Nourrir l'humanité
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L’agriculture biologique peut-elle nous nourrir tous ?
http://www.delaplanete.org/L-agriculture-biologique-peut-elle.htmlL’agriculture biologique peut-elle nous nourrir tous ?
par Brian Halweil
traduit de World Watch
Les seules personnes qui pensent que l’agriculture biologique peut nourrir le monde sont des hippies à l’imagination délirante, des mères hystériques et des agriculteurs biologiques arrogants. Vrai ?
En réalité, non. Un bon nombre de dirigeants de l’industrie agricole, de scientifiques spécialisés dans l’environnement et dans l’agriculture et d’experts agricoles internationaux pensent qu’une transition à grande échelle vers l’agriculture biologique permettrait non seulement d’augmenter l’approvisionnement alimentaire mondial mais serait peut-être même la seule manière d’éradiquer la famine...
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Nourrir l'humanité
Nourrir 9 milliards de Terriens
LE MONDE | 10.03.07
a planète pourra-t-elle fournir de quoi manger aux 9 milliards d'humains qu'elle portera en 2050 ? Les agronomes du monde entier se posent cette question avec d'autant plus de circonspection qu'aujourd'hui, sur les 6,5 milliards d'habitants que compte la Terre, 2 milliards sont mal nourris et 854 millions sont "affamés", disposant de moins de 2 200 calories par jour. "Le défi est déjà de produire 30 % de plus pour que les humains mangent à leur faim, puis d'élever la production en 2050 pour nourrir 9 milliards de personnes, dit Marcel Mazoyer, professeur à AgroParisTechn. Pour atteindre ces objectifs, la production agricole mondiale devra doubler."
Comment faire ? La première piste est l'augmentation des surfaces cultivées : les terres arables représentent aujourd'hui 1,5 milliard d'hectares. Ce chiffre pourrait être presque doublé, selon l'étude prospective "World agriculture : towards 2030/2050" menée par la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture). S'appuyant sur des images satellitaires, l'étude estime à 2,8 milliards d'hectares l'ensemble des terres utilisables, avec notamment des terres disponibles en Afrique et en Amérique du Sud. "Il est possible de multiplier par 1,7 la superficie cultivée tout en réservant les terrains nécessaires pour les habitations et les infrastructures et en préservant les forêts", estime M. Mazoyer. Cette thèse très optimiste est cependant contestée par d'autres experts. "Les terres apparemment vides sont déjà utilisées en jachères par rotation longue des cultures, souligne Michel Griffon, du Cirad (Centre de coopération international en recherche agronomique pour le développement). Je pense que les estimations de la FAO ne sont pas réalistes."
Deuxième piste pour répondre au défi démographique, faire progresser les rendements moyens des surfaces cultivées. Une solution que la majorité des agronomes estime réalisable. Dans les pays développés, l'agriculture intensive permet des rendements élevés (de 2 à 10 tonnes par hectare). Mais ils ne pourront plus tellement progresser, et le modèle n'est pas transférable aux pays du Sud, où les faibles rendements ont de grandes marges de progression. L'usage des produits chimiques et phytosanitaires entraîne au Nord une forte pollution, et "leur prix va forcément augmenter dans les trente à quarante prochaines années, du fait de la hausse du coût du pétrole, note Michel Griffon. Nous allons vers une agriculture au coût énergétique élevé, disposant de peu d'engrais et devant économiser l'eau."
Quelle nouvelle approche technique imaginer ? Les OGM, étudiés ou cultivés en Inde, en Chine, au Brésil ou en Argentine, sont-ils une solution pour les pays les plus pauvres ? "Cette réponse n'est pas à la hauteur des enjeux, estime M. Griffon. Il n'est pas impossible qu'ils soient intéressants, mais pour la sélection des plantes, il existe des techniques rapides et beaucoup moins onéreuses."
Pour les agronomes, il faut utiliser moins de machines, d'engrais chimiques et de pesticides - que d'ailleurs les paysans pauvres peuvent rarement se payer - pour "inventer une agriculture écologiquement intensive qui tire un meilleur rendement sans dégrader les écosystèmes", précise M. Griffon.
