[Fiction] Stalker/Fan : LE FRANCAIS
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[Fiction] Stalker/Fan : LE FRANCAIS
chapitre 1 : le Français
- Merde. Merde... Meeeeerde !
Le choc me coupa le souffle. Je ne pensais pas que le mur était si proche et qu'il était d'une telle dureté. Saloperie de nain mutant. Les Domovoï, comme ils les appelaient ici; mais c'était tout simplement des nains mutants : petits, laids et méchants.
Grint m'avait prévenu qu'ils étaient chiants et surtout dangereux.
Je retombai sur le sol et cherchai mon arme à la lueur de ma frontale.Ma main gauche glissa sur la lampe tactique fixée sur ma poitrine. La droite trouva la crosse de mon pistolet Beretta.
Un crissement strident coupa mes réflexions. Des fûts en ferraille roulaient dans ma direction. J’eus le temps de répéter une quatrième fois "et merde" en me jetant sur le coté.
Les barils s'écrasèrent contre le mur et répandirent une substance noirâtre sur le sol. Au faisceau lumineux de ma lampe frontale, j'ajoutais celle tactique. Je pestais contre moi même de ne pas avoir acheté les lunettes infrarouges au Barbu du Vlastinov.
Aucun Domovoï en vue. Ma lampe éclaira le canon de mon kalachnikov. J'avais été propulsé à une dizaine de mètres d'elle. Plié en deux, j'avançais prudemment vers mon fusil d'assaut.
Le tunnel était plongé dans l'obscurité depuis que les cheminots l'avaient quitté en 1985. Deux wagons rouillés y étaient stationnés. Sur leur côté, l'éclat de la faucille et du marteau dans l'étoile rouge : vieux vestiges célèbres de l'ancienne URSS.
J'éteignis ma lampe tactique et attrapai une grenade à fragmentation. J'avais compté deux mutants. Le premier m'avait désarmé dés que je m'étais aventuré au milieu du tunnel. Le second m'avait propulsé contre le mur. Et dire que je voulais juste attendre le passage de l'Émission et me voilà à me battre pour ma vie comme tous ceux qui entraient dans la Zone. Tout doucement, je m'approchais de ma Kalash. Mon coeur battait la chamade. Je n'avais jamais été aussi stressé dans une situation de combat. Merde alors, vingt ans dans la prestigieuse Légion-Etrangére formaient son gars. Je n'allais pas me faire emmerder par deux nains télékinésiques. Grint m'avait prévenu.
Un bruit de course sur ma gauche. L'un des monstres faisait le tour du premier wagon. La grenade vola dans la même direction. Je bondis en avant et attrapai dans ma roulade mon fusil d'assaut. Ma main gauche boucha l'oreille du même côté. Mon épaule droite l'autre. J'ouvris la bouche. Tous ses mouvements allèrent compenser l'onde de choc. Normalement.
La déflagration fut assourdissante. Un cri monstrueux s'éleva dans le tunnel. Le faisceau lumineux éclaira le nuage de poussière. Je vis une forme trapue chancelait devant moi avant de s'effondrer sans vie.
Un de moins, mais où était l'autre. Je ne devais pas rester sur place. Le tunnel était calme. Le monstre semblait se terrer dans un coin obscur. J'aperçus alors un éclat lumineux dans un des wagons. D'un bond, je me collai contre celui-ci et attendis quelques secondes.
Pas de bruit.
Juste mon souffle dans le respirateur.
J'avançais lentement vers la porte ouverte. Je sautai dans l'habitacle et pointai le canon de mon arme dans les mêmes directions que ma lampe frontale. je devais être une belle cible pour le dernier Domovoï vivant. Devant moi, je trouvais la provenance de l'éclat lumineux. C'était une "lumière de Lune". Un de ces artefacts provenant d'une anomalie électrique. Pour moi, un paquet d'oseilles. Si j'arrivais à sortir d'ici. Mon oreillette émit un grésillement. Le même grésillement que celui que j'avais entendu en entrant dans le Tunnel. Le même grésillement avant que les Domovoï utilise leur pouvoir télékinésique. Je courus vers l'Artefact et à genoux à côté d'elle, je posais mon sac à dos, l'ouvris d'un geste et m'emparai de la "lumière de Lune". Un craquement assourdissant me fit me protéger la tête avec mes bras. Un fût en métal venait de traverser la paroi du wagon non loin de moi. Je me plaquai au sol et rampai vers la sortie. Un deuxième bidon explosa les carreaux au dessus de moi. Je fus couvert par une pluie de débris de verre. Les ferrailles provenaient de la droite. Je m'accroupis. Un troisième fût passa sur ma gauche. Je me relevais d'un coup. ma lampe frontale éclaira le nain à vingt mètres du wagon. Le fusil d'assaut cracha une rafale courte et mortelle.
Le Domovoï tomba à la renverse le crâne explosé
Je retombais à genoux le souffle coupé. Enfin, c'était fini. je regardais ma montre. Plus que deux heures avant la prochaine émission.
Je recouvris la "lumière de Lune" avec la serviette éponge qui était au fond de mon sac. Je ne voulais pas attirer l'attention avec son éclat étrange.
Dans le tunnel, je m'approchais des cadavres des Domovoï et ne découvris rien sur eux. J'allais quitter les lieux quand mon oreillette grésilla une nouvelle fois.
"Alors, le Frantsuzskiĭ !! Toujours vivant."
Josef l'Ours entra dans le tunnel suivit de la Fouine.
- Plus que jamais mon gros, lui répondis-je.
- Ne sort pas le Français, une Émission arrive. C'est pour cela que nous sommes là.
- Pas de grésillement donc tu les as tous eu, demanda l'Ours en sortant un paquet de cigarettes et en m'entendant une.
- Plus personne. Mais qu'est-ce que vous avez foutu ? Je vous attendais, bande de Crétins. C'est la trouille ou quoi qui ne vous a pas fait venir?
J'allumais ma cigarette et pris une taffe.
- Boris nous avait demandé de te laisser y aller seul. Il voulait savoir si tu en avais dans le froc.
- Boris est un con, leur lançai-je. Bon, et pour cette Émission. comment ce fait il qu'elle arrive maintenant et pas dans deux heures comme prévu ?
- Bonne question Le Français. La radio du Stanovov alerte tous les Stalkers se trouvant dans la Zone.
- Espérons que nous puissions retrouver notre route par la suite, dis-je en m'asseyant contre le mur.
Les deux autres firent de même et nous attendîmes que l'Émission soit passée.
Elle passa, mais elle ne se propagea pas que sur la Zone.
- Merde. Merde... Meeeeerde !
Le choc me coupa le souffle. Je ne pensais pas que le mur était si proche et qu'il était d'une telle dureté. Saloperie de nain mutant. Les Domovoï, comme ils les appelaient ici; mais c'était tout simplement des nains mutants : petits, laids et méchants.
Grint m'avait prévenu qu'ils étaient chiants et surtout dangereux.
Je retombai sur le sol et cherchai mon arme à la lueur de ma frontale.Ma main gauche glissa sur la lampe tactique fixée sur ma poitrine. La droite trouva la crosse de mon pistolet Beretta.
Un crissement strident coupa mes réflexions. Des fûts en ferraille roulaient dans ma direction. J’eus le temps de répéter une quatrième fois "et merde" en me jetant sur le coté.
Les barils s'écrasèrent contre le mur et répandirent une substance noirâtre sur le sol. Au faisceau lumineux de ma lampe frontale, j'ajoutais celle tactique. Je pestais contre moi même de ne pas avoir acheté les lunettes infrarouges au Barbu du Vlastinov.
Aucun Domovoï en vue. Ma lampe éclaira le canon de mon kalachnikov. J'avais été propulsé à une dizaine de mètres d'elle. Plié en deux, j'avançais prudemment vers mon fusil d'assaut.
Le tunnel était plongé dans l'obscurité depuis que les cheminots l'avaient quitté en 1985. Deux wagons rouillés y étaient stationnés. Sur leur côté, l'éclat de la faucille et du marteau dans l'étoile rouge : vieux vestiges célèbres de l'ancienne URSS.
J'éteignis ma lampe tactique et attrapai une grenade à fragmentation. J'avais compté deux mutants. Le premier m'avait désarmé dés que je m'étais aventuré au milieu du tunnel. Le second m'avait propulsé contre le mur. Et dire que je voulais juste attendre le passage de l'Émission et me voilà à me battre pour ma vie comme tous ceux qui entraient dans la Zone. Tout doucement, je m'approchais de ma Kalash. Mon coeur battait la chamade. Je n'avais jamais été aussi stressé dans une situation de combat. Merde alors, vingt ans dans la prestigieuse Légion-Etrangére formaient son gars. Je n'allais pas me faire emmerder par deux nains télékinésiques. Grint m'avait prévenu.
