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[Crise économique] (2) - Page 17 Empty Re: [Crise économique] (2)

Message par KrAvEn Dim 6 Fév 2011 - 13:59

Salut !

Alors ça, c'est à connaitre pour ne pas mourir con et naïf : le "Taux de chômage n'accélérant pas l'inflation" alias Nairu (Non-Accelerating Inflation Rate of Unemployment) ; ou comment il est nécessaire de maintenir un certains taux de chômage pour limiter l'inflation, donc pour ne pas léser les grandes fortunes (maintenir leur supériorité économique sur les masses (l'inflation, entre autre, limite l'impact du crédit (un crédit perd de sa valeur avec l'inflation)) et faire pression sur les salaires. Shocked

Sources : Wikilibéral - chômage.org : Le chômage est voulu et planifié. Le NAIRU en est la clé... - Oboulo - tree2share - Melchior.fr - chômage et monnaie - Le nom de la ruse et Le NAIRU (2 sites complets par le même auteur).
Le NAIRU (Non-Accelerating Inflation Rate of Unemployment, en français « taux de chômage n'accélérant pas l’inflation ») est de plus en plus un outil économique élaboré par l'OCDE. Il établit pour chaque nation à un instant donné le taux de chômage minimum qui puisse s'accompagner de la stabilité des prix. C'est ainsi que le taux de chômage préconisé était de 9% pour la France en 1997.
Edit :

Sur le site du Sénat :
Le NAIRU

Le NAIRU (Non Accelerating Inflation Rate of Unemployment) est le taux de chômage n'accélérant pas l'inflation, autrement dit, le taux compatible avec une inflation stable.

Lorsque le taux de chômage passe en dessous du NAIRU, le nombre de demandeurs d'emploi diminue, les salaires nominaux augmentent ainsi que le pouvoir de négociation des travailleurs. Cependant, les entreprises augmentent leur prix pour faire face à la hausse de leurs propres dépenses : l'inflation augmente.

En revanche, lorsque le taux de chômage est plus élevé que le NAIRU, le pouvoir de négociation des travailleurs s'affaiblit au point que les firmes peuvent baisser leurs coûts puis leurs prix : l'inflation diminue.

Le NAIRU est finalement égal au taux de chômage pour lequel l'inflation reste constante. La courbe de Phillips28(*) exprime cette relation inverse entre chômage et inflation.

Les différents niveaux du NAIRU observés dans l'espace et dans le temps sont souvent présentés comme étant la conséquence de différences structurelles concernant notamment les marchés du travail, par exemple sous l'angle des réglementations, des comportements d'activité ou des structures par âge et par sexe de la population active.

Dès lors, des « politiques structurelles », tendant à améliorer la croissance potentielle, ont souvent programmé des réformes du marché du travail dans l'objectif, notamment, de baisser le NAIRU.

Dans le cadre théorique néo-libéral, le NAIRU résulte d'une double situation de concurrence imparfaite sur les marchés des biens et du travail qui donne aux employeurs le pouvoir de fixer les prix au-dessus du coût marginal et, aux salariés, le pouvoir d'exiger un taux de salaire réel supérieur au niveau de la productivité marginale du travail.

Dès lors, une réduction significative du NAIRU ne peut être obtenue que par la mise en place d'une politique visant à renforcer la concurrence sur le marché des biens (entre les firmes installées et celles potentiellement entrantes) et sur le marché du travail (entre les segments primaire et secondaire, mais aussi entre les « insiders » -ceux qui ont un emploi- et les « outsiders » - ceux qui n'en ont pas).

Le concept de NAIRU, peut être distingué de celui, antérieur, de taux de chômage naturel, bien qu'il arrive souvent qu'on les confonde. Ce dernier concept29(*), mis en avant par Milton Friedman, correspond à un taux de chômage d'équilibre vers lequel l'économie tend à long terme.

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Message par supercureuil Dim 6 Fév 2011 - 15:15

c'est vraiment à gerber comme truc....... l'esclavage moderne

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Message par KrAvEn Lun 7 Fév 2011 - 5:19

Salut !

Ch'uis sympa, j'ai fait un petit copié-collé des moments forts issus des liens donnés plus haut, en guise de résumé (pour les faignasses). clind'oeil

Avant toute chose, un rapport (vite enterré) à connaître : le «rapport Guaino » (1997) – « chômage, le cas français. »

NAIRU, le concept et historique :
Le concept a été inventé en 1975 sous le nom de NIRU (non-inflationary rate of unemployment, taux de chômage non inflationiste) par les économistes Franco Modigliani et Lucas Papademos[2], afin de fournir une base théorique aux constatations empiriques résumées par la courbe de Phillips, équation économétrique qui relie chômage et inflation sur le court terme. Dans ce modèle, l'inflation provient d'une demande globale excessive, provenant d'un marché du travail tendu, ce qui pousse les salaires à la hausse, et oblige les entreprises à augmenter leurs prix afin de couvrir ces hausses. Le NIRU est le seuil du taux de chômage en deçà duquel ont lieu ces tensions ; lorsque le taux de chômage est supérieur au NIRU, l'inflation est faible. À contrario, ces économistes néokeynésiens pensent qu'une inflation plus élevée permettrait un taux de chômage plus faible.
"Le Nairu représente aussi le « taux de chômage n’augmentant pas la part salariale », celui en dessous duquel la répartition des revenus risque d’être remise en cause par la progression des salaires. On pourrait tout aussi bien parler d’une théorie du « taux d’exploitation d’équilibre », d’autant plus élevé que le taux de chômage et les gains de productivité sont élevés, à condition que ces derniers ne se répercutent pas pleinement sur les salaires."
on observe une relation inverse entre augmentations salariales et chômage. Quand l'emploi se fait rare, les salariés sont sous pression et modèrent leurs velléités. La menace du chômage rend plus docile
Dans les années 60 et surtout 70, les profits des entreprises sont érodés par une inflation qui augmente et un rapport de force en leur défaveur (encore accru après les mouvements sociaux posts 68). Les détenteurs de patrimoines et les prêteurs de capitaux sont pénalisés par une inflation à deux chiffres. L'offensive du courant économiste libéral (à partir de la fin des années 60) va arriver à point nommé pour renverser la vapeur.