"Une expertise pilotée par la Banque mondiale et regroupant 800 experts internationaux est actuellement en cours et va dans ce sens", ajoute Bernard Hubert, de l'INRA (Institut national de la recherche agronomique). Ce travail collectif, sous l'acronyme d'IAASTD (International Assessment of Agricultural Science and Technology for Development), devrait être publié fin 2007.
Ce nouveau modèle, dénommé écoagriculture, agroécologie, ou agroforesterie, pourrait faire doubler, sans moyens conséquents, les rendements des pays du Sud, là où la nécessité est la plus criante. Il repose sur la capacité des écosystèmes à se régénérer grâce à des associations de plantes différentes, avec des successions de multiples cultures au long des années... "Dans le Sahel, les rendements peuvent ainsi être doublés en associant la culture du mil et la plantation d'acacias", illustre Marc Dufumier, de l'INA (Institut national agronomique).
Ces pistes concrètes pour répondre au défi démographique et agricole comportent cependant un certain nombre d'inconnues. Quelle sera l'ampleur du développement des biocarburants ? L'utilisation à des fins énergétiques des sols pour la culture du maïs ou de la canne à sucre pourrait concurrencer des productions alimentaires. Déjà au Mexique, qui s'approvisionne aux Etats-Unis, le prix des tortillas à base de maïs a augmenté de 14 % en un an, les cultures américaines se dédiant de plus en plus à la production d'éthanol. Autre incertitude, l'amplitude du changement climatique annoncé - auquel, d'ailleurs, participe l'agriculture chimique, en émettant des gaz à effet de serre avec les tracteurs, les engrais et autres transports d'aliments d'un bout à l'autre de la planète. "Des surprises graves sont imaginables, relève Frédéric Dévé, un consultant indépendant, par exemple si le Bangladesh est inondé ou si des phénomènes de dégradation des sols se produisent à l'image du Dust Bowl (tempêtes de poussière) aux Etats-Unis dans les années 1920." Certes, le réchauffement pourrait améliorer la production agricole au Canada, en Russie, et au nord de la Chine. Mais les terres brésiliennes, africaines et australiennes pourraient voir, elles, leur fertilité diminuer.
Enfin, si la voie "agroécologique" est une solution pour nourrir 9 milliards de personnes, sa mise en oeuvre est tributaire de choix politiques : "Le problème à résoudre d'ici à 2050 est la répartition des revenus. Les gens ne peuvent se nourrir car ils sont trop pauvres, analyse M. Dufumier, Comment faire pour que la paysannerie augmente ses ressources ?" En cause, la concurrence sur les marchés mondiaux des produits agricoles des pays du Nord, fortement subventionnés. "Si on laisse le marché mondial ouvert, poursuit M. Dufumier, les prix trop bas empêcheront les paysans pauvres de survivre. Ils iront par centaines de millions vers les villes où il n'y a pas assez d'emplois."
"Un milliard de personnes vivent déjà dans les bidonvilles, ajoute M. Dévé. Si ce chiffre double, voire triple, ces personnes auront du mal à accéder à une alimentation suffisante. Des problèmes de congestion urbaine, de criminalité vont émerger." Selon M. Griffon, un changement de priorité est nécessaire, "la paysannerie est actuellement considérée comme résiduelle, comme si le monde nouveau devait se faire contre elle. Il faut faire de l'agriculture une priorité des politiques publiques."
Hervé Kempf
Article paru dans l'édition du 11.03.07.
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Re: Nourrir l'humanité
Il n'y aura jamais 9 milliards d'humains !!
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~~~~~ MANUEL DE SURVIE URBAINE (by FerFAL) ~~~~~
Re: Nourrir l'humanité
AFRIQUE : La production alimentaire pourrait baisser de moitié d’ici 2020
28 septembre 2007
Le changement climatique pourrait gravement compromettre la sécurité alimentaire en Afrique et réduire de moitié sa production alimentaire à l’horizon de l’an 2020, selon des spécialistes du changement climatique.
28 septembre 2007
Le changement climatique pourrait gravement compromettre la sécurité alimentaire en Afrique et réduire de moitié sa production alimentaire à l’horizon de l’an 2020, selon des spécialistes du changement climatique.