Un bruit de course sur ma gauche. L'un des monstres faisait le tour du premier wagon. La grenade vola dans la même direction. Je bondis en avant et attrapai dans ma roulade mon fusil d'assaut. Ma main gauche boucha l'oreille du même côté. Mon épaule droite l'autre. J'ouvris la bouche. Tous ses mouvements allèrent compenser l'onde de choc. Normalement.
La déflagration fut assourdissante. Un cri monstrueux s'éleva dans le tunnel. Le faisceau lumineux éclaira le nuage de poussière. Je vis une forme trapue chancelait devant moi avant de s'effondrer sans vie.
Un de moins, mais où était l'autre. Je ne devais pas rester sur place. Le tunnel était calme. Le monstre semblait se terrer dans un coin obscur. J'aperçus alors un éclat lumineux dans un des wagons. D'un bond, je me collai contre celui-ci et attendis quelques secondes.
Pas de bruit.
Juste mon souffle dans le respirateur.
J'avançais lentement vers la porte ouverte. Je sautai dans l'habitacle et pointai le canon de mon arme dans les mêmes directions que ma lampe frontale. je devais être une belle cible pour le dernier Domovoï vivant. Devant moi, je trouvais la provenance de l'éclat lumineux. C'était une "lumière de Lune". Un de ces artefacts provenant d'une anomalie électrique. Pour moi, un paquet d'oseilles. Si j'arrivais à sortir d'ici. Mon oreillette émit un grésillement. Le même grésillement que celui que j'avais entendu en entrant dans le Tunnel. Le même grésillement avant que les Domovoï utilise leur pouvoir télékinésique. Je courus vers l'Artefact et à genoux à côté d'elle, je posais mon sac à dos, l'ouvris d'un geste et m'emparai de la "lumière de Lune". Un craquement assourdissant me fit me protéger la tête avec mes bras. Un fût en métal venait de traverser la paroi du wagon non loin de moi. Je me plaquai au sol et rampai vers la sortie. Un deuxième bidon explosa les carreaux au dessus de moi. Je fus couvert par une pluie de débris de verre. Les ferrailles provenaient de la droite. Je m'accroupis. Un troisième fût passa sur ma gauche. Je me relevais d'un coup. ma lampe frontale éclaira le nain à vingt mètres du wagon. Le fusil d'assaut cracha une rafale courte et mortelle.
Le Domovoï tomba à la renverse le crâne explosé
Je retombais à genoux le souffle coupé. Enfin, c'était fini. je regardais ma montre. Plus que deux heures avant la prochaine émission.
Je recouvris la "lumière de Lune" avec la serviette éponge qui était au fond de mon sac. Je ne voulais pas attirer l'attention avec son éclat étrange.
Dans le tunnel, je m'approchais des cadavres des Domovoï et ne découvris rien sur eux. J'allais quitter les lieux quand mon oreillette grésilla une nouvelle fois.
"Alors, le Frantsuzskiĭ !! Toujours vivant."
Josef l'Ours entra dans le tunnel suivit de la Fouine.
- Plus que jamais mon gros, lui répondis-je.
- Ne sort pas le Français, une Émission arrive. C'est pour cela que nous sommes là.
- Pas de grésillement donc tu les as tous eu, demanda l'Ours en sortant un paquet de cigarettes et en m'entendant une.
- Plus personne. Mais qu'est-ce que vous avez foutu ? Je vous attendais, bande de Crétins. C'est la trouille ou quoi qui ne vous a pas fait venir?
J'allumais ma cigarette et pris une taffe.
- Boris nous avait demandé de te laisser y aller seul. Il voulait savoir si tu en avais dans le froc.
- Boris est un con, leur lançai-je. Bon, et pour cette Émission. comment ce fait il qu'elle arrive maintenant et pas dans deux heures comme prévu ?
- Bonne question Le Français. La radio du Stanovov alerte tous les Stalkers se trouvant dans la Zone.
- Espérons que nous puissions retrouver notre route par la suite, dis-je en m'asseyant contre le mur.
Les deux autres firent de même et nous attendîmes que l'Émission soit passée.
Elle passa, mais elle ne se propagea pas que sur la Zone.
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--Editions L'Antre du Khaos
--On pensait être prêt, mais ce qui se passa était pire que tout ce que l'on avait pu imaginer!!--(les Chroniques du Khaos)
--BP : Be Prepared (Baden Powell)
--Mon EDC
Chapitre 2 : les dangers de la Zone
Je me réveillai le premier. La Fouine et l'Ours somnolaient encore. Nous étions toujours dans le tunnel et tout semblait être encore comme avant. Je ne comprenais pas pourquoi on s'était évanouis. Cela faisait déjà plusieurs semaines que je traînais dans la Zone. Chaque jour, tout en étant à couvert, j'avais subi des Émissions. Mais, je ne m'étais encore jamais évanoui.
Donc là, elle avait été différente.
Ma lampe frontale ne fonctionnait plus. Ma lampe tactique, elle, éclairait. Donc, c'était un problème de piles usées. Nous avions donc dû pioncer un sacré temps. Je balayais le tunnel d'un coup de faisceau lumineux et ne vis rien de particulier au premier regard.
Ok, tout semblait correct, mais nous étions dans la Zone et tout pouvait changer après une Émission.
J'effectuais un autre tour rapide d'horizon en faisant en marchant à quelques mètres du campement. Les vieux wagons étaient encore là. Aucune lumière suspecte. Aucun vent. C'était bon. Je reculais vers les deux autres Stalkers. L'Ours ronflait comme un perdu. Je me demandais bien comment il pouvait faire pour ne pas se prendre une beigne par son pote la Fouine lorsqu'ils dormaient.
C'est là que j'entendis le bruit. C'était presque inaudible avec le ronflement de l'Ours; mais je l'entendis clairement en me rapprochant d'un des wagons. C'était le mélange d'un écoulement et de la sortie de la vapeur d'une bouilloire qui chauffe. Le faisceau de ma lampe éclaira enfin l'origine de ce bruit. Un liquide épais et sombre suintait du plafond du tunnel et s'écoulait sur la chaussée. Il était tellement épais que la lumière ne le traversait pas. Le chuintement provenait des corps des Domovoïs qui touchaient par le fluide, devenaient comme celle-ci. Noire et gélatineuse.
De la "gelée de sorcière", pensais-je. Une anomalie qui provenait de la Zone et celle-ci s'agrandissait rapidement sur le sol et coulait dans notre direction.
- Debout, les gars, hurlais-je en m'emparant de mes affaires.
La "gelée de sorcière" pouvait traverser le métal et le plastique. Seuls des pots en porcelaine pouvaient le contenir; mais il fallait être fou pour avoir un contenant en porcelaine dans la Zone qui pouvait se fissurer au moindre choc et laisser filtrer son contenant hautement mortel.
Je flanquais un coup de pied à l'Ours et à la Fouine pour les réveiller.
- Quoi enclore ? gueula l'Ours en se réveillant de mauvais poil.
- De la "gelée de sorcière", lui criais-je en pointant du faisceau de ma lampe, le liquide noir qui s'agrandissait sur le sol.
En moins de temps qu'il n'aurait fallu, l'Ours et la Fouine bondirent sur leur jambe et finirent de s'harnacher en reculant vers la sortie.
- Bordel, jura l'Ours lorsque nous fûmes dehors. Foutue Zone. Elle me fera crever avant que je sois vieux.
- Je croyais que tu l'étais déjà avec ta cinquantaine d'années, lui souffla la Fouine.
Une bourrade fit basculer le Stalker qui jura à son tour.
Dehors, l'air était froid et humide. Le ciel était chargé de lourds nuages sombres. Une cigarette entre les lèvres, je scrutais les environs avec mes jumelles. C'était une vieille paire provenant d'un surplus de l'ancienne Russie soviétique. Sobre et fonctionnel. Tout autour du tunnel, le paysage ne semblait pas avoir changé après le passage de l'Émission.
Le lac devant nous était toujours à sec avec son anomalie en forme d'arbres métalliques tordus par les éléments en son milieu. Sur notre droite, j'avais l'ancienne tour de communication qui selon certains Stalkers, était hantée par un malheureux aventurier qui demande de l'aide à tous ceux qui passent non loin.
Sur notre gauche, l'usine de ciment se dessinait au loin dans une étrange brume blanche éclairée par des éclairs violacés. Pas par là, pensais-je et, de toute façon, ce n'était pas notre direction. Le laboratoire se trouvait à cinq kilomètres de notre position entre la tour de communication et le lac asséché.
