Cours sur Fukushima pour les nuls
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Actu IRSN 6 juin 2013
L'IRSN publie une mise à jour de son bulletin d'information à destination des ressortissants français vivant au Japon. Elle actualise les informations et recommandations, compte tenu des données les plus récentes publiées au Japon concernant l’évolution de la contamination environnementale ainsi que celle des denrées alimentaires produites au Japon.
http://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Pages/20130606_Fukushima-Bulletin-Residents-Japon.aspx
Rien de neuf ou de surprenant. On évoque la diminution de la contamination résiduelle. Le ton est volontairement rassurant ou modérateur.
Edit=
A mettre en parallèle avec cet article beaucoup moins scientifique de rue89 :
http://www.rue89.com/rue89-planete/2013/05/22/fukushima-vie-desormais-cest-creuser-tombe-242483?google_editors_picks=true
http://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Pages/20130606_Fukushima-Bulletin-Residents-Japon.aspx
Rien de neuf ou de surprenant. On évoque la diminution de la contamination résiduelle. Le ton est volontairement rassurant ou modérateur.
Edit=
A mettre en parallèle avec cet article beaucoup moins scientifique de rue89 :
http://www.rue89.com/rue89-planete/2013/05/22/fukushima-vie-desormais-cest-creuser-tombe-242483?google_editors_picks=true
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« Il y a trois sortes de tyrans. Les uns règnent par l’élection du peuple, les autres par la force des armes, les derniers par succession de race. » - Étienne de La Boétie (Discours de la servitude volontaire)
« Aucun homme n'est né avec une selle et des rênes sur le dos, et aucun non plus n'est né avec des bottes et des éperons pour le monter. » William Rumbolt
Si le climat était une banque, cela ferait longtemps qu'il serait sauvé.
ghp- Membre Premium - Participe à rendre le contenu de nos forums plus pertinent & pragmatique
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Re: Cours sur Fukushima pour les nuls
Rue89 n'est pas non plus connu pour sa fiabilité ni sa compétence, hein... De manière large, les infos sont très fréquemment orientées. Donc, méfiance à propos de ce média - sans pour autant dire que c'est la galatée au Japon...
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...N'est pas mort ce qui à jamais dort et au cours des ères peut mourir même la Mort... Briarée-Erèbe
Ash- Membre Premium
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Re: Cours sur Fukushima pour les nuls
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Rammstein- Membre fondateur
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Actu du Monde de juillet 2013
Deux articles du monde du mois de juillet sur Fukuhima :
http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/07/10/a-fukushima-le-casse-tete-des-eaux-contaminees_3445271_3244.html
"
D'où vient la hausse rapide de la radioactivité à Fukushima ?
LE MONDE | 10.07.2013 à 09h50 • Mis à jour le 10.07.2013 à 12h13 |
Que se passe-t-il vraiment à Fukushima ?
Mercredi 10 juillet, la compagnie Tepco, l'exploitant de la centrale nucléaire japonaise ravagée par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011, a annoncé avoir mesuré la veille, dans un forage situé entre les réacteurs et le bord de mer, une nouvelle augmentation des taux de césium radioactif dans la nappe phréatique. Ils atteignaient 22 000 becquerels par litre d'eau (Bq/l) pour le césium 137 et 11 000 Bq/l pour le césium 134. Le 8 juillet, ces niveaux étaient de 18 000 et 9 000 Bq/l, soit respectivement... 86 et 99 fois plus que les taux relevés trois jours auparavant.
Le 5 juillet, Tepco avait déjà signalé, au même endroit, un taux astronomique de 900 000 Bq/l d'un autre radioélément, le strontium 90. L'électricien avait alors indiqué que le point de prélèvement se situait sur le passage d'une canalisation où s'étaient déversées de grandes quantités d'eau contaminée en avril 2011, un mois après la catastrophe. Lire : Les incidents se multiplient à la centrale nucléaire de Fukushima Cette explication n'est pas nécessairement celle de la récente et brusque montée des teneurs en césium. Celle-ci pourrait être le résultat de la lente migration souterraine, via la nappe phréatique, de produits de fission arrachés aux cœurs fondus des réacteurs sinistrés, dans les jours ou les semaines qui ont suivi l'accident. C'est l'une des hypothèses, "plausible mais non certaine", que formule Thierry Charles, directeur général adjoint de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
UN COCKTAIL DE PLUS DE 300 RADIONUCLÉIDES
On l'a su plus tard, les cœurs des réacteurs 1, 2 et 3 de Fukushima (les tranches 4 à 6 étaient à l'arrêt) ont fondu en totalité ou en partie dès les premières heures du sinistre, et le corium (magma brûlant de matière fissile et de gaines métalliques), après avoir percé les cuves des réacteurs, s'est répandu au fond des enceintes de confinement, où il s'est agrégé au béton. Ce corium contenait – et contient toujours – un cocktail de plus de 300 radionucléides formant les produits de fission, c'est-à-dire les cendres de la réaction nucléaire. Parmi eux, des éléments solubles dans l'eau, comme les césium 134 et 137. Or, depuis deux ans, les trois réacteurs ont été noyés sous un déluge d'eau. Pour les refroidir, Tepco y injecte toujours, en continu, 5 m3 d'eau douce par heure et par réacteur. Soit, quotidiennement, plusieurs centaines de tonnes d'eau qui s'écoulent dans les sous-sols des bâtiments, les galeries et les tranchées du site nucléaire, où la hauteur de l'eau atteint, en permanence, plusieurs mètres. Cette masse liquide contaminée est normalement pompée puis traitée afin d'en extraire les éléments radioactifs – mais pas tous –, avant d'être réinjectée dans le circuit de refroidissement.
