[Crise économique] (3)

Le gouvernement a annoncé le 9 mai 2012 qu'il prendrait le contrôle de Bankia en transformant en participation la dette de 4,465 milliards d'euros contractée en décembre 2010 envers l'Etat à travers un prêt public.

ESPAGNE 21 Mai 2012. Entre 7 et 7,5 mrds € seront nécessaires pour remettre à flots Bankia,

Bankia : 22.05.2012 : la quatrième banque cotée espagnole, qui vient d'être nationalisée, va demander cette semaine une aide de plus de 10 milliards d'euros au fonds d'aide public au secteur financier (Frob)

Madrid (awp/afp 25.05.2012) - Le titre de Bankia, banque qui vient d'être partiellement nationalisée et que l'Etat espagnol s'est engagé à renflouer pour un montant qui pourrait atteindre 20 milliards d'euros, a été suspendu vendredi à la Bourse de Madrid, a annoncé l'autorité de marché espagnole CNMV.

argoth a écrit: Comme ça m'intéresse, je me demande si tu aurais pas le lien direct vers l'article en particulier.

Belenos a écrit:Moody's devrait annoncer ce jeudi qu'elle abaisse les notes de crédit de plusieurs grandes banques internationales, rapporte la chaîne Sky New

L'agence punit 15 grandes banques occidentales pour mieux refléter la volatilité et le risque important de ces activités.

Du côté des banques françaises, l'agence a abaissé de deux crans la note de BNP Paribas et Crédit agricole SA, et d'un seul celle de Société générale. Les trois établissements ont désormais la note "A2".

Moody's est désormais la plus sévère des trois grandes agences de notation à l'égard des banques françaises. BNP Paribas est ainsi notée AA- chez Standard & Poor's (SP) et A+ chez Fitch, soit deux crans et un cran au-dessus de sa note chez Moody's. Moody's a même attribué une note de crédit dite "isolée" (standalone) de baa2 à BNP Paribas, c'est-à-dire sans tenir compte de la probabilité d'un éventuel soutien extérieur en cas de difficultés.

Elle évoque l'importance des activités de marché dans les revenus de la banque, ainsi que sa plus forte dépendance au financement à court terme et sa position de liquidité plus faible que ses grands concurrents. L'autre facteur jouant contre la banque française est son exposition importante aux économies "sous pression" en zone euro, en particulier l'Italie par le biais de sa filiale BNL. BNP Paribas a réagi en reprochant à Moody's de n'avoir "pas tenu suffisamment compte" de son plan d'adaptation qui va lui permettre d'afficher, fin 2012, un ratio de fonds propres "durs" (capital et bénéfices mis en réserve rapportés aux crédits consentis) parmi les plus élevés au monde, ainsi que de l'importance des liquidités dont elle dispose.

Moody's cite les mêmes arguments pour les deux autres grandes banques françaises cotées, mais a eu la main plus lourde pour le Crédit agricole, seule à avoir écopé d'une perspective négative (stable pour les deux autres).

Pour l'agence, cette différenciation tient à la plus forte vulnérabilité du Crédit agricole à la Grèce et à une éventuelle sortie du pays de la zone euro

Grèce, Espagne, Italie… nos établissements financiers détiennent près de 1.000 milliards d'euros de dettes publiques et privées de l'union monétaire.

Les banques françaises ont-elles les reins assez solides pour faire face à la crise des dettes souveraines qui fait rage dans la zone euro ? Certes, Société générale, BNP Paribas et Crédit agricole ont déjà provisionné en grande partie le risque lié à la faillite de la Grèce, voire à sa sortie de la zone euro. Mais le scénario serait tout autre en cas d'effet domino.

Comme le montre notre graphique, nos banques sont particulièrement exposées à l'Espagne (...) Le choc serait encore plus rude en cas d'effondrement de l'économie italienne (...) Autre pays à surveiller : la Belgique.

Rammstein a écrit:Allez, on se fait un p'tit entraînement bank holiday ?