Le NAIRU et le chômage qui l'accompagnent vont devenir une variable d'ajustement permettant de faire pression sur les conditions du marché du travail. Celui-ci redevient globalement défavorable aux salariés en même temps que le chômage augmente, en particulier au cours des années 80 et 90. En 20 ans, la part de la richesse nationale qui revient aux salariés recule en France de 10% par rapport à celle allant aux détenteur de capitaux. Les conflits du travail (grèves principalement) diminuent de 86% en 20 ans. Le chômage et la précarité créent de la peur et modifient les termes de la négociation employeurs-salariés. Sur la même période, l'inflation officielle a chuté considérablement... pendant que le chômage augmentait non moins considérablement!
Sur le site du Sénat,  vous y trouverez en effectuant une recherche plusieurs dizaines de documents utilisant ce concept. L'Organisme de Coopération et de Développement Economique (OCDE) qui est une institution éminemment influente de par ses recommandations économiques, réalise de nombreuses estimations du NAIRU. Sur le site de la Banque Centrale Européenne (BCE), gardienne de l'Euro, pas moins de 200 documents avec ce terme vous seront servis. Normal car la BCE a pour UNIQUE OBJECTIF la lutte contre l'inflation (c'est défini dans ses statuts). Selon l'OCDE et et BCE, le taux de chômage qui stabilise l'inflation en Europe serait aujourd'hui de l'ordre de 10%... En 1997, les NAIRU estimés pour chaque pays pouvaient être considérables (jusque 19% de la population active en Espagne!)
L'essor au cours de la dernière décennie de la sphère financière a renforcé l'obsession de la lutte contre l'inflation. Les profits financiers sont allergiques à l'inflation, car celle-ci érode la valeur de l'argent... de ceux qui en détiennent beaucoup!

Ceci explique notamment que le NAIRU soit un concept aussi présent dans les travaux et les recommandations des économistes, surtout lorsque ceux-ci exercent des fonctions importantes au sein d'établissements financiers privés.
un faible taux de chômage conduit à des salaires élevés et donc à une inflation, c’est la spirale prix salaires. 1. Faible chômage>hausse des prix nominaux 2. >hausse des prix des entreprises pour aller au-devant des forts salaires 3. Demande de hausse des salaires pour aller contre la hausse des prix, etc.…dans une inflation continue prix salaires. Les modifications apportées à la courbe de Phillips L’apparente évidence de la courbe de Phillips fait qu’elle a été adoptée par les macro-économistes et les hommes politiques, la politique des années 60 a consisté à maintenir pour avoir une inflation modérée.
L'emploi est la priorité du gouvernement, cela fait des décennies que nous entendons cela. Mais un phénomène aussi durable et massif dans le temps ne peut exister sans un choix délibéré. L'explication selon laquelle le problème serait un manque de croissance est fallacieuse. Celle qui vise actuellement à stigmatiser les chômeurs en les rendant en quelque sorte responsable de leur sort est cynique... En laissant supposer que le chômeur est un fraudeur et un profiteur, on renverse la charge de la preuve et on fait diversion en dédouanant le système de toute responsabilité, et encore plus de toute intentionnalité.
La régulation de l'économie par l'inflation a été remplacée par une régulation par raréfaction de l'emploi. La croissance potentielle visée par la BCE inclut dès le départ l'hypothèse d'un taux de chômage supérieur au NAIRU. Le volant statistique de chômeurs correspondant au NAIRU est dès le départ exclu, il est considéré comme "non mobilisable" puisque priorité va à la lutte contre l'inflation.
Affirmer que le chômage est voulu et planifié est sans doute "hérétique". Pourtant, c'est un des créateurs du concept de NAIRU, prix Nobel d'Economie, qui le déclare et le dénonce
Il y a en France en permanence depuis plus de 20 ans une situation dans laquelle le chômage est bien supérieur à ce qu'il fut au moment de la pire crise économique connue, celle de 1929! Il semblerait que nous soyons donc dans une crise... permanente![...]La première évidence qui saute aux yeux, c'est que si le chômage est soi-disant le produit d'une crise conjoncturelle, c'est une crise qui dure ! Et une crise qui dure n'est plus une crise. Par définition !
L 'idée serait qu'en macro-économie moderne, si on ne souhaite pas que l'inflation (mesurée par la hausse des prix à la consommation) dépasse un certain niveau, il faudrait que le chômage ne descende pas en dessous d'un certain seuil, qui serait justement donné par ce fameux NAIRU. Vous avez bien lu, « ne descende pas en dessous de ce seuil » ! En clair, dans une économie moderne, il y aurait une sorte d'arbitrage délibéré entre chômage et inflation. Moins d'inflation voudrait dire plus de chômeurs, et vice versa. La conclusion qui en découlerait serait que bien sûr, un chômeur ne serait pas une victime innocente d'un système tout à fait innocent, mais une victime innocente, préméditée et UTILE d'un système qui ne serait pas tout à fait innocent s'il s'avérait qu'il ait comme vraie priorité « number one » la lutte contre l'inflation. Chômage ou inflation, il faudrait choisir, et le choix pourrait être coupable! [...]Non, seulement ce concept existe bel et bien, mais en plus il apparaît comme pleinement opérationnel[...]il est reprit et développé par de nombreux analystes et décideurs économiques, parmi lesquels des organismes et des institutions influentes (OCDE , BCE, FED) ainsi que des personnalités aussi connues qu'Alan Greenspan ou Jean-Claude Trichet par exemple, respectivement présidents des deux banques centrales européennes et américaines.

