Témoignage Conflit Bosnie & Survie
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Témoignage Conflit Bosnie & Survie
Un post intéressant (un de plus) sur le blog de volwest qui relate d'un point de vue survivaliste, le témoignage d'un gars et de sa famille en Bosnie en 1992 : http://lesurvivaliste.blogspot.com/2012/03/bienvenue-en-enfer.html
Même si la situation est extrême, et l'aspect "armes" forcément très présent (et que l'on ne pourra pas développer ici), c'est intéressant de relever de nombreux points communs avec les témoignages/conseils de Ferfal pour la crise en Argentine.
Entre autre, l'importance des produits d'hygiène (avant la nourriture), le troc (briquets, antibio, alcool, nourritures, piles, savon, cigarettes, etc.), l'importance du low profil (pour soi et sa maison), de l'organisation en groupe (impossible de survivre seul ou en faible nombre), d'avoir plutôt des choses simples mais en grande quantité (seau, sac poubelle, ductape, javel, assiettes/gobelets jetables, gants ...), le coté essentiel de la sécurité, les connaissances, etc. etc.
Rien de vraiment nouveau en soi, mais une lecture pertinente, tout en correspondant à une situation particulière, bien sûr ...
Edit : la conversation originale (et plus complète mais éparpillée sur de nombreuses pages) ici : http://www.survivalistboards.com/showthread.php?t=189395
Même si la situation est extrême, et l'aspect "armes" forcément très présent (et que l'on ne pourra pas développer ici), c'est intéressant de relever de nombreux points communs avec les témoignages/conseils de Ferfal pour la crise en Argentine.
Entre autre, l'importance des produits d'hygiène (avant la nourriture), le troc (briquets, antibio, alcool, nourritures, piles, savon, cigarettes, etc.), l'importance du low profil (pour soi et sa maison), de l'organisation en groupe (impossible de survivre seul ou en faible nombre), d'avoir plutôt des choses simples mais en grande quantité (seau, sac poubelle, ductape, javel, assiettes/gobelets jetables, gants ...), le coté essentiel de la sécurité, les connaissances, etc. etc.
Rien de vraiment nouveau en soi, mais une lecture pertinente, tout en correspondant à une situation particulière, bien sûr ...
Edit : la conversation originale (et plus complète mais éparpillée sur de nombreuses pages) ici : http://www.survivalistboards.com/showthread.php?t=189395
Dernière édition par logan le Ven 2 Mar 2012 - 14:37, édité 1 fois
Re: Témoignage Conflit Bosnie & Survie
très interessant et pleins d'enseignement, à lire!
Il insiste sur les amres, bon ok, mais autant sur la discretion et l'organisation !
Il insiste sur les amres, bon ok, mais autant sur la discretion et l'organisation !
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Re: Témoignage Conflit Bosnie & Survie
Très intéressant, même si pas adapter à ma situation, j'ai trouver ça très très intéressant.
Par exemple, l'importance donné au briquet, j'en reviens juste pas encore.
Il a une bombonne de gaz et ne l'utilise que pour recharger des briquets pour du troc. Il dit qu'il préfèrerait 1000 briquet à un groupe électro, ect....
Peut-être une voie à regarder pour ceux qui sont en ville, pour un stock pour faire du trock? Moins cher que l'or, l'alcool ou autre chose et prend peut de place?
(bon moi dans ma campagne je vais rester coincé avec les briquet ^^)
Merci d'avoir sortie le lien logan.
Par exemple, l'importance donné au briquet, j'en reviens juste pas encore.
Il a une bombonne de gaz et ne l'utilise que pour recharger des briquets pour du troc. Il dit qu'il préfèrerait 1000 briquet à un groupe électro, ect....
Peut-être une voie à regarder pour ceux qui sont en ville, pour un stock pour faire du trock? Moins cher que l'or, l'alcool ou autre chose et prend peut de place?
(bon moi dans ma campagne je vais rester coincé avec les briquet ^^)
Merci d'avoir sortie le lien logan.
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On hérite pas de la terre de nos parents, on l'emprunte a nos enfants.
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Re: Témoignage Conflit Bosnie & Survie
A note également le musée virtuel de Sarajevo, avec une multitude de détails pratiques de la vie pendant le siège : Sarajevo Survival Tools.
Par contre le format numérique rend le tout un peu fouilli...
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Rammstein- Membre fondateur
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Re: Témoignage Conflit Bosnie & Survie
En fait la ville était divisée en communauté de rues. Dans ma rue (15 / 20 maisons) nous avons organisé des patrouilles (5 hommes armé chaque soirs) pour garder un oeil sur les gangs et les ennemies.
Apparement ce concept de communautarisme de rue ou de cartier est universel dans ce genre de contexte car c'est pile poil ce qui c'est passé chez moi ainsi dans beaucoup d'autres pays qui on vécu une situation de guérilla urbaine, guerre ou trouble sociaux grave (Exception des guerre civile ou la donne change car c'est plus aléatoire de savoir qui est l'ennemi et qui est l'ami)
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Je suit comme le scorpion, je chasse tranquille, je fuit le danger, mais faut pas me marché dessus car je pique.
Que le meilleur de votre passé soit le pire de votre avenir !
Présentation BAROUD
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Re: Témoignage Conflit Bosnie & Survie
L'avantage d'une guerre civile c'est qu'on rentre chez soi pour déjeuner...
Plus sur de l'auteur, peut-être Pierre Desproges?
A part ça les armes à défaut de les avoir, il faut savoir un peu s'en servir, et pas seulement en regardant des films ou à part trois ou quatre exceptions les gestes de manipulation et utilisation son faux et convenus.
Plus sur de l'auteur, peut-être Pierre Desproges?
A part ça les armes à défaut de les avoir, il faut savoir un peu s'en servir, et pas seulement en regardant des films ou à part trois ou quatre exceptions les gestes de manipulation et utilisation son faux et convenus.
Invité- Invité
Témoignage Conflit Bosnie & Survie
Il y a une chose qui me semble évidente, on ne survie pas dans une ville en guerre sans pouvoir se défendre, et ce n'est pas avec un SAK, même un soldier, qu'on y arrive.
L'être humain a quelque chose de bestial en lui, souvent même quelque chose de monstrueux (écraser le plus faible, sans parler des exactions), demandez donc à tous ceux qui ont connu la guerre, quelque soit le coté ou on se trouve. Que l'on se rappelle de Kolwezi, en passant par le Liban, un crochet par la Mauritanie ou le Koweït, c'est toujours la même chose, pour survivre il faut s'accrocher et se battre. Après, dans les stats, pour tous ceux qui ne veulent pas prendre en mains leur survie, il y a Darwin.
C'est horrible, mais c'est comme ça.
Serge
L'être humain a quelque chose de bestial en lui, souvent même quelque chose de monstrueux (écraser le plus faible, sans parler des exactions), demandez donc à tous ceux qui ont connu la guerre, quelque soit le coté ou on se trouve. Que l'on se rappelle de Kolwezi, en passant par le Liban, un crochet par la Mauritanie ou le Koweït, c'est toujours la même chose, pour survivre il faut s'accrocher et se battre. Après, dans les stats, pour tous ceux qui ne veulent pas prendre en mains leur survie, il y a Darwin.
C'est horrible, mais c'est comme ça.
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« La vie est une aventure, elle doit être sans cesse disputée à la mort. » d' Albert Einstein
SergeV- Membre
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Re: Témoignage Conflit Bosnie & Survie
J'ai une collègue, que j'apprécie beaucoup, bibliothécaire. Je lui parlais de mes projets d'autonomie (petite maison avec potager, etc...) en lui disant que je cherchais avant tout à me prémunir contre la chute de l'économie, de la civilisation.
Je lui ai demandé si je devenais parano ou pas.
Le truc de l'histoire, c'est qu'elle est Bosniaque...
Elle m'a répondu qu'elle trouvait ça très sain. Ayant vécu les bombardements de Sarajevo et le cauchemar que ça a été, elle ne pouvait qu'approuver. Elle disait aussi que la veille, tout les "responsables" disaient que tout allait bien, et qu'il n'y avait pas de quoi s'inquiéter. Elle me citait des cas de personnes qui avaient échangé un bel appartement en ville contre une petite maison loin à la campagne : elle trouvait ça bizarre au début, elle a compris ensuite.
Selon elle on n'est jamais assez prévoyant.
C'était avant les vacances (un ou deux jours avant mon inscription ici), et je me dis depuis que je devrais en discuter plus longuement avec elle.
Je lui ai demandé si je devenais parano ou pas.
Le truc de l'histoire, c'est qu'elle est Bosniaque...
Elle m'a répondu qu'elle trouvait ça très sain. Ayant vécu les bombardements de Sarajevo et le cauchemar que ça a été, elle ne pouvait qu'approuver. Elle disait aussi que la veille, tout les "responsables" disaient que tout allait bien, et qu'il n'y avait pas de quoi s'inquiéter. Elle me citait des cas de personnes qui avaient échangé un bel appartement en ville contre une petite maison loin à la campagne : elle trouvait ça bizarre au début, elle a compris ensuite.
Selon elle on n'est jamais assez prévoyant.
C'était avant les vacances (un ou deux jours avant mon inscription ici), et je me dis depuis que je devrais en discuter plus longuement avec elle.
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La catastrophe qui finit par arriver n’est jamais celle à laquelle on s’est préparé
Mark Twain
Le poulpe- Membre Premium
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Re: Témoignage Conflit Bosnie & Survie
Je crois que c'est une excellente idée, c'est les gens qui ont vu l'enfer qui peuvent vraiment savoir.le poulpe a écrit:C'était avant les vacances (un ou deux jours avant mon inscription ici), et je me dis depuis que je devrais en discuter plus longuement avec elle.
Le reste n'est que supputation et parfois, ça vire même au pignolage.
Serge
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SergeV- Membre
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Re: Témoignage Conflit Bosnie & Survie
Ca me parait même essentiel : ça rejoint ce que je disais dans le fil de discussion sur les média. Pas besoin d'aller très loin pour trouver des témoignages directs, vécus.
En revanche, l'inconvénient de ce genre de discussion, c'est parfois de faire remonter de très mauvais souvenir chez la personne qui a vécu ça.
En revanche, l'inconvénient de ce genre de discussion, c'est parfois de faire remonter de très mauvais souvenir chez la personne qui a vécu ça.
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Le poulpe- Membre Premium
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Re: Témoignage Conflit Bosnie & Survie
Elle sait déjà que tu te prépare, donc que ce n'est pas de la curiosité malsaine (ça existe, malheureusement). A mon avis, en lui laissant du temps, elle sera heureuse de partager son expérience pour qu'elle serve à d'autre pour se prémunir un tant soit peu.
En général, les gens qui reviennent de l'enfer, refusent de partager leur expérience avec des néophytes car en face, ce sont des oreilles incrédules qui les écoutent distraitement, sans compter les jugements bien pensant. Il faut en plus ajouter que peu de gens acceptent de croire que ce n'est pas une histoire pour faire peur.
Personne n'oubli, un exemple qui a moins d'une heure :
J'ai un copain qui a fait Kolwezi, aujourd'hui, il est bénévole dans une association. Ce matin, il règle la circulation pour une vente de charité, en passant je lui lance "C'est le bordel ce matin", et il me répond "Ça va, on est pas à Kolwezi, ils ne vont pas vouloir nous massacrer". Pourtant, ce n'est pas le seul conflit qu'il ait connu, c'est juste son premier théâtre d'opération.
Personne ne peut en sortir indemne.
Serge
En général, les gens qui reviennent de l'enfer, refusent de partager leur expérience avec des néophytes car en face, ce sont des oreilles incrédules qui les écoutent distraitement, sans compter les jugements bien pensant. Il faut en plus ajouter que peu de gens acceptent de croire que ce n'est pas une histoire pour faire peur.
Personne n'oubli, un exemple qui a moins d'une heure :
J'ai un copain qui a fait Kolwezi, aujourd'hui, il est bénévole dans une association. Ce matin, il règle la circulation pour une vente de charité, en passant je lui lance "C'est le bordel ce matin", et il me répond "Ça va, on est pas à Kolwezi, ils ne vont pas vouloir nous massacrer". Pourtant, ce n'est pas le seul conflit qu'il ait connu, c'est juste son premier théâtre d'opération.
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SergeV- Membre
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Re: Témoignage Conflit Bosnie & Survie
Je confirme tout l'intérêt qu'il y a à discuter avec des personnes ayant vécu des événements "hors normes".
Il y a quelques années, je travaillais au sein d'une petite structure d'une trentaine de salariés, la personne qui s'occupait du ménage et de l'entretien courant était un cambodgien, rescapé du régime Khmère rouge.
A l'occasion d'un pot, il a commencé à évoquer son expérience, mais personne n'a relevé, les gens ne veulent pas entendre ce genre de chose.