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Re: Nourrir l'humanité
"Un milliard de personnes vivent déjà dans les bidonvilles, ajoute M. Dévé. Si ce chiffre double, voire triple, ces personnes auront du mal à accéder à une alimentation suffisante. Des problèmes de congestion urbaine, de criminalité vont émerger." Selon M. Griffon, un changement de priorité est nécessaire, "la paysannerie est actuellement considérée comme résiduelle, comme si le monde nouveau devait se faire contre elle. Il faut faire de l'agriculture une priorité des politiques publiques."
Premier défi produire toute cette nourriture: trop peu d'agriculteurs et beaucoup trop de citadins. Et si tous ces citadins déménagent à la campagne ne vont-ils pas occuper les surfaces cultivables?
Second défi : transporter toute cette nourriture dans les villes dans un contexte de pétrole cher et rare.
Canis a raison de penser qu'il n'y aura jamais 9 milliards d'humains. À tout le moins ce n'est pas souhaitable.
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Jep. En 1950, nous pensions pouvoir faire reverdir les déserts.
En 2050, nous aurons réussi à désertifier la Terre entière.
Re: Nourrir l'humanité
le défi essentiel c'est que toute notre nourriture actuelle c'est du pétrole... alors après lui je ne vois pas bien comment on fera...
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Re: Nourrir l'humanité
ben sans pétrole, on aura famines, épidémies ... et donc réduction drastique de la population mondiale.
en effet, on n'atteindra jamais les 9 milliards d'humains !
en effet, on n'atteindra jamais les 9 milliards d'humains !
Perle- Membre
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Re: Nourrir l'humanité
Mais l'agriculture ce n'est que 10% du pétrole consommé en France . On pourra (devra) donc réduire drastiquement pas mal de secteurs, dont les transports (50% dont beaucoup inutiles) avant de réduire la part pour faire à bouffer.
Du moins en théorie dans un monde idéal. En pratique, les pays riches et puissants rechigneront à négocier à la baisse leur train de vie. Les pays pauvres avec déjà moins de pétrole et donc une part incompressible plus grande se verront assigné un effort plus important. C'est vraiment trop injuste
Quand la quantité de pétrole disponible sera passée sous la barre de 50% de la production actuelle (50 ans ?), ça commencera vraiment à être dur pour tout le monde ! Mais il y aura des crises bien avant.
Du moins en théorie dans un monde idéal. En pratique, les pays riches et puissants rechigneront à négocier à la baisse leur train de vie. Les pays pauvres avec déjà moins de pétrole et donc une part incompressible plus grande se verront assigné un effort plus important. C'est vraiment trop injuste
Quand la quantité de pétrole disponible sera passée sous la barre de 50% de la production actuelle (50 ans ?), ça commencera vraiment à être dur pour tout le monde ! Mais il y aura des crises bien avant.
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Le mythe de la croissance infinie s'apparente à une vente pyramidale. Elle s'effondre tôt ou tard.
splotch- Membre
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Re: Nourrir l'humanité
Ok avec toi splotch ...mais n'oublions pas que le PO n'est pas le seul problème qui entre en compte en ce qui concerne l'avenir de l'agriculture et l'alimentation en général...l'épuisement des sols (très sous estimé), le RC (une sêcheresse peut être catastrophique pour les récoltes (on le voit cette année pour les céréales)), l'arrêt des jachères (les sols ne se reposent plus) et quelques guerres pour les ressources risquent bien d'amplifier le phénomène (notamment dans le tiers monde).
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Re: Nourrir l'humanité
<<<<Mais l'agriculture ce n'est que 10% du pétrole consommé en France . On pourra (devra) donc réduire drastiquement pas mal de secteurs, dont les transports (50% dont beaucoup inutiles) avant de réduire la part pour faire à bouffer. <<<<
oui mais il n'y a pas que l'agriculture pour manger...
il y a les usines de transformation des produits agricoles, les transports et moyens de distribution des produits finis et leurs emballages, si nous réduisons les transports nous ne pouvons plus aller travailler et il faudra donc que l'on ne nous fasse pas payer la nourriture, et que d'autres travaillent pour cela gratuitement. Il y a ensuite la cuisson qui nécessite indirectement du pétrole et ... les centrales nucléaires... etc... et de fil en aiguille on en vient à la situation que l'on ne peut pas trop réduire la consommation de pétrole, car on interromprait quelque part la chaîne, et à l'inverse si le pétrole manque quelque part c'est un domino cascade qui va faire s'arrêter tout... y compris l'agriculture (il suffit qu'il manque une pièce du puzzle)... c'est l'interdépendance de tous les morceaux du monstre qui va le faire tomber...