La Fouine manipulait sa radioémetteur à la recherche des fréquences utilisées dans la Zone.
- Rien sur les ondes, grogna le freluquet.
Je lui fis signe que j'avais entendu. Je pris mon PDA et indiquai dessus la présence de la "gelée de sorcière" dans le tunnel ferroviaire.
- Quand j'y pense : deux Domovoïs tout de même, fit remarquer l'Ours. Et pas une égratignure.
- Je pense que tu devrais regarder mon dos. Ils m'ont envoyé valser contre un mur. Mais c'est vrai, je n'ai pas mal du tout alors que je devrais être courbaturé.
La Fouine examina l'un de ses chargeurs et l'engagea dans son fusil de précision VSS Vintorez plus communément appelé Vintar BC par la majorité des Stalkers non russe. Il leva son arme et scruta les environs par la lunette de visée.
- L'Émission a fait des victimes, annonça-t-il en armant son arme et en basculant la sûreté pour un tir.
Je rangeais mon PDA et repris mes jumelles. J'aperçus dans la même direction trois silhouettes en train de marcher lentement. Leur démarche était caractéristique. Ces Stalkers avaient subi l'Émission de plein fouet. Ils avaient été décérébrés. Leurs mouvements n'étaient pas coordonnés, mais ils pouvaient être mortels s’ils utilisaient leur arme de guerre.
- Le Doc a dit qu'ils ne pourront jamais être soignés, lança l'Ours en jetant son mégot non loin de lui.
Il but une gorgée d'eau de sa gourde et vérifia sa propre Kalash.
- Il faut que leurs âmes aillent en paix, déclara-t-il en engageant une cartouche.
- Ce ne sera pas la peine, répondis-je en regardant dans mes jumelles. Ils s'avancent sur un "Hachoir".
Mes yeux rivés sur les jumelles, je matais ce qui aller se passer dans les prochaines secondes. Les trois malheureux avançaient inexorablement vers ce petit tourbillon de vent qui était juste devant eux. L'herbe haute était couchée comme si quelqu'un s'était amusé avec un grand râteau à foin. Le vent ne semblait pas rapide. Le premier entra enfin dans le cercle. Il fut projeté vers le haut d'un seul coup avec une force gigantesque. Son corps se contorsionna dans le sens de l'alizé comme si deux mains géantes pressaient un torchon mouillé. La bouillie de sang, d'os et de chairs vola dans les airs et aspergea les deux autres Stalkers zombifiés. Ils levèrent la tête en se demandant sans doute d'où provenait tout ce sang. Ils disparurent comme le premier.
Le spectacle macabre était terminé. Je n'avais pas reconnu les victimes. Trois points de plus pour la Zone.
- En avant ! les gars. On doit retourner au bunker du Doc.
- C'est ça, Frantsuzskii. En avant ! m'imita l'Ours avec son accent Russe.
La Fouine était hilare.
- Pauvre connard, murmurais-je. En suivant le trajet exact que prenait la Fouine.
Donc là, elle avait été différente.
Ma lampe frontale ne fonctionnait plus. Ma lampe tactique, elle, éclairait. Donc, c'était un problème de piles usées. Nous avions donc dû pioncer un sacré temps. Je balayais le tunnel d'un coup de faisceau lumineux et ne vis rien de particulier au premier regard.
Ok, tout semblait correct, mais nous étions dans la Zone et tout pouvait changer après une Émission.
J'effectuais un autre tour rapide d'horizon en faisant en marchant à quelques mètres du campement. Les vieux wagons étaient encore là. Aucune lumière suspecte. Aucun vent. C'était bon. Je reculais vers les deux autres Stalkers. L'Ours ronflait comme un perdu. Je me demandais bien comment il pouvait faire pour ne pas se prendre une beigne par son pote la Fouine lorsqu'ils dormaient.
C'est là que j'entendis le bruit. C'était presque inaudible avec le ronflement de l'Ours; mais je l'entendis clairement en me rapprochant d'un des wagons. C'était le mélange d'un écoulement et de la sortie de la vapeur d'une bouilloire qui chauffe. Le faisceau de ma lampe éclaira enfin l'origine de ce bruit. Un liquide épais et sombre suintait du plafond du tunnel et s'écoulait sur la chaussée. Il était tellement épais que la lumière ne le traversait pas. Le chuintement provenait des corps des Domovoïs qui touchaient par le fluide, devenaient comme celle-ci. Noire et gélatineuse.
De la "gelée de sorcière", pensais-je. Une anomalie qui provenait de la Zone et celle-ci s'agrandissait rapidement sur le sol et coulait dans notre direction.
- Debout, les gars, hurlais-je en m'emparant de mes affaires.
La "gelée de sorcière" pouvait traverser le métal et le plastique. Seuls des pots en porcelaine pouvaient le contenir; mais il fallait être fou pour avoir un contenant en porcelaine dans la Zone qui pouvait se fissurer au moindre choc et laisser filtrer son contenant hautement mortel.
Je flanquais un coup de pied à l'Ours et à la Fouine pour les réveiller.
- Quoi enclore ? gueula l'Ours en se réveillant de mauvais poil.
- De la "gelée de sorcière", lui criais-je en pointant du faisceau de ma lampe, le liquide noir qui s'agrandissait sur le sol.
En moins de temps qu'il n'aurait fallu, l'Ours et la Fouine bondirent sur leur jambe et finirent de s'harnacher en reculant vers la sortie.
- Bordel, jura l'Ours lorsque nous fûmes dehors. Foutue Zone. Elle me fera crever avant que je sois vieux.
- Je croyais que tu l'étais déjà avec ta cinquantaine d'années, lui souffla la Fouine.
Une bourrade fit basculer le Stalker qui jura à son tour.
Dehors, l'air était froid et humide. Le ciel était chargé de lourds nuages sombres. Une cigarette entre les lèvres, je scrutais les environs avec mes jumelles. C'était une vieille paire provenant d'un surplus de l'ancienne Russie soviétique. Sobre et fonctionnel. Tout autour du tunnel, le paysage ne semblait pas avoir changé après le passage de l'Émission.
Le lac devant nous était toujours à sec avec son anomalie en forme d'arbres métalliques tordus par les éléments en son milieu. Sur notre droite, j'avais l'ancienne tour de communication qui selon certains Stalkers, était hantée par un malheureux aventurier qui demande de l'aide à tous ceux qui passent non loin.
Sur notre gauche, l'usine de ciment se dessinait au loin dans une étrange brume blanche éclairée par des éclairs violacés. Pas par là, pensais-je et, de toute façon, ce n'était pas notre direction. Le laboratoire se trouvait à cinq kilomètres de notre position entre la tour de communication et le lac asséché.
La Fouine manipulait sa radioémetteur à la recherche des fréquences utilisées dans la Zone.
- Rien sur les ondes, grogna le freluquet.
Je lui fis signe que j'avais entendu. Je pris mon PDA et indiquai dessus la présence de la "gelée de sorcière" dans le tunnel ferroviaire.
- Quand j'y pense : deux Domovoïs tout de même, fit remarquer l'Ours. Et pas une égratignure.
- Je pense que tu devrais regarder mon dos. Ils m'ont envoyé valser contre un mur. Mais c'est vrai, je n'ai pas mal du tout alors que je devrais être courbaturé.
La Fouine examina l'un de ses chargeurs et l'engagea dans son fusil de précision VSS Vintorez plus communément appelé Vintar BC par la majorité des Stalkers non russe. Il leva son arme et scruta les environs par la lunette de visée.
- L'Émission a fait des victimes, annonça-t-il en armant son arme et en basculant la sûreté pour un tir.
Je rangeais mon PDA et repris mes jumelles. J'aperçus dans la même direction trois silhouettes en train de marcher lentement. Leur démarche était caractéristique. Ces Stalkers avaient subi l'Émission de plein fouet. Ils avaient été décérébrés. Leurs mouvements n'étaient pas coordonnés, mais ils pouvaient être mortels s’ils utilisaient leur arme de guerre.
- Le Doc a dit qu'ils ne pourront jamais être soignés, lança l'Ours en jetant son mégot non loin de lui.
Il but une gorgée d'eau de sa gourde et vérifia sa propre Kalash.
- Il faut que leurs âmes aillent en paix, déclara-t-il en engageant une cartouche.
- Ce ne sera pas la peine, répondis-je en regardant dans mes jumelles. Ils s'avancent sur un "Hachoir".