Un peu plus tard, alors qu'il passait dans mon bureau pour vider la corbeille à papiers, je l'ai questionné et je l'ai écouté. C'était quelqu'un de simple et il raconté simplement ce qu'il avait vécu, c'est à dire un séjours en enfer ...
Il y a quelques années, je travaillais au sein d'une petite structure d'une trentaine de salariés, la personne qui s'occupait du ménage et de l'entretien courant était un cambodgien, rescapé du régime Khmère rouge.
A l'occasion d'un pot, il a commencé à évoquer son expérience, mais personne n'a relevé, les gens ne veulent pas entendre ce genre de chose.
Un peu plus tard, alors qu'il passait dans mon bureau pour vider la corbeille à papiers, je l'ai questionné et je l'ai écouté. C'était quelqu'un de simple et il raconté simplement ce qu'il avait vécu, c'est à dire un séjours en enfer ...
CONSTANTIN- Membre
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Re: Témoignage Conflit Bosnie & Survie
En tout cas ça donne à réfléchir et ça change certaines priorité et confirme certains point comme avoir du matos pour du troc facile à dissimulé sous le monteau genre Antibio, cigarette, boite de conserve, briquet (c'est bizarre toute l'importance de ce petit outil de rien du tout), etc...
ça fonctionne pas pour moi ce site, les liens à l'intérieur ne répendent pas à part le bruit et la musique??? Le site est-t-il encore en construction?
A note également le musée virtuel de Sarajevo, avec une multitude de détails pratiques de la vie pendant le siège : Sarajevo Survival Tools.
ça fonctionne pas pour moi ce site, les liens à l'intérieur ne répendent pas à part le bruit et la musique??? Le site est-t-il encore en construction?
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Que le meilleur de votre passé soit le pire de votre avenir !
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Re: Témoignage Conflit Bosnie & Survie
Salut BAROUD,
perso çà fonctionne..
quand tu es sur la premier page du site ,tu as à droite 2 lignes de texte et en dessous site map,essayes par là en cliquant dessus
Au plaisir
perso çà fonctionne..
quand tu es sur la premier page du site ,tu as à droite 2 lignes de texte et en dessous site map,essayes par là en cliquant dessus
Au plaisir
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"Le problème avec ce monde est que les personnes intelligentes sont pleines de doutes tandis que les personnes stupides sont pleines de confiance."
"Quand on se fait vieux, on se réveille chaque matin avec l'impression que le chauffage ne marche pas."
C'est ça le problème avec la gnôle, songeai-je en me servant un verre. S'il se passe un truc moche, on boit pour essayer d'oublier; s'il se passe un truc chouette, on boit pour le fêter, et s'il ne se passe rien, on boit pour qu'il se passe quelque chose.
Re: Témoignage Conflit Bosnie & Survie
Merci CATHARING, ça marche
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Re: Témoignage Conflit Bosnie & Survie
Un tresor de guerre pas cher : briquets
tchenophilo- Animateur
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Date d'inscription : 31/12/2008
Re: Témoignage Conflit Bosnie & Survie
Voir aussi sur ebay, plein de modèles différents en lots à pas cher et des bombones pour recharger.tchenophilo a écrit:Un tresor de guerre pas cher : briquets
Texte très intéressant mais :
- probabilité de se retrouver dans une ville assiégée pendant un an pendant une guerre civile ? Faut quand même voir, pour chacun d'entre nous, s'il n'y a pas d'autres scénarios plus réalistes, d'autres risques plus importants pour nous...
- sur les objets à troquer, attention à l'encombrement et à la pérennité. Le pétrole ou l'alcool tiennent beaucoup de place, le bois de chauffage encore bien plus, les piles s'usent avec le temps, les médicaments se périment...
- la question de la monnaie est intéressante : le dinar yougoslave, il n'en parle même pas : je suppose que sa valeur s'est volatilisée. La monnaie était le dollar et le DM (pendant la guerre, le DM est devenu la monnaie de facto, puis la monnaie officielle de la Bosnie : http://fr.wikipedia.org/wiki/Marka_(monnaie) ). Mais même ces monnaies fortes n'étaient plus utilisées au bout de quelques mois ou alors à des prix prohibitifs. C'est le troc qui prévalait.
"6- Est-ce que l'or et l'argent métal t'on aidé ?
Oui.
Personnellement, j'ai échangé tout mon or pour des munitions."
Il ne dit pas à quel tarif et si les prix étaient moins prohibitifs que en dollars ou DM, mais enfin ça confirme l'or comme monnaie ultime, même quand les monnaies papier n'ont plus de valeur.
Barnabé- Membre Premium
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Date d'inscription : 28/04/2008
Re: Témoignage Conflit Bosnie & Survie
Salut,
Le gars à l'origine de de ces témoignages à un "blog", un site et carrément un "école" de survie (virtuelle uniquement à ce que j'ai déjà vu) : SHTFschool avec même un partie payante pour télécharger des docs et avoir accès à un forum "privé" ... Etant toujours d'une ENORME curiosité par rapport au sujets survivalistiques modernes je n'ai pas pu résister à prendre un full acces ...
Ses vidéos sont intéressantes, son approche pas très courante et en même temps (même si typée vie des civils pendant la guerre) cela vaut la peine pour peaufiner notre préparation par rapport à certains points.
Fred
Le gars à l'origine de de ces témoignages à un "blog", un site et carrément un "école" de survie (virtuelle uniquement à ce que j'ai déjà vu) : SHTFschool avec même un partie payante pour télécharger des docs et avoir accès à un forum "privé" ... Etant toujours d'une ENORME curiosité par rapport au sujets survivalistiques modernes je n'ai pas pu résister à prendre un full acces ...
Ses vidéos sont intéressantes, son approche pas très courante et en même temps (même si typée vie des civils pendant la guerre) cela vaut la peine pour peaufiner notre préparation par rapport à certains points.
Fred
Re: Témoignage Conflit Bosnie & Survie
Hello,
@SurvivalFred : merci pour l'info, j'étais passé à coté.
@Barnabé : Pour l'or, la phrase initiale est "yes, me personally gave all my gold for ammunition in that time, but it did not worth too much." On peut donc supposer que celà lui a bien servi, mais que l'or n'avait pas non plus une valeur très elevée. Sur un post d'un autre bosniaque, il est dit aussi que l'or était bien interessant mais c'était plus dur de trouver des personnes qui l'acceptaient. Le DM était plus facile à échanger, même si les prix étaient prohibitifs. Apparement un traffic s'était mis en place avec certaines milices, pour importer des produits et les revendre sur place, puis sortir les DM à l'étranger (certains se seraient fait beaucoup d'argent comme çà) ..
Sinon je suis en train de traduire les autres commentaires de selco sur le post de SurvivalBoard, ca devrait être bientot fini. Il y a des choses intéressantes, comme le fait que la première chose qu'il est du troquer était un poele à bois par exemple (dans sa maison tout était à l'électricité avant la guerre), ou encore qu'il dit qu'il aurait volontiers échanger un fusil contre une hache pour arriver à prendre du bois plus facilement dans les maisons environnantes, sur la monnaie aussi, la gestion des corps, la difficulté de prouver la propriété de son logement après la guerre, etc. etc.
Au passage, 2 autres témoignages de bosniaques dans le même genre et en anglais.
SurvivalBlog - Lessons From Wartime Bosnia-Herzegovina, by Benjamin
SurvivalBlog - The Bosnian Experience Part 1
SurvivalBlog - The Bosnian Experience Part 2
Là encore des choses intéressantes. On voit que la vie en campagne n'était pas forcément mieux selon les coins. Même pire selon certains avis qu'en ville. Car les villagois ou fermiers ne pouvaient pas se cacher comme dans les villes, où étaient plus isolés pour se défendre. Un gars met en avant l'avantage des déplacements en chevaux par rapport au voiture, un autre explique le besoin de se déplacer "continuellement" (donc la nécessité d'être prêt à bondonner ses reserves à tout moment, d'être mobile, d'avoir une cache de supply à quelques kms). Un se moque des videos youtube de preppers américains où certains sont obèses, pour lui la condition physique était primordiale. Etc.. Etc..
Peut etre que ca serait intéressant aussi de les traduire .. Quelqu'un est motivé ?
Sinon comme dit plus haut, tout ceci correspond à une situation très particulière de conflit armé à l'échelle dans un pays. Après, même si tout n'est pas à prendre à la lettre, ça reste des infos intéressantes et correspondant à du vécu ..
@SurvivalFred : merci pour l'info, j'étais passé à coté.
@Barnabé : Pour l'or, la phrase initiale est "yes, me personally gave all my gold for ammunition in that time, but it did not worth too much." On peut donc supposer que celà lui a bien servi, mais que l'or n'avait pas non plus une valeur très elevée. Sur un post d'un autre bosniaque, il est dit aussi que l'or était bien interessant mais c'était plus dur de trouver des personnes qui l'acceptaient. Le DM était plus facile à échanger, même si les prix étaient prohibitifs. Apparement un traffic s'était mis en place avec certaines milices, pour importer des produits et les revendre sur place, puis sortir les DM à l'étranger (certains se seraient fait beaucoup d'argent comme çà) ..
Sinon je suis en train de traduire les autres commentaires de selco sur le post de SurvivalBoard, ca devrait être bientot fini. Il y a des choses intéressantes, comme le fait que la première chose qu'il est du troquer était un poele à bois par exemple (dans sa maison tout était à l'électricité avant la guerre), ou encore qu'il dit qu'il aurait volontiers échanger un fusil contre une hache pour arriver à prendre du bois plus facilement dans les maisons environnantes, sur la monnaie aussi, la gestion des corps, la difficulté de prouver la propriété de son logement après la guerre, etc. etc.
Au passage, 2 autres témoignages de bosniaques dans le même genre et en anglais.
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SurvivalBlog - The Bosnian Experience Part 2
Là encore des choses intéressantes. On voit que la vie en campagne n'était pas forcément mieux selon les coins. Même pire selon certains avis qu'en ville. Car les villagois ou fermiers ne pouvaient pas se cacher comme dans les villes, où étaient plus isolés pour se défendre. Un gars met en avant l'avantage des déplacements en chevaux par rapport au voiture, un autre explique le besoin de se déplacer "continuellement" (donc la nécessité d'être prêt à bondonner ses reserves à tout moment, d'être mobile, d'avoir une cache de supply à quelques kms). Un se moque des videos youtube de preppers américains où certains sont obèses, pour lui la condition physique était primordiale. Etc.. Etc..
Peut etre que ca serait intéressant aussi de les traduire .. Quelqu'un est motivé ?
Sinon comme dit plus haut, tout ceci correspond à une situation très particulière de conflit armé à l'échelle dans un pays. Après, même si tout n'est pas à prendre à la lettre, ça reste des infos intéressantes et correspondant à du vécu ..
Re: Témoignage Conflit Bosnie & Survie
J'ai d'ailleurs, suite à les discussion ici, rediscuté ce matin avec cette collègue. Elle n'a pas vécu le siège, elle a réussi à sortir de Sarajevo au bout de 3 semaines, et son mari a pu partir un peu après aussi.
Conversation passionnante : le cauchemar que c'était, la peur, l'absence de communications avec son mari resté sur place. Ils ont perdu tout ce qu'ils avaient, même s'ils ont pu récupérer en 2006 une petite partie de ce qu'ils avaient placé à la banque.
Ils ont vécu dans leur cave, en subissant les fuites, avec la lucarne qui avait explosé à l'intérieur quand une bombe est tombé juste à coté.
Elle ne regarde plus le monde de la même manière depuis. Elle parle de chance, et elle y repense parfois comme si c'était une autre vie, ou un film. Il y a vraiment beaucoup à apprendre des gens qui ont vécu ce genre de choses...
Conversation passionnante : le cauchemar que c'était, la peur, l'absence de communications avec son mari resté sur place. Ils ont perdu tout ce qu'ils avaient, même s'ils ont pu récupérer en 2006 une petite partie de ce qu'ils avaient placé à la banque.
Ils ont vécu dans leur cave, en subissant les fuites, avec la lucarne qui avait explosé à l'intérieur quand une bombe est tombé juste à coté.
Elle ne regarde plus le monde de la même manière depuis. Elle parle de chance, et elle y repense parfois comme si c'était une autre vie, ou un film. Il y a vraiment beaucoup à apprendre des gens qui ont vécu ce genre de choses...
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Mark Twain
Le poulpe- Membre Premium
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Re: Témoignage Conflit Bosnie & Survie
En plus de la déjà très bonne traduction/synthèse de volwest, voici donc quelques nouveaux passages traduits du témoignage de selco. Tiré du fil original sur Survivalboards.
Certains passages sont un peu répétitifs (car selco répond à de nombreuses questions en ordre dispersé) et d'autres apportent des précisions intéressantes ..