oui mais il n'y a pas que l'agriculture pour manger...
il y a les usines de transformation des produits agricoles, les transports et moyens de distribution des produits finis et leurs emballages, si nous réduisons les transports nous ne pouvons plus aller travailler et il faudra donc que l'on ne nous fasse pas payer la nourriture, et que d'autres travaillent pour cela gratuitement. Il y a ensuite la cuisson qui nécessite indirectement du pétrole et ... les centrales nucléaires... etc... et de fil en aiguille on en vient à la situation que l'on ne peut pas trop réduire la consommation de pétrole, car on interromprait quelque part la chaîne, et à l'inverse si le pétrole manque quelque part c'est un domino cascade qui va faire s'arrêter tout... y compris l'agriculture (il suffit qu'il manque une pièce du puzzle)... c'est l'interdépendance de tous les morceaux du monstre qui va le faire tomber...
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Re: Nourrir l'humanité
N'oublions pas qu'aujourd'hui une quantité phénoménale de nourriture produite n'arrive pas jusqu'à nos estomacs. Elle est perdue en cours de route dans les poubelles de chaque maillon de la chaîne agro-alimentaire. Rien que ça, en cas de crise grave, donne une sacrée marge d'efficacité. Si la bouffe vient à manquer, elle sera moins gaspillée.
Avec l'obésité latente, je suis sûr qu'on peut vivre correctement tous en France avec la moitié de la production actuelle à condition de seulement optimiser les flux.
Même chose dans l'industrie et surtout les transports. Le gisement d'efficacité possible en seulement retirant, éventuellement contraints et forcés, tous les trucs et trajets vraiment inutiles et gaspilleurs, on divise par deux la conso sans réduire fortement notre qualité de vie.
Le gaspillage n'est pas indispensable. Il est juste rendu possible par la richesse relative, le j'menfoutisme et l'intérêt égoïste d'acteurs économiques qui en profitent pour vendre plus.
On PEUT continuer à vivre peu ou prou pareil avec la moitié du pétrole. Mais le système ne le VEUT pas (encore). Quand il sera forcé de le faire, il sera bien obligé de s'y adapter, nolens volens.
Avec l'obésité latente, je suis sûr qu'on peut vivre correctement tous en France avec la moitié de la production actuelle à condition de seulement optimiser les flux.
Même chose dans l'industrie et surtout les transports. Le gisement d'efficacité possible en seulement retirant, éventuellement contraints et forcés, tous les trucs et trajets vraiment inutiles et gaspilleurs, on divise par deux la conso sans réduire fortement notre qualité de vie.
Le gaspillage n'est pas indispensable. Il est juste rendu possible par la richesse relative, le j'menfoutisme et l'intérêt égoïste d'acteurs économiques qui en profitent pour vendre plus.
On PEUT continuer à vivre peu ou prou pareil avec la moitié du pétrole. Mais le système ne le VEUT pas (encore). Quand il sera forcé de le faire, il sera bien obligé de s'y adapter, nolens volens.
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splotch- Membre
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Date d'inscription : 23/06/2007
Re: Nourrir l'humanité
40% de la bouffe est gaspillée ou jettée d'après une enquête sérieuse
Pas certain que ça suffise si le système s'effondre (pas partout en tout cas).
Nourriture gaspillée …
Une étude de l’anthropologue Timothy Jones de l’Université de l’Arizona stipule que la moitié de la nourriture est gaspillée en Amérique du Nord. Ainsi, entre 40% et 50% de la nourriture produite est gaspillée : les pertes sur les fermes peuvent atteindre jusqu’à 30 %. Les supermarchés et restaurants perdent 6% de leurs denrées. Les dépanneurs gaspillent beaucoup plus que les supermarchés. Les ménages, quant à eux, perdent près de 15% dont la majorité est constituée d’aliments déjà préparés.