[...]Le NAIRU est omniprésent dans certains milieux, et pourtant il reste invisible aux yeux de tous. Comme le déclarait en 1996 le vice-président de la Banque Centrale américaine, Alan Blinder, ce NAIRU est « le petit secret de la macro-économie » ("the clean little secret of macroeconomics" )! Quant à Robert Eisner, économiste américain spécialiste de cette question, il ira jusqu'à déclarer que le NAIRU est un des plus puissants moyen d'influence de ce siècle sur les politiques économiques
OCDE ("Stimuler l’emploi et les revenus" - Perspectives de l’Emploi 2006) :
«Les réformes structurelles qui commencent par générer des coûts avant de produire des avantages, peuvent se heurter à une opposition politique moindre si le poids du changement politique est supporté dans un premier temps par les chômeurs. En effet, ces derniers sont moins susceptibles que les employeurs ou les salariés en place de constituer une majorité politique capable de bloquer la réforme, dans la mesure où ils sont moins nombreux et souvent moins organisés.»
D'où, par exemple, la récente loi sur les «droits et devoirs des demandeurs d'emploi» (PPAE et ORE) impulsée par Nicolas Sarkozy.
Franco Modigliani, un des initiateurs du concepts du NAIRU; en 2000, lors d'une conférence à Freiburg:
"Le chômage est principalement [...] le résultat de politiques macroéconomiques erronées [les décisions des Banques Centrales], inspirées par une crainte obsessionnelle de l'inflation [...] et une attitude considérant le chômage comme quantité négligeable ("a benign neglect for unemployment") [...], apparemment basées sur une utilisation critiquable de la soi-disant approche du NAIRU "
Robert Eisner, économiste américain spécialiste du NAIRU (Cité par Jacques Nikonoff dans La comédie des fonds de pension, Arléa):
" Le NAIRU est un des plus puissants moyen d'influence de ce siècle sur les politiques économiques ".
Octobre 1996, François Soulé-Magnon, conseiller industriel d'Alain Juppé à Matignon:
" Dans la conjoncture actuelle, il n'y a que la pression du chômage qui évite une embardée sociale. Une amélioration sur le terrain de l'emploi entraînerait fatalement une pression salariale que le pays ne peut se payer."
Jean-Paul FITOUSSI, économiste, directeur de l'OFCE. Dans La politique de l'impuissance, page 43, Arléa, 2005.
"Il est en effet beaucoup plus facile de réduire l'inflation que le chômage, et toute politique qui y parvient est réputée courageuse, en raison même des souffrances sociales qu'elle inflige. Pour terrasser l'inflation, il suffit en effet d'augmenter les taux d'intérêt et d'accepter un niveau de chômage élevé. [...] On inventa le concept de NAIRU (Non Accelerating Inflation Rate of Unemployment) pour dire précisément le danger inflationniste que comportait toute tentative de réduction du chômage. En somme, le chômage élevé était un phénomène équilibre ! " Et un peu plus loin, à son interlocuteur qui ajoute " vous êtes en train de dire qu'au fond, obsédé par la lutte contre l'inflation, on a littéralement consenti au chômage ", FITOUSSI répond : " Pis que ça ! On a dans une première phase instrumentalisé le chômage pour combattre l'inflation. Chaque " banquier central " de la planète sait que, dès qu'il augmente les taux d'intérêt, il met au chômage une partie des catégories les plus vulnérables de la population. "" NON SEULEMENT IL LE SAIT, MAIS C'EST PRECISEMENT POUR ÇA QU'IL LE FAIT ".
" depuis une vingtaine d'années, c'est le concept d'indépendance des banques centrales qui inspire l'évolution des structures de décision de ces organismes ". Notre Banque Centrale Européenne (BCE) en est une illustration. Au cours des années 70, les niveaux d'inflation (et l'indexation des salaires sur cette inflation) avaient créé une situation où il était devenu nécessaire de mettre en œuvre une nouvelle donne pour assurer la stabilité des prix. Le penchant inflationniste des gouvernements, cherchant sous la pression populaire (très forte après 68, ne l'oublions pas) à maintenir le chômage à des niveaux raisonnables, devenait insupportable pour toute une catégorie d'agents économiques, à savoir les investisseurs et les détenteurs de capitaux. L'idée des monétaristes (à nouveau Milton Friedman et ses disciples) fut de retirer des mains des gouvernements le contrôle de la création monétaire, c'est-à-dire la capacité de créer de la monnaie ex-nihilo, à partir de rien, ce que l'on appelle couramment faire tourner la planche à billets. En confiant ce rôle de gardien de la monnaie à une banque centrale réputée indépendante (concept dans les faits plus que douteux : indépendant de quoi et de qui, là est toute la question), et en confiant à cette entité la fonction basique de créer tous les ans un peu plus de monnaie selon une règle fixe et " connue de tous " (par exemple 5% par an), alors on était censé atteindre l'optimum nirvanesque de tout capitaliste : une croissance sans " inflation ", c'est-à-dire des profits qui s'accumulent mais qui ne s'érodent pas...
Le problème de nos économistes cherchant à promouvoir cette toute nouvelle banque centrale sortie de leur imagination est : comment prouver aux marchés financiers et aux agents économiques qu'elle est bien indépendante au sens où elle ne se laissera pas tenter par les travers inflationnistes qui étaient précisément reprochés aux gouvernements ?
Leur réponse tient en un mot : la crédibilité. Une telle banque centrale, nouvellement créée, doit acquérir une crédibilité. Elle doit être crédible dans sa lutte contre la fameuse inflation. Et comment peut-elle devenir crédible ? Eh bien, elle doit se construire une réputation.
" Afin de résoudre ce problème de crédibilité, Gordon et Barro (deux économistes, ndlr) envisagent un modèle de construction de réputation [...] Backus et Drifill (deux autres économistes, ndlr) ont alors mis l'accent sur l'attitude des responsables de la politique économique à l'égard de l'inflation : tous prétendront être très hostiles à l'inflation mais seuls le sont réellement ceux qui acceptent un chômage élevé si c'est le prix à payer pour une faible inflation ".

" EN ACCEPTANT LE CHOMAGE, LES RESPONSABLES CONSTRUISENT LEUR REPUTATION CAR SEULS LES ACTES COUTEUX SONT CONVAINCANTS " .