Pour compliquer encore la situation, la centrale est située sur une nappe phréatique qui, au contact des bâtiments contenant les eaux contaminées, a pu se charger elle aussi en radionucléides. C'est précisément pour contrôler l'état radiologique de cette nappe souterraine que Tepco a creusé, en front de mer, des puits de prélèvement. Et c'est dans l'un de ces forages qu'a été mesurée une hausse brutale des teneurs en césium 134 et 137. Selon le scénario avancé par l'IRSN, ces deux produits de fission, qui perdent la moitié de leur radioactivité au bout de respectivement deux et trente ans, seraient passés dans la nappe phréatique – et avec eux sans doute d'autres radioéléments – pour rejoindre, au bout de deux ans, le bord de côte, à une centaine de mètres des réacteurs. Si tel est le cas, estime Thierry Charles, on pourrait encore assister à une montée du niveau de radioactivité au niveau des forages, suivie d'un plateau puis d'une baisse, la gestion actuelle des niveaux d'eau dans les sous-sols des bâtiments visant à minimiser les transferts de radioactivité vers la nappe. Mais, ajoute-t-il, "sur une durée impossible à prévoir".
UNE PAROI ENTERRÉE ÉTANCHE ENTRE LA CENTRALE ET L'OCÉAN
Le risque principal est celui d'une nouvelle contamination radioactive de l'océan, dont la pollution causée par l'accident a été, au fil des mois, dispersée par les courants. "Nous ne sommes pas pour le moment en mesure de dire si l'eau contaminée s'écoule ou non dans la mer", a admis, mardi, Tepco. L'exploitant a entrepris d'installer, entre le site nucléaire et l'océan, une paroi enterrée étanche. Mais elle ne sera pas achevée avant mi-2014. Dans l'immédiat, il s'efforce, en injectant dans la terre des produits chimiques agissant comme un ciment, d'empêcher les écoulements vers la mer. En tout état de cause, les dernières semaines confirment la difficulté de Tepco à résoudre le casse-tête de l'évacuation des eaux radioactives. "L'état de la centrale est globalement stabilisé, mais tout reste à faire, commente Thierry Charles. Le gros problème est désormais la gestion des eaux contaminées." Ce n'est pas le seul défi que doit relever l'électricien japonais. Il lui faut aussi vider les piscines d'entreposage des combustibles, situées dans les parties supérieures des bâtiments des réacteurs gravement endommagées. A commencer par celle du réacteur 4, dont l'état est le plus critique. Il faudra ensuite retirer les combustibles fondus des réacteurs eux-mêmes. Quant au démantèlement complet, il exigera une quarantaine d'années.
Pierre Le Hir "
ET
Fuites d'eau radioactive, départ de feux... les incidents se multiplient à la centrale nucléaire de Fukushima
LE MONDE | 05.07.2013 à 11h06 • Mis à jour le 09.07.2013 à 08h05 | Par Philippe Mesmer
http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/07/05/les-incidents-se-multiplient-a-la-centrale-nucleaire-de-fukushima_3443043_3244.html
Le président de la Compagnie d'électricité de Tokyo (Tepco) était attendu vendredi 5 juillet à Niigata, dans le nord du pays, pour calmer l'inquiétude de la population suscitée par la possible relance des deux réacteurs de la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa. Mardi 2 juillet, quelques heures après que Tepco a annoncé son intention de demander l'autorisation de redémarrage au gouvernement, Hirohiko Izumida, le gouverneur du département de Niigata, avait clamé son opposition au projet. "Il n'y a pas plus grande manifestation de mépris pour la population", avait-il déclaré, reprochant à l'entreprise responsable de la catastrophe nucléaire de Fukushima survenue en mars 2011 d'agir sans concertation avec les autorités locales. Et d'ajouter : "Qui peut avoir confiance en une telle compagnie ?"
"ILS N'ONT RIEN APPRIS DE FUKUSHIMA"
Les sondages montrent que plus de la moitié des habitants de Niigata s'opposent au redémarrage des réacteurs de Kashiwazaki-Kariwa. "Insister pour la relance des réacteurs montre qu'ils n'ont rien appris de Fukushima", estime M. Izumida, qui attend toujours un état précis de ce qui s'est passé à Fukushima. La réaction de M. Izumida illustre la défiance persistante des Japonais à l'égard de la compagnie. Une défiance aggravée par l'enchaînement des incidents sur le chantier de Fukushima. Le dernier en date est un incendie survenu le 2 juillet à proximité d'un incinérateur. Mais le principal problème reste la maîtrise de l'eau contaminée issue des opérations de refroidissement. Le 30 juin, des rayonnements bêta au fond d'un puits d'observation des eaux souterraines, signe de la présence de strontium dans ces eaux, ont été détectés. Le 25 juin, dans l'océan proche de la centrale, la compagnie avait découvert la présence de tritium, un isotope radioactif dérivé de l'hydrogène. Sa concentration, toujours très inférieure aux limites légales, avait doublé en dix jours. Des fuites dans les réservoirs de stockage d'eau contaminée creusés dans le sol ont été repérées depuis le mois d'avril. Il y a quelques jours, Masayuki Ono, porte-parole de Tepco, a fini par admettre "la possibilité d'écoulements d'eau contaminée dans l'océan ". Une réalité que les observateurs jugent évidente. "La diffusion de la contamination dans l'océan est une certitude", estime le professeur Hiroaki Koide, spécialiste du nucléaire à l'université de Kyoto, pour qui les digues et filets installés à proximité du site ne servent pas à grand-chose.