L'informatique de Natwest, la première banque britannique, est hors service depuis le mercredi 20 juin. 12 millions de clients sont privés d'accès à leurs comptes, de retraits aux distributeurs et d'utilisation de leur carte bancaire. Bref, les transactions sont bloquées et il n'y a plus de cash...

Rammstein

Bien sur si votre carte de crédit est la même que votre carte bancaire et non pas une carte de crédit d'une instituation séparer (comme ici) et/ou que vous n'avez pas un petit cash down de coté, vous allez pas la trouver drole les 6 jours, dont un week end sans accès au compte

La semaine précédente, les banques sont passées près de l'effondrement. La crainte d'un grand saut dans l'inconnu en cas de victoire de la gauche radicale a accéléré les retraits d'argent à un rythme inédit.
(...)
Un début de "bank run" (panique bancaire) dans une agence en Crète a été évité de justesse et l'information est restée cachée par crainte de contagion.
(...)
Ainsi, sans attendre le résultat des élections, le Fonds européen de stabilité financière (FESF) a versé aux quatre principales banques (BNG, Alpha Bank, Eurobank, Banque du Pirée), considérées porteuses d'un risque "systémique" en cas de défaillance, un acompte de 18 milliards d'euros sur leur recapitalisation prévue, pour qu'elles puissent se refinancer auprès de la Banque centrale européenne.

Au quotidien et depuis plusieurs mois, la Banque de Grèce fait le point deux fois par jour sur le niveau de leurs dépôts, selon un bon connaisseur du système. Enfin, les agences ont veillé à ce que les distributeurs soient toujours approvisionnés pour ne pas donner prise à la rumeur

En février dernier, le ministre des Finances d’alors, Evangelos Venizelos, avait indiqué que seulement 16 milliards d’euros étaient sortis de Grèce, et qu’un tiers de cette somme avait été placé en Angleterre. Les déposants ont utilisé les sommes restantes pour acheter des propriétés, de l’or, ou les ont placées dans d’autres banques, quand ils ne les ont pas simplement accumulées chez eux. D’après le Guardian, la police grecque a même recommandé aux Grecs de ne pas conserver leurs avoirs chez eux, mais de les laisser sur leurs comptes bancaires afin d’éviter les vols qui se multiplient.
(...)
En Belgique, les deux banques Dexia et KBC ont vu leurs dépôts chuter de 120 milliards d’euros. Pour Dexia, une partie de cette décollecte s’explique par la nationalisation des activités de banque, mais les déposants ont également retiré environ 7 milliards d’euros de dépôts depuis l’annonce de son démantèlement en octobre 2011. La revente de sa filiale Centea explique partiellement la baisse des dépôts de KBC, mais la plus grosse partie de cette diminution s’explique par le retrait des fonds monétaires américains.

On oublie trop souvent que la faillite de la Kreditanstalt autrichienne en 1931 a généré une vague de faillites bancaires sur tout le continent. Ce qui allait marquer le début de la fin de l'étalon or et entraîner la seconde phase de la Grande Dépression.

Il est à redouter aujourd'hui qu'une vague de faillites bancaires et de défauts souverains provoque un effondrement similaire dans la zone euro, qui est ce que le monde possède de plus proche de l'ancien étalon or.

Une telle crainte est-elle raisonnable ? Tout à fait. Une des raisons pour lesquelles elle est justifiée est que beaucoup l'éprouvent. En période de panique, la peur possède une puissance propre. Pour l'apaiser, il faut un prêteur de dernier recours qui soit prêt et capable d'agir sur une échelle illimitée. Personne ne sait très bien si la zone euro dispose d'un tel prêteur.

Jusqu'à quel point les pays en difficulté pourront-ils endurer l'épreuve ? Personne ne le sait. Que se passerait-il si un pays quittait la zone euro ? Personne ne le sait. L'Allemagne elle-même pourrait-elle envisager sa sortie ? Personne ne le sait. Quelle est la stratégie à long terme pour sortir de cette crise ? Personne ne la connaît. Face à une telle incertitude, la panique est, hélas, rationnelle. Une monnaie fiduciaire appuyée par des Etats hétérogènes est irrémédiablement fragile.