En clair, la BCE est actuellement en phase de construction de sa réputation. Elle a, il faut le dire, à sa tête un homme qui a lui déjà une certaine réputation. Jean-Claude TRICHET, actuel président de la BCE, fut auparavant pendant de longues années (celles de la montée du chômage) gouverneur de la Banque de France. J'avais déjà entendu dire à plusieurs reprises que ce monsieur avait sur la conscience au moins deux millions de chômeurs français.[...]Ces deux millions de chômeurs que certains lui imputaient, ce n'était pas en fait le fruit d'une erreur de politique, comme le quidam aurait éventuellement pu le penser. Ces deux millions de chômeurs français étaient manifestement les matériaux de construction de la réputation du monsieur en question en tant que banquier central moderne. Qu'il fusse nommé (par cooptation) nouveau Président de la BCE après ce brillant parcours n'est donc pas un hasard : sa réputation et sa crédibilité passée dans la lutte contre l'inflation parlaient en sa faveur.
Pour donner un ordre de grandeur on estime que la valeur du "taux de sacrifice" est entre 2 et 3% : pour réduire l'inflation de 1%, il faut tolérer une augmentation du taux de chômage de 2 ou 3% pendant un an, ou de 1% pendant 2 ou 3 ans. C'est la forme moderne de la courbe de Phillips, parfois évoquée dans les journaux, qui représente les variations de l'inflation en fonction du taux de chômage. Elle rend bien compte du processus de désinflation qu'a connu la France au milieu des années 80."
Rapport perspectives de l'emploi de l'OCDE (2006) « timuler l'emploi et les revenus », cité par Laurent Cordonnier dans un article du Monde Diplomatique « Économistes en guerre contre les chômeurs »:
« Les réformes structurelles, qui commencent par générer des coûts avant de produire des avantages, peuvent se heurter à une opposition politique moindre si le poids du changement politique est supporté dans un premier temps par les chômeurs. En effet, ces derniers sont moins susceptibles que les employeurs ou les salariés en place de constituer une majorité politique capable de bloquer la réforme, dans la mesure où ils sont moins nombreux et souvent moins organisés » .
Extrait vidéo de la chaine BLOOMBERG TV (chaine financière sur le satellite), enregistré le 22 Décembre 2006.- Un économiste de la Société Générale est interviewé pour commenter les dernières décisions et explications de Jean-Claude TRICHET, Président de la Banque Centrale Européenne (BCE), quant à la politique monétaire européenne actuelle et à venir.

Définition des termes techniques employés :
- les "effets de second tour": en résumé, c'est lorsque les entreprises répercutent leur hausses de coûts et surtout que les salariés se rendant compte que le coût de la vie augmente, se mettent à réclamer des hausses de salaire...
- le "taux de chômage d'équilibre", c'est le nom français du... NAIRU (taux de chômage minimum qui permet d'équilibrer l'inflation, d'éviter qu'elle n'augmente, en faisant pression sur les salariés).

La video sur cette page: http://lenairu.free.fr/pages/17alhomepag.html ou directement sur DailyMotion : https://www.dailymotion.com/video/x10ix3_le-chomage-voulu

Passage clé : "... aujourd'hui il y a une amélioration de la situation de l'emploi, il y a des tensions sur certains marchés du travail et on voit bien que même si les taux de chômage restent élevés, on peut se dire qu'HISTORIQUEMENT ON EST AU NIVEAU DES TAUX DE CHOMAGE D'EQUILIBRE (NAIRUs donc, NDLR!), VOIRE LEGEREMENT EN DESSOUS, et ça ça crée FORCEMENT un RISQUE ou une NERVOSITE du côté de la BCE..."
Le NAIRU est une arme... et voici le butin du hold up que cette arme a contribué à détourner: http://www.leplanb.org/page.php?article=36
Cet article résume de manière radicale la nature du principe actif du NAIRU, qui est la Peur et qui a produit le transfert de richesses (une partie considérable (150 milliards d'euros par an!) de la richesse produite en France, du monde du travail vers le monde du capitalisme financier) années après années.
L'évolution du CAC40 le 4 août 2006 à 15h. http://20six.fr/aurelianobuendia/art/1295950
Vous voyez le boost à 14h25 ? il intervient 5 minutes après la publication de chiffres moins bons que prévus sur le nombre d'emplois créés (NDLR, aux USA)!!!
Et je vous assure que je ne délire pas, ça donne ce genre de truc dans les dépêches AFP :
"Après cette publication, le CAC 40 a nettement accéléré, une "réaction logique" selon un courtier: "ces mauvais chiffres pourraient inciter la Fed à ne plus augmenter ses taux", expliquait-il."
A mettre en parallèle avec : http://lenairu.free.fr/pages/citationspag.html - 27 MAI 2005, 12h59, France Info, La Bourse :
Le chef stratégiste de chez VP finance, François Chevalier, alors qu'on l'interroge sur les perspectives boursières dans les mois à venir, répond : " Le pire ennemi des profits financiers c'est le plein emploi [...] or, nous sommes loin du plein emploi".
Olivier Godechot, dans un essai de sociologie des milieux financiers, intitulé "Les traders" (La découverte/Poche), p.212 à 214, écrit :
"Une baisse du chômage aux Etats-Unis signifie t-elle pour vous",

*une hausse des salaires, donc du taux d'inflation, donc du taux d'intérêt, donc une baisse des cours des actions

*une hausse de la consommation, donc des profits, donc une hausse des cours

45% des opérateurs interrogés optent pour la première réponse!

