment on ne peut rien faire contre la panne, ce qu'on peut faire c'est d'éviter de se retrouver coincé dans le foutoir qu'il y aura en ville à J+7.
@ Lab
Exactement!
T'as vraiment trouvé l'expression qu'il faut avec le "bon père de famille". Ce serait à mon avis le meilleur état d'esprit à avoir en cas de pépin.
Ca soulève la question des seuils. J'avais envie de faire un post dessus mais bon, allons-y:
Je renvoie aux définitions du début: l'hostilité d'une situation s'évalue en fonction d'un individu donné.
Par exemple,
-à plusieurs, je me baserai sur l'individu le moins résistant physiquement/affectivement/moralement (selon la nature de l'hostilité) du moment. Si il s'agit de moi, je demanderai de l'aide ou un aménagement du plan.
-si ça se passe en solo, c'est au moment ou la personne concernée sent que la situation commence à être border-line pour elle.
Note: ces seuils là, ils peuvent varier.
Par exemple, mettons que j'aie 5 ans (j'ai la force physique, la résistance et les connaissances d'un gosse de 5 ans), que j'aie avec moi le sac que je porte habituellement à la ville tous les jours et que je sois au milieu d'une forêt, perdu.
Je me trouverai en situation franchement hostile.
Même chose à 15 ans, la situation serait seulement border-line.
Maintenant, même situation, mais je suis le moi de maintenant (28 ans), et bien la situation est normale/rustique.
Je sais pas si c'est clair...
Cam'
Remarque sur la protection personnelle
Je vais laisser glisser la question de la self-défense parce que la charte du site dissuade d'en parler. Avec raison.
Facta non verba: en outre du judo que j'ai longtemps pratiqué "dans le civil" (et qui n'est pas selon moi une activité à des fins combatives, au contraire) j'ai été entrainé au corps à corps défensif et offensif dans le cadre de mon passage dans l'armée.
Ce que je peux en dire c'est que
1) aucun entraînement n'est suffisant
2) personne de saint d'esprit ne souhaite utiliser ce genre de choses dans la vraie vie
A mon sens, pour toi et moi, simples citoyens, notre première ligne de protection personnelle est la faculté à saisir, analyser et réagir aux situations. Ce que je vais dire pourra paraître cruel mais dans une grande part des cas, un type qui se fait casser la gueule dans la rue est un type qui a réagi trop tard. Encore tout à l'heure, j'étais en ville, je regardais les gens. Et bien l'énorme majorité ne regarde pas à plus de 3-5 mètres devant eux. C'est à dire qu'ils ont un cercle de perception très réduit. Voilà ce qui fait la différence: c'est ton degré d'attention à ce qui t'entoure, et la largeur de ton champ perceptif. Un attroupement de gens qui se chamaillent, pas de problème, je j'ai vu à 30 mètres, j'ai le temps de voir ce que je fais. D'une manière générale; plus je détecte les choses tôt, plus j'ai d'options.
Théorie du "path of less resistance": dans la mesure du possible il s'agit d'essayer de réaliser son objectif en contournant tout point de résistance au lieu d'aller à sa rencontre (se cacher/attendre/faire le tour).
comment la prudence et l'évitement peuvent-ils s'appliquer à une panne durable d'électricité, par exemple?
C'est un scénario auquel j'ai pas mal réfléchi déjà. Je crois d'ailleurs que c'est l'éventualité à laquelle je suis le mieux préparé.
Note: j'habite Lyon.
Même modèle: évaluation/plan/action. Première nuit, je monte dans un endroit haut pour voir jusqu'ou ça s'étend. Si je ne vois aucune lumière, la prudence me dicte d'éviter de me trouver au même endroit la deuxième et surtout la troisième nuit.
Je prépare calmement mon plan d'évac, je rassemble mon petit monde et on y va. Evidemment on ne peut rien faire contre la panne, ce qu'on peut faire c'est d'éviter de se retrouver coincé dans le foutoir qu'il y aura en ville à J+7.