Je n'ai pas tout mis, comme certains passages sur les armes (à cause du hors charte). Et je ne garantie pas la fiabilité de la traduction, j'ai fait de mon mieux avec mon niveau d'anglais
Sur le début du conflit
Bien sûr il y a eu quelques signes, mais nous ne les avons pas vu, ou nous n'avons pas voulu les voir.
Quelques grandes figures sont parties de la ville avant que celà commence, nous le savions, je l'ai vu, mais nous ne pouvions pas croire que ce genre de choses arriverait aux gens normaux.
Je pense que c'est dans la nature humaine, que ce genre de chose ne soit pas compris.
Pourquoi est ce que n'avons pas évacué avant le blocage de la ville, lors de l'arrivée de l'armée ? La réponse est simple, l'armée qui est arrivée était allié à notre armée, et donc de notre coté. Et un jour on s'est reveillé, et on a compris qu'ils avaient changé de camp, c'était l'ennemi maintenant, et ils avaient bloqués tous les chemins de sortie. Politiques ... Un coté de plus de la guerre civile.
Pour les magasins d'alimentation et les stations d'essences, c'est allé très très vite. Dès que les premiers tirs ont commencé, toutes les choses de valeurs ont été emportés. Les autoritées ont essayés de garder un peu de controle, mais tout s'est écroulé dès les premieres semaines.
Sur le feu, le bois, son poele
Avant le SHTF, j'utilisai l'électricité de ma maison pour la cuisine et le chauffage.
Donc quand tout a commencé, j'ai troqué plusieurs choses contre une espèce de vieux poele à bois. Je l'ai mis dans la cuisine, fait passer un tuyau pour l'évacuation des fumées, dans un trou d'un mur, et je l'ai utilisé pour cuisiner et se chauffer.
Durant l'été, je cuisinai dans le jardin (qui se trouvait dans une cloture fortifiée, en briques, heureusement)
Concernant l'odeur de la nourriture, hm, je vais essayer de donner une image de la situation : pas d'électricité, pas d'eau courante, des eaux usées depuis des mois, des cadavres dans les maisons en ruines, la saleté, le désordre.
Croyez moi, il était difficile de sentir quelque chose de bon. Ce n'était pas comme dans les films, c'est laid, sale et ca puait.
Oui, nous avons eu quelques problèmes à cause de l'odeur de la cuisine, seulement quelques uns. Mais, comme je disais avant, nous étions assez nombreux, suffisament armés, et avec la volonté de nous défendre. Vous pouvez gérer pas mal de situations comme çà ...
Probablement que la situation aurait été différente dans la nature ("wilderness").
Mon travail constant était d'arracher du bois, souvent du parquet des maisons abandonnées, je me rappelle le boulot que c'était, car ca se consommait très vite.
Vous savez quand celà a commencé, je n'avai pas de hache à la maison (j'ai du en trouvé une rapidement). Vous savez, combien de gens normaux gardent une hache dans leur appartement ? Pas beaucoup, et pourtant il y a eu un moment ou j'aurai été heureux d'échanger un fusil pour une hache. J'avai une petite boite à outil, avec des outils trop simples. Au début, celà a été très dur pour arracher le bois des maisons aux alentours, pour se chauffer.
J'avai 3 TV, un magnétoscope, une cuisinière électrique... J'ai utilisé la plaque en métal du magnétoscope pour faire un espace de chauffe afin de fondre de la cire, pour faire des bougies, dans le jardin. Et j'ai utilisé ma plaque électrique de la cuisinière pour boucher le trou fait dans le mur par une roquette. Maintenant, j'ai beaucoup de bâche lourde en nylon dans mon stock.
Oh, une autre chose d'interessant sur le feu, certaines personnes avaient l'habitude de faire plusieurs miles durant la nuit, seulement pour trouver du feu quelque part, afin qu'ils puissent allumer un morcheau de bois et le ramener à la maison, puis démarrer un feu pour cuisiner ou se chauffer. Les briquets et les allumettes étaient vraiment précieux.La plupart des gens n'avaient pas assez de bois pour garder le feu allumé tout le temps.
Pour la plupart des gens, c'était une recherche perpetuelle de quelque chose : du feu, du bois, de la nourriture, des munitions.
Sur la Nourriture
Je me souviens que la nourriture pour bébé ("formula") était trés trés cher pour le troc.
J'ai mangé principalement des sortes de "pancakes" ("crêpes" ?) avec des herbes locales, qui ne nécessitaient pas d'huile de cuisson ou trop de bois. Et bien sûr tout ce que je pouvai troqué, le riz était bien à manger, pas trop de bois nécessaire pour le cuisiner.
Je pense que j'ai eu de la chance, seulement quelque fois j'ai mangé des choses étranges, comme des pigeons.
J'avai toujours quelque chose à troquer, je suppose que c'est ce qui m'a sauvé, avec les armes bien sûr.
Moi et ma famille à cette époque, nous étions de la classe moyenne, nous n'étions pas trop affamé.
Nous avons eu quelques mauvais jours sans nourriture mais pas trop. J'étais (comme tout le monde) en recherche continue de nourriture (et d'autres choses), quelques pommes de terre, un peu de riz, des salades vertes du jardin, des boites de conserve, des oeufs en poudre (le grand luxe !).
Nous cuisinions quand nous avions du bois, sinon pour une semaine ou deux c'était des herbes locales (je ne connais pas le nom, "cow food" je pense), celà ressemblait à de l'herbe pour moi, celà n'avait pas du tout de gout.
La plupart de notre famille mangaient ensemble, nous partagions tout.
Une chose certaine, la chilly sauce qu'on trouve en petits sachets, ca rajoutait un peu de gout, a la m*rde que je pouvai manger à cette époque.
Sur les armes (plusieurs paragraphes non cités donc ....)
Il y avait beaucoup de tirs dans la ville, et je n'avai pas beaucoup d'armes au début, seulement un fusil et un pistolet (de la 2ie guerre mondiale), et peut etre une centaine de munitions. Plus tard, j'ai troqué plusieurs choses contre des fusils et des munitions.
Il y avait beaucoup de mélange d'armes, certaines faites soi même, et des vraies armes. Aussi des grenades. certaines lancées avec des lances pierres. Aussi des grenades faites maison, des bombes artisanables reliées à des fils (activées au passage d'une jambe), des petits mines entérrées ou cachées sous des feuilles ou des pierres.
Bien sûr aussi, beaucoup de couteaux, d'haches, un gars dans ma rue avait même une lance, je ne sais pas si il s'en est servi.
Nous n'avions pas d'équipement de vision de nuit à cette époque, enfin pas de notre coté.
Nous avons eu des situations comme des bombardements en continue. Ma maison a été atteinte par 2 grenades (de mortiers je veux dire), presque toutes les maisons étaient endommagées, certains plus que d'autres.
La plupart des situations nécessitait des sauvetages, à cause des personnes bloquées dans des maisons détruites. Il y avait une sorte de solidarité dans la rue, dans ce genre de cas.
[Note logan : Il explique aussi que les munitions étaient souvent plus dur à trouver que les armes elles mêmes. Qu'il y a dû par exemple changer des fois d'armes, par le troc, car il n'avait plus assez de munitions pour certains modèles]
Sur l'alcool ou les addictions
Au début de la guerre, une grenade de tank a brisé le mur d'une distillerie, à coté de notre maison. Nous avons donc emporté dans les 500 litres de rakia (quelque chose comme du whisky bosniaque, fait à partir de raisin, très fort).
Celà a été très pratique pour le troc. Les gens consommaient beaucoup l'alcool, temps désepérés je suppose. Nous l'utilisions aussi pour la désinfection.
Une autre chose, en SHTF, les toxicomanes restent des toxicomanes, les alcooliques restent des alcooliques, et les drogués restent des drogués, certains devaient juste trouver des moyens plus faciles d'obtenir ce dont ils avaient besoin.
Oh, j'ai oublié de mentionner le tabac, stocker en autant que vous pouver. Si vous êtes limités en argent comme la plupart d'entre nous, prennez le moins cher que vous pouvez trouver.
Par exemple, je suis fumeur, et j'étais fumeur à cette époque. J'ai fumé du très mauvais tabac, et j'ai aussi troqué bien des choses contre du tabac ou avec du tabac.
Les cigarettes étaient comme une seconde monnaie à certains moments. Si nous voulions exprimer la valeur d'un objet, nous la donnions en terme d'armes, de cigarettes, ou quelques fois de monnaies étrangères.
Donc ce n'est pas important d'être fumeur, conserver beaucoup de cigarettes, les moins cher, de n'importe quel type, les gens ne seront pas difficiles.
Sur la monnaie
La monnaie locale s'est crashée très vite, en quelques semaines, ou à peine un mois.
[Note logan : comme traduit par volwest, il a échangé tout son or pour des munitions ("but it did not worth too much") mais cela n'avait pas beaucoup de valeur. Les dollars et le Deutsche Mark avaient aussi une certaine valeur, mais les produits coutaient très cher)
Je pense que certains avaient des connexions avec le monde extérieur, le marché noir, donc ils pouvaient gagner beaucoup d'argent. Mais c'était très rare, le troc restait la principale source d'approvisionnement.
Sur les banques, crédits, et cartes de crédit. Le système complet s'est écroulé pendant environ une année, plus rien ne fonctionnait.
Encore aujourd'hui, 20 ans après, il y a des personnes qui sont en cours de procès avec les banques, car ils n'arrivent pas à faire reconnaitre leurs économies dans ces banques. Beaucoup de choses différentes se sont passées durant cette période. Ils ont changé la monnaie, le nom de la monnaie je veux dire, 2 ou 3 fois, il y a eu de l'hyperinflation, beaucoup de pertes de papiers officiels, pour les comptes bancaires, les crédits ... Je me souviens que certains ont aussi utilisés cette situation pour devenir riches, et ils le sont toujours.
Il y a eu beaucoup de problèmes pour prouver la propriété des gens après tout celà. Un exemple : mon père avait un appartement sympa et à cause de la guerre il y a du le quitter. Après la guerre, il a passé 4 ans en procès afin de prouver que cet appartement était le sien. Les raisons sont aussi différentes, à cause des politiques, à cause du fait qu'il n'avait pas assez de papiers pour prouver que cet appartement était le sien (il n'avait pas pu les emporter durant sa fuite, il avait des choses plus importantes à gérer).
Et il y a eu aussi durant cette période, des gens qui ont occupés les maisons qui étaient vides.
Sur les véhicules ou moyen de transport
Durant cette période, il n'y avait pas de véhicule qui roulait. En fait si, je me souviens d'un tank sur une ligne de front, et d'une Lada Niva avec les portes découpées et une mitraillette installée sur le toit, et qui étaient déplacés au besoin quand il y avait des échanges de feu (sinon ils restaient cachés derrière des ruines).
Pour la population civile, il n'y avait pas véhicules en déplacement, les rues étaient principalement encombrés de ruines, et impraticables, et le carburant était trop cher.
Nous utilisions beaucoup de sorte de vélos ou de chariots, mais principalement pour déplacer des choses (du bois et d'autres trucs), et non pour nous déplacer. C'est difficile de se déplacer en vélo, dans le noir complet, avec des routes pleines de débris, des carcasses de voitures et plein d'autres choses.
Je lisais un post sur ce forum, où quelqu'un suggérait le skateboard comme un moyen de transport efficace pour un SHTF urbain. Celà m'a fait beaucoup rire. Vous devez changer complètement votre état d'esprit. Personne n'est à découvert, quelqu'un vous surveille probablement depuis une maison abandonnée, caché, affamé surement, et vous voulez utiliser un skateboard ! C'est une plaisanterie !
Dans la ville, vous n'allez probablement jamais vous déplacer sur les routes, vous vous déplacerez à travers les ruines, jamais à découvert, et surtout sans faire de bruit (comme avec un skateboard) et probablement souvent dans la nuit.
Je ne sais pas combien de vous peuvent imaginer à quelque point une ville détruite peut être sombre, pas de lumière du tout. Je veux dire c'est vraiment très sombre, c'est déjà dur de marcher, sans parler de courir, et encore moins sans parler de skateboard !
Si vous vous imaginez avec le meilleur matériel, le meilleur pistolet du marché, le meilleur uniforme, bottes, kevlar, lunettes de vision et tout le reste, et que vous vous attendez à faire du skate durant le SHTF et d'autres choses, hmmm j'imagine surement une belle photo mais cela ne marchera pas.
Rambo sera le premier à être tuer. Désolé j'aime bien le film aussi, la première partie est sympa.
Tôt ou tard vous devrez vous cacher, explorer, avoir froid, être sale, être apeuré, pauvre, pué, être désespéré.