Seuls 29% choisissent la seconde, qui pourtant dans les faits fut observée aux États Unis dans la période récente (faible inflation officielle, faible chômage officiel lui aussi...)
Les statistiques sur le chômage sont incomplètes et bidouillées depuis des années à un point tel qu'une reconstitution sérieuse des données est nécessaire pour évaluer correctement ce qu'on entend par chômage de masse. Ça tombe bien, ce boulot là est disponible ici : http://travail-chomage.site.voila.fr/index2.htm et plus précisément sur cette page : http://travail-chomage.site.voila.fr/chomage/chom_reel2005.htm
Le chantage à l'emploi par les délocalisations est la déclinaison micro-économique du NAIRU au niveau macro-économique.
Partout dans les médias aujourd'hui, on fait écho à cette information: Bosch France annonce ce mercredi que la société envisage de négocier un retour aux 40 heures par semaine afin de "maintenir l'emploi industriel" des 10.000 salariés français du groupe. Nouvel épisode du film, puisqu'en juillet 2004, les salariés de l'usine Bosch de Vénissieux avaient validé un accord sur le passage à 36 heures payées 35 sous la menace d'une délocalisation. Une brèche étant ouverte, pourquoi ne pas l'agrandir ?
Imaginez une telle annonce dans un contexte de "plein emploi" ! Inimaginable. Le NAIRU crée bien les conditions opérationnelles pour que de telles mesures soient désormais envisagées. La mobilité des capitaux et les possibilités offertes aux grands groupes pour délocaliser renforcent évidemment le cocktail.
Le cas Bosch, comme celui de Hewlett Packard et d'autres moins opportunément médiatisés, illustre une vérité que les salariés, AINSI QUE LES SYNDICATS (qui historiquement, et à l'exception de quelques timides initiatives, comme la création assez récente de la CGT chômeurs, ne se sont jamais engagés dans une représentation des chômeurs) feraient bien de méditer : la problématique du chômage les concerne tout autant, sinon plus, que les chômeurs. Faire le gros dos et se replier dans une attitude individualiste de "Lutte des places" (pour reprendre le titre du livre de Vincent de Gaulejac) n'est sans doute pas la meilleure stratégie. L'attitude de déni consistant à donner crédit aux thèses manipulatrices actuelles selon lesquelles les chômeurs seraient des profiteurs fainéants (ce que "Moi, salarié en poste, bien sûr, je ne suis pas; car Moi, je me bouge, Moi ça ne peut pas m'arriver, je ne fais pas partie de cette catégorie là... je vais bien tout va bien...") consiste à se tirer une balle dans le pied, aujourd'hui, demain ou après-demain. Car la menace du chômage amène le chantage à l'emploi qui lui n'a qu'un objectif: viser les intérêts du salariés.
Le chômage et la précarité, ainsi que la Peur fort médiatisée qu'ils inspirent, sont un extraordinaire instrument de pression pour obtenir une docilité contrainte du salarié. Ne pas le voir est un aveuglement regrettable.
Les exemples s'accumulent, mélangeant peur du chômage et menaces de délocalisation (le cocktail du moment). Le dernier en date, habilement médiatisé de nouveau : l'usine Fenwick de Cenon sur Vienne, où ce sont désormais 17 jours de RTT qui seront repris par la direction sous menace de délocalisation. Lors du reportage, on y voyait des délégués CGT expliquant qu'une centaine de salariés (sur 550) avaient fait pression pour que le syndicat (majoritaire) signe l'accord proposé par la direction, et que certains syndicalistes avaient même reçu... des menaces de mort, manifestement de certains salariés ayant peur de perdre leur emploi!
Encore une fois pourrait-on envisager une telle situation (des salariés menaçant leurs représentants) hors d'une situation de chômage de masse ou celui-ci finit par être considéré comme le "mal absolu", "l'enfer" à éviter par tous les moyens, y compris ceux là?
comment donc le NAIRU peut-il avoir un impact réel sur l’économie et finalement sur la vie quotidienne et la destinée de tel salarié ou de tel chômeur ? Comment le local, voire le privé, peuvent-ils être à ce point influencés par le global ?

Certains (patrons) sont plus capitalistes que d’autres, et en outre, certains de ces capitalistes sont plus favorisés par les choix politiques de l’église économique dominante actuelle que d’autres. Entre le propriétaire du bar du coin et le fond de pension qui intervient sur les marchés financiers mondiaux, les deux sont quelque part un peu « patrons », mais les deux n’ont sans doute pas les mêmes aptitudes à influencer les règles du jeu de l’église dominante. La distinction patrons/salariés n’est plus opérante pour discriminer la société. Certains managers salariés dirigeant les grands groupes sont dans des sphères d’influence infiniment plus puissantes que bon nombre de « patrons » qui rament dans une économie calibrée autant à leur intention qu’elle ne l’est à l’égard des chômeurs ou des précaires.
Tous les discours sur les vertus de la « petite entreprise locale » ne sont que poudre aux yeux pour faire diversion et accessoirement justifier par une démagogie de circonstance de nouvelles « réformes » plus radicales encore. Dont les principaux bénéficiaires ne seront ni les TPE, ni les indépendants, ni les salariés en général, ni les chômeurs, ni les précaires, mais une caste hyper concentrée d’intérêts formant réseau et calibrant l’économie moderne, en en imposant les règles du jeu en fonction des ses attentes. Les grands banquiers (y compris les banquiers centraux supposés indépendants), les multinationales, les grandes compagnies d’assurances, la plupart des grands médias privés, font indiscutablement partie de ces réseaux… La liste n’est pas exhaustive. Il faudrait aussi mentionner la plupart des économistes orthodoxes actuels, ainsi que moult experts causant dans le poste, dont la principale fonction est d’écrire les sermons destinés au bon peuple et de labelliser comme Sainte (mais on dit plutôt aujourd’hui scientifique et rationnelle, donc naturelle) la Parole de ces nouveaux Évangiles.
Le NAIRU n'est pas qu'un concept innocent...Le NAIRU tue également.
"L'offensive du froid fait une victime (LCI) - Un homme de 38 ans, sans domicile fixe, a été retrouvé mort frigorifié à la Grande Resie près de Gray (Haute-Saône) jeudi matin dans sa voiture. L'homme, sans emploi, avait été expulsé de son logement depuis quelques semaines et vivait dans son véhicule avec toutes ses affaires."
Cet homme, cet anonyme, sera mort en ayant l'insigne honneur médiatique d'être la "première victime du froid" de cet hiver.
Victime du froid ? Quelle escroquerie! Le froid sera t-il jugé et condamné par la société ? De qui et de quoi cet homme est-il la victime ? Nous savons désormais que le chômage n'est pas un Fléau naturel comme le serait le froid... Cet homme sera la première victime, cet hiver, de choix économiques délibérés, coupables et donc CRIMINELS. Derrière les chiffres, les sigles, les codes, les jargons statistiques, il y a des êtres humains. Manipuler les premiers, faire des calculs, des recommandations, estimer et utiliser le NAIRU quotidiennement signifie aussi contribuer à TUER DES PERSONNES.[...]A quoi sert cette rengaine médiatique sur les "victimes du froid", les pauvres, les précaires, les RMistes, les chômeurs? LCI ne se contente pas ce jour de citer ce cas, LCI en rajoute: "Cet homme n'est pas le seul, "ils" sont de plus en plus nombreux à vivre dans leur voiture". Et on enchaine sur un reportage montrant deux de ces "AVF", "Avec Véhicule Fixe", stationnant au pied des tours de La Défense.
On montre, mais que démontre t-on ? Aucune analyse des causes réelles, on montre du pauvre, du précaire. Point. Et en période de Noël, on glissera entre les "dernières tendances conso et shopping" pour les cadeaux un peu de "solidarité" et de compassion pour les "nouveaux gueux". Comme chaque année. Et puis ? Entendra t-on une seule personnalité politique "taper du poing sur la table" face à cette première "victime du froid" qui n'est autre que la nième victime des politiques économiques aberrantes fondées sur le dogme du chômage utile et nécessaire à la cause supérieure de la soi-disant lutte contre l'inflation ?
Finalement, montrer ainsi ces victimes, comme une litanie, sans dénoncer, sans critiquer, sans débattre des causes réelles, n'est-ce pas rendre ces choses-là "naturelles", anodines, normales ?
Le Traité Constitutionnel Européen, rejeté par 55% des français le 29 Mai 2005.
Ce texte était un progrès car, entendait-on, il inscrivait pour la première fois le « plein emploi » comme un objectif de l’Union. La réalité est malheureusement un brin différente.