@ Lab
Exactement!
T'as vraiment trouvé l'expression qu'il faut avec le "bon père de famille". Ce serait à mon avis le meilleur état d'esprit à avoir en cas de pépin.
Certes, mais ou est la frontière ?
Ca soulève la question des seuils. J'avais envie de faire un post dessus mais bon, allons-y:
Je renvoie aux définitions du début: l'hostilité d'une situation s'évalue en fonction d'un individu donné.
Par exemple,
-à plusieurs, je me baserai sur l'individu le moins résistant physiquement/affectivement/moralement (selon la nature de l'hostilité) du moment. Si il s'agit de moi, je demanderai de l'aide ou un aménagement du plan.
-si ça se passe en solo, c'est au moment ou la personne concernée sent que la situation commence à être border-line pour elle.
Note: ces seuils là, ils peuvent varier.
Par exemple, mettons que j'aie 5 ans (j'ai la force physique, la résistance et les connaissances d'un gosse de 5 ans), que j'aie avec moi le sac que je porte habituellement à la ville tous les jours et que je sois au milieu d'une forêt, perdu.
Je me trouverai en situation franchement hostile.
Même chose à 15 ans, la situation serait seulement border-line.
Maintenant, même situation, mais je suis le moi de maintenant (28 ans), et bien la situation est normale/rustique.
Je sais pas si c'est clair...
Cam'
Pichnouf- Membre
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Re: Notes et repères sur la survie
Mmhhh...Pichnouf a écrit:
Je renvoie aux définitions du début: l'hostilité d'une situation s'évalue en fonction d'un individu donné.
A postériori peut-être. On peux analyser tranquillement les enchainements et réactions de chacun. C'est comme au tribunal.
J'avais pas mal réfléchis à ça, et je crois que le premier et principal "problème" dans une situation de survie/hostile : c'est d'une de se rendre compte qu'on est dedans (et ce avant qu'il ne soit trop tard, plus c'est en amont et plus on évite le problème ou l'accumulation), et de deux d'analyser aussi calmement que possible la situation et les différentes possibilités.
Pas évident in situ...
Pour reprendre ton exemple relativement soft, je suis en forêt tranquillou pour marche. Je commence à perdre mes points de repères. J'ai mal calculé le temps nécessaire à la marche, je n'ai donc plus d'eau. Je continue à marcher. Le temps passe. Le soleil descend. Le chemin monte vers l'est au lieu de descendre vers le nord, le chemin devient sentier. Ca y'est, la lumière baisse. Je suis fatigué par la marche et la déshydratation, énervé et un peu stressé je presse le pas, je suis attendu ce soir. Le pied roule sur une pierre et paf le genou morfle. Je me fais un streching, ca passe et je continue un peu péniblement mais je devrais croiser une route avec du passage dans qq dizaines de minutes.
A partir de quand se rend-t-on compte que stop : ca (va) déconne(r), et qu'il est (plus que) temps de faire un bilan ?
Idéalement dès qu'on s'aperçoit qu'on aurait du croiser un chemin il y a qq kms en faisant un contrôle rapide de sa position régulièrement.
Mais chacun sa perception/réactions.
Idem comme tu le disais pour l'attention qu'on porte autour de soi dans la rue : voir un groupe de jeunes alcoolisés et agités au loin, changer de trottoir, les voir faire de même, faire demi-tour.
Ca demande d'avoir en permanence une mise à jour là haut, pour non-seulement se rendre compte du changement de situation mais aussi évaluer les conséquences et les possibilités.
Je suis persuadé qu'être attentif comme ca à soi, aux autres, à l'environnement en général c'est le plus important pour éviter les situations merdiques. Et ce bien avant un bob, un kit de soin, de l'eau ou autre. Même si ces derniers peuvent se révéler plus qu'utiles.
Enfin bref, pas évident de réagir à temps.
Sans compter l'éventuelle paralysie face à un évènement stressant (perso quand un scoot a déboulé en doublant par la droite et m'a frôlé sur le passage piéton, c'est vautré en m'esquivant et a glissé pour atterrir au cul d'une bagnole je peux vous dire que j'ai mis un paquet de secondes avant de réagir).