J'ai vu le film "La route" aussi. Bon film, bon sentiment de désespoir, mais marcher ouvertement sur la route, en poussant un caddie durant la journée, au lieu d'aller à travers la forêt ou les ruines ? Vérifier le contenu de maison vide avec un enfant ? Oubliez çà ...
Vous ne serez pas seul durant un SHTF, il y aura d'autres gens, plus nombreux, plus forts, plus méchants, prêt à faire n'importe quoi. Vous n'allez pas chercher les ennuis, d'aucune sorte.
Vous chercherez à être le plus petit, le plus invisible, le moins intéressant possible, vous ne serez pas un héros ...
Nous n'avions pas de chevaux dans la ville, mais je sais avec certitude que les chevaux et les mules (ou du même genre) étaient très utilisés dans les zones rurales à cette époque.
Une autre chose, il y avait quelques rares passages pour le marché noir. Très dangereux, qui traversaient les lignes ennemies, et qui coupaient à travers des montagnes escarpées, jusqu'à une autre ville. Peut être 50-60 miles de trajet, avec un terrain très difficile (à cause de la nature et aussi des mines). C'était en général 7 jours de voyage, avec des groupes de 20-30 personnes.
Pour ces trajets, les chevaux et les mules étaient le principal moyen de transport, ils étaient "très" précieux (pour porter les munitions, la nourriture, etc.). En fait, cela passait par une grande montagne (1850m) entre 2 villes. J'ai fait ce voyage une fois ..
Oui je pense que ces animaux peuvent être très précieux.
Divers
Notre ville avait un service de pompiers, mais il est tombé, comme tout le reste.
D'après ce que je sais, il n'y a pas eu beaucoup de feu accidentel. D'un autre coté, il y a eu un bon nombre de feu intentionnels, et/ou du à des échanges de tirs. Aussi nous n'avions traditionnellement pas de maisons en bois en ville. elles étaient presque toujours faites à partir de briques.
Au sujet des animaux, je n'en avai pas et je n'en ai pas vu beaucoup à cette époque. Est ce que certains les mangeaient ? Probablement.
Si tu as une grand mère, elle connaitra peut être des plantes qui se mangent dans les environs (comme c'était notre cas).
Je pense que le nombre de morts durant les naissances étaient beaucoup plus important qu'en temps normal. Les naissances étaient confiés aux grands mères qui avaient encore des connaissances, comme les méthodes utilisées au 19ie siècle, faire bouillir les ustensiles, mains en sang, sans docteur évidemment.
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur ces guerres, par des films, je pourrai conseigner
Vukovar (croatian movie)
Welcome to Sarajevo (US)
Pretty village, pretty flame (serbian)
No mans land (bosnian)
Behind enemy lines (US)
mon préféré est : pretty village, pretty flame ( Lepa sela, lepo gore)
Un vrai SHTF demande un changement complet d'état d'esprit, c'est difficile à expliquer.
Sur la mentalité des gens
La plupart des gens réagissent différemment, mais la plupart des personnes étaient effrayés jusqu'à la mort. C'était mon cas, terrorisé, choqué, puis la plupart des personnes se mettent dans des modes d'esprits ou d'actions différents : en mode tueur, en mode survivant, etc. Appellez ca comme vous voulez (la plupart des vétérans de guerre me comprendront)
Vous voyez, quand celà a commencé, j'étais très jeune, je ne connaissai rien à la peur, à la mort. Je pensai que j'étais fort parce que j'aimai Metallica et Slayer (et je les aime toujours)
Donc quand ca a commencé, ca a été dur. Demandez vous si vous pouvez tuer un homme ? Si vous pouvez le tuer rapidemment, sans trop réfléchir ? Avec vos mains, avec un couteau ? Demandez vous le encore une fois ? En suis je capable ?
Je pense que vous ne pourrez jamais le savoir, avant d'être dans la situation de tuer ou d'être tuer.
Je me souviens d'un gars que j'ai vu, avec son pistolet chargé, dirigé sur un assaillant. Et il est mort, alors que l'assaillant avait juste un couteau, je suppose que le gars n'avait juste pas eu le courage de tirer, ou qu'il a été paralysé durant la situation.
Les premieres semaines sont les plus dures pour accepter la situation. Le plus tôt vous l'accepter, le meilleur c'est pour vous.
J'ai vu des gens pleurer, crier de panique quand celà a commencer, en train de fixer le mur sans bouger, ils ne voulaient juste pas accepter la situation. Alors que pendant ce temps, d'autres étaient en train de voler les armes qui restaient dans les commissariats. Vous devinez ceux qui ont eu le plus de chance de s'en sortir.
Une autre chose, probalement pas important pour vous, mais pour moi. Celà a été dur d'accepter le SHTF, mais celà a été aussi dur de reprendre une vie normale, quand tout celà s'est terminé.
Oui, la charité ne marchait pas souvent, les gens qui essayaient d'aider, donnaient de la nourriture aux autres, finissaient le plus souvent tués, ou dans le meilleur de cas étaient battus et volés. Les gens utilisaient leur bonté pour prendre tout d'eux.
Donc, l'aide c'est bien, j'ai aidé aussi, mais soyez sûr de savoir qui vous aidez, et dans quelle proportion.
Une autre chose importante, en SHTF les choses sont inversées, les pires gens peuvent devenir les plus importants. Ils seront probablement riches en ressources, ils domineront le marché noir, ils auront plus de puissance de feu. Une raison de plus pour être dans un bon groupe organisé.
Encore une fois, il n'y avait pas de règles, si nous prennions une personne seule et desespéré, en train d'essaer de nous voler quelque chose, nous la faisions fuir la plupart du temps.
Par contre, si quelqu'un attaquait notre maison pour tout nous prendre, ou faire du mal à notre famille, nous étions sans pitié.
Si vous montriez de la pitié, ou essayez de passer une sorte de marché, la prochaine fois, ils revenaient en plus grande nombre.
Sur sa famille, les autres groupes, etc.
Mon groupe étaient seulement ma famille, ceux de mon sang (comme les oncles, grands mères, etc..), dans la rue ou pour mes voyages en ville, j'avai quelques amis proches, mais mais meilleurs amis restaient ma famille. Je n'ai jamais pris d'étranger dans mon groupe proche.
Sur les petites familles, hmm, pas bon. Souvent elles se regroupaient avec d'autres petites familles, dans une plus grande maison et restaient ensemble.
La plupart du temps, tu ne pouvais déterminer qui était ton ennemi ou ton ami, sauf pour ta famille et quelques rares et réels amis. Tous les autres étaient des ennemis potentiels. Quand ton ami doit choisir entre la mort de son enfant et la tienne, devine ce qu'il va choisir.
En d'autres mots, pour un SHTF en ville, former ou rejoigner un groupe, très vite, au tout début si vous pouvez (famille, meilleurs amis, membres d'un club, etc.) et restez ensemble, proches, et très organisés (pour la nourriture, les munitions, l'hygiène...). Le groupe aura un leader c'est sûr, celà ne va pas être une démocratie, le groupe sera très vite hostile aux nouveaux candidats (à moins qu'ils aient beaucoup de compétences).
A quel point le groupe sera nombreux, dépendra des ressources et des compétences. Les très gros groupes sans trop de rapports/connexions entre membres (encore une fois famille, amis proches...) ont souvent fini en gangs.
Sur le gars qui faisait du pétrole pour les lampes
[note logan : comme traduisait volwest "Par exemple, mon voisin savait faire du pétrole pour les lampes…il n'a jamais eu faim.". selco précise aussi :]
Il ne m'a jamais montré comment il faisait cette huile, je crois qu'il utilisait un certain arbre derriere sa maison, avec un léger ajout de diesel, je ne suis pas sûr.
Celà avait une couleur jaune, des fois marron, je ne savais pas de quoi c'était fait. surement un mélange de plusieurs choses, il gardait jalousement la recette. Les lampes étaient rudimentaires, 10 cm de lacets à travers le bouchon d'une bouteille, avec de l'huile au fond.
Celà sentait horrible, et donnait beaucoup de fumées noires, mais celà éclairait
Bien sûr, nous pouvions utiliser de l'huile de cuisine pour çà, mais la plupart du temps c'était trop précieux.
[note de logan : un gars sur survivalboards, suite à cette explication, imagine qu'il s'agit de : "If it came from a pine tree, I believe he made turpentine, Basically, you get a pine tree (there are a number of trees that can be used but pine is the most popular) and drill a hole about half the diameter of your small finger at the base about 1 to 2 centimeters past the bark of the tree. Attach a spigot by getting a hollow stick or pipe and cut it in half going lengthwise. Put that into the hole. Collect the sap by placing a bucket at the bottom. Put the contents into a still. Distill the sap at about 100 to 160 degrees celcius. The spirits from that is turpentine. It's also used as a disinfectant. If you cut it with wax, you can use it as a varnish. Many uses for that."]
[note de Philippe13 : Essence de thérébentine : distilat de résine de pin, très inflammable, on en fait encore de l'encaustique et sans doute d'autres usages que je ne connais pas.]
Sur les morts
Ceux qui mourraient ou étaient tués durant cette période, n'avaient de vraies funérailles.
Ils utilisaient des portions de terre disponible, près de leur maison, pour les enterrer, des fois même dans le jardin. 2-3 parcs de la ville ont été aussi été transformés en cimetierre.
Après la guerre, la plupart ont été exhumés et enterrés décemment.
Sur le troc
Nous nous déplacions jusqu'à la première barricade (des voitures abandonnées), deux gars de ma rue étaient toujours de garde ici. Je leur demandais si ils avaient entendu parlé d'un troc possible de MRE dans le coin, des fois c'était possible, d'autre fois non.
Si je jugeais que le risque valait le coup, je me déplacais jusqu'à l'autre rue, où des gars étaient aussi de garde. Je troquais avec eux, ou sinon ils me renseignaient sur le coin de la ville où pouvait se faire le troc. Ainsi de suite.
Il y avait quelque chose comme des gens de "confiance" pour le troc, d'autres non. Certaines parties de la ville étaient plus dangereuses, d'autres non, il n'y avait pas de règles.
Même le taux de change/troc changait très souvent. Par exemple si un avion avait largué deux fois dans la semaine des MRE, ils seraient problablement moins cher pour le troc.
Il y avait un risque continu avec tout, quelqu'un qui voulait troquer ne savait jamais si l'autre allait le tuer ou troquer avec lui. Durant les premières minutes, les deux personnes se parlaient, cachés, à 30-40 mètres de distance, puis lorsqu'une certaine confiance s'était établie, l'échange pouvait se faire.
Oui il y avait des gars que vous pourriez appelez des "big guy" durant cette période. Si vous aviez assez de gens, d'armes, de connexion avec le marché noir, et d'informations. On les appelle les profiteurs de la guerre, certains sont devenus riches à cette époque, et quelques uns d'entre eux ont encore du pouvoir aujourd'hui.
Sur les MRE largués par les US
Les USA ne larguaient pas seulement des MRE, quelques autres trucs.
Les MRE étaient soient largués dans une grande boite (avec 300-500 MRE) accrochée à un parachute. Ou sur une grande palette aussi attachée à des parachutes, et dans ce cas il y avait aussi de la farine, beaucoup de farine. Je rappelle aussi d'avoir vu des biscuits et cookies dans des petites boites en métal. Je n'avai jamais rien pris d'autres que de la nourriture. J'ai entendu des histoires sur des boites de vetements et d'autres choses, mais je ne l'ai pas vu, juste des rumeurs.
De toute façon, on ne savait jamais quand ils vennaient, et ce n'était pas du tout organisé, le premier arrivé, le premier servi. Plus précisement, le plus armé, le mieux servi.
Sur l'hygiene
Tout ce qui avait un rapport avec l'hygiène avait beaucoup de valeur, même le papier toilette. Après une certaine période, je crois que plus de gens sont morts de maladies dues à un manque d'hygiène, plutôt qu'aux gangs.
Nous traitions les maladies principalement avec des herbes locales, et pour les blessures, on mettait du rakia (=alcool) dessus, et on essayait de trouver des antibiotiques quelque part.
Je connaissai un gars, quelques rues plus loin, qui s'occupait d'arracher les dents, avec des pinces (électriques), puis il lavait la bouche avec du rakia (alcool), et appliquait une mixture d'herbe locale. Bien sûr après ce traitement, vous aviez besoin tout de suite d'antibiotiques. Celà coutait quelques cigarettes (pour ce dentiste), et il était vétérinnaire de profession.
Oui je suis d'accord avec votre point de vue, mais quand le SHTF arrive, vous n'allez pas beaucoup penser au papier toilette. Vous allez vous en vouloir de ne pas avoir utiliser cet espace pour stocker des munitions ou des briquets par exemple.
Mais si vous avez beaucoup de place, très bien vous pouvez stocker beaucoup de chose, en incluant aussi du papier toilette.