Mes yeux rivés sur les jumelles, je matais ce qui aller se passer dans les prochaines secondes. Les trois malheureux avançaient inexorablement vers ce petit tourbillon de vent qui était juste devant eux. L'herbe haute était couchée comme si quelqu'un s'était amusé avec un grand râteau à foin. Le vent ne semblait pas rapide. Le premier entra enfin dans le cercle. Il fut projeté vers le haut d'un seul coup avec une force gigantesque. Son corps se contorsionna dans le sens de l'alizé comme si deux mains géantes pressaient un torchon mouillé. La bouillie de sang, d'os et de chairs vola dans les airs et aspergea les deux autres Stalkers zombifiés. Ils levèrent la tête en se demandant sans doute d'où provenait tout ce sang. Ils disparurent comme le premier.
Le spectacle macabre était terminé. Je n'avais pas reconnu les victimes. Trois points de plus pour la Zone.
- En avant ! les gars. On doit retourner au bunker du Doc.
- C'est ça, Frantsuzskii. En avant ! m'imita l'Ours avec son accent Russe.
La Fouine était hilare.
- Pauvre connard, murmurais-je. En suivant le trajet exact que prenait la Fouine.
________________________________________________________
--Editions L'Antre du Khaos
--On pensait être prêt, mais ce qui se passa était pire que tout ce que l'on avait pu imaginer!!--(les Chroniques du Khaos)
--BP : Be Prepared (Baden Powell)
--Mon EDC
Chapitre 3 : Bars, Emission et Tsunami!!
Chapitre 3 : Bars, Émission et Tsunami
Debout derrière une table renversée, j'attendais un assaillant. J'étais trempé de la tête aux pieds de bières et de vodka. Je n'allais pas laisser passer le fait que l'on casse mon verre. L'Ours fit voler une table basse à la tête de plusieurs personnes. Il s'empara ensuite d'une chaise renversée par l'un des pieds et la fit tournoyer au-dessus de sa tête.
- Que le premier bâtard de sa mère rapplique et je lui broie le crâne.
Même avec sa bouteille de vodka dans le gosier, l'Ours était tout, sauf inoffensif. Il avait été une bête de guerre, il le restait toujours aux yeux des autres Stalkers qui le connaissaient.
- Qui a dit que le Français était une couille molle ? Aucun de vous ne peut se vanter d'avoir combattu deux Domovoïs en même temps.
La Fouine était non loin de lui un bock de bière vide à la main. Je m'avançais sur sa gauche, un reste de chaise dans ma pogne. Prés de la sortie ou de l'entrée comme on le désire, se trouvait un petit groupe de Stalkers ou je devrais dire de voyous de la pire espèce qui se font appeler Stalker pour épater les filles ou les jeunots. En tout cas, ils ne connaissaient pas la fureur de l'Ours.
J'avais dû l'affronter lors de notre première rencontre et sans l'intervention de la Fouine, on se serait sûrement entre-tué. Maintenant c'était de l'histoire ancienne.
- Bon maintenant ça suffit, hurla le Patron du bar.
Le Patron, tel était son nom dans la Zone, patron aussi du Stanovov, un vieux rafiot quasiment en ruine, mais qui servait aussi de base avancée pour les Stalkers de tout poil, se tenait derrière son bar et braquait son fusil à pompe sur tout le monde.Derrière lui, Ivanov l'Opérateur, Dzack le Soutier et Kranck l'Armurier étaient prêt à user de leur fusil mitrailleur.
Même si on savait que le fusil du Patron tirait des balles électriques pour mettre hors d'état de nuire un alcoolique dangereux, les armes de ses trois compères tiraient de vraies balles meurtries.
Dernière chose, c'était Gustave le Portier qui détenait toutes les armes à feu des Stalkers qui entraient dans le Stanovov.
L'Ours baissa la chaise et la plaça droite devant notre table renversée. La Fouine m'aida à remettre celle-ci sur pied et nous nous attablâmes tous les trois comme si de rien n'était. Certains Stalkers rejoignirent leur place tandis que ceux qui avaient offusqué l'Ours déguerpirent rapidement.
C'était ça l'ambiance du Stanovov : un mélange judicieux de musique, de Bière et de vodka, de bagarre et d'histoires de Stalkers.
Après avoir commandé une nouvelle tournée, l'Ours se rassit près de moi.
- À la tienne, Frantsuzskii ! On se marre toujours bien avec toi.
Boris, le Doc, scientifique russe de la Grande Académie Scientifique de Moscou, lisait le rapport que j'avais dicté en français à sa secrétaire. Celle-ci avait retranscrit en Russe ce que je lui avais dit de retour de notre mission.
- Qu'est ce que vous avez foutu au Stanonov? Nous vous attendions ici même dés la fin de votre mission.
- Nous voulions fêter notre retour à la civilisation, lui annonçais-je fièrement, et surtout décompresser.
- Décompresser ? Votre prime couvre à peine les dégâts au Stanovov. Heureusement que le Patron vous respecte.
- Je l'ai aidé sur quelques trucs. Bon, parlons de ce qui s'est passé là-bas et surtout de l'Émission.
- Oui?
- Pourquoi l'Émission est passée deux heures plus tôt? A pas grand-chose, nous étions dehors et au revoir notre cerveau.
- Aucune explication logique, le Français. Nous sommes dans la Zone. Ce qui devenait logique au bout de plusieurs mois, ne l'est plus du jour au lendemain. Vous devriez le savoir.
- Oui, je le sais déjà. Les Anomalies, les Artefacts, etc., etc. C'est du Blabla de scientifiques ou de vieux pochetrons radoteurs de piliers de bar. Vous n'avez rien d'autre de sérieux à m'apprendre?
- Oh que si. J'ai quelque chose de sérieux, mais cela ne va pas vraiment vous plaire.
- C'est à dire? m'enquis-je, intéressé.
Le Doc tapota sur son ordinateur puis tourna l'écran dans ma direction.
- Voilà ce qui s'est produit, suite à l'Émission, au-delà de la Zone.
Sur l'écran, défilaient des vidéos d'un immense raz de marée qui submergeait les cotes japonaises. Des maisons, des voitures et des immeubles étaient balayés par les eaux. Le Cataclysme était infernal. Les morts se comptaient par millier.
- Un tsunami s'est déclenché peu de temps après l'Émission. Il a fait énormément de dégât au Nord-Est du Japon, expliqua le Doc, mais ce qui nous intéresse c'est le canton de Fukushima.
- Comment ça ?
Je pris le siège derrière moi et le rapprochai du bureau. Je voulus prendre une cigarette, mais me reteins en voyant le panneau de défense de fumer. Je pestais et m'asseyais le plus confortablement possible en attendant d'écouter la suite.
- Le canton de Fukushima possède une centrale nucléaire. Peu de temps avant l'Émission de la Zone, un phénomène étrange a été détecté dans la centrale. Quelques témoins ont vu d'étranges lueurs. Certains ont entendu un bruit terrifiant. Il y eut ensuite le tsunami juste après l'Émission.
- Sûrement un tremblement de terre. Le Japon est connu pour être sur une zone à risque.
- Très juste, mais celui-ci s'est déclenché juste après l'Émission, non loin de la côte. Depuis une Émission a été émise de la Centrale nucléaire.
- Comme ici? lui demandais-je avec stupeur.
- Et oui comme ici. Une Zone nippone a été créée à Fukushima. Elle contient aussi son lot d'anomalies.
Devant mon air interrogateur, le Doc continua.
- Un escadron d'hélicoptères japonais s'est cassé les dents sur des puits gravitationnels que l'on nomme ici "saut de moustique". Tandis qu'une colonne de véhicule est tombée sur un "hachoir". Plus aucun secouriste ne veut entrer dans la Zone pour aider la population en difficulté. Ceux qui ne sont pas morts dans le tsunami tombent sur les anomalies de la Zone.
- Je comprends le problème qu'ils ont.
- Oui. Bon, mais ce n'est pas tout. La Corporation veut envoyer des équipes sur place. Des Stalkers qui connaissent la Zone et qui pourraient mettre leur savoir au service des secours japonais.
Je commençais à voir où il voulait en venir.
Debout derrière une table renversée, j'attendais un assaillant. J'étais trempé de la tête aux pieds de bières et de vodka. Je n'allais pas laisser passer le fait que l'on casse mon verre. L'Ours fit voler une table basse à la tête de plusieurs personnes. Il s'empara ensuite d'une chaise renversée par l'un des pieds et la fit tournoyer au-dessus de sa tête.
- Que le premier bâtard de sa mère rapplique et je lui broie le crâne.
Même avec sa bouteille de vodka dans le gosier, l'Ours était tout, sauf inoffensif. Il avait été une bête de guerre, il le restait toujours aux yeux des autres Stalkers qui le connaissaient.
- Qui a dit que le Français était une couille molle ? Aucun de vous ne peut se vanter d'avoir combattu deux Domovoïs en même temps.
