Comment sensibiliser ses proches ?

Pour "intéresser" mes proches plutôt que de les "convaincre", j'aborde plus souvent l'aspect "positif" de mes préparatifs : J'ai de la viande sur pattes, et à ma table on mange pas trop mal, j'habite un trou perdu mais quand un invité est bloqué chez moi par des intempéries, on passe du bon temps le ventre plein, j'ai tout un tas de bricoles sur moi, dans mes poches, dans ma bagnole qui ont parfois dépanné. Je vis avec peu, en tous cas "avec moins que la plupart de mes proches", et je ne fais pas pitié.
Et j'ai vu certains de mes proches en prendre de la graine et commencer à réfléchir et à modifier certains comportements.
(exemple : je n'ai toujours pas de groupe électrogène, mais j'ai réussi à trouver un bon plan sur Leb*ncoin.fr pour que mon paternel en achète un pour sauver son congélateur en cas de pépin. Il voyait ça pour "plus tard" ou pour "un jour peut-être", mais finalement, dès qu'il s'est rendu compte que c'était simple et abordable pour lui , il a sauté le pas sans attendre)

Il faut que nos proches y trouvent un avantage, il faut donner envie, faire un peu rêver (jouer à Robinson Crusoë, c'est plus marrant que jouer à Mad Max quand t'es pas trop punk).

Sinon, Cassandre reste toujours Cassandre, et il n'y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre...

Sinon, pour les accros de la télé, il y a d'innombrables sujets du quotidien des infos qui font des sujets de conversation qui peuvent amener des "novices" à commencer à se préparer :
-une inondation
-une coupure de courant
-une panne de bagnole
-une grève
En cumulant des réponses pratiques et joyeuses à tout ces petits emmerdements du quotidien, on peut tout doucement se préparer à un certain nombre de risques sans passer pour un Rambo.
En étant soi-même prêt et plein de ressources, on peut donner l'exemple.

Je crois personnellement qu'on ne peut jamais faire changer d'avis l'autre, mais par contre on peut lui donner les éléments pour que lui-même décide de changer d'avis.

Ce n'est que mon mode de fonctionnement

Cordialement
Fokeltok

Je seconde tout à fait l'argumentaire de fokeltok.
J'ajoute qu'être le "Monsieur Solution" des situations emmerdantes est une bonne manière de montrer l'exemple et de faire réfléchir.

Convaincre est très difficile pour quelqu'un qui n'est s'est jamais posé la question "Que ferais-je en cas de... ?". Alors, je pense comme beaucoup qu'il faut y aller en douceur, sans être alarmiste mais en essayant de faire en sorte que notre entourage finisse par se poser les bonnes questions. Et pourquoi ne pas commencer par une simple question :

exemple : on regarde un reportage au journal télévisé qui montre une ville inondée dans le Gard et là, on dit à notre conjoint "Nous aussi, on se trouve dans une zone inondable. Tu ne penses pas qu'on devrait mettre nos objets de valeur et nos documents importants à l'étage?".

Ou encore (cas réel et précautions prises depuis) : "Tiens, je viens d'avoir l'idée de faire des copies de nos factures et de nos photos, et de les laisser chez les parents. En cas d'incendie du domicile, comme chez ... il y a deux ans, on aurait moins de problème à se faire rembourser par les assurances et on retrouverait toutes nos photos. Tu t'imagines si l'on perdait tous nos souvenirs?".

Encore un exemple (toujours vécu) : "Vous avez une super collection d'assiettes en porcelaine dont certaines pièces ont une forte cote. En laissant tout sans surveillance (la collection se trouve dans leur résidence secondaire à la campagne, dans une maison un peu isolée), il ne faudrait pas qu'on vous cambriole. Pour les assurances, ce qui serait bien, ce serait de faire une vidéo de toutes vos pièces pour conserver une preuve de vos achats puisque vous n'avez pas toutes les factures". Depuis, j'ai moi-même réalisé cette vidéo avec les assiettes filmées recto verso une par une. Ils sont plus rassurés et c'est une approche concrète et personnalisée qui peut les conduire à se préparer sur d'autres plans.

Là, on prend des cas réels, proches de chez nous, ou des évènements qui sont arrivés à des amis ou à la famille. Du coup, on reste crédible et on termine par une question qui laisse place à l'avis de notre entourage : qu'en pense-t-il? C'est une manière moins brutale de faire en sorte qu'il s'interroge sur sa préparation. S'il réfléchit un peu par la suite, il sera déjà plus ouvert à l'idée de se préparer. Personnellement, je n'en parle pas à n'importe qui mais quand le contexte s'y prête, j'introduis doucement l'idée tout en rassurant :"Il y a très peu de chances que ça nous arrive mais on n'est pas à l'abri. Il faudrait y songer à l'occasion".

Voilà, comment je procède avec ceux qui me paraissent assez ouverts d'esprit.