Vous pouvez remplacer le papier toilette avec des alternatives ... je sais, celà ne sera pas hygiénique, celà sera sale, je ne le referai plus, mais croyez moi, vous pouvez le remplacer par d'autres choses, alors que vous ne pouvez pas remplacer des balles ou des boites de conserves.
Donc mon opinion, à moins que vous ayez du stockage sans fin et beaucoup d'argent : vous devez choisir vos prioritées. Le papier toilette est bien, mais d'abord les choses plus importantes.
En général, notre santé était pauvre, principalement du au froid durant l'hiver, à la mauvaise nourriture, et bien sûr à l'eau mauvaise, chaque membre de notre famille a souffert de diarrhée, sur une période plus ou moins longue.
Quand je me rappelle de cette époque, la première chose qui me vient à l'esprit, ce n'est pas les armes ou les problèmes de sécurité, je me rappelle toujours du froid et des odeurs.
Je faisais quelque chose comme 65 kg à l'époque, aujourd'hui je fais 95 kg pour 185 cm.
J'ai perdu 15 dents, durant cette époque et juste après. J'ai eu des problèmes de peau pendant 3 ans après çà. Sans parler des problèmes psychologiques. Je vais bien maintenant.
Edit : Corrections avec les remarques de Barnabé/Rammstein/Philippe13
Certains passages sont un peu répétitifs (car selco répond à de nombreuses questions en ordre dispersé) et d'autres apportent des précisions intéressantes ..
Je n'ai pas tout mis, comme certains passages sur les armes (à cause du hors charte). Et je ne garantie pas la fiabilité de la traduction, j'ai fait de mon mieux avec mon niveau d'anglais
Sur le début du conflit
Bien sûr il y a eu quelques signes, mais nous ne les avons pas vu, ou nous n'avons pas voulu les voir.
Quelques grandes figures sont parties de la ville avant que celà commence, nous le savions, je l'ai vu, mais nous ne pouvions pas croire que ce genre de choses arriverait aux gens normaux.
Je pense que c'est dans la nature humaine, que ce genre de chose ne soit pas compris.
Pourquoi est ce que n'avons pas évacué avant le blocage de la ville, lors de l'arrivée de l'armée ? La réponse est simple, l'armée qui est arrivée était allié à notre armée, et donc de notre coté. Et un jour on s'est reveillé, et on a compris qu'ils avaient changé de camp, c'était l'ennemi maintenant, et ils avaient bloqués tous les chemins de sortie. Politiques ... Un coté de plus de la guerre civile.
Pour les magasins d'alimentation et les stations d'essences, c'est allé très très vite. Dès que les premiers tirs ont commencé, toutes les choses de valeurs ont été emportés. Les autoritées ont essayés de garder un peu de controle, mais tout s'est écroulé dès les premieres semaines.
Sur le feu, le bois, son poele
Avant le SHTF, j'utilisai l'électricité de ma maison pour la cuisine et le chauffage.
Donc quand tout a commencé, j'ai troqué plusieurs choses contre une espèce de vieux poele à bois. Je l'ai mis dans la cuisine, fait passer un tuyau pour l'évacuation des fumées, dans un trou d'un mur, et je l'ai utilisé pour cuisiner et se chauffer.
Durant l'été, je cuisinai dans le jardin (qui se trouvait dans une cloture fortifiée, en briques, heureusement)
Concernant l'odeur de la nourriture, hm, je vais essayer de donner une image de la situation : pas d'électricité, pas d'eau courante, des eaux usées depuis des mois, des cadavres dans les maisons en ruines, la saleté, le désordre.
Croyez moi, il était difficile de sentir quelque chose de bon. Ce n'était pas comme dans les films, c'est laid, sale et ca puait.
Oui, nous avons eu quelques problèmes à cause de l'odeur de la cuisine, seulement quelques uns. Mais, comme je disais avant, nous étions assez nombreux, suffisament armés, et avec la volonté de nous défendre. Vous pouvez gérer pas mal de situations comme çà ...
Probablement que la situation aurait été différente dans la nature ("wilderness").
Mon travail constant était d'arracher du bois, souvent du parquet des maisons abandonnées, je me rappelle le boulot que c'était, car ca se consommait très vite.
Vous savez quand celà a commencé, je n'avai pas de hache à la maison (j'ai du en trouvé une rapidement). Vous savez, combien de gens normaux gardent une hache dans leur appartement ? Pas beaucoup, et pourtant il y a eu un moment ou j'aurai été heureux d'échanger un fusil pour une hache. J'avai une petite boite à outil, avec des outils trop simples. Au début, celà a été très dur pour arracher le bois des maisons aux alentours, pour se chauffer.
J'avai 3 TV, un magnétoscope, une cuisinière électrique... J'ai utilisé la plaque en métal du magnétoscope pour faire un espace de chauffe afin de fondre de la cire, pour faire des bougies, dans le jardin. Et j'ai utilisé ma plaque électrique de la cuisinière pour boucher le trou fait dans le mur par une roquette. Maintenant, j'ai beaucoup de bâche lourde en nylon dans mon stock.
Oh, une autre chose d'interessant sur le feu, certaines personnes avaient l'habitude de faire plusieurs miles durant la nuit, seulement pour trouver du feu quelque part, afin qu'ils puissent allumer un morcheau de bois et le ramener à la maison, puis démarrer un feu pour cuisiner ou se chauffer. Les briquets et les allumettes étaient vraiment précieux.La plupart des gens n'avaient pas assez de bois pour garder le feu allumé tout le temps.
Pour la plupart des gens, c'était une recherche perpetuelle de quelque chose : du feu, du bois, de la nourriture, des munitions.
Sur la Nourriture
Je me souviens que la nourriture pour bébé ("formula") était trés trés cher pour le troc.
J'ai mangé principalement des sortes de "pancakes" ("crêpes" ?) avec des herbes locales, qui ne nécessitaient pas d'huile de cuisson ou trop de bois. Et bien sûr tout ce que je pouvai troqué, le riz était bien à manger, pas trop de bois nécessaire pour le cuisiner.
Je pense que j'ai eu de la chance, seulement quelque fois j'ai mangé des choses étranges, comme des pigeons.
J'avai toujours quelque chose à troquer, je suppose que c'est ce qui m'a sauvé, avec les armes bien sûr.
Moi et ma famille à cette époque, nous étions de la classe moyenne, nous n'étions pas trop affamé.
Nous avons eu quelques mauvais jours sans nourriture mais pas trop. J'étais (comme tout le monde) en recherche continue de nourriture (et d'autres choses), quelques pommes de terre, un peu de riz, des salades vertes du jardin, des boites de conserve, des oeufs en poudre (le grand luxe !).
Nous cuisinions quand nous avions du bois, sinon pour une semaine ou deux c'était des herbes locales (je ne connais pas le nom, "cow food" je pense), celà ressemblait à de l'herbe pour moi, celà n'avait pas du tout de gout.
La plupart de notre famille mangaient ensemble, nous partagions tout.
Une chose certaine, la chilly sauce qu'on trouve en petits sachets, ca rajoutait un peu de gout, a la m*rde que je pouvai manger à cette époque.
Sur les armes (plusieurs paragraphes non cités donc ....)
Il y avait beaucoup de tirs dans la ville, et je n'avai pas beaucoup d'armes au début, seulement un fusil et un pistolet (de la 2ie guerre mondiale), et peut etre une centaine de munitions. Plus tard, j'ai troqué plusieurs choses contre des fusils et des munitions.
Il y avait beaucoup de mélange d'armes, certaines faites soi même, et des vraies armes. Aussi des grenades. certaines lancées avec des lances pierres. Aussi des grenades faites maison, des bombes artisanables reliées à des fils (activées au passage d'une jambe), des petits mines entérrées ou cachées sous des feuilles ou des pierres.
Bien sûr aussi, beaucoup de couteaux, d'haches, un gars dans ma rue avait même une lance, je ne sais pas si il s'en est servi.
Nous n'avions pas d'équipement de vision de nuit à cette époque, enfin pas de notre coté.
Nous avons eu des situations comme des bombardements en continue. Ma maison a été atteinte par 2 grenades (de mortiers je veux dire), presque toutes les maisons étaient endommagées, certains plus que d'autres.
La plupart des situations nécessitait des sauvetages, à cause des personnes bloquées dans des maisons détruites. Il y avait une sorte de solidarité dans la rue, dans ce genre de cas.
[Note logan : Il explique aussi que les munitions étaient souvent plus dur à trouver que les armes elles mêmes. Qu'il y a dû par exemple changer des fois d'armes, par le troc, car il n'avait plus assez de munitions pour certains modèles]
Sur l'alcool ou les addictions
Au début de la guerre, une grenade de tank a brisé le mur d'une distillerie, à coté de notre maison. Nous avons donc emporté dans les 500 litres de rakia (quelque chose comme du whisky bosniaque, fait à partir de raisin, très fort).
Celà a été très pratique pour le troc. Les gens consommaient beaucoup l'alcool, temps désepérés je suppose. Nous l'utilisions aussi pour la désinfection.
Une autre chose, en SHTF, les toxicomanes restent des toxicomanes, les alcooliques restent des alcooliques, et les drogués restent des drogués, certains devaient juste trouver des moyens plus faciles d'obtenir ce dont ils avaient besoin.
Oh, j'ai oublié de mentionner le tabac, stocker en autant que vous pouver. Si vous êtes limités en argent comme la plupart d'entre nous, prennez le moins cher que vous pouvez trouver.
Par exemple, je suis fumeur, et j'étais fumeur à cette époque. J'ai fumé du très mauvais tabac, et j'ai aussi troqué bien des choses contre du tabac ou avec du tabac.
Les cigarettes étaient comme une seconde monnaie à certains moments. Si nous voulions exprimer la valeur d'un objet, nous la donnions en terme d'armes, de cigarettes, ou quelques fois de monnaies étrangères.
Donc ce n'est pas important d'être fumeur, conserver beaucoup de cigarettes, les moins cher, de n'importe quel type, les gens ne seront pas difficiles.
Sur la monnaie
La monnaie locale s'est crashée très vite, en quelques semaines, ou à peine un mois.
[Note logan : comme traduit par volwest, il a échangé tout son or pour des munitions ("but it did not worth too much") mais cela n'avait pas beaucoup de valeur. Les dollars et le Deutsche Mark avaient aussi une certaine valeur, mais les produits coutaient très cher)
Je pense que certains avaient des connexions avec le monde extérieur, le marché noir, donc ils pouvaient gagner beaucoup d'argent. Mais c'était très rare, le troc restait la principale source d'approvisionnement.
Sur les banques, crédits, et cartes de crédit. Le système complet s'est écroulé pendant environ une année, plus rien ne fonctionnait.
Encore aujourd'hui, 20 ans après, il y a des personnes qui sont en cours de procès avec les banques, car ils n'arrivent pas à faire reconnaitre leurs économies dans ces banques. Beaucoup de choses différentes se sont passées durant cette période. Ils ont changé la monnaie, le nom de la monnaie je veux dire, 2 ou 3 fois, il y a eu de l'hyperinflation, beaucoup de pertes de papiers officiels, pour les comptes bancaires, les crédits ... Je me souviens que certains ont aussi utilisés cette situation pour devenir riches, et ils le sont toujours.
Il y a eu beaucoup de problèmes pour prouver la propriété des gens après tout celà. Un exemple : mon père avait un appartement sympa et à cause de la guerre il y a du le quitter. Après la guerre, il a passé 4 ans en procès afin de prouver que cet appartement était le sien. Les raisons sont aussi différentes, à cause des politiques, à cause du fait qu'il n'avait pas assez de papiers pour prouver que cet appartement était le sien (il n'avait pas pu les emporter durant sa fuite, il avait des choses plus importantes à gérer).
Et il y a eu aussi durant cette période, des gens qui ont occupés les maisons qui étaient vides.
Sur les véhicules ou moyen de transport
Durant cette période, il n'y avait pas de véhicule qui roulait. En fait si, je me souviens d'un tank sur une ligne de front, et d'une Lada Niva avec les portes découpées et une mitraillette installée sur le toit, et qui étaient déplacés au besoin quand il y avait des échanges de feu (sinon ils restaient cachés derrière des ruines).
Pour la population civile, il n'y avait pas véhicules en déplacement, les rues étaient principalement encombrés de ruines, et impraticables, et le carburant était trop cher.
Nous utilisions beaucoup de sorte de vélos ou de chariots, mais principalement pour déplacer des choses (du bois et d'autres trucs), et non pour nous déplacer. C'est difficile de se déplacer en vélo, dans le noir complet, avec des routes pleines de débris, des carcasses de voitures et plein d'autres choses.
Je lisais un post sur ce forum, où quelqu'un suggérait le skateboard comme un moyen de transport efficace pour un SHTF urbain. Celà m'a fait beaucoup rire. Vous devez changer complètement votre état d'esprit. Personne n'est à découvert, quelqu'un vous surveille probablement depuis une maison abandonnée, caché, affamé surement, et vous voulez utiliser un skateboard ! C'est une plaisanterie !