Voir la vidéo du camion benne sur l'autoroute qui défonce le passerelle, ou l'on devine un des piétons qui voit le camion arriver benne relevée, s'arrête, et... rien, attends pendant 2 secondes. Il a pas le temps de faire quoi que ce soit de toute façon, mais il est comme freezé par la situation : trop difficile à intégrer rapidement.
Invité- Invité
Re: Notes et repères sur la survie
Bonjour à toutes et à tous.
Tout cela me rappelle une situation que j'ai vécu, il y a presque vingt ans. C'était en 1993... Je m'étais rendu à une réunion de quelques ancien(ne)s camarades de lycée, quelques mois après avoir obtenu le baccalauréat. Je me rends donc à l'endroit où était organisé cette petite réunion, en début d'après-midi, au domicile d'une camarade de lycée, dans le Val-de-Marne ( est de la banlieue parisienne, pour celles et ceux qui ne connaissent pas).
Tout se déroule dans une ambiance joyeuse de franche camaraderie, avec pour final, un excellent repas servi en début de soirée. Je prend ensuite congé de mes hôtes, et me dirige d'un pas décidé vers la gare se trouvant, si mes souvenirs sont bons, à un petit 1/4 d'heure de l'endroit d'où j'étais parti.
Il faisait nuit, plutôt froid, et je n'étais pas aussi aguerri, dans tous les sens du terme, que je le suis maintenant... Peu avant d'arriver en vue de la gare, je vois ( merci à ma vision périphérique) un groupe de trois jeunes s'approchant de moi. J'ai immédiatement senti venir les ennuis. Je ne sais pas encore aujourd'hui comment j'ai pu avoir une telle présence d'esprit, mais j'ai tout de suite su que je devais leur faire " pitié", pour tenter de ne pas éveiller leur hostilité, ou, au moins, diminuer celle-ci.
Nous étions un samedi, j'ai alors " imité" ce à quoi je pense que j'aurais ressemblé, en sortant ivre, et sous l'influence de substances stupéfiantes, d'une soirée. Je n'en menais pas large, mais cela a marché. Ces trois types ( des jeunes de mon âge), qui, au départ, semblaient franchement hostiles, se sont contentés de se moquer de moi, en me traitant de " junkie", puis finalement m'ont dit de rentrer chez moi!!! Un comble... Sur le moment, je n'ai pas demandé mon reste, et j'ai vite rejoint la gare, sans perdre une minute, et suis finalement rentré chez mes parents sans qu'il m'arrive rien d'autre ( j'avais déjà eu mon compte...).
C'est sans doute cela, l'instinct de survie. J'ai eu de la " chance", d'une part parce que cette confrontation a été de courte durée ( je le sais, pour avoir regardé ma montre, peu après), trois minutes au plus, et parce que, n'ayant jamais pris de drogues ou bu d'alcool ( c'est encore le cas d'ailleurs) de ma vie, il m'était difficile d' " imiter" un " junkie". Il aurait, sans doute, suffit d'un rien pour que la situation dégénère...
Depuis bien avant cet événement, j'étais déjà d'un naturel prudent. La différence, aujourd'hui, c'est que je fais en sorte d'éviter ce type de situations. L'expérience est une chose précieuse... Un exemple, ce matin, en sortant de ma nuit de travail, j'attendais un autobus ( de la ligne que j'emprunte à l'occasion, quand je suis vraiment fatigué), et, quelques minutes avant son arrivée, est venu un groupe de trois jeunes, a priori non hostiles. Il ne s'est d'ailleurs rien passé, mais j'étais prêt à faire face, en cas d'absolue nécessité, les sens en alerte, sans rien laisser voir...
Il s'agit, surtout, de faire preuve de sang-froid, car c'est sans doute cela qui m'a permis de réfléchir vite, et de trouver une parade ( inhabituelle, certainement, mais finalement efficace)...
