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Préparation et classification du risque

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Préparation et classification du risque Empty Préparation et classification du risque

Message par lykos69 Dim 12 Déc 2010 - 10:27

e)
La plupart des personnes qui s'inscrivent sur le forum le font car ils sentent intuitivement que notre société va mal.
Il faut dire que pas mal de voyants sont au rouge.
Cependant il faut reconnaître que pour beaucoup le risque n'est pas clairement identifié et que l'on a souvent une nébuleuse de risques potentiels.

Remarque préliminaire : Le sujet que je propose n'est peut être pas adapté à cette rubrique mais plutôt "nature et préparation de risque".

Ce sujet se démarque véritablement des autres car il ne travaille pas sur la nature du risque mais sur ses caractéristiques et donc sa classification (sa famille en quelque sorte).
Pour moi un incendie et une avalanche c'est la même chose (je sens que quelques esprits chagrins vont dire qu'il y a juste 400 ° de différence Very Happy )

Je reste pourtant intimement persuadé que pour bien se préparer, il faut encore déterminer à quoi on s'expose le plus (ou à ce qu'on craint le plus = pas du tout la même chose).
Le proverbe disant que "qui trop embrasse mal étreint" est tout à fait pertinent car on ne peut décemment se préparer à tout.

Ne pensez pas que le risque est un truc étrange et mal cerné car certains en ont fait un métier et une belle source de pognon, citons entre autres : les assureurs et les banquiers.
En effet qu'est ce qu'une assurance auto sinon la répartition des cotisations (au départ de l'idée) pour indemniser une personne ayant subi.
Qu'est ce que le dividende d'une obligation ou le taux de prêt d'un crédit sinon la rétribution du risque couru par le prêteur.

Vous savez tous que, par gourmandise et attrait du pognon, ce système qui n'est pas mauvais au départ a été totalement corrompu, je ne citerai que :
- Subprimes américains transformé en titres et produits financiers (une dette qui se transforme en l'équivalent d'actions Very Happy !! Cela me rappelle la boutade que faisait mon père il y a 30 ans : "Si je pouvais placer mes dettes, je serai riche !" ...et dire qu'il disait ça pour déconner).
- prêt à la consommation qui sont fait à un taux abusif et qui ont comme réponse de dire qu'ils (les prêteurs) ont un gros risque de déchéance et que c'est pour cela que le taux est élevé (mais ils ne diront pas que c'est à cause du taux élevé qu'ils ont des déchéances).

Pour traiter le risque ces "professionnels" utilisent donc des méthodes que je propose d'utiliser ici.
Ces techniques peuvent permettre d'analyser l'exposition au risque en dressant un petit inventaire.

Tout d'abord la première caractéristique est la probabilité du risque.
Quelle est la probabilité pour que je sois sujet à ...
Cela s'affranchit de la nature intime du risque pour donner un pourcentage global.
En effet, les assureurs se foutent en premier lieu des conditions mais tiennent compte de la probabilité d'une personne d'avoir un accident.

Evidemment cette probabilité globale peut être atténue ou augmentée en fonction de paramètres :
Si vous êtes jeune, avec une voiture sportive et de couleur rouge vous risquez de payer plus cher qu'un autre individu de la quarantaine avec une familiale et de couleur blanche, beige (et oui même la couleur intervient).

Dans notre cas, on peut citer un exemple : si vous habitez dans le Morvan, votre exposition au NBC directe est très faible car :
- pour le N(ucléaire) pas d'activité proche, pas ou peu de risque "volontaire" (bombes sur villes importantes),
- pour le B(iologique), densité de population faible donc peu de diffusion en cas de pb naturels et/ou volontaires,
- pour le C(himique), tissu industriel peu important et n'est pas sur les grands axes de circulation.

Donc on peut dire que pour un pourcentage théorique de risque NBC au niveau français, le morvan se situerait sous ce seuil du fait de paramètres particuliers.
Faute d'échelle disponible, on peut estimer son exposition en étudiant les différents paramètres qui peuvent être géographiques, démographiques, climatiques, hydrographiques, géologiques ...
Cette estimation, si elle est bien faite peut vous évitez de consacrer trop de temps à un risque minime ou alors de vouloir absolument diminuer l'exposition à un gros risque quand les contraintes sont fixes (Si on est en bord des côtes quoique on fasse on est exposé à la montée des eaux et/ou aux effets périphériques).
Pour prendre une autre image, personne ne se balade avec un paratonnerre, pourtant il existe une probabilité de se faire foudroyer ... pour éviter cela il faut changer les paramètres qui accentuent ce risque.