La Fouine était non loin de lui un bock de bière vide à la main. Je m'avançais sur sa gauche, un reste de chaise dans ma pogne. Prés de la sortie ou de l'entrée comme on le désire, se trouvait un petit groupe de Stalkers ou je devrais dire de voyous de la pire espèce qui se font appeler Stalker pour épater les filles ou les jeunots. En tout cas, ils ne connaissaient pas la fureur de l'Ours.
J'avais dû l'affronter lors de notre première rencontre et sans l'intervention de la Fouine, on se serait sûrement entre-tué. Maintenant c'était de l'histoire ancienne.
- Bon maintenant ça suffit, hurla le Patron du bar.
Le Patron, tel était son nom dans la Zone, patron aussi du Stanovov, un vieux rafiot quasiment en ruine, mais qui servait aussi de base avancée pour les Stalkers de tout poil, se tenait derrière son bar et braquait son fusil à pompe sur tout le monde.Derrière lui, Ivanov l'Opérateur, Dzack le Soutier et Kranck l'Armurier étaient prêt à user de leur fusil mitrailleur.
Même si on savait que le fusil du Patron tirait des balles électriques pour mettre hors d'état de nuire un alcoolique dangereux, les armes de ses trois compères tiraient de vraies balles meurtries.
Dernière chose, c'était Gustave le Portier qui détenait toutes les armes à feu des Stalkers qui entraient dans le Stanovov.
L'Ours baissa la chaise et la plaça droite devant notre table renversée. La Fouine m'aida à remettre celle-ci sur pied et nous nous attablâmes tous les trois comme si de rien n'était. Certains Stalkers rejoignirent leur place tandis que ceux qui avaient offusqué l'Ours déguerpirent rapidement.
C'était ça l'ambiance du Stanovov : un mélange judicieux de musique, de Bière et de vodka, de bagarre et d'histoires de Stalkers.
Après avoir commandé une nouvelle tournée, l'Ours se rassit près de moi.
- À la tienne, Frantsuzskii ! On se marre toujours bien avec toi.
Boris, le Doc, scientifique russe de la Grande Académie Scientifique de Moscou, lisait le rapport que j'avais dicté en français à sa secrétaire. Celle-ci avait retranscrit en Russe ce que je lui avais dit de retour de notre mission.
- Qu'est ce que vous avez foutu au Stanonov? Nous vous attendions ici même dés la fin de votre mission.
- Nous voulions fêter notre retour à la civilisation, lui annonçais-je fièrement, et surtout décompresser.
- Décompresser ? Votre prime couvre à peine les dégâts au Stanovov. Heureusement que le Patron vous respecte.
- Je l'ai aidé sur quelques trucs. Bon, parlons de ce qui s'est passé là-bas et surtout de l'Émission.
- Oui?
- Pourquoi l'Émission est passée deux heures plus tôt? A pas grand-chose, nous étions dehors et au revoir notre cerveau.
- Aucune explication logique, le Français. Nous sommes dans la Zone. Ce qui devenait logique au bout de plusieurs mois, ne l'est plus du jour au lendemain. Vous devriez le savoir.
- Oui, je le sais déjà. Les Anomalies, les Artefacts, etc., etc. C'est du Blabla de scientifiques ou de vieux pochetrons radoteurs de piliers de bar. Vous n'avez rien d'autre de sérieux à m'apprendre?
- Oh que si. J'ai quelque chose de sérieux, mais cela ne va pas vraiment vous plaire.
- C'est à dire? m'enquis-je, intéressé.
Le Doc tapota sur son ordinateur puis tourna l'écran dans ma direction.
- Voilà ce qui s'est produit, suite à l'Émission, au-delà de la Zone.
Sur l'écran, défilaient des vidéos d'un immense raz de marée qui submergeait les cotes japonaises. Des maisons, des voitures et des immeubles étaient balayés par les eaux. Le Cataclysme était infernal. Les morts se comptaient par millier.
- Un tsunami s'est déclenché peu de temps après l'Émission. Il a fait énormément de dégât au Nord-Est du Japon, expliqua le Doc, mais ce qui nous intéresse c'est le canton de Fukushima.
- Comment ça ?
Je pris le siège derrière moi et le rapprochai du bureau. Je voulus prendre une cigarette, mais me reteins en voyant le panneau de défense de fumer. Je pestais et m'asseyais le plus confortablement possible en attendant d'écouter la suite.
- Le canton de Fukushima possède une centrale nucléaire. Peu de temps avant l'Émission de la Zone, un phénomène étrange a été détecté dans la centrale. Quelques témoins ont vu d'étranges lueurs. Certains ont entendu un bruit terrifiant. Il y eut ensuite le tsunami juste après l'Émission.
- Sûrement un tremblement de terre. Le Japon est connu pour être sur une zone à risque.
- Très juste, mais celui-ci s'est déclenché juste après l'Émission, non loin de la côte. Depuis une Émission a été émise de la Centrale nucléaire.
- Comme ici? lui demandais-je avec stupeur.
- Et oui comme ici. Une Zone nippone a été créée à Fukushima. Elle contient aussi son lot d'anomalies.
Devant mon air interrogateur, le Doc continua.
- Un escadron d'hélicoptères japonais s'est cassé les dents sur des puits gravitationnels que l'on nomme ici "saut de moustique". Tandis qu'une colonne de véhicule est tombée sur un "hachoir". Plus aucun secouriste ne veut entrer dans la Zone pour aider la population en difficulté. Ceux qui ne sont pas morts dans le tsunami tombent sur les anomalies de la Zone.
- Je comprends le problème qu'ils ont.
- Oui. Bon, mais ce n'est pas tout. La Corporation veut envoyer des équipes sur place. Des Stalkers qui connaissent la Zone et qui pourraient mettre leur savoir au service des secours japonais.
Je commençais à voir où il voulait en venir.
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--Editions L'Antre du Khaos
--On pensait être prêt, mais ce qui se passa était pire que tout ce que l'on avait pu imaginer!!--(les Chroniques du Khaos)
--BP : Be Prepared (Baden Powell)
--Mon EDC
Re: [Fiction] Stalker/Fan : LE FRANCAIS
CH 4 : Panorama d'un désastre.
La Zone de Tchernobyl était incroyable. Les dernières Émissions l'avaient changées dans les grandes lignes mais la majorité des bâtiments étaient encore debout et affrontés les assauts des orages et des tempêtes.
Mais ce que je voyais défilé sous l'hélicoptère étaient épouvantables. le Raz de marée avait ravagé la région de Fukushima puis les différentes Émissions avaient terminé la transformation en Zone plus qu'étrange.
Notre hélicoptère se posa en un lieu qui avait de grandes similitudes avec le Cordon. Le gouvernement Nippon et l'armée de l'ONU avaient balisé et clôturé la Zone. Doc expliqua que toutes ces précautions étaient là pour protéger la population japonaise des mutants provenant de la Zone et aussi d'éviter aux pilleurs d'y pénétrer. Ces dernières paroles me firent sourire, pouffer la Fouine et hurler de rire l'Ours.
Plusieurs personnes vinrent nous accueillir. Deux japonais et trois occidentaux. Avant de descendre, Doc me prévint que le plus grand des japonais appartenait aux services de secours, que le plus gros était son correspondant scientifique, le blond appartenait aux Médecins du Monde, le brun musclé des forces militaire de l'ONU et le dernier maigre lui était inconnu. Nous sortîmes de l'hélicoptère et allâmes saluer ces personnes. Dés que les présentations furent faites, j'appris que le dernier inconnu était un reporter free-lance nommé Franck. Nous nous retrouvâmes tous dans un algéco monté par les services de l'ONU. Le gros japonais remercia à plusieurs reprises Doc d'être venu avec des vétérans de la Zone de Pripryat. Les secours allaient enfin pouvoir avancer plus rapidement dans la Zone nippone. Graèl, colonel de l'ONU nous appris que d'autres équipes de Stalkers attendaient à plusieurs endroits autour de la Zone.
Notre travail était simple : nous devions avancer dans la Zone, banaliser par GPS notre trajet, trouver des survivants et avertir les secours. Ceux-ci avanceront alors sur nos traces et accueillerons les rescapés. La population de la Zone est tenue au courant de l'évolution des secours par les ondes radios. George, des Médecins du Monde espérait qu'il y aurait des survivants. Ceux qui avaient réussi à atteindre le Cordon avant la
dernière Émission, avait expliqué que des monstres étaient apparues et attaquaient tout être humain. Pour nous, cela ne changeait rien.
Tchernobyl était infesté de mutants et autres pièges et monstruosités. On se doutait bien que la Zone Nippone allait être du même acabit.