DÉMANTÈLEMENT DU SITE
Pour résoudre le problème, "Tepco semble vouloir utiliser le système ALPS de décontamination et obtenir ainsi le droit de rejeter l'eau en mer", note Hideyuki Ban, du Centre d'information des citoyens sur le nucléaire (CNIC). Or ce système censé permettre d'éliminer 62 isotopes radioactifs de l'eau contaminée laisse passer certains éléments potentiellement dangereux comme le tritium. L'obtention du droit de rejet, soumis à l'accord des pêcheurs locaux, s'annonce donc délicate. Parallèlement, des questions se posent sur les moyens financiers mis en oeuvre par la compagnie d'électricité. Au sujet du stockage de l'eau contaminée dans les réservoirs creusés dans le sol, M. Ban soupçonne l'entreprise d'avoir "profité du prix modique de cette technique". De même, un problème d'alimentation électrique détecté en mars était dû à un incident sur un panneau de contrôle installé provisoirement en mars 2011 sur un camion, et jamais remplacé. Les contrôles d'irradiation des travailleurs seraient faits de telle manière que la limite maximale de 100 millisieverts obligeant le travailleur à cesser son activité, soit atteinte le plus tard possible. Dans le même temps, l'état des réacteurs endommagés, toujours à la merci d'un séisme, continue d'inquiéter. L'annonce, le 27 juin, d'une nouvelle feuille de route sur le démantèlement du site, soulève donc de multiples questions. Les travaux devraient coûter 1 151 milliards de yens (8,9 milliards d'euros) et l'extraction du combustible des réacteurs endommagés pourrait intervenir entre 2022 et 2024. Cela s'annonce difficile car, comme le souligne le professeur Hiroaki Koide, "on ne sait pas où se trouve le combustible. Et on ne peut pas aller voir".
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http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/07/10/a-fukushima-le-casse-tete-des-eaux-contaminees_3445271_3244.html
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D'où vient la hausse rapide de la radioactivité à Fukushima ?
LE MONDE | 10.07.2013 à 09h50 • Mis à jour le 10.07.2013 à 12h13 |
Que se passe-t-il vraiment à Fukushima ?
Mercredi 10 juillet, la compagnie Tepco, l'exploitant de la centrale nucléaire japonaise ravagée par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011, a annoncé avoir mesuré la veille, dans un forage situé entre les réacteurs et le bord de mer, une nouvelle augmentation des taux de césium radioactif dans la nappe phréatique. Ils atteignaient 22 000 becquerels par litre d'eau (Bq/l) pour le césium 137 et 11 000 Bq/l pour le césium 134. Le 8 juillet, ces niveaux étaient de 18 000 et 9 000 Bq/l, soit respectivement... 86 et 99 fois plus que les taux relevés trois jours auparavant.
Le 5 juillet, Tepco avait déjà signalé, au même endroit, un taux astronomique de 900 000 Bq/l d'un autre radioélément, le strontium 90. L'électricien avait alors indiqué que le point de prélèvement se situait sur le passage d'une canalisation où s'étaient déversées de grandes quantités d'eau contaminée en avril 2011, un mois après la catastrophe. Lire : Les incidents se multiplient à la centrale nucléaire de Fukushima Cette explication n'est pas nécessairement celle de la récente et brusque montée des teneurs en césium. Celle-ci pourrait être le résultat de la lente migration souterraine, via la nappe phréatique, de produits de fission arrachés aux cœurs fondus des réacteurs sinistrés, dans les jours ou les semaines qui ont suivi l'accident. C'est l'une des hypothèses, "plausible mais non certaine", que formule Thierry Charles, directeur général adjoint de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
UN COCKTAIL DE PLUS DE 300 RADIONUCLÉIDES
On l'a su plus tard, les cœurs des réacteurs 1, 2 et 3 de Fukushima (les tranches 4 à 6 étaient à l'arrêt) ont fondu en totalité ou en partie dès les premières heures du sinistre, et le corium (magma brûlant de matière fissile et de gaines métalliques), après avoir percé les cuves des réacteurs, s'est répandu au fond des enceintes de confinement, où il s'est agrégé au béton. Ce corium contenait – et contient toujours – un cocktail de plus de 300 radionucléides formant les produits de fission, c'est-à-dire les cendres de la réaction nucléaire. Parmi eux, des éléments solubles dans l'eau, comme les césium 134 et 137. Or, depuis deux ans, les trois réacteurs ont été noyés sous un déluge d'eau. Pour les refroidir, Tepco y injecte toujours, en continu, 5 m3 d'eau douce par heure et par réacteur. Soit, quotidiennement, plusieurs centaines de tonnes d'eau qui s'écoulent dans les sous-sols des bâtiments, les galeries et les tranchées du site nucléaire, où la hauteur de l'eau atteint, en permanence, plusieurs mètres. Cette masse liquide contaminée est normalement pompée puis traitée afin d'en extraire les éléments radioactifs – mais pas tous –, avant d'être réinjectée dans le circuit de refroidissement.