L’Article I-3 du TCE précise les objectifs de l’Union :

« L’Union œuvre pour le développement durable de l’Europe fondé sur une croissance économique équilibrée et sur la stabilité des prix, une économie sociale de marché hautement compétitive qui tend au plein emploi et au progrès social […] » Le taux de chômage d’équilibre est en effet le taux de chômage (minimum) qui stabilise l’inflation. C’est donc le NAIRU version frenchie! Vous commencez à saisir le sens de cette croissance équilibrée ? En réalité, il s’agit bien là d’un terme d’économiste moderne pour désigner la croissance « soutenable » (encore appelée « croissance potentielle »), c’est-à-dire, selon la mono-manie économystique actuelle, celle… qui ne génère pas de tensions inflationnistes ! On y revient toujours. [...]Notons que s’il avait été ratifié par le peuple français et néerlandais, et par les autres pays européens, cette « Constitution » aurait été la première au monde à évoquer 168 fois le terme Banque centrale ! Le chômage lui n’y figure jamais, la « stabilité des prix » s’y écrit 10 fois…

Par ailleurs, l’article I-30 du TCE le rappelle sans détours :
" […] Le Système européen de Banques Centrales est dirigé par les organes de décision de la Banque Centrale Européenne. L’objectif principal du Système européen de Banques Centrales est de maintenir la stabilité des prix. Sans préjudice de cet objectif, il apporte son soutien aux politiques économiques générales dans l’Union pour contribuer à la réalisation des objectifs de celle-ci. "[...]Ce qui est tout à fait stupéfiant quand on examine ce Traité de près, c’est qu’il rentre sur ce point de l’emploi en collision frontale manifeste avec notre Constitution française. Exit le droit d’obtenir un emploi de notre article 5, la formulation retenue dans le TCE est bien plus mielleuse et ambiguë :

Art II-75 – Liberté professionnelle et droit de travailler
alinéa 1 : Toute personne a le droit de travailler et d’exercer une profession librement choisie ou acceptée.

Première remarque : exit « le devoir de travailler » de notre Constitution française. Mais on comprend l’astuce : un devoir impliquait un droit, celui d’obtenir un emploi. Le « droit de travailler » a bien failli supplanter, si le texte n’avait pas été rejeté, le « droit d’obtenir un emploi », bien plus explicite. Mais en outre cette formulation joue sur les mots, puisque la « profession » peut être librement choisie -ce qui dans le contexte actuel apparaît de plus en plus comme un grand luxe- ou … acceptée ! Bien sûr, l’ajout de cet adjectif est la cerise qui fait s’écrouler toute la pièce montée. Car accepter n’est pas choisir : accepter est bien moins que choisir. Juste un exemple. En Avril 2005, peu avant le référendum, on se rappelle de l’affaire SEM-Suhner à Schirmeck, en Alsace, dans laquelle cette PME annonça un plan social qui prévoyait pour les salariés une proposition de reclassement en Roumanie à 110 euros par mois. Le Pdg avait alors précisé : « Les personnes concernées sont libres d’accepter ou non ». Ce qui est exact, mais ce qui montre également combien dans certaines situations, la liberté d’accepter ou non un emploi peut plus tenir du chantage que du choix réel.
A LIRE : Livre d'une conseillère ANPE, Fabienne BRUTUS, qui dénonce le système de l'intérieur (et entre autres les bidouillages des statistiques officielles du chômage) "CHÔMAGE, DES SECRETS BIEN GARDES" (Ed. Gawsevitch).
Il paraitrait que la croissance crée de l'emploi ; donc, si elle crée de l'emploi, elle crée de l'inflation, puisqu'elle fait diminuer le taux de chômage minimum acceptable participant à la limiter. Alors, comment réguler cette inflation issue d'un trop plein d'emploi ? Et bien en augmentant artificiellement le nombre des chômeurs au sein de la population... via le recours à l'immigration, ou à l'allongement de la durée d'activité salariée ; par exemple en faisant tafer les vieux, ou les gamins (« malheureusement » (ironie) cette dernière solution ne passerait, actuellement, pas).
Le prétexte qui stipulait que les emplois sous-qualifiés étaient occupés par des travailleurs immigrés, en raison du refus des nationaux (historiques, ou issus des premières vagues de l'immigration) de les occuper (au tarif et dans les conditions proposées, tirées vers le bas par la concurrence mondiale (délocalisation de la production ou de la main d'œuvre), tient de moins en moins la route face à la concurrence que l'on voit émerger dans des métiers qualifiés (et enviés) : informaticiens (délocalisés en Inde, etc), médecins hospitaliers (marocain, etc), dentistes (roumains, etc), infirmières (espagnoles, etc), etc. Mais bon, on nous dira que l'on a fait appel à une main d'œuvre étrangère pour combler une pénurie qui nous aura pris par surprise ; car l'état n'aurait pas prévu de former la relève, ni l'évolution démographique (vieillissement de la pop), à moins que cette évolution fut imprévisible (ce serait la faute à pas de bol), lol !

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Message par Rammstein Ven 18 Fév 2011 - 9:26

Le Portugal va demander l'aide de l'UE

"Le Portugal est en train de couler. Il ne tiendra pas le coup jusqu'à fin mars", a dit cette source. "C'est désormais intégré pas seulement par les marchés mais aussi par les ministres des Finances". Tout plan de sauvetage, pour lequel l'UE se tient prête, reste toutefois subordonné à une demande d'aide de la part des autorités portugaises. Jusqu'à présent, elles s'y refusent bec et ongles.