– Alors, prêt pour l'aventure? Franck s'installa à notre table une bouteille de saké à la main.
Doc nous avait lâché pour aller bavarder avec ses amis scientifiques. La Fouine et l'Ours regardèrent le Free-lance s'installer. L'homme eu le temps de remplir nos verres avant même que l'on dise quelque chose.
– Et toi? Es tu prêt à voir l'Inimaginable? lui demanda la Fouine en reniflant le saké.
– Oui. Je suis prêt.
– Que sais-tu de la zone? questionnais-je.
– Assez pour savoir que c'est dangereux. J'ai rencontré de nombreux militaires ukrainiens. J'ai pu interviewer deux capitaines et un colonel.
– Tu parles des planqués qui sont au delà du cordon. Non, eux, ils ne connaissent rien de la Zone. Leurs sous-fifres, peut être, connaissent mieux la Zone. Les plus aguerris qui ne sont pas mort après avoir fait une centaine de mètres au delà de leur champs de mines.
– Pourtant, ils m'ont montré des Artefacts trouvés dans la Zone.
– Pris sur les Stalkers qu'ils ont arrêté. Est ce que tu as réellement vu des Stalkers en action. As tu parlé avec eux? Ceux de l'Usine? Ceux de la Décharge? Ceux qui vivent au delà du Cordon qui travaillent pour des Scientifiques ou des Militaires?
Franck fut décontenancé devant l'attaque verbale de la Fouine et devant le regard lourd et dur de l'Ours. Nous avions bien compris qu'il n'avait jamais touché de prés ou de loin la Zone de Tchernobyl. Ils avaient certes rencontré quelques gars qui avaient touché un peu la Zone mais cela ne faisait pas de lui une personne en qui on pouvait donner notre confiance dans la Zone nippone.
– Bien, on te couvrira comme on le fera avec les autres. Mais sache tout de suite que si tu ne fais pas ce que je te dis ou bien ce que dit la Fouine ou l'Ours, nous te botterons le train jusqu'à notre retour. Il faudra suivre exactement le chemin que nous prendrons au pas prêt.
Franck hocha la tête d'un signe d'acquiescement. Je ne vis aucune peur dans ses yeux. Il allait faire ce que nous allions lui dire. De toute façon, sa vie en dépendait.
Je bus une rasade de saké et posais mon gobelet dans un grand bruit.
– Allez petit, une autre.
Franck pris la bouteille sur la table et me resservit un verre. La soirée allait être longue et elle manquait de femmes. Surtout que l'on m'avait dit que les asiatiques étaient très jolies.
– Demain, tu vas entrer dans la Zone avec nous. Je te donne les règles, mes règles. Si tu ne les acceptes pas, tu mourras aussi bien de ma main, de celles de l'Ours ou de la Fouine que de la Zone et de ses mystères. Comprends-tu?
Franck acquiesça de nouveau d'un signe de la tête. C'est vrai, je venais de me répéter. Un effet de l'alcool mais j'aime bien rabâcher pour que ça rentre bien dans une tête.
– Tu suivras exactement ce qu'on te dira. Tu marcheras exactement là où on te le dira. Le moindre faux pas peut être fatal. La Zone ne pardonne jamais.
– Ok, j'ai compris. J'écouterais ce que vous dites. Au fait vous étiez au courant pour le moine?
Là, il nous posait une colle. Je ne savais pas quoi répondre.
La Zone de Tchernobyl était incroyable. Les dernières Émissions l'avaient changées dans les grandes lignes mais la majorité des bâtiments étaient encore debout et affrontés les assauts des orages et des tempêtes.
Mais ce que je voyais défilé sous l'hélicoptère étaient épouvantables. le Raz de marée avait ravagé la région de Fukushima puis les différentes Émissions avaient terminé la transformation en Zone plus qu'étrange.
Notre hélicoptère se posa en un lieu qui avait de grandes similitudes avec le Cordon. Le gouvernement Nippon et l'armée de l'ONU avaient balisé et clôturé la Zone. Doc expliqua que toutes ces précautions étaient là pour protéger la population japonaise des mutants provenant de la Zone et aussi d'éviter aux pilleurs d'y pénétrer. Ces dernières paroles me firent sourire, pouffer la Fouine et hurler de rire l'Ours.
Plusieurs personnes vinrent nous accueillir. Deux japonais et trois occidentaux. Avant de descendre, Doc me prévint que le plus grand des japonais appartenait aux services de secours, que le plus gros était son correspondant scientifique, le blond appartenait aux Médecins du Monde, le brun musclé des forces militaire de l'ONU et le dernier maigre lui était inconnu. Nous sortîmes de l'hélicoptère et allâmes saluer ces personnes. Dés que les présentations furent faites, j'appris que le dernier inconnu était un reporter free-lance nommé Franck. Nous nous retrouvâmes tous dans un algéco monté par les services de l'ONU. Le gros japonais remercia à plusieurs reprises Doc d'être venu avec des vétérans de la Zone de Pripryat. Les secours allaient enfin pouvoir avancer plus rapidement dans la Zone nippone. Graèl, colonel de l'ONU nous appris que d'autres équipes de Stalkers attendaient à plusieurs endroits autour de la Zone.
Notre travail était simple : nous devions avancer dans la Zone, banaliser par GPS notre trajet, trouver des survivants et avertir les secours. Ceux-ci avanceront alors sur nos traces et accueillerons les rescapés. La population de la Zone est tenue au courant de l'évolution des secours par les ondes radios. George, des Médecins du Monde espérait qu'il y aurait des survivants. Ceux qui avaient réussi à atteindre le Cordon avant la
dernière Émission, avait expliqué que des monstres étaient apparues et attaquaient tout être humain. Pour nous, cela ne changeait rien.
Tchernobyl était infesté de mutants et autres pièges et monstruosités. On se doutait bien que la Zone Nippone allait être du même acabit.
– Alors, prêt pour l'aventure? Franck s'installa à notre table une bouteille de saké à la main.
Doc nous avait lâché pour aller bavarder avec ses amis scientifiques. La Fouine et l'Ours regardèrent le Free-lance s'installer. L'homme eu le temps de remplir nos verres avant même que l'on dise quelque chose.
– Et toi? Es tu prêt à voir l'Inimaginable? lui demanda la Fouine en reniflant le saké.
– Oui. Je suis prêt.
– Que sais-tu de la zone? questionnais-je.
– Assez pour savoir que c'est dangereux. J'ai rencontré de nombreux militaires ukrainiens. J'ai pu interviewer deux capitaines et un colonel.
– Tu parles des planqués qui sont au delà du cordon. Non, eux, ils ne connaissent rien de la Zone. Leurs sous-fifres, peut être, connaissent mieux la Zone. Les plus aguerris qui ne sont pas mort après avoir fait une centaine de mètres au delà de leur champs de mines.
– Pourtant, ils m'ont montré des Artefacts trouvés dans la Zone.
– Pris sur les Stalkers qu'ils ont arrêté. Est ce que tu as réellement vu des Stalkers en action. As tu parlé avec eux? Ceux de l'Usine? Ceux de la Décharge? Ceux qui vivent au delà du Cordon qui travaillent pour des Scientifiques ou des Militaires?
Franck fut décontenancé devant l'attaque verbale de la Fouine et devant le regard lourd et dur de l'Ours. Nous avions bien compris qu'il n'avait jamais touché de prés ou de loin la Zone de Tchernobyl. Ils avaient certes rencontré quelques gars qui avaient touché un peu la Zone mais cela ne faisait pas de lui une personne en qui on pouvait donner notre confiance dans la Zone nippone.
– Bien, on te couvrira comme on le fera avec les autres. Mais sache tout de suite que si tu ne fais pas ce que je te dis ou bien ce que dit la Fouine ou l'Ours, nous te botterons le train jusqu'à notre retour. Il faudra suivre exactement le chemin que nous prendrons au pas prêt.
Franck hocha la tête d'un signe d'acquiescement. Je ne vis aucune peur dans ses yeux. Il allait faire ce que nous allions lui dire. De toute façon, sa vie en dépendait.
Je bus une rasade de saké et posais mon gobelet dans un grand bruit.
– Allez petit, une autre.
Franck pris la bouteille sur la table et me resservit un verre. La soirée allait être longue et elle manquait de femmes. Surtout que l'on m'avait dit que les asiatiques étaient très jolies.
– Demain, tu vas entrer dans la Zone avec nous. Je te donne les règles, mes règles. Si tu ne les acceptes pas, tu mourras aussi bien de ma main, de celles de l'Ours ou de la Fouine que de la Zone et de ses mystères. Comprends-tu?