Dans la ville, vous n'allez probablement jamais vous déplacer sur les routes, vous vous déplacerez à travers les ruines, jamais à découvert, et surtout sans faire de bruit (comme avec un skateboard) et probablement souvent dans la nuit.
Je ne sais pas combien de vous peuvent imaginer à quelque point une ville détruite peut être sombre, pas de lumière du tout. Je veux dire c'est vraiment très sombre, c'est déjà dur de marcher, sans parler de courir, et encore moins sans parler de skateboard !
Si vous vous imaginez avec le meilleur matériel, le meilleur pistolet du marché, le meilleur uniforme, bottes, kevlar, lunettes de vision et tout le reste, et que vous vous attendez à faire du skate durant le SHTF et d'autres choses, hmmm j'imagine surement une belle photo mais cela ne marchera pas.
Rambo sera le premier à être tuer. Désolé j'aime bien le film aussi, la première partie est sympa.
Tôt ou tard vous devrez vous cacher, explorer, avoir froid, être sale, être apeuré, pauvre, pué, être désespéré.
J'ai vu le film "La route" aussi. Bon film, bon sentiment de désespoir, mais marcher ouvertement sur la route, en poussant un caddie durant la journée, au lieu d'aller à travers la forêt ou les ruines ? Vérifier le contenu de maison vide avec un enfant ? Oubliez çà ...
Vous ne serez pas seul durant un SHTF, il y aura d'autres gens, plus nombreux, plus forts, plus méchants, prêt à faire n'importe quoi. Vous n'allez pas chercher les ennuis, d'aucune sorte.
Vous chercherez à être le plus petit, le plus invisible, le moins intéressant possible, vous ne serez pas un héros ...
Nous n'avions pas de chevaux dans la ville, mais je sais avec certitude que les chevaux et les mules (ou du même genre) étaient très utilisés dans les zones rurales à cette époque.
Une autre chose, il y avait quelques rares passages pour le marché noir. Très dangereux, qui traversaient les lignes ennemies, et qui coupaient à travers des montagnes escarpées, jusqu'à une autre ville. Peut être 50-60 miles de trajet, avec un terrain très difficile (à cause de la nature et aussi des mines). C'était en général 7 jours de voyage, avec des groupes de 20-30 personnes.
Pour ces trajets, les chevaux et les mules étaient le principal moyen de transport, ils étaient "très" précieux (pour porter les munitions, la nourriture, etc.). En fait, cela passait par une grande montagne (1850m) entre 2 villes. J'ai fait ce voyage une fois ..
Oui je pense que ces animaux peuvent être très précieux.
Divers
Notre ville avait un service de pompiers, mais il est tombé, comme tout le reste.
D'après ce que je sais, il n'y a pas eu beaucoup de feu accidentel. D'un autre coté, il y a eu un bon nombre de feu intentionnels, et/ou du à des échanges de tirs. Aussi nous n'avions traditionnellement pas de maisons en bois en ville. elles étaient presque toujours faites à partir de briques.
Au sujet des animaux, je n'en avai pas et je n'en ai pas vu beaucoup à cette époque. Est ce que certains les mangeaient ? Probablement.
Si tu as une grand mère, elle connaitra peut être des plantes qui se mangent dans les environs (comme c'était notre cas).
Je pense que le nombre de morts durant les naissances étaient beaucoup plus important qu'en temps normal. Les naissances étaient confiés aux grands mères qui avaient encore des connaissances, comme les méthodes utilisées au 19ie siècle, faire bouillir les ustensiles, mains en sang, sans docteur évidemment.
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur ces guerres, par des films, je pourrai conseigner
Vukovar (croatian movie)
Welcome to Sarajevo (US)
Pretty village, pretty flame (serbian)
No mans land (bosnian)
Behind enemy lines (US)
mon préféré est : pretty village, pretty flame ( Lepa sela, lepo gore)
Un vrai SHTF demande un changement complet d'état d'esprit, c'est difficile à expliquer.
Sur la mentalité des gens
La plupart des gens réagissent différemment, mais la plupart des personnes étaient effrayés jusqu'à la mort. C'était mon cas, terrorisé, choqué, puis la plupart des personnes se mettent dans des modes d'esprits ou d'actions différents : en mode tueur, en mode survivant, etc. Appellez ca comme vous voulez (la plupart des vétérans de guerre me comprendront)
Vous voyez, quand celà a commencé, j'étais très jeune, je ne connaissai rien à la peur, à la mort. Je pensai que j'étais fort parce que j'aimai Metallica et Slayer (et je les aime toujours)
Donc quand ca a commencé, ca a été dur. Demandez vous si vous pouvez tuer un homme ? Si vous pouvez le tuer rapidemment, sans trop réfléchir ? Avec vos mains, avec un couteau ? Demandez vous le encore une fois ? En suis je capable ?
Je pense que vous ne pourrez jamais le savoir, avant d'être dans la situation de tuer ou d'être tuer.
Je me souviens d'un gars que j'ai vu, avec son pistolet chargé, dirigé sur un assaillant. Et il est mort, alors que l'assaillant avait juste un couteau, je suppose que le gars n'avait juste pas eu le courage de tirer, ou qu'il a été paralysé durant la situation.
Les premieres semaines sont les plus dures pour accepter la situation. Le plus tôt vous l'accepter, le meilleur c'est pour vous.
J'ai vu des gens pleurer, crier de panique quand celà a commencer, en train de fixer le mur sans bouger, ils ne voulaient juste pas accepter la situation. Alors que pendant ce temps, d'autres étaient en train de voler les armes qui restaient dans les commissariats. Vous devinez ceux qui ont eu le plus de chance de s'en sortir.
Une autre chose, probalement pas important pour vous, mais pour moi. Celà a été dur d'accepter le SHTF, mais celà a été aussi dur de reprendre une vie normale, quand tout celà s'est terminé.
Oui, la charité ne marchait pas souvent, les gens qui essayaient d'aider, donnaient de la nourriture aux autres, finissaient le plus souvent tués, ou dans le meilleur de cas étaient battus et volés. Les gens utilisaient leur bonté pour prendre tout d'eux.
Donc, l'aide c'est bien, j'ai aidé aussi, mais soyez sûr de savoir qui vous aidez, et dans quelle proportion.
Une autre chose importante, en SHTF les choses sont inversées, les pires gens peuvent devenir les plus importants. Ils seront probablement riches en ressources, ils domineront le marché noir, ils auront plus de puissance de feu. Une raison de plus pour être dans un bon groupe organisé.
Encore une fois, il n'y avait pas de règles, si nous prennions une personne seule et desespéré, en train d'essaer de nous voler quelque chose, nous la faisions fuir la plupart du temps.
Par contre, si quelqu'un attaquait notre maison pour tout nous prendre, ou faire du mal à notre famille, nous étions sans pitié.
Si vous montriez de la pitié, ou essayez de passer une sorte de marché, la prochaine fois, ils revenaient en plus grande nombre.
Sur sa famille, les autres groupes, etc.
Mon groupe étaient seulement ma famille, ceux de mon sang (comme les oncles, grands mères, etc..), dans la rue ou pour mes voyages en ville, j'avai quelques amis proches, mais mais meilleurs amis restaient ma famille. Je n'ai jamais pris d'étranger dans mon groupe proche.
Sur les petites familles, hmm, pas bon. Souvent elles se regroupaient avec d'autres petites familles, dans une plus grande maison et restaient ensemble.
La plupart du temps, tu ne pouvais déterminer qui était ton ennemi ou ton ami, sauf pour ta famille et quelques rares et réels amis. Tous les autres étaient des ennemis potentiels. Quand ton ami doit choisir entre la mort de son enfant et la tienne, devine ce qu'il va choisir.
En d'autres mots, pour un SHTF en ville, former ou rejoigner un groupe, très vite, au tout début si vous pouvez (famille, meilleurs amis, membres d'un club, etc.) et restez ensemble, proches, et très organisés (pour la nourriture, les munitions, l'hygiène...). Le groupe aura un leader c'est sûr, celà ne va pas être une démocratie, le groupe sera très vite hostile aux nouveaux candidats (à moins qu'ils aient beaucoup de compétences).
A quel point le groupe sera nombreux, dépendra des ressources et des compétences. Les très gros groupes sans trop de rapports/connexions entre membres (encore une fois famille, amis proches...) ont souvent fini en gangs.
Sur le gars qui faisait du pétrole pour les lampes
[note logan : comme traduisait volwest "Par exemple, mon voisin savait faire du pétrole pour les lampes…il n'a jamais eu faim.". selco précise aussi :]
Il ne m'a jamais montré comment il faisait cette huile, je crois qu'il utilisait un certain arbre derriere sa maison, avec un léger ajout de diesel, je ne suis pas sûr.
Celà avait une couleur jaune, des fois marron, je ne savais pas de quoi c'était fait. surement un mélange de plusieurs choses, il gardait jalousement la recette. Les lampes étaient rudimentaires, 10 cm de lacets à travers le bouchon d'une bouteille, avec de l'huile au fond.
Celà sentait horrible, et donnait beaucoup de fumées noires, mais celà éclairait
Bien sûr, nous pouvions utiliser de l'huile de cuisine pour çà, mais la plupart du temps c'était trop précieux.
[note de logan : un gars sur survivalboards, suite à cette explication, imagine qu'il s'agit de : "If it came from a pine tree, I believe he made turpentine, Basically, you get a pine tree (there are a number of trees that can be used but pine is the most popular) and drill a hole about half the diameter of your small finger at the base about 1 to 2 centimeters past the bark of the tree. Attach a spigot by getting a hollow stick or pipe and cut it in half going lengthwise. Put that into the hole. Collect the sap by placing a bucket at the bottom. Put the contents into a still. Distill the sap at about 100 to 160 degrees celcius. The spirits from that is turpentine. It's also used as a disinfectant. If you cut it with wax, you can use it as a varnish. Many uses for that."]
[note de Philippe13 : Essence de thérébentine : distilat de résine de pin, très inflammable, on en fait encore de l'encaustique et sans doute d'autres usages que je ne connais pas.]
Sur les morts
Ceux qui mourraient ou étaient tués durant cette période, n'avaient de vraies funérailles.
Ils utilisaient des portions de terre disponible, près de leur maison, pour les enterrer, des fois même dans le jardin. 2-3 parcs de la ville ont été aussi été transformés en cimetierre.
Après la guerre, la plupart ont été exhumés et enterrés décemment.
Sur le troc
Nous nous déplacions jusqu'à la première barricade (des voitures abandonnées), deux gars de ma rue étaient toujours de garde ici. Je leur demandais si ils avaient entendu parlé d'un troc possible de MRE dans le coin, des fois c'était possible, d'autre fois non.
Si je jugeais que le risque valait le coup, je me déplacais jusqu'à l'autre rue, où des gars étaient aussi de garde. Je troquais avec eux, ou sinon ils me renseignaient sur le coin de la ville où pouvait se faire le troc. Ainsi de suite.
Il y avait quelque chose comme des gens de "confiance" pour le troc, d'autres non. Certaines parties de la ville étaient plus dangereuses, d'autres non, il n'y avait pas de règles.
Même le taux de change/troc changait très souvent. Par exemple si un avion avait largué deux fois dans la semaine des MRE, ils seraient problablement moins cher pour le troc.
Il y avait un risque continu avec tout, quelqu'un qui voulait troquer ne savait jamais si l'autre allait le tuer ou troquer avec lui. Durant les premières minutes, les deux personnes se parlaient, cachés, à 30-40 mètres de distance, puis lorsqu'une certaine confiance s'était établie, l'échange pouvait se faire.
Oui il y avait des gars que vous pourriez appelez des "big guy" durant cette période. Si vous aviez assez de gens, d'armes, de connexion avec le marché noir, et d'informations. On les appelle les profiteurs de la guerre, certains sont devenus riches à cette époque, et quelques uns d'entre eux ont encore du pouvoir aujourd'hui.
Sur les MRE largués par les US
Les USA ne larguaient pas seulement des MRE, quelques autres trucs.
Les MRE étaient soient largués dans une grande boite (avec 300-500 MRE) accrochée à un parachute. Ou sur une grande palette aussi attachée à des parachutes, et dans ce cas il y avait aussi de la farine, beaucoup de farine. Je rappelle aussi d'avoir vu des biscuits et cookies dans des petites boites en métal. Je n'avai jamais rien pris d'autres que de la nourriture. J'ai entendu des histoires sur des boites de vetements et d'autres choses, mais je ne l'ai pas vu, juste des rumeurs.
De toute façon, on ne savait jamais quand ils vennaient, et ce n'était pas du tout organisé, le premier arrivé, le premier servi. Plus précisement, le plus armé, le mieux servi.