Les rotatives vont tourner à fond ! mrsgreen

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Message par argoth Ven 18 Fév 2011 - 15:45

Si on fait une récap qui sais qui est dans la merde en europe?

- La grece qui a reçu de l'aide (d'ailleurs elle vas comment la ?)
- L'irlande qui avait refusé l'aide je crois ?
- l'islande qui ses remis sur pied sans aide aussi de mémoire?

Les pays que j'ai cru oui dire que ça allais soso

- L'espagne?
- l'italie?
- La belgique?

Je suis dans le champs? Quelqu'un peut éclairer mes lumières?

Merci d,avance Smile

(dites a part la france et l'allemange y a des pays ou ca vas bien en europe ^^)

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Pas capable est mort hier, il s'essaye est né ce matin.
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Message par Jocelyn Ven 18 Fév 2011 - 16:54

Récapitulatif des taux d'emprunt à 10 ans:

Mal en point:
Grèce: 11.7 % (source) <- aide FMI et zone euro : 110 milliards d'euros
Irlande : 9.2 % (source) <- aide FMI et zone euro : 85 milliards d'euros
Portugal: 7.5% (source) <- refus des aides

A la limite:
Espagne: 5.4 % (source)
Italie: 4.8% (source)

En sursis:
Belgique: 4.2 % (source)
France: 3.6 % (source)
Allemagne: 3.3 % (source)

On peut voir à l'allure des courbes (liens "source" ci-dessus) que le taux d'emprunt augmente progressivement ou reste élevé quel que soit le pays.

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Message par BigBird Ven 18 Fév 2011 - 17:35

argoth a écrit:...
(dites a part la france et l'allemange y a des pays ou ca vas bien en europe ^^)
bah, ça dépend des critères retenus pour apprécier la "santé" d'un pays, il y a foultitude d'indicateurs (hélas la plupart sur le seul plan économique) qui peuvent être mis en avant pour affirmer que tel pays s'enrhume, tel autre se maintient, et ça dépend également de l'échelle, de la position du curseur (zone verte (ok), zone orange (corriger le tir), zone rouge (attention DANGER!) ... si on prend le "PIB per capita" (par habitant), critère abscons parmi bien d'autres, on peut dire que les pays de l'UE qui vont bien sont :
- le Luxembourg ,
- ... et c'est tout ! mrsgreen
[Crise économique] (2) - Page 17 CMPTEF08145
à noter que nos chers analystes/experts prennent la moyenne de L'UE à 27 pays comme référent (= 100),
mais n'ont pas les chiffres de la Roumanie, la Pologne, la Bulgarie, ... Rolling Eyes
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Message par Jocelyn Ven 18 Fév 2011 - 18:28

BigBird a écrit:si on prend le "PIB per capita" (par habitant)
J'avoue que je ne comprends pas trop. Il me semble que le PIB par habitant c'est plutôt un indicateur du niveau de vie des habitants que de santé économique d'un pays, non? scratch
Dans ton graphe, l'Allemagne a un PIB par habitant bien plus faible que l'Irlande, et pourtant économiquement elle est en tête de l'Europe alors que l'Irlande fait appel aux aides.

BigBird a écrit: on peut dire que les pays de l'UE qui vont bien sont :
- le Luxembourg ,
- ... et c'est tout ! [Crise économique] (2) - Page 17 928927
Je ne comprends pas pourquoi tu tires cette conclusion. [Crise économique] (2) - Page 17 940562

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Message par grosminet Ven 18 Fév 2011 - 18:50

argoth a écrit:a part la france et l'allemange y a des pays ou ca vas bien en europe
oui, la Suisse et la Norvège, et c'est justement parce qu'ils ne sont pas dans l'union européenne...
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Message par MonteRosso Ven 18 Fév 2011 - 19:02

ouaip, mais bon, la Suisse.... aussi, c'est un peu "à part"..... et pas que maintenant, il y a 70 ans aussi...

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Message par volwest Sam 19 Fév 2011 - 6:53

Ca doit être le chocolat...
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Message par Semper Sam 19 Fév 2011 - 8:29

La crise???? est finie.

Ca fait depuis 2007, le sujet sent le Double-Deep du QE3 mrsgreen

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Message par BigBird Sam 19 Fév 2011 - 16:18

Jocelyn a écrit:... J'avoue que je ne comprends pas trop. Il me semble que le PIB par habitant c'est plutôt un indicateur du niveau de vie des habitants que de santé économique d'un pays, non? scratch
exact, mais ama la "santé" d'un pays ne se résume pas à sa santé économique, (le titre du fil étant "la crise ???" c'était un peu l'idée (voilée, j'en conviens) de mon message, tout comme, à l'échelle de l'entreprise, un employé est satisfait (ou pas) de son emploi (et de son patron) pas uniquement sur le seul critère salarial, d'autres paramêtres entrent en jeu, autre exemple, en météo, il peut y avoir un écart conséquent entre la température réelle et la température ressentie.
si l'on se pose par ex. la question : "à partir de quel prix au litre de carburant à la pompe, j'arrête de rouler en thermique, (ou je descend dans la rue pour faire la révolution) ? " ... chacun mettra son curseur à un niveau X différent en fonction de ses besoins de déplacement, de ses revenus, de ses réseaux, des alternatives qu'il peut envisager, de son "adaptabilité", ...etc.