Tout cela me rappelle une situation que j'ai vécu, il y a presque vingt ans. C'était en 1993... Je m'étais rendu à une réunion de quelques ancien(ne)s camarades de lycée, quelques mois après avoir obtenu le baccalauréat. Je me rends donc à l'endroit où était organisé cette petite réunion, en début d'après-midi, au domicile d'une camarade de lycée, dans le Val-de-Marne ( est de la banlieue parisienne, pour celles et ceux qui ne connaissent pas).
Tout se déroule dans une ambiance joyeuse de franche camaraderie, avec pour final, un excellent repas servi en début de soirée. Je prend ensuite congé de mes hôtes, et me dirige d'un pas décidé vers la gare se trouvant, si mes souvenirs sont bons, à un petit 1/4 d'heure de l'endroit d'où j'étais parti.
Il faisait nuit, plutôt froid, et je n'étais pas aussi aguerri, dans tous les sens du terme, que je le suis maintenant... Peu avant d'arriver en vue de la gare, je vois ( merci à ma vision périphérique) un groupe de trois jeunes s'approchant de moi. J'ai immédiatement senti venir les ennuis. Je ne sais pas encore aujourd'hui comment j'ai pu avoir une telle présence d'esprit, mais j'ai tout de suite su que je devais leur faire " pitié", pour tenter de ne pas éveiller leur hostilité, ou, au moins, diminuer celle-ci.
Nous étions un samedi, j'ai alors " imité" ce à quoi je pense que j'aurais ressemblé, en sortant ivre, et sous l'influence de substances stupéfiantes, d'une soirée. Je n'en menais pas large, mais cela a marché. Ces trois types ( des jeunes de mon âge), qui, au départ, semblaient franchement hostiles, se sont contentés de se moquer de moi, en me traitant de " junkie", puis finalement m'ont dit de rentrer chez moi!!! Un comble... Sur le moment, je n'ai pas demandé mon reste, et j'ai vite rejoint la gare, sans perdre une minute, et suis finalement rentré chez mes parents sans qu'il m'arrive rien d'autre ( j'avais déjà eu mon compte...).
C'est sans doute cela, l'instinct de survie. J'ai eu de la " chance", d'une part parce que cette confrontation a été de courte durée ( je le sais, pour avoir regardé ma montre, peu après), trois minutes au plus, et parce que, n'ayant jamais pris de drogues ou bu d'alcool ( c'est encore le cas d'ailleurs) de ma vie, il m'était difficile d' " imiter" un " junkie". Il aurait, sans doute, suffit d'un rien pour que la situation dégénère...
Depuis bien avant cet événement, j'étais déjà d'un naturel prudent. La différence, aujourd'hui, c'est que je fais en sorte d'éviter ce type de situations. L'expérience est une chose précieuse... Un exemple, ce matin, en sortant de ma nuit de travail, j'attendais un autobus ( de la ligne que j'emprunte à l'occasion, quand je suis vraiment fatigué), et, quelques minutes avant son arrivée, est venu un groupe de trois jeunes, a priori non hostiles. Il ne s'est d'ailleurs rien passé, mais j'étais prêt à faire face, en cas d'absolue nécessité, les sens en alerte, sans rien laisser voir...
Il s'agit, surtout, de faire preuve de sang-froid, car c'est sans doute cela qui m'a permis de réfléchir vite, et de trouver une parade ( inhabituelle, certainement, mais finalement efficace)...
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Aussi peu que possible, mais autant que nécessaire ( Artistophane's touch)...
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Re: Notes et repères sur la survie
Hello!
@ Lab
Toute la difficulté c'est qu'on parle d'analyse en temps réel là. Il faut bien se dire que oui, on est en train de causer d'un truc
1) vraiment pas évident à faire
2) qui ne garantit aucun résultat (tout ce que tu peux chercher à faire c'est augmenter tes chances -ce qui est déjà pas mal en fait-).