Pour compliquer encore la situation, la centrale est située sur une nappe phréatique qui, au contact des bâtiments contenant les eaux contaminées, a pu se charger elle aussi en radionucléides. C'est précisément pour contrôler l'état radiologique de cette nappe souterraine que Tepco a creusé, en front de mer, des puits de prélèvement. Et c'est dans l'un de ces forages qu'a été mesurée une hausse brutale des teneurs en césium 134 et 137. Selon le scénario avancé par l'IRSN, ces deux produits de fission, qui perdent la moitié de leur radioactivité au bout de respectivement deux et trente ans, seraient passés dans la nappe phréatique – et avec eux sans doute d'autres radioéléments – pour rejoindre, au bout de deux ans, le bord de côte, à une centaine de mètres des réacteurs. Si tel est le cas, estime Thierry Charles, on pourrait encore assister à une montée du niveau de radioactivité au niveau des forages, suivie d'un plateau puis d'une baisse, la gestion actuelle des niveaux d'eau dans les sous-sols des bâtiments visant à minimiser les transferts de radioactivité vers la nappe. Mais, ajoute-t-il, "sur une durée impossible à prévoir".
UNE PAROI ENTERRÉE ÉTANCHE ENTRE LA CENTRALE ET L'OCÉAN
Le risque principal est celui d'une nouvelle contamination radioactive de l'océan, dont la pollution causée par l'accident a été, au fil des mois, dispersée par les courants. "Nous ne sommes pas pour le moment en mesure de dire si l'eau contaminée s'écoule ou non dans la mer", a admis, mardi, Tepco. L'exploitant a entrepris d'installer, entre le site nucléaire et l'océan, une paroi enterrée étanche. Mais elle ne sera pas achevée avant mi-2014. Dans l'immédiat, il s'efforce, en injectant dans la terre des produits chimiques agissant comme un ciment, d'empêcher les écoulements vers la mer. En tout état de cause, les dernières semaines confirment la difficulté de Tepco à résoudre le casse-tête de l'évacuation des eaux radioactives. "L'état de la centrale est globalement stabilisé, mais tout reste à faire, commente Thierry Charles. Le gros problème est désormais la gestion des eaux contaminées." Ce n'est pas le seul défi que doit relever l'électricien japonais. Il lui faut aussi vider les piscines d'entreposage des combustibles, situées dans les parties supérieures des bâtiments des réacteurs gravement endommagées. A commencer par celle du réacteur 4, dont l'état est le plus critique. Il faudra ensuite retirer les combustibles fondus des réacteurs eux-mêmes. Quant au démantèlement complet, il exigera une quarantaine d'années.
Pierre Le Hir "
ET
Fuites d'eau radioactive, départ de feux... les incidents se multiplient à la centrale nucléaire de Fukushima
LE MONDE | 05.07.2013 à 11h06 • Mis à jour le 09.07.2013 à 08h05 | Par Philippe Mesmer
http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/07/05/les-incidents-se-multiplient-a-la-centrale-nucleaire-de-fukushima_3443043_3244.html
Le président de la Compagnie d'électricité de Tokyo (Tepco) était attendu vendredi 5 juillet à Niigata, dans le nord du pays, pour calmer l'inquiétude de la population suscitée par la possible relance des deux réacteurs de la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa. Mardi 2 juillet, quelques heures après que Tepco a annoncé son intention de demander l'autorisation de redémarrage au gouvernement, Hirohiko Izumida, le gouverneur du département de Niigata, avait clamé son opposition au projet. "Il n'y a pas plus grande manifestation de mépris pour la population", avait-il déclaré, reprochant à l'entreprise responsable de la catastrophe nucléaire de Fukushima survenue en mars 2011 d'agir sans concertation avec les autorités locales. Et d'ajouter : "Qui peut avoir confiance en une telle compagnie ?"
"ILS N'ONT RIEN APPRIS DE FUKUSHIMA"
Les sondages montrent que plus de la moitié des habitants de Niigata s'opposent au redémarrage des réacteurs de Kashiwazaki-Kariwa. "Insister pour la relance des réacteurs montre qu'ils n'ont rien appris de Fukushima", estime M. Izumida, qui attend toujours un état précis de ce qui s'est passé à Fukushima. La réaction de M. Izumida illustre la défiance persistante des Japonais à l'égard de la compagnie. Une défiance aggravée par l'enchaînement des incidents sur le chantier de Fukushima. Le dernier en date est un incendie survenu le 2 juillet à proximité d'un incinérateur. Mais le principal problème reste la maîtrise de l'eau contaminée issue des opérations de refroidissement. Le 30 juin, des rayonnements bêta au fond d'un puits d'observation des eaux souterraines, signe de la présence de strontium dans ces eaux, ont été détectés. Le 25 juin, dans l'océan proche de la centrale, la compagnie avait découvert la présence de tritium, un isotope radioactif dérivé de l'hydrogène. Sa concentration, toujours très inférieure aux limites légales, avait doublé en dix jours. Des fuites dans les réservoirs de stockage d'eau contaminée creusés dans le sol ont été repérées depuis le mois d'avril. Il y a quelques jours, Masayuki Ono, porte-parole de Tepco, a fini par admettre "la possibilité d'écoulements d'eau contaminée dans l'océan ". Une réalité que les observateurs jugent évidente. "La diffusion de la contamination dans l'océan est une certitude", estime le professeur Hiroaki Koide, spécialiste du nucléaire à l'université de Kyoto, pour qui les digues et filets installés à proximité du site ne servent pas à grand-chose.