Sur l'hygiene
Tout ce qui avait un rapport avec l'hygiène avait beaucoup de valeur, même le papier toilette. Après une certaine période, je crois que plus de gens sont morts de maladies dues à un manque d'hygiène, plutôt qu'aux gangs.
Nous traitions les maladies principalement avec des herbes locales, et pour les blessures, on mettait du rakia (=alcool) dessus, et on essayait de trouver des antibiotiques quelque part.
Je connaissai un gars, quelques rues plus loin, qui s'occupait d'arracher les dents, avec des pinces (électriques), puis il lavait la bouche avec du rakia (alcool), et appliquait une mixture d'herbe locale. Bien sûr après ce traitement, vous aviez besoin tout de suite d'antibiotiques. Celà coutait quelques cigarettes (pour ce dentiste), et il était vétérinnaire de profession.
Oui je suis d'accord avec votre point de vue, mais quand le SHTF arrive, vous n'allez pas beaucoup penser au papier toilette. Vous allez vous en vouloir de ne pas avoir utiliser cet espace pour stocker des munitions ou des briquets par exemple.
Mais si vous avez beaucoup de place, très bien vous pouvez stocker beaucoup de chose, en incluant aussi du papier toilette.
Vous pouvez remplacer le papier toilette avec des alternatives ... je sais, celà ne sera pas hygiénique, celà sera sale, je ne le referai plus, mais croyez moi, vous pouvez le remplacer par d'autres choses, alors que vous ne pouvez pas remplacer des balles ou des boites de conserves.
Donc mon opinion, à moins que vous ayez du stockage sans fin et beaucoup d'argent : vous devez choisir vos prioritées. Le papier toilette est bien, mais d'abord les choses plus importantes.
En général, notre santé était pauvre, principalement du au froid durant l'hiver, à la mauvaise nourriture, et bien sûr à l'eau mauvaise, chaque membre de notre famille a souffert de diarrhée, sur une période plus ou moins longue.
Quand je me rappelle de cette époque, la première chose qui me vient à l'esprit, ce n'est pas les armes ou les problèmes de sécurité, je me rappelle toujours du froid et des odeurs.
Je faisais quelque chose comme 65 kg à l'époque, aujourd'hui je fais 95 kg pour 185 cm.
J'ai perdu 15 dents, durant cette époque et juste après. J'ai eu des problèmes de peau pendant 3 ans après çà. Sans parler des problèmes psychologiques. Je vais bien maintenant.
Edit : Corrections avec les remarques de Barnabé/Rammstein/Philippe13
Dernière édition par logan le Lun 5 Mar 2012 - 21:56, édité 4 fois
Re: Témoignage Conflit Bosnie & Survie
Voilà les réponses à quelques-uns de tes soucis de traduction :
VCR à traduire par magnétoscope
"I ve used my electric stove to plug RPG hole in wall. Now i have lot of heavy duty nylon tarps in my storage."
J'ai utilisé ma plaque électrique pour boucher le trou fait dans le mur par une roquette. Maintenant, j'ai beaucoup de bâche lourde en nylon dans mon stock.
and most of the folks did not have enough firewood to keep always fire
La plupart des gens n'avaient pas assez de bois pour garder le feu allumé tout le temps.
(mon commentaire : donc, ils devaient souvent le réallumer, c'est donc pour ça qu'ils avaient tant besoin de briquets et d'allumettes)
VCR à traduire par magnétoscope
"I ve used my electric stove to plug RPG hole in wall. Now i have lot of heavy duty nylon tarps in my storage."
J'ai utilisé ma plaque électrique pour boucher le trou fait dans le mur par une roquette. Maintenant, j'ai beaucoup de bâche lourde en nylon dans mon stock.
and most of the folks did not have enough firewood to keep always fire
La plupart des gens n'avaient pas assez de bois pour garder le feu allumé tout le temps.
(mon commentaire : donc, ils devaient souvent le réallumer, c'est donc pour ça qu'ils avaient tant besoin de briquets et d'allumettes)
Barnabé- Membre Premium
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Re: Témoignage Conflit Bosnie & Survie
Eh bé ! Je crois que le mieux c'est d'arriver à fuir à temps, ça coûte moins cher en terme de santé psychologique et physiologique ! C'est parfois une question de vie ou de mort. Ex : un châtelain polonais voit les tanks russes débarquer dans son pré, s'il ne déguerpit pas dans l'instant, il risque de passer un sale quart d'heure voir de mourir sous les décombres de son manoir .
Je devrais pondre un article là-dessus, la vertu de la fuite en K2KK .
Je devrais pondre un article là-dessus, la vertu de la fuite en K2KK .
________________________________________________________
~~~~~ MANUEL DE SURVIE URBAINE (by FerFAL) ~~~~~
Re: Témoignage Conflit Bosnie & Survie
Dans le même genre, j'ai relu "Maus" (http://fr.wikipedia.org/wiki/Maus) ce week-end.
Il y est normalement question de survie par le troc et la débrouille.
Par exemple: même dans les camps, cela marchait : 1 morceau de pain = 3 cigarettes, 500 cigarettes = 1 bouteille de vodka. Avec une bouteille de vodka, il y avait moyen de soudoyer un kapo ou même un gardien pour une faveur ou la protection d'un tiers... Le père de l'auteur avait aussi profité des occasions pour apprendre les bases de métiers utiles (zingueur, cordonnier), cela aussi lui a permis de survivre (les nazis tuaient en priorité les "inutiles", et même les SS avaient besoin de faire rafistoler leurs bottes).
Il y est normalement question de survie par le troc et la débrouille.
Par exemple: même dans les camps, cela marchait : 1 morceau de pain = 3 cigarettes, 500 cigarettes = 1 bouteille de vodka. Avec une bouteille de vodka, il y avait moyen de soudoyer un kapo ou même un gardien pour une faveur ou la protection d'un tiers... Le père de l'auteur avait aussi profité des occasions pour apprendre les bases de métiers utiles (zingueur, cordonnier), cela aussi lui a permis de survivre (les nazis tuaient en priorité les "inutiles", et même les SS avaient besoin de faire rafistoler leurs bottes).
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Re: Témoignage Conflit Bosnie & Survie
Coucou à nouveau.
Merci pour les mots traduits Barnabé
Sinon dernières traductions de commentaires (sélectionnés) du même gars, depuis son blog public cette fois ci (http://htsurv.blogspot.com/), avant qu'il fasse l'autre site.
Sur l'organisation de ma maison, ce n'était pas du tout une démocratie, il y avait quelque chose comme un leader, l'homme le plus intelligent ("smartest") je suppose. Il prenait les décisions, comme quoi manger et quand, ce que nous allions troquer, ce qui était sûr ou non. Mais chaque membre faisait quelque chose. L'un était meilleur pour réparer des choses plutôt que de tirer, l'autre était doué pour le troc. Un autre de mes proches était très efficace pour les reconnaissances, il était dans une unité spéciale de parachutiste durant 15 ans avant çà, et il connaissait certaines choses. Donc je pense que c'est bien de se préparer en groupe, en famille, où chaque membre peut apprendre des compétences. Plus de compétences, plus de chances. Ce n'est pas seulement stocker de la nourriture et des armes.
(...)
Des outils bien précis, comme pour réparer les montres ou des briquets.
Des pierres à feu pour les briquets, des outils pour perforer/serrer, des récipients en aluminium pour aider à la cuisine. Des sacs poubelles (du genre très solides), des tarps en nylon, des contenaires de toute sorte (jarre, bidons en plastique), du cordage de toute sorte. Du velcro tape, duct tape, des chaines et des cadenas.
Des ceintures de fixation, du type de celles qu'utilisent les camionneurs pour fixer leurs équipements, des fabrics bags (comme les sacs pour café), du matériel pour renforcer vos fenêtres et vos portes, comme des plaques de métal, tout ce genre d'outils...
Si vous me demandez quels outils, simple conseil : tous les outils dont vous auriez besoin pour démonter une maison en plusieurs morceaux, et ramener ces morceaux dans votre maison, et tous les outils pour fixer ces éléments dans votre maison.
Mais rappelez vous, rester simple si vous préparez un SHTF dans une ville.
Je veux dire si vous comptez démarrer un générateur dans une ville en ruine, vous finirez probablement mort. C'est bien mieux d'avoir un panneau solaire, et des batteries rechargeables.
Si vous stockez des choses pour les troquer durant un SHTF, alors stocker des petites choses comme des piles, bougies, antibiotiques, désinfectants pour les mains, briquets, etc..
Vous ne serez pas capable de transporter de grosses choses en ville, et de faire du troc.
Maintenant un autre conseil : garder ces stocks et préparation secrètes, ou partager cette information juste avec votre famille, votre groupe, et amis, si vous vous préparez avec eux.
Mon ami avait un réchaud portable, peut être de la taille d'une boite de chaussure, cela utilisait du pétrole, du gaz et de l'alcool, avec une sorte de petite pompe à l'intérieur. Je me souviens que cela venait de l'armée Espagnol. Cà a été un équipement très précieux.
La chose la plus dure était de collecter du bois pour faire la cuisine et nous tenir chaud durant l'hiver. Sans mentionner les fenêtres qui se cassaient, et dont nous tentions de boucher les trous avec tout ce que nous trouvions.
Difficile surtout si vous n'avez pas l'habitude de réparer des choses dans votre maison, si vous n'avez pas d'outils, ou de conseils pour savoir comment mieux le faire.
(...)
Tout ce qui concerne la médecine est très important, donc allez y.
En premier je suggère d'apprendre le plus possible, je veux dire il est facile de tuer quelqu'un avec un mauvais traitement.
Ne vous renseigner pas juste sur internet et acheter du matériel. Vous devez d'abord savoir comment vous en servir. Celà sera peut être la deuxième compétence la plus importante en SHTF.
(...)
La plupart des personnes ne comprennent pas l'importance des news, de la communication et de ce genre de choses. Il y avait comme un blackout des informations, seulement quelques personnes avaient des batteries pour les radios, et le temps que l'information vous parvienne, elle était souvent inutile ou déjà fausse.
Donc oui, je pense que c'est une bonne idée, d'avoir quelque chose pour communiquer avec les autres, comme des CB ou d'autres choses, mais encore une fois, n'en parlez pas.
Avoir des informations correctes est très important et à de la valeur.
(...)
Dans mon cas, certains membres de ma famille sont arrivés d'autres coins de la ville. Depuis leurs maisons jusqu'à la mienne, car ils ne sentaient plus en sécurité. Certains ont amenés des armes, d'autres de la nourriture, d'autres rien. Maintenant je me rappelle, il nous a fallu peut être 15 jours pour réaliser que cela n'allait pas être une guerre comme les autres. Et que les maisons allaient devenir froides sans chauffage, .....
(...)
En parlant des herbes, beaucoup de gens utilisaient de l'ail et de la lavande comme substitut aux antibiotiques, le pin était aussi populaire comme antiseptique et bien sur la camomille.
Ceux qui avaient un jardin avaient un avantage, je me rappelle que les salades vertes provenaient principalement de là, mais protéger ces jardins étaient un autre problème ...
C'était une autre manière de penser, d'innover. Par exemple si vous réussissiez à vous procurer des tomates et du sucre, vous alliez probablement faire de la marmelade en premier, et la stocker dans des boites.
Une des conserves la plus populaire était le boeuf salé pour plusieurs raisons. D'abord c'était de la viande à manger, puis il y avait beaucoup de gras. Donc vous mangiez la viande, et vous gardiez le gras pour l'utiliser dans les lampes (un lacet dans le bouchon bouteille, et vous mélangiez le gras)
Comme je disais, c'était beaucoup d'improvisation, comme faire un petit réchaud transportable depuis une cocotte minute. Tout simplement avec des clous et une scie, nous faisions deux ouvertures. Une pour la fumée, et une pour le bois. Nous attachions une sorte de tube pour les fumées. Et nous avions un petit réchaud transportable, que nous pouvions transporter dans un sac ou dans le sac à dos, si nous partions une journée. Nous pouvions cuisiner rapidement dessus, et nous réchauffer.
Bien sûr c'était drôle car nous toussions souvent à cause de la fumée, mais cela marchait et c'était transportable. Nous avons aussi fait des réchauds avec des plus grandes boites, aussi transportables.
(...)
Durant le SHTF, l'accès à un chemin/transport pour sortir/évacuer de la ville était très cher et à payer au leader du gang du coin. Beaucoup d'argent en monnaie étrangère (je crois dans les 15 0000 - 20 000 $, pour nous c'était une fortune) ... Et en plus, la probabilité qu'ils prennent votre argent, puis vous abattent était aussi très forte.
Je pense que les chances de succès était de 50 %. Pas un bon chiffre si vous parlez de votre vie.. Mais oui, il y a eu des cas de succès, je l'ai appris après.