Perso, ce qui m'aide, quand je cherche à en parler, c'est de penser avec ces trois types de situations: normale (ou "nominale" comme disent les spécialistes; çàd quand tout marche comme prévu), anormale (pré-hostile/ critique/ un peu puante/ bizarre... Là: chacun son mot) et hostile. Ca veut dire qu'avant de tomber dans une situation hostile, tu dispose d'un temps, d'un espace dans lequel tu peux éventuellement faire des trucs. Note que des fois, ce temps est tellement court que ca ne suffit pas/on ne peux rien faire. Il n'empèche qu'au point de vue théorique, j'ai besoin de postuler qu'il existera à chaque fois lors d'un passage de "normal" à "hostile".
Pour l'exemple de la rando, pour moi le fait
-d'avoir mon eau qui descend en dessous du dernier tiers de la gourde, ou
-de sentir que je suis perdu, ou
-de voir que je ne dispose plus que de 2 heures de lumière avant la nuit, ou
-de vraiment trop suer/d'avoir trop froid/d'être très fatigué (...)
sont autant de signes qui demandent de réévaluer la situation/éventuellement refaire ou modifier les plans. La situation n'est pas grave en soi, ça se fait sans panique. Par contre en terme de priorité, la prise en compte/ le traitement passera en rang 1, par dessus l'objectif d'avancer/rentrer à l'heure.
Remarque: Ce qui est compliqué, par rapport à ça, c'est que autant dans des situations de survie, la règle ultime c'est "have a plan and stick to it"; ne pas dévier du plan fixé. Alors que le mode d'action dans les situations pré-hostiles c'est en fait le contraire: identification, évaluation, adaptation en temps réel.
Note sur l'apprentissage:
Comme en musique: avant que ça devienne vraiment fluide, naturel et quasi immédiat (quand on parle du "sens de l'improvisation"), ça demande auparavant une vraie intellectualisation/réflexion. Certains domaines d'activités comportent des méthodes d'entraînement (déclencher des comportements réflexes quand on hurle "pierre" à un alpiniste, "grenade" à un militaire, "stats" à un secouriste par exemple) spécifiques afin de compresser les temps de réaction au minimum.
Mais en général, ça s'apparente plus à une sorte de training autogène.
Quand je disais que l'évaluation de la situation dépend d'un individu donné, c'est que chacun a ses propres seuils/déclencheurs. Ce qui est dommage, c'est qu'en général, les gens ne percutent pas avant d'être dans le "très puant"/hostile.
J'ai regardé cette vidéo de camion-benne.
Evidemment, pour les piétons sur la passerelle, c'est sans merci; ils ne peuvent rien faire. On pourra toujours dire que le gars de gauche aurait pu faire autre chose de ses 2 secondes que de figer, fermer les yeux, vider un chapelet ou une bordée de jurons, mais franchement ce serait pinailler vu la vitesse du truc. Le deuxième gars à être au tapis n'a même pas du voir la benne arriver...
En revanche: comportement à la con numéro 1: les gens qui courent sur la voie d'en face à travers la file de gauche.
Comportement à la con numéro 2: Cette salope de voiture rouge qui s'engage sous la passerelle, suivie par au moins 4 autres véhicules.
Ces comportements à la con, potentiellement très accidentogènes à mon avis viennent du fait d'une absence ou d'un défaut d'évaluation de la situation.
@Artistophane
Dans le mille!
Merci pour ce super témoignage/analyse, parce que c'est exactement de ce type de comportement adaptatif/préventif dont je veux parler.
Tu abordes un point qui manquait dans ce que j'ai dit: le sang-froid, autrement dit, le fait de conserver sa capacité à penser/réfléchir dans des situations anormales.
A mon sens l'ensemble de tout cela constitue un des éléments clés quand on parle de gestion des risques ou des choses qui tournent autour du concept élargi de "survie".
Aussi: Un des mérites de ton post, c'est également de dire comment cette démarche se met en place en amont une fois qu'un "trigger" personnel se déclenche, même si au final il ne se passe rien.