DÉMANTÈLEMENT DU SITE
Pour résoudre le problème, "Tepco semble vouloir utiliser le système ALPS de décontamination et obtenir ainsi le droit de rejeter l'eau en mer", note Hideyuki Ban, du Centre d'information des citoyens sur le nucléaire (CNIC). Or ce système censé permettre d'éliminer 62 isotopes radioactifs de l'eau contaminée laisse passer certains éléments potentiellement dangereux comme le tritium. L'obtention du droit de rejet, soumis à l'accord des pêcheurs locaux, s'annonce donc délicate. Parallèlement, des questions se posent sur les moyens financiers mis en oeuvre par la compagnie d'électricité. Au sujet du stockage de l'eau contaminée dans les réservoirs creusés dans le sol, M. Ban soupçonne l'entreprise d'avoir "profité du prix modique de cette technique". De même, un problème d'alimentation électrique détecté en mars était dû à un incident sur un panneau de contrôle installé provisoirement en mars 2011 sur un camion, et jamais remplacé. Les contrôles d'irradiation des travailleurs seraient faits de telle manière que la limite maximale de 100 millisieverts obligeant le travailleur à cesser son activité, soit atteinte le plus tard possible. Dans le même temps, l'état des réacteurs endommagés, toujours à la merci d'un séisme, continue d'inquiéter. L'annonce, le 27 juin, d'une nouvelle feuille de route sur le démantèlement du site, soulève donc de multiples questions. Les travaux devraient coûter 1 151 milliards de yens (8,9 milliards d'euros) et l'extraction du combustible des réacteurs endommagés pourrait intervenir entre 2022 et 2024. Cela s'annonce difficile car, comme le souligne le professeur Hiroaki Koide, "on ne sait pas où se trouve le combustible. Et on ne peut pas aller voir".
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« Il y a trois sortes de tyrans. Les uns règnent par l’élection du peuple, les autres par la force des armes, les derniers par succession de race. » - Étienne de La Boétie (Discours de la servitude volontaire)
« Aucun homme n'est né avec une selle et des rênes sur le dos, et aucun non plus n'est né avec des bottes et des éperons pour le monter. » William Rumbolt
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ghp- Membre Premium - Participe à rendre le contenu de nos forums plus pertinent & pragmatique
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Localisation : Ichi ;)
Date d'inscription : 08/05/2010
Re: Cours sur Fukushima pour les nuls
à mon avis ils ne maîtrisent rien ou si peu , mais ils apprennent ... Ils apprennent qu'ils n'arrivent rien à maîtriser . Ca dépasse les capacités de l'homme , en plus en bord de mer (d'océan) .
Je suis toujours les infos de là bas , c'est un accident évolutif , on en parlera encore dans 500 ans . Mes grosses craintes sont toujours un éparpillement atmosphérique majeur qui peut se produire n'importe quand et d'autant plus qu'un séisme important est toujours possible.
Je suis toujours les infos de là bas , c'est un accident évolutif , on en parlera encore dans 500 ans . Mes grosses craintes sont toujours un éparpillement atmosphérique majeur qui peut se produire n'importe quand et d'autant plus qu'un séisme important est toujours possible.
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Cela aussi passera
serilynpayne- Animateur
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Localisation : Duché de Savoie
Emploi : éleveur de biches
Date d'inscription : 16/11/2008
Re: Cours sur Fukushima pour les nuls
Pour moi ,il y a deux dangers:
-le Japon étant le pays des séismes par excellence,tôt ou tard il y aura de nouveau un tremblement de terre dans ce secteurs.Et qu'en à savoir comment se comporteront les structures déjà fragilisées de cette centrale...
-il y a visiblement une diffusion importante de radioélément dans l'océan à partir de la centrale,transportés par les courant et les organismes vivants ainsi que la migration de ceux ci dans la chaine alimentaire, ont risque d'en retrouver un peu partout à long terme.
-le Japon étant le pays des séismes par excellence,tôt ou tard il y aura de nouveau un tremblement de terre dans ce secteurs.Et qu'en à savoir comment se comporteront les structures déjà fragilisées de cette centrale...
-il y a visiblement une diffusion importante de radioélément dans l'océan à partir de la centrale,transportés par les courant et les organismes vivants ainsi que la migration de ceux ci dans la chaine alimentaire, ont risque d'en retrouver un peu partout à long terme.
troisgriffes- Membre
- Nombre de messages : 3562
Localisation : Sud RP
Emploi : technicien
Date d'inscription : 17/11/2012
Re: Cours sur Fukushima pour les nuls
Pour ceux qui n'auraient pas suivi :
http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/08/07/a-fukushima-300-tonnes-d-eau-contaminee-se-deversent-chaque-jour-dans-le-pacifique_3458376_3244.html
" A Fukushima, 300 tonnes d'eau contaminée se déversent chaque jour dans le Pacifique
Voilà des mois que les informations sur les fuites d'eau radioactive issue de la centrale de Fukushima sortent graduellement au grand jour, sans que soient révélés officiellement leur ampleur ou leur impact sur l'environnement. Le gouvernement japonais a finalement rendu publique une estimation de leur quantité, mercredi 7 août : ce sont 300 tonnes d'eau contaminée qui se déversent chaque jour dans l'océan Pacifique, plus de deux ans après la catastrophe nucléaire causée par un séisme et un tsunami, en mars 2011. Qualifiées de "situation d'urgence" mardi par l'Autorité de régulation nucléaire japonaise (NRA), ces fuites ont été estimées par l'opérateur Tokyo Electric Power (Tepco), en termes de radioactivité, à vingt à quarante mille milliards de becquerels entre mai 2011 et juillet 2013.