Le deuxième est le "temps d'incubation"
Par temps d'incubation, il faut comprendre le temps "appréciable" -que l'on peut quantifier et ressentir- pour que les premiers effets du risque se fassent sentir de manière notable.
Celui-ci peut être de l'ordre de la milliseconde à plusieurs années suivant les risques.
A ce temps d'incubation, il faut ajouter deux autres caractéristiques qui sont intimement liées :
La visibilité (qui peut être physique ou via les connaissances/info recensées) qui permet de dire que l'on a identifié le risque à un moment donné et qu'on se prépare à y faire répondre.
Ex : un taureau vous fonce dessus à 100 m de distance
Si vous l'avez en face et que vous avez authentifié la bête et l'attitude menacante le temps de préparation est de 10 secondes
S'il vous fonce dans le dos, ce fameux temps est réduit à une poignée de secondes.
De même si vous êtes miro comme une taupe ou que vous ne connaissez pas la bestiole, vous aurez un délai de préparation moindre.
La deuxième notion est l'information : celle-ci n'est pas forcément liée à la visibilité, c'est la manière d'obtenir des messages préventifs permettant de parer.
Toujours avec l'exemple du taureau : il vous fonce dans le dos mais un pote vous prévient.
La visibilité peut se travailler à la fois par la vigilance, l'observation (pour le physique) mais aussi par la connaissance et la recherche de données.
On peut donc réduire considérablement la visibilité si on ne posséde pas les connaissances ou si on fait un déni sur le domaine.
A contrario, acquérir des connaissances sur le domaine permet de repérer les symptomes d'incubation du risque.
Ex déplétion du pétrole : si on n'y croit pas on ne cherchera pas à compiler des infos sur le sujet, on ne tentera pas d'obtenir des indices ou des indicateurs permettant de donner des signaux.
Par ailleurs compter sur l'information (qui est toujours le fait d'un tiers), c'est parfois être trop confiant dans le système.
De plus, il n'est pas dit que l'information ne soit pas délivrée tardivement voire complétement biaisée (cf tchernobyl) et il y a peut être lieu de mettre plusieurs sources d'information en concurrence.

Comme on l'a vu, la visibilité et l'information peuvent donner un délai plus ou moins grand à la préparation (mais pas toujours).

Un fait aussi à prendre en compte c'est ce fameux délai d'incubation :
S'il est fini et relativement court dans le temps, on peut présumer que les changements vont être remarquables et que l'on pourra les détecter.
Pour les gros délais (plusieurs mois ou années) on peut ne pas déceler les petits changements ou les indicateurs qui permettraient de se préparer convenablement et être dans le cas de la langouste dans l'eau qu'on met à bouillir : ça pique un peu plus dans le temps et quand vraiment ça pique trop on ne dispose pas des ressources ou des moyens pour sortir de la situation.
Dans ce cas on peut citer : changement climatique, déplétion des ressources, pénuries diverses et crises économiques ou sociales.
En effet quand on regarde la crise de 29 (jeudi noir) ou la révolution française (prise de la bastille), les deux jours mentionnés caractérisent le paroxysme de la crise mais ne reflétent aucunement le temps d'incubation de ces événements et la mise en place des différents paramètres y ayant contribué.

Avec ces premiers éléments de classification (d'autres seront exposés après), il n'est pas question de se préparer véritablement à un risque mais plutôt de rechercher le taux d'exposition que l'on a face à ce risque et surtout les moyens de le détecter.
Ayant acquis cela, vous disposez déjà des connaissances suffisantes pour savoir s'il est utile tant en terme de temps, d'argent et d'énergie de se préparer à ce risque et s'il ne vaut pas mieux penser à s'y soustraire en modifiant les paramètres les plus flagrants (pour éviter la foudre, il vaut mieux ne pas se balader dehors avec une perche métallique dans les mains par temps d'orage pale ).

Evidemment, il existe aussi des risques qui ne peuvent pas être visible ou tout au moins difficilement prévisible et contre cela pas grand chose à faire.

Je continuerai le sujet plus tard.

lykos69
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