Cam'
@ Lab
Toute la difficulté c'est qu'on parle d'analyse en temps réel là. Il faut bien se dire que oui, on est en train de causer d'un truc
1) vraiment pas évident à faire
2) qui ne garantit aucun résultat (tout ce que tu peux chercher à faire c'est augmenter tes chances -ce qui est déjà pas mal en fait-).
Perso, ce qui m'aide, quand je cherche à en parler, c'est de penser avec ces trois types de situations: normale (ou "nominale" comme disent les spécialistes; çàd quand tout marche comme prévu), anormale (pré-hostile/ critique/ un peu puante/ bizarre... Là: chacun son mot) et hostile. Ca veut dire qu'avant de tomber dans une situation hostile, tu dispose d'un temps, d'un espace dans lequel tu peux éventuellement faire des trucs. Note que des fois, ce temps est tellement court que ca ne suffit pas/on ne peux rien faire. Il n'empèche qu'au point de vue théorique, j'ai besoin de postuler qu'il existera à chaque fois lors d'un passage de "normal" à "hostile".
Pour l'exemple de la rando, pour moi le fait
-d'avoir mon eau qui descend en dessous du dernier tiers de la gourde, ou
-de sentir que je suis perdu, ou
-de voir que je ne dispose plus que de 2 heures de lumière avant la nuit, ou
-de vraiment trop suer/d'avoir trop froid/d'être très fatigué (...)
sont autant de signes qui demandent de réévaluer la situation/éventuellement refaire ou modifier les plans. La situation n'est pas grave en soi, ça se fait sans panique. Par contre en terme de priorité, la prise en compte/ le traitement passera en rang 1, par dessus l'objectif d'avancer/rentrer à l'heure.
Remarque: Ce qui est compliqué, par rapport à ça, c'est que autant dans des situations de survie, la règle ultime c'est "have a plan and stick to it"; ne pas dévier du plan fixé. Alors que le mode d'action dans les situations pré-hostiles c'est en fait le contraire: identification, évaluation, adaptation en temps réel.
Note sur l'apprentissage:
Comme en musique: avant que ça devienne vraiment fluide, naturel et quasi immédiat (quand on parle du "sens de l'improvisation"), ça demande auparavant une vraie intellectualisation/réflexion. Certains domaines d'activités comportent des méthodes d'entraînement (déclencher des comportements réflexes quand on hurle "pierre" à un alpiniste, "grenade" à un militaire, "stats" à un secouriste par exemple) spécifiques afin de compresser les temps de réaction au minimum.
Mais en général, ça s'apparente plus à une sorte de training autogène.
Quand je disais que l'évaluation de la situation dépend d'un individu donné, c'est que chacun a ses propres seuils/déclencheurs. Ce qui est dommage, c'est qu'en général, les gens ne percutent pas avant d'être dans le "très puant"/hostile.
J'ai regardé cette vidéo de camion-benne.
Evidemment, pour les piétons sur la passerelle, c'est sans merci; ils ne peuvent rien faire. On pourra toujours dire que le gars de gauche aurait pu faire autre chose de ses 2 secondes que de figer, fermer les yeux, vider un chapelet ou une bordée de jurons, mais franchement ce serait pinailler vu la vitesse du truc. Le deuxième gars à être au tapis n'a même pas du voir la benne arriver...
En revanche: comportement à la con numéro 1: les gens qui courent sur la voie d'en face à travers la file de gauche.
Comportement à la con numéro 2: Cette salope de voiture rouge qui s'engage sous la passerelle, suivie par au moins 4 autres véhicules.
Ces comportements à la con, potentiellement très accidentogènes à mon avis viennent du fait d'une absence ou d'un défaut d'évaluation de la situation.
@Artistophane
Dans le mille!
Merci pour ce super témoignage/analyse, parce que c'est exactement de ce type de comportement adaptatif/préventif dont je veux parler.
Tu abordes un point qui manquait dans ce que j'ai dit: le sang-froid, autrement dit, le fait de conserver sa capacité à penser/réfléchir dans des situations anormales.