Le premier ministre, Shinzo Abe, un conservateur favorable à la relance de l'énergie nucléaire, a évoqué "un problème urgent qui suscite beaucoup d'inquiétude dans la population", et s'est engagé à accentuer les efforts du gouvernement pour contenir ces fuites – que le gouvernement prévoit de limiter à 60 tonnes par jour à partir de décembre.
POISSONS RADIOACTIFS
A la fin du mois de juillet, Tepco était revenu sur sa théorie selon laquelle l'eau chargée de tritium, de strontium, de césium et autres éléments radioactifs stagnait sous terre, avouant qu'elle atteignait l'océan. A la suite de cet aveu, l'autorité nucléaire japonaise a prévu d'enquêter sur les causes de ces fuites et de surveiller la contamination de l'océan. Ces rejets dans le Pacifique n'étaient cependant un secret pour personne. En janvier par exemple, un poisson pêché près de la centrale présentait un niveau de contamination radioactive plus de 2 500 fois supérieur à la limite légale – au grand dam des pêcheurs de la région. Et alors que Tepco assurait encore que l'eau restait bloquée dans les sous-sols, l'opérateur avait enregistré, dans un puits situé entre les réacteurs et la mer, un niveau de radioactivité de plusieurs dizaines de milliers de fois supérieur à la dose limite admise pour de l'eau de mer – niveau qui grimpait encore au mois de juillet.
CUVES, PRODUIT CHIMIQUE ET FILETS
Ces fuites d'eau radioactive sont issues du refroidissement des réacteurs ravagés. De l'eau douce y est injectée en permanence pour les maintenir à une température inférieure à 50 ºC. Chaque jour, ces opérations produisent 400 tonnes d'eau hautement radioactive, dont une partie est stockée dans des réservoirs souterrains. Tepco a reconnu que certains d'entre eux fuyaient.
Comment l'eau a-t-elle été contaminée ?
Critiqué pour sa gestion de l'accident nucléaire et pour sa communication, Tepco a décidé de prendre diverses mesures pour empêcher ces fuites. Pour l'instant, l'opérateur s'efforce de construire une paroi enterrée entre le site et l'océan, d'étanchéifier les galeries de la centrale, et de construire de nouvelles cuves de stockage à la surface, pour éviter les fuites souterraines. Le quotidien Asahi relevait récemment que le produit chimique que Tepco injectait pour solidifier les sols n'était toutefois pas efficace au niveau des nappes phréatiques. Tepco compte aussi sur un nouveau système de décontamination de l'eau, l'ALPS (Advanced Liquid Processing System), grâce auquel il espère obtenir l'autorisation du gouvernement de pouvoir la déverser dans l'océan. En attendant, l'opérateur installe des filets pour éviter que les poissons contaminés ne partent trop loin, au risque d'être consommés par d'autres espèces ou pêchés. Les suites de la catastrophe nucléaire sont loin d'être stabilisées dans la centrale de Fukushima, où les incidents sur le chantier se multiplient, et où l'état des réacteurs endommagés, toujours à la merci d'un séisme, continue d'inquiéter. Le démantèlement complet des installations devrait prendre une quarantaine d'années, et l'Etat a déjà versé près de 30 milliards d'euros à Tepco, qui ont servi à sécuriser le site et à indemniser plus d'un million de victimes. Environ 3 000 ouvriers travaillent dans ce chantier de déconstruction, le plus grand de l'histoire du nucléaire. En juillet, Tepco a annoncé que 2 000 d'entre eux risquaient un cancer de la thyroïde. "
Lire aussi l’intéressant article de l'ACRO du 8 aout 2013 sur la gestion des eaux contaminées :
http://www.acro.eu.org/point_eau_Fukushima_2013.html
Cela fait deux ans que cela fuit et que TEPCO le nie :
http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/08/07/a-fukushima-300-tonnes-d-eau-contaminee-se-deversent-chaque-jour-dans-le-pacifique_3458376_3244.html
" A Fukushima, 300 tonnes d'eau contaminée se déversent chaque jour dans le Pacifique
Voilà des mois que les informations sur les fuites d'eau radioactive issue de la centrale de Fukushima sortent graduellement au grand jour, sans que soient révélés officiellement leur ampleur ou leur impact sur l'environnement. Le gouvernement japonais a finalement rendu publique une estimation de leur quantité, mercredi 7 août : ce sont 300 tonnes d'eau contaminée qui se déversent chaque jour dans l'océan Pacifique, plus de deux ans après la catastrophe nucléaire causée par un séisme et un tsunami, en mars 2011. Qualifiées de "situation d'urgence" mardi par l'Autorité de régulation nucléaire japonaise (NRA), ces fuites ont été estimées par l'opérateur Tokyo Electric Power (Tepco), en termes de radioactivité, à vingt à quarante mille milliards de becquerels entre mai 2011 et juillet 2013.
Le premier ministre, Shinzo Abe, un conservateur favorable à la relance de l'énergie nucléaire, a évoqué "un problème urgent qui suscite beaucoup d'inquiétude dans la population", et s'est engagé à accentuer les efforts du gouvernement pour contenir ces fuites – que le gouvernement prévoit de limiter à 60 tonnes par jour à partir de décembre.