Jocelyn a écrit:
BigBird a écrit: on peut dire que les pays de l'UE qui vont bien sont :
- le Luxembourg ,
- ... et c'est tout ! [Crise économique] (2) - Page 17 928927
Je ne comprends pas pourquoi tu tires cette conclusion. [Crise économique] (2) - Page 17 940562
c'était (ici encore) un raccourci sibyllin pour illustrer mon propos : "...tout dépend où on met les curseurs", pas tant une conclusion qu'une évaluation purement arbitraire, (il y a toujours une bonne part d'arbitraire quand on manipule des données chiffrées). j'ai considéré que sur une base 100 (la moyenne UE à 27), la barre à franchir pour être dans le vert (à l'abri des risques de mesures de rigueur et des conflits sociaux qui vont avec) était 150, soit une fois et demi la moyenne communautaire, "au royaume des chiffres, l'expert est roi !" mrsgreen
pour résumer mon idée (peut-être un peu déviante) : quand on dit "crise", on sous-entend la plupart du temps "crise économique", je pense qu'en Europe, on a également d'autres malus à surveiller, d'autre "virus" à combattre, crise de confiance (dans nos élites), crise morale, crise d'identité (communautarisme, repli identitaire...), politique (genre la Belgique en ce moment), et j'en passe, autant de facteurs de malaise difficilement quantifiables, et ce ne sont pas nos instituts de sondage à la c** qui vont palier à ce manque de lisibilité ... l'économie telle qu'on la connait et la pratique depuis des lustres jusqu'à aujourd'hui est plus concrète, certes, et se prête volontier aux chiffrages et aux graphes, mais son système est manifestement à bout de souffle, et devra (tôt ou tard) être revue et corrigée pour faire entrer en compte les facteurs Humains (ce n'est pas un gros mot),
les questions auxquelles je n'ai pas de réponses à ce jour : à quel terme, (quelques années, quelques générations)? ... correction en douceur, ou dans la douleur? et si "brutalement" HS, quelle alternative d'échange en lieu et place de notre moribonde et indécrottable économie de marché ?
et en questions subsidiaires : qui seront les "dindons de la farce" ? qui paieront les pots cassés ?
là, je crois que j'ai une idée de réponse ... dévil

Semper a écrit:La crise???? est finie
...
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Message par Rammstein Lun 28 Fév 2011 - 23:46

La Côte-d'Ivoire, menaces de guerre civile aidant, subit de plein fouet un bank run. Normal, pour un pays officiellement en faillite (les filiales de 2 banques françaises ont d'ailleurs été récemment nationalisées)...

Ce qui est moins normal, c'est ce qui se passe en Corée du Sud, où le système bancaire menace de s'effondrer dans sa totalité, en raison du poids de l'endettement des banques. Conséquence : les particuliers retirent en masse leur épargne !

Panique bancaire en Corée du Sud : 5 banques fermées

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Message par argoth Mar 1 Mar 2011 - 16:00

En parlant cote d,ivor, la ou travail ma copine (usine de biscuit) ils achète leur cacao de labas. Ils ont du stoper 50% de leur ligne de production depuis quelque temps.

Et c'est pas une petite entreprise de quartier, ils achête des usines au états unis pour les fermer et éliminer de la concurrence ca vous donne une idée. [Crise économique] (2) - Page 17 310536
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Message par Canis Lupus Mer 2 Mar 2011 - 18:25

Remontée violente du cours de l'argent, +22,7% en 30 jours (l'or +7%). Et tout ça alors que le dollar faiblit !


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Message par Rammstein Ven 4 Mar 2011 - 12:39

Si la rumeur du jour est confirmée, préparez-vous à un cyclone financier dévastateur ! [Crise économique] (2) - Page 17 363194

Le lien ci-après (de janvier 2011) devrait vous mettre sur la voie...

US credit downgrade possible, Moodys warns

U.S. Credit Downgrade Possible, Moody's Warns
By Don Miller, Associate Editor, Money Morning


The United States' AAA credit rating may be at risk sooner than previously thought as the nation fails to deal with its growing debt, Moody's Investors Service warned last week.

Moody's said December's extension of the Bush-era tax cuts, combined with results from the November elections, may lead to further gridlock in Congress, increasing its doubts about the federal government's determination to reduce its debt.

The credit ratings agency said it might put a "negative" outlook on the AAA rating of U.S. debt sooner than anticipated as the country's budget deficit expands.


En clair : la note AAA des US risquent d'être dégradée d'ici peu, ce qui auraient des conséquences dévastatrices pour l'économie mondiale.

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Message par Semper Lun 7 Mar 2011 - 11:44

Plouf plouf... après B il y a C.
L'agence de notation Moody's dégrade à nouveau la note de la Grèce
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Message par Ash Lun 7 Mar 2011 - 17:36

À vérifier, Ben Ali serait parti de chez lui avec 1,5 tonnes d'or fourré au Tungstène... de provenance étatsunienne. Je regarderai un peu plus tard pour sourcer.

edit, je ne trouve pas de sources fiable, désolé.


Dernière édition par Johann le Jeu 10 Mar 2011 - 19:48, édité 1 fois

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Message par Jocelyn Jeu 10 Mar 2011 - 11:33

C'est au tour de l'Espagne de voir sa note réduite.

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Message par Schtroumpf Ven 11 Mar 2011 - 13:55

agences de notations toutes anglos saxonnes veulent nous carboniser ...
ca me gave que leur avis compte, a elles et aux statistiques du genres les 500 tdc du michigan ...

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Message par Semper Mer 6 Avr 2011 - 8:59

Voila, la soluce pour ne plus "Kracher"...c'est Bisounours qui va étre content.

BOURSE/New York: un nouveau système de coupe-circuit prévu pour Wall Street

New York (awp/afp) - Le régulateur boursier américain, la SEC, a présenté mardi un système destiné à encadrer l'évolution des cours des actions afin de réduire la volatilité et éviter des déroutes similaires au "krach éclair" à la Bourse de New York en mai dernier.

Si ce plan est adopté, aucune des 1000 principales valeurs américaines (composant l'indice Russel 1000) ne pourra s'échanger en baisse ou en hausse de plus 5% par rapport à son prix moyen lors des cinq minutes précédentes, a expliqué la Securities and Exchange Commission dans un communiqué.
Article Sleep
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Message par grosminet Mer 6 Avr 2011 - 10:00

quand le malade a trop de fièvre, on casse le thermomètre Twisted Evil
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Message par Gabriel Mer 6 Avr 2011 - 10:08

Belle image Smile, je vais essayer la prochaine fois que ma femme a de la fièvre :p

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Message par Rammstein Mer 6 Avr 2011 - 21:28

C'est tout frais : Après des mois de résistance, le Portugal se résout à appeler à l'aide.

Ce n'est ni plus ni moins qu'un aveu de faillite du pays. De mémoire, le renflouement du Portugal devrait coûter à l'Europe 80 milliards d'euros.

Logiquement, l'Espagne devrait suivre, et là on parle de 600 milliards d'euro à provisionner... Suspect

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