Source : La Presse, le 27 mars 2005
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Re: Nourrir l'humanité
Le gaspillage n'est pas indispensable. Il est juste rendu possible par la richesse relative, le j'menfoutisme et l'intérêt égoïste d'acteurs économiques qui en profitent pour vendre plus.
Par curiosité, quelle est la quantité de pétrole utilisé chaque année, mondialement, pour l'ensemble de l'industrie touristique?
Voyageons moins ou voyageons à pied; comme au Moyen Âge.
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Re: Nourrir l'humanité
pour ce qui est du gaspillage je pense effectivement qu'il représente une sacrée marge...
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Re: Nourrir l'humanité
splotch a écrit:Quand la quantité de pétrole disponible sera passée sous la barre de 50% de la production actuelle (50 ans ?), ça commencera vraiment à être dur pour tout le monde ! Mais il y aura des crises bien avant.
Je ne pense pas, à mon humble avis, que nous disposions encore de 50 ans car le fait que les techniques d'extraction du petrole sont de plus en plus performantes font que la production de petrole reste stable (ou meme progresse) au detriment de la courbe qui sera beaucoup plus "pentue" que dans la descente que dans la montée....
Bon c'est pas simple à comprendre mais c'est bien expliqué dans "the oil crash" et dans "the end of suburbia" !
Capausoleil- Membre Premium
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Re: Nourrir l'humanité
On va pas chipoter l'heure à laquelle on passe sous les 50% hein !
re-excel, si on a un plateau pendant 10 ans jusqu'en 2017 puis une déplétion de 2% l'an, on arrive à 50% en 2051 = 44 ans.
J'ai eu aujourd'hui une discussion très sérieuse, dans un cadre très sérieux sur les déplacements dans une collectivité locale, avec un type important de l'industrie automobile et un spécialiste du pétrole. A ma question sur l'anticipation à trente ans, ils se sont défilés ou réfugiés dans le plus court terme. Malgré ma lourde insistance, le spécialiste pétrole n'a pas osé dire combien nous aurons de pétrole disponible à ce mement là. "Il y en aura peut-être moins qu'aujourd'hui c'est sûr" est à peine ce que j'ai pu en tirer.
On tape dans un point sensible. Ils voient bien que leur équation business n'a pas de solution. C'est très difficile pour eux, même avec leurs propres données que nous n'avons pas, de remettre en question leur raison d'être professionnelle. Et quand on rentre dans les questions pratiques d'investissement visionnaire sur des infrastructures (15 ans de conception-décision-construction puis 50 ans d'exploitation) ça coince. Autant demander à un quinqua s'il préfère un cercueil en chêne ou en hêtre.
re-excel, si on a un plateau pendant 10 ans jusqu'en 2017 puis une déplétion de 2% l'an, on arrive à 50% en 2051 = 44 ans.
J'ai eu aujourd'hui une discussion très sérieuse, dans un cadre très sérieux sur les déplacements dans une collectivité locale, avec un type important de l'industrie automobile et un spécialiste du pétrole. A ma question sur l'anticipation à trente ans, ils se sont défilés ou réfugiés dans le plus court terme. Malgré ma lourde insistance, le spécialiste pétrole n'a pas osé dire combien nous aurons de pétrole disponible à ce mement là. "Il y en aura peut-être moins qu'aujourd'hui c'est sûr" est à peine ce que j'ai pu en tirer.
On tape dans un point sensible. Ils voient bien que leur équation business n'a pas de solution. C'est très difficile pour eux, même avec leurs propres données que nous n'avons pas, de remettre en question leur raison d'être professionnelle. Et quand on rentre dans les questions pratiques d'investissement visionnaire sur des infrastructures (15 ans de conception-décision-construction puis 50 ans d'exploitation) ça coince. Autant demander à un quinqua s'il préfère un cercueil en chêne ou en hêtre.
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splotch- Membre
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Date d'inscription : 23/06/2007
Re: Nourrir l'humanité
çà me rappelle une porte ouverte dans une usine Dow Chemical il y a bien longtemps (il y a plus de vingt cinq ans maintenant). J'avais demandé au responsable comment ils feront quand il n'y aura plus de pétrole... il a commencé par répondre... "bonne question... oh, ben on recyclera le plastique, on pourra par exemple recycler les pots de yaourt"... :-)
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