POISSONS RADIOACTIFS
A la fin du mois de juillet, Tepco était revenu sur sa théorie selon laquelle l'eau chargée de tritium, de strontium, de césium et autres éléments radioactifs stagnait sous terre, avouant qu'elle atteignait l'océan. A la suite de cet aveu, l'autorité nucléaire japonaise a prévu d'enquêter sur les causes de ces fuites et de surveiller la contamination de l'océan. Ces rejets dans le Pacifique n'étaient cependant un secret pour personne. En janvier par exemple, un poisson pêché près de la centrale présentait un niveau de contamination radioactive plus de 2 500 fois supérieur à la limite légale – au grand dam des pêcheurs de la région. Et alors que Tepco assurait encore que l'eau restait bloquée dans les sous-sols, l'opérateur avait enregistré, dans un puits situé entre les réacteurs et la mer, un niveau de radioactivité de plusieurs dizaines de milliers de fois supérieur à la dose limite admise pour de l'eau de mer – niveau qui grimpait encore au mois de juillet.
CUVES, PRODUIT CHIMIQUE ET FILETS
Ces fuites d'eau radioactive sont issues du refroidissement des réacteurs ravagés. De l'eau douce y est injectée en permanence pour les maintenir à une température inférieure à 50 ºC. Chaque jour, ces opérations produisent 400 tonnes d'eau hautement radioactive, dont une partie est stockée dans des réservoirs souterrains. Tepco a reconnu que certains d'entre eux fuyaient.
Comment l'eau a-t-elle été contaminée ?
Critiqué pour sa gestion de l'accident nucléaire et pour sa communication, Tepco a décidé de prendre diverses mesures pour empêcher ces fuites. Pour l'instant, l'opérateur s'efforce de construire une paroi enterrée entre le site et l'océan, d'étanchéifier les galeries de la centrale, et de construire de nouvelles cuves de stockage à la surface, pour éviter les fuites souterraines. Le quotidien Asahi relevait récemment que le produit chimique que Tepco injectait pour solidifier les sols n'était toutefois pas efficace au niveau des nappes phréatiques. Tepco compte aussi sur un nouveau système de décontamination de l'eau, l'ALPS (Advanced Liquid Processing System), grâce auquel il espère obtenir l'autorisation du gouvernement de pouvoir la déverser dans l'océan. En attendant, l'opérateur installe des filets pour éviter que les poissons contaminés ne partent trop loin, au risque d'être consommés par d'autres espèces ou pêchés. Les suites de la catastrophe nucléaire sont loin d'être stabilisées dans la centrale de Fukushima, où les incidents sur le chantier se multiplient, et où l'état des réacteurs endommagés, toujours à la merci d'un séisme, continue d'inquiéter. Le démantèlement complet des installations devrait prendre une quarantaine d'années, et l'Etat a déjà versé près de 30 milliards d'euros à Tepco, qui ont servi à sécuriser le site et à indemniser plus d'un million de victimes. Environ 3 000 ouvriers travaillent dans ce chantier de déconstruction, le plus grand de l'histoire du nucléaire. En juillet, Tepco a annoncé que 2 000 d'entre eux risquaient un cancer de la thyroïde. "
Lire aussi l’intéressant article de l'ACRO du 8 aout 2013 sur la gestion des eaux contaminées :
http://www.acro.eu.org/point_eau_Fukushima_2013.html
Cela fait deux ans que cela fuit et que TEPCO le nie :
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« Il y a trois sortes de tyrans. Les uns règnent par l’élection du peuple, les autres par la force des armes, les derniers par succession de race. » - Étienne de La Boétie (Discours de la servitude volontaire)
« Aucun homme n'est né avec une selle et des rênes sur le dos, et aucun non plus n'est né avec des bottes et des éperons pour le monter. » William Rumbolt
Si le climat était une banque, cela ferait longtemps qu'il serait sauvé.
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Le gouvernement japonais va prendre en charge la question de Fukushima
Selon : http://www.metronews.fr/info/fukushima-le-gouvernement-japonais-se-mouille/mmic!qX28LU1oy4bGk/
NUCLEAIRE – Le gouvernement japonais va épauler l'opérateur nucléaire Tepco, dépassé dans la gestion de la crise de Fukushima. L'urgence est à l'arrêt des fuites d'eau contaminée.
Evalué à 47 milliards de yens (360 millions d'euros), l’action engagée doit "résoudre de façon radicale les ennuis à Fukushima", a promis Yoshihige Suga, le porte-parole du gouvernement dont la crédibilité est entaché par l'accumulation d'incidents, deux ans et demi après la catastrophe. "Le monde entier se demande si le Japon parviendra ou non à démanteler la centrale Fukushima Daiichi. Le gouvernement va faire bloc pour affronter cette situation", a renchéri le Premier ministre Shinzo Abe. Un chantier de très longue haleine puisque le démantèlement complet de la centrale devrait prendre 40 ans. Aujourd’hui néanmoins, l'urgence est de s'attaquer aux problèmes du stockage de l'eau utilisée pour refroidir les réacteurs endommagés
-> rien de neuf, en fait ! Les solutions techniques n'existent pas encore...
NUCLEAIRE – Le gouvernement japonais va épauler l'opérateur nucléaire Tepco, dépassé dans la gestion de la crise de Fukushima. L'urgence est à l'arrêt des fuites d'eau contaminée.