Franck acquiesça de nouveau d'un signe de la tête. C'est vrai, je venais de me répéter. Un effet de l'alcool mais j'aime bien rabâcher pour que ça rentre bien dans une tête.
– Tu suivras exactement ce qu'on te dira. Tu marcheras exactement là où on te le dira. Le moindre faux pas peut être fatal. La Zone ne pardonne jamais.
– Ok, j'ai compris. J'écouterais ce que vous dites. Au fait vous étiez au courant pour le moine?
Là, il nous posait une colle. Je ne savais pas quoi répondre.
________________________________________________________
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--On pensait être prêt, mais ce qui se passa était pire que tout ce que l'on avait pu imaginer!!--(les Chroniques du Khaos)
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Re: [Fiction] Stalker/Fan : LE FRANCAIS
CH 5 : Nous y voilà.
La Fouine avançait en éclaireur du groupe. Il marchait lentement et méthodiquement. De temps en temps, il s'arrêtait, regardait dans ses jumelles ou lançait un boulon ou un caillou dans une direction avant de le suivre. Nous marchions sur ses pas. Tout le monde savait qu'il ne fallait pas dévier du parcours désigné par la Fouine. L'Ours était à cinq mètres de lui. Je fermais la marche. Entre nous, se trouvaient Franck le reporter free-lance et Konashi le moine.
Un moine était effectivement parmi nous.
C'était une première dans ma carrière de Stalker même dans ma période militaire. Jamais, je n'avais fait le chaperon pour un religieux. J'avais appris peu de temps avant notre départ, qu'il avait demandé à intégrer notre équipe à cause d'un très vieux temple shintoïste qui se situait dans le secteur
que nous allions traverser. De plus de nombreux fidèles pouvaient très bien y être aller s'y réfugier. Le plus grand atout qu'il avait pu me donner pour faire parti de l'expédition, était qu'il avait vécu dans le canton durant une trentaine d'année. Il était donc devenu notre régional de l'étape.
Des différences avec la Zone de Pripryat?
Oui, il y en avait. Pleins en fait. La température, le temps, et les effroyables dégâts qu'avait causé le tsunami. Et il y avait aussi des points communs. Le ciel était quasiment identique. C'est à dire un plafond bas et nuageux aux couleurs changeantes et zébré d'éclairs lumineux. Selon les experts scientifiques, la Zone était de la même taille que celle Ukrainienne mais une partie empiétait dans l'océan pacifique. Et là bas aussi, la Zone faisait
son effet.
Des Anomalies?
Oui, on en a trouvé. Des sauts-de-moustiques qui écrasent par sa forte gravité tout ce qui passe au dessus de lui. D'où les nombreux craches d'hélicoptères des secours. La Fouine nous évita aussi quatre broyeurs-de-chaires. Ces tornades qui apparaissent sous le pied d'une victime, le font
tournoyer dans les airs en le réduisant en charpie. Si on a l'œil attentif, on peut les trouver grâce à la couleur sombre laissé par le sang et les chairs sur quelques mètres autour. Des survivants, des animaux, des mutants?
Rien.
Pour l'instant, rien. Pas le moindre oiseau qui piaille ou le moindre envol de corbeau. Nous avancions dans un univers complètement détruit, balayé par les flots et le tremblement de terre. Nous pouvions tout aussi bien se blesser par les débris éparses que par une anomalie. Franck avec son gros
appareil Nikon photographiait à tout va. Il possédait si j'avais bien compté trois appareils. Un gros reflex numérique avec un gros objectif, un petit compact et une petite caméra vidéo. De quoi faire un beau reportage sur ce que nous rencontrons.
– On doit se dépêcher, une Émission doit être émise dans une dizaine de minutes, me souffla la Fouine en tapotant sa radio du doigt.
– Le Doc? Demandais-je.
– Oui. Je viens juste d'avoir l'appel. Il était très court et pleins de parasites.
– Comme avant une Émission.
– Oui, mais je préconise de se cacher rapidement car il n'avait pas l'air très sûr du temps qu'il nous restait pour être à l'abri.
– Alors, on se magne de trouver ça.
L'Ours en haut d'une butte scrutait à l'aide de ses jumelles un endroit.
– Je crois que j'ai trouvé ce qu'ils nous faut, dit-il en reprenant sa marche d'un pas plus rapide.
En haut de la butte, je découvris plusieurs bâtisses situées sur les hauteurs. Cela leur avait permis d'être épargné par le raz de marée. Tout autour d'elles, ce n'était que désolation.
– on y va. La fouine en avant. Tout le monde sur ses pas.
La colonne s'ébranla. Nous entrâmes dans un immeuble étrangement décrépie par rapport à celui se trouvant à coté. Il avait souffert des effets de la Zone. Toutes les peintures étaient écaillées et les tapisseries tombaient en lambeaux. « On dirait que personne y a habité durant plusieurs années, souffla le reporter en prenant plusieurs clichés. »
La Fouine, en alerte, nous intima le silence. Il se faufila dans le chambranle d'une porte son pistolet au poing. Un silencieux avait été vissé dessus. L'Ours fit glisser son fusil d'assaut dans ses grosses poignes et se mit à genoux en position prêt à ouvrir le feu. Le prêtre et le reporter entre nous.
J'entrepris de couvrir les arrières avec mon arme. « qu'est ce que la Fouine avait encore entendu, me demandais-je. »
Au dessus de nous, trois choses churent sur le plancher. Une minute après, la Fouine fit son apparition.
– Trois zombies, déclara-t-il en rangeant son arme. Le bâtiment semble sûr. On va pouvoir y établir un campement.
– Comment sont les étages ?
– Ici, ils seraient trop exposés à une Émission. Vaut mieux rester au rez de chaussé ou descendre dans la cave, si il y en a une.
– J'aime pas trop les caves, bougonna l'Ours. Il y a toujours des saloperies d'anomalies.
J'étais d'accord avec lui. À Tchernobyl, la majorité des caves contenaient des « gelées de sorcières ». le moine et le reporter suivirent notre avis.
De toute façon, ils n'avaient pas d'autre options. Nous établîmes notre campement dans le hall d'entrée et barricadâmes la porte avec des restes de
meubles trouvés dans les étages puis, j'annonçais les tours de garde. J'entrais en contact avec le Doc, qui nous indiqua qu'une Émission était prévu dans l'heure suivante.
Les rations japonaises étaient meilleures que ce que j'avais connu jusque là. Franck pris quelques clichés pour immortaliser ces moments de calme près du feu. Nous donnâmes quelques explications à nos apprentis stalkers, sur les zombies et la gelée de sorcière. C'est alors que le Moine voulu aller
voir les cadavres pour leur donner les derniers sacrements. En jurant en russe, la Fouine l'accompagna à l'étage. Ils revinrent une demi heure après. Le moine était pale comme un linge. La Fouine m'expliqua que les cadavres pourrissaient trop rapidement. Nos radios grésillèrent alors. C'était l'imminence d'une Émission.
– Ne sortez sous aucun prétexte, déclarais-je au Moine et au Reporter. Si vous allez dehors, vous serez transformé en Zombie dans le meilleur des cas.
– Personne n'a survécu à ça ? Questionna le Moine.
L'Ours but une gorgée de vodka et répondis à la question.
– Une légende de la Zone dis qu'une personne a subit plusieurs Emissions et n'en était pas morte. Mais ceci est une histoire, je n'ai jamais vu cette personne et je ne connais personne qui l'ai rencontré.
Sur ces mots, il repris une gorgée d'alcool avant de faire tourner la bouteille.
En pleine nuit, je me réveillais en sursaut, le corps couvert d'une sueur froide. Un bruit m'avait tiré de mon sommeil. Je jetais un oeil aux alentours. La Fouine semblait monter la garde devant l'entrée de la pièce. Il était dos à moi. Les autres dormaient à poing fermé. Le bruit qui m'avait réveillé
n'avait pas inquiété la Fouine. Je jetais machinalement un regard sur ma montre. Il était 04 heures 56. Le froissement d'un tissu à l'autre bout de la pièce me fit tourner la tête dans l'autre sens. J'empoignais la crosse de mon pistolet placé dans le holster sur ma poitrine. De l'autre main, j'atteignis l'interrupteur de ma lampe frontale. L'obscurité était trop intense de ce coté de la pièce et ma lampe ne semblait pas fonctionner. Les petites flammes du feux n'éclairaient pas assez.
Quelque chose se mouvait dans le noir et la Fouine ne bougeait toujours pas. Je jurais intérieurement. J'espérais que cet imbécile ne s'était pas endormi. Je levais mon flingue devant moi en direction du bruit. Mon autre main alla chercher ma lampe tactique accrochée à mon ceinturon. Lorsque j'éclairais la zone, il n'y avait rien d'autre que le papier peint décrépi du hall d'entrée.