...
[Note Logan : Là il parle d'un voyage différent, qu'il a fait une fois jusqu'à une autre ville, et dont on parlais dans le post précédent]
J'ai fait une fois ce voyage, en janvier, il faisait quelque chose comme -15°C, vent glacial, blizzard, c'était comme nager à travers de la neige, sans mentionner que personne ne savait où étaient précisément les mines et les autres pièges ... Mais marcher plusieurs kilomètres, dans la neige avec des températures glaciales, dans des bottes militaires faites probablement pour le temps sec, et manger de la neige (oui, j'ai fait cette erreur !), c'était un cauchemar.
Un mythe local disait que si vous faisiez ce voyage, vous auriez besoin de sucre et de quelques litres d'alcool. Durant le voyage, nous mixions les 2 et buvaient cela. Je suppose que c'était pour nous donner de l'énergie pour ces longues distances sous ces températures.
Pour être honnête, cela semble ridicule, j'ai réussi à finir le voyage, mais je ne pense pas que cela soit grâce à ce mélange. Je pense que j'étais à moitié soul durant la moité du voyage, et je marchai comme un zombie.
Des fois des gens empruntaient ce voyage, pour aller chercher des médicaments bien particuliers.
....
Sur d'autres rumeurs, il y a l'histoire de quelques personnes qui auraient réussi à s'enfuir à travers le système d'égouts. Je ne sais pas si c'est vrai, c'était un système vieux de 100 ans, combiné à de nouvelles sections, cela ressemblait à un vrai labyrinthe pour nous. Peut être que c'est une bonne idée d'avoir une carte (blueprint) de ce réseau ...
(...)
Quoi transporter ? Vous devinez que vous ne serez pas capable de transporter beaucoup de choses avec vous : une arme, des munitions, un kit médical de première urgence, peut être de la nourriture pour une journée. De tout ce que j'ai écrit, vous pouvez conclure que la meilleure chose est d'avoir un endroit où se cacher, un endroit à proximité de votre maison
Dans tous les cas, pour sortir, vous deviez préparer certaines choses. Un fusil, un pistolet, des munitions, un sac à dos, des vêtements sombres.
Des bottes ou des chaussures montantes qui vous permettent aussi de courir et de marcher sur des choses cassées et dans les ruines.
Dans le sac à dos, j'avais souvent plus de munitions, de la nourriture pour une journée, une bougie ou une lampe, de l'eau pour la journée, des fois un outil. Il s'agissait d'avoir les choses qui vous permettent de rester cacher pour une journée, à l'extérieur de votre maison. Mais en même temps, vous deviez rester très léger et mobile, et ne pas attirer l'attention.
Donc un sac à dos remplis de pleins de choses durant ces voyages (mais si c'était des bonnes choses) n'était pas une bonne idée.
Nous ne partions jamais seul, toujours à 2-3 hommes.
Une petite hache aussi est une bonne chose à avoir, pour se battre et comme outil.
Des gars utilisaient aussi une petite pelle militaire (qui se pliait), avec un tranchant aiguisé, encore une fois comme arme ou comme un outil.
Chaque voyage était un mélange de reconnaissance et de course ...
Edit 1: Correction des fautes
Edit 2 : Correction avec remarques de Rammstein
Merci pour les mots traduits Barnabé
Sinon dernières traductions de commentaires (sélectionnés) du même gars, depuis son blog public cette fois ci (http://htsurv.blogspot.com/), avant qu'il fasse l'autre site.
Sur l'organisation de ma maison, ce n'était pas du tout une démocratie, il y avait quelque chose comme un leader, l'homme le plus intelligent ("smartest") je suppose. Il prenait les décisions, comme quoi manger et quand, ce que nous allions troquer, ce qui était sûr ou non. Mais chaque membre faisait quelque chose. L'un était meilleur pour réparer des choses plutôt que de tirer, l'autre était doué pour le troc. Un autre de mes proches était très efficace pour les reconnaissances, il était dans une unité spéciale de parachutiste durant 15 ans avant çà, et il connaissait certaines choses. Donc je pense que c'est bien de se préparer en groupe, en famille, où chaque membre peut apprendre des compétences. Plus de compétences, plus de chances. Ce n'est pas seulement stocker de la nourriture et des armes.
(...)
Des outils bien précis, comme pour réparer les montres ou des briquets.
Des pierres à feu pour les briquets, des outils pour perforer/serrer, des récipients en aluminium pour aider à la cuisine. Des sacs poubelles (du genre très solides), des tarps en nylon, des contenaires de toute sorte (jarre, bidons en plastique), du cordage de toute sorte. Du velcro tape, duct tape, des chaines et des cadenas.
Des ceintures de fixation, du type de celles qu'utilisent les camionneurs pour fixer leurs équipements, des fabrics bags (comme les sacs pour café), du matériel pour renforcer vos fenêtres et vos portes, comme des plaques de métal, tout ce genre d'outils...
Si vous me demandez quels outils, simple conseil : tous les outils dont vous auriez besoin pour démonter une maison en plusieurs morceaux, et ramener ces morceaux dans votre maison, et tous les outils pour fixer ces éléments dans votre maison.
Mais rappelez vous, rester simple si vous préparez un SHTF dans une ville.
Je veux dire si vous comptez démarrer un générateur dans une ville en ruine, vous finirez probablement mort. C'est bien mieux d'avoir un panneau solaire, et des batteries rechargeables.
Si vous stockez des choses pour les troquer durant un SHTF, alors stocker des petites choses comme des piles, bougies, antibiotiques, désinfectants pour les mains, briquets, etc..
Vous ne serez pas capable de transporter de grosses choses en ville, et de faire du troc.
Maintenant un autre conseil : garder ces stocks et préparation secrètes, ou partager cette information juste avec votre famille, votre groupe, et amis, si vous vous préparez avec eux.
Mon ami avait un réchaud portable, peut être de la taille d'une boite de chaussure, cela utilisait du pétrole, du gaz et de l'alcool, avec une sorte de petite pompe à l'intérieur. Je me souviens que cela venait de l'armée Espagnol. Cà a été un équipement très précieux.
La chose la plus dure était de collecter du bois pour faire la cuisine et nous tenir chaud durant l'hiver. Sans mentionner les fenêtres qui se cassaient, et dont nous tentions de boucher les trous avec tout ce que nous trouvions.
Difficile surtout si vous n'avez pas l'habitude de réparer des choses dans votre maison, si vous n'avez pas d'outils, ou de conseils pour savoir comment mieux le faire.
(...)
Tout ce qui concerne la médecine est très important, donc allez y.
En premier je suggère d'apprendre le plus possible, je veux dire il est facile de tuer quelqu'un avec un mauvais traitement.
Ne vous renseigner pas juste sur internet et acheter du matériel. Vous devez d'abord savoir comment vous en servir. Celà sera peut être la deuxième compétence la plus importante en SHTF.
(...)
La plupart des personnes ne comprennent pas l'importance des news, de la communication et de ce genre de choses. Il y avait comme un blackout des informations, seulement quelques personnes avaient des batteries pour les radios, et le temps que l'information vous parvienne, elle était souvent inutile ou déjà fausse.
Donc oui, je pense que c'est une bonne idée, d'avoir quelque chose pour communiquer avec les autres, comme des CB ou d'autres choses, mais encore une fois, n'en parlez pas.
Avoir des informations correctes est très important et à de la valeur.
(...)
Dans mon cas, certains membres de ma famille sont arrivés d'autres coins de la ville. Depuis leurs maisons jusqu'à la mienne, car ils ne sentaient plus en sécurité. Certains ont amenés des armes, d'autres de la nourriture, d'autres rien. Maintenant je me rappelle, il nous a fallu peut être 15 jours pour réaliser que cela n'allait pas être une guerre comme les autres. Et que les maisons allaient devenir froides sans chauffage, .....
(...)
En parlant des herbes, beaucoup de gens utilisaient de l'ail et de la lavande comme substitut aux antibiotiques, le pin était aussi populaire comme antiseptique et bien sur la camomille.
Ceux qui avaient un jardin avaient un avantage, je me rappelle que les salades vertes provenaient principalement de là, mais protéger ces jardins étaient un autre problème ...
C'était une autre manière de penser, d'innover. Par exemple si vous réussissiez à vous procurer des tomates et du sucre, vous alliez probablement faire de la marmelade en premier, et la stocker dans des boites.
Une des conserves la plus populaire était le boeuf salé pour plusieurs raisons. D'abord c'était de la viande à manger, puis il y avait beaucoup de gras. Donc vous mangiez la viande, et vous gardiez le gras pour l'utiliser dans les lampes (un lacet dans le bouchon bouteille, et vous mélangiez le gras)
Comme je disais, c'était beaucoup d'improvisation, comme faire un petit réchaud transportable depuis une cocotte minute. Tout simplement avec des clous et une scie, nous faisions deux ouvertures. Une pour la fumée, et une pour le bois. Nous attachions une sorte de tube pour les fumées. Et nous avions un petit réchaud transportable, que nous pouvions transporter dans un sac ou dans le sac à dos, si nous partions une journée. Nous pouvions cuisiner rapidement dessus, et nous réchauffer.
Bien sûr c'était drôle car nous toussions souvent à cause de la fumée, mais cela marchait et c'était transportable. Nous avons aussi fait des réchauds avec des plus grandes boites, aussi transportables.
(...)
Durant le SHTF, l'accès à un chemin/transport pour sortir/évacuer de la ville était très cher et à payer au leader du gang du coin. Beaucoup d'argent en monnaie étrangère (je crois dans les 15 0000 - 20 000 $, pour nous c'était une fortune) ... Et en plus, la probabilité qu'ils prennent votre argent, puis vous abattent était aussi très forte.
Je pense que les chances de succès était de 50 %. Pas un bon chiffre si vous parlez de votre vie.. Mais oui, il y a eu des cas de succès, je l'ai appris après.
...
[Note Logan : Là il parle d'un voyage différent, qu'il a fait une fois jusqu'à une autre ville, et dont on parlais dans le post précédent]
J'ai fait une fois ce voyage, en janvier, il faisait quelque chose comme -15°C, vent glacial, blizzard, c'était comme nager à travers de la neige, sans mentionner que personne ne savait où étaient précisément les mines et les autres pièges ... Mais marcher plusieurs kilomètres, dans la neige avec des températures glaciales, dans des bottes militaires faites probablement pour le temps sec, et manger de la neige (oui, j'ai fait cette erreur !), c'était un cauchemar.
Un mythe local disait que si vous faisiez ce voyage, vous auriez besoin de sucre et de quelques litres d'alcool. Durant le voyage, nous mixions les 2 et buvaient cela. Je suppose que c'était pour nous donner de l'énergie pour ces longues distances sous ces températures.
Pour être honnête, cela semble ridicule, j'ai réussi à finir le voyage, mais je ne pense pas que cela soit grâce à ce mélange. Je pense que j'étais à moitié soul durant la moité du voyage, et je marchai comme un zombie.
Des fois des gens empruntaient ce voyage, pour aller chercher des médicaments bien particuliers.
....
Sur d'autres rumeurs, il y a l'histoire de quelques personnes qui auraient réussi à s'enfuir à travers le système d'égouts. Je ne sais pas si c'est vrai, c'était un système vieux de 100 ans, combiné à de nouvelles sections, cela ressemblait à un vrai labyrinthe pour nous. Peut être que c'est une bonne idée d'avoir une carte (blueprint) de ce réseau ...
(...)
Quoi transporter ? Vous devinez que vous ne serez pas capable de transporter beaucoup de choses avec vous : une arme, des munitions, un kit médical de première urgence, peut être de la nourriture pour une journée. De tout ce que j'ai écrit, vous pouvez conclure que la meilleure chose est d'avoir un endroit où se cacher, un endroit à proximité de votre maison
Dans tous les cas, pour sortir, vous deviez préparer certaines choses. Un fusil, un pistolet, des munitions, un sac à dos, des vêtements sombres.
Des bottes ou des chaussures montantes qui vous permettent aussi de courir et de marcher sur des choses cassées et dans les ruines.
Dans le sac à dos, j'avais souvent plus de munitions, de la nourriture pour une journée, une bougie ou une lampe, de l'eau pour la journée, des fois un outil. Il s'agissait d'avoir les choses qui vous permettent de rester cacher pour une journée, à l'extérieur de votre maison. Mais en même temps, vous deviez rester très léger et mobile, et ne pas attirer l'attention.
Donc un sac à dos remplis de pleins de choses durant ces voyages (mais si c'était des bonnes choses) n'était pas une bonne idée.
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Edit 1: Correction des fautes
Edit 2 : Correction avec remarques de Rammstein
Dernière édition par logan le Lun 5 Mar 2012 - 21:59, édité 2 fois
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