Evalué à 47 milliards de yens (360 millions d'euros), l’action engagée doit "résoudre de façon radicale les ennuis à Fukushima", a promis Yoshihige Suga, le porte-parole du gouvernement dont la crédibilité est entaché par l'accumulation d'incidents, deux ans et demi après la catastrophe. "Le monde entier se demande si le Japon parviendra ou non à démanteler la centrale Fukushima Daiichi. Le gouvernement va faire bloc pour affronter cette situation", a renchéri le Premier ministre Shinzo Abe. Un chantier de très longue haleine puisque le démantèlement complet de la centrale devrait prendre 40 ans. Aujourd’hui néanmoins, l'urgence est de s'attaquer aux problèmes du stockage de l'eau utilisée pour refroidir les réacteurs endommagés
-> rien de neuf, en fait ! Les solutions techniques n'existent pas encore...
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mise à jour blog Sylvestre Huet
Mise à jour du blog de Sylvestre Huet, qui n'est pas connu pour ses positions anti nucléaire.
Et bien, pour une fois, il n'est pas optimiste, un intertitre " Le cauchemar durable " !
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2013/09/fukushima-le-gouvernement-hausse-le-ton.html
« Que doivent faire les Japonais pour " prendre des mesures fortes pour résoudre de façon radicale les ennuis à Fukushima", selon le propos du porte-parole du gouvernement, Yoshihige Suga ? Il n'y a pas trente-six chemins. La capacité de traitement des moyens de décontamination de l'eau doit être multipliée par trois ou quatre pour absorber chaque jour plus que les 300 tonnes produites par le refroidissement des réacteurs fondus. Et ainsi diminuer le stock, petit à petit... à condition de se séparer de l'eau issue de ce traitement. Or, elle ne sera jamais décontaminée à 100%. Il faudra donc convaincre de ce que déverser dans l'océan une eau chargée d'une contamination résiduelle est une bonne solution. Simultanément, il faut augmenter tous les moyens de surveillance du système afin de ne pas découvrir après coup une fuite... par la radioactivité qu'elle a laissé sur le sol. Enfin, il faudrait isoler toute la partie enterrée des bâtiments de la circulation des eaux souterraines.
Le gouvernement japonais annonce 360 millions d'euros pour ces différents objectifs. Les deux tiers pour congeler le sous-sol et y stopper la circulation d'eau... mais un calendrier de deux ans est annoncé pour sa réalisation. Dans l'attente, l'eau va continuer à circuler. Et un tiers pour le système de décontamination de l'eau, mais sans annonce précise de ce dont il s'agit. »
Et bien, pour une fois, il n'est pas optimiste, un intertitre " Le cauchemar durable " !
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2013/09/fukushima-le-gouvernement-hausse-le-ton.html
« Que doivent faire les Japonais pour " prendre des mesures fortes pour résoudre de façon radicale les ennuis à Fukushima", selon le propos du porte-parole du gouvernement, Yoshihige Suga ? Il n'y a pas trente-six chemins. La capacité de traitement des moyens de décontamination de l'eau doit être multipliée par trois ou quatre pour absorber chaque jour plus que les 300 tonnes produites par le refroidissement des réacteurs fondus. Et ainsi diminuer le stock, petit à petit... à condition de se séparer de l'eau issue de ce traitement. Or, elle ne sera jamais décontaminée à 100%. Il faudra donc convaincre de ce que déverser dans l'océan une eau chargée d'une contamination résiduelle est une bonne solution. Simultanément, il faut augmenter tous les moyens de surveillance du système afin de ne pas découvrir après coup une fuite... par la radioactivité qu'elle a laissé sur le sol. Enfin, il faudrait isoler toute la partie enterrée des bâtiments de la circulation des eaux souterraines.
Le gouvernement japonais annonce 360 millions d'euros pour ces différents objectifs. Les deux tiers pour congeler le sous-sol et y stopper la circulation d'eau... mais un calendrier de deux ans est annoncé pour sa réalisation. Dans l'attente, l'eau va continuer à circuler. Et un tiers pour le système de décontamination de l'eau, mais sans annonce précise de ce dont il s'agit. »
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« Il y a trois sortes de tyrans. Les uns règnent par l’élection du peuple, les autres par la force des armes, les derniers par succession de race. » - Étienne de La Boétie (Discours de la servitude volontaire)
« Aucun homme n'est né avec une selle et des rênes sur le dos, et aucun non plus n'est né avec des bottes et des éperons pour le monter. » William Rumbolt
Si le climat était une banque, cela ferait longtemps qu'il serait sauvé.
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Re: Cours sur Fukushima pour les nuls
Actus :
http://www.lemonde.fr/japon/article/2013/09/26/fukushima-des-defauts-dans-un-dispositif-bloquant-les-passage-d-elements-radioactifs_3484776_1492975.html
" Fukushima : défauts dans un dispositif bloquant le passage d'éléments radioactifs
Tokyo Electric Power Company (Tepco), la compagnie exploitant la centrale accidentée de Fukushima a indiqué jeudi avoir découvert un trou dans un rideau sous-marin qui bloque le passage d'éléments radioactifs dans la mer.
..."
Ca fuit, comme d'habitude...
http://www.lemonde.fr/japon/article/2013/09/26/fukushima-des-defauts-dans-un-dispositif-bloquant-les-passage-d-elements-radioactifs_3484776_1492975.html
" Fukushima : défauts dans un dispositif bloquant le passage d'éléments radioactifs
Tokyo Electric Power Company (Tepco), la compagnie exploitant la centrale accidentée de Fukushima a indiqué jeudi avoir découvert un trou dans un rideau sous-marin qui bloque le passage d'éléments radioactifs dans la mer.
..."
Ca fuit, comme d'habitude...
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Re: Cours sur Fukushima pour les nuls
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