A mon sens l'ensemble de tout cela constitue un des éléments clés quand on parle de gestion des risques ou des choses qui tournent autour du concept élargi de "survie".
Aussi: Un des mérites de ton post, c'est également de dire comment cette démarche se met en place en amont une fois qu'un "trigger" personnel se déclenche, même si au final il ne se passe rien.
Cam'
Pichnouf- Membre
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Re: Notes et repères sur la survie
Pichnouf a écrit:Hello!
@ Lab
Toute la difficulté c'est qu'on parle d'analyse en temps réel là. Il faut bien se dire que oui, on est en train de causer d'un truc
1) vraiment pas évident à faire
2) qui ne garantit aucun résultat (tout ce que tu peux chercher à faire c'est augmenter tes chances -ce qui est déjà pas mal en fait-).
Perso, ce qui m'aide, quand je cherche à en parler, c'est de penser avec ces trois types de situations: normale (ou "nominale" comme disent les spécialistes; çàd quand tout marche comme prévu), anormale (pré-hostile/ critique/ un peu puante/ bizarre... Là: chacun son mot) et hostile. Ca veut dire qu'avant de tomber dans une situation hostile, tu dispose d'un temps, d'un espace dans lequel tu peux éventuellement faire des trucs. Note que des fois, ce temps est tellement court que ca ne suffit pas/on ne peux rien faire. Il n'empèche qu'au point de vue théorique, j'ai besoin de postuler qu'il existera à chaque fois lors d'un passage de "normal" à "hostile".
Pour l'exemple de la rando, pour moi le fait
-d'avoir mon eau qui descend en dessous du dernier tiers de la gourde, ou
-de sentir que je suis perdu, ou
-de voir que je ne dispose plus que de 2 heures de lumière avant la nuit, ou
-de vraiment trop suer/d'avoir trop froid/d'être très fatigué (...)
sont autant de signes qui demandent de réévaluer la situation/éventuellement refaire ou modifier les plans. La situation n'est pas grave en soi, ça se fait sans panique. Par contre en terme de priorité, la prise en compte/ le traitement passera en rang 1, par dessus l'objectif d'avancer/rentrer à l'heure.
Remarque: Ce qui est compliqué, par rapport à ça, c'est que autant dans des situations de survie, la règle ultime c'est "have a plan and stick to it"; ne pas dévier du plan fixé. Alors que le mode d'action dans les situations pré-hostiles c'est en fait le contraire: identification, évaluation, adaptation en temps réel.
Note sur l'apprentissage:
Comme en musique: avant que ça devienne vraiment fluide, naturel et quasi immédiat (quand on parle du "sens de l'improvisation"), ça demande auparavant une vraie intellectualisation/réflexion. Certains domaines d'activités comportent des méthodes d'entraînement (déclencher des comportements réflexes quand on hurle "pierre" à un alpiniste, "grenade" à un militaire, "stats" à un secouriste par exemple) spécifiques afin de compresser les temps de réaction au minimum.
Mais en général, ça s'apparente plus à une sorte de training autogène.
Quand je disais que l'évaluation de la situation dépend d'un individu donné, c'est que chacun a ses propres seuils/déclencheurs. Ce qui est dommage, c'est qu'en général, les gens ne percutent pas avant d'être dans le "très puant"/hostile.
J'ai regardé cette vidéo de camion-benne.
Evidemment, pour les piétons sur la passerelle, c'est sans merci; ils ne peuvent rien faire. On pourra toujours dire que le gars de gauche aurait pu faire autre chose de ses 2 secondes que de figer, fermer les yeux, vider un chapelet ou une bordée de jurons, mais franchement ce serait pinailler vu la vitesse du truc. Le deuxième gars à être au tapis n'a même pas du voir la benne arriver...
En revanche: comportement à la con numéro 1: les gens qui courent sur la voie d'en face à travers la file de gauche.
Comportement à la con numéro 2: Cette salope de voiture rouge qui s'engage sous la passerelle, suivie par au moins 4 autres véhicules.