– Bordel, jurais-je intérieurement.
J'étais sûr d'avoir entendu quelque chose mais il n'y avait rien. Le faisceau de ma lampe éclaira les alentours sans rien trouvé.
– Il t'attend, murmura doucement dans mon oreille droite une voix. C'est alors que je sentis la présence juste derrière moi.
La Fouine avançait en éclaireur du groupe. Il marchait lentement et méthodiquement. De temps en temps, il s'arrêtait, regardait dans ses jumelles ou lançait un boulon ou un caillou dans une direction avant de le suivre. Nous marchions sur ses pas. Tout le monde savait qu'il ne fallait pas dévier du parcours désigné par la Fouine. L'Ours était à cinq mètres de lui. Je fermais la marche. Entre nous, se trouvaient Franck le reporter free-lance et Konashi le moine.
Un moine était effectivement parmi nous.
C'était une première dans ma carrière de Stalker même dans ma période militaire. Jamais, je n'avais fait le chaperon pour un religieux. J'avais appris peu de temps avant notre départ, qu'il avait demandé à intégrer notre équipe à cause d'un très vieux temple shintoïste qui se situait dans le secteur
que nous allions traverser. De plus de nombreux fidèles pouvaient très bien y être aller s'y réfugier. Le plus grand atout qu'il avait pu me donner pour faire parti de l'expédition, était qu'il avait vécu dans le canton durant une trentaine d'année. Il était donc devenu notre régional de l'étape.
Des différences avec la Zone de Pripryat?
Oui, il y en avait. Pleins en fait. La température, le temps, et les effroyables dégâts qu'avait causé le tsunami. Et il y avait aussi des points communs. Le ciel était quasiment identique. C'est à dire un plafond bas et nuageux aux couleurs changeantes et zébré d'éclairs lumineux. Selon les experts scientifiques, la Zone était de la même taille que celle Ukrainienne mais une partie empiétait dans l'océan pacifique. Et là bas aussi, la Zone faisait
son effet.
Des Anomalies?
Oui, on en a trouvé. Des sauts-de-moustiques qui écrasent par sa forte gravité tout ce qui passe au dessus de lui. D'où les nombreux craches d'hélicoptères des secours. La Fouine nous évita aussi quatre broyeurs-de-chaires. Ces tornades qui apparaissent sous le pied d'une victime, le font
tournoyer dans les airs en le réduisant en charpie. Si on a l'œil attentif, on peut les trouver grâce à la couleur sombre laissé par le sang et les chairs sur quelques mètres autour. Des survivants, des animaux, des mutants?
Rien.
Pour l'instant, rien. Pas le moindre oiseau qui piaille ou le moindre envol de corbeau. Nous avancions dans un univers complètement détruit, balayé par les flots et le tremblement de terre. Nous pouvions tout aussi bien se blesser par les débris éparses que par une anomalie. Franck avec son gros
appareil Nikon photographiait à tout va. Il possédait si j'avais bien compté trois appareils. Un gros reflex numérique avec un gros objectif, un petit compact et une petite caméra vidéo. De quoi faire un beau reportage sur ce que nous rencontrons.
– On doit se dépêcher, une Émission doit être émise dans une dizaine de minutes, me souffla la Fouine en tapotant sa radio du doigt.
– Le Doc? Demandais-je.
– Oui. Je viens juste d'avoir l'appel. Il était très court et pleins de parasites.
– Comme avant une Émission.
– Oui, mais je préconise de se cacher rapidement car il n'avait pas l'air très sûr du temps qu'il nous restait pour être à l'abri.
– Alors, on se magne de trouver ça.
L'Ours en haut d'une butte scrutait à l'aide de ses jumelles un endroit.
– Je crois que j'ai trouvé ce qu'ils nous faut, dit-il en reprenant sa marche d'un pas plus rapide.
En haut de la butte, je découvris plusieurs bâtisses situées sur les hauteurs. Cela leur avait permis d'être épargné par le raz de marée. Tout autour d'elles, ce n'était que désolation.
– on y va. La fouine en avant. Tout le monde sur ses pas.
La colonne s'ébranla. Nous entrâmes dans un immeuble étrangement décrépie par rapport à celui se trouvant à coté. Il avait souffert des effets de la Zone. Toutes les peintures étaient écaillées et les tapisseries tombaient en lambeaux. « On dirait que personne y a habité durant plusieurs années, souffla le reporter en prenant plusieurs clichés. »
La Fouine, en alerte, nous intima le silence. Il se faufila dans le chambranle d'une porte son pistolet au poing. Un silencieux avait été vissé dessus. L'Ours fit glisser son fusil d'assaut dans ses grosses poignes et se mit à genoux en position prêt à ouvrir le feu. Le prêtre et le reporter entre nous.
J'entrepris de couvrir les arrières avec mon arme. « qu'est ce que la Fouine avait encore entendu, me demandais-je. »
Au dessus de nous, trois choses churent sur le plancher. Une minute après, la Fouine fit son apparition.
– Trois zombies, déclara-t-il en rangeant son arme. Le bâtiment semble sûr. On va pouvoir y établir un campement.
– Comment sont les étages ?
– Ici, ils seraient trop exposés à une Émission. Vaut mieux rester au rez de chaussé ou descendre dans la cave, si il y en a une.
– J'aime pas trop les caves, bougonna l'Ours. Il y a toujours des saloperies d'anomalies.
J'étais d'accord avec lui. À Tchernobyl, la majorité des caves contenaient des « gelées de sorcières ». le moine et le reporter suivirent notre avis.
De toute façon, ils n'avaient pas d'autre options. Nous établîmes notre campement dans le hall d'entrée et barricadâmes la porte avec des restes de
meubles trouvés dans les étages puis, j'annonçais les tours de garde. J'entrais en contact avec le Doc, qui nous indiqua qu'une Émission était prévu dans l'heure suivante.
Les rations japonaises étaient meilleures que ce que j'avais connu jusque là. Franck pris quelques clichés pour immortaliser ces moments de calme près du feu. Nous donnâmes quelques explications à nos apprentis stalkers, sur les zombies et la gelée de sorcière. C'est alors que le Moine voulu aller
voir les cadavres pour leur donner les derniers sacrements. En jurant en russe, la Fouine l'accompagna à l'étage. Ils revinrent une demi heure après. Le moine était pale comme un linge. La Fouine m'expliqua que les cadavres pourrissaient trop rapidement. Nos radios grésillèrent alors. C'était l'imminence d'une Émission.
– Ne sortez sous aucun prétexte, déclarais-je au Moine et au Reporter. Si vous allez dehors, vous serez transformé en Zombie dans le meilleur des cas.
– Personne n'a survécu à ça ? Questionna le Moine.
L'Ours but une gorgée de vodka et répondis à la question.
– Une légende de la Zone dis qu'une personne a subit plusieurs Emissions et n'en était pas morte. Mais ceci est une histoire, je n'ai jamais vu cette personne et je ne connais personne qui l'ai rencontré.
Sur ces mots, il repris une gorgée d'alcool avant de faire tourner la bouteille.
En pleine nuit, je me réveillais en sursaut, le corps couvert d'une sueur froide. Un bruit m'avait tiré de mon sommeil. Je jetais un oeil aux alentours. La Fouine semblait monter la garde devant l'entrée de la pièce. Il était dos à moi. Les autres dormaient à poing fermé. Le bruit qui m'avait réveillé
n'avait pas inquiété la Fouine. Je jetais machinalement un regard sur ma montre. Il était 04 heures 56. Le froissement d'un tissu à l'autre bout de la pièce me fit tourner la tête dans l'autre sens. J'empoignais la crosse de mon pistolet placé dans le holster sur ma poitrine. De l'autre main, j'atteignis l'interrupteur de ma lampe frontale. L'obscurité était trop intense de ce coté de la pièce et ma lampe ne semblait pas fonctionner. Les petites flammes du feux n'éclairaient pas assez.
Quelque chose se mouvait dans le noir et la Fouine ne bougeait toujours pas. Je jurais intérieurement. J'espérais que cet imbécile ne s'était pas endormi. Je levais mon flingue devant moi en direction du bruit. Mon autre main alla chercher ma lampe tactique accrochée à mon ceinturon. Lorsque j'éclairais la zone, il n'y avait rien d'autre que le papier peint décrépi du hall d'entrée.
– Bordel, jurais-je intérieurement.
J'étais sûr d'avoir entendu quelque chose mais il n'y avait rien. Le faisceau de ma lampe éclaira les alentours sans rien trouvé.
– Il t'attend, murmura doucement dans mon oreille droite une voix. C'est alors que je sentis la présence juste derrière moi.
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