Ces comportements à la con, potentiellement très accidentogènes à mon avis viennent du fait d'une absence ou d'un défaut d'évaluation de la situation.
@Artistophane
Dans le mille!
Merci pour ce super témoignage/analyse, parce que c'est exactement de ce type de comportement adaptatif/préventif dont je veux parler.
Tu abordes un point qui manquait dans ce que j'ai dit: le sang-froid, autrement dit, le fait de conserver sa capacité à penser/réfléchir dans des situations anormales.
A mon sens l'ensemble de tout cela constitue un des éléments clés quand on parle de gestion des risques ou des choses qui tournent autour du concept élargi de "survie".
Aussi: Un des mérites de ton post, c'est également de dire comment cette démarche se met en place en amont une fois qu'un "trigger" personnel se déclenche, même si au final il ne se passe rien.
Cam'
Bonjour à toutes et à tous, ainsi qu'à toi Pichnouf.
Tout d'abord, je te remercie de ton commentaire en lien avec mon message. Je l'ai rédigé, afin, notamment, de montrer que, dans des situations apparemment très hostiles, et sans préparation préalable, nous pouvions nous en tirer. C'est un point positif, qui méritait d'être souligné. Bien sûr, comme je l'avais également précisé, cela n'est pas sans rapport avec le fait que " le hasard fait bien les choses", et que cela aurait pu ( très) mal finir.
Cela constitue une excellente occasion de rappeler, que, comme tu le dis, il est important d'éviter, autant que faire se peut, et bien sûr, dans la limite du raisonnable ( il faut bien vivre, non? ), les situations potentiellement risquées.
Mais, si malgré toutes nos précautions, un événement soudain se produit, comment réagir? Je pense que l'état d'esprit est, dans ces cas-là, un facteur déterminant de réponse pertinente, ou pas, face à ce danger surgissant subitement...
Je prendrai mon exemple personnel, afin d'illustrer mes propos. Je pense être ( très) vigilant à l'extérieur ( à l'intérieur aussi, mais pas de la même façon, ni concernant les mêmes personnes ou éléments de l'environnement). Je crois pouvoir affirmer que cette façon de voir le " monde", cette " coloration" de ma vision des choses, si elle peut sembler peu spontanée, et par trop méfiante, m'a sauvé la vie à plusieurs reprises ( notamment face à des personnes irresponsables au volant, que le piéton que je suis a pu éviter, parce que s'attendant à ce que cela puisse arriver).
C'est là que le fait d'anticiper et de gérer les risques prend tout son sens. Je suppose aussi que, eu égard à la profession que j'exerce, je me dois de cultiver certains traits de caractère, comme la vigilance, la capacité à se concentrer, à analyser une ou des situations en même temps, avec toutes les informations dont elles sont porteuses. Des éléments déterminants, comme la rapidité, la précision et la méticulosité m'aident, sans aucun doute, à réagir de façon adéquate, c'est-à-dire éviter des ennuis, des accidents, ou la mort, dans le pire des cas...
Par expérience, je peux dire que la mort, ce n'est pas très glamour, quelle qu'en soit la cause...
Je crains, pour conclure, que ( trop) peu de personnes veulent et/ou peuvent " fonctionner", avec cet état d'esprit, sans y avoir été incité par un élément déclencheur, le " facteur stressant", le fameux " trigger" dont tu as parlé dans ton message Pichnouf. Il faut, sans doute, être " cablé" de cette manière, ou intégrer une ( des) expérience(s) plus ou moins hostile(s), pour le faire sans provoquer une tension nerveuse incompatible avec un fonctionnement psychique ( relativement) équilibré.
L'état d'esprit joue pour beaucoup. Gardons cela à l'esprit ( je suis très fort en jeux de mots...), et.. UP THE IRONS!!!
________________________________________________________
Aussi peu que possible, mais autant que nécessaire ( Artistophane's touch)...
Artistophane- Membre
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Loisirs : Vaste sujet... ;-)
Date d'inscription : 